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Qui est vraiment Francis Boudrias-Plouffe ?

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Août 202020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Si vous l’avez rencontré au cours des dernières années, il s’est peut-être présenté comme étant « Frank Mounadhel, militant Palestinien ». Son vrai nom est Francis Boudrias-Plouffe (FBP), il est issu d’une famille québecoise tout ce qu’il y a de plus blanche (en tout cas il n’est pas palestinien). Il utilise actuellement le nom Fran Fran BP sur Facebook. Il gravite depuis plusieurs années dans différentes organisations de gauche à Montréal, liés aux causes palestinienne et antifascistes. Pourtant, jusqu’en 2014 au moins, il était plutôt connu comme un nationaliste et antisémite, auprès du podcast Les fils de la liberté. Au fils de ses années dans les milieux imprégnés de féminisme, d’antiracisme et d’antifascisme, les allégations de violences de sa part s’accumulent. Usant de différents stratagèmes, de rhétorique, de mensonge et de harcèlement ses méthodes de manipulation ont été prouvé maintes fois mais toujours à mots couverts.

Deux choses sont importantes à retenir avant de démarrer la lecture de ce dossier :

  • FBP utilise souvent des éléments véridiques, environ 10% d’une histoire, pour les entourer de 90 % d’inventions, d’approximations dans le but de se faire passer pour le héros ou la victime. Il se servira de ce 10% véridique pour essayer de vous faire croire l’ensemble de l’histoire.
  • FBP a un talent certain de manipulation d’autrui, c’est ce qui nous revient le plus souvent des témoignages que nous avons reçu. Il utilise souvent des personnes de son entourage pour transmettre ses dénonciations ou répandre des rumeurs.

Voici le portrait d’années d’abus et de violence de la part d’une personne qui voudrait encore se faire passer pour une victime.

Un passé d’extrême-droite qu’il n’assume pas

Francis Boudrias-Plouffe aime se présenter comme un militant d’extrême gauche et antifasciste depuis plusieurs années. Mais c’est aussi un ancien nationaliste identitaire proche des idées antisémites, qui fut actif au sein du de l’émission de radio « Les fils de la Liberté » pendant plusieurs années. Il a eu l’honneur, comme il a déjà dit, de recevoir Alain Soral en 2012 au Québec. Alain Soral est un antisémite et negrophobe notoire et multi condamné pour incitation à la haine raciale. De plus, les fils de la liberté étaient fiers d’avoir invité à Montréal Serge Ayoub, un bonehead néo-nazi français connu sous le nom de Batskin, fondateur des Jeunesses nationalistes Révolutionnaires et de 3e voie, dont faisaient partie les assassins du militant antifasciste Clément Méric.

Dans la photo plus bas, vous pouvez d’ailleurs le voir (avec une cagoule et un carré rouge, au centre) faire une « quenelle » en présence d’Alain Soral, de l’écrivain d’extrême-droite suisse Piero SanGiorgio et de deux militants d’extreme-droit québécois. La «quenelle» est un signe de ralliement inventé par l’humoriste et grand ami d’Alain Soral Dieudonné. Elle représente à la fois un salut nazi inversé, par provocation car ce signe est interdit par la loi en France, et un geste (homophobe) de «mettre quelque chose dans le cul du système». Le «Système» étant contrôlé par les juifs selon Dieudonné et Soral. Faire une «quenelle» et donc un geste profondément antisémite.

En 2012 il était déjà de notoriété publique qu’Alain Soral et son organisation Égalité et Réconciliation faisaient partie de l’extrême-droite antisémite la plus dure.

Sur la capture d’écran suivante, vous pouvez voir « Frank Mounadhel » qui, le 19 octobre 2014, défendait l’identité québécoise après s’être fait interpellé comme canadien sur le forum d’Égalité et Réconciliation, l’organisation d’Alain Soral. Loin d’être banale, cette revendication de l’identité québécoise est ancrée dans le très problématique nationalisme dont faisait preuve FBP à l’époque. Au-delà du problème même de son militantisme identitaire, ses comportements envers les personnes le critiquant à cette époque étaient des plus violents. Il a par exemple fait preuve de racisme et de promotion du colonialisme français à l’égard d’un militant autochtone qui s’est confié à nous.

Plutôt que de reconnaitre les faits et de s’excuser, FBP s’enfarge dans les mensonges. Selon lui, il aurait planifié à cette époque d’infiltrer l’extrême-droite et de chasser les racistes du mouvement souverainiste duquel il était très proche. Il raconte à qui veut l’entendre qu’il en a fait plus pour la cause antifasciste que la plupart des groupes et organisations existantes. Dans une discussion récente, il se vante d’avoir combattu le groupe néo-nazi Strike Force, au tournant de l’année 2010.

Problème : aucun groupe actif à cette époque (Antiracist Action, Antifa Montréal, RASH,…) ne peut confirmer son militantisme antifasciste. Par contre ces derniers le connaissaient déjà, au moins à partir de 2012, comme un militant d’extrême-droite à surveiller. Nombreuses sont les personnes ayant réellement militées contre le fascisme et le racisme durant ces années qui nous témoignent du fait qu’il était identifié comme un danger à cette époque, vu son leadership dans l’extrême droite.

Si son objectif était d’infiltrer l’extrême droite pour mieux la détruire de l’intérieure, pourquoi le harcèlement envers les militant-e-s anticoloniaux ou de gauche ? Pourquoi avoir investi autant d’énergie à maintenir les Fils de la liberté actifs, si son intention était d’y mettre fin ? D’ailleurs, si vous croyiez qu’il aurait infiltré l’extrême droite au risque de se faire découvrir détrompez-vous : il y était actif en affirmant être d’extrême-gauche (notamment à la 21e minute de l’épisode 117 des fils de la liberté, disponible sur Daily motion et sur Douteux.tv). Sa vision du militantisme d’extrême gauche n’est donc pas en contradiction avec ses activités nationaliste et antisémite, ce qui est tout à fait inquiétant.

Il a depuis essayé de s’acheter une réputation de militant de gauche en mentant et manipulant les gens. Plusieurs indices nous démontrent aussi qu’il n’a pas abandonné un certain antisémitisme, fantasmant partout où il passe des méchants sionistes, donc des juifs, qui voudraient lui nuire, comme certains témoignages que nous allons révéler ici vont le démontrer.

