Montréal Contre-information
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Solidarité avec les prisonnièr-es trans & queer!

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Fév 062016
 

grafftrans

Soumission anonyme envoyée à Montréal Contre-Information

En réponse à la journée Internationale de solidarité avec les prisonnièr-es trans et queer, nous avons parcourus nos rues en y laissant des messages de solidarité en francais, anglais et espagnol.

Parce que la guerre contre l’existant débute par la réappropriation de nos vies et la deconstruction des normes établies. La lutte est individuelle, collective mais surtout quotidienne.

Contre la domination, feu aux prisons!

Attaque d’une BMW au Nouvel An à Montréal

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Fév 062016
 

Soumission anonyme envoyée à Montréal Contre-Information

« Parce que le Black December n’est pas une répétition mise en scène d’événements insurrectionnels du passé, mais plutôt un cycle de lutte qui connecte le passé avec le présent, à la recherche d’un futur où nos vies quotidiennes seront inondées d’attaque et d’actes rébellion contre le Pouvoir.

Parce que, même si nos corps sont emprisonnés derrières des murs et des barreaux, nos esprits se trouvent à chaque endroit de la planète ou des drapeaux de résistance se lèvent pour un monde de liberté.

Parce que nos coeurs continuent de battre obstinément au rythme de la sauvage liberté… »

– Nikos Romanos

Durant la soirée du 31 décembre dernier, une personne en colère (moi) a couvert une vaste distance jusqu’à un quartier terriblement gentrifié près du Canal Lachine à Montréal pour incendier une BMW (sur la rue Duvernay, entre Charlevoix et Lévis). On appellera cela une tentative, car je n’étais plus là pour voir si c’est véritablement arrivé… mais si aucun citoyen stupide n’a pris le risque d’intervenir pour empêcher le feu de détruire la voiture, ça devrait avoir marché. Mais on ne peut en être assuré.es.

Incendier cette horrible machine avec un cocktail molotov aurait permis plus de certitude. Cependant, à cette heure animée de la soirée, lors de l’une des soirées les plus animées de l’année, je ne pouvais pas prendre de risque, alors j’ai utilisé une approche plus discrète qui implique des produits chimiques. Ainsi, j’ai simplement glissé une tasse de café à moitié remplie avec du chlore sec auquel j’ai ajouté du liquide de frein sous l’un des pneus arrière de la voiture, avant de fuir la scène sans un bruit. J’ai testé la recette plusieurs fois, alors je ne vois pas pourquoi ça n’aurait pas fonctionné, particulièrement sur des pneus. Voilà pour l’explication.

D’autre part, il y a aussi de bonnes raisons qui pourraient mener la police et les médias à taire cet incendie, ou des voisins à ne pas prendre le temps d’appeler la police à propos d’un verre de café suspect – plus particulièrement parce que le quartier est rempli d’ « innocent.es » de la classe moyenne élevée, incluant des membres du Parti Intérieur. Évidemment, iels pourraient chercher à éviter un scandale pouvant rendre inconfortable cet insignifiant disneyland bourgeois et mettre en jeu leur dégoutante et délirante impression d’être socialement (et racialement) supérieurs, avec toutes les fluctuations flatulencielles de bulles de crédit que ça peut impliquer. Alors peut-être, peut-être.

Pour toustes ceuzécelles écoeuré.es de ce formatage social quasi-ouvertement fasciste qu’est la « gentrification », la seule manière d’assurer qu’elle ne soit pas plus encore écartée de la « vue du public » est de reproduire de plus en plus de telles tactiques, dans les endroits les plus achalandés possibles, pour que la situation devienne impossible à éviter pour ces petits rats capitalistes. Nous avons besoin d’insurrections soutenues qui prennent des formes et des aspects aussi variés que les couleurs d’arc-en-ciel de votre clique, votre clan, votre culte, votre couple et votre bande.

Sortir de nos enclaves de confort peut certainement aider. Si un branleur comme moi a pu s’arranger pour bouger son cul par lui-même, loin de l’apathie normale de mes ami.es, pour fracasser un morceau de la société… alors ça veut peut-être dire que VOUS POUVEZ LE FAIRE.

