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Considérations sur le détournement de la rue Saint-Denis

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Mai 062017
 

De Temps libre

[Lien du tract publié lors de l’événement : Avis de détournement]

17h03, 28 avril 2017. Il n’aura pas fallu plus de soixantes secondes pour que la rue Saint-Denis, une fois physiquement occupée par une cinquantaine de personnes, devienne l’expression sensible d’une critique radicale du monde qui l’organise. La preuve de la possibilité d’un temps libéré de la marchandise, du travail et du capital, elle fut jouie par près d’une centaine de personnes sur plus d’une heure. La vérité du concept du temps libre fut confirmée par le souhait unanime de sa reproduction partout où nos forces peuvent le permettre, par le désir de vivre en négatif de ce qu’on nous promet comme seule possibilité d’existence, par le désir d’en finir avec ce qui nous est seul permis de désirer : une pseudo-vie.

Si cet événement contraste avec ce qui constitue l’éternel répertoire d’actions des groupes qui luttent contre le capital – pour le meilleur ou pour le pire -, ce n’est pas tant par sa forme que par son contenu. Ce qui fait de ce détournement à la fois plus et autre chose qu’un simple détournement, c’est qu’il est la production effective d’un au-delà à l’objet détourné; il est plus que sa simple critique scandée sous forme de slogans insipides. Ou encore, il est sa critique pratique, réalisée. Si la circulation de marchandises dut être ralentie, voire freinée, ce n’était pas là un objectif en soi, se suffisant à lui-même, mais bien la conséquence nécessaire de notre réappropriation d’un espace se présentant comme la base matérielle à partir de laquelle nous pûmes produire un temps réellement nôtre. C’est que, pour une fois, c’est le contenu qui donna à l’action sa forme concrète.

En troublant la paix d’un ordre marchand qui achète sa propre légitimation par une répression d’une froide violence, il apparut évident que seraient ainsi attirés les sous-humains qui servent docilement le règne de la marchandise. À l’occasion de ce détournement qui fut la première contribution objective de Temps Libre à la dissolution du vieux monde, nous eûmes l’honneur de mobiliser près d’une quarantaine de ces suppôts de l’État, répartie sur une vingtaine de voitures, leur laissant l’opportunité de paralyser eux-mêmes l’essentiel du quartier latin. La flicaille qui tentait de trouver les « responsables » de l’événement avec qui négocier sa mort, à travers une foule de prolétaires de tous âges, alors qu’il dépassait – par son envergure et son intensité – depuis longtemps les attentes de ceux et celles l’ayant organisé, exprimait une fois de plus leur incapacité à comprendre quoi que ce soit. Abasourdies devant cette manifestation de perturbation inédite, les matraques du Capital ne purent que rester interdites, ne sachant s’il fallait tout casser ou ne rien faire, leur capacité d’analyse n’étant pas supérieure à celle de nos bagels fraîchement dumpstés. La décision fut prise pour elles : à 18h15, nous nous étions évanoui·e·s dans ce lieu dont nous étions, jusqu’au moment où nous décidâmes qu’il en soit autrement, maîtres. Du début à la fin, ce temps fut le nôtre, et son testament n’exprime rien d’autre que la promesse d’être reproduit sur une échelle élargie; promesse désormais portée par celles et ceux qui goutèrent ainsi au plaisir de produire les conditions de leur propre plaisir.

Une manifestation d’extrême-droite protégée par la police contre les antifascistes

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Avr 252017
 

De Sub.media

Aujourd’hui, l’extrême droite a été capable de prendre la rue à Montréal, avec l’objectif supposé de protester contre le gouvernement libéral. Ils ont exclu de leur appel leurs différentes affiliations et ont réussi à attirer une foule de bonne taille, qui ne connaissait pas les politiques des organisateurs.

Ils ont aussi laissé leurs drapeaux et leurs signes à la maison, et ont préféré porter des drapeaux du Québec et, dans un étrange cas, une personne a marché avec un drapeau de l’unité autochtone, connu par le public comme le « drapeau warrior ». Inspirés par les événements récents aux États-Unis, les éléments proto-fascistes dans la manifestation étaient prêts à se battre.

Certains portaient des masques, des armures et des casques, et brandissaient même des bâtons. Ceux qui faisaient la sécurité portaient des brassards et il y avait des éclaireurs dans le périmètre de la manif. Les anarchistes et les anti-fascistes étaient bloqués par une présence policière massive ce qui a empêché les camarades de se rendre assez proche des manifestant.es. La police protégeait les manifestants alors qu’ils marchaient librement à travers le centre-ville.

Dehors les fascistes rouges !

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Avr 042017
 

Soumission anonyme à MTLCounter-info

Lexique :
MRO = Mouvement Révolutionnaire Ouvrier
FFPR = Front Féministe Prolétarien Révolutionnaire
MER = Mouvement étudiant révolutionnaire
MNB = Maison Normand Béthune – Librairie et siège du PCR Montréal
CLAC = Convergence des Luttes Anticapitalistes

Le statu-quo est une expression bien souvent utilisée au Québec. Pourtant c’est bien l’expression qui convient quant à la présence et à la place du PCR dans la gauche montréalaise. Nous pensons que le statu-quo a assez duré.

