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Schrobenhausen (Allemagne) : Incendie au dépôt de Bauer, complice de la construction de Coastal GasLink

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Août 162022
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le 3 août, quelques semaines après que l’implication de la société allemande Bauer dans le processus de construction du gazoduc Coastal GasLink par la fabrication d’équipements pour le processus de forage ait été connue, les médias locaux rapportent un incendie nocturne dans la cour du bureau principal de la société à Schrobenhausen, en Allemagne.

Selon les médias, trois véhicules très coûteux ont été incendiés par des malfaiteurs inconnus. Au moins un d’entre eux est une de ces machines de forage en forme de phallus, utilisées pour violer la terre lors de la construction de pipelines dans le monde entier. Alors que les photos des médias montrent cette machine complètement brûlée, on rapporte que les incendies de deux autres machines ont pu être éteints, mais ont néanmoins causé d’énormes dégâts. Il est certain qu’aucune de ces machines ne sera utilisée de sitôt pour la construction d’infrastructures extractivistes, que ce soit sur le site de forage près de Wedzin Kwa ou ailleurs dans le monde.

Une occasion unique dans une vie

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Août 152022
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

En 1973, Pierre Elliott Trudeau a promulgué un programme de régularisation qui a permis à 39 000 sans-papiers vivant au soi-disant canada d’être finalement reconnus comme citoyen-ne-s. Bien qu’il y ait eu d’autres programmes de régularisation au fil des ans, celui-ci a été, de loin, le plus important mis en œuvre [1].

Vous avez peut-être remarqué que ce grand programme de régularisation a eu lieu il y a presque 50 ans, par le père de l’actuel premier ministre, Justin Trudeau. Et si l’on peut compter sur Trudeau, c’est pour faire un grand geste commémoratif pour l’occasion.

Car nous sommes vraiment dans une situation de tempête parfaite pour la régularisation des sans-papiers. Premièrement, nous sommes confrontés à une grave pénurie de main-d’œuvre. De nombreux emplois essentiels ne trouvent pas preneur en raison des conditions de travail difficiles et des mauvais salaires. Les sans-papiers travaillent actuellement, bien sûr, puisque la plupart des gens ne peuvent survivre au Canada sans emploi. Mais sans un numéro d’assurance sociale valide, de nombreux emplois restent inaccessibles, surtout dans les postes gouvernementaux.

Deuxièmement, il y a déjà beaucoup de sans-papiers dans les emplois essentiels de la santé et de la production alimentaire, parce que ce sont les emplois les plus merdiques que l’on puisse faire. Et nous avons besoin d’eux pour continuer à fonctionner en tant que société, bien plus que nous avons besoin de banquiers véreux, de comptables de paradis fiscaux et d’avocats d’affaires inutiles, de toute manière. Mais il est de plus en plus honteux de voir comment le gouvernement finit par payer des sans-papiers pour ces emplois. C’est même carrément embarrassant, vu la façon dont ils sont traités.

Et troisièmement, le gouvernement minoritaire de Trudeau a un besoin urgent de voler des voix à la gauche. Par conséquent, le gouvernement libéral a présenté la motion M-44 en mai 2021 pour faire avancer les choses [2]. Mais si cela peut ressembler à un vaste programme de régularisation, il ne faut pas se leurrer : ils veulent voler des voix à la gauche, tout en ne s’aliénant pas leur droite raciste. En l’état actuel des choses, il pourrait s’agir uniquement d’un programme de régularisation libéral : par et pour l’industrie, les banquiers, la bourse. Et pas pour, vous savez, les personnes à qui l’on refuse actuellement l’accès à la citoyenneté.

La réalité de la vie des sans-papiers

Ok, alors pourquoi nous en soucierions-nous ? Nous voulons détruire le soi-disant État canadien de toute façon, pourquoi voudrions-nous voir plus de gens acceptés par lui ? Pourquoi la citoyenneté dans un état colonial est-elle importante ?

Eh bien, pour commencer, nous n’avons pas au soi-disant Canada la même infrastructure de soutien aux sans-papiers qu’au sud de la frontière. Il n’y a pas beaucoup d’organisations à but non lucratif pour les supporter ici, et celles qui sont présentes sont souvent submergées de personnes qui s’accrochent encore aux filières officielles de la citoyenneté. Sur le plan juridique, nos gouvernements provinciaux racistes n’ont pas permis le genre d’échappatoires que l’on peut voir en Californie. Et les municipalités ont très peu de pouvoir, surtout quand on se rappelle que la police est contrôlée aux niveaux provincial et fédéral. De toute façon, l’approche de Projet Montréal de “financer les cochons, peu importe ce qu’ils demandent” n’augure rien de bon.