Alors vous pourriez aussi – sans vous y limiter – laisser tomber des seringues ou de la merde de chien sur les trottoirs des coins chics… arroser un bar&grill bourge de poivre de cayenne… frapper un homme blanc yuppie dont le visage est empreint de suffisance et lui foutre vos doigts dans les yeux… vous habiller et vous maquiller comme un hipster petit-bourgeois vous-mêmes pour aller foutre le bordel de l’intérieur… ou juste trouver du plaisir a attaquer par surprise n’importe quelle de leurs places pour la trasher… avec leur propre merde bien sûr. Libre a vous. Il y a tant de possibilités à saisir.

J’ai posé ce geste dans le contexte du Black December, en solidarité avec Michael Kimble et toustes les autres prisonniers.eres qui ont pris part aux révoltes en Alabama, et avec Emma Sheppard en Grande-Bretagne, l’invincible Nikos Romanos, Sean Swain, Nicole Kish, MARIUS Mason et les freres Hammond.

Mais ce geste était d’abord et avant tout une vengeance pour un chevreuil femelle retrouvée morte dans un fossé sur le bord de la route il y a près d’un an dans les Cantons de l’Est, alors qu’elle était encore enceinte. Il faudra des centaines de voitures brûlées pour apaiser ma colère face à la mort de cette pauvre créature sans défense. Ainsi je continuerai peu importe les embûches.

Fire for hire!

– un Individu de la Bande du Plateau

P.S. : félicitations à ceuzécelles qui ont réussi à faire des manifs de bruit devant au moins trois prisons à l’extérieur de Montréal au Québec. Continuons à propager ça largement!

bmwpointe

La Mauvaise Herbe vol. 15 n.1

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Fév 032016
 

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Hiver 2016

Sommaire du numéro :
– Traumatismes et civilisation; pensionnats autochtones, pratiques d’adoption forcée et cycle de la violence
– Contre les humanistes et leurs civilisations; réflexions sur les post-humanismes
– A Book on Bookchin
– Genres de territoires, valse d’oppresions
– Planter des fleurs au cimetière; le cas de l’agriculture urbaine
– À bas la Civilisation! Vive la Nature!
– Brèves sur l’écocide en cours, la stupidité des transhumanistes, certaines actions directes inspirantes des derniers mois, la guerre sociale et la révolte des animaux!

Soupape Enbridge Sabotée de Nouveau

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Jan 262016
 

Soumission anonyme envoyée à Montréal Contre-Information

Un dispositif d’arrêt automatique de la Ligne 9 et une soupape de la Ligne 7 trafiqués

Nos coeurs étaient pleins d’amour et de joie suite aux nombreux moments où nos courageux-ses amis-es ont réussi à arrêter des oléoducs ces derniers mois.

Alors, le matin du 25 janvier, 2016, on a pris notre courage à deux mains et on est passé-es à l’action contre Enbridge et leur Ligne 9. On s’est glissé-es dans un poste de soupape sur le territoire traditionnel de l’Haudenosaunee (à Hamilton, Ontario) et on a réussi à faire marcher une soupape électronique pour couper l’écoulement des substances brutes de sable bitumineux de la Ligne 9. On a également traffiqué une soupape manuelle de la Ligne 7, en la fermant à moitié. Si tôt fait, on s’est éclipsés dans la nuit.

Nous avons entrepris cette action en solidarité avec tout ceux et celles qui ont protégé la terre avant nous et qui passeront à l’action après nous. Nous l’avons fait pour combattre une industrie qui nous menace tous les jours et qui fait violence, au nom du profit, aux communautés les plus proches, à leurs corps, leurs communautés et à leurs cultures.

Nous croyons que ça vaut la peine de combattre cette violence, que ces personnes et ces communautés méritent qu’on se mette en lutte.

Traitez-nous de ce que vous voulez, on ne fait que ce qui est nécessaire et juste. Nos actions ne blessent personne, mais un manque d’action fait mal à tout le monde.

En espérant que nous trouvions tous et toutes le courage de résister de manière active et de détruire les projets capitalistes industriels exploitatifs.

Fuck Enbridge
Fuck les sables bitumineuses
Et fuck tous les oléoducs.

