Montréal Contre-information
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Sep 232013
 

Printemps 2013, Format Légal (8 1/2 par 14)

Sommaire des articles: Les pipelines ne passeront pas / Fuck le Plan Nord (communiqué) / Brève: Action contre le projet de centrale hydroélectrique à Val-Jalbert / Réforme de l’assurance-emploi: sur les manifestations à Tracadie-Sheia et quelques réflexions / At Day’s Close: Night in Times Past, compte-rendu du livre de A. Roger Ekirch / Brèves: Des autochtones prennent d’assaut la construction d’un mégabarrage hydroélectrique; Des autochtones armés veillent sur les arbres dans les montagnes du Mexique; Des « gardes civiles pour l’autodéfense » contre les minières canadiennes / Capsule informative: patronat environnemental / L’hypocrisie bolivarienne; de la rhétorique révolutionnaire à la pratique colonialiste / And I’m going back to a place where folks like me are from / Nostalgie / À mes viols, à mes amours, à mes amies / High Tech, Low Life: Le mythe de la sécurité informatique / Racisme et culture / L’art de ne pas être gouverné, compte-rendu du livre de James C. Scott / Grèce, Chalcidique: résumé du mouvement populaire et autonome contre une minière canadienne en Grèce / Le Journal de Montréal: un fléau social! / Identifier vos Envahisseurs / Brève: sabotage contre Vidéotron / Rock le Plan Nord!

Sep 232013
 

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vidéo en anglais (avec sous-titres en espagnol)

Le 11 août 2013, environ 100 migrants et leurs soutiens sont descendus dans la rue en direction du centre de rétention pour migrants de Laval juste à l’extérieur de Montréal, pour dénoncer la pratique du gouvernement canadien d’enfermer et d’expulser les personnes sans statut. La manifestation a été organisée en collaboration avec la Journée de la justice pour les prisonniers, qui a lieu chaque année le 10 août pour commémorer les vies de ceux qui luttent et meurent derrière les barreaux, et de réaffirmer l’engagement des personnes pour la suppression des prisons. Des gens sont venus en bus, d’autres à vélo, et quand ils sont arrivés, ils étaient déterminés à faire suffisamment de bruit pour que les migrants à l’intérieur du centre de rétention puissent entendre leur message.

Sur une journée donnée, de 400 à 500 migrants sont enfermés derrière les murs des centres de rétention à travers le pays. La dernière décennie a vu une augmentation significative du nombre de migrants détenus, avec 82.000 détenus sur 2004-2011 et un nombre supplémentaire de 13.000 détenus depuis 2011. Suite à la mise en œuvre des politiques de détention obligatoire par le projet de loi C-31, tous ce.lles.ux qui entrent par de soi-disant «moyens irrégulier» peuvent faire face à un an de détention.

Des silhouettes représentant des proches qui ont été raflés et des banderoles lumineuses ont été accrochés à la clôture. Des messages de solidarité en arabe, hongrois, espagnol, ourdou, anglais et français ont été lus à haute voix, tandis que des restes de vêtements ont été suspendus le long du mur, symbolisant la violence subie aux postes-frontières du monde entier.

Pendant le pique-nique, quelqu’un de l’intérieur a informé les organisateurs que, en raison de la manifestation, les heures de visite avait été annulées toute la journée, les prisonniers étant punis par l’annulation du temps de prière, tout en étant interdit de fumer et d’être confinés dans leurs chambres.

Exaspéré par ces nouvelles, les gens se sont précipités vers la clôture extérieure du centre de rétention et ont commencé à taper sur ses portes en métal. Peu après, la porte a été démolie et un groupe de manifestants a violé le périmètre et a réussi à exprimer leur rage directement à l’extérieur des bâtiments où les migrants sont en cage.

En fin de compte, aucune arrestation n’a été faite. Alors que l’acte d’abattre le mur était symbolique, c’était encore un pas en avant pour la destruction de tous les murs de prison et les frontières qui séparent les gens à travers le monde.

Source: Coop Média de Montréal, via Sabotagemedia

Août 212013
 

Depuis leurs médias (via SabotageMedia) nous apprenons que, dans la nuit du 7 août dernier, la mascotte de Zone HoMa – un événement culturel yuppie qui s’inscrit dans la gentrification du quartier Hochelaga – a été vandalisée avec de la peinture rouge et “culture de bourge” y a aussi été inscrit.