Les soins de santé pour les sans-papiers sont une blague macabre. Si vous n’avez pas votre “carte soleil”, vous êtes à peu près condamné. Soit vous devez payer le prix fort pour voir un médecin et obtenir une ordonnance, et vous devez encore payer le prix complet pour les médicaments. Et ça c’est si le docteur ne vous dénonce pas aux porcs. Les médecins prennent ce serment d’hypocrite à coeur…

Les anarchistes de Tio’tia:ke (Montréal) se souviendront d’une camarade sans-papiers qui est progressivement devenue aveugle, car elle ne pouvait pas se payer les rendez-vous chez le médecin et les médicaments qui étaient disponibles pour nous tou-te-s. Et un autre camarade, dont la jambe a failli éclater à cause de problèmes de circulation sanguine, et qui n’avait pas non plus les moyens de se faire soigner. Vivre sans papiers a un coût, un coût qui se mesure en vies humaines.

L’école n’est pas mieux non plus. Les sans-papiers ont récemment obtenu le droit pour leurs enfants d’aller aux écoles primaires et secondaires, mais cela reste très limité [3]. Elles et ils risquent toujours d’être dénoncé-e-s. Certaines écoles enfreignent les directives du gouvernement et refusent tout de même les enfants sans-papiers. Car pourquoi un gouvernement raciste sanctionnerait-il un administrateur d’école raciste ? Pour celles et ceux qui surmontent ces obstacles et parviennent à terminer leurs études secondaires malgré tout, peu de perspectives les attendent. Et quelles opportunités s’offrent aujourd’hui à quelqu’un qui n’a qu’un diplôme d’études secondaires ?

Parce que le travail est encore pire. Les sans-papiers ne peuvent pas se plaindre à la CNESST, et ne sont donc pas protégé-e-s par les directives en matière de santé et de sécurité, ni par les lois sur le salaire minimum. Des articles récents ont montré comment les travailleuses et travailleurs temporaires officiel-le-s sont maltraité-e-s dans les champs et les fermes, que pensez-vous qu’il arrive aux sans-papiers ?

Et cela ne couvre pas le pire du pire, l’ostie de police. Les sans-papiers sont constamment à un arrêt de la police d’être expulsé-e-s. Et devinez ce qui se passe lorsqu’ils ont réellement besoin d’être protégé-e-s d’un violeur ou d’un conjoint violent ? Le SPVM est bien connu comme une “machine à expulser qui traque les immigrants sans statut”, pour citer un article du McGill Daily [4]. Et ils se branlent probablement en le faisant aussi.

Alors ouais, on emmerde l’État, on le détruit, on le brûle jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Mais quand même, ce morceau de papier de citoyenneté de merde représente un monde de différence, la vie ou la mort, pour beaucoup de gens. Et avec 500 000 personnes migrantes sans-papiers ici, c’est beaucoup de douleur et de souffrance qui pourraient être soulagées.

Les fascistes et les libéraux n’ont aucun problème à dormir sur le sang et les os des sans-papiers. Le pouvons-nous ?

Quels sont les obstacles à prévoir ?

Si vous suivez la politique fédérale, il est évident que Trudeau est assez fort en actions symboliques, et plutôt léger en substance. Le gouvernement Trudeau fait beaucoup de gestes grandioses, mais il est souvent terne lorsqu’il s’agit de passer aux actions concrètes. Après tout, leur objectif ici n’est pas de réellement régulariser les migrants, mais juste de voler quelques voix à la gauche. Et peut-être fournir une main-d’œuvre bon marché à leurs financiers.

Il y a donc une réelle chance que la régularisation proposée ne soit que de la poudre aux yeux. Qu’elle ne régularise que des personnes qui seraient de toute façon régularisées éventuellement. Nous devons donc faire pression sur le gouvernement pour que cette proposition de régularisation soit aussi large et inclusive que possible. Le “Migrants Rights Network”, basé au canada, a compilé une liste de demandes, dont les principales sont [5] :

  • L’objectif du programme doit être la régularisation de toutes les personnes sans-papiers résidentes au Canada.
  • Le programme doit être permanent et disponible en permanence, car les facteurs qui conduisent les gens à devenir sans papiers ne sont pas toujours les mêmes. Les facteurs qui conduisent les gens à devenir des sans-papiers continueront dans un avenir prévisible.
  • Les demandes doivent être simples, de manière à ce que les personnes sans papiers puissent faire leur demande elles-mêmes, en ligne via des appareils mobiles ou sur le Web. Il devrait y avoir une large sélection de documents acceptables pour établir l’identité et la résidence au Canada.
  • Les personnes ne devraient pas être exclues en raison de leur manquement passé à la loi sur l’immigration.
  • Il doit y avoir une interdiction des détentions et des déportations tout au long du programme de régularisation. Ssans cela, le programme de régularisation échouera car les personnes sans papiers ne feront pas de demande.
  • Personne ne doit être expulsé si sa demande est rejetée.

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L’autre obstacle majeur est, de toute évidence, le gouvernement provincial raciste et suprématiste blanc de la CAQ. La CAQ n’a pas caché qu’elle voulait un contrôle total de l’immigration au Québec. Ils ont déjà pris des mesures juridiquement douteuses contre les immigrants, que ce soit par :

  • Le projet de loi 9, qui a jeté à la poubelle 18 000 dossiers d’immigration,
  • le projet de loi 21, qui empêche de nombreuses personnes non-chrétiennes d’accéder aux postes d’enseignant-e-s,
  • le projet de loi 96, qui oblige les immigrants à apprendre le français en six mois.

