Pour plus d’infos concernant la forêt mentionnée : https://foret9.wordpress.com/
Visite nocturne aux installations de Lemay dans le Parc Frédéric-Back
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Dans le cadre d’une série d’actions ciblant les profiteurs de la prison pour migrant.es, près d’une douzaine de puits de captation de biogaz conçus par Lemay et installés dans le Parc Frédéric-Back ont été taggués avec les mots « fuck lemay ». Les identifiants uniques de plusieurs de ces puits ont aussi été recouverts de peinture noire. Des bancs et une grande carte du parc, aussi conçus par Lemay, ont été taggués avec des slogans et des symboles anti-Lemay, anti-flic, antiautoritaires et antifascistes. Ces modifications bien méritées contribueront sans doute à « l’aménagement écologique unique » du parc et augmenteront « l’air surréaliste » du paysage.
Un compte-rendu de la grève du climat à Montréal
Soumission anonyme à MTL Contre-info
« La lutte contre les changements climatiques doit déborder de son lit. Elle doit aussi combattre le système de frontières qui valorise certaines vies plus que d’autres. Elle doit renverser le capitalisme qui cherche toujours à produire plus. »
– Appel au contingent anticapitaliste et antiraciste« L’air, la terre et les rivières
Ont besoin de révolutionnaires »
– Slogan entendu en manif« Manif zéro-déchet : police dehors! »
– Slogan entendu en manif
Le vendredi 27 septembre à Montréal, entre 300 000 et 500 000 personnes étaient présentes à la marche pour le climat, des anarchistes et d’autres radicaux ont décidé d’y participer aussi. Au milieu d’un citoyennisme de masse et son défilé discipliné du Mont Royal au Vieux Port, il était difficile de faire changer le ton vers un affrontement réel avec les systèmes du pouvoir et les institutions qui rendent la planète inhabitable. Néanmoins, des milliers de copies de Vers un mouvement écologique révolutionnaire et de Climat de révolte ont été distribués, les deux argumentaient contre le réformisme, et le dernier donnait un lien vers une cartographie des points faibles de l’économie extractiviste canadienne. Puis, dans le contingent antiraciste et anticapitaliste, il y a eu des lueurres d’espoir d’une lutte pour le climat qui ne se contente pas de demander une solution imposée par le gouvernement, mais qui s’oppose aux opérations coloniales, capitalistes, et de suprématie blanche, des quelles dépendent l’écocide.
Plusieurs centaines de personnes ont répondu à l’appel pour un contingent antiraciste et anticapitaliste qui invitait les gens à se masquer et à étendre la lutte vers des perspectives libertaires. On a aussi entendu dire que beaucoup de gens qui essayaient de rejoindre le contingent n’y parvenaient pas, en raison de la grandeur et la densité de la foule. Tôt dans la journée, il était très difficile de se déplacer dans la foule dense, en particulier pour un groupe ou des gens tenant une bannière. Sachant qu’on était entouré de centaines de milliers de personnes, le sentiment semblait plus apocalyptique que libératoire. Après une heure interminable à attendre que la manif parte, le contingent a décidé de se séparer vers l’est sur l’avenue des Pins. Près de mille personnes ont décidé de se joindre à cette rupture (les flics ont averti les manifestants de ne pas se joindre aux antifas).
D’un pas plus determiné, avec des drapeaux noirs, des fumigènes vertes, et de la musique, des bannières et des slogans de qualité, nous avions l’impression de pouvoir respirer à nouveau. Les gens se sont mis à arracher des pancartes électorales avec joie, et une banque TD a reçu des bombes de peinture verte. Au même moment, dans la manif principale, un individu courageux a lancé un oeuf au premier ministre Justin Trudeau, qui s’est fait huer durant tout son absurde photo-op #marchepourleclimat protégé par des tas de flics. Environ vingt minutes plus tard, des autobus d’anti-émeutes sont apparus derrière nous, en gardant leur distance, alors que nous rejoignions la manif principale au coin de Ste-Catherine et St-Laurent.
En marchant vers le sud sur St-Laurent, des graffitis « fuck le capitalisme » et « Miguel Peralta libertad », appelant à la liberté pour l’anarchiste autochtone prisonnier de l’état mexicain, ont embelli les murs. Sur le boulevard René-Lévesque, le contingent a pris le côté gauche de la rue alors que le reste de la manif se tenait à droite, séparés par une haute clôture au milieu. D’autres bombes de peinture ont frappé une banque HSBC. Peu de temps après, des gens les ont aussi utilisés pour redécorer les bureaux d’Immigration et Citoyenneté Canada, qui ont aussi été couverts de graffitis « migrant.es bienvenus », « fuck CBSA », et « queer and trans resistance » en or. Un communiqué publié le jour suivant a expliqué les liens entre les changements climatiques et le régime frontalier. Le contingent encourageait ces actions alors que ceux et celles de l’autre côté de la rue semblaient soit curieux ou s’en foutaient. On se demande ce qu’il serait arrivé si une attaque comme celle-ci en pleine journée se serait intensifiée.
Au lieu de s’attarder autour de la fin de manif sur Robert-Bourassa pour écouter des heures de discours, le contingent a divergé vers l’est vers le Square Victoria. Là, nous avons trouvé des gens en train d’occuper l’espace autour de la statue de la Reine Victoria avec plein de bouffe à donner gratuitement, une bannière lisant « Zone d’autonomie temporaire » drapée sur la statue, et des barrières de contrôle de foule détournées pour bloquer la rue traversant le square. C’était magnifique de pouvoir s’étendre dans le gazon après tant d’heures sur nos pieds, un écart apprécié avec nos expériences de fin de manif plus habituelles. Au cours de l’après-midi, la statue a été vandalisée un graffiti à la fois, les gens ont dansé autour d’un système de son, et une structure en bois a été construit dans la rue. Il y avait beaucoup de flics qui nous observaient, mais il n’a jamais paru probable qu’ils attaqueraient le rassemblement festif, étant donné qu’on était à un coin de rue d’où des dizaines de milliers de gens de la manif principale se rassemblaient toujours, et que notre impact perturbateur n’était forcément rien comparé à celui de la manif monstre.
Une manif de soir anticapitaliste avait été appelée pour 18h30 à Square Victoria. L’incendie de la structure en bois au milieu de la rue voulait donner le ton. Malheureusement, l’ambiance générale n’était pas forte. Les centaines de flics mobilisés pour la manif principale avaient pu se concentrer sur le square pendant des heures, attendant 18h30 quand ils s’attendaient à ce que la majorité de la foule soit parti. De plus, les gens se masquaient de manière inefficace, souvent avec des bandanas, ceux-ci souvent retirés autour du cou. Des pratiques de masquage laissant à désirer multiplient les risques quand les flics ont eu des heures pour établir la surveillance d’un point de rassemblement immobile. Ça affaiblit notre capacité d’agir et d’agir pendant de longues périodes dans la rue. La manif a duré trois minutes, un beau feu d’artifice et quelques roches ont atteint un groupe de flics à vélos, l’anti-émeute a fermé une station de métro en tirant du poivre de cayenne près du système de ventilation, et deux personnes ont été arrêtées.
Les questions d’où, quand et comment participer et intervenir dans les mobilisations de grève pour le climat méritent encore de la réflexion et de l’expérimentation. Toutefois, le 27 a démontré que les initiatives anticapitalistes et antiautoritaires pendant une grosse manif, à l’intérieur de celle-ci et en marges, ont quand même le potentiel de donner de nouvelles dimensions à la lutte. La possibilité de diverger et de rejoindre la manif principale de façon imprévisible brouille les calculs policiers relatifs à une attaque sur la manif. Un gros contingent clairement démarqué permet une séparation d’espace entre les tactiques combatives et les manifestant.es cherchant à participer avec moins de risque. Et l’immense nombre de gens dans la rue veut dire que plusieurs se font exposé.es directement à d’autres moyens de lutter au lieu de par le biais des images déformées médiatiques.