Abus interpersonnels

FBP a été plusieurs fois dénoncé pour des agressions sexuelles, des agressions physiques, verbales, du harcèlement, de la destruction de réputations. etc. Son nom se retrouve, sans surprise, sur la liste d’agresseurs publiée sur FB et Instagram en juillet 2020. Fidèle à son habitude, il accuse systématiquement les victimes de ses actes d’être des agresseur-es et manipule son entourage. C’est une démarche qu’il a fait à plusieurs reprises avec les personnes s’étant « libérées de son joug » et qu’il répète lorsqu’il y a une tentative de le dénoncer.

Nous allons maintenant vous livrer une série de témoignages, certains anonymes, d’autres non, afin de démontrer la dangerosité de cette personne. Ceux-ci ont été sélectionnés parce qu’ils illustrent des situations différentes ou plus explicites de ses actions. Plusieurs autres nous ont été envoyés, par diverses personnes, pour témoigner des violences que leur ont fait vivre FBP. De toutes ces personnes, presqu’aucune ne se connaissaient entre elles. Ce sont des gens de différents genres et de milieux multiples.

Nous espérons, une fois pour toute, que la force de ces témoignages viendra arrêter sa triste carrière d’abuseur.

Avertissement de contenu : violence physique, gaslighting, manipulation émotionnelle

« Hier soir, le 21 juillet, il devait être autour de 9:30-9:45, j’écoutais la télé avec mon coloc Francis. En même temps, j’utilisais du easy-off pour décaper un levier de frein pour mon vélo. J’avais déposé la pièce dans un plat de Pyrex sur le balcon arrière puisque les vapeurs étaient irritantes, en prenant soins de fermer la porte. Je suis retourné le chercher après l’avoir laissé mariné quelque temps, j’ai rincé le morceau dans l’évier et je suis retourné écouter la TV. Je n’avais pas remarqué que j’avais oublié de fermer la porte derrière moi. Quelques minutes plus tard, j’estime entre 5 et 10 minutes, Francis est allé chercher quelque chose dans la cuisine et c’est là qu’il a remarqué que son chat, Vushko, s’était enfui par la porte que j’avais laissée ouverte. Il m’en a fait part et j’ai immédiatement commencé à m’habiller pour partir à sa recherche. Il était visiblement inquiet pour l’animal, j’ai essayé de le rassurer en lui disant que ça ne faisait qu’environ 5 minutes qu’il était sorti.  Je ne sais pas si mon ton était condescendant ou si j’avais une attitude trop désinvolte mais Francis ne l’a pas pris et a commencé à me crier dessus, à me dire de « fermer ma gueule » « d’arrêter de le bullshiter avec mon orgueil ». Je pense qu’il croyait que j’avais laissé la porte ouverte la première fois quand j’ai sorti le plat dehors. Il n’y avait rien à dire, impossible de placer un mot pour lui expliquer les faits. J’ai continué à rouspéter, je ne tolère pas de me faire engueuler par quelqu’un que j’essaie d’aider.

J’ai haussé le ton et je lui ai dit « j’m’en Calice de ton chat, arrange toi, dans l’fond’’. Je crois que c’est ce qu’il l’a mis en colère. J’ai peut-être échappé un « fuck you ». Je ne suis pas certain de ce qu’il l’a vexé. Il m’a dit que je « l’insultait dans sa propre Maison » et a dit qu’il allait me frapper. Dans mon arrogance habituelle je lui ai répondu « ben oui c’est ça, frappe moi, » ce qu’il a fait. Il m’a foutus son poing sur le côté gauche de ma bouche. C’était le premier coup que je mangeais au visage, ça m’a fendu une lèvre et je me suis mordu la langue, je saignais un peu. J’ai absolument pété un plomb ensuite, je me suis mis à l’insulter, j’ai fracassé un verre au sol. J’étais complètement sidéré qu’il ait osé m’attaquer physiquement.

Il m’avait dit auparavant qu’il détestait employer la violence et qu’il ne le ferait qu’en légitime défense, c’était visiblement faux. Francis n’est pas équipé pour régler ses conflits interpersonnels sans y recourir.

J’ai continué à crier et à l’insulter, il m’a menacé de recommencer, il m’a dit que si je continuais et que si je ne quittais pas la maison, il allait me « péter les dents ». J’ai ramassé mes affaires en vitesse et je suis sortis, j’ai marché un coin de rue avant de réaliser que je ne pourrais pas vivre avec lui, j’ai donc fait demi-tour pour aller faire mes bagages en vitesse. J’avais peur pour ma personne, j’avais composé « 9-1″ sur mon téléphone avant de rentrer à l’appartement, je me disais que dans le pire des cas, j’aurais juste à composer le 911 et que le SPVM enverrait une auto-patrouille. Je ne voulais absolument pas impliquer la police, Francis a plusieurs démêlés avec la justice et il est en probation, je ne voulais pas qu’il soit mis en prison pour un coup de poing. Je fais 5’4 » et je ne sais absolument pas me battre, tandis qu’il fait presque 6′ et qu’il a participé à de multiples bagarres, s’entraîne au systema. Le 911 était mon seul et dernier recours si les choses viraient vraiment mal.

J’ai pris mon gros sac à dos et j’ai mis tous les vêtements et médicaments que j’ai trouvés puis je suis partis vers chez mon frère. J’ai informé Francis par texto que je ne vivrais plus avec lui. En marchant sur de l’esplanade, j’ai enregistré un court vidéo pour documenter les événements, il était 10:04. »

Ce témoignage d’un ancien coloc de Francis Boudrias Plouffe a été rédigé par celui-ci le lendemain de l’épisode de violence qu’il a vécu l’an dernier. Ses proches ont pu confirmer, avec des preuves, cette version des faits, entre autres en ce qui concerne la blessure commise. Récemment, FBP a décidé de le dénoncer pour la violence que celui-ci lui aurait fait vivre, et de le faire exclure de certaines organisations. L’auteur du témoignage a donc choisi de briser le silence et de nous faire parvenir son récit initial. Celui-ci permet de mettre en lumière le niveau de violence qu’il est habitué d’utiliser lorsqu’il est en conflit et les conséquences que cette violence a pour ses proches. Les images suivantes sont la dénonciation que FBP fait de Jérémie.