Mai 212013
 

Pendant que la manifestation anticapitaliste annuelle battait son plein, mercredi soir, dans le Vieux-Montréal, des vandales s’en sont donné à coeur joie dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal.

Dans un premier temps, vers 18h30, des suspects ont tenté d’incendier le commerce de location d’autos et de camions Jean Légaré, situé au 3035, rue Hochelaga.

La police confirme qu’au moins un engin incendiaire a été projeté contre l’une des vitrines du bâtiment, qui ne s’est toutefois pas fracassée.

Aucun suspect n’a été arrêté en lien avec cet événement.

Quelques heures plus tard, en fin de soirée, des suspects ont vandalisé la façade de plusieurs condos et commerces de la place Valois avec de la peinture jaune.

Située à l’angle des rues Valois et Ontario, la place Valois a été inaugurée en 2007 et comprend des commerces au rez-de-chaussée, des habitations aux étages supérieurs et une vaste place publique.

Des commerçants du secteur sont d’avis que ces actes disgracieux sont directement liés à la manifestation anticapitaliste qui a eu lieu quelques heures plus tôt dans la métropole.

«On le sait, les immeubles à condos sont souvent ciblés et certains commerces de la place Valois offrent des produits un peu plus dispendieux, luxueux, a dit une commerçante. Il y en a qui voient l’endroit [la place Valois] comme un symbole capitaliste dans le secteur.»

Des témoins ont affirmé avoir vu trois suspects prendre la fuite en courant après avoir tapissé les murs de peinture.

Là encore, aucune arrestation n’a été effectuée par les policiers.

Leur presse – Journal de Montréal (Maxime Deland/Agence QMI), 02/05/2013 à 21h11

Avr 272013
 

depuis anarchistnews

Pendant la semaine passée, plusieurs d’entre nous ont décidé de s’organiser et de passer à l’attaque.

Parce que le capitalisme est totalitaire.

Parce que les institutions financières, les caisses Desjardins comprises, sont agents et protagonistes de cette domination. Parce qu’elles sont responsables des crises financières, mais en ressortent toujours gagnantes. Parce que la condition de leur existence, c’est la négation de la nôtre.

Parce que les politiciens et politiciennes, peu importe le parti, sont aussi agents de ce système, ils et elles acceptent les regles d’un jeu dont nous sommes les perdants. Parce qu’ils et elles embrassent aveuglément l’idéologie hégémonique du déficit zéro, de la réduction de la taille de l’État, de la croissance et du profit à tout prix.

Parce que les banques sont les piliers sur lesquels reposent cet édifice qui nous réifie, nous échange, nous marchandise.

Nous avons attaqué et vandalisé quatre succursales de diverses banques avec des pavés, de la peinture, des marteaux dans les quartiers Plateau-Mt-Royal et Hochelaga. Nous avons aussi vandalisé les guichets automatiques.

Nous savons que ce ne sont que les symboles de cette domination auxquels nous nous attaquons. Mais le conflit est quotidienne, quand il faut payer pour manger, pour s’instruire. Quand le proprio vient chercher le loyer, quand le huissier frappe à la porte.

Solidarité avec les résistants du Grand Jury du nord-ouest des USA qui, malgré les risques d’emprisonnement, refusent de se plier aux demandes de l’État et du Capital.

-des anarchistes

Avr 272013
 

Depuis SabotageMedia

Cette année dans le cadre du Jour de la Terre Inc, un appel à un contingent anticapitaliste pendant la marche du 21 avril est venu gâcher le rituel d’autoflagellation et de greenwash.

Un an presque jour-pour-jour après l’émeute sauvage du Salon du Plan Nord – pour plusieurs le moment décisif où la grève étudiante transcenda son identité réductrice et pris la forme d’un soulèvement contre l’autorité – c’était inspirant de revoir les drapeaux verts et noirs dans la rue, portés par une foule d’une centaine de personnes bruyantes et pleines d’énergie, contrastant intensément avec les milliers d’autres dans cette Marche pour la Terre Inc qui ressemblait plutôt à une procession funèbre de ceux déjà prêts à l’enterrer. Par ce même contraste c’était assez clair où dans toute cette foule reposait le vrai désir d’affronter l’immensité de la tâche de libérer cette planète de sa destruction.

