Soumission anonyme à MTL Contre-info
Du 7 au 19 décembre 22, se tiendra au palais des congrès de Montréal la 15e COP sur la biodiversité. Ce rassemblement des puissances étatiques et corporatives mondiales discutant de la biodiversité ne devrait conforter personne. Ces agents du capital et du colonialisme n’ont, en 14 conférences similaires sur 3 décennies, proposés aucune solution réelle à l’effondrement de la biodiversité. Alors même que les États capitalistes et leurs maîtres corporatifs sont responsables de cet effondrement, il est inquiétant de les voir se réunir pour signer un traité sur la biodiversité. Loin de chercher à trouver des solutions réelles, les parties de la COP cherchent deux choses: impliquer de plus en plus les intérêts privés dans la gestion de la biodiversité et maximiser les profits issus du brevetage de matière génétique. Ce dernier point régi par le protocole de Nagoya dépossède la majorité de l’humanité de son droit fondamental au savoir issu du vivant (savoirs développés avant tout par les premiers peuples de la terre) en cherchant à placer le contrôle des savoirs sous l’égide corporatif et étatique. Ce protocole pourrait mener à l’emprisonnement de scientifiques cherchant à rendre accessible des médecines et autres savoirs issus de la nature. Comment justifier de restreindre la recherche et le développement de médecines dans un contexte de pandémie mondiale qui prouve une fois de plus la nécessité de partager les savoirs par delà les frontières?
Les exploiteurs, pollueurs, impérialistes et autres escrocs ont le culot de se réunir au centre-ville de Montréal pour se voiler de vert dans ce qui n’est au final qu’une répétition des sommets néolibéraux du tournant du millénaire. Comme à Québec en 2001 et à Seattle avant, il nous revient à toustes de montrer notre opposition à ce regroupement des pouvoirs. Le capitalisme ne nous sauvera pas de la crise qu’il a causée. La solution ne viendra pas de la poursuite du profit. Pour se sauver, tournons-nous les un-es vers les autres et luttons pour se défaire du contrôle des puissants. Les grandes manifestations et les concertations environnementalistes qui se sont multipliées dans les dernières années n’ont pas suffi. Il est venu le temps de confronter directement le pouvoir!
Face à l’appel à se mobiliser contre ce sommet, nous sommes un groupe de militant-es anticapitaliste et anti-colonialiste, pour la plupart vétéran-tes des luttes écologiques des dernières années, réuni-es indépendamment pour créer le Comité Révolutionnaire d’Action pour la Biodiversité pour contribuer à la lutte. Nous partageons l’appel à tous les autres groupes, réseaux, comité, ligue de se joindre à nous et à la Coalition Anticapitaliste et Écologique Contre la COP15 dans la lutte, de commencer à dresser les terrains et préparer la résistance face à la COP15.
L’air, la terre et les rivières ont besoins de révolutionnaires!
– Comité Révolutionnaire d’Action pour la Biodiversité (CRAB)