Montréal Contre-information
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Lancement du calendrier interactif – CONSTELLATION: Un festival anarchiste à Montréal

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Avr 102024
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

C’est avec plaisir que nous annonçons le lancement de notre calendrier interactif où vous pouvez publier tout événement que vous aimeriez organiser dans le cadre de Constellation. Vous n’avez qu’à vous rendre au https://constellation.noblogs.org/fr/evenements et suivre le lien pour ajouter un événement.

Un des objectifs de ce festival est de décentraliser le processus d’organisation. Nous voulons que la dernière fin de semaine de mai soit à l’image de chaque anarchiste de la région qui souhaite y ajouter ses couleurs. Nous croyons fermement que plus d’activités, organisées par plus de gens, ne fera qu’augmenter le potentiel subversif de ce moment de l’année.

Nous allons réviser vos soumissions afin de s’assurer qu’elles soient adéquates, mais de façon relativement relâchée. Ces activités n’ont pas à être explicitement anarchistes. Vous pouvez, par exemple, organiser une partie de balle-molle, un entraînement en arts martiaux, un visionnement de films dans votre espace social favori, un concert dans une église abandonnée ou quoi que ce soit que vous aimeriez organiser!

Nous allons faire de notre mieux pour promouvoir vos événements mais nous n’en prendrons pas la charge entière. Nous allons distribuer un zine avec la liste de tous les événements qui se tiendront au cours de la fin de semaine avec une carte pour guider tout le monde vers ceux-ci. Nous vous encourageons à promouvoir votre événement en ligne, à l’afficher dans votre quartier et à en parler au sein de votre communauté.

« Cops Off Campus » : Des anarchistes attaquent McGill

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Avr 052024
 
L’image ne représente pas l’action.

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La police a été invitée sur le campus la semaine dernière par McGill et l’administration a fait pression pour qu’elle inculpe quelqu’un juste pour quelques graffitis.

Lorsque les flics sont invités sur le campus, ils surveillent et ruinent la vie des jeunes. Les universités doivent devenir des lieux de refuge. Les dénonciations et les leçons de l’histoire n’ont pas fonctionné jusqu’à présent.

Hier soir, nous, anarchistes, armés d’outils que chacun.e peut trouver, avons commis nos premiers actes de vengeance, laissant nos traces sur le bâtiment administratif de McGill.

Nous n’attendons personne pour agir.

Pour la libération de toute autorité.

Flics hors du campus !

Appel aux exposant.e.s – CONSTELLATION: Un festival anarchiste à Montréal

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Avr 012024
 

De Constellation

CONSTELLATION organisera un salon du livre le samedi 25 mai dans les locaux du CÉDA et du CCGV au Parc Vinet (métro Lionel-Groulx). Nous invitons les libraires, les distros de zines, les artistes et les créateurs d’autres matériels d’intérêt pour les anarchistes et les anarcho-curieux.ses à participer à l’événement. Les kiosques seront ouverts de 10h à 17h, et vous pourrez vous présenter à partir de 8h30 pour l’installation de votre table. 

En tant que personnes organisatrices de CONSTELLATION, nous tenons à préciser que nous considérons que notre rôle est de faciliter l’organisation d’un salon du livre anarchiste, et non d’arbitrer le contenu. 

Si vous souhaitez réserver une table, veuillez remplir le formulaire accessible ici: https://constellation.noblogs.org/fr/kiosques/

Nous ferons une annonce lorsqu’il y aura peu de tables, et lorsqu’elles seront épuisées. Le formulaire de réservation sera clôturé à ce moment-là, ou à la fin de la journée du 10 mai au plus tard. Dans tous les cas, vous aurez l’option d’apporter vos propres tables.

Les deux bâtiments sont accessibles aux fauteuils roulants et nous réserverons les tables les plus proches de ces entrées pour les personnes à mobilité réduite. Des informations plus complètes sur l’accessibilité, y compris sur la garde d’enfants, seront bientôt publiées sur notre site web. Les demandes spécifiques liées à l’accès peuvent nous être envoyées via le formulaire de réservation, et nous ferons de notre mieux pour les satisfaire.