La marche comme tel a duré une quarantaine de minutes. La foule du contingent anticapitaliste apportait une présence anticoloniale et anarchiste par ses slogans et ses bannières. En fait, le contingent semblait être le seul endroit dans la foule où on criait des slogans… en fin de compte, qui apportait une présence quelconque. C’était aussi le seul endroit qui fut flanqué par les flics.


« sables bitumineux, Anticosti, Plan Nord, loi Omnibus /
les vrais casseurs sont au gouvernement »
Lorsque la tête de la marche arriva à son point d’arrivée, la Place du KKKanada, une grande bannière de quatre mètres, verte et noire, où il était inscrit « L’économie VERTE est une ARNAQUE / TUONS le CAPITALISME avant qu’il nous tue » fut hissé entre deux arbres, en pleine face de l’événement de fin de marche où allait se donner des monologues vides de réformistes-collabos et capitalistes verts comme Steven Guilbault et Laure Waridel.

Au début, la marche entrait dans le parc, bien ordonné et puis arriva le contingent anticapitaliste qui s’est dirigé vers la grande bannière verte et noire en gueulant « le capital détruit la Terre, guerre au capital! » tout en continuant de bloquer le boulevard René-Lévesque. Quelques autos sont restées coincées et des flics en vélo sont venus s’interposer pour qu’on laisse passer les deux-trois autos. Ils se sont vite éloignés ensuite, la foule leur gueulant après, et sont restés tranquilles sur le trottoir à regarder, postés à quelques mètres de là.

Le fait que certain.e.s ont tenu la rue fit en sorte que peu-à-peu le reste de la foule se mit à déborder du périmètre tracé par le service d’ordre, les passant.e.s et participant.e.s de la marche se mirent à leur tour à occuper de facto la rue, y marchant librement pour se déplacer entre l’événement de monologues de réfos et la foule intrigante entourant la bannière verte et noire avec qui on venait jaser, étant donné aussi qu’il n’y avait pas là les hauts-parleurs crachant du reggeaton entre monologues vides.

« non à la C-45 / quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors vous vous apercevrez que l’argent ne se mange pas »

Vers 16h il y avait déjà une grosse foule réunie dans la partie du parc derrière la bannière aux couleurs écoanarchiste. Des certain.e.s se sont dirigé.e.s vers la rue commerciale Ste-Catherine bloquant la circulation pendant un moment au coin Metcalfe, en plein centre-d’achat à ciel ouvert. La foule s’est mis à grossir et à marcher sur Ste-Catherine, scandant entre autres « le peuple Innu jamais ne sera vaincu! », s’arrêtant pour occuper les intersections pendant que d’autres continuait d’affluer. Des médias ont rapporté qu’une centaine d’anarchistes/anticapitalistes avaient bloqué la circulation, mais en réalité ce furent quelques centaines de personnes qui emboîtèrent le pas. Une manifestation spontanée, sans itinéraire, donc illégale, défiant ainsi avec succès le règlement P6 qui a été appliqué à la lettre ces derniers mois à Montréal.

photos de bannières par Média Recherche Action (voir aussi leur entrevue avec quelques participant.e.s du contingent)

Voici un tract qui fut distribué massivement pendant la journée :

Parce que la paix sociale tue 200 espèces par jour

Nous sommes en 2013. 97 % des forêts ont été coupées; 98 % des prairies naturelles ont été labourées ou asphaltées; 90 % des grands poissons sont disparus à jamais. Nous, les habitants des pays « développés » consommons en permanence plus de 10 000 watts d’énergie, soit autant qu’une baleine bleue, 30 fois plus qu’un agriculteur de subsistance et 40 fois plus qu’un chasseur-cueilleur. Nous allons allègrement vers un réchauffement de 2 à 5oC avant la fin du siècle et on nous demande de continuer comme si de rien n’était. On nous berce d’illusions avec de belles paroles sur les « énergies propres », l’« économie verte » et le « développement durable ». Faute de mieux, on rêve à des technologies chimériques et à toute sorte de délires citoyennistes.

Nous ne marchons pas pour demander d’être consultés sur une multitude de projets détestables. Nous marchons plutôt pour nous opposer à ces projets et à ceux qui en profitent. Nous marchons aussi pour trouver des alliés sincères dans leur volonté de défendre le vivant. Nous marchons aujourd’hui même si nous avons honte des discours creux et horreur de la récupération de cette journée par des entreprises avec des tendances pour l’écoblanchiment. Nous marchons à vos côtés parce que nous croyons que vous en avez aussi marre des parades, de faire semblant.