Ps – pour qui voudrait nous imiter, Enbridge se croient malins avec leurs énormes chaines couleur d’or (impossible de les couper avec un coupe-boulon (bold-cutters)) sur leurs portails et leurs boîtiers de sécurité. On peut les contourner en coupant la grille elle-même. Après, vous n’aurez besoin que de pinces coupantes (pour couper l’ultra-sécure tie-wrap qui protège le panneau électrique), votre intelligence et un plan de sortie.

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Le visage de la guerre a changé… celui de la guerre de classes aussi

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Jan 112016
 

De Anti-développement

Aux wobblies, aux marxistes civilisé-es, aux gentil-les anarchistes de salon qui parlent bien, au reste de la Gauche bien polie qui parle d’après-révolution…

Dans chaque contexte socio-géographique le système capitalisme génère sa propre réalité d’oppression, de destruction, d’exploitation sociales à l’échelle et selon le caractère de son développement. Au Moyen-Orient ce sont les invasions militaires récurrentes, les frappes de drones, les groupes de jihadistes Takfiri aux ceintures d’explosifs, les trafiquants d’armes et de drogues soutenus par des États occidentaux; dans les État occidentaux surdéveloppés ce sont les flics harcelant partout dans les rues, l’appareil technologique qui envahit et impose sa domination sur le territoire, la machinerie et les troupes embrigadées de la construction poussant l’empire infini de la banlieue et de ses autoroutes, le tout sous les commandes des promoteurs-parasites et des technocrates. La guerre sociale permanente n’est pas que généralisée sur plusieurs fronts et métastases, mais prend forme aussi sous une multitude d’aspects et de dimensions. C’est pour ça qu’il ridicule que de penser -comme certain-es osent encore le faire, soit naïvement ou malhonnêtement-  la « révolution sociale » comme ce fut pensé il y a une centaine d’années, ou au mieux en Catalogne durant les années ’30. Sans doute à Rojava ça ne l’est pas… faut voir!

D’autogérer les « usines », qui ont pour la plupart été exportées en Chine et au Bangladesh, ça veut dire quoi au juste? L’industrie par ici veut dire une industrie de masse parasitaire et destructrice de la construction/immobilier poussant la gentrification dans les villes comme les banlieues sans fin à l’encontre de la dite « campagne »; ça veut dire une industrie des « nouvelles technologies », notamment du contrôle social et de la biotechnologie toxique; ça veut dire une industrie du spectacle, incluant tout le cosmétique… le « show » de la vie quotidienne; ça veut dire aussi un complexe industriel de l’identité et de ses politiques identitaires. Ça veut dire, globalement, la société-machine. Pourrie de toutes parts mais toujours aussi fonctionnelle et sordide, nous souriant toujours, machinalement.

Au delà de la question de comment autogérer des secteurs aussi complexes, sauvagement compétitifs, ultra-compartimentés d’une industrie fondamentalement hostile et anti-humaine/anti-naturelle, pointant ses armes contre le personnel et l’interpersonnel, il y a la question de l’à-quoi-bon organiser une quelconque reprise de cette industrie par sa force de travail, qui est déjà achetée de toutes pièces dès sa jeunesse, à travers le système d’éducation et les nombreux dispositifs technologiques de contrôle de masse.

L’accumulation techno-industrielle, en parallèle direct et causal avec l’expansion impériale de la société de la commodité, s’est soldée par une invasion de la commodité et de son spectacle dans nos vies, prenant maintenant la forme bien logique et conséquente d’une invasion technocratique de nos vies, du vivant en général, allant dans le sens d’une domination totalitaire où nous ne sommes réduit-es qu’à être des bio-machines de chair et de sang, où l’humain sert plus à la machine industrielle que l’inverse. Le prolétariat, le nouveau prolétariat d’après-guerre du moins, participe à ce processus, activement et farouchement. L’idéal sur les lèvres de tous-tes est la sacro-sainte quête du pouvoir -idéal inquestionné même chez une bonne part de soi-disant radicaux soi-disant critiques de la société dominante- se traduisant par la poursuite de la prospérité, de l’atteinte d’un statut, de meilleurs conditions matérielles, d’un « levier » social/politique/économique plus puissant pour soi, son clan, sa famille, sa bande… mais bien-sûr avant tout pour soi. Les valeurs intellectuelles, esthétiques, ludiques, morales, humaines n’ayant pas en substance d’intérêt, ou au mieux comme soutiens interchangeables à la valeur centrale du dogme; le capitaliste, sous toutes ses formes, est un être vide de sens et de sensualité, qui n’a de goût que pour l’objet de possession et de domination, surtout pour l’idée de possession et de domination, plus que l’objet lui-même.