La CAQ essaierait presque certainement de bloquer tout effort de régularisation, à moins que les sans-papiers soient à la fois français et blancs.

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Et enfin, l’autre obstacle serait probablement les osties de fascistes. La propagande de l’extrême droite contre les travailleurs migrants est très répandue, les plus populaires étant que plus de travailleurs étrangers signifie des salaires plus bas et moins de logement.

Tout d’abord, soyons honnêtes à propos des salaires. La pandémie a convaincu un grand nombre de baby-boomers de prendre leur retraite un peu plus tôt que prévu, laissant un grand nombre d’emplois disponibles. La simple économie de libre marché théoriserait qu’une pénurie de travailleurs signifierait donc des augmentations de salaire. Évidemment, cela n’a pas été le cas jusqu’à présent, et rien ne montre que cela s’améliorera à l’avenir. Ou même qu’on ait un jour des augmentations égales à l’inflation.

De toute évidence, nos maîtres capitalistes n’augmenteront pas les salaires, quoi qu’il arrive. Ils préfèrent laisser le travail inachevé, et empiler le travail sur les travailleuses et travailleurs restant-e-s, plutôt que de nous payer une cenne de plus. Les seuls gains significatifs obtenus ces derniers mois l’ont été dans des emplois syndiqués, et seulement après des luttes difficiles, et souvent de longues grèves. Comme le dit le slogan des IWW : si nous voulons de meilleures conditions de travail, nous devons nous organiser. Le “marché libre” a toujours été défavorable aux travailleurs : quelques migrants de plus, qui sont déjà ici et travaillent déjà de toute façon, ne changeront pas grand-chose.

Deuxièmement, le logement. Comme les comités logement de Tio’tia:ke et d’ailleurs ne cessent de le marteler : nous n’avons pas une pénurie de logements, nous avons une pénurie de logements abordables. Il y a des tas d’appartements qui restent vides à des fins de spéculation. La financiarisation du marché du logement signifie que nous n’avons plus affaire à notre propriétaire habituel véreux, mais à un propriétaire véreux courtier en bourse. Nos anciens propriétaires pouvaient faire pression sur nous autant qu’ils le voulaient, mais à la fin du mois, ils avaient besoin d’au moins un peu d’argent pour payer leur hypothèque. Des accords pouvaient être conclus, et des grèves de loyer limitées pouvaient fonctionner. Nos nouveaux propriétaires ont 50 000 appartements et n’en ont rien à foutre si quelques-un-e-s d’entre nous ne les paient pas pendant quelques mois, pendant qu’ils remplissent la paperasse pour nous jeter à la rue à 2 heures du matin par -40. Encore une fois, plus de migrants qui vivent déjà ici ne changera rien non plus.

En d’autres termes, ne frappez pas les camarades qui n’ont pas plus de chance que vous. Frappez les patrons et les propriétaires : ce sont eux qui rendent nos vies misérables. Et peut-être frapper votre fasciste local pendant que vous y êtes.

Que devons-nous faire ?

Le gouvernement Trudeau devrait publier une première ébauche de sa loi de régularisation vers la fin septembre 2022. Cela devrait nous donner une idée de la direction que Trudeau veut prendre avec ce programme, et les réactions ultérieures de la CAQ et de l’extrême-droite devraient nous donner une idée du genre d’obstacles auxquels nous ferons face.

Il était plus facile de faire pression sur le gouvernement en 1973 parce que les sans-papiers comprenaient une grande partie de personnes blanches, principalement des résistants américains fuyant le service militaire au vietnam. Nous n’avons pas ce luxe aujourd’hui. Tout gain que nous ferons devra être réalisé en dépit des suprémacistes blancs qui se disputent actuellement le pouvoir.

Mais heureusement, d’autres ont ouvert la voie avant nous. Les 39 000 personnes régularisées en 1973 peuvent sembler nombreuses, mais elles ne représentaient que 0,1 % de la population du canada à l’époque. Ces 39 000 personnes sont très peu nombreuses par rapport aux récents programmes de régularisation d’autres pays. En 1981, la france a régularisé 132 000 migrants, soit 0,2 % de sa population à l’époque, deux fois plus que le canada. En 2005, l’espagne a régularisé 570 000 personnes, soit 1,3 % de sa population à l’époque. Il est donc possible de faire beaucoup mieux qu’en 1973, et la mobilisation derrière les campagnes de régularisation en france et en espagne peut nous fournir beaucoup de bons arguments.

Après tout, ces sans-papiers sont déjà là. Ils travaillent avec nous, mangent avec nous, vivent avec nous. Il est temps qu’ils bénéficient des mêmes droits que nous tous.

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Le réseau canadien Migrant Rights Network appelle à des journées d’action les 16 août et 18 septembre : https://migrantrights.ca/

Solidarity across borders (SAB) organise des événements à Tio’tia:ke et pourrait planifier quelque chose pour cet automne : https://www.solidarityacrossborders.org/en

L’émission de radio française “Les Apatrides anonymes” présente les dernières nouvelles sur les problèmes des migrants au Canada et ailleurs dans le monde : http://www.apanad.koumbit.org/emissions-de-radio-2022/

Amour et rage !