Plus de 3000 personnes à Chicoutimi contre le projet destructeur de GNL Québec (Énergie Saguenay)
Le 27 septembre, nous étions plus de 3000 étudiant.e.s, retraité.e.s, enfants, travailleurs et travailleuses à marcher dans les rues du centre-ville de Chicoutimi pour dénoncer l’inaction environnementale des gouvernements et le projet destructeur de GNL Québec (Énergie Saguenay). Ce dernier consiste en la construction d’un complexe de liquéfaction de gaz naturel à Grande-Anse et d’un gazoduc de 750 km. Parallèlement dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, 3000 personnes ont pris part à la manifestation à Alma et des centaines d’individus ont marché à Saint-Félicien ainsi que dans le quartier Saint-Coeur-de-Marie (Alma). À Québec, c’est 25 000 personnes qui ont pris part à la manifestation et à Montréal une mobilisation d’une ampleur historique au Canada a réuni près d’un demi-million de personnes. Sentant la pression, le premier sinistre du Québec, François Legault, a cru bon de tendre la main aux jeunes, pendant que sa vice-sinistre fait des appels au calme et agite des hommes de paille. Le sinistre de l’environnement parle d’un troisième lien-pont-tunnel « vert » pour la ville de Québec et du préjugé favorable de son gouvernement au projet de gazoduc et d’usine de liquéfaction de gaz naturel. Dans ce dossier, le gouvernement affairiste de François Legault reprend les demi-vérités et les omissions volontaires du promoteur. Il affirme qu’hypothétiquement (en effet rien garantie que des usines au charbon vont fermer en Chine comme le laisse croire Énergie Saguenay) le projet de gazoduc réduira les gaz à effet de serre (GES) ailleurs dans le monde… Mais tout comme les promoteurs, François Legault omet de dire que ce projet produira des GES ici et ailleurs au Canada. Il faut aussi prendre en compte le péril mortel que la réalisation de ce projet fait peser sur la population menacée de bélugas.
« Comment osez-vous ?» – Greta Thunberg
Évidemment, quelques politicien.ne.s opportunistes étaient présent.e.s aux différentes manifestations. À Chicoutimi, le candidat du Bloc québécois Mario Simard et le conseiller municipal de Chicoutimi, Simon-Olivier Côté, ont bien patiné et usé de la langue de bois politicienne lorsqu’ils ont été questionnés sur le projet de GNL. « Je ne vois pas une opposition entre aller marcher et être pour ou contre les grands projets. Je ne suis pas en faveur ou en défaveur d’aucun projet. Ce que j’ai, c’est qu’on assure de respecter les normes et l’évaluation environnementales. » (lien) a déclaré le conseiller du district 8 et le king des stationnements du centre-ville de Chicoutimi.
En 1970, ce genre de propos aurait peut-être été préférable aux commentaires de l’ancien candidat du Parti libéral du Canada, maintenant passé chez les conservateurs, et conseiller municipal de Saguenay, Marc Pettersen. Mais nous ne sommes plus là. Il y a une urgence climatique.
« Si nous ne changeons pas d’orientation d’ici 2020, nous risquons […] des conséquences désastreuses pour les humains et les systèmes naturels qui nous soutiennent.» a déclaré Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies. Notre époque oblige, pour le bien du plus grand nombre, que notre société délaisse les énergies fossiles et entame une nécessaire décroissance économique. Que notre économie soit basée sur la satisfaction des besoins individuels et collectifs réels, orientée vers le maintien dans la durée et selon les ressources existantes.
Des membres et des ami.e.s du Collectif anarchiste Emma Goldman ont profité de l’occasion pour distribuer des dizaines de copies du journal Cause Commune express no 31 (lien)
Déploiement de bannières à Alma
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Alma, le 26 septembre 2019. Deux bannières ont été déployées ce matin au centre-ville d’Alma près des locaux de Développement économique Canada pour les régions du Québec. On peut y lire : « Le développement industriel nous tue ! C’est pas une job qu’on veut, c’est une vie ! ». L’organisation gouvernementale qui a accordé dernièrement un financement de 2 millions $ dans les secteurs de la métallurgie a été ciblé symboliquement. L’action, signée par le Comité des eaux vives, s’inscrit dans le mouvement de grève pour le climat et vise à dénoncer les projets industriels et extractifs en cours d’analyse dans la région.
Le comité anonyme dénonce les projets de Gazoduc qui traverserait les régions de l’Abitibi, de la Mauricie et du Saguenay–Lac-Saint-Jean, du terminal de liquéfaction de Gaz naturel à Saguenay de GNL Québec, de la mine au Lac à Paul et du port en eaux profondes à Ste-Rose-du-Nord d’Arianne Phosphate ainsi que la mine et le transport par train de Métaux Black Rock entre Chibougamau et Saguenay. Selon l’un des instigateurs de l’action, « Ces projets sont une nuisance pour l’environnement et pour toutes les populations de la région. L’argument des jobs payantes ne vaut rien. Le prix à payer c’est la destruction des milieux de vie aquatique, de paysages époustouflants, d’écosystèmes fragiles et d’espèces vulnérables. Il faut qu’on arrête l’extraction des ressources naturelles au plus vite et qu’on comprenne que nous sommes dans une relation d’interdépendance avec les écosystèmes qui nous entourent. Nous devons arrêter les rapports de domination sur notre environnement maintenant. »
Le comité lance un appel à l’action dans une diversité de tactiques pour mettre fin au massacre environnemental le plus rapidement possible ! « Nous devons nous mobiliser tout de suite contre tout nouveau développement industriel et investir le temps, l’énergie et l’argent nécessaire pour développer des initiatives locales durables qui ne se font pas au détriment des autres espèces de la flore et de la faune. »
Pour terminer, le comité des eaux vives annonce que d’autres actions ciblées sont en cours de préparation.
– Le Arlequin plongeur.
Vers un mouvement environnemental révolutionnaire
De la CLAC
Ce texte a été produit par la CLAC, l’IWW et Montréal Antifasciste et a été distribué lors du manifestation pour le climat qui a eu lieu le 27 septembre 2019 à Montréal. On peut aussi télécharger la brochure pour imprimer ici.
1. LES GOUVERNEMENTS NE NOUS SAUVERONT PAS
Ceux qui profitent de la destruction des écosystèmes et de l’exploitation des gens qui nous tiennent à cœur ne seront pas « réformés ». Ils prétendront entendre nos voix et, par moments, mettront en place de grandes entreprises spectaculaires pour apaiser temporairement notre colère. Ils nous encourageront à canaliser notre anxiété dans des gestes inutiles qui ne font que renforcer l’individualisme. Pendant que certain.es d’entre nous s’efforcent de prendre des douches plus courtes ou de réduire les déchets qu’iels produisent, les représentants des gouvernements, des universités et des entreprises investissent sans aucune gêne dans de nouveaux pipelines, organisent des conférences académiques dépourvues de toute critique systémique ou s’envolent vers de luxueuses rencontres pour faire des promesses creuses.
L’impact humain des émissions de gaz à effet de serre sur le climat est connu depuis la fin du 19e siècle. L’impact du dioxyde de carbone sur le réchauffement climatique est largement reconnu depuis les années 70. Depuis les années 80 et 90, les études et les modèles informatiques démontrent de façon accablante l’impact de l’activité humaine sur les changements climatiques. Cela fait plus de 30 ans que l’Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) a été fondé dans le but de compiler de l’information et de conseiller les gouvernements sur la façon de minimiser les changements climatiques anthropiques (produits par l’humain) qui ont déjà causé la perte d’innombrables vies humaines et l’extinction de plusieurs autres espèces animales. Ce panel affirme maintenant qu’il ne nous reste que 10 ans avant d’atteindre un point de non-retour vers la mort de la planète. Ce sont les pays du Nord global qui consomment la majeure partie des ressources de la planète. Et pourtant, nous voici encore à demander aux gouvernements coloniaux et à la classe politique qui ont causé cette catastrophe de bannir les pailles de plastiques et d’augmenter la taxe sur le carbone. Cela fait des décennies que nous les supplions. Il est grand temps que nous reprenions le pouvoir sur la situation.