Un passage du flambeau – un regard extérieur sur l’organisation du 15 mars

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Mar 252024
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Avant toute chose, je tiens à préciser que je n’ai en aucun cas participé à l’organisation de la manifestation du 15 mars contre la brutalité policière de cette année. Je connaissais certaines des personnes impliquées dans son organisation auparavant, et certaines des personnes impliquées dans l’organisation cette année, mais je n’ai vu l’organisation évoluer que de loin.

Donc oui, il y avait un nouveau collectif qui organisait la manifestation du 15 mars cette année. Pendant et après la manifestation, j’ai entendu un certain nombre de critiques, certaines chuchotées entre camarades, d’autres plus publiques. Pour ma part, je souhaite répondre à ces critiques. Je remercie sincèrement et entièrement le collectif du 15 mars, qui a pris les choses en main et a rempli de très grosses chaussures, avec très peu de temps pour le faire. C’est un travail ingrat, difficile et dangereux, et ces personnes ont toutes mon soutien pour s’y être attelées.

Était-ce parfait ? Non. Mais d’après ce que j’ai entendu, elles et ils ont eu à peine un mois pour le faire. Le fait que le collectif ait réussi à produire des tracts, des autocollants, des affiches et à créer une coalition dans un délai aussi court est tout simplement incroyable. Et même si elles et ils avaient eu plus de temps, nous savons tou-te-s que ces événements ne sont jamais parfaits : en tant que personne organisatrice d’événements radicaaux moi-même, je sais que nous faisons de notre mieux avec les maigres ressources dont nous disposons. Nous tirons toujours un millier de fils en même temps, et nous continuons toujours à marcher sur la frontière vers le burnout. Sans parler de la nature chaotique d’un événement radical, où tout peut arriver (et arrive souvent) et où il est impossible de prévoir toutes les éventualités. Et à mon avis, c’est là que réside la beauté de ce que nous faisons. Lors de nos événements, n’importe qui peut prendre l’initiative de brandir un drapeau, une bannière ou un mégaphone, et permettre à tou-te-s d’aller un peu plus loin que ce que l’on pensait.

L’organisation de cette année était-elle différente des manifs du 15 mars auxquelles nous sommes habitué-e-s ? Oui, mais rien ne devrait être inscrit dans la pierre, surtout pas les événements anarchistes. Oui, le format était différent, et bien que je ne connaisse pas les objectifs du collectif, j’ai eu l’impression que cela suivait un format que nous avions l’habitude de voir plus souvent dans les années 90s/00s. Au début, une manifestation semi-radicale, accessible au plus grand nombre. Et puis, par la suite, la vraie chose, pour celles et ceux qui veulent pousser les choses plus loin. D’après ce que j’ai pu voir, il y avait encore de la place pour une diversité de tactiques, c’est juste une manière différente d’organiser les choses. Et ce format est un bon moyen d’introduire des personnes qui ne se joindraient jamais à une manifestation radicale, pour voir ce qui se passe quand les gens sont plus combatifs.

///

Le changement de tactique, le nouveau collectif du 15 mars… tout cela nous amène à l’état général de notre mouvement, de nos luttes.

Nous arrivons à un tournant dans nos collectifs, où certains vieux groupes semblent avoir des difficultés : par exemple, nous savons que le Salon du livre, un autre travail ingrat et difficile, a aussi des problèmes. Le COBP continue à faire des miracles avec, d’après ce que j’ai entendu, seulement une poignée de personnes. Et peut-être que l’organisation du 1er mai ne rassemble plus autant de monde qu’avant ? En même temps, de nouveaux collectifs radicaux émergent, comme l’ORA/RAO, le P!nk Bloc et maintenant le collectif du 15 mars. Il est peut-être temps pour nous, l’ancienne génération, de passer le flambeau à la plus jeune.