Sanctionné par un système de lois et de règles (pas toujours formelles, encore moins souvent acceptées de tous-tes) restreignant la jouissance directe, le capitalisme se fait État, et l’État en est indissociable, fondamentalement. De parler d’État capitaliste est un pléonasme; il n’existe rien d’autre qu’un État légitimant et régulant le jeu de la quête du pouvoir, ce qui veut dire protégeant et permettant la consolidation de ceux qui en ont le plus accumulé. Par ici, c’est un secret encore trop bien gardé par les autorité officielles comme leurs soi-disant critiques que le trafic des drogues dures, surtout la Sainte Cocaïne, est un moteur de ce puissant capital en voie de consolidation, défendu et en partie contrôlé par ces mêmes autorités (gouvernmentales, corporatistes, médiatiques surtout). L’Armée, les services secrets, même la police, notamment, en sont les vecteurs centraux. C’est l’ »indépendance » de force du Kosovo, par exemple, qui -par l’entremise de l’aéroport des forces de l’OTAN- a permis à de répandre de l’héroïne Afghane bon marché partout en Europe et au-delà.

Dans un tel ordre social, toute forme de radicalisme de Gauche niant ou ignorant la réalité d’une telle domination technologique (qui inclut la pharmaceutique bien entendu) comme étant un front en soi pour renverser ce monde ne se résume qu’à être une secte ésotérique, une frater-sororité religieuse convaincue dur comme fer en une analyse aussi romancée que déphasée, déconnectée d’une part signifiante de la réalité de l’oppression dans ce système. Ou avez-vous vu des anarcho-communistes se joindre à la résistance locale contre la construction d’antennes de télécoms et de compteurs intelligents, ou bien contre l’élargissement d’une banlieue? Faut être chanceux-se pour voir ça, du moins par ici. Mais pourtant…il s’agit de fronts cruciaux de l’invasion capitaliste qui profite directement à son renforcement et son accumulation systématique sans fin apparente. Toutefois il est pas trop tard, toutefois, pour comprendre et se mettre à jour avec la réalité post-Guerre Civile d’Espagne de la technocratie capitaliste. Suffit de sortir un peu de la bulle socio-culturelle son petit milieu militant, loin en dehors aux frontières de ce monde sordide. Tout-e soi-disant-e radical-e devrait une fois de temps à autres aller faire une balade de vélo « en dehors », autant que possible avec des complices, pour constater l’état actuel de la guerre de classes, compter le nombre de victimes non-humaines qu’elle fait sur les routes, continuellement, repérer géographiquement les zones et fronts d’invasion capitaliste, surtout se familiariser avec un autre monde, naturel, qui se fait étouffer graduellement dans l’étreinte d’une grille de domination bien réelle et concrète.

Surtout, le capitalisme étant bien plus qu’une philosophie suspendue dans les nuages, il devrait être compris comme nécessaire, en tant que « révolutionnaires », que de cartographier et schématiser le système de relations et de flux, concrets comme relationnels, le faisant fonctionner au quotidien et lui permettant d’envahir toujours plus.

Et que savez-vous des « capitalistes » eux-mêmes, que savez-vous de leurs réseaux sociaux, leurs clubs, sectes, sociétés secrètes, gyms et restos préférés? Saviez-vous que… les « riches », le « Pouvoir », les « capis », les « bourgeois », les « gestionnaires » vivent sur cette même terre et respirent le même air, sont parfois même parmi vous ou dans les environs?

Si t’es pour le moins intéressé-e à avoir un véritable levier contre ce Pouvoir plutôt que de te donner collectivement l’impression d’en avoir un, penses un peu à ça. Ça peut être une bonne idée aussi d’en parler, pragmatiquement, avec tes ami-es… entre deux manifs de soir ou assemblée.