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Quelques tuyaux pour la sécurité opérationnelle lors d’une activité de type Camover

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Nov 082025
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Nous sommes simplement quelques personnes vétéranes des Camovers passés qui ont décidé de prendre un instant de pause dans la planification de nos sorties de ce mois-ci pour partager quelques conseils avec d’autres équipes. Nous préférons gagner parce qu’on accumule plus de points que vous sur un mois complet d’efforts, pas parce que plusieurs d’entre vous se seraient fait pogner.

Tout d’abord, considérons l’état actuel de la technologie des caméras grand public qui a pas mal progressé au cours de la dernière décennie depuis l’avènement de la tradition Camover. Ces informations sont facilement trouvables en parcourant les listes de produits sur Amazon. Il est donc facile de supposer que les caméras de sécurité que nous rencontrons sur les maisons et les entreprises, y compris les caméras de sonnette, ont certaines capacités :

  • Enregistrement vidéo haute définition, y compris la vision nocturne avec un angle de vue assez large;
  • Microphones pour enregistrer l’audio;
  • Analyse vidéo incluant la détection des individus s’approchant de la caméra ou la manipulant;
  • Alertes d’activité suspecte qui peuvent être envoyées en temps réel à une application sur le téléphone du propriétaire ou à un centre de surveillance;
  • Alimentation par batterie et transmission de données via WiFi, ce qui signifie qu’une caméra peut continuer à capturer de l’audio/vidéo après avoir été détachée d’un mur.

Ces capacités rendent encore plus important de se masquer, d’agir rapidement et silencieusement, et d’utiliser des scouts. Développons chacun de ces points.

Se masquer : Cela va sans dire. Des lunettes de soleil pour quiconque s’approche d’une caméra, tout comme un bon winter bloc pour tout le monde, car les nuits se font de plus en plus froides.

Furtivité : Si vous jouez avec un ami, évitez de vous parler n’importe où une caméra pourrait capter l’audio. Développez des signaux manuels si nécessaire. Près des maisons, le niveau de bruit est également essentiel pour ne pas alerter les résidents. Pour un dormeur léger sur son canapé à quelques mètres à l’intérieur, le bruit que vous faites devant sa porte peut ressembler à une tentative d’effraction. Ils pourraient appeler la police sans que vous le sachiez, et les temps de réponse pour les cambriolages sont rapides. Retirer l’appareil avec un pied-de-biche peut être plus silencieux que de le casser avec un marteau. Élaborez un plan à l’avance afin de pouvoir agir et vous enfuir rapidement, en étant hors de vue avant toute réponse à une alerte automatisée.

Scouts/guets (ou peu importe comment t’appelle ça) : Avoir un.e ou plusieurs camarades en rôle de scouts n’est pas facultatif. Si les flics sont appelés, les scouts doivent être capables de les repérer et d’alerter celleux qui sont en action avant que les flics n’arrivent sur le lieu de l’action. Le nombre et le placement de celleux-ci doivent être décidés en fonction de la géographie et du niveau d’activité de la zone d’action. Un long pâté de maisons d’une rue résidentielle à sens unique peut ne nécessiter qu’une seule personne, mais rappelons-nous que les flics peuvent rouler à contresens dans une rue à sens unique (surtout la nuit). Sur des blocs plus courts d’une rue commerciale, bien éclairée et plus fréquentée, vous pouvez vouloir deux, trois ou plusieurs personnes qui font cette tâche. Considérez toujours la ou les directions les plus probables d’arrivée des policiers, y compris la route la plus directe depuis le poste du territoire sur lequel vous vous situez. Les intersections sont souvent de bons endroits pour se placer, car elles permettent une visibilité dans plusieurs directions. Les guets surveillent également les véhicules civils, les taxis, les cyclistes et les piétons afin que vous puissiez agir sans témoins. Pensez à décider de trois signaux: un pour un civil qui approche, un autre pour la police qui patrouille simplement, et un troisième pour la police qui semble répondre à un appel ou se dirige vers le lieu de l’action. Les signaux peuvent être donnés en criant quelque chose d’anodin, comme un nom au hasard, ou en utilisant des talkies-walkies. La façon dont vous réagirez à chaque signal de votre scout variera, la décision de prendre une pause et chiller ou encore de partir en courant dépendra beaucoup des circonstances; parlez des différents scénarios à l’avance avec votre équipe. Gardez à l’esprit que les policiers peuvent travailler en civil et dans des voitures banalisées lorsqu’ils sont en état d’alerte renforcée dans une zone donnée.

D’autres éléments qui augmenteront le plaisir :

  • Bien que nous aimions les vidéos de caméras smashées autant que n’importe quel.le autre anarchiste, pensez à ne pas filmer vos actions tant que vous ne serez pas rendues super à l’aise avec les différentes tactiques et la dynamique de votre équipe. Filmer ajoute une autre chose à penser et crée des preuves qui pourraient être nuisibles en cas d’arrestation.
  • Pensez à comment réduire le risque que les propriétaires de maisons et de commerces installent de nouvelles caméras après que vous ayez détruit les leurs. Ils pourraient être plus enclins à le faire s’ils considèrent tout ça comme une attaque ciblée envers eux ou leur propriété, alors envisagez des moyens de communiquer que cela fait plutôt partie d’une campagne générale contre la surveillance dans le quartier, comme laisser des dépliants ou des affiches dans la zone.
  • Apprenez à repérer les fausses caméras de surveillance. Elles peuvent avoir un faux fil qui ne mène à aucune source d’alimentation, ou pas de fil et pas d’espace pour les piles. Laissez-les tranquilles ou démolissez-les parce qu’elles contribuent toujours à un climat de surveillance généralisée, mais méfiez-vous du propriétaire d’entreprise choqué qui les remplacera peut-être par des vraies.