Nous ne sommes pas ici pour réclamer une « juste part » de l’exploitation des « ressources naturelles ». Nous n’avons rien à faire d’un « bien commun » qui monnaye sa complicité dans l’écocide en cours. Nous savons, comme vous, que ce qui est aujourd’hui qualifié de « ressource » est depuis toujours l’habitat de quelqu’un-e, d’animaux et d’une multitude d’autres êtres vivants. Nous savons aussi que ce qu’on nomme « développement » n’est qu’une pulsion pathologique. Nous savons qu’il faut rompre avec une telle logique parce qu’elle est suicidaire. La Terre ne nous appartient pas.

L’écocide est en cours. Il y a cet horrible Plan Nord rebaptisé « Nord pour tous » avec ses allures de « bar open », ces projets de barrages petits et grands (ex. La Romaine, Val-Jalbert), ces forages, ces coupes à blanc, ces ponts, ces routes et ces oléoducs qu’il faut arrêter. On parle de faire passer un pipeline de 850 000 barils/jour de pétrole brut synthétique le long de la vallée du Saint-Laurent. Il n’est pas question, ici, de demander d’être consulté, compensé ou de recevoir quelques garanties. Il est nécessaire de tout mettre en œuvre pour arrêter ce monstre! La question n’est pas de savoir si un désastre risque d’arriver chez nous: cet oléoduc est l’une des artères qui permettront d’alimenter le cœur du désastre que constituent les sables bitumineux. Cette destruction d’habitat sans précédent, cette pollution de l’eau, de l’air et des sols, et ces émissions de CO2 nous ordonnent d’agir si nous ne voulons pas en être les complices. Le moindre mal n’est pas une option.

Contrairement aux discours officiels, nous n’avons aucune solution toute faite à vous proposer. Nous nous contentons de vous inviter à élaborer vos propres plans en vous assurant que d’autres ailleurs s’affairent déjà à la tâche de construire une culture de résistance et de transgression. Fini les compromis! Arrêtez de chercher l’opinion publique et faites ce que vous avez réellement envie de faire pour défendre le vivant,

Tuons le capitalisme avant qu’il nous tue!

Avr 272013
 

Depuis Clac-Montreal

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Table des matières:
Éditorial – C pour crosseurs, crapules, charognes capitalistes: pourquoi nous visons le Club 357C pour le 1er mai
Autorités corompues et conservatisme: d’une grande noirceur à une autre
Pour une manifestation anticapitaliste le 1er mai
Crise globale, solutions atroces
Un peu de propagande contre la réforme de l’assurance-emploi
L’extractivisme: un modèle d’exploitation Made in Canada
La crise, l’austérité et la reprise en charge de nos communautés
Appel pour la manifestation anticapitaliste du 1er mai 2013
Déclaration contre le règlement P-6

Éditorial – C pour crosseurs, crapules, charognes, capitalistes…
Pourquoi nous visons le club 357C pour le 1er mai

 

Entre l’Hôtel de ville de Montréal et le club privé situé au 357 Rue de la Commune Ouest (Club 357C), il y a exactement 1,2 kilomètres. Plus ou moins 1 200 pas. Tout au plus 10 minutes de marche à une cadence normale. Moins de cinq minutes en limousine.

C’est la distance qu’un élu ou un fonctionnaire de la Ville de Montréal doit franchir pour passer de son bureau aux salons privés où il est invité à partager cocktails et petits fours avec divers personnages de l’industrie et du commerce tout en dressant des plans louches pour fourrer le pauvre monde qui paye son salaire.

La distance entre l’Assemblée nationale et le Club 357C est plus grande, mais la crapulerie est identique et l’appât du gain permet de la franchir très rapidement… Le 357C, c’est un bunker… le chaînon manquant entre la mafia, les entrepreneurs et les politiciens !