Dans sa dénonciation, FBP affirme avoir demandé à Jérémie de le rencontrer pour « pouvoir en parler ». Dans les captures d’écran de leur conversation aillant eut lieu 8 mois après l’événement relaté, on voit qu’il lui avait plutôt proposé de « cailler » (probablement «chiller») ce que Jérémie refuse parce qu’il a toujours peur de lui. Au tout début de sa dénonciation, FBP affirme que Jérémie l’a manipulé à un moment où il était vulnérable. Dans une autre capture d’écran de leur conversation, on le voit plutôt se vanter de « sa bonne droite » et que l’homme qu’il a frappé en essayant de ne pas frapper trop fort s’est évanoui. C’est avec cette compréhension de la capacité de frapper que Jérémie connait FBP. Jamais dans sa dénonciation FBP semble considérer que de frapper son coloc, même dans un conflit où il y aurait des cris et des injures, n’est pas acceptable.

Même dans sa version des faits, FBP ne semble pas être capable de se voir comme l’agresseur. Il enveloppe son histoire de propos pour discréditer Jérémie et tenter de justifier son coup : mauvaise colocation, exhibitionnisme et manipulation. Des faits que dément Jérémie dans sa réponse aux accusations :

« Dans son callout il dit m’avoir demandé de me rencontrer pour qu’on puisse discuter de la situation mais comme on peut le voir, il m’a juste demandé de chiller. Comme il le dit, il m’a frappé mais son timeline est faux.

En ce qui concerne notre colocation, il y a plusieurs choses à dire. L’appartement était très chaud. Jsuis pas très pudique mais c’était pas de l’exhibitionnisme. J’ai jamais flirté avec lui. Jamais. Je suis dégouté qu’il ait sexualisé mon corps de même. J’ai jamais fait de gestes inappropriés. J’ai même dit à Francis quand il m’a demandé si je le trouvais attirant que je ne voulais rien avec lui. Je croyais qu’il doutait de son apparence et j’ai essayé de le rassurer. Il était souvent complexé par son physique, j’essayais de le rassurer. Comme j’aurais fait avec n’importe quel ami-e.

Je porte souvent des minishorts de fille, il me disait souvent que je ne devrais pas porter ça dans telle ou telle occasion. Est-ce qu’il s’inquiétait que je sois victime d’homophobie où est-ce qu’il avait honte de moi? Dur à dire. C’était toujours pour des occasions auxquelles on allait ensemble.

Il me parlait souvent de cul, il se vantait beaucoup de ses prouesses et me disait quel gestes une telle appréciait, quelle kink une autre avait, etc. Jtrouvais pas ça très gentlemanlike mais j’suis pas prude non plus. J’étais un peu mal à l’aise. J’essayais de changer légèrement de sujet.

Si je n’étais pas d’accord avec une demande, j’étais selon lui abusif, capacitiste même si je faisais très attention de m’informer sur l’autisme. Il m’insultait souvent aussi, quand je faisais une erreur ou qu’on était pas d’accord sur un sujet il sautait tout de suite à l’adhominem « tu connais rien » « tu dis tout le temps de la bullshit » « arrête de t’obstiner tes un menteur ».

Une fois, je faisais de la plomberie dans l’appartement et j’ai dû quitter acheter du matériel. Francis m’envoie des textos en colère parce que son chat était entré dans le mur et parce qu’il ne pouvait pas prendre de douche après sa dure journée de vélo. Je m’excuse et je lui dis que je vais tout arranger. J’avais effectivement tout laissé en plan sans l’avertir, je comprenais sa frustration. J’arrive à la maison, Francis me donne un char de marde, me cri dessus, j’essaie de calmer le jeu en m’excusant et en lui rappelant que j’ai fait ça pour améliorer l’appart. Je rentre dans la cuisine, deux portes d’armoires sont arrachées. Évidemment, c’est moi qui va avoir à réparer ça. Francis part dans sa chambre et ferme la porte. Je m’embarre dans la salle de bain pour finir la job, ça me prend pas plus que 30 minutes. Je nettoie le bain, sort et averti Francis qu’il peut enfin prendre une douche. Je revisse les portes qu’il a arrachées. Francis n’est jamais sorti de sa chambre cette soirée-là. Il ne s’est jamais excusé d’avoir arraché les portes, ne m’a jamais remercié de les avoir réparées, pas plus que pour la douche d’ailleurs.

Je savais que de s’en prendre au mobilier était un signe de violence domestique. C’est un red flag. Francis me reproche le lendemain de ne pas prendre en compte qu’en tant qu’autiste, « la stabilité environnementale » est très importante pour lui, que l’instabilité lui cause beaucoup d’anxiété. Je m’excuse d’avoir causé le stress et on s’entend pour que je le prévienne si jamais j’ai modifié notre environnement. J’ai par la suite toujours fait attention d’avertir si j’avais changé quelque chose ou pas eu le temps de ramasser tel bordel que j’avais causé. Francis quant à lui laisse trainer des déchets au sol, ne fait pas sa part de la vaisselle. Je me rends rapidement compte que le bordel et la saleté qu’il crée ne le dérange pas, que c’est ce que je modifie dans l’appartement qui le stresse. Malgré des efforts répétés pour essayer d’instaurer une certaine division des tâches, les discussions avec Francis tournent toujours en blame game. Aucune division n’a été faite. Ce qu’il omet de dire dans son callout c’est que j’ai moi-même un TDAH et que c’est pour ça que j’ai de la misère avec le ménage. C’est typique. Je croyais ses discours sur la neurodivergence mais dans les faits, il ne parlait que d’autisme. Il justifiait toutes ses demandes domestiques sur sa condition mais n’acceptait jamais que la mienne puisse justifier tel ou tel oubli.

J’ai toujours eu de la difficulté à fermer les portes derrière moi, c’est un vrai problème que j’ai. Ça doit être à cause de mon TDAH. Il arrive souvent que je laisse la porte du balcon entrouverte et qu’un des chats s’enfuit. Une fois, comme d’habitude je m’occupe d’aller récupérer le chat dehors, tout va bien. Je dis à Francis que tout est beau, il me répond « tant mieux, j’étais vraiment inquiet, pour vrai si il arrivait quelque chose à mon chat je sais pas ce que je ferais mais c’est sûr que je casserais la gueule de celui dont c’est la faute ». C’est une menace de coups à peine voilée, red flag 2. Donc vers la fin du deuxième mois de collocation, après deux red flags et une ambiance conflictuelle je me disais bien que ça ne marcherait probablement pas. J’étais très déçu, j’me suis dit que peut être qu’il y aura moyen de sauver les meubles le troisième mois.