2. LE CAPITALISME ET LA CRISE CLIMATIQUE
Le capitalisme est un système socioéconomique et politique qui implique qu’une poignée de privilégiés possèdent ce dont le reste d’entre nous a besoin pour survivre. Cela signifie que la valeur des êtres sensibles est déterminée selon leur capacité à générer du profit. Les terres, les lieux de travail, les arbres, les animaux, les habitations et l’eau sont la propriété privée d’individus et d’entreprises, leur donnant ainsi le pouvoir de les exploiter comme bon leur semble, sans égard de nos préoccupations, de nos besoins et de notre bien- être. C’est ce système économique qui permet aux entreprises d’exploiter les hydrocarbures sur des territoires autochtones non cédés alors que les gouvernements étouffent toute forme de résistance en employant des forces policières militarisées.
Pour assurer son existence, le capitalisme doit maintenir en place la hiérarchie, le pouvoir et l’obéissance. C’est ce qui explique que nos actes de rébellion soient traités différemment de leurs actes de violence systémiques (ex. voler de la nourriture au Wal-Mart ou voler les terres des communautés autochtones). Les actions que l’on pose en vue d’un meilleur futur n’ont aucun sens sans une rupture radicale avec le système qui a érigé la violence et la destruction comme l’état normal (et légal) des choses.
3. COLONIALISME, RACISME ET DESTRUCTION
Être vert, c’est aussi s’opposer au colonialisme et au racisme. Ces systèmes d’oppression sont intégralement imbriqués dans la crise climatique.
La pollution atmosphérique ne peut être comprise sans prendre en compte le passé et le présent des réalités coloniales. Notre compréhension des contributions respectives de divers pays aux changements climatiques doivent rendre compte de l’émission historique des gaz à effet de serre et, encore davantage, de qui profite de la destruction. Des entreprises et des empires ont été bâtis sur l’exploitation des Noirs, des communautés autochtones et d’autres personnes de couleur. Des entreprises canadiennes et américaines assassinent des militant.es pour la protection de la terre en Amérique latine et en Afrique, empoisonnent l’air et les courants d’eau en Asie et expédient nos ordures par bateau pour les déverser loin de nos regards.
À plusieurs moments dans l’histoire canadienne, la dévastation écologique a été utilisée comme une arme à l’encontre des communautés autochtones. Au 19e siècle, la surchasse des bisons par les colons dans les Prairies a mené à des famines, alors que la pratique était encouragée en toute connaissance de cause par le gouvernement canadien de John A. McDonald comme outil génocidaire visant à « clear the West ». De telles pratiques continuent toujours aujourd’hui. Dans la communauté autochtone de Grassy Narrows, située près de la frontière de l’Ontario et du Manitoba, l’eau a été contaminée par du mercure déversé dans leur source d’approvisionnement en eau par une usine de papier en amont. Une étude estime que 90 % de la population souffre d’un empoisonnement au mercure, qui peut causer entre autres des changements émotionnels, des troubles cognitifs ou des pertes de auditives. Le métal lourd peut être transmis d’une mère à son enfant durant la grossesse, ce qui en fait une problématique qui s’étale sur plusieurs générations. C’est l’héritage du colonialisme et du génocide canadien: pour plusieurs personnes la catastrophe écologique a déjà eu lieu il y a plusieurs centaines d’années.
Les personnes les plus opprimées sont toujours celles qui payent le prix des modes de vie occidentaux et de la croissance effrénée qui les accompagne. Les sécheresses, les inondations et les famines sont de plus en plus communes et créent des réfugiés climatiques de plus en plus nombreux. Pendant qu’on se bat contre les changements climatiques, on doit aussi se battre contre le système de frontières qui accorde plus d’importance à certaines vies qu’à d’autres. On doit se battre contre la police qui entre chez des migrant.es au beau milieu de la nuit pour enlever les parents. On doit se battre contre la construction de la prison de migrant.es à Laval où des enfants grandissent derrière des barreaux. On doit se battre contre les guerres du pétrole, qui laissent dans leurs sillages des pays entiers détruits. On doit se battre contre la suprématie blanche, qu’elle prenne la forme de milices néofascistes, de chroniqueurs conservateurs ou de l’État colonial réclamant la souveraineté sur des territoires autochtones. Au bout du compte, on doit aussi confronter quiconque accepte cette situation sans en ressentir une profonde colère. On ne peut pas accepter que les privilégiés de cette planète utilisent des termes comme « surpopulation » ou « crise migratoire » parce qu’ils sont trop apeurés ou égoïstes pour s’opposer aux réels coupables de la destruction de notre monde.
4. REFUSER LES BOUCS ÉMISSAIRES ET L’EXTRÊME-DROITE
Suite à l’ouragan Katrina qui a dévasté la Nouvelle-Orléan en 2005, des suprémacistes blancs ont profité du désastre pour assassiner, au hasard, des personnes noires qui tentaient de survivre aux inondations. Plus récemment, en 2019, que ce soit à Christchurch, en Nouvelle-Zélande ou à El Paso, des néonazis ont commis des massacres tuant des dizaines de personnes de couleur en affirmant explicitement vouloir « sauver l’environnement ». Partout sur la planète, des pressions sont faites pour que les pays riches, ceux qui sont à l’origine de la crise écologique, resserrent leurs frontières et limitent l’immigration au nom de la protection des ressources naturelles. Parallèlement, des racistes s’en prennent aux minorités visibles ou aux populations du Sud global à coût de mesures coercitives de « contrôle de population » dans le but de limiter la croissance de la population mondiale. Au Québec, les membres des groupes d’extrême-droite anti-immigration se sont parfois retrouvés les bienvenus dans les espaces de mobilisation pour l’environnement, alors que les problématiques liées aux personnes de couleurs et à l’antiracisme ont été mises de côté.
Cet héritage de l’écofascisme doit être adressé et confronté. Autrement, les mouvements écologistes sont à risque de se faire manipuler et transformer en instrument d’oppression envers les populations qui subissent déjà le plus directement les catastrophes engendrées par le capitalisme
5. CE QU’ON PEUT FAIRE !
- Rejeter la légalité, particulièrement quand les lois ont été faites par des États coloniaux (comme le Québec et le Canada) et ne sont pas reconnues par les communautés autochtones.
- Écouter et faire place aux voix des communautés autochtones au sein des luttes contre la destruction coloniale et capitaliste des écosystèmes.
- Être à l’affût de la récupération de nos luttes par les partis politiques ou les entreprises dans le but de gagner de la sympathie ou du capital.
- Éviter les partis politiques, les organismes ou quiconque prétend se battre contre la domination tout en reproduisant des systèmes hiérarchiques de pouvoir.
- Apprendre des façons alternatives (anarchistes, communistes, féministes, anticoloniales) d’organiser la vie sociale.
- S’attaquer aux symboles du pouvoir capitaliste : les banques, les compagnies minières, les corporations multinationales.
- Prioriser la lutte contre toutes les formes d’oppression, et s’assurer que le poids lié aux problèmes causés par les changements climatiques ne retombe pas sur les épaules de celleux qui sont attribué.es par le patriarcat à des rôles de soin.
- Mettre en pratique des méthodes de prise de décision par consensus et établir des relations consensuelles.
- S’informer, se sortir de l’isolement en trouvant des allié.es dans nos communautés et construire des réseaux de résistance avec celleux qui veulent lutter contre le pouvoir en place.
- Ne prendre que des risques calculés et adopter des pratiques sécuritaires.
- Et bien sûr, si on est pour se faire arrêter, que ça en vaille la peine!