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[1] Voir : https://www.kairoscanada.org/wp-content/uploads/2020/08/The-Regularization-of-NonStatus-Immigrants-in-Canada-1960-2004.pdf pour les différentes émissions.

[2] Voir : https://www.noscommunes.ca/members/fr/89339/motions/11528727 Cette lettre a été suivie d’une lettre de mandat au ministre de l’immigration : https://pm.gc.ca/fr/lettres-de-mandat/2021/12/16/lettre-de-mandat-du-ministre-de-limmigration-des-refugies-et-de-la Elle mentionne laconiquement seulement “Prendre appui sur les programmes pilotes existants pour poursuivre l’exploration de moyens de régulariser le statut des travailleurs sans papiers qui contribuent aux communautés canadiennes”.

[3] Voir : http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/projets-loi/projet-loi-144-41-1.html

[4] Voir : https://www.mcgilldaily.com/2020/10/opinion-spvm-a-deportation-machine-that-hunts-down-non-status-immigrants/ (en anglais seulement)

[5] Vous pouvez trouver le document complet ici : https://migrantrights.ca/wp-content/uploads/2022/07/La-re%CC%81gularisation-au-Canada.pdf

Annuler la Fierté ? Nous avons préféré ne pas le faire.

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Août 142022
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Vers 9 heures le dimanche 7 août, Fierté Montréal a informé le public via Twitter qu’elle annulait le défilé de la fierté. Alors qu’iels ont d’abord prétendu qu’il y avait eu une impasse entre les organisateurs et le SPVM après des négociations tôt le matin sur des questions de « sécurité » , Fierté s’est ensuite rétracté, assurant le public que le SPVM n’avait rien à voir avec la décision. La ligne médiatique actuelle en provenance de Fierté semble être que la personne responsable de s’assurer qu’il y avait suffisamment de bénévoles sur le terrain pour bloquer les rues a simplement « oublié » de le faire.

Il y a quelque chose de surréaliste dans la vitesse à laquelle ces histoires changent. Le fait que Fierté ne puisse pas nous donner une réponse franche et honnête devrait nous mettre en colère. Iels ont rencontré ou non les flics dimanche matin ? Que s’est-il passé entre le moment où iels ont annoncé publiquement que les négociations avec les flics avaient abouti à une impasse et le moment où iels se sont rétractés pour assurer au public que la décision était, en fait, la leur et uniquement la leur ? Pourquoi Gamache a-t-il par la suite ressenti un tel besoin de souligner, publiquement, à quel point le SPVM a été formidable ? Moins on en dira sur le récit selon lequel quelqu’un.e à Fierté a simplement « oublié » de trouver 80 bénévoles, mieux ce sera. Pourquoi ne peuvent-ils pas nous parler franchement ?

En colère après la décision d’annuler le défilé, des queers ont appelé la communauté sur les médias sociaux à se réunir à la place Émilie-Gamelin. Une manifestation spontanée, menée par des queers et des anarchistes sur place, a quitté la place, se dirigeant d’abord vers l’ouest sur la rue Sainte-Catherine. Il n’y avait pas de personnel rémunéré ni de bénévoles formé.e.s, mais il y avait une bannière de carton, affichant au marqueur noir « Queer liberation without authorisation » (Libération queer sans autorisation) et une autre affichant « Fuck le cis-tème ». Plutôt qu’un service de sécurité privée, des politicien.ne.s et des commanditaires, nous avions des slogans anti-police. Nous aimerions penser que ces slogans ont dégagé la bonne énergie, car lorsque nous avons fait demi-tour pour repasser devant la place Émilie-Gamelin, la rue s’est rapidement remplie de monde.

La marche a continué à travers le Village, augmentant sa taille au fur et à mesure, remontant ensuite jusqu’à la rue Sherbrooke, où elle s’est ensuite dirigée vers l’ouest. La manifestation était si grande que nous ne pouvions pas en voir l’arrière depuis l’avant ; un.e participant.e estime que nous étions au moins 40 000 personnes. Des flics à vélo surveillant la marche ont été entendus dire aux participants : « Vous ne savez vraiment pas où vous allez, n’est-ce pas ? ». C’était vrai, mais comme toujours, les flics n’ont tout simplement pas compris. Les gens ne savaient peut-être pas vers où iels se dirigeaint, mais iels savaient crissement bien qu’est-ce qu’iels faisaient. Refusant la présence de la police au défilé et s’opposant à la logique anti-queer de la police et de la sécurité qui a conduit à l’annulation du défilé, les gens ont scandé « La fierté, sans sécurité ». Après que le cortège ait tourné vers le nord sur Saint-Laurent, les gens ont commencé à chanter « Tou.te.s, uni.e.s, contre l’homophobie », puis ont observé une minute de silence pour les victimes du VIH/SIDA. La marche est ensuite retournée vers le sud et, de loin, les marcheur.e.s pouvaient voir l’escouade anti-émeute du SPVM se préparer à protéger … le quartier général de la police. La marche s’est terminée au Quartier des Spectacles, où les gens ont profité des jeux d’eau pour se fondre dans la foule. Alors que la marche touchait à sa fin, un twunk portant un jock-strap s’est écrié : « You see, this what happens when you say no to the gays! » (Vous voyez, c’est ce qui arrive quand on dit non aux gays). En effet.