La Commission Charbonneau a mis en lumière les centaines de rencontres ayant eu lieu à cet endroit entre certainEs députéEs du Parti libéral du Québec, des décideurs du milieu municipal et plusieurs figures notoires des stratagèmes de financement illicite des partis politiques et d’attribution arrangée de contrats publics. Tony Tomassi et l’ancienne sinistre de l’Éducation Line Beauchamp ont été pointéEs du doigt et mollement chicanéEs pour leur « indiscrétion »1. Le premier a perdu la face et est tombé en disgrâce. La deuxième s’est pathétiquement défendue, mais avait déjà quitté la fonction publique au moment où la marde a vraiment pogné dans le ventilateur. La ribambelle de ripoux de l’administration municipale qui ont fricoté de près ou de loin avec des personnages louches proches du crime organisé sont trop nombreux pour qu’on en dresse la liste complète2. Mais les crosseurs du PLQ et d’Union Montréal ne sont pas les seuls à s’être laissés tenter par le chant des sirènes et le luxe ostentatoire du sélect Club 3573.

Pauline Marois. Jean-François Lisée. Réjean Hébert. Nicolas Marceau. Ces noms vous disent quelque chose ? Toutes ces grosses pointures du PQ ont avoué se l’être coulée douce au 357C à un moment ou à un autre. Marois peut bien dire qu’elle n’y est pas allée « pour se faire acheter » et Lisée a beau fanfaronner4, personne n’est dupe de la game qui se joue derrière les lourdes portes de ces clubs réservés aux riches et aux puissants. Et que dire de l’inepte François Legault qui, selon un article du Globe & Mail5, aurait carrément décidé de créer la CAQ suite à une rencontre avec son mentor Lucien Bouchard… au 357C ?


Daniel Langlois, les millionnaires et leur « culture »

Le fondateur du Club 357C, le richissime Daniel Langlois6, dit avoir voulu faciliter le rapprochement entre les décideurs et le milieu de la culture. C’est réussi. Il aura contribué à la culture de la collusion, de la corruption et de la grosse crosse sale. Pourrait-on faire arrêter cet hypocrite et opportuniste de Langlois pour crime par association ? C’est bien ce que plaident les flics pour justifier leurs arrestations de masses et préventives dans les manifestations…

Ouvert en septembre 2002, le 357C comptait sept ans plus tard quelque 530 membres, qui devaient chacun payer une carte d’adhésion de 3 600 $ par année. C’est le prix à payer pour se rencontrer en paix, ni vu ni connu. Un cocon doré pour faire des affaires en or ! Les administrateurs du club préservent d’ailleurs jalousement l’anonymat de ses membres. On peut tout de même en imaginer le portrait : majoritairement mâle, blanc, riche et grisonnant. La caricature de l’ostie de crosseur capitaliste !

Cet établissement s’inscrit dans la tradition des clubs privés qui, ici comme ailleurs, permettent à la bourgeoisie de manigancer à l’abri des regards. Seulement à Montréal, on a eu les Club St. Denis, St. James, Mount Stephen Club, Mount Royal Club, Montefiore Club, Beaver Club… Le bras droit de Langlois dans la gestion de ce havre de fraudeurs est Mark Brennan, un ex de la Banque Nationale et de la Bourse de Montréal. La compagnie gestionnaire du Club est Propriétés Terra Incognita Inc. spécialisée dans le design, la construction et l’exploitation de centres culturels et de divertissement.

Cette maison de passe (-moi du cash !) qu’est le 357C représente fidèlement la « culture » du secret et de la collusion qui caractérise le chevauchement de la classe possédante, de la classe politique et du crime organisé. Nous n’avons aucune raison de tolérer ce genre de repaire de crosseurs. Et nous avons toutes les raisons de nous révolter.


À un moment donné, ça suffit !

Il ne s’agit pas de succomber à la théorie du complot, mais de reconnaître la réalité du complot qui se perpétue jour après jour, année après année, décennie après décennie. Ce complot se nomme ploutocratie : le gouvernement des riches pour les riches. C’est-à-dire la forme de gouvernement qui sied naturellement au système capitaliste. Pour justifier l’exploitation et l’injustice, les ploutocrates ont toujours opéré sur le mode du mensonge, de la corruption, de la manipulation et de la violence systémique.

La fameuse thèse de la pomme pourrie, si chère à l’ordre établi, la fable commode selon laquelle les quelques crosseurs qui se font pogner sont des exceptions et ne reflètent pas vraiment la classe politique dont ils font partie, ne tient tout simplement pas la route. La collusion, le copinage et les magouilles de toutes sortes ne sont pas l’exception : se sont les règles élémentaires du jeu capitaliste.