Ce pamphlet a été écrit et distribué sur des terres autochtones non cédées et sur un lieu de rassemblement appelé Tiohtiá:ke (Montréal) par la nation Kanien’kehá:ka (Mohawk).
AUTRES GROUPES ET RESSOURCES DINTÉRÊT
- Bouffe contre le fascisme – foodagainstfascism.org/
- Solidarité sans frontières – solidarityacrossborders.org/
- Jeunes Socialistes pour le Pouvoir Populaire – JSPP – pouvoirpopulaire.wordpress.com/
- Montréal contre-information – mtlcounterinfo.org/
- Résistance Montréal – resistancemontreal.org/
- Contrepoints media – contrepoints.media/
- SubMedia – sub.media/
- COBP – cobp.resist.ca/
- Bibliothèque Dira – 2035 Saint-Laurent – bibliothequedira.wordpress.com/
- Librairie l’Insoumise – 2033 Saint-Laurent – insoumise.wordpress.com
Chasser Atalante: pour qui travaillent les fachos?
En décembre 2018, Montréal Antifasciste a fait paraître un dossier sur l’organisation néofasciste Atalante retraçant à la fois l’historique du groupe et le parcours de certains des individus qui se trouvent au cœur du projet, dont les membres du gang Québec Stomper Crew et du groupe Légitime Violence. Une série d’articles annexes sont parus depuis exposant différents personnages évoluant dans la sphère d’influence d’Atalante.
Nous sommes maintenant en septembre 2019, et si les activités d’Atalante ont quelque peu ralenti au cours des derniers mois, les militant-e-s du noyau dur ne montrent aucun signe de vouloir raccrocher leur faisceau, et il nous faut encore augmenter la pression pour leur faire comprendre ainsi qu’à leur entourage que nous n’avons pas l’intention de lâcher le morceau.
Pour rendre insupportable le coût social d’être fasciste ou nazi dans nos collectivités et communautés, la plus efficace des tactiques est encore d’exposer les fachos à leurs communautés, collègues et employeurs, familles et voisins, à qui ils et elles cachent généralement la vraie nature de leurs activités ou utilisent des euphémismes comme « nationalistes » pour ne pas dire qu’ils et elles sont fascistes. Puisqu’ils et elles ont fait le choix d’être des nazi-e-s et de persister dans cette voie, nous avons la ferme intention de leur en faire subir les conséquences. L’histoire nous montre que les idéaux fascistes conduisent toujours tôt ou tard à la violence -parfois jusqu’au génocide- contre différentes catégories de personnes qui subissent déjà leur lot de misère et d’oppression dans la société capitaliste soi-disant démocratique, et il n’est pas question que nous laissions cette histoire se répéter.
En nommant les différents emplois des fachos d’Atalante, notre intention est assurément de chasser les fascistes de leur lieu de travail, car les projets qu’ils portent en privé mettent en danger à la fois leurs collègues et les membres du public qu’ils y côtoient, tout particulièrement les personnes racisées, musulmanes, juives, queers et/ou identifiées à gauche.
Nous croyons que les campagnes visant à les isoler, à les expulser et à cibler les entreprises qui les soutiennent et les abritent sont nécessaires tant du point de vue de la sécurité publique que de la solidarité de la classe ouvrière.
Ceci est un rappel que les fascistes ne sont pas et ne seront jamais bienvenu-e-s dans nos milieux de vie et de travail.
Roxanne Baron, infirmière auxiliaire
Hôpital de l’Enfant-Jésus (Centre Hospitalier Universitaire de Québec)
1-418-525-4444
info@chudequebec.ca
https://www.facebook.com/HEJQc
Roxanne Baron, la seule femme du Québec Stomper Crew, n’est pas la moindre de ses membres. Elle est aussi une figure centrale d’Atalante ayant participé à quasiment toutes les actions de l’organisation depuis ses débuts.
Son rôle précis au sein d’Atalante n’est pas clair, mais nous savons qu’elle faisait jusqu’à tout récemment office d’influenceuse sur Instagram en partageant un très grand nombre de photos d’elle et de ses camarades en pleine action à Québec et Montréal, par exemple, ou en pèlerinage en Italie auprès de la « maison mère », CasaPound. (Son indiscrétion sur Instagram a d’ailleurs coûté leur anonymat à quelques-uns de ses camarades… oups.)
Fait particulièrement sidérant à plusieurs égards, Baron n’a pas hésité à mentionner à de nombreuses reprises au fil des mois et des années les lectures douteuses qu’elle faisait à même son lieu de travail : l’Hôpital de l’Enfant-Jésus. Elle a affirmé y lire à l’insu de ses collègues et usagers des ouvrages de l’organisation néofasciste CasaPound, du nazi belge Léon Degrelle, de l’historien fasciste Robert Brasillach, de l’intellectuel ultranationaliste Charles Maurras et de l’auteur antisémite français Jacques Ploncard. Elle s’est même carrément vantée de faire passer ses lectures nazies inaperçues au travail :
« Journée tranquille… Quand on croit que tu lis de petits romans comme tout le monde au travail (MDR) »
Nous savons aussi de son compte Instagram que Baron s’est fait tatouer un certain nombre d’images appartenant à l’iconographie fasciste et néonazie (voir le caroussel d’images ci-dessous), dont : un faisceau, le symbole à l’origine du mot ‘fascisme’; la croix celtique, la marque universellement reconnue du mouvement « White Power »; l’inscription « le diable rit avec nous », une référence aux paroles de l’hymne nazi SS marschiert in Feindesland; l’inscription « presente per tutti camerati caduti », un salut traditionnel du fascisme italien; et un mjölnir, ou marteau de Thor, une illustration qui n’est pas foncièrement raciste, mais qui est systématiquement arborée par les odinistes suprémacistes blancs. Pour compléter l’arbre de Noël, ce qui n’est pas sans intérêt pour les contempteurs de « signes religieux ostentatoires » en milieu de travail, Baron porte au cou un pendentif représentant le sonnenrad, ou soleil noir, un symbole occulte commun à l’ensemble des courants néonazis contemporains.
Il est pour le moins alarmant de penser que cette personne, qui dans sa vie privée adhère ouvertement à un projet politique foncièrement raciste, antisémite, islamophobe et homophobe, travaille dans un établissement du réseau de la santé et est donc quotidiennement au contact du grand public, dont une partie considérable appartient forcément aux différents segments de populations désignés comme groupes à éliminer par l’idéologie nazie.
Antoine Mailhot-Bruneau, paramédic
Dessercom
1-418-835-7154
https://www.dessercom.com/nous-joindre/
https://www.facebook.com/dessercom/
Alias « Tony Stomper ». Après avoir grandi à Mont-Laurier avec son frère cadet Étienne (lui aussi membre central d’Atalante), Antoine Mailhot-Bruneau amorce des études collégiales à Lionel-Groulx et participe au mouvement étudiant durant la grève de 2007. Il déménage par la suite à Québec, où il rejoint les Québec Stompers, qui forment déjà un gang de rue se rapprochant des idéaux ultranationalistes et d’extrême droite. Il amorce plus tard des études de matelot à Rimouski puis passe à l’Université Laval, au programme d’enseignement de l’histoire, qu’il abandonne rapidement.
Lors d’un voyage en Italie il découvre le Blocco Studentesco, une organisation étudiante néofasciste qui est en fait la branche jeunesse de CasaPound (voir le caroussel d’images ci-dessous). Petit à petit, il devient l’idéologue d’Atalante et dirige selon toute vraisemblance l’écriture du pamphlet Saisir la foudre sous le pseudonyme Alexandre Peugeot, lequel signe également quelques articles dans le journal Le Harfang de la Fédération des québécois de souche.