La nouvelle génération fera-t-elle tout comme nous, les ancien-ne-s, avions l’habitude de faire ? Va-t-elle façonner le mouvement comme nous, les vieilles et vieux punks, le voulons ? Non. Et c’est bien là le but. Les gens changent, les idées changent, et nos mouvements doivent changer avec eux. Les priorités, les tactiques et les objectifs de la prochaine génération ne seront pas les mêmes que ceux des anciens, et c’est tant mieux. Ce n’est pas comme si les priorités, les tactiques et les objectifs que nous utilisons en ce moment donnent beaucoup de bons résultats ces temps-ci, n’est-ce pas ?

Donnons à la prochaine génération une chance et un espace pour grandir, apprendre et, oui, faire des erreurs si nécessaire. C’est le seul moyen d’améliorer ce que nous avons construit au fil des ans et de le faire passer au prochain niveau. Et de faire en sorte que nos mouvements perdurent au-delà de nos propres vies, trop courtes et trop vaines.

Vive la prochaine génération de la Révolution,
Vive le nouveau 15 mars,
Et, comme toujours, ACAB partout.

une vieille personne camarade

Photo : André Querry

Une manif sans tête – Retour critique sur la manifestation du 15 mars 2024

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Mar 232024
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Cette année, la traditionnelle manifestation contre la brutalité policière était organisée par le nouveau Collectif 15 mars. Les personnes à l’initiative de ce collectif nous sont inconnues, mais nous trouvons qu’autant discursivement – par l’appel à manifester sur leur site – que dans leurs pratiques de rue, ce changement de paradigme fait la part belle à une libéralisation de cette tradition anarchisante et combative. Trop peu de pratiques militantes à Montréal permettent de faire vivre un esprit offensif, où l’affrontement avec les corps policiers n’est pas accueilli négativement par la foule. Nous ne pouvons nous permettre de laisser cette manifestation tomber aux mains des réformistes aux tendances vive le communautaire.

Prenons d’abord l’appel à manifester puisqu’il s’agit du seul texte produit par le nouveau collectif et qu’il indique clairement les tendances idéologiques du nouveau groupe. Que nous dit donc cet appel… Pas grand-chose, sauf leurs brèves lignes politiques : « l’opposition aux interventions policières », « la fin des interpellations de la police, des équipes – intervenant·e·s et policier·ère·s –et de la présence des agences de sécurité privée dans l’espace public » et leur soutien à différents groupes communautaires et militants. Dans les dernières années, le COBP se faisait reprocher de ne pas assez se centrer sur l’opposition à la police en soi plutôt qu’à ses méthodes brutales – alors qu’il est évident que la plus grande part des manifestant·e·s ne tient pas à cette distinction non plus, à en croire la popularité du slogan ACAB. Nous trouvons que le passage d’un collectif opposé à la brutalité policière à un collectif opposé aux interventions policières n’ouvre pas d’horizon politique particulièrement intéressant. Les temps de l’euphémisation des discours d’extrême gauche devraient déjà être longtemps révolus.

Ce monde nous est intolérable, les démocraties libérales occidentales se flétrissent et laissent surgir une autorité, une surveillance ainsi qu’une violence de plus en plus crues. Il nous faut intensifier la lutte et nos discours, et non les vider de leur sens en les affadissant. Le 15 mars, s’il devait n’y avoir qu’un seul mot d’ordre, celui-ci devrait être l’abolition immédiate et non négociable de tous les corps policiers, de l’armée de l’État et de tous les centres de détention.

Suite à notre lecture de l’appel, nous étions sceptiques, mais, considérant qu’un doute planait sur la tenue de la manifestation cette année, nous étions tout de même excité·e·s à l’idée que le quinze mars ait encore lieu. Nos doutes par rapport aux tangentes que prenait la manifestation se sont toutefois cristallisés lorsque le Collectif 15 mars, quelques jours avant l’événement, nous a fait discrètement parvenir l’ordre de « ne pas faire d’action directe lors de la manifestation » et il nous est apparu que le trajet avait été spécifiquement réfléchi afin d’éviter le maximum de cibles potentielles pour des gauchistes excité·e·s. Quelle honte! Les réformistes pacifiant·e·s n’avaient pas assez des 172 autres manifs plates et dociles de l’année? Voilà maintenant qu’iels doivent s’approprier une des seules manifestations radicales traditionnelles de Montréal. Lorsque la manifestation se met à elle-même se policer, il n’y a effectivement plus besoin de police…

Fort heureusement, nous avons eu la preuve que les consignes autoritaires et pacifiantes sur le milieu anarchiste n’ont eu que trop peu de résonance et n’ont su changer la nature de la manifestation du 15 mars! Bon nombre de banques et de condos de luxe se sont fait attaquer et plusieurs feux d’artifices et bombes fumigènes ont coloré le ciel. Nous saluons chaudement les personnes ayant pris ces initiatives!

