
Soumission anonyme à MTL Contre-info, traduction de Attaque
À la suite des révoltes de masse d’août 2025, quand une grande partie de la population s’est soulevée et a attaqué la corruption et l’inégalité fondamentales de l’État, 44 compas anarchistes sont emprisonné.es dans la caserne de la police paramilitaire de Java occidental, à Bandung. Il n’y a d’accès aux visites pour personne d’autre que leurs familles et même cela est réduit minimum. Les détenu.es ont été isolé.es et ils/elles sont utilisésDe dans une campagne de manipulation menée par l’État indonésien par le biais des médias grand public. Beaucoup de nos compas emprisonné.es sont très jeunes. Elles/ils sont tou.tes accusé.es de faire partie du réseau individualiste-nihiliste « Chaos Star » , une invention crée par la police dans le but de les poursuivre. La police affirme que les compas emprisonné.es ont été radicalisé.es par de « leaders » et financé.es par des organisations anarchistes étrangères. Les flics indiquent que l’existence de bannières, de drapeaux, de livres, de brochures et de musique, qui étaient en possession des détenu.es, montreraient leur appartenance à l’organisation « Chaos Star ».
Certain.es compas sont accusé.es d’actions directes graves, telles que des attaques au cocktail Molotov, des incendies, des émeutes, la destruction de biens, etc. Enfin, certain.es des compas sont accusé.es de provocation aux crimes et délits, soit en ligne, pour leurs blogs ou médias sociaux, soit pour leur rôle « proéminent ». Ils/elles sont isolé.es dans la caserne de la police paramilitaire et le Legal Aid Institute (LBH) de Bandung a été empêché de les représenter. Une option serait d’embaucher un avocat privé, mais cela coûterait des dizaines de millions de rupiah. Nous demandons une attention accrue sur cette situation dangereuse. La torture et les mauvais traitements sont largement utilisés sur les détenu.es, ce que les familles ont confirmé. Les jeunes compas ont été blessé.es et tabassé.es jusqu’à ce qu’elles/ils fassent de faux aveux, disant qu’ils/elles ont participé aux manifestations et/ou font partie d’organisations précises, car elles/ils ont été soumis.es à la brutalité de la police paramilitaire. C’est un fait connu et une réalité que nous devons affronter. À la suite de l’insurrection, dans toute l’Indonésie, contre l’ex-militaire de droite Prabowo Subianto, les jeunes et le mouvement anarchiste ont été sévèrement réprimé.es par le régime. Beaucoup de jeunes ont été capturé.es lors des assauts de la police et, peu importe leur « culpabilité » ou « innocence » supposées, nous sommes solidaires avec elles/eux et avec tou.tes ceux/celles qui luttent contre l’oppression sociale, les prisons, la police et l’État.
Nous publions les noms de nos compas emprisonné.es et l’adresse de la prison de la caserne de la police paramilitaire de Java occidental, où nos ami.es sont détenu.es. Ne laissons pas ces compas seul.es et envoyons leur des lettres de solidarité, des cartes postales et notre message de feu. Même si le courrier solidaire est volé et bloqué par ceux qui leurs administrent ces abus, ceux-ci sauront que nous les tiendrons tous responsables de ce qui se passe à Bandung. Allumons les lumières sur ce que les tortionnaires détestés de la police et le régime de Prabowo Subianto font à nos jeunes compas, où cela se passe et par qui et ripostons contre la police et toutes les prisons, partout.
ABC/Palang Hitam
Adresse de la caserne de la police paramilitaire de Java occidental :
(indiquer le nom de la /du détenu.e)
Jl. Soekarno Hatta No.748,
Cimenerang, Kec. Gedebage,
Kota Bandung,
Jawa Barat 40292,
Indonésie
Première liste
Noms des compas suspecté.es de crimes génériques :
Aditya Dwi Laksana (A.d)
Mochamad Naufal (M.n)
Gregorius Hugo (G.h)
Rizki Mahardika (R.m)
Herdi Supriyadi (H.s)
Rizalussolihin Alias Jalus .(R.s)
Rhexcy Fauzi Kunaidi (R.f.k)
Tubagus Andika Pradita (T.a.p)
Muhamad Jihar Fawak (M.j.f)
Angga Wijaya (A.w)
Muhamad Subhan (M.s)
Eli Yana (E.y)
Muhamad Vansa Alfarisi (M.v.a)
Muhamad Sulaeman (M.s)
Muhamad Rifa Aditya (M.r.a).
Veri Kurniawan Kusuma (V.k.k)
Joy Erlando Pandiangan (J.e.p)
Muhamad Jalaludin Mukhlis (M.j.m).
Jatnika Alang Ramdani Septiawan (J.a.r.s).
Ariel Octa Dwiyan (A.o.d).
Angga Friansyah (A.f).
Putra Riswan Anas (P.r.a).
Zanief Albani Yusuf (Z.a.y).
Wanda Abdurrahman (W.a).
Wawan Hermawan (W.h).