Au final, vos efforts seront égaux à votre maillon le plus faible, alors assurez-vous que toute votre équipe est prête à agir avec prudence, discrétion et finesse. Avec le bon équilibre entre vitesse, habileté et confidentialité, votre équipe pourra vaincre les systèmes de surveillance les plus sophistiqués et ainsi continuer à déranger cette culture de la surveillance et ses effets pervers partout où vous irez.

Du Rhizome à l’Achoppe : Récits d’autonomies, d’attaches et de revers

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Nov 042025
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Extraits choisis d’un zine à paraître le 8 novembre 2025 au Centre social l’Achoppe de 19h à 23h

Ce zine rassemble des fragments d’histoires, des souvenirs épars, des réflexions, des anecdotes, des traces ; des bouts de mémoire intime et collective autour d’un lieu bien réel et singulier.

Installée dans Hochelag, l’espace qu’on appelle aujourd’hui l’Achoppe est né d’une suite de rencontres, de rêves d’autonomie, de nécessités, de conflits, de fêtes, de rénos improvisées, de fatigue partagée, de luttes portées. Autrefois nommé le Rhizome, il a traversé les années comme un lieu mouvant : appartement collectif, espace d’organisation politique, salle de show, atelier de pantenteux.ses, brasserie artisanale, point de chute temporaire ou port d’attache durable.

Les voix présentées ici sont multiples. Ce sont celles de personnes qui ont vécu ce lieu, ce projet à différentes époques, sous différentes formes, parfois intensément, parfois en passant. On y lit les tensions, les deuils, les joies, la fatigue, mais surtout l’attachement. L’ensemble dessine un portrait en rhizome, éclaté et vivant.

Cet assemblage ne prétend pas tout dire. Il est un instantané subjectif, partial, joyeusement inexact. Il ne souhaite pas en documenter l’histoire comme une archive figée, mais comme une mémoire en mouvement — une mémoire vivante, politique, affective et située.

Il fallait d’abord prendre les escaliers vers le sous-sol, puis se rendre dans le coin à droite, tout au fond, avant de déboucher dans une toute petite pièce carrée pour entrer dans la Brasserie. C’était la première fois que j’y mettais les pieds et mes yeux étaient attirés par toutes sortes de bricoles ; des fioles de formes distinctes, un moulin à grain qui fonctionnait à l’aide d’une perceuse (!) et des outils pour mesurer et peser différentes choses, dont je ne comprendrais l’utilité que des années plus tard. Une odeur de moût de bière et d’humidité s’élevait de la pièce éclairée d’une vieille lumière jaunâtre et y faisait régner une ambiance de clandestinité.

Cet espace permettait d’entrevoir ce que pouvait être une pensée du politique qui cherchait à mettre en application ses idées de rupture avec la société dans la vie quotidienne, sans la séparer de l’organisation collective. L’ambiance du Rhizome avait une saveur radicalement expérimentale, il amenait d’ailleurs des idées qu’il essayait de mettre immédiatement en application. Je me rappelle de la grande salle et de ses agencements modulables et du grand dortoir collectif au sous-sol qui hébergeait des camarades de passage qui restaient parfois pour un bail. Puis les shows, les projections, les moments de folie et une ferme volonté de liberté sans entraves. Le Rhizome, pour moi, c’était d’abord un apport affectif, une forme de résonance particulière dans les relations, la volonté d’en embrasser l’intensité. C’était aussi une façon particulière de se relier au voisinage, qui ravivait les envies de repartir des assemblées de quartier et des rencontres plus ou moins spontanées.

D’abord, à la base, l’Achoppe, c’est une place où t’habites. Pis (accrochez-vous, c’est là que la nostalgie embarque) ça coûtait… 465 $ par mois tout compris. Et dans tout compris, j’entends l’Hydro-internet-la-bouffe-pis-toute… mais bien plus encore. Cette situation matérielle nous permettait de jouir de la ressource la plus précieuse que le capital nous dispute constamment contre des salaires, à savoir le temps. Avec un loyer aussi bas, pas mal de colocs (on était treize, ce à quoi il faudrait ajouter les invité.es de passage), on faisait plus des passes de cash que des jobs pour payer la rent. Et ça suffisait. Tabarnak, ça suffisait ! À financer nos jardins, un atelier de bois, de vélo, la brasserie, la grande salle avec ses shows, la bibliothèque… Même un espace « d’huile » que je n’ai jamais vraiment compris à quoi ça servait, à part à me faire capoter quand ça fumait à côté des coulisses inflammables lors des partys dans le sous-sol. La question du coût de nos vies pouvait se résumer régulièrement ainsi : préfères-tu aller travailler pour un boss pour une job de cul mal payée ou bien préfères-tu embarquer dans le char avec deux-trois nouveaux.elles ami.e.s pour faire du dumpster en soirée et économiser sur l’épicerie ? La réponse était simple.

Ce qui rend l’Achoppe dynamique, c’est la diversité des activités qui s’y déroulent : soupers populaires, projections, ateliers pratiques, cours d’arts martiaux, réunions d’organisations militantes, etc. C’est par ces activités que d’autres que nous-mêmes nous rejoignent, nous rencontrent, se politisent et potentiellement se joignent à nous. Ces activités permettent au lieu d’évoluer au fil des implications et de s’imposer comme espace de résistance incontournable dans le quartier.

Il est crucial de comprendre que ces événements ne valent pas uniquement pour eux-mêmes. Une projection de film, un show ou un cours d’art martial devrait être plus signifiant que l’activité en soi. Leur véritable intérêt réside dans la création d’un sentiment d’appartenance, dans la rencontre entre les personnes, et surtout, dans leur capacité à générer de l’engagement militant. Chaque souper organisé devrait idéalement être une porte d’entrée vers l’organisation collective.