Mais il nous semble également important de souligner que dès la première attaque contre une banque – la RBC face au métro Beaudry – la tête de la manif du Collectif 15 mars n’a donné aucun mot d’ordre et s’est immédiatement volatilisée (à notre connaissance, la police n’avait pas déclaré la manifestation illégale – on nous corrigera). Cela a eu comme conséquence directe de désorganiser la manifestation et de l’exposer à de potentielles interventions policières au moment précis où des personnes auraient pu se faire arrêter. Pis encore, il nous semble évident que les personnes derrière le Collectif 15 mars comprennent mal l’implication politique des tactiques de manifestation. En effet, sans entrer ici dans une critique exhaustive du concept de « diversité des tactiques », toustes devraient minimalement s’entendre sur la nécessité de la désobéissance civile (c.a.d. non-confrontationnelle ou « non-violente » pour reprendre ce terme répandu mais inexact) dans un contexte de manifestation combative. Ainsi, les personnes organisatrices – qui marchent à visage découvert, ou qui sont associées plus ou moins publiquement à tel ou tel groupe communautaire ou institution – devraient utiliser leur présence en manifestation pour défendre jusqu’à la dernière minute le droit de manifester que prétend octroyer l’État canadien. N’ayant commis aucun acte criminel, elles n’ont pas de raison sensée d’être les premières à quitter. La fuite individuelle et injustifiée n’est pas qualitativement mieux que la course effrénée; les personnes qui ont trop peur devraient avoir l’humilité de s’abstenir d’assumer un rôle de leadership.

Enfin, faut-il ajouter que la présence soutenue et durable du plus grand nombre pendant tout l’événement est pour le moins importante dans un contexte où les manifestations montréalaises sont peu populeuses. Cette coprésence de personnes engagées dans différents rapports confrontationnels mais solidaires dans la rue est un des éléments fondamentaux à la prolifération de mouvements combatifs qui pourraient être à la fois significatifs pour de larges parties de la population qui sont présentement insensibles à nos propositions politiques et réellement inquiétants pour le système. Lorsque des organisateurs·rice·s contre la brutalité policière agissent au contraire de manière à mettre en danger une manifestation combative (et donc à risque d’arrestation), nous ne pouvons nous empêcher de nous sentir trahi·e·s.

Après quelques minutes d’incertitudes suivant la réalisation que l’organisation avait disparu, nous avons décidé avec nos camarades du P!nk Bloc d’utiliser nos bannières respectives pour prendre la tête de la manifestation afin de continuer à marcher avec une masse de gens qui, visiblement, était restée sur sa faim après avoir parcouru les rues résidentielles de Centre-sud sans cibles à portée de jet de pierre. Nous avons ainsi improvisé un itinéraire qui suivrait la rue Ste-Catherine vers la Place-des-Arts, que nous pensions être un bon endroit pour une dispersion réussie. Considérant que la masse de gens rétrécissait et que nous n’étions véritablement pas en assez grand nombre pour être en mesure de résister à une attaque de la police, nous avons rangé nos bannières, puis quitté à la Place-des-Arts comme prévu, mais une partie de la manif a choisi de continuer son chemin pour prendre fin au centre-ville.

