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Les monuments de John A. Macdonald et de la reine Victoria sont à nouveau vandalisées à Montréal avec peinture rouge et verte
24 décembre 2018 – À la veille de Noël, des vandales de la région de Montréal ont recouvert le monument John A. Macdonald (1895) et la statue de la reine Victoria à McGill (1900) avec des peintures rouge et verte respectivement.
Cette action, revendiquée par les lutins rebelles du père Noël, poursuit une série d’attaques à la peinture sur les symboles du colonialisme britannique raciste à Montréal. Le monument Macdonald a été vandalisé au moins six fois, tandis que les deux statues de la reine Victoria à Montréal ont été peintes au moins trois fois (y compris à la peinture verte le jour de la St-Patrick 2018).
À propos de la statue de la reine Victoria, la brigade de solidarité anticoloniale Delhi-Dublin, responsable du vandalisme de la Saint-Patrick, a écrit:
« La présence de ces statues racistes de la reine Victoria à Montréal est une insulte aux luttes d’autodétermination et de résistance des peuples opprimés dans le monde entier, y compris les nations autochtones en Amérique du Nord (l’Île de Tortue) et en Océanie, ainsi que les peuples d’Afrique, du Moyen-Orient, des Caraïbes, du sous-continent indien, et partout où l’Empire britannique a commis ses atrocités.Les statues sont également une insulte à l’héritage de la révolte par les combattant.e.s de la liberté irlandaise, et les mutin.e.s anti-coloniaux d’origine britannique. Les statues ne méritent particulièrement aucun espace public au Québec, où les Québécois.e.s étaient dénigré.e.s et marginalisé.e.s par des racistes britanniques agissant au nom de la monarchie putride représentée par la reine Victoria.Le règne de la reine Victoria représente une expansion massive de l’Empire britannique barbare. Collectivement, son règne représente un héritage criminel de génocide, de meurtres de masse, de torture, de massacres, de terrorisme, de famines forcées, de camps de concentration, de vols, de dénigrement culturel, de racisme et de suprématie blanche. Cet héritage devrait être dénoncé et attaqué. »
En ce qui concerne le monument Macdonald, une affiche vue dans les rues de Montréal résume de manière concise son héritage raciste comme suit:
« John A. Macdonald était un suprémaciste blanc. Il a directement contribué au génocide des peuples autochtones avec la création du système brutal des pensionnats ainsi que d’autres mesures destinées à détruire les cultures et les traditions autochtones. Il était raciste et hostile envers les groupes minoritaires non blancs au Canada, promouvant ouvertement la préservation d’un Canada dit «aryen». Il a adopté des lois pour exclure les personnes d’origine chinoise. Il a été responsable de la pendaison du martyr Métis Louis Riel. Les statues de Macdonald devraient être retirées de l’espace public.En tant qu’artefacts historiques, elles devraient être entreposées là où elles appartiennent soit dans les archives ou les musées. L’espace public devrait plutôt célébrer les luttes collectives pour la justice et la libération et non pas la suprématie blanche et le génocide. »
(Lien à l’affiche: http://bit.ly/2MRBoH6)