Reyhan Fauzan Akbar (R.f.a)
Deuxième liste
Compas suspecté.es de crimes liée à internet :
Arfa Febrianto Bin Dodo Sujana (A.f)
Rifal Zhafran Bin Rohman Maulanarifal Zhafran Bin Rohman Maulana (R.z)
Muhibuddin Bin Maemun (M.d)
Muhammad Zaki Bin Bambang Priono (M.z)
Arya Yudha. (A.y).
Azriel Agung Maulana Als Gama Bin Jabidin. (A.a)
Rifa Rahnabila Bin M Suparman ( R.r)
Marshall Andy Kaswara Bin Nandang Koeswara (M.a.k)
Yusuf Miraj Bin Tata Rohmana (Y.m)
Moch Sidik Als Acil (M.s)
Deni Ruhiat Als Deni Sumargo Bin Rudik (D.r)
Cheiza Bin Tatang Hernayadi (C.z / Anak)
Rizky Fauzi Als Arab Bin Hasan (R.f)
Muhammad Ainun Komarullah (M.a.k) – Muhammad est accusé d’être un administrateur du compte Instagram @Blackbloczone et du site web https://blackbloczone.noblogs.org.
Andi Muh. Ashabulfirdaus (A.f) – Andi est accusé d’être un administrateur du compte Instagram @Blackbloczone.
Dana Ditya Pratama (D.d) – Dana est accusé d’être un administrateur du compte Instagram @Blackbloczone et le titulaire du compte de son porte-monnaie électronique.
Troisième liste
Compas suspecté.es d’avoir un rôle de leaders :
Reyhard Rumbayan
Eat a été interpellé à Makassar le 23 septembre 2025 [voir ici ; NdAtt.]. Par le passé, Eat avait été en prison pour une attaque de la FAI/FRI contre une banque, en solidarité avec le compagnon anarchiste Luciano Tortuga, blessé au Chili en 2011. Eat a été accusé d’avoir un rôle de leadership au sein du réseau « Chaos Star » et d’être le chef des émeutier.es anarchistes. Il est à l’isolement et n’a le droit de rencontrer personne. Eat a eu une audience préliminaire le 16 octobre et la période d’enquête sur lui s’étend jusqu’au 20 novembre 202[5]. Eat a de graves problèmes de santé et il a un bras paralysé, après un accident de moto, il y a quelques années, quand un.e autre compa est mort.e. Il a besoin de soins médicaux continus.
Bima Satria Putra [Attention, lire la mise à jour ci-dessous ; NdAtt.]
Bima est un anarchiste emprisonné pour la possession de dix kilos de cannabis, connu pour son projet de syndicat des prisonnier.es, ses traductions et ses écrits, depuis son incarcération en 2021. Bima a été transféré du centre de détention de la ville de Palembang à Bandung, où sont détenu.es tou.tes les 43 inculpée.es de l’affaire du réseau « Chaos Star ». En raison du manque général d’informations, il n’est pas clair quelles accusations ont été portées à son encontre. Très probablement, il est accusé de provocation aux crimes et délits et on lui attribue un rôle de leadership, en raison de ses écrits publics. Cependant, Bima ne fait partie d’aucun réseau anarchiste individualiste/nihiliste ni d’aucune cellule égoïste.
Les chefs d’accusation portés contre tous les suspect.es comprennent la violation des articles 187 et/ou 170 et/ou 406 du code pénal et/ou de l’article 1(1) de la loi d’urgence n° 12 de 1951, avec une peine maximale de vingt ans de prison.
En plus, elles/ils peuvent être poursuivi.es en vertu de l’article 45a(2), en combinaison avec l’article 28(2) de la loi n° 1 de 2024, qui modifie la loi n° 11 de 2008 sur l’information et les transactions électroniques (ITE) et/ou des article 170 et 406 du code pénal et/ou de l’article 66 de la loi n° 24 de 2009 sur le drapeau national, la langue, les emblèmes et l’hymne national. La peine pourrait aller jusqu’à six ans de prison.
Pour la provocation aux crimes et délits, ils/elles peuvent aussi être poursuivi.es en vertu de l’article 45a(2), en combinaison avec l’article 28(2) de la loi n° 1 de 2024, qui modifie la loi n° 11 de 2008 (ITE), avec une peine maximale de six ans et/ou une amende pouvant aller jusqu’à un milliard de rupiah [quelque chose dans l’ordre des 52 000 euros, au change de fin octobre ; NdAtt.].
*****
Mise à jour du 1er novembre 2025
Selon une information plus récente, Bima Satria Putra n’a pas été transféré à la caserne de la police paramilitaire de Java occidental, à Bandung. Il a été placé à l’isolement, du 18 octobre au 30 novembre (la raison n’est pas connue), mais toujours dans la prison de Merah Mata, à Palembang, où il se trouve depuis décembre 2021, pour purger une condamnation à quinze ans pour possession de marijuana. Il va bien.
L’adresse pour lui écrire est :
Bima Satria Putra
Lembaga Pemasyarakatan Klas l Palembang
Jl. Taqwa Mata Merah, Karya Mulia, Kec. Sematang Borang
Kota Palembang, Sumatera Selatan 30962
Indonésie