Nous avions des critiques concernant le COBP et nous avions espoir que ce nouveau Collectif 15 mars puisse renouveler l’organisation de cette journée en offrant un cadre permettant de redoubler de combativité. Pour nous, le message est clair : le Collectif 15 mars n’a pas été à la hauteur de cette tâche. Il nous a semblé faire plutôt l’inverse par sa compromission avec la tendance libérale et sa soumission implicite à un statu-quo mou. Nous ne voulons pas d’appel à cesser l’action directe lors des manifestations, nous ne voulons pas de tête de manifestation qui abandonne la manifestation dès la première vitrine fracassée. Ce que nous voulons, ce sont de vraies solidarités tactiques et stratégiques, un attachement clairvoyant aux traditions, une compréhension perspicace du rôle des manifestations – une réelle camaraderie, ne serait-ce que l’instant d’un moment de casse. Ce que nous voulons, c’est véritablement devenir ingouvernables et menaçant·e·s pour l’État et son corps policier. Que le 15 mars de l’année prochaine le permette!

Longue vie au 15 mars ingouvernable!

Première Ligne

Un lundi de résistance : Le blocus Atikamekw à Wemotaci

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Mar 222024
 

De Amplifier Films

Lundi dernier, une scène remarquable s’est déroulée près de Wemotaci. Des défenseurs de la terre Atikamekw ont érigé un blocus pour faire entendre leur voix contre la coupe à blanc de leur territoire, Nitaskinan. Face à la détermination des défenseurs, un dialogue tendu mais nécessaire a eu lieu. Découvrez notre vidéo pour voir comment ces moments se sont déroulés et comprendre l’importance de ces actions. Pour plus d’informations et soutenir leur cause, visitez https://gardiensduterritoire.com

Nous accusons Enquête et Radio-Canada

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Mar 192024
 

Du P!nk bloc

Avec le reportage Trans Express, Enquête donne avant tout une plateforme aux discours de groupes transphobes en invitant des pseudo-expert.e.s discrédité.e.s par leur milieu telle que Lisa Littman et sa théorie du « rapid-onset gender dysphoria ». Nous considérons que les choix éditoriaux de l’émission sont clairs, politiques et dangereux. Enquête ne présente pas ici une pièce d’enquête rigoureuse, mais une heure de sensationnalisme démagogue faisant écho à l’extrême-droite.

Radio Canada instrumentalise des expérences spécifiques de détransition pour renforcer leur discours transphobe. Cependant, les expériences de détransition sont multiples et s’opposent souvent à l’idée que le genre est obligatoirement stable. Dans tous les cas, la facilité d’accès au soin trans est un net positif. Alors que le système commence à peine à prendre la parole des personnes trans et leur savoir expérientiel au sérieux, le reportage semble vouloir le peindre comme étant un problème. Nous réaffirmons que les personnes trans devraient avoir la décision finale quant à leurs choix médicaux.

Il n’est pas non plus anodin que le reportage porte encore une fois sur la question des enfants dans une foulée de panique morale. La droite conservatrice utilise comme d’habitude la « protection » des enfants comme argument principal. Il est essentiel de souligner que leurs demandes ne sont en aucun cas liées à une réelle protection des jeunes, d’autant plus ceux trans et queers, mais à l’instrumentalisation de la figure de l’enfant comme porteur de leur projet pour une société plus oppressive.

Le reportage centre les voix des parents et des milieux médicaux, effaçant presque entièrement celles des jeunes trans (un seul jeune trans prend la parole pour moins de 5 minutes dans un reportage d’une heure). Le reportage tente de nous faire croire qu’écouter les jeunes trans est une erreur professionnelle majeuer. En ce sens, Enquête amplifie les manifestations d’extrême-droite de l’année dernière qui réclamaient plus de « droit parentaux », à comprendre le droit de contrôler la vie de leurs enfants. Au contraire, nous considérons essentiel de reconnaitre aux jeunes leur capacité de raisonner, de porter des réflexions sur leur identité et de prendre des décisions sur leur corps. La réele meilleure protection des jeunes est de leur assurer une agentivité et une autonomie.

Ainsi, nous sommes particulièrement alarmé.e.s par la diffusion de ce reportage dans ce climat de transphobie dans une plateforme supposément reconnue pour sa neutralité. Il nous faut dénoncer clairement les intentions transphobes des journalistes et l’absence flagrente d’éthique journalistique. C’est d’autant plus dangeureux que c’est une tentative de normalisation du discours transphobe par le « centre-gauche » en le présentant comme « du gros bon sens ».