Plus tôt dans la journée, le SPVM avait pris la parole sur Twitter pour nous faire savoir que « comme chaque année, nous étions prêts à encadrer l’événement et nous serons là pour chaque édition ». Il semblerait cependant que très peu de policiers étaient présents pour l’édition de cette année. Alors que le SPVM avait quelques policiers à vélo présents pour la marche, ils n’ont pas été en mesure de bloquer les rues de manière adéquate, dépassés par la spontanéité de la marche. Mais peu importe, car les marcheur.e.s s’occupaient les un.e.s des autres plutôt que de compter sur la police pour assurer leur sécurité. C’est précisément le genre de scénario que craignait Gamache lorsqu’il a fait une déclaration décourageant les participant.e.s aux festivités de la Fierté de se joindre aux marches « désorganisées » ayant lieu un peu partout en ville. Cette année, cependant, ni Gamache ni le SPVM n’ont eu leur mot à dire sur ce qui s’est passé. Faisons en sorte qu’il en soit toujours ainsi.

Photo : André Querry

Vancouver : Plusieurs succursales de la RBC ciblées #AllOutForWedzinKwa

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Août 092022
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Tôt lundi matin, plusieurs petits groupes ont ciblé 7 succursales de la RBC réparties dans le soi-disant Vancouver. Nous avons endommagé des serrures, brisé des fenêtres et laissé des messages.

La RBC continue de financer le projet de gazoduc Coastal Gaslink qui traverse le territoire des Wet’suwet’en. Elle viole la loi Wet’suwet’en et se fait complice de la criminalisation des défenseur.e.s des terres sur leur propre territoire.

Nous n’avons pas oublié la RBC. Le manque d’attention des médias ne diminuera jamais notre haine pour CGL et leurs financiers. La répression de l’État n’enlèvera pas la joie de détruire leur propriété.

Puissions-nous trouver l’amour et la solidarité dans la lutte contre les projets extractifs.

Fuck la RBC. Fuck la GRC. Pas de pipelines sur le Yintah Wet’suwet’en.

Contre vos demandes : Leçons de Occupons McGill

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Août 092022
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

En 2022, j’étais un-e militant-e anarchiste actif-ve durant les deux semaines d’occupation de l’université McGill. Dans les mois précédant l’occupation, j’ai fait partie des rencontres qui discutaient de l’idée de monter des tentes dans le Pavillon des Arts. À l’époque, nous étions uniquement 6 personnes autour de la table de pique-nique. J’ai été témoin des succès et des échecs de l’occupation (et de ses ramififactions à Concordia et à l’UdM), mais jusqu’ici je n’avais rien écrit sur le sujet.

Plus tôt ce mois-ci, un appel international a été lancé: “Fin aux énergies fossiles – Occupons“. Dans un texte d’opinion dans le journal Guardian, des étudiants pressaient à “occuper nos campus afin de demander la fin de l’économie fossile”. Cet appel semble suivre l’exemple de McGill, qui a connu un intérêt général. Toutefois,  il échoue à prendre en compte des leçons clefs de l’expérience de McGill. En expliquant ces leçons, je souhaite influencer les personnes qui pensent organiser une occupation (ce que j’encourage fortement) et à remettre en question les idées dominances sur ce que devrait être un mouvement. Avant tout et surtout, nous n’en sommes plus à effectuer des demandes pour mettre fin aux énergies fossiles.

Purement et simplement, le succès de l’occupation de McGill prend racine dans deux principes fondateurs: 1) le refus d’être uniquement à propos du climat et 2) le refus de faire des demandes. Sans aucun doute, l’occupation a été une réussite. Plus de 25 personnes par nuit ont dormi dans le lobby du Pavillon des Arts. Nos assemblées publiques ont dépassé les 100 participant-es. Plusieurs dizaines de personnes ont participé aux projections de films, aux ateliers, aux cercles de lectures et aux discussions qui avaient lieu quotidiennement.* Il était possible à quiconque de se joindre aux événements tous les jours, peu importe son origine ou son identité, et de profiter d’un déjeuner, d’un dîner et d’un souper. Quelques jours après le début de l’occupation, plusieurs équipes ont mené de petites émeutes avec de la peinture aérosol au travers de McGill, marquant les camions de sécurité et les murs de slogans comme “Occupons tout” et “Étudiant-es, souvenez-vous de votre pouvoir”.

Beaucoup de gens se sont présentés, non seulement en raison des causes spécifiques dont faisait l’objet l’occupation, mais parce qu’une énergie insurectionnelle avait été créée. Nous avons imprimé et distribué des centaines de zines au sujet d’à peu près tout sauf du climat. Les séances d’éducation populaire étaient également assez peu relatives au climat. Les visions du monde des participant-es n’étaient pas juste soulignées à nouveau (comme elles le sont quand il s’agit d’écouter encore un autre discours environnemental rad-libéral), elles étaient plutôt remises en question ou développées.

