Soumission anonyme à BC Counter-Info
Au cours des derniers mois, plusieurs sections du pipeline Coastal Gaslink ont été vandalisées. Financièrement, les conséquences de chaque acte étaient mineures : quelques trous dans le gazoduc ici, quelques soudures corrodées là, du béton endommagé ici. Notre objectif était de contribuer aux petits retards d’un projet dont le budget était déjà largement dépassé.
- Nous avons percé des trous de moins d’un centimètre de large dans une section de tuyau qui n’avait pas encore été abaissée dans la tranchée. Nous avons recouvert les trous d’un film en fibre de verre, qui empêche temporairement les fuites des tuyaux, mais ce bandage ne durera que quelques mois. Nous savons que les sections soudées des tuyaux enterrés sont évaluées avant d’être abaissés dans la tranchée. Une fois la tranchée remblayée, ils sont testés sous pression. Les trous ont été scellés dans l’espoir qu’ils passent le premier test de pression, mais ils devront être excavés et réparés avant que la canalisation ne soit achevée. Cela s’est produit durant la dernière semaine d’octobre sur la section 8 du pipeline, entre les kilomètres 610 et 613.
- Entre les kilomètres 585 et 588 du pipeline, nous avons trouvé une section du tuyau qui avait été creusée. Nous avons donc endommagé le revêtement au niveau des joints en l’écaillant et en le ponçant à des endroits moins visibles. Ce revêtement est nécessaire pour protéger la canalisation contre la corrosion et la rouille. Nous avons effectué cette opération au début du mois de novembre. Cette approche nous a plu car les dommages ne sont pas visibles, mais ils peuvent tout de même avoir un impact structurel important à long terme si la corrosion et la rouille apparaissent, et il faudra donc les réparer.
- Nous avons percé de très petits trous et les avons remplis cette fois avec un mastic époxy, quelque part entre les kilomètres 605 et 608 du tracé du pipeline (c’est dans la section 8.) Nous avons fait cela dans la deuxième semaine de novembre. Nous n’étions pas certain.es que le mastic résisterait au test de pression, mais nous avons décidé que cela valait la peine d’essayer puisque ce mastic est plus facile à trouver et à utiliser que le revêtement en fibre de verre.
- Fin novembre, nous avons percé et rempli des trous dans le pipeline avant qu’il ne soit descendu dans la section 6 entre les kilomètres 486 et 489.
- Début décembre, nous avons ébréché et cassé les soudures d’une section de conduit qui n’avait pas encore été descendue dans la tranchée entre les kilomètres 606 et 609.
- Nous avons endommagé le revêtement protecteur d’une section de tuyau en le meulant et nous avons ébréché des joints de soudure sur plusieurs sections de conduit avant qu’ils ne soient enterrés entre les kilomètres 377 et 380 de la section 5 du pipeline. Ces travaux ont été effectués au début du mois de janvier.
- Près du kilomètre 27 du chemin forestier de North Hirsch, nous avons endommagé les soudures et le revêtement d’une section de conduit à la mi-janvier.
- Nous avons versé de l’acide chlorhydrique sur les tuyaux en béton que nous savions être destinés au tunnel sous la Wedzin Kwa et avons utilisé une foreuse à béton à l’intérieur du tuyau pour les affaiblir encore plus. Les tuyaux en béton sont conçus pour protéger le tuyau lui-même de la pression du sol environnant. Étant donné la sécurité et la surveillance accrues du stockage des tuyaux en béton, nous ne pouvons pas dire quand cela s’est produit.
- Début décembre, nous avons meulé et écaillé le revêtement des joints soudés des sections de tuyaux entre les kilomètres 598 et 601.
- À la mi-février, nous avons gratté et écaillé de grandes parties du revêtement du conduit entre les kilomètres 626 et 629.
Ou est-ce ce qui s’est vraiment passé ? Seules certaines de ces activités ont réellement eu lieu. Nous avons attendu avant de partager ces informations pour les partager toutes en même temps, en les accompagnant de quelques faux rapports supplémentaires. La seule façon de localiser les endroits où les réparations sont réellement nécessaires est de creuser et de réexaminer toutes les canalisations susmentionnées. Du béton fissuré ou des tuyaux rouillés et troués avec des bandages peuvent entraîner de petites fuites et des déversements à grande échelle, c’est pourquoi chaque action, qu’elle soit authentique ou falsifiée, est portée à l’attention du public bien avant que le pipeline ne soit opérationnel.
Bien que nous préférerions n’écrire que des rapports totalement honnêtes, nous pensons également que nous devons faire preuve d’ingéniosité et utiliser tous les moyens à notre disposition pour retarder la construction du mieux que nous pouvons. Nous présentons nos excuses aux personnes impliquées dans la lutte pour ne pas être en mesure de vous donner une image précise de ce que nous avons réellement accompli. CGL, nous vous souhaitons bonne chance dans votre chasse au trésor.