On s’était entendus pour une période d’essai de 3 mois. Il m’a frappé juste avant la date de remise du loyer. J’ai quitté immédiatement. Ah pis, j’suis loin d’être le coloc parfait là, j’peux être d’humeurs changeantes pis j’suis certainement bordélique mais je faisais de mon mieux. C’est loin d’être de l’abus selon moi. »

Le prochain témoignage vient d’une personne qui souhaite rester anonyme. Elle a fait la démarche d’identifier elle-même les méthodes d’abus de Francis Boudrias Plouffe, selon son expérience.

Avertissement : Manipulation, Misogynie et Objectivisation extrême des femmes

« Frank Mounadhel, Francis Boudrias Plouffe, Fran Fran Bp a été durant 3 ans et demi un de mes amis les plus proches, mon meilleur ami, il a été mon mentor dans le militantisme, dans la politique. Après 3 ans j’ai commencée à m’éloigner de lui, et après 1 ans et demi environ à m’éloigner de lui j’ai finis par couper tout contact de façon permanente avec lui.

Pourquoi ai-je fais ça ? Car c’est un manipulateur fini, un menteur, un mythomane, un homme contrôlant, violent, misogyne, un homme extrêmement dangereux qui refuse catégoriquement de changer et même de reconnaitre ses torts.

Manipulateur : Durant ces 3 années j’ai été sous son emprise, il m’apprenait les ficelles du militantisme radical mais en retour profitait de moi. Si je lui refusais quoi que ce soit il se mettait en colère ou venait jouer avec mes émotions pour que je lui donne ce qu’il voulait. Il m’apportait dans toutes les manifs, toutes les réunions, les conférences mais contrôlait à qui je parlais et qui je rencontrais. Pour ce faire il s’assurait de talkshit sur presque tous les gens qu’on croisait, lui c’est un si, elle c’est une ça, un tel et un traitre, celle-là c’est une sioniste etc… etc… Il avait des merde à dire sur tout le monde pour s’assurer que justement je ne rencontre pas de nouvelles personnes qui lui enlèverait l’emprise qu’il avait sur moi, pour s’assurer que ses mensonges ne soient pas défait par des gens qui le connaissais depuis longtemps et avait vu au travers de son jeu. J’avais une confiance totale en lui, j’étais facilement influençable et il en profitait allègrement. Il m’a éloigné de mes ami.es, éloigné de tous mes nouveaux camarades, de ma famille, de mes passions pour y imposer les siennes, pour imposer les personnes qu’il avait choisis que je côtoierais. C’était comme être dans une secte mais je n’avais de contact qu’avec le  »gourou » et pas les autres  »fidèles ».

Il m’insultait dans mon dos, racontait des conneries sur moi à ma coloc (avec qui il entretenait une relation de sexfriend) et lorsqu’il était avec moi racontait des conneries sur elle. Il tentait de nous séparer pour mieux nous contrôler et lorsqu’on s’en ai parlé on a réalisé son double jeu, sa manipulation. J’étais horrifiée de sa manipulation.

Menteur et mythomane : Il s’est inventé une vie, il se serait fait tiré dessus quand il était jeune, fait tiré dessus par des sionistes, bagarrés avec des tonnes de personnes, il aurait commis pleins de crimes, aurait été proche de grand criminel etc… Et pleins d’autres histoires pour avoir l’air tough, pour que j’aie confiance en lui, pour que je l’admire…

Il était juif et mormon, racisé mais white passing, non-binaire… pour fuir les accusations d’antisémitisme, d’islamophobie, de prendre la place des personnes racisé.es, pour fuir les accusations de misogynie. Je sais pas ce qui est vrai ou faux là-dedans, il est difficile de savoir qu’elle identité est vrai ou fausse, je ne suis pas le genre a nié les identités des gens mais ce qui est sûre c’est que ces identités ne lui servaient qu’à se protéger des critiques à son encontre.

Il a toujours su utiliser la vérité pour construire ses mensonges, tous ses mensonges partaient d’une vérité qu’il twistait dans tous les sens pour construire ses histoires, pour se défendre des multiples accusations son encontre, surtout pour les accusations d’agressions sexuelles. Il avait des longues histoires pour expliquer que toutes les accusations d’agressions sexuelles étaient fausse, une était une sioniste infiltrée, l’autre des ragots d’extrême droite, l’autre son ex mythomane etc… etc… etc… Et moi je le croyais et le défendais car il était très persuasif et intense.

Contrôlant : Il était impossible d’être en désaccord avec lui, sinon il s’énervait, devenait agressif, se mettait à utiliser des multiples méthodes de manipulation pour s’assurer que je me range derrière lui, pour que je lui donne ce qu’il voulait, pour que je fasse ce qu’il voulait, la démocratie, le consensus, la discussion, le débat était impossible avec lui.

Lorsque je m’étais éloignée de lui je m’étais rapprochée de groupe militant antifasciste et il était venu m’engueuler, m’insulter et exiger que je cesse de parler à a ces gens qui était selon lui des traitres et des collabos. C’est à ce moment que j’ai coupé tout contact avec lui

Violent : Chaque fois qu’il avait un conflit avec quelqu’un il parlait de leur cassé la gueule, de les battre, à chaque gros conflits que j’avais avec lui il devenait très énervé et me faisait peur, il levait le ton voir il criait, avait une gestuelle agressive. Il en était de même lorsqu’il avait des conflits avec d’autres personnes. C’était épeurant car j’étais incapable de le confronter sur quoi que ce soit.

Misogyne et machiste : Déjà on peut se référer facilement aux diverses dénonciations à son sujet, sur la page des gamines entre autres, moi j’ai vu un autre côté de sa misogynie. Il sexualisait les femmes à l’extrême, il ne les voyait que comme des trous à baiser, il se vantait de ses ébats sexuels, des filles avec qui il couchait, de son énorme pénis, de baiser bien, de les faire jouir etc… etc… C’était très malaisant car il se disait féministe mais était incapable de voir les femmes autrement que comme des baises potentielles. Moi je suis pour la sexualité libre et consentante mais je trouve dégoutant de considérer les femmes comme des trous à fourrer, comme des objets sexuels dispensables qui ne servent qu’à servir son bonheur et son pénis. Lors d’une visite à mon appartement, il était seul avec une de mes colocs (pas sa sexfriend) et il l’avait complimenté de façon assez crade sur ses gros seins, c’était dégoutant et j’avais honte de l’avoir apporté chez moi.