Beaucoup plus discret que son ami Raphaël Lévesque, Antoine a toujours pris grand soin de garder secret son rôle dans Atalante, en n’apparaissant que rarement dans les actions publiques du groupe, en floutant son visage dans les rares photos et vidéos où il apparaît furtivement et en opérant sous différents pseudonymes. Malheureusement pour lui, c’est à partir d’une entrevue qu’il a lui-même accordé en août 2017 à Zentropa Serbie (un satellite de CasaPound), sous le pseudonyme « Alexandre », que nous avons pu déterminer sans difficulté le rôle prépondérant qu’il joue dans Atalante.
Malgré sa grande circonspection, nous avons par ailleurs pu confirmer qu’il est paramédic sur la rive sud de Québec, dans la région Chaudière-Appalaches, à l’emploi de l’organisation Dessercom de Lévis.
Comme dans le cas de Roxanne Baron, les fonctions professionnelles d’Antoine Mailhot-Bruneau, un militant fasciste et membre d’un gang violent, l’amènent nécessairement à côtoyer des membres du public appartenant à des catégories stigmatisées et victimisées par les fascistes.
Imaginez si vous le pouvez le sentiment d’un immigrant de première génération, d’une musulmane ou d’un Juif souffrant d’un arrêt cardiaque ou d’un autre malaise voyant débarquer comme premier répondant un militant et idéologue fasciste, foncièrement raciste, antisémite et islamophobe. Imaginez que votre vie dépende des soins prodigués par cet individu qui adhère sans réserve, par exemple, à la nécessité d’une « remigration » de toutes les personnes migrantes ne faisant pas partie de la population de vieille souche canadienne-française et catholique.
Nous croyons quant à nous que cette situation est intolérable et s’inscrit contre les principes éthiques et les normes professionnelles à la base même du métier de paramédic.
Yan Barras, travailleur social (non membre de l’Ordre des travailleurs sociaux)
Habitations Meta Transfert inc.
1-418-649-9402
metatransfert@hotmail.com
Dans la nuit du 31 décembre 2006 au 1er janvier 2007, un petit groupe de Stompers et d’associés, dont Raphaël Lévesque et Yan Barras, faisait irruption au café-bar L’Agitée de Québec, une coopérative de solidarité réputée pour être administrée et fréquentée par des militant-e-s antiracistes. En moins de temps qu’il ne vous faudra pour lire cette fiche, les boneheads avait saccagé le bar et Yan Barras avait poignardé pas moins de six personnes avec un x-acto avant de déguerpir.
Malgré le caractère sordide de l’incident, les Stompers ont tiré une certaine fierté de cette agression sauvage, allant même jusqu’à y faire référence dans les paroles de la chanson éponyme Légitime Violence :
« Ces petits gauchistes efféminés,
qui se permettent de nous critiquer,
ils n’oseront jamais nous affronter,
on va tous les poignarder! »
Après avoir plaidé coupable d’agression armée, Yan Barras a été condamné à deux ans de prison ferme. Le juge l’avait même invité à suivre une thérapie en prison pour soigner ses tendances à la brutalité aveugle. À sa sortie de prison, Barras a d’ailleurs fait mine de rentrer dans le droit chemin en s’inscrivant au programme de travail social du CEGEP de Sept-Îles.
Mais loin de s’amender, Barras s’est plutôt fait tatouer l’inscription « No Remorse » dans le front, sous la représentation d’un crâne mordant les trois flèches symbolisant l’antifascisme (voir le caroussel d’images ci-dessous), et s’est empressé de regagner les rangs de son crew raciste, dont les membres allaient plus tard créer Atalante. Non seulement Barras ne s’est-il jamais éloigné de Raphaël Lévesque, des frères Mailhot-Bruneau et consorts, il a à maintes reprises participé aux activités d’Atalante au cours des dernières années, en plus de continuer à provoquer et intimider la gauche de Québec, notamment en défilant avec les Stompers au milieu d’une petite manifestation pour le droit à l’avortement, en août 2015, et plus récemment en narguant les participant-e-s de la manifestation du 1er mai 2019 avec ses frères, dont l’un s’est même fendu d’un salut hitlérien.
Barras travaille aujourd’hui pour l’entreprise de réinsertion sociale Habitations Méta Transfert inc., à Québec, où il est « coordonnateur de liaison ». Il va sans dire que cela le place dans une position d’autorité auprès d’une clientèle vulnérable, une position dont il peut se servir pour recruter quiconque correspond à ses fantasmes de « race supérieure » ou refuser des services à ceux et celles qu’il juge « inférieur-e-s ». Il est d’ailleurs permis de se demander combien d’autres néonazis cette entreprise emploie…
Shawn Beauvais-MacDonald, agent de sécurité; étudiant au Centre intégré de mécanique, de métallurgie et d’électricité (CIMME)
Securitas (banque CIBC du Chinatown, Montréal)
**Il est très possible qu’il ne soit plus à cet emploi depuis quelques mois ou ne l’occupe désormais qu’à temps partiel.**
1-888-935-2533
info@securitas.ca
https://www.facebook.com/Securitasjobs.ca
https://twitter.com/Securitas_Group
Centre intégré de mécanique, de métallurgie et d’électricité (CIMME)
1-514-364-5300
https://www.facebook.com/cimmelasalle/
https://twitter.com/csmbcimme
Commissaire : Joanne Bonnici
Shawn Beauvais-MacDonald a souvent été mentionné sur ce site. Il a d’abord accédé à la notoriété en août 2017, lorsqu’il a été aperçu parmi un groupe de Québécois ayant fait le voyage jusqu’à Charlottesville pour participer au rassemblement « Unite the Right »[1]. Il s’est avéré à peu près au même moment qu’il avait joué dans les mois précédents un rôle stratégique dans l’organigramme de La Meute, notamment en tant que gestionnaire « anglophone » de la page Facebook de l’organisation islamophobe (voir le caroussel d’images ci-dessous).
Mais Beauvais-MacDonald n’avait pas fini de nous réserver des surprises! Il s’est plus tard avéré qu’il était un membre très actif du salon de discussion « Montreal Stormer Book Club », sous le pseudonyme FriendlyFash, et du petit club social néonazi qui essayait à l’époque de s’organiser à Montréal. Beauvais-MacDonald ne cachait d’ailleurs pas ses penchants nazis sur Facebook ou ses autres comptes de médias sociaux.
Dans la foulée d’une manifestation d’extrême droite à Québec, à l’automne 2017, il a commencé à se faire voir de plus en plus souvent auprès d’Atalante et dans les différentes actions du groupuscule néofasciste. Il a participé à plusieurs campagnes d’affichage, distributions de denrées et autres actions de visibilité d’Atalante à Québec, Montréal et Ottawa. Il est vite devenu évident que Beauvais-MacDonald militait désormais activement pour Atalante, et ce, jusqu’à ce jour.
Lors de sa participation au podcast This Hour has 88 Minutes, le 4 janvier 2018, Beauvais-MacDonald a parlé des conséquences du doxxing dans sa vie quotidienne. Il a dit avoir perdu un de ses deux emplois (comme portier dans un bar), mais que les gens qu’il côtoyait dans son autre emploi trouvaient ça « hilarant » :
« The other job, I work with Chinese people and they find it hilarious, so whatever. »
Malgré qu’il ait été très largement dénoncé et exposé en août 2017, il semble que Beauvais MacDonald soit resté jusqu’à très récemment employé par la firme Securitas comme gardien de sécurité, notamment à la succursale de la CIBC située dans Chinatown à Montréal. La question se pose si la compagnie Securitas est restée aussi longtemps ignorante des activités de son employé (malgré de très nombreuses mentions dans les médias traditionnels et sur les sites antifascistes), ou si elle a sciemment fermé l’œil sur ces activités.
Il est aussi légitime de se demander si son job de gardien de sécurité (pour une entreprise cotée en bourse, soit dit en passant) n’a pas donné à Beauvais-MacDonald l’accès à du matériel ou à des données privilégiés qu’il aurait pu faire profiter à son réseau de néonazis[2]. Aurait-il eu accès à des bases de données informatiques ou à d’autres ressources grâce à son emploi chez Securitas?