La crise sociale sans précédent qui a secoué le Québec en 2012 a plus que jamais montré au grand jour tout le mépris de la classe politique à l’endroit des revendications légitimes de la population. Le PLQ n’a rien su faire de mieux que de jeter de l’huile sur le feu et il en a payé le prix aux élections. Arrivé au pouvoir, le PQ s’est empressé de montrer la profondeur de sa propre fourberie en trahissant tous ses engagements un après l’autre et en passant un budget antisocial. Après avoir flashé à gauche, le PQ ne s’est pas contenté de tourner à droite : il a reculé à droite ! Ce n’est d’ailleurs pas étonnant que Marois affirme que la crise sociale est « derrière nous », puisqu’elle recule à toute vapeur dans sa direction!

Les élites, qu’elles tirent les ficelles à l’Hôtel de ville, à l’Assemblée nationale ou à la Chambre de Communes, ne servent qu’un seul et même maître : le Grand Capital. Que ce soit Harper qui s’en prend aux chômeurs et aux autochtones, Marois qui s’en prend aux étudiantEs et aux assistéEs sociaux ou les ripoux de l’administration municipale qui s’en foutent plein les poches, c’est toujours les mêmes qui fourrent et toujours les mêmes qui se font fourrer.


Contre la violence de leur mépris, la force de notre solidarité !

Lorsqu’on se tanne, qu’on sort dans la rue, qu’on fait du bruit et qu’on brasse un peu la cage, écoeuréEs de se faire niaiser, de l’austérité, de l’iniquité, de la violence du système et de l’impunité, les crosseurs en haut de la pyramide libèrent leurs chiens de garde pour nous tabasser, nous faire taire et nous criminaliser. Mais nous ne nous tairons pas !

Le 1er mai prochain, lorsque la police déploiera toutes ses forces autour du Club 357C pour épargner les crosseurs de la juste colère des travailleurs et travailleuses, des étudiants et étudiantes, des précaires, des pauvres et des écoeuréEs du système capitaliste, lorsqu’elle sortira son arsenal et fera valoir ses règlement iniques pour étouffer la contestation et nier le droit fondamental de manifester, il sera plus clair que jamais qui elle sert et qui elle sert à réprimer.

Le 1er mai prochain, ne laissons pas les capitalistes et leur milice nous intimider et nous diviser. Soyons solidaires, soyons uniEs et soyons enragéEs !

Le 1ermai prochain, marchons ensemble les 1 200 mètres hautement symboliques qui séparent l’Hôtel de ville du Club 357C. Allons porter directement notre colère aux responsables de la misère !

Aujourd’hui et à tout jamais : À BAS LE CAPITALISME !

– CLAC

Notes :
1 http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2012/11/28/001-charbonneau-…
2 Les noms de Paolo Catania, Frank Zampino, Robert Marcil, Bernard Trépanier, Daniel Gauthier, Bernard Poulin, Michel Lalonde, Rosaire Sauriol, Stéphane Harbour, etc. sont à tout jamais associés à l’infamie des révélations de la Commission Charbonneau.
3 http://www.le357c.com/
4 http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2012/11/28/004-club-prive…
5 http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2012/11/28/004-club-prive…
6 Sa fortune personnelle (outre la valeur de ses compagnies) serait d’environ 100 millions $. Fondateur de Softimage, qui a fait sa fortune, et ex-directeur du EX-Centris, Langlois est aussi président de DigiScreen, Media Principia et Digimart. Il est aussi président du conseil de Pixman Corporation.

Avr 102013
 

Depuis Anarchistnews

Durant le mois de mars, une affiche a été posée sur la route 167 au début de la phase A du projet de développement qui conduira au Projet Renard et à la mine de diamant de Stornoway. L’affiche indiquait «Attention, mine anti-personnelle sur les prochains 10 km».

Dans la même nuit, le bureau de SOQUEM à Chibougamau à été vandalisé. La façade avant du building à été complétement recouverte de peinture (à l’aide d’un extincteur), incluant les caméras. Une vitrine a été fracassé à l’aide d’un marteau et un graffiti disant «Fuck le Plan Nord» a été ecrit.

SOQUEM est l’un des plus actif partenaire du Projet Renard. SOQUEM et ses partenaires consacrent actuellement plus de 10 M$ en travaux d’exploration au Québec.

Fuck le Plan Nord et toutes les compagnies minières!

Continuons les attaques!

– des anarchistes