Les bouffes collectives, c’est un moyen de reproduction qu’on se réapproprie et qui nous permet de goûter à une autre façon de vivre. C’est refuser, au moins de temps en temps, l’idée que nos besoins n’appartiennent qu’à nous et qu’il faut y pourvoir seul-e. En s’habituant à prendre la responsabilité collective de nos besoins vitaux, même si c’est juste une partie de ceux-ci, on s’entraîne à s’appuyer les un-e-s sur les autres et on réapprend l’entraide. On préfigure l’autonomie ici et maintenant, avec toutes ses contradictions et tout son potentiel.

Il y avait le cuivre que nous arrachions là où on le trouvait, les fils électriques à dégainer, les pièces à trier et nos voyages de métal chez Miller dans le quartier industriel au nord de la ville. Il y avait des disputes, des bagarres à séparer, des choses qui se brisent, des rencontres, des gens de passage, des voyageurs, des ami.e.s en crise, d’autres qui faisaient l’amour, des réunions, des tableaux de tâches, beaucoup d’outils, des meubles fabriqués avec les moyens du bord, des gros ménages de printemps, des caisses de bière, beaucoup de bières, des prénoms et des genres qui changeaient, des couples qui se formaient, puis s’ouvraient, des vêtements à donner sur le trottoir.

c’était tout ça et plus encore. un certain sens de la communauté. fragile. précaire. on voulait que ça pète. on n’en avait rien à foutre. on ne se demandait pas comment faire du cash mais comment faire pour pas en avoir besoin. pas de cv, pas de diplômes, pas de portfolios. on a pas de preuves que ça a jamais existé. tout ce qu’on a fait. ce qu’on a vécu. des fois je me demande si j’ai pas halluciné. mais quand je me prends à reconnaître un air de ci, un air de ça n’importe où, quand je redécouvre les trames secrètes qui me ramènent à cette histoire capotée, je me dis qu’on a pas encore perdu.

Cet assemblage est un effort pour retenir ce qui nous échappe trop souvent : les traces de nos passages, les détails de nos histoires, les gestes, aussi petits soient-ils, qui ont rendu possible quelque chose de plus grand que nous. Il témoigne d’une tentative, toujours inachevée, de faire lieu. De créer collectivement un espace autonome à la fois habité, habitable et porteur de sens.

Ce zine ne ferme pas la boucle, il en trace les contours mouvants. Il invite à continuer autrement, ensemble, avec les doutes et les joies.

Parce que si on ne se donne pas nous-mêmes les lieux où on veut vivre et faire, personne ne le fera pour nous.

À celleux qui poursuivent, inventent, réparent, déconstruisent et recommencent : à bientôt, quelque part.

Indonésie : Urgent : Les inculpé.es dans l’affaire du réseau « Chaos Star » risquent jusqu’à vingt ans de prison

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Nov 032025
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info, traduction de Attaque

À la suite des révoltes de masse d’août 2025, quand une grande partie de la population s’est soulevée et a attaqué la corruption et l’inégalité fondamentales de l’État, 44 compas anarchistes sont emprisonné.es dans la caserne de la police paramilitaire de Java occidental, à Bandung. Il n’y a d’accès aux visites pour personne d’autre que leurs familles et même cela est réduit minimum. Les détenu.es ont été isolé.es et ils/elles sont utilisésDe dans une campagne de manipulation menée par l’État indonésien par le biais des médias grand public. Beaucoup de nos compas emprisonné.es sont très jeunes. Elles/ils sont tou.tes accusé.es de faire partie du réseau individualiste-nihiliste « Chaos Star » , une invention crée par la police dans le but de les poursuivre. La police affirme que les compas emprisonné.es ont été radicalisé.es par de « leaders » et financé.es par des organisations anarchistes étrangères. Les flics indiquent que l’existence de bannières, de drapeaux, de livres, de brochures et de musique, qui étaient en possession des détenu.es, montreraient leur appartenance à l’organisation « Chaos Star ».

Certain.es compas sont accusé.es d’actions directes graves, telles que des attaques au cocktail Molotov, des incendies, des émeutes, la destruction de biens, etc. Enfin, certain.es des compas sont accusé.es de provocation aux crimes et délits, soit en ligne, pour leurs blogs ou médias sociaux, soit pour leur rôle « proéminent ». Ils/elles sont isolé.es dans la caserne de la police paramilitaire et le Legal Aid Institute (LBH) de Bandung a été empêché de les représenter. Une option serait d’embaucher un avocat privé, mais cela coûterait des dizaines de millions de rupiah. Nous demandons une attention accrue sur cette situation dangereuse. La torture et les mauvais traitements sont largement utilisés sur les détenu.es, ce que les familles ont confirmé. Les jeunes compas ont été blessé.es et tabassé.es jusqu’à ce qu’elles/ils fassent de faux aveux, disant qu’ils/elles ont participé aux manifestations et/ou font partie d’organisations précises, car elles/ils ont été soumis.es à la brutalité de la police paramilitaire. C’est un fait connu et une réalité que nous devons affronter. À la suite de l’insurrection, dans toute l’Indonésie, contre l’ex-militaire de droite Prabowo Subianto, les jeunes et le mouvement anarchiste ont été sévèrement réprimé.es par le régime. Beaucoup de jeunes ont été capturé.es lors des assauts de la police et, peu importe leur « culpabilité » ou « innocence » supposées, nous sommes solidaires avec elles/eux et avec tou.tes ceux/celles qui luttent contre l’oppression sociale, les prisons, la police et l’État.

Nous publions les noms de nos compas emprisonné.es et l’adresse de la prison de la caserne de la police paramilitaire de Java occidental, où nos ami.es sont détenu.es. Ne laissons pas ces compas seul.es et envoyons leur des lettres de solidarité, des cartes postales et notre message de feu. Même si le courrier solidaire est volé et bloqué par ceux qui leurs administrent ces abus, ceux-ci sauront que nous les tiendrons tous responsables de ce qui se passe à Bandung. Allumons les lumières sur ce que les tortionnaires détestés de la police et le régime de Prabowo Subianto font à nos jeunes compas, où cela se passe et par qui et ripostons contre la police et toutes les prisons, partout.