J’oublie tellement d’évènements, tellement de choses mais Frank est un homme dangereux et j’ai peur de faire ce témoignage car j’ai peur de ce qu’il pourrait me faire, des choses qu’il pourrait inventer sur moi, j’ai peur de lui, j’ai peur de le croiser… »

Le prochain texte témoigne de violence sexuelle, de manipulation et de misogynie. La personne nous l’ayant partagé souhaite rester anonyme. C’est un témoignage qui permet, encore une fois, de constater le contrôle qu’aimait prendre Francis Boudrias Plouffe sur les personnes qui ne répondaient pas à chacune de ses demandes.

Avertissement : agression sexuelle, manipulation

« Donc, en 2012, je militais avec Frank dans un groupe indépendantiste gauchiste, le MPIQ. Une soirée, il a organisé une soirée de visionnement de film. Ça s’est fini tard, il était genre 4h du matin, j’ai demandé pour dormir dans son salon. Il a insisté pour que je dorme dans sa chambre parce que sa coloc allait peut-être revenir et qu’elle dormait elle aussi dans le salon. Je me suis couchée, toute habillée, et lui s’est mis en sous vêtement. J’étais full mal à l’aise et je me suis tournée pour lui faire dos. J’essayais de faire semblant de dormir, mais il essayait sans arrêt de relevé ma robe. Je refusais, je rabaissais ma robe, mais il continuait sans cesse. Un moment donné je lui ai dit « si je te laisse dormir en cuillère, vas-tu arrêter? » Il a dit oui. Ça s’est calmé mais il avait quand même les mains baladeuses alors j’ai pas été capable de dormir, je suis partie vers 7-8h, je sais plus mais le soleil était levé.

C’est rester de même. Plusieurs mois plus tard, genre mars 2013, on a été une gang de filles à vouloir call out ses comportements sur une autre militante. Je discutais avec un responsable, et il m’a dit : Toi, t’es pas objective sur ce dossier-là, Frank nous l’a dit que tu t’étais essayé sur lui et qu’il t’avait rejeté, que ça t’a rendue amère.

J’étais tellement en tabarnaque. J’ai fini par me distancier du groupe et du milieu militant parce que j’avais l’impression qu’on gardait toujours les agresseurs et qu’on laissait les victimes dealer avec leur affaire. Pis qu’on priorisait un bon militant actif, même s’il est un abuseur. »

Les captures d’images suivantes proviennent de la page Facebook «Collectif Les Gamines». Il s’agit d’une dénonciation publique publiée en 2017. Elles sont ajoutées ici puisqu’elles illustrent une fois de plus la violence de Francis Boudrias Plouffe et ne laisse pas de doute sur les dénonciations d’agressions sexuelles le concernant.

Avertissement de contenu : Violence non-décrite, violence sexuelle.

Les captures d’écran suivantes confirment plusieurs paterns déjà évoqués. Elles nous ont également été transmises et nous les publions avec autorisation :

Paranoïa et obsessions

« J’ai rencontré Francis Boudrias-Plouffe vers 2015, autour du printemps. Il tournait autour des manifestations, occupations, bref autour des espaces militants. Il sortait également à l’époque avec une amie. De fil en aiguille, on a eu quelques discussions seuls à seuls, qui m’ont laissé un sentiment d’inquiétude. J’avais 18-19 ans, full impressionable. Il m’a sorti des méga monologues sur une tonne de sujets, m’a littéralement enseveliE d’informations, ce qui lui donnait un air de grand connaisseur et d’importance. Puis il est arrivé sur des sujets autour de la Palestine, des tensions dans les groupes dans lesquels il s’impliquait, etc. Là, il m’a fait savoir à maintes reprises qu’il était traqué et menacé par différentes organisations (le mossad, le hezbollah, des groupes d’extrême droite aussi), qu’il était en danger, persécuté, etc.

J’ai failli y croire mais c’était trop big pour faire du sens. Surtout quand il est parti sur la pente de “Si des gens disent des choses sur moi, ou dénoncent des trucs, c’est une manigance du mossad/hesbollah/police pour me discréditer et m’attaquer et c’est tout faux c’est un complot”. J’ai pris mes distances. Mon amie qui sortait avec s’en est également séparée, et a une expérience avec qui ne m’appartient pas de raconter. Je l’ai soutenue, avec un ou deux autres amis. Pendant cette période, Francis a redoublé d’ardeur à tenter de nous convaincre (et tout le reste du monde aussi) qu’elle mentait, qu’elle était violente, etc etc. Il a inventé des horreurs pas pire ridicule pour la discréditer, la gaslighter, et continuer de mettre ses agissements sur le dos de grosses organisations. Depuis, plus de nouvelles de lui, pour ma part. Coupage de contact très nécessaire. »

La personne témoignant ici de son expérience avec FBP manifeste une expérience que plusieurs personnes nous ont partagé. Ici, nous avons le témoignage d’une personne qui a pu voir rapidement à travers ses mensonges concernant son amie. Ça n’a pourtant pas été le cas de tout le monde, puisque plusieurs proches de FBP ont choisi de rester dans ses fréquentations après les dénonciations de violence qu’ont faite plusieurs de ses ex. Mais au-delà de la confirmation de violence qu’a vécue la personne mentionnée dans ce témoignage, celui-ci explore la manipulation qu’il fait des luttes qu’il prétend défendre. Être un militant pour la libération de la Palestine à Montréal l’a mené jusqu’à utiliser le Mossad et le Hezbollah pour se victimiser et justifier les « rumeurs » qu’il pourrait y avoir à son sujet. Toute personne plus jeune, nouvelle dans les milieux militants ou impressionnable aurait pu croire à ces mensonges qui semblent des plus absurdes pour les militant-e-s aguerri-e-s. Comment peut-il avoir mobilisé d’aussi grands mensonges sans conséquences, sans remise en question publique ? Parce qu’il savait justement à qui s’adresser. Ses méthodes de manipulation ne sont pas laissées au hasard comme le confirme les prises d’images suivantes.