Nous ignorons à ce stade-ci si Beauvais-MacDonald est toujours à l’emploi de Securitas, mais nous savons en revanche qu’il est aujourd’hui inscrit au Centre intégré de mécanique, de métallurgie et d’électricité, à LaSalle.
Reste maintenant à savoir comment l’administration de l’école et la communauté étudiante réagira à la présence régulière de ce nazi notoire dans leur enceinte.
Étienne Mailhot-Bruneau, graphiste
Sunny Side Up Creative
1-418-522-8541
info@sunnysup.com
https://www.facebook.com/SunnySideUpCreative/
https://twitter.com/sunnysideupcrea
https://www.instagram.com/sunnysideupcreative/
Frère cadet d’Antoine, Étienne Mailhot-Bruneau est un autre acteur important d’Atalante et membre en règle du Québec Stomper Crew. Finissant en 2017 au bac en art et science de l’animation à l’Université Laval, Étienne est le graphiste de facto d’Atalante, dont il a réalisé des dessins, logos et affiches sous le pseudonyme « Sam Ox ». Suite à la sortie du dossier « Démasquer Atalante » qui a établi le lien entre lui et son avatar, Étienne s’est fait discret et a désactivé tous ses comptes sur les principales plateformes professionnelles.
Malgré la tache « brune » sur son CV, il semble avoir trouvé un emploi auprès de la compagnie Sunny Side Up Creative de Québec.
Vincent Cyr, boucher
Fruiterie Milano
1-514-273-8558
info@fruiteriemilano.com
https://www.facebook.com/FruiterieMilano/
L’un des militants les plus actifs d’Atalante dans la région de Montréal, Vincent Cyr participe à de nombreuses activités du groupe et à la plupart des sorties d’affichage nocturne. Originaire de la rive sud de Montréal, il a longtemps traîné dans la scène hardcore et punk longueilloise avant de se radicaliser au contact de boneheads, pour finalement s’assumer pleinement comme facho. Très isolé dans son milieu (il est fils d’un militant syndical!), il semble s’être trouvé une famille avec Atalante.
Cyr est boucher à l’emploi de la fruiterie Milano, une épicerie de quartier située dans la Petite Italie à Montréal, où son frère travaille également.
Jean Mecteau, tatoueur
1-418-265-5222
https://www.facebook.com/jhanmecteau/
1709, rue Bergemont, Québec
Bassiste de Légitime Violence, le groupe phare d’Atalante, Jean Mecteau est issu de la scène hardcore. Adepte de « grandeur nature », il partage sa vie entre le cosplay, son rôle de second violon dans un pitoyable band néonazi, et son business de tatoueur sous la bannière Jhan Art.
Mecteau est l’un des tatoueurs réguliers de l’entourage d’Atalante et des Stompers, ce qui explique peut-être pourquoi il a retrouvé son salon de tatouage quelque peu « entaché » à son retour d’un récent séjour à Bicolline (le plus important site de GN au Québec)…
Sven Côté, cuisinier
Restaurant Le Fin gourmet
1-418-682-5849
https://www.facebook.com/LeFinGourmet/
https://www.instagram.com/lefingourmet_qc/
« Svein Krampus » sur Facebook, Sven Côté est un bonehead de longue date proche de la scène NSBM (black métal national-socialiste). Il milite dans Atalante depuis l’hiver 2016, après une radicalisation vers le fascisme amorcée virtuellement en 2013. Protégé de Raf Stomper, avec qui il échange des publications ouvertement antisémites sur les réseaux sociaux, il est resté fidèle au groupe et n’hésite plus aujourd’hui à montrer son visage dans les activités d’Atalante. Il a grandi et vit toujours à Québec, dans la basse ville. Côté est fortement soupçonné d’être parmi les auteurs de l’attaque contre la librairie La Page Noire à Québec dans la nuit du 8 au 9 décembre 2018. Nous pensons que cette attaque faisait office de rite de passage pour être admis dans le Québec Stomper Crew, groupe dont il a reçu les couleurs le soir même de l’attaque.
Il est cuisinier au restaurant Le Fin Gourmet, dans le quartier Saint-Sauveur de Québec.
D’autres révélations suivront…
Virer les fachos : une tâche qui incombe à nos communautés
Les militants et militantes fascistes ne sont pas de simples quidams avec qui nous sommes en désaccord sur des points de détail : ce sont des individus haineux qui souhaitent réaliser un nouvel ordre social partiellement déterminé par l’oppression, la persécution et l’élimination de millions de personnes. Leur idéologie en tant que telle constitue un danger immédiat et une forme de violence contre un grand nombre d’entre nous : queers, racisé-e-s, « de gauche », musulman-e-s, Juif-ve-s, et bien d’autres identités encore.
En même temps, le capitalisme en soi constitue une forme de violence contre un grand nombre des personnes ciblées par l’extrême droite. En tant qu’anticapitalistes, nous ne reconnaissons pas l’autorité des patrons, de l’État ou des ordres professionnels, et ne leur cédons en rien la responsabilité d’expulser les fascistes de nos espaces de vie et de travail. Cela dit, nous reconnaissons que très souvent, les travailleuses et travailleurs doivent s’unir et prendre les mesures nécessaires pour forcer les employeurs à garantir leur sécurité.
L’exclusion des fascistes et autres militant-e-s d’extrême droite est une tâche qui incombe avant tout aux travailleurs et travailleuses ainsi qu’aux membres du public qui sont mis en danger par leur présence et leur activité. C’est dans cet esprit que nous partageons ces renseignements.
Ami-e-s, il est temps de nous mettre au travail.
[1] Cette mobilisation se voulait une démonstration de force de tout ce que l’Amérique du Nord compte de suprémacistes blancs, de nationalistes « ethniques », d’identitaires, de néonazis et autres néofascistes alignés sur le courant « Alt-Right » américain. Les événements du 11 et du 12 août 2017 à Charlottesville sont passés à l’histoire comme un fiasco historique pour l’Alt-Right, notamment parce que le suprémaciste blanc James Alex Fields a choisi l’occasion pour perpétrer un attentat à la voiture-bélier entraînant la mort de la militante antiraciste Heather Heyer.
[2] Il y a quelques années à peine, il a été révélé que la société de sécurité HESS en Allemagne fournissait des gardes d’extrême droite à Amazon pour surveiller les travailleurs étrangers dans les entrepôts de l’entreprise, où ils intimidaient et maltraitaient les travailleurs. Plus près de chez nous, dans les années 1980 au Canada, William Lau Richardson, le chef de la “Klan Intelligence Agency” du KKK, était employé par la société de sécurité Centurion, un poste qu’il occupait pour mener des opérations contre la gauche. Dans les années 1990, il a été allégué que le détective privé néonazi Al Overfield a également utilisé son accès aux bases de données informatiques de la police pour fournir des renseignements sur les antifascistes à ses amis du Heritage Front, et Bryan Taylor, chef du Ku Klux Klan en Colombie-Britannique, a utilisé son poste chez ADT Security Systems pour diffuser de la propagande raciste.
Comment trouver et faire des actions contre l’infrastructure frontalière à travers le Canada
Soumission anonyme à MTL Contre-info
En banlieue de Montréal, à Laval, on érige présentement une nouvelle prison pour migrant·e·s et réfugié·e·s. Au fil du projet, un large éventail d’actions de résistance s’est déployée, alors que la lutte pour en empêcher la construction prenait de l’ampleur. Cette prison s’inscrit dans le cadre d’un programme de 138 millions de dollars, le Cadre national en matière de détention liée à l’immigration (CNDI), lancé par l’État canadien en 2016 suite à une vague de révolte contre l’emprisonnement des migrant·e·s. Le CNDI a pour effet d’étendre et de renforcer la capacité gouvernementale à surveiller, emprisonner et déporter les migrant·e·s, entre autres par la construction de deux prisons d’immigration, ainsi qu’une série de nouvelles formes de surveillance et de contrôle telles que le port obligatoire de bracelets émetteurs à la cheville, un système biométrique de reconnaissance vocale et des maisons de transition pour migrant·e·s.