ABC/Palang Hitam

Adresse de la caserne de la police paramilitaire de Java occidental :

(indiquer le nom de la /du détenu.e)
Jl. Soekarno Hatta No.748,
Cimenerang, Kec. Gedebage,
Kota Bandung,
Jawa Barat 40292,
Indonésie

Première liste
Noms des compas suspecté.es de crimes génériques :

Aditya Dwi Laksana (A.d)
Mochamad Naufal (M.n)
Gregorius Hugo (G.h)
Rizki Mahardika (R.m)
Herdi Supriyadi (H.s)
Rizalussolihin Alias Jalus .(R.s)
Rhexcy Fauzi Kunaidi (R.f.k)
Tubagus Andika Pradita (T.a.p)
Muhamad Jihar Fawak (M.j.f)
Angga Wijaya (A.w)
Muhamad Subhan (M.s)
Eli Yana (E.y)
Muhamad Vansa Alfarisi (M.v.a)
Muhamad Sulaeman (M.s)
Muhamad Rifa Aditya (M.r.a).
Veri Kurniawan Kusuma (V.k.k)
Joy Erlando Pandiangan (J.e.p)
Muhamad Jalaludin Mukhlis (M.j.m).
Jatnika Alang Ramdani Septiawan (J.a.r.s).
Ariel Octa Dwiyan (A.o.d).
Angga Friansyah (A.f).
Putra Riswan Anas (P.r.a).
Zanief Albani Yusuf (Z.a.y).
Wanda Abdurrahman (W.a).
Wawan Hermawan (W.h).
Reyhan Fauzan Akbar (R.f.a)

Deuxième liste
Compas suspecté.es de crimes liée à internet :

Arfa Febrianto Bin Dodo Sujana (A.f)
Rifal Zhafran Bin Rohman Maulanarifal Zhafran Bin Rohman Maulana (R.z)
Muhibuddin Bin Maemun (M.d)
Muhammad Zaki Bin Bambang Priono (M.z)
Arya Yudha. (A.y).
Azriel Agung Maulana Als Gama Bin Jabidin. (A.a)
Rifa Rahnabila Bin M Suparman ( R.r)
Marshall Andy Kaswara Bin Nandang Koeswara (M.a.k)
Yusuf Miraj Bin Tata Rohmana (Y.m)
Moch Sidik Als Acil (M.s)
Deni Ruhiat Als Deni Sumargo Bin Rudik (D.r)
Cheiza Bin Tatang Hernayadi (C.z / Anak)
Rizky Fauzi Als Arab Bin Hasan (R.f)
Muhammad Ainun Komarullah (M.a.k) – Muhammad est accusé d’être un administrateur du compte Instagram @Blackbloczone et du site web https://blackbloczone.noblogs.org.
Andi Muh. Ashabulfirdaus (A.f) – Andi est accusé d’être un administrateur du compte Instagram @Blackbloczone.
Dana Ditya Pratama (D.d) – Dana est accusé d’être un administrateur du compte Instagram @Blackbloczone et le titulaire du compte de son porte-monnaie électronique.

Troisième liste
Compas suspecté.es d’avoir un rôle de leaders :

Reyhard Rumbayan
Eat a été interpellé à Makassar le 23 septembre 2025 [voir ici ; NdAtt.]. Par le passé, Eat avait été en prison pour une attaque de la FAI/FRI contre une banque, en solidarité avec le compagnon anarchiste Luciano Tortuga, blessé au Chili en 2011. Eat a été accusé d’avoir un rôle de leadership au sein du réseau « Chaos Star » et d’être le chef des émeutier.es anarchistes. Il est à l’isolement et n’a le droit de rencontrer personne. Eat a eu une audience préliminaire le 16 octobre et la période d’enquête sur lui s’étend jusqu’au 20 novembre 202[5]. Eat a de graves problèmes de santé et il a un bras paralysé, après un accident de moto, il y a quelques années, quand un.e autre compa est mort.e. Il a besoin de soins médicaux continus.

Bima Satria Putra [Attention, lire la mise à jour ci-dessous ; NdAtt.]
Bima est un anarchiste emprisonné pour la possession de dix kilos de cannabis, connu pour son projet de syndicat des prisonnier.es, ses traductions et ses écrits, depuis son incarcération en 2021. Bima a été transféré du centre de détention de la ville de Palembang à Bandung, où sont détenu.es tou.tes les 43 inculpée.es de l’affaire du réseau « Chaos Star ». En raison du manque général d’informations, il n’est pas clair quelles accusations ont été portées à son encontre. Très probablement, il est accusé de provocation aux crimes et délits et on lui attribue un rôle de leadership, en raison de ses écrits publics. Cependant, Bima ne fait partie d’aucun réseau anarchiste individualiste/nihiliste ni d’aucune cellule égoïste.

Les chefs d’accusation portés contre tous les suspect.es comprennent la violation des articles 187 et/ou 170 et/ou 406 du code pénal et/ou de l’article 1(1) de la loi d’urgence n° 12 de 1951, avec une peine maximale de vingt ans de prison.

En plus, elles/ils peuvent être poursuivi.es en vertu de l’article 45a(2), en combinaison avec l’article 28(2) de la loi n° 1 de 2024, qui modifie la loi n° 11 de 2008 sur l’information et les transactions électroniques (ITE) et/ou des article 170 et 406 du code pénal et/ou de l’article 66 de la loi n° 24 de 2009 sur le drapeau national, la langue, les emblèmes et l’hymne national. La peine pourrait aller jusqu’à six ans de prison.

