De la Convergence des luttes anti-capitalistes
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Des militant-e-s de la CLAC ont érigé une maison à l’aide des matériaux récupérés d’élection sur une rue gentrifiée du quartier Rosemont, nostalgique de l’épave d’un Au Coq abandonné au pied d’un immeuble à condos.
Dans les mots d’Éric Simard: « Ils promettent de prendre des mesures, alors que nous pouvons tout-e-s prendre les mesures et couper là où il faut ». En effet, si les partis voudraient réellement aider la population, il donnerait une toute autre forme à leur campagne d’affichage.
Comme le dit Émilie Lapierre: « Leurs arguments sont non-fondés, mais nous pouvons leur donner fondation! ».
Les promesses de plus en plus larges des partis incitent une forte méfiance de la population, comme en témoigne Mathieu Laframboise: « Il faut ramener sur terre les débats du haut mobilier urbain et construire la ville que nous voulons ».
Alors que les promesses des candidat-e-s semblent de moins en moins crédibles, il semble important pour ces militant-e-s de gagner nos élections ici et maintenant: « L’instabilité de leurs promesses n’empêche pas la rigidité des matériaux utilisées pour nous y faire croire », nous dit Éric.
L’impatience d’obtenir des résultats à la suite des élections est notable pour la population qui s’est fait coupé brutalement pendant 20 ans, alors que les partis rivalisent désormais de promesse de gauche: « les débats électoraux sont loins d’être constructifs et les pancartes sont tout ce qu’il y a a gagner » nous dit Émilie.
Les pancartes semblent en effet avoir plusieurs usages: « si on s’en sert comme crazy carpets, on glisse en se rappellant des promesses qui ne sont que du vent et de la poudre aux yeux ».