C’est un glissement de terrain de penser que cette enquête présente des résultats légitimes pour déterminer les prises de position sociale sur l’accès au soin pour les enfants trans. Il ne faut absolument pas considérer ces résultats, qui démontrent une absence totale de méthodologie, comme équivalents à ceux des nombreuses recherches scientifiques sur les parcours de transition. Ces derniers montrent l’importance de l’accessibilité aux soins comme un facteur de protection pour les jeunes trans.

En donnant de l’acceptabilité sociale à l’extrême-droite, Radio-Canada propage la haine et la violence contre nos communautés trans. Cela n’est pas à prendre à la légère peu de temps après le meurtre de Nex. Celui-ci nous rappelle que ces discours sont bien plus dangereux pour le bien-être des jeunes que ne le sont les médecins qui les soutiennent. Il est également important de reconnaître que les médias institutionnels grand public, tel que Radio Canada, sont un outil de l’ordre social dominant, quelle que soit leur position sur l’échiquier politique. Cela s’est également manifesté dans leur traitement du génocide en Palestine, qu’ils ont totalement nié en ayant recourt constamment à la voix passive.

Pour ces raisons et bien d’autres encore, il est important de développer nos propres plateformes de discours et d’analyse qui centrent les voix marginalisées et révolutionnaires. Nous devons écouter celleux qui sont directement touché.e.s par le statuquo oppressif pour mieux le comprendre. Nous devons propager nos actes et nos paroles de résistance pour nous mobiliser et nous révolter collectivement contre les systémes qui nous oppriment toustes.

CONSTELLATION: Un festival anarchiste à Montréal (du 24 au 26 mai 2024)

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Mar 182024
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Invitation à CONSTELLATION: Un festival anarchiste à Montréal (du 24 au 26 mai 2024). On vous donne rendez-vous pour un salon du livre, des ateliers et bien plus encore !

La dernière fin de semaine du mois de mai est importante pour plusieurs anarchistes qui vivent à Montréal. Depuis plusieurs années, c’est le moment où le Salon du livre anarchiste a lieu. Ces quelques jours nous donnaient la chance de voir de vieux.vieils ami.es, d’apprendre de nouvelles choses, de partager des idées, de planifier l’année à venir et parfois même de planifier quelques espiègleries.

Malheureusement, cette année, le Salon du livre a été annulé. Le Collectif évoque la pandémie, la crise du logement, la montée du fascisme et le génocide à Gaza comme raisons les ayant poussé à prendre cette décision. Nous reconnaissons la quantité de temps et d’efforts nécessaires pour organiser un tel événement, nous croyons toutefois que c’est exactement pour ces raisons qu’il est plus important que jamais pour les anarchistes de se retrouver.

Nous proposons donc une expérimentation, qui sera peut-être, qui sait, le début d’une nouvelle tradition. Nous en appelons à une communauté anarchiste large, en vue de nous aider à créer quelque chose qui ne relève pas d’une seule institution. CONSTELLATION est pensé comme une série d’événements décentralisée où se tiendront des kiosques au lieu habituel du Salon du livre (CÉDA et le bâtiment du CCGV), ainsi que des workshops, des jeux, des anti-conférences, une fête dansante, de nouvelles initiatives extravagantes, étranges, originales et amusantes, que vous serez inviter à venir découvrir.

Le succès de cette fin de semaine relève de nous toutxs. Parlez-en à vos ami.es et commencez à manigancer. Faites votre propre anarchie. Organisez une soirée de projection, un entraînement d’arts martiaux, un atelier de grafiti, un show punk; en quelques mots, faites ce que votre coeur vous dictes. Il y a maintenant beaucoup d’espaces anarchistes à Montréal : faisons en sorte que les gens se rencontrent! Nous nous engageons à compiler et à promouvoir un calendrier des différentes activités qui se dérouleront.