Pour la provocation aux crimes et délits, ils/elles peuvent aussi être poursuivi.es en vertu de l’article 45a(2), en combinaison avec l’article 28(2) de la loi n° 1 de 2024, qui modifie la loi n° 11 de 2008 (ITE), avec une peine maximale de six ans et/ou une amende pouvant aller jusqu’à un milliard de rupiah [quelque chose dans l’ordre des 52 000 euros, au change de fin octobre ; NdAtt.].

*****

Mise à jour du 1er novembre 2025

Selon une information plus récente, Bima Satria Putra n’a pas été transféré à la caserne de la police paramilitaire de Java occidental, à Bandung. Il a été placé à l’isolement, du 18 octobre au 30 novembre (la raison n’est pas connue), mais toujours dans la prison de Merah Mata, à Palembang, où il se trouve depuis décembre 2021, pour purger une condamnation à quinze ans pour possession de marijuana. Il va bien.

L’adresse pour lui écrire est :

Bima Satria Putra
Lembaga Pemasyarakatan Klas l Palembang
Jl. Taqwa Mata Merah, Karya Mulia, Kec. Sematang Borang
Kota Palembang, Sumatera Selatan 30962
Indonésie

Billy Savoie : le petit homme à la chemise brune qui enseigne au secondaire

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Oct 282025
 

De Montréal Antifasciste

Un enseignant du cours Culture et citoyenneté québécoise (CCQ) qui multiplie les commentaires homophobes, antisémites et suprémaciste blancs sur les réseaux sociaux… sachant très bien qu’il est en présence de ses élèves? Vous ne rêvez pas : c’est une occupation quasiment à temps plein pour Billy Savoie, enseignant à l’école secondaire La Cité étudiante à Roberval.

Le 17 octobre dernier, il a même invité ses abonné·es sur TikTok et Instagram – dont plusieurs de ses élèves mineurs – à assister à un « débat » entre lui et un autre internaute qu’il croyait (à tort) être un néonazi, échange au cours duquel « Mr. Billy » a pris le temps de préciser qu’Adolf Hitler « avait raison sur bien des points »…

Billy Savoie, militant de gauche à droite…

Billy Savoie, originaire de La Tuque, vient étudier à l’UQAM aux alentours de 2015. Il s’engage très tôt dans le Mouvement étudiant révolutionnaire (MER), le front étudiant du Parti communiste révolutionnaire (PCR, l’organisation maoïste qui a existé de 2009 à 2022, à ne pas confondre avec l’actuel PCR, d’allégeance trotskiste). Il suit le PCR dans la scission qui déchire l’organisation en 2016, la section québécoise accusant notamment la section canadienne de dérives petites-bourgeoises et « postmodernes » (cet élément est important pour la suite). Le PCR connaît ensuite toute une série de purges, dont nous vous ménagerons les détails, puisque ce n’est pas le propos du présent article. Un élément nous semble toutefois pertinent à souligner : la scission de 2016 et les purges successives jusqu’en 2022 reposaient en grande partie sur l’hostilité à l’égard des « identity politics » et la tangente transphobe de plus en plus assumée qu’a prise la section québécoise de l’organisation. Durant ces années-là, Billy Savoie a suivi la direction locale du PCR jusqu’au bout, et nous pensons même qu’il l’a suivie lorsqu’elle a dissous l’organisation en refondant l’éphémère (et groupusculaire) « Avant-garde communiste du Canada », après avoir expulsé la vieille garde des fondateurs du PCR, lesquels étaient aussi les animateurs de la librairie du parti, la Maison Norman Béthune. De plus, fait intéressant, Savoie était secrétaire à la mobilisation de l’AFESH dans le cadre de la mobilisation pour la rémunération des stages en 2017.

Poursuivre la lecture sur montreal-antifasciste.info.

À bas les caméras : CamOver 2025

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Oct 242025
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Affiches en format PDF : 1, 2

PARTICIPE AU CAMOVER D’OCTOBRE – NOVEMBRE 2025

Il est devenu rare de se déplacer en ville sans être épié par des cameras à chaque coin de rue; l’état policier sévit avec son acquisition de nouveaux logiciels IA comme celui que le SPVM vient d’annoncer, BriefCam. Les fonctionnalités de ce dernier incluent :

-Recherche multi-caméras
-Synopsis vidéo des va-et-vient d’un individu sur une période de temps
-Reconnaissance faciale
-Reconnaissance de plaques d’immatriculation
-Recherche par caractéristique (physique ou description d’un véhicule)
-Envoi d’alertes de détections d’invidivus ou de localisation.

Fuck les yeux de l’état, rejoins cette saison de CamOver! Dans CamOver, tu joues un groupe d’humains confronté avec une invasion de caméras dans leur quartier. La lutte contre les caméras est importante, mais ta survie est essentielle! Afin de gagner, tu dois former une équipe avec des ami.e.s dans ton quartier et détruire le plus de caméras possible. Cette saison de CamOver débute la fin de semaine de la Convergence Tech Anarchiste 2025 et continue jusqu’à la fin du mois de novembre 2025. Sois rapide et déplace-toi à l’insu de l’état de surveillance, que leurs réseaux d’espionnage se rompent sur le trottoir. Le quartier avec le plus de points remporte la partie!

Que le vandalisme démarre!
Que cette saison de récolte soit fructueuse!

Conditions d’engagement (tel que vu lors de la dernière saison de CamOver)

1. Préparation
Parle avec tes ami.e.s et réunisser un groupe affinitaire. Marcher dans le coin et identifier les cibles potentielles. Pendant votre repérage, prenez note des aspects suivants de chaque cible: où mettre vos masques sans être détecté.e.s, où positionner vos points d’observation, et quel sera le chemin de sortie.