FBP défend une autre théorie que les complots policiers ou étatiques en ce qui concerne toutes les dénonciations le concernant : des groupes de gauches, dans lesquels sont actifs des agresseurs, veulent détruire sa réputation afin de protéger lesdits agresseurs. Il y a un problème bien réel dans le fait que de trop nombreux « camarades » de gauche ont violenté et perpétuent à ce jour des violences, souvent sexiste et profitant de statuts de popularité. Ces problèmes sont adressés depuis de nombreuses années par les militant-e-s féministes de nos réseaux. Par contre, l’instrumentalisation de ces violences pour décrédibiliser les dénonciations qui le concerne est, encore une fois, la preuve de sa manipulation. À plusieurs reprises, il a profité de dénonciations publiques pour alimenter ses conflits personnels, déviant la conversation des survivantes vers sa personne. De plus, il a souvent réagit aux dénonciations le concernant, pas pour s’offrir le même sort qu’il réservait à ses « ennemis » qui étaient dénoncés, mais pour justifier ses abus dans de longs textes présentant les raisons pour lesquelles il serait plutôt la victime de toutes ces relations. Nous le rappelons encore une fois : les dénonciations de violences sexuelles et physiques, de manipulation, de gaslighting et de menace de sa part sont trop nombreuses pour être concises dans ce document. Francis Boudrias Plouffe est multirécidiviste dans toutes ces situations et semble incapable d’offrir quelconque justice à ses victimes puisqu’il ne peut pas commencer par reconnaitre ses torts.

Si vous doutez encore des mauvaises intentions de FBP après cette lecture, il nous laisse lui-même les preuves de ses outils en « manipulation et contrôle ». Dans les captures d’écran suivantes, vous pouvez constater que ses actions, loin d’être de la maladresse ou des erreurs, sont issues de stratégies réfléchies.

En résumé, il publie sur VK, une plateforme depuis très longtemps prisée par l’extrême droite, un texte qui explique comment manipuler un forum sur internet. Il dit que c’est un texte pratique pour tout-es militant-es qui utilisent les réseaux sociaux. Le reste du texte n’est pas de lui, il promeut simplement le contenu qui copie. Le texte copié explique comment prendre le contrôle d’une plateforme, en faisant supprimer du contenu jugé indésirable, en utilisant des faux comptes pour dissimuler sa manipulation, en trollant, en manœuvrant de devenir modérateur des groupes, etc. La prochaine fois que vous entrez en conflit avec lui ou ses proches sur les réseaux sociaux, gardez cela en tête.

Conclusion :

Si vous vous êtes reconnus dans cette triste histoire, vous êtes peut-être une de ses victimes. Si c’est le cas vous avez tout notre soutien, nous vous croyons et vous pouvez nous contacter à l’adresse suivante : justice_survivantes@riseup.net

Si vous faites partie de son entourage, il est aussi possible que FBP abuse de vous ou vous manipule. Il n’est pas trop tard pour couper les ponts avec lui et le bloquer de vos réseaux.

La publication de ce dossier entend clore une fois pour toute ses manipulations. Après sa lecture FBP va probablement essayer de vous faire douter. Souvenez-vous qu’il va utiliser le 10% d’histoires véridiques afin de semer le doute en vous. C’est sa stratégie.

Il vous dira par exemple : «oui mais les autres aussi ont des amis agresseurs», «c’est moi la victime», etc. En travaillant sur ce dossier nous avons reçu des dizaines de captures d’écran qui attestent de ses abus.

Si vous voulez aider et défendre les victimes, vous devez nous aider à isoler Francis Boudrias-Plouffe et à faire connaitre ses agissements.

1492 Land Back Lane : Que se passe-t-il à Six Nations?

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Août 192020
 

Des Comités de défense et de décolonisation des territoires

Depuis le 19 juillet, quelques dizaines de défenseurs de la terre Haudenosaunee réoccupent une portion de leur territoire non-cédé, là où le conseil de bande et une compagnie de développement s’étaient entendus sur la construction de plusieurs dizaines de logements. Un peu plus d’une dizaine de tentes ont été montées et une cuisine est en construction,  et les habitants actuels n’ont pas l’intention de s’en aller. Un jardin a été planté, en guise d’engagement à rendre ce territoire de nouveau habitable pour ceux et celles à qui il revient.  Une partie de crosse a été organisée en guise de pratique de soin collective, de la communauté et du territoire pour réitérer le lien ininterrompu, malgré la destruction temporaire qui les affecte.

Le territoire contesté avait été promis à la communauté de Six Nations en 1784, faisant partie d’une bande de 6 miles de part et d’autre de la rivière Grand. Cette rivière coule au milieu de la réserve de Six Nation et de la ville voisine, Caledonia, où le 1535 Mackenzie Road a été renommé 1492 Land Back Lane, en référence à l’année de l’invasion européenne sur l’Île de la Tortue. Le conseil de bande, qui est un de ceux qui fonctionne avec le plus bas taux de consentement au pays (5% de participation aux élections), avait décidé, malgré l’opposition populaire lors des consultations, de vendre pour 43 acres de terre et 350 000 $ (qui équivalent à la valeur d’une maison au moment de la vente) les 252 acres à la compagnie Foxgate Development.

Si le conseil de bande est le mode de gouvernance reconnu par la loi coloniale canadienne, pour les Haudenosaunee, les affaires politiques se jouent au niveau des gestes posés par les membres de la communauté.  Comme le rapporte le média One Dish, One Mic :

«La Grande Loi des Haudenosaunee se veut participative. Si les gens agissent dans le meilleur intérêt du collectif, les structures de leadership en place sont censées suivre la volonté du peuple. Lorsque les défenseurs de la terre ont été arrêtés après la première injonction douteuse le 5 août, des centaines de personnes ont risqué leur santé et leur bien-être pour soutenir l’équipe de réoccupation du 1492 Land Back Lane. Le conseil élu soutient maintenant un moratoire sur le développement des territoires non cédés de Six Nations, alors qu’il avait précédemment condamné les actions des défenseurs de la terre. »

Le 5 août, lors de la tentative d’appliquer l’injonction nommée ci-haut, une trentaine de véhicules de la police provinciale de l’Ontario (OPP) se sont placés de part et d’autre du campement. Leurs effectifs ont vite doublé et ils ont arrêté 9 personnes pour avoir réoccupé et défendu leur territoire en concordance avec la loi traditionnelle.  La police a fait feu avec des balles de plastique sur les habitants du site, qui ont répondu en allumant des signaux de fumée et des feux de pneus pour bloquer l’autoroute 6 et une voie ferrée, alertant ainsi les membres de la communauté. Selon l’OPP, ceux-ci se seraient attroupés pour repousser la police en faisant usage de projectiles. À la fin de la journée, le 1492 Land Back Lane était revenu sous le contrôle des défenseurs de la terre.