Davantage d’informations sont à venir pour les personnes qui tiendront des kiosques, qui organiseront des ateliers et qui sont intéressées à mettre sur pied des activités! Pour nous contacter, envoyez nous un courriel à constellationmtl@riseup.net.

Radio-Canada a du sang sur les mains : retour sur les vitrines détruites dans la nuit du 12 au 13 mars.

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Mar 152024
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Dans la nuit du 12 au 13 mars, les vitrines de la maison de Radio-Canada ont été détruites par des militant-es en réponse au choix de Radio-Canada d’utiliser sa large plateforme pour amplifier des discours transphobes proche de ceux de l’extrême-droite.

Le reportage TransExpress paru à l’émission Enquête le 29 février 2024 est une attaque intellectuellement et scientifiquement malhonnête envers les personnes trans et leur accès aux soins de santé. Ce reportage représente un glissement idéologique qui sert à légitimer les demandes transphobes de l’extrême droite, qui va attiser les violences envers les communautés trans, présentement de plus en plus ciblées. Radio-Canada et ses journalistes ont choisi d’entretenir une panique morale qui met la communauté trans, et en particulier les jeunes trans, en danger.

Ne nous laissons pas avoir par la prétention de neutralité journalistique et de « simple curiosité » : Pasquale Turbide et l’équipe de Radio-Canada ont choisi de laisser la parole à des pseudo-experts discrédités comme Lisa Littman et le SEGM. Leurs discours alarmistes sont déjà liés à une augmentation de la violence en Angleterre et aux États-Unis. La journaliste refuse de faire un réel effort de recherche et de compréhension de la réalité trans. Dans le reportage, elle utilise un langage transphobe et irrespectueux des communautés, mégenrant constamment les personnes trans. Même les passages qui se veulent reconnaître la réalité trans le font dans un cadre de psychiatrisation de la transidentité, invitant plus de contrôle médical de la part de l’état. Nous ne voulons pas du contrôle de l’état sur nos corps! Tout le monde devrait pouvoir expérimenter comme bon leur semble, quitte à faire des erreurs, sans avoir à demander la permission aux chiens de garde de l’état. Nous ferons de nos corps ce que bon nous semble, à tort ou a raison, n’en déplaise à l’état et à la petite bourgeoisie culturelle.

On voir clair dans l’agenda de Radio-Canada et son empressement à capitaliser sur cette panique morale pour augmenter ses cotes d’écoute. Comment expliquer autrement d’avoir fait venir Pasquale à Tout le monde en parle, sans lui opposer d’interlocuteur-ice informé-e pour opposer ses discours transphobes et sensationnalistes?

Comme toujours le capitalisme et l’état, face aux crises répétées et à la gronde populaire, cherchent à détourner l’attention des classes populaires. Plutôt que de parler de l’effondrement des services publics, de la crise du logement, de la crise climatique, de la montée du fascisme, de la violence policière ou du génocide en Palestine, il est plus facile de créer une menace imaginaire. La dérive fasciste de nos sociétés se sert de la communauté trans comme d’un bouc émissaire. L’état de plus en plus autoritaire et violent cherche a faire de nous un ennemi face auquel justifier son pouvoir et sa violence. Et ne vous attendez pas à ce qu’il s’arrête là tant qu’on ne les arrête pas.

Ces discours ont des conséquences réelles sur les décisions concernant l’accès aux soins de santé pour les personnes trans, mais aussi sur l’hostilité et la violence que les communautés trans vivent au quotidien, en particulier les jeunes trans. Ce n’est pas neutre que de répéter aux heures de grandes écoutes les discours poussés par l’alliance des forces d’extrême-droite. Quel honte de réentendre les propos de la droite religieuse, des néo-nazis, des masculinistes et du reste du camp de la haine sur une chaîne d’information publique! Ce reportage mensonger va encourager les mouvements haineux qui causent la mort des jeunes trans, par meurtre ou par suicide, comme c’est arrivé encore très récemment en Oklahoma. Quand un jeune trans tombera sous les coups de la transphobie, est-ce que l’équipe d’Enquête prendra ses responsabilités dans l’affaire? Feront ils une heure de reportage sur l’étendue des violence transphobes qui, contrairement à l’accès aux soins, tuent? Nous voyons clair dans leur jeu. Nous ne nous laisserons pas faire.