Comme mouvement étudiant, il est important que nous ne fassions pas de demandes ou que nous nous centrions sur un seul enjeu spécifique. Nous sommes un lieu où réunir des gens qui portent une variété de préoccupations. Plusieurs des participant-es les plus loyaux à l’occupation n’étaient pas là en raison de leurs anxiétés relatives au climat. Les participant-es aux assemblées discutaient souvent d’enjeux qui concernaient tout sauf le climat. Nous avons lancé un appel large et créé une base tout aussi large. Ce focus élargi nous a permis d’apporter ensuite une critique radicale de toute hierarchie, de toutes les formes de domination et de proposer la révolution, non pas la réforme (peu importe qu’elle soit verte ou non).

Je serai honnête ici. Si je voyais une autre occupation purement environnementaliste, je passerais mon tour. La plupart des personnes issues de la classe ouvrière ne font pas confiance à ce type de message. De Occupy, à Shut Down Canada, aux émeutes suite au meurtre de Georges Floyd, il est clair que les gens veulent l’insurrection. Vous désirez encore des réformes? Très bien. Mais ne demandez pas pour des réformes. Construisons un mouvement révolutionnaire et laissons les politiciens paniquer et essayer énergétiquement de nous ralentir avec des concessions. Pour cela, ne soyons pas inefficacement ennuyeux.

Je ne veux pas prétendre que chaque participant à l’occupation de McGill est un born-again anarchiste. En fait, plusieurs occupant-es se sont plaints que nous intentions étaient explicitement vagues. Certain-es ont émis des inquiétudes comme quoi des gens ne participaient pas parce que, selon ielles, sans demandes il est possible de comprendre ce qui se passait à l’occupation. Premièrement, il est important de dire que pratiquemment tout le monde ayant dit ne pas comprendre ce que nous faisions étaient des étudiant-es conservateurs-trices ou libéraux-les qui n’auraient pas participé dans tous les cas. Mais le plus important est que nous n’avons pas échoué à attirer davantage de gens dans notre mouvement parce que nous n’avions pas assez de demandes, nous avons plutôt échoué parce que nous n’avons pas été assez efficaces à illustrer aux autres en quoi joindre nos projets pouvait changer le monde. C’est le plus difficile à faire, ça prend des discussions, des actions amusantes, des assemblées efficaces, des stratégies claires, des zines forts et de l’organisation. Mais c’est possible.

Il est certain que certain-es des organisateurs-trices du camp n’avaient pas une prise assez forte sur les politiques radicales afin d’expliquer de façon convainquante pourquoi nous ne faisions pas de demandes mais luttions pour l’insurrection. Toutefois, ceci n’est pas une barricade; c’est un petit obstacle qu’une ou deux conversations de groupe intentionnelles auraient pu régler. 

L’expérience de la courte occupation de Concordia a été complètement différente. L’occupation de Concordia a été rapidement cooptée par l’association étudiante. Le pouvoir et les responsabilités sont devenues de plus en plus concentrées entre les mains d’un petit groupe d’étudiant-es élu-es qui, déjà surchargé-es par leurs responsabilités au sein de l’association, pouvaient difficilement effectuer les tâches qu’illes prenaient en charge. D’autres étudiant-es ont quitté d’eux et d’elles mêmes, tannées de l’association ou pas du tout enchantés. Quelconque énergie insurrectionnelle initiale a été sapée par des politiques syndicales étroites. J’ai participé brièvement à l’occupation de l’Université de Montréal. De ce que j’ai pu observer (même si plus plaisante), le focus unique sur les investissements dans les énergies fossiles par l’université est devenu hégémonique et l’occupation s’est concentrée au sein d’une ramification de Greenpeace.

Il y avait bien sûr une limitation centrale à la stratégie de Occupons McGill. L’occupation n’était puissante que comme symbole attractif / communal de résistance et comme point de ralliement pour des idées radicales. Pour aller au-delà de ce point, il faudrait avoir poursuivi jusqu’à fermer réellement l’université, à se diffuser dans une grève, à créer de nouvelles organisations étudiantes combatives, à pratiquer de nouvelles tactiques comme la destruction de la propriété, ou à se répandre dans les communautés environnantes. Il y a aussi la formation, la coordination et les tactiques de mobilisation pour l’action révolutionnaire. Elle va plus loin et rallie davantage de personnes. Nous continuons jusqu’à atteindre un moment où nous nous révoltons finalement et commençons à gagner.

Nous avons un monde à gagner. Non pas juste la fin de l’économie pétrolière, mais toute une société qui pourrait être créée à partir de la solidarité. Les propriétaires, la police, les capitalistes, les politiciens, les machos et toute personne s’appelant eux et elles même des “figures d’autorité” seront abandonnés et remplacés par la coopération. L’université ne sera pas seulement verte mais elle sera transformée au-delà de l’aliénation, de l’éthique du travail jusqu’à la mort et du carriérisme qui l’infecte aujourd’hui. Si nous ne prenons pas le contrôle direct, nous serons trompé-s, exploité-s et souvent utilisé-es pour d’autres fins politiques. Nous n’avons pas la patience des réformes à la miette qui nous ont échoué depuis des centaines d’années. Il y a tant à faire et si peu de temps pour le faire. Il est temps de porter des coups.