Il peut être difficile de discerner comment intervenir dans un tel contexte, que ça soit en groupe ou individuellement. Dans une volonté de répandre toute forme de résistance possible contre les régimes frontaliers et carcéraux canadiens, nous vous proposons une liste sommaire de quelques façons dont chacun·e peut contribuer à la lutte.
On retrouve des infrastructures frontalières et carcérales dans la majorité des villes du Canada. Voici quelques façons de les identifier, dépendamment de votre contexte (et quelques idées de comment utiliser ces informations).
COMMENT IDENTIFIER LES
S FRONTALIÈRES DE VOTRE RÉGIONLes États-Unis ont vu une lutte féroce et généralisée se déployer contre l’agence policière frontalière, surnommée ICE (Immigration and Customs Enforcement), menant les habitant·e·s de pratiquement chaque grande ville du pays à occuper les bureaux de l’agence pour en empêcher le fonctionnement, manifester bruyamment devant les centres de détention migratoire, et entreprendre de nombreuses tactiques créatives pour contrecarrer le régime de détention et de déportation américain. Les effets de cette résistance se sont clairement faits ressentir dans les bureaux de l’État. S’il est vrai qu’il nous reste beaucoup de chemin à faire pour y arriver, nous sommes d’avis qu’il est autant possible que nécessaire de résister avec la même force contre les frontières soi-disant canadiennes.
Le gouvernement:
- L’agence des services frontaliers du Canada (ASFC) – Détient le pouvoir principal en matière de détention, de surveillance et de déportation des immigrant·e·s au Canada. On retrouve ses bureaux, ses agent·e·s et ses s partout dans le pays.
Saviez-vous qu’en 2017, une demande d’accès à l’information a permis la publication des noms et des postes de centaines d’employé·e·s de l’ASFC? Pour vérifier si quelqu’un de votre entourage devrait être exposé·e pour son rôle dans la déportation et la détention d’immigrant·e·s, lisez les documents disponibles via le lien suivant: https://mtlcounterinfo.org/doxxing-the-canadian-border-services-agency/
- Les centres de détention pour migrant·e·s de l’ASFC – Il existe actuellement trois prisons fédérales pour migrant·e·s: une à Toronto, une à Laval et une dans l’aéroport de Vancouver. La construction d’une nouvelle prison vient d’être complétée à Surrey, en Colombie Britannique, et la construction de celle de Laval est en cours.
- Les prisons provinciales – Chaque année, l’ASFC verse des millions de dollars aux gouvernements provinciaux, dans le cadre d’accords permettant à l’Agence d’utiliser les prisons provinciales pour l’emprisonnement de migrant·e·s. En Ontario, la majorité des migrant·e·s détenu·e·s par l’AFSC se trouvent dans des prisons provinciales.
Les ONGs qui profitent du segment des « solutions de rechange à la détention » du CNDI, et le renforcent: https://communemag.com/the-same-prison-with-a-nicer-facade/
- La société John Howard – Cet organisme à but non-lucratif s’est vu octroyer 5 millions de dollars pour implanter le nouveau programme de « Gestion des cas et de surveillance dans la collectivité », un régime de programmes et de maisons de transition pour migrant·e·s qui immite le système canadien actuel des libérations conditionnelles. Elle possède des http://johnhoward.ca/services-across-canada/ s dans toutes les provinces du pays, à l’exception du Nunavut et du Yukon.
- Le Programme de mise en libération sous caution de Toronto: A reçu environ 7 millions de dollars pour implanter le programme de « Gestion des cas et de surveillance dans la collectivité » dans la ville de Toronto.
- L’Armée du salut: A reçu plus d’un million de dollars pour implanter le programme de « Gestion des cas et de surveillance dans la collectivité » dans la majorité des villes canadiennes.
Les entreprises qui profitent de la construction de la nouvelle prison pour migrant·e·s de Laval
- Tisseur – Entrepreneur général. Val-David, Qc. https://www.construction-tisseur.com/
- Lemay – Firme d’architecture mandatée pour la nouvelle prison pour migrant·e·s. Possède des bureaux dans les villes de Montréal, de Québec, d’Edmonton, de Calgary et de New York. Pour en obtenir les adresses, consultez ce lien: https://www.stopponslaprison.info/en/lemay-2/
- Groupe A/Annexe U – Firme d’architecture mandatée pour la nouvelle prison pour migrant·e·s. Située au Québec. http://www.groupea.qc.ca/
- Stantec – Cabinet d’experts-conseils en ingénierie. Possède des bureaux partout au Canada et aux États-Unis. https://www.stantec.com/en/offices/office-finder
- BPA/Bouthillette Parizeau – Fournisseur alimentaire. L’entreprise possèdes des bureaux dans les villes de Montréal, de Longueuil, de Laval, d’Ottawa, de Gatineau, de Québec, de Lévis et de Vancouver. http://bpa.ca/
- Englobe – Entreprise de traitement de sols, mandatée de remettre en état le sol du site de la future prison. Possède des bureaux partout au Canada. https://englobecorp.com/canada/en/contact-us/our-sites
- KJA Experts-Conseils – Firme d’ingénierie mandatée d’élaborer les systèmes d’ascenseurs et d’escaliers roulants pour la nouvelle prison. Possède des bureaux dans les villes de Montréal, d’Ottawa, de Toronto, d’Edmonton, de Vancouver et de Calgary. https://www.kja.com/offices-s13922
- Loiselle – Entreprise de décontamination des sols, située à Salaberry-de-Valleyfield, Québec. http://www.loiselle.ca/en/contact-us
Autres:
- GardaWorld – Cette entreprise de sécurité privée, qui est mandatée de fournir les gardes de sécurité dans la prison actuelle pour migrant·e·s de Laval et de monter la garde du site de construction de la nouvelle prison, possède des bureaux partout au Canada. Les exemples de projets haineux auxquels elle est liée ne manquent pas. Allez visiter leur site web pour vérifier si elle possède des bureaux dans votre région.
- G4S – Fournit les gardes de sécurité dans la prison pour migrant-e-s à Toronto.
Après avoir découvert les organismes et les entreprises qui profitent du régime frontalier autour de vous, pensez à rechercher les noms et les adresses des individus impliqué·e·s. Essayer de trouver l’adresse de leurs directeur·rice·s généraux·les, allez poser des affiches dans leur quartier et organisez une manif-surprise devant leur porte. On peut aussi leur envoyer des courriels et des lettres à partir d’un ordinateur anonyme.
Entourez-vous d’ami·e·s de confiance et agissez directement contre les entreprises et les agences concernées!
Le lien suivant vous mènera vers une liste de communiqués revendiquant des actions entreprises pour freiner la construction de la nouvelle prison pour migrant·e·s : https://www.stopponslaprison.info/nouvelles-et-analyses/
Si vous avez envie d’entreprendre des actions directes contre les https://mtlcontreinfo.org/recettes-pour-des-actions-directes-nocturnes/
s frontalières de votre région, consultez le « Guide d’actions directes nocturnes », qui comprend de nombreuses informations utiles sur comment planifier et mener des actions directes efficaces tout en vous assurant de vous maintenir en sécurité autant que possible.Si vous n’êtes toujours pas certain·e·s d’où se trouvent les
s frontalières les plus près de chez vous, consultez votre groupe local de Personne n’est illégal·e ou un autre organisme de défense des droits des migrant·e·s pour obtenir plus d’informations. Ou alors, organisez une petite soirée de recherche avec vos ami·e·s!Si vous vivez dans une petite communauté où il n’y a pas de
frontalière, vous pouvez tout de même agir. Voici quelques pistes:1. Faites circuler le matériel d’information
Consultez la page « Matériel d’information » sur le site stopponslaprison.info. Il est possible d’y obtenir des pamphlets, des affiches, des tracts et des autocollants que vous pouvez imprimer et faire circuler dans votre réseau.