Pour aider avec le fonds légal et d’infrastructures sur le site du 1492 Land Back Lane : landback6nations@gmail.com.

Visitez le 1492 Land Back Lane juste après le coin de Mackenzie et Fuller à Caledonia; tous ceux qui se présentent dans un esprit de bienveillance sont les bienvenus – c’est un camp sans drogue, sans alcool et sans violence – sachez simplement qu’être sur la propriété peut entraîner des arrestations et des accusations à tout moment.

Pour une mise à jour fréquente des événements et du soutien nécessaire, visitez le groupe facebook de 1492 Land Back Lane.

Deux membres d’Atalante à Montréal affichés et attaqués

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Août 132020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Atalante est une organisation néo-fasciste (voir les articles de Montréal Antifasciste à leur sujet) surtout présente dans la ville de Québec. À Montréal, le groupuscule rassemble une poignée de néo-nazis. Nous exposons ici deux d’entre eux. Shawn Beauvais-Macdonald, le désormais célèbre nazi de Charlottesville, est un compagnon de route de longue date d’Atalante (sur les photos plus bas, il pose avec Raf Stomper, le chef de l’organisation et lors d’une action d’Atalante). Il réside dans un appartement au 2e étage du 2045 avenue Elmhurst, dans Montréal-Ouest.

Il affiche fièrement ses couleurs racistes, jusqu’à sa fenêtre de salle de bain où il arborait un drapeau mêlant le soleil noir nazi et la fleur de lys. Malheureusement pour lui, le drapeau a été subtilisé il y a quelques semaines.

Francis Hamelin est un «ancien» qui a participé à la fondation de Troisieme Voie et a aidé Atalante à s’installer à Montréal (avec le succès qu’on connait). Il réside avec sa famille au 2669 rue Monsabré, dans le secteur de Longue-Pointe dans l’est de la ville, où il affiche discrètement des drapeaux nazis et SS.

En partageant des photos de son œuvre d’art (un buste d’Adrien Arcand) et de son beau truck, il a involontairement dévoilé son adresse.

Son véhicule a été redécoré avec des tags «nazi» et «nazi scum» il y a quelques semaines, afin de prévenir ses voisins de quelle ordure il est.

Les nazis d’Atalante ne seront jamais tranquilles. Montréal est antifasciste. D’autres messages suivront.

Des antifascistes

Solidarité avec la jeunesse de Portland

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Juil 272020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

En réponse à l’appel du Front de libération de la jeunesse du PNW à une journée d’action le 25 juillet en solidarité avec la résistance en cours à Portland, nous avons posé des affiches réalisées pour l’occasion à Montréal. Un petit geste simple de solidarité avec ceux et celles qui se battent chaque jour pour un monde sans police et sans la suprématie blanche qu’ils défendent.

– Des anarchistes

La voiture d’un administrateur de prisons prend feu

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Juil 252020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La nuit du 11 juillet, la Volvo appartenant à Vince Parente a été incendiée devant sa demeure à Ste-Thérèse. Vince Parente a tout récemment été nommé sous-ministre associé par intérim au ministère de la Sécurité publique. Outre cette nomination, il est le directeur général adjoint pour la région de Montréal à la Direction générale des services correctionnels. En termes plus clairs, il est le patron des directeurs de prison de Bordeaux et de Rivière-des-Prairies à Montréal.

Notons qu’avant de monter les grades, il a commencé sa carrière comme agent de probation puis dans le transport de prisonnier.e.s vers leurs comparutions, est ensuite devenu directeur adjoint de la prison de Bordeaux, puis directeur adjoint de la prison Leclerc à Laval, puis directeur officiel de la prison de St-Jérôme.

Un gros bâtard qui bénéficie depuis le début de sa carrière de l’enfermement et de la dégradation de milliers de personnes.

Ce brasier est un éclat de solidarité avec tous.tes les prisonnier.es et leurs familles. Si les conditions de détention sont habituellement dégueulasses, celles-ci ont empiré depuis le début de la pandémie. Non seulement les gardien.nes transmettent le virus aux détenu.e.s, mais ces dernier.es sont enfermé.es h24, avec très peu de visite et sans permission de téléphoner.

Par la faute de Vince Parente entre autres, Robert Langevin est mort de négligence et de manque de soins entre les murs de la prison de Bordeaux en mai. Vince Parente est un gestionnaire assassin déconnecté comme tant d’autres qui travaille sans doute à domicile ces temps-ci. Ce brasier l’a peut-être ramené face à la réalité.

Incendie de 7 voitures de police à un garage d’entretien du SPVM

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Juil 222020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Les flics sont des assassins. On a brûlé leurs voitures. Tu peux le faire aussi.

On a utilisé 3 engins incendiaires : des bouteilles de plastique à bases carrées remplies au 3/4 avec un mélange d’essence et d’huile à moteur. On a utilisé de la super colle pour attacher deux cubes allume-feu emballés individuellement (que tu peux trouver dans les magasins de camping, les quincailleries ou les épiceries) sur le côté de chaque bouteille.

Pour chaque voiture, on a placé une bouteille couchée sur le coté (avec le cube vers le haut) et on l’a poussé sous un pneu de la voiture puis allumé le cube.

On a choisi des engins qui prennent complètement en feu environ une minute après les avoir placé sous les voitures. On a voulu augmenter nos chances de quitter sans se faire remarquer tout en diminuant les chances que les engins soient éteints trop tôt.

Pour un monde sans la police et sans l’ordre suprémaciste blanc qu’ils défendent. Solidarité avec les insurgé.e.s noir.e.s et avec tous.tes celles et ceux qui se battent.

– Des anarchistes

Suspension de la page Hyènes en jupons : Déclaration du collectif féministe

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Juil 222020
 

Des Hyènes en jupons

Montréal, le 20 juillet 2020. En réaction à des menaces violentes, les Hyènes en jupons suspendent leur site web et page Facebook. Elles se dissocient complètement de la fausse lettre en circulation sur les médias sociaux.