Il s’agit de notre seule demande, non pas aux autorités, mais de l’un-e à l’autre d’entre nous.


* Les films projetés incluent Street Politics 101 (par Submedia) et deux documentaires sur la révolution au Rojava. Des cercles de lecture ont lu une sélection d’écrits d’éducation révolutionnaire de “Democratic Autonomy in North Kurdistan” à “Autonomous Education in the Zapatista Communities: Schools to Cure Ignorance”. Les discussions ont inclut des échanges sur la pédagogie anarchiste et sur l’anarchisme. Un atelier sur un plan de transition juste, un autre sur l’accessibilité, puis une causerie avec un-e militante Mohawk de longue date. Parmi les zines, on pouvait trouver: “Education for Liberation not Corporation” (par Divest McGill) “Anarchism: Towards a Revolution in Montreal,” “Blockade, Occupy, Strike Back,” and “A Recipe for Nocturnal Direct Action.”

Comment la police interroge et comment s’en défendre

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Juil 252022
 

Du Projet Évasions

Un interrogatoire n’est pas un échange harmonieux entre deux individus. C’est un conflit. Et dans ce conflit, notre ignorance fait leur force. Ignorance sur le sens du travail de la police, ignorance sur les techniques de manipulation utilisées, ignorance sur le cadre juridique et enfin ignorance sur nos moyens de défense.

En réponse à ce constat, après une année et demie de travail, nous avons le plaisir d’annoncer la parution d’un livre, pensé comme un outil d’auto-défense contre la pratique policière de l’interrogatoire.

Nous diffusons ce livre à prix libre. Commandez-le dès maintenant en français ou allemand à travers le formulaire de commande sur notre site internet. Une version PDF y est également disponible.

Ce livre est le fruit de nombreuses complicités : relectures, corrections, discussions critiques, encouragements, illustrations, mise en page, traductions, impression et diffusion. Un chaleureux merci à toutes les personnes qui ont rendu ce projet possible.

Traduction

Cet ouvrage a pour objectif d’être un outil d’autodéfense. Afin que l’on puisse apprendre collectivement et individuellement à se protéger de la police jusqu’à ce que l’on jette cette institution dans les poubelles de l’histoire.

En parallèle de l’écrit, son contenu est transmissible oralement lors d’ateliers et de conférences. Mais il y a encore bien d’autres moyens de transmission qu’il serait intéressant d’explorer : podcast, vidéo-tutoriel, bande-dessinée, livre-audio etc. Si des personnes intéressées par ce genre de projets souhaitent reprendre ce contenu, n’hésitez pas à prendre contact avec nous.

De plus, pour augmenter la portée de cet ouvrage, nous sommes à la recherche de personnes motivées à participer à sa traduction. Toutes les langues sont les bienvenues.

En cas d’intérêt : evasions@@riseup.net

Parution du Dictionnaire anarchiste des enfants par le Collectif Emma Goldman

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Juil 252022
 

Du Collectif Emma Goldman

Nous faisons paraître cet été un nouvel ouvrage : le Dictionnaire anarchiste des enfants. À partir de définitions, de comparaisons et de métaphores, ce petit livre a pour but d’introduire les jeunes esprits rebelles à l’anarchisme. L’ouvrage est auto-produit. Nous en diffuserons une quantité limitée par nos propres moyens lors des prochains événements et au sein de nos réseaux. Les bibliothèques, milieux éducatifs et autres endroits alternatifs et ouverts aux enfants/adolescents, ainsi que les camarades qui souhaiteraient en obtenir une copie peuvent manifester leur intérêt par courriel (cegsaglac@riseup.net). Aussi, contactez-nous assez rapidement si vous aimeriez organiser un lancement dans votre localité.

Le livre reprend les illustrations magnifiques d’un ouvrage paru au Chili par Jorge Enkis avec sa permission. Quelques passages ont également été traduits et adaptés de l’espagnol. Le reste est du nouveau contenu produit par le Collectif anarchiste Emma Goldman. Tout comme l’ouvrage original, nous avons cherché à faire appel aux réalités plus proches des enfants vivant sur les territoires du Nitassinan et du soi-disant Québec. Chacune des définitions est agrémentée d’un dessin et présente une perspective libertaire sur un vaste éventail de questions qui sauront nourrir la curiosité des plus jeunes.