Rassembler les items suivants:
masque, gants, vêtements non-identifiables
extincteur / marteau / corde / peinture aérosol / roches

2. Sabotage
La nuit est arrivée. Choississez l’outil approprié et poursuivez votre route. Positionnez vos éclaireurs, mettez vos masques aux points prédeterminés et confirmez que personne ne vous voit. Commettez l’acte de sabotage et quittez les lieux en utilisant le chemin de sortie le plus vite possible.

3. Partagez
Calculez votre score: un point par caméra. Écrivez un text court racontant vos actions et envoyez-le à mtlcontreinfo.org. Vous pouvez aussi joindre une image et-ou une vidéo au texte. Si vous réussissez à quittez avec une ou plusieurs caméra(s), soyez créatif: posez avec, dansez avec, transformez-les en pantins ou en installation artistique.

Pourquoi jouer?

• Pour développer des compétences et des affinités qui peuvent servir dans de multiples situations : l’utilisation de certains outils, la planification d’actions, devenir méconnaissable, s’enfuir de la police, comment communiquer dans de telles instances.
• Pour garder nos rues sans surveillance; pour laisser le SPVM savoir que nous ne tolérons pas cette vague de technologie de surveillance.
• Pour transformer les relations avec nos voisins, pour développer des connaissances intimes avec nos rues, les batiments, les ruelles, etc.
• Pour rendre nos quartiers plus sécuritaires : pour celleux dont les activités quotidiennes sont criminalisées (traffiqueu.se.r.s de drogue, travailleu.se.r.s du sexe, etc.), graffeu.se.r.s et pour celleux qui luttent contre les systèmes de domination.

Pour cartographier les caméras à Montréal:
montreal.sous-surveillance.net

Pour publier des communiqués de vos actions:
mtlcontreinfo.org

Pour plus d’informations:
https://crimethinc.com/zines/blinding-the-cyclops (seulement disponible en anglais)

Utilisation de corde:

• Attache un petit objet, tel qu’un petit bout de bois, à la corde.
• Jette la corde par dessus le bras de la caméra.
• Prend les deux extremités de la corde et tire!

Comment remplir un extincteur de peinture

Affiches en format PDF : 1, 2

Direct Action : Une histoire de résistance armée au Canada

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Oct 202025
 

De Infokiosques

« Au début des années 1980, dans un milieu de squats, de punk, d’activisme et de vol à l’étalage, quelques individus affectés par les conflits en cours – luttes autochtones et écologistes, guérilla et guérilla urbaine – se rencontrent et complotent.

Nous sommes au Canada. Dans un milieu de contestation et de vie collective bien connu, l’objectif de Doug, Anna et Brent : construire un groupe armé de type anarchiste. Poser des actes destructifs qui bloquent le pouvoir dans ses projets nocifs, et ce, toujours en soutien avec les mouvements d’opposition. Ensuite : inspirer et instruire d’autres groupes pour qu’ils passent à l’attaque à leur tour.

L’approfondissement de leur rencontre donnera naissance à une expérience particulière et intéressante à laquelle vont se joindre plus tard Juliet et Gerry. Cette expérience se nommera Direct Action. »

Texte originellement publié dans la revue Takakia, brame de combat contre le Mordor industriel, #3 (automne-hiver 2024).

Les anarchistes invité·e·s à « vendre » au Salon du livre anarchiste de Montréal

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Oct 182025
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le Salon du livre anarchiste de Montréal est de retour. L’évènement aura lieu ce week-end, samedi le 18 octobre 2025, au Bâtiment 7. Une première pour le Salon qui se tient au CÉDA depuis plus de 20 ans. Par ailleurs, le Comité d’éducation aux adultes de la Petite-Bourgogne et de Saint-Henri (CÉDA) fait actuellement face – disons-le – à une poursuite du Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) ainsi qu’à un avis de non-reconduction du bail. L’éducation populaire se meurt, et nous devons le souligner. Cela dit, l’anarchisme n’a pas de temps à perdre. Et le Batiment 7™ (B7) a également besoin de soutien.

Plusieurs militant·e·s ont été étonné·e·s par le retour du Salon. Surtout le « milieu » anarchiste actuel. Cela ne devrait pourtant étonner personne. Le Collectif a lui-même annoncé son retour en avril dernier.

On y promettait un évènement cet automne et le retour du Salon en mai 2026. Malgré le fait qu’un nouveau groupe organisateur, le festival Constellation pour ne pas le nommer, se soit réapproprié (!) le Salon du livre anarchiste « aux mêmes endroits et aux mêmes dates ». Le festival Constellation a répondu à cette déclaration.

Les cercles militants sont néanmoins enthousiastes par l’évènement. Ils republient pour la plupart les annonces du Salon. Le Collectif a notamment annoncé le « Art et Anarchie 2025 », visant à créer et partager de l’art anarchiste dans les rues à travers le monde. Nous souhaitons beaucoup de participant·e·s.

Vendre la Grande obscurité

Ce week-end, le Collectif du Salon du livre anarchiste de Montréal invite principalement (sic) « les libraires, [les] éditeurs et [les] distributeurs de Montréal/Tio’tià:ke/Mooniyang. »

Un choix contextuel parce que le Grand Atelier du B7 ne peut pas accueillir tout le monde.

L’invitation du Collectif du Salon du livre anarchiste de Montréal, qui mentionne au moins quatre fois les mots vendre ou vendeuse·eur·s, se lit comme suit :

« Nous aimerions [vous] inviter à venir vendre vos « marchandises » au Salon du livre anarchiste de Montréal […] le samedi 18 octobre, de 10h à 17h30, au Bâtiment 7 à Pointe-St-Charles. » (Extrait du courriel envoyé par le Collectif du Salon du livre anarchiste de Montréal)

Des plans pour refroidir les anticapitalistes les plus farouches. Certain·e·s camarades auraient justement refusé·e·s l’invitation. Il serait intéressant de voir pour quels motifs.