Suite à des menaces violentes à l’égard du collectif ou de supposées membres du collectif, nous avons décidé de suspendre notre page Facebook et notre site web afin de protéger la sécurité et l’anonymat de tous.tes les survivant.es qui nous ont contactées, ainsi que les membres du collectif et toute personne qui y est faussement associée. En date du 20 juillet 2020, les Hyènes en jupons n’ont pris connaissance d’aucune mise en demeure ou poursuite les visant. La mise sur pause de notre présence sur les réseaux sociaux ne signifie en aucun cas notre dissolution en tant que collectif féministe.

Aux survivant.e.s: «On vous croit. On vous soutient. Plus nous dénonçons, plus nous faisons des vagues. Plus vos témoignages et dénonciations sont lus et partagés, plus les médias en parlent et plus les agresseur.s et les détracteurs essaient de nous apeurer, museler et discréditer. Nous nous faisons entendre, continuons à rugir ensemble! »

La fausse lettre en circulation sur les médias sociaux

Comme dans chaque mouvement de dénonciation féministe, il y a un ressac. Nous faisons vraisemblablement face à des attaques antiféministes et masculinistes particulièrement virulentes. Cette lettre et les menaces violentes à notre égard en font clairement partie.

Aucune membre ou « ancienne membre » du collectif n’est à l’origine de ce document. Les informations et les noms qui y sont cités ne proviennent pas de notre collectif. Un nombre extrêmement limité de personnes a accès aux boîtes de réception et rien ne porte à croire que d’autres personnes y auraient eu accès.

Nous n’avons, en aucun cas, modifié le contenu ou le sens des témoignages reçus outre la révision linguistique. La version corrigée des témoignages est relue et validée par son auteur.trice qui est avisé.e du moment de la publication. En aucun cas nous n’ajoutons des informations dans les dénonciations comme des noms ou des événements.

Précisions sur nos pratiques

-Nous ne produisons aucun dossier ou liste de noms dénoncés ou à dénoncer, ni aucune liste des noms que contiennent les dénonciations que nous recevons;
-Nous n’avons aucun lien avec d’autres groupes, pages ou comptes qui publient des listes, témoignages ou dénonciations sur les réseaux sociaux ou ailleurs;
-Nous ne favorisons pas la publication de dénonciations concernant des personnalités publiques. Nous publions les témoignages que nous recevons dans nos boîtes de réception Facebook et Gmail;
-Nous vérifions si le compte qui nous envoie le message semble véritable;
-Nous refusons de publier tout témoignage ou information qui ne concerne pas directement l’auteur.trice;
-Nous respectons la volonté de chacun.e de dévoiler certaines informations et d’en garder d’autres confidentielles;
-Nous refusons toute demande de mise en contact afin de protéger l’anonymat des survivant.e.s;
-La sécurité et l’anonymat des survivant.e.s et des membres du collectif demeure notre préoccupation principale.

Les dénonciations du harcèlement, des violences sexuelles et de la culture du viol

Parce que nous croyons toutes les personnes survivantes d’agressions sexuelles

Parce que notre système de justice patriarcal n’est pas une option pour une grande proportion de personnes ayant été agressées

Parce qu’on croit en la capacité des personnes survivantes à faire leurs propres choix en ce qui concerne leur processus de guérisonParce que la honte et la peur doivent changer de camp

Nous ne présentons aucune excuse aux personnes qui ont été dénoncées sur notre page. Tout notre Love & Rage aux survivant.e.s!

RRRAAAWWWRRR

Une manifestation de soutien aux préposé-e-s aux bénéficiaires se transforme en happening pour l’extrême droite complotiste

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Juil 182020
 

De Montréal Antifasciste

Le 18 juillet doit avoir lieu une « Manif des travailleurs de la santé!!!!! » au Parc Saint-Laurent à Repentigny. Organisé par un collectif de préposé-e-s, « Le journal des PAB », cette manifestation présente cinq revendications (qu’il faut d’ailleurs chercher un peu sur la page de l’événement…) et invite « tous les travailleurs de la santé au Québec » à les rejoindre. Si cette initiative autonome nous semblait sympathique au premier abord, nous avons vite déchanté au courant de la dernière semaine en constatant que plusieurs personnalités d’extrême droite et de la complosphère anti-confinement étaient en train de s’inviter ou étaient carrément invitées par une partie des organisateurs-trices!

En effet, Steeve « L’Artiss » Charland (ex-numéro 2 de La Meute, aujourd’hui rallié à Storm Alliance) prévoit « venir avec sa gang » (comme lui, des proches de La Meute et Storm Alliance, deux organisations notoirement islamophobes et hostiles à l’immigration). Jonathan « Hex » Héroux, promoteur des fameuses Vagues bleues de Montréal et Trois-Rivières, annonce aussi sa présence, tout comme Alexis Cossette-Trudel, le nouveau complotiste en chef du Québec, un adepte des fake news et de la manipulation postfactuelle.

Disons-le clairement : ces individus et leurs suiveux ne sont pas des allié-e-s des travailleurs et travailleuses de la santé. Au contraire, dès le début de la pandémie ils se sont employés à minimiser l’impact du virus sur la santé (voire même nier son existence!), tout en appelant la population à briser les mesures de confinement et à ne pas respecter la distanciation physique, mettant ainsi en péril travailleuses et travailleurs de la santé, mais aussi par extension les ainé-e-s, les personnes à risque et la population en général.

De plus, et cela n’est pas anodin, plusieurs des idées et théories que ces individus mettent de l’avant servent à diaboliser et à désigner comme boucs émissaires une grande partie des personnes qui œuvrent dans le milieu de la santé, notamment comme préposé-e-s aux bénéficiaires, soient celles qui sont issues de l’immigration (régulière et « irrégulière ») et toutes celles qui adhèrent à la foi musulmane.

Ces individus, dont plusieurs sont des militant-e-s situé-e-s très à droite et sont actifs depuis plusieurs années dans des groupes islamophobes et anti-immigration (en plus de nourrir la récente hystérie complotiste négationniste de la COVID!) ne devraient être les bienvenus nulle part, car ils représentent la division, la peur de l’autre et l’ignorance la plus crasse.

Nous vous invitons donc à exprimer votre mécontentement quant à leur présence par tous les moyens utiles et nécessaires.