Montréal Contre-information
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Jan 152021
 

Du Collectif Opposé à la brutalité policière (COBP)

Le 15 mars 2021 se déroulera la 25e Journée Internationale Contre la Brutalité Policière (JICBP), peu importe la situation sanitaire.

Les personnes impliquées dans l’organisation de cette édition de 2021 opteront pour des alternatives adéquates selon l’évolution de la pandémie qui par ailleurs sévissait déjà lors du 15 mars 2020.

Parce qu’il faut souligner à quel point cette année a été brutale ! Dans un contexte difficile où toute la population essaie de faire preuve de solidarité, il y a une valeur constante sur laquelle on peut toujours se fier : la police demeure sans pitié.

Rappelons les dernières 8 minutes et 46 secondes de George Floyd. Rappelons-nous de Sheffield Matthews, assassiné par le SPVM aux petites heures du 29 octobre dernier. Rappelons-nous de Chantel Moore, Rodney Levi, Eishia Hudson au total trente-quatre personnes tué-e-s par la police au Canada pendant les 11 premiers mois de 2020. Près de la moitié des personnes assassinées étaient des autochtones.

Plusieurs activités entourant la journée internationale contre la brutalité policière auront lieu avant, pendant et probablement après le 15 mars prochain, sous une forme ou une autre. Afin de préparer cette journée, nous vous demandons donc de nous envoyer des textes, des images, des vidéos et des enregistrements audios que nous pourrons partager dans notre journal annuel et sur notre site web.

Et contactez vos ami-e-s et groupes d’affinité et passez le message que le 15 mars aura lieu. Soyez prêt-e-s !

En cette année 2021, nous appelons à l’abolition pure et simple de la police. Cela fait maintenant un quart de siècle que nous prenons la rue pour forcer la police à se réformer, de montrer des signes d’amélioration, et la situation ne fait qu’empirer, année après année. Les commissions d’enquête se multiplient, les rapports sont de plus en plus accablants, et malgré tout rien de concret ne se passe.

Au final, à quoi sert tout ce système de répression institutionnel et son service de police, ici et ailleurs ? Qui protège-t-il ? Les tribunaux n’ont pas protégé les femmes qui se battaient contre l’agresseur sexuel Gilbert Rozon.

La GRC n’a pas protégé les autochtones de New Edinburgh en Nouvelle-Écosse contre les racistes blancs qui ont mis le feu à leur entrepôt.

La SQ n’a pas sévi contre les policiers qui ont violé les femmes autochtones de Val-d’Or.

Le SPVM a utilisé, et utilise encore, tous les outils à sa disposition pour chasser les sans-abris du campement de la rue Notre-Dame et de plusieurs autres endroits à Montréal.

Et finalement, l’ASFC (Agence des services frontaliers du Canada) déporte présentement sans aucun remords les « anges gardiens » qui maintiennent debout notre système de santé à bout de bras.

Et la situation est la même partout. On peut le voir en France, au Chili, en Ayiti, au Nigéria, aux États-Unis et au Brésil, un mouvement mondial qui gronde et prend de l’ampleur. Un mouvement qui demande la fin de la police telle qu’on la connaît. Un mouvement qui crie, haut et fort.

Parce qu’on a assez de compter les assassinats aux mains de la police, parce que les larmes des familles et ami-e-s sont devenues colère, parce qu’injustice et impunité riment avec système colonial-raciste-sexiste, parce qu’il y a des alternatives : ABOLISSONS LA POLICE.