Usage éducatif et pédagogique du dictionnaire

Ce livre a pour vocation d’alimenter la pensée critique et de susciter des questionnements chez les enfants. Son format et ses textes peuvent s’apparenter aux livres généralement destinés aux enfants de 9 ans et plus environ. La “méthode des 5 doigts”, où l’enfant compte le nombre de mots inconnus dans une page choisie au hasard pour vérifier le niveau de lecture, n’y est pas adaptée puisqu’il s’agit d’un dictionnaire ; il/elle peut y voguer dans le désordre en suivant ses champs d’intérêt. Il est pertinent sur le plan éducatif d’accompagner l’enfant dans sa découverte du livre. Les définitions vont parfois à contresens de ce qui est généralement entendu. On peut amener l’enfant à observer cet écart dans les représentations qui est riche en questionnements. D’autres textes l’amèneront à réfléchir à des enjeux et des réalités nouvelles pour elle/lui. Le rôle de l’accompagnateur/accompagnatrice est ainsi de poser des questions quant à la compréhension de l’enfant, de l’amener à faire des liens avec sa propre réalité et d’appuyer sa curiosité. L’enfant n’a aucunement besoin d’être en accord avec tout et c’est très bien comme cela! En fait, ce n’est définitivement pas le but de cette lecture. Il s’agit plutôt de soulever des questionnements qui feront peut-être, tôt ou tard, germer de nouvelles préoccupations et idées. Et peut-être pas… Dans ce cas, l’enfant aura au moins appris qu’il existe différentes façons de voir les questions présentées et qu’il est possible de douter, de critiquer et de lutter face aux injustices qui traversent sa société.

Le 16e Festival international de théâtre anarchiste de Montréal en mai 2023 recherche des pièces !

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Juil 212022
 

Du Festival international de théâtre anarchiste de Montréal

Le Festival international de théâtre anarchiste de Montréal (FITAM), seul festival au monde dédié au théâtre anarchiste, recherche des pièces, textes et monologues, spectacles de danse-théâtre, mime, marionnettes, en français ou en anglais, portant sur le thème de l’anarchisme ou sur tout sujet se rapportant à l’anarchisme, c’est-à-dire en opposition à toute forme d’oppression comme l’État, le capitalisme, la guerre, l’aliénation, ou encore le patriarcat. Le FITAM accepte les pièces traitant de justice écologique et sociale, de féminisme, de racisme, de luttes de classes et de genres, dans une perspective libertaire. Nous acceptons les propositions d’auteur·e·s anarchistes et non-anarchistes.

Date limite d’inscription: le 6 novembre 2022

SVP remplissez le formulaire de participation : www.anarchistetheatrefestival.com/

Appel pour « Art et Anarchie » à distance

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Juil 202022
 

Du Salon du livre anarchiste de Montréal

Pour célébrer le retour en présentiel du Salon du livre anarchiste de Montréal, la fin de semaine du 6 et 7 août 2022, nous lançons un appel  pour créer et partager de l’art anarchiste et des bannières dans les rues de leurs villes et communautés à travers le monde. C’est une manière d’incarner l’amour et la solidarité qui nous unit, et aussi de démontrer concrètement que nous sommes toujours là, que l’anarchie est toujours bien vivante. De plus, c’est une façon de créer une exposition d’art et d’anarchie n’importe où et partout, puis d’afficher les photos de votre art de rue au salon du livre de cette année.

Aussi, durant le salon, nous encourageons les individus, les collectifs, les groupes et les éditeurs à apporter des bannières et à les accrocher le long de la clôture à l’extérieur du salon!

En ce qui concerne « Art et anarchie », l’idée est simple. Le 1er août ou avant :

  • Installez de l’art de rue dans les espaces publics – vos propres créations ou celles d’autres personnes (points en prime pour l’art de la rue sur les terres volées de Tio’tia:ke/Montréal)
  • Prenez des photos ou demander à unE amiE de le faire
  • Publiez la/les photos sur les réseaux sociaux, ou demandez à des amiEs de le faire, avec le hashtag #ArtAndAnarchy et #MTLAnarchistBookfair. Incluez l’emplacement, de manière aussi évasive ou spécifique que souhaitée
  • Envoyez-nous vos photos à (info [à] anarchistbookfair [point] ca) afin que nous puissions ensuite imprimer des copies et les afficher au Salon

Aidez-nous à passer le mot! Ce serait tellement beau de voir l’art et l’anarchie se propager à travers les frontières et les murs du monde entier,  et ça permettrait de nous rapprocher les unEs des autres

Mois d’action anti-détention

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Juil 192022
 

De Solidarité sans frontières

Mois d’action contre les prisons de migrant.e.s.
1-31 août 2022.

Après des années d’oppositions, la construction de la nouvelle prison de migrant.e.s à Laval est presque terminée. Si elle ouvre, elle va justifier et étendre la capacité et le pouvoir du gouvernement à détenir, surveiller et déporter des migrant.e.s, adultes et enfants tout en les forçant à rester dans des conditions de vie et de travail exploitantes.

Tout au long du mois d’août, Solidarité Sans Frontières a donc décidé d’organiser un mois d’action en opposition à la nouvelle prison de migrant.e.s mais aussi contre toutes formes de détention et d’enfermement forcé. Joignez-nous pour une série d’ateliers, de projections documentaires, et de manifestations pour affirmer: la seule alternative à la détention est un statut pour toutes et tous!

Contre la prison de migrant.e.s, contre toutes les prisons!
Libérez-les! Un statut pour toutes et tous!