Réunissez-vous entre ami·e·s pour poser des affiches dans votre quartier ou près d’arrêts d’autobus. Suivez ce lien obtenir des instructions sur comment faire de la colle de blé (qui est très difficile à enlever): https://mtlcounterinfo.org/how-to-wheatpaste/
Prenez quelques heures pour poser des autocollants dans le métro, dans les couloirs de votre école, à votre lieu de travail ou dans votre quartier.
Posez une bannière dans un endroit visible près de chez vous, qui exprime un message contre les frontières et les prisons. Voici quelques informations sur comment poser une bannière: http://destructables.org/node/56
Organisez une journée de mobilisation et de distribution de tracts. Imprimez des tracts disponibles en ligne, ou créez-en vous-mêmes! Avec quelques ami·e·s, allez dans le métro, dans les autobus ou dans les trams de votre ville et passez quelques heures à distribuer de l’information à propos du projet.
2. Harcelez les entreprises
Innondez le fax, les lignes téléphoniques, la boîte courriel et les réseaux sociaux des entreprises et de leurs employé·e·s.
Il est facile de se procurer un compte de messagerie temporaire en utilisant Protonmail ou Guerrilamail.
On peut aussi envoyer des fax gratuitement en ligne grâce aux sites https://www.gotfreefax.com/ ou https://faxzero.com/. En envoyant des fax avec beaucoup de contenu aux entreprises, on utilise toute leur encre noire et on peut temporairement bloquer la ligne de fax, les empêchant de recevoir les fax habituels.
Si vous pensez harceler les entreprises en ligne, n’oubliez pas qu’il serait peut-être mieux de ne pas utiliser vos propres comptes de réseaux sociaux ou votre propre adresse IP pour le faire. Consultez le guide EFF à propos de communications en ligne plus sécuritaires, et familiarisez-vous avec des outils tels que le navigateur Tor ou TAILS pour vous créer un compte de messagerie anonyme temporaire, ou pour envoyer des fax.
https://ssd.eff.org/
https://www.torproject.org/
https://tails.boum.org/
3. Partagez ce texte avec vos ami·e·s et votre famille, et réunissez-vous ensemble pour discuter d’un plan d’action à mettre en branle dans votre ville ou village!
Stantec et le complex Guy-Favreau ciblés durant la marche pour le climat: Voici pourquoi le mouvement pour le climat devrait combattre le régime frontalier
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Le Canada contribue de façon majeure à la crise climatique, jouant un rôle actif en chassant des populations de leurs foyers à travers le monde. Le Canade héberge plus de 70% des industries minières du monde, industries qui sèment la dévastation environnementale et économique à l’échelle mondiale. Le pays est responsable de plus d’émissions de gaz à effet de serre que tout autre pays du G20, contribuant ainsi à la multiplication du nombre de réfugié.es climatiques. À l’intérieur de ses frontières, le gouvernement fédéral continue d’approuver projet de pipeline par-dessus projet de pipeline, malgré la résistance constante des communautés autochtones.
Alors que la crise climatique ne fait qu’empirer, favorisée par les forces extractivistes du capitalisme et du colonialisme, la crise migratoire empire de façon accélérée elle aussi. En réponse à cela, le Canada ne fait que renforcer l’imperméabilité de ses frontières, tentant d’empêcher celles et ceux qu’il a lui-même déplacé.es de trouver refuge.
Ce développement des infrastructures frontalières ne se limite pas à la frontière elle-même. Depuis deux décennies, la détention de personnes migrantes est l’une des formes d’incarcération ayant la croissance la plus rapide au Canada. L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) entretient trois prisons uniquement pour migrant.es et loue des espaces servant à leur détention à travers le pays. En 2016, le gouvernement a investi 138 millions de dollars supplémentaires afin de renforcer et de développer ce système, menant à la construction de deux nouvelles prisons pour personnes migrantes (dont l’une se trouve à Laval, QC) ainsi que de nouveaux systèmes de surveillance et de contrôle comme les bracelets de cheville obligatoires et les analyses biométriques vocales pour les migrant.es.
Tandis que le Canada répond à la crise climatique en fortifiant ses frontières, celles et ceux qui défendent les politiques suprémacistes blanches derrière cette décision continuent d’envahir l’espace public. Au Québec, nous avons vu l’importante couverture médiatique accordée aux groupes islamophobes comme La Meute, le succès de la campagne électorale anti-immigration de la CAQ, ainsi que les conséquences violentes de l’adoption de sa loi 21. Alors que la mascarade que sont les élections fédérales commence, nous avons déjà pu voir la place de plus en plus importante prise par le nationalisme blanc, alors que les politicien.nes sèment la peur et la haine des migrant.es qui traversent la frontière à Roxham Road.
Les frontières comme les prisons ont été imposées sur ces territoires par le colonialisme et sont des systèmes fondamentalement axés sur la domination et le contrôle. Tandis que le Canada continue d’investir des
dans l’extractivisme, celles et ceux qui subissent le poids de la crise sont encore et toujours les communautés autochtones. Que ce soient les pipelines installées de force sur des territoires autochtones, les entreprises minières ou forestières opérant sur ces territoires sans le consentement des communautés concernées, ou encore la dévastation environnementale créée par la construction de raffineries près des réserves, les communautés autochtones sont constamment en première ligne, souffrant des effets néfastes de l’extractivisme tout en menant la résistance contre celui-ci.Voici pourquoi Stantec et le complex Guy-Favreau ont été pris pour cible par des participant.es de la marche pour le climat. Les bâtiments ont reçu des bombes de peinture vertes et « Bienvenue aux migrants » a été écrit sur les façades. Au complex Guy-Favreau, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada tient des séances pour déterminer les conditions et périodes de détention des migrant.es, ce qui résulte souvent par une prolongation de leur emprisonnement. Stantec est une firme de génie-conseil qui travaille sur le projet de la nouvelle prison pour migrant.es à Laval.
Cette nouvelle prison fait partie de la fausse solution du Canada face à la menace posée par les changements climatiques, une tentative d’intensifier encore d’avantage le développement de ses infrastructures frontalières en gardant hors de celles-ci celles et ceux que le pays continue de chasser de leurs maisons. La réelle menace contre la Terre et les personnes qui l’habitent sont le capitalisme, la destruction de l’environnement et les politicien.nes qui, inévitablement, continuent de défendre ces systèmes tout en rejetant la faute sur les populations qu’ils et elles déplacent.
Nous croyons qu’il est nécessaire de pousser beaucoup plus loin que de simples demandes aux politicien.nes, et d’aller vers une remise en question du rôle joué par le Canada au sein de la crise mondiale. Nous espérons que la lutte pour le climat pourra élargir ses tactiques, approfondir ses analyses et continuer de créer des liens avec d’autres luttes actuelles contre le suprémacisme blanc, le colonialisme de peuplement, et l’impérialisme de frontières.
Climat de révolte
Soumission anonyme à MTL Contre-info
- AUCUN GOUVERNEMENT NE SAUVERA LA PLANÈTE –
NOUS DEVONS SAUVER LA PLANÈTE DES GOUVERNEMENTS! - QUAND LA POLICE ATTAQUE
- UNE RÉPONSE ANARCHISTES AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
- NOS MASQUES NOUS PROTÈGENT
- L’HISTOIRE NOUS LE DIT CLAIREMENT L’INSURRECTION POUR LE CLIMAT DOIT SAVOIR SE DÉFENDRE
- LA RÉCUPERATION ET SES MULTIPLES FORMES
LES VAUTOURS TOURNENT DÉJÀ EN ROND AU-DESSUS DE NOS TÊTES.
Lire.