Le Collectif a d’ailleurs publié la liste des « organisations » qui tableront samedi. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y a peu de projets anarchistes dans le lot.

Titre du courriel d’invitation.

Nuançons : il y aura tout de même amplement d’espace autour (à l’extérieur) du B7 pour de la littérature gratuite.

Samedi, le restaurant Pushap & Sweet Shop, qu’on peut retrouver sur Uber Eats ou DoorDash – les ™ ne sont pas nécessaires ici, vendra des samosa à 2 piastres. Par chance, la délégation Food Not Bombs de la ville de Sherbrooke sera aussi là pour servir des repas gratuits. Nous aurions aimé voir d’autres initiatives grassgroot. Nous avons quand même l’embarras du choix à Montréal : Food Against Fascism, The People’s Potato ou encore Food Not Bombs-Notre-Dame-de-Grâce (NDG). Peut-être sont-elles trop occupées. Ce sera une prochaine fois.

Une saveur locale

« Le Salon du livre […] présentera des vendeuse·eurs, des ateliers, un espace pour les jeunes, des espaces de littérature gratuite, […] avec une saveur locale, centrés sur des projets et l’activisme ainsi que le renforcement des relations sociales dans notre ville/région. »

(Un autre extrait du courriel d’invitation envoyé par le Collectif du Salon du livre anarchiste de Montréal)

25 ans de Salon du livre anarchiste à Montréal, ce n’est pas à essuyer du revers de la main comme ça.

Sauf que… ce qui faisait (fait) la différence, avec le festival Constellation par exemple, c’est l’immense (!) réseau international du Collectif du Salon. Montréal peut (doit) encore porter le plus grand salon du livre anarchiste de l’Amérique du Nord. Et même tout le Mois de l’anarchie, traditionnellement en mai.

Nous l’espérons pour 2026.

Cela dit, le Salon doit, effectivement, demeurer enraciné dans la communauté militante locale. À ce sujet, un minimum de « promo » dans les espaces anarchistes de la ville n’aurait pas fait de tort. Nous avons peine à trouver les affiches du Salon de ce week-end. Aucun signe de vie à l’Insoumise, aux Révoltes, au DIRA ou à l’Achoppe. Peu, voire pas du tout, d’annonces sur les grands groupes de rencontres Signal non plus.

Le Salon du livre de Montréal ne doit pas non plus perdre l’essence anti-marchande de l’initiative. Rappelons que l’anarchisme n’a rien à voir avec le commerce autant DIY qu’il soit. C’est un projet révolutionnaire qui vise le renversement des rapports autoritaires et, encore une fois, marchands.

C’est malgré tout une joie de retrouver le Salon du livre anarchiste de Montréal et son masque médical obligatoire. Nous espérons de tout cœur que le parfum, les dreadlocks, les mohawks et les jeux de Tarot demeureront interdits le 18 octobre 2025.

Plus sérieusement, vouloir s’approprier le monopole d’un évènement, inviter des « vendeur·euse·s », imposer des mœurs et des pratiques autant anti-oppressives soit-elles et, peut-être, refuser de se dissoudre reflètent des dynamiques institutionnelles qui donnent raison aux plus « anti-org » des anarchistes.

Nous espérons, finalement, que le retour du Salon du livre anarchiste de Montréal fera palpiter le festival Constellation, qui vient tout juste d’annoncer sur les réseaux sociaux, quelques heures avant la tenue du Salon, son édition 2026. Quel hasard ! Nous retrouverons donc, du 14 au 20 mai prochains, ces anarchistes de pacotille qui utilisent l’atroce étoile du chaos, qu’illes sèment par ailleurs en invitant les organisations politiques (et les vendeux de livres) à se choisir tout bonnement lors de leur salon une table sous le douteux joug du « premier arriver, premier servi ». Le Désordre moins le pouvoir.

Nous avons déjà hâte à 2026.

Ni dieu, ni patron,
Ni Salon, ni Constellation.
(non)

N.B. : Comme les pratiques anarchistes encouragent aussi la discussion et la réflexion, disons que ce texte accusateur n’est qu’un procès d’intention. Et discutons.

Antifa, plus que jamais!

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Oct 152025
 

Du Collectif Emma Goldman

La scène politique contemporaine est caractérisée par une lourdeur accablante. Au niveau international, la situation est alarmante : on assiste quotidiennement, notamment au sud de la frontière, à une dérive autoritaire et fascisante.

Au Québec, cette anxiété se manifeste par une surenchère identitaire alimentée par des partis comme le PQ et la CAQ. Leur stratégie consiste à imputer tous les maux de la société – crise du logement, crise en éducation, crise en santé – à « l’autre », c’est-à-dire aux personnes immigrantes ou nouvelles arrivantes.

Cette tactique sert à masquer leur incompétence et les effets délétères de leurs propres politiques, qui consistent historiquement et actuellement à :

-Offrir des cadeaux aux grandes entreprises ; 

-Couper les impôts des plus riches ; 

-Affaiblir drastiquement les services publics, une tendance qui s’inscrit dans une continuité gouvernementale remontant bien au-delà de sept ans de Legault (Couillard,  Charest, Landry, Bouchard, etc.).

Les fondements de la lutte antifasciste

Selon La Horde, « L’antifascisme est devenu une lutte à défendre » (p.8). Cette nécessité s’est accentuée lorsque le « clown orange », a décrété les antifascistes (antifas) comme organisation terroriste intérieure.