Il n’y a pas de « problème trans » mais il y a des trans qui ont un problème avec vous.
En choisissant de participer à une campagne de désinformation et de propagande haineuse envers nos communautés, derrière un vernis pseudo-scientifique d’autant plus dangereux, peut-être ces journalistes se sont-ils dit que la communauté trans est une cible facile, peu nombreuse, isolée et multi-marginalisée.

Mais comprenez bien que nous ne sommes pas seul-es : Nos alliées sont nombreux-es et notre rage est profonde. Nous sommes déterminé-es et solidaires.
Ce ne sera ni la première, ni la dernière fois que les queers bash back!

Nouveau sabotage contre Northvolt – Aucun capitaliste n’est à l’abri

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Mar 082024
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Cette semaine marquait le retour des oiseaux migrateurs en Montérégie et le début de la nidification pour plusieurs espèces. Le chantier Northvolt est désormais engagé dans une course contre la montre afin de remblayer un maximum de milieux humides d’ici le 10 mars avant d’être empêché par la réglementation fédérale protégeant les oiseaux migrateurs. Si les travaux de déboisement sont terminés du côté de Saint-Basile-le-Grand (8700 arbres abattus) des travaux similaires s’amorcent désormais dans la partie Est du terrain appartenant à McMasterville. C’est dans cette section que se trouve le dernier boisé encore intact, peut-être préservé de la coupe en raison des actions répétées de spiking qui y ont eu lieu.

Afin de freiner le saccage des milieux naturels, des militant·es se sont attaqués à la carrière Mont-St-Hilaire du groupe Michaudville, responsable jusqu’à maintenant du remblayage de plus d’une dizaine d’hectares de zones marécageuses essentielles à la survie d’espèces vulnérables comme le petit blongios, la tortue molle à épines et la chauve-souris rousse. En raison de l’artificialisation des sols et de l’étalement urbain, il ne reste plus, aujourd’hui, que 5% de milieux humides dans ce bassin versant. Non seulement ce projet industriel n’aidera en rien à la décarbonisation de notre économie (comme le prétendent nos ministres), mais il se fera, en plus, aux dépends de la biodiversité locale. Rappelons que la crise écologique n’est pas seulement une crise climatique, mais aussi une crise de la biodiversité toute aussi menaçante. C’est grâce à nos relations avec d’autres espèces si nous vivons, mangeons et respirons. Nous sommes entièrement dépendent·es de ces écosystèmes.

En début de semaine, une centaine d’engins cloutés ont été répandus sur le chemin menant à la carrière afin de cibler les camions transportant la terre et le gravier servant au remblayage. Dans les dernières semaines, ce sont au-delà de cent allers-retours qui s’y sont produits quotidiennement avec un passage de camion aux 3 minutes. Toute action qui perturbe la circulation et entrave l’unique voie d’accès à la carrière cause des pertes financières affectant la rentabilité du projet. Chaque heure de travail perdue est une victoire pour les opposants à Northvolt.

Le projet Northvolt ne sera jamais écologique. Avec la filière batterie, le gouvernement caquiste profite du dérèglement du climat pour faire des affaires. Tandis que l’État injecte aujourd’hui des milliards de dollars pour sauver l’industrie automobile, ces investissements nous obligent à assurer, pour les décennies à venir, la croissance d’un secteur économique tout aussi destructeur que l’économie fossile. L’électrification massive des transports et le tout-à-l’auto nécessitent la multiplication des mines dans les pays du Sud et sur le territoire des Premières Nations. Partout, les terres agricoles, les cours d’eau et les populations qui en dépendant seront empoisonnés par des rejets toxiques. Des forêts entières seront jetées à terre, des montagnes éventrées. La crise écologique est insoluble dans le capitalisme : notre unique voie de sortie passera par l’entraide, la création de communautés résilientes et la décroissance.

Aux entreprises qui collaborent avec Northvolt : personne n’est à l’abri!