Malgré les allégations de l’extrême droite québécoise — dont une des figures influentes a prétendu à la radio de Québec que les antifas n’étaient qu’une invention stalinienne —, l’histoire dit le contraire. La Horde rappelle que l’antifascisme existait avant même la naissance du parti fasciste de Benito Mussolini . Avant de porter ce nom, des militants s’organisaient déjà contre l’extrême droite, alors connue sous le nom de « la réaction ».(p.9)

Les multiples dimensions du mouvement

L’antifascisme est un mouvement aux multiples facettes et ne peut être réduit à une seule catégorie. Il est simultanément :

-Un « mouvement d’autodéfense » 

-Un « courant politique révolutionnaire » 

-Une « contre-culture » (p.11)

Ses racines sont profondément ancrées dans l’histoire des organisations de gauche. Durant l’entre-deux-guerres, l’antifascisme s’est structuré et développé principalement « au sein des organisations politiques du mouvement ouvrier (communiste,socialiste et anarchiste)» (p.14). Il s’agit donc d’une tradition politique et sociale bien établie, née du combat contre l’autoritarisme.

Le racisme défensif 

L’extrême droite moderne est bâtie sur cinq piliers idéologiques fondamentaux : le racisme, le sexisme (incluant l’homophobie et la transphobie), le nationalisme, le traditionalisme et l’autoritarisme.

Une mutation tactique majeure est observée: le passage d’un racisme offensif à un racisme défensif. Ce dernier vise à nier les fondements systémiques du racisme et à inverser la perception des rôles.

Ce racisme défensif s’articule autour de plusieurs mécanismes. Il s’exprime par l’injonction d’« en finir avec la repentance », un rejet de toute culpabilité historique, cherchant le déni du racisme structurel. Au Canada, cela est illustré par les propos de Maxime Bernier (chef du PPC), qui a qualifié la Journée nationale de la vérité et réconciliation de « canular » et dénoncé la « fausse culpabilité des Blancs et de l’arnaque basée sur elle ». À cela s’ajoute l’instrumentalisation active du sentiment anti-musulman (islamophobie) pour attiser la peur et les divisions. Enfin, le mouvement propage des théories fallacieuses, comme celle du « Grand Remplacement », qui prétend que les populations dites « historiques » sont victimes d’une menace démographique, transformant ainsi les minorités et les populations immigrantes en agresseuses présumés. Cette tactique vise clairement l’inversion des rapports de domination.

Le masque de la vacuité idéologique

L’extrême droite actuelle se distingue par son manque de programme abouti. La Horde souligne que ces mouvements « […] ne se rattachent à aucun courant précis » (p. 9). Pour masquer cette vacuité idéologique, ils recourent à un camouflage sémantique, dissimulant leurs objectifs derrière des étiquettes volontairement vagues et normalisantes telles qu’« identitaire », « conservateur » ou simplement de « droite ». Ceci leur permet d’attirer un public plus large tout en évitant de s’engager sur des positions politiques claires ou radicales.

Antifascisme : Réponse à la Violence

La question de la violence est centrale dans le débat sur l’antifascisme.

D’une part, Mathieu Bock-Côté critique les antifas comme une milice d’ultra-gauche violente qui instrumentalise l’étiquette pour disqualifier ses adversaires et justifier sa propre violence.

D’autre part, les organisations antifascistes comme le Horde argumentent que si la violence de l’antifascisme est souvent « pointée du doigt », c’est en oubliant qu’elle est « d’abord une réponse à la violence constitutive des mouvements d’extrême droite » (p. 14).

L’antifascisme est donc fondamentalement positionné comme une réaction à la violence inhérente et historique des mouvements qu’il combat.

En somme, l’urgence de l’antifascisme est plus pressante que jamais, alimentée par une convergence de menaces allant de la dérive autoritaire internationale à la surenchère identitaire québécoise. Face à l’instrumentalisation politique des crises internes et à l’usage d’un racisme défensif par la droite nationaliste et l’extrême droite, la nécessité d’agir est manifeste.

Être antifasciste, c’est avant tout être contre le racisme et l’autoritarisme. C’est une lutte politique et sociale essentielle pour défendre des principes d’égalité et d’émancipation face à toute tentative de division ou d’inversion des rapports de domination.

C’est une lutte qui rappelle la célèbre maxime latine de Térence, « Homo sum, humani nihil a me alienum puto » (Je suis homme, et rien de ce qui est humain ne m’est étranger.), laquelle a été modernisée pour devenir : « Aucun humain n’est étranger sur cette terre ». Cet idéal place l’émancipation de tous les êtres humains au cœur du combat antifasciste.

Action contre l’industrie de l’armement en solidatité avec la Palestine

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Oct 152025
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Au petit matin, des militant·es autonomes solidaires de la lutte palestinienne ont récupéré une réplique grandeur nature d’une bombe MK-84 en papier mâché et lui ont mis feu aux abords du Port de Montréal, sur la rue Notre-Dame entre Dickson et Viau. L’intervention des services incendies et policiers a entravé la circulation routière.

La MK-84 est l’une des bombes qui fait le plus de ravages. L’engin de 3 mètres et pesant environ 2 tonnes est la bombe la plus meurtrière sur le marché, alors que son onde de frappe peut tuer jusqu’à 1km autour de son point d’impact. Pendant la première année du génocide seulement, « Israël » a largué plus de 14 000 bombes sur le peuple palestinien. Cette bombe de chez nous est honteusement fabriquée par General Dynamics, dont une filiale se trouve à Repentigny.

L’action fait écho aux plus récents bombardements de l’entité génocidaire « Israël » en violation du cessez-le-feu. Pas de paix tant que les forces sionistes occuperont Gaza!

Palestine libre, du fleuve à la mer!

Cette action symbolique s’inscrit dans la Semaine d’action en solidarité avec la résistance palestinienne.

Fuck la répression, les vitres de Concordia cassées

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Oct 122025
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Deux fenêtres ont été cassées lors de la manifestation du 7 octobre à Concordia en raison de leur suspension et de leur traitement de la grève lundi, car ils ont invité les policiers sur le campus et ont utilisé les services de sécurité pour arrêter deux personnes. Que la sécurité de Concordia suce mes deux roches. Vive la liberté. Vive l’anarchie.