Le PCR est une organisation politique Marxiste-Léniniste-Maoïste, présente dans tout le Canada, sous forme de sections locales. Ici nous ne traiterons que de la section montréalaise qui est actuelleemnt entrain de se dissocier du reste de l’organisation canadienne.

La section de Montréal est composée d’une nébuleuse de groupes (MER, MRO, FFPR,…) qui lui permette de mobiliser et de recruter dans différents milieux. Le PCR dispose d’un QG, la MNB, une librairie située à deux pas du métro Frontenac. Le PCR est une organisation hiérarchisée avec une projet et un agenda politique bien défini par leur ligne politique : un maoïsme «réactualisé». Le «Parti» compte environ 80 membres et sympathisant.e.s.

Les activités du PCR sont obscures et parfois teintés de semi-clandestinité. Le grand moment de visibilité du PCR c’est l’activité autour du 1er mai. Depuis de nombreuses années, la CLAC co-organise avec le PCR la manifestation anticapitaliste du 1er mai. Le PCR tend à prendre de plus en plus de place dans l’organisation, dans la mobilisation et dans la manifestation en elle-même.

Cette année, le PCR organise durant tout le mois d’avril un «mois de la classe ouvrière» qui culminera avec la manifestation du 1er mai.

Si le folklore s’arrêtait là, on pourrait être légitimement tenté.e.s. de ne pas se préoccuper de la situation. Malheureusement, ça ne s’arrête pas là…

Une suite d’événements problématiques ont été récemment portés à notre attention et méritent qu’on s’y attarde. Nous ne prétendons pas disposer de la totalité de l’information, mais nous vous suggérons de vous renseigner et de vous faire une idée par vous-même.

Le 4 mars, il y avait présence d’un contingent rouge à la manif contre le racisme et l’islamophobie. Le matin, alors que le groupe fasciste La Meute se réunissait au Parc Émilie Gamelin, les maos les ont confrontés. La police était très peu présente. Pourquoi ne pas avoir partagé l’information de la présence de La Meute afin de se regrouper pour les empêcher véritablement de manifester? Pour pouvoir faire des belles photos de drapeaux rouges dans le vent?

Le 8 mars dernier, le groupe «Femmes de diverses origines», organisait une manifestation pour célébrer les luttes féministes à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Le PCR à scindé la manif en deux, formant le plus gros cortège de la manif, avec la bannière de tête tenue par des hommes, qui composaient la majorité de ce cortège.

Le 11 mars, un communiqué a été publié sur le site du PCR. Les événements décrit sont opaques et ce communiqué semble répondre à une autre publication. Depuis, nous avons pu comprendre le fil des événement en discutant avec des personnes concernées. En voici un résumé. Depuis quelques mois, des membres du PCR ne sont plus les bienvenus à la branche de Montréal. Nous ne savons pas si il s’agit d’une décision officielle de la branche de Montréal ou d’une situation officieuse. Ces personnes sont considérées comme des dissidentes, tenant une ligne politique anti-parti et contre-révolutionnaire. Pour simplifier, nous appellerons ces personnes les « dissident.e.s». Dans les faits, ces personnes critiquent des discours transphobes et invisibilisant les luttes féministes et queer, tenus par des membres du PCR. Ces dissident.e.s critiquent aussi une certaine dérive autoritaire, notamment au sein d’une clique qui semble détenir le pouvoir au PCR de Montréal.

Trois dissident.e.s se sont présenté.e.s à la MNB lors d’une soirée publique. Quatre membres du PCR les ont expulsé.e.s manu-militari, de façon «relativement violente». Suite à cela, les quatre membres agresseurs du PCR ont été suspendus par le comité central du PCR (National), puis réintégrés par la branche de Montréal. Encore une fois, nous ne connaissons pas les procédures ni les termes techniques de cette organisation (et nous nous en foutons pas mal), mais c’est ce qui s’est passé dans les faits.

Le 28 mars, un membre du PCR-Montréal a agressé un employé du Café Aquin sur son lieu de travail après qu’il leur ait signifié que leurs affiches et tracts n’y étaient pas les bienvenus.

En tant que libertaires et anarchistes, nous ne pouvons tolérer plus longtemps une organisation aux pratiques autoritaires et à l’idéologie réactionnaire.

Nous déplorons les pratiques ET le projet politique profondément autoritaire du PCR.

Nous dénonçons les discours transphobes et invisibilisant les luttes féministes et queer.

Nous critiquons le fait qu’un groupe politique organisé règle des conflits idéologiques par la violence envers ses dissident.e.s. Quand nous leur avons posé la question, des membres du PCR nous ont répondu «ce qui se passe à l’interne, reste à l’interne». Cela nous rappelle des mauvais moments de l’histoire, de la Chine maoïste et des autres idéologies concentrationnaires.

Nous n’acceptons plus que le PCR soit considéré comme un groupe allié, que ce soit dans la lutte antiraciste et antifasciste de rue ou lors de la manifestation annuelle du 1er mai co-organisé (dans les faits) avec la CLAC.

Nous demandons aux groupes et individus qui partagent notre analyse, :

  • de se dissocier du PCR en n’organisant plus d’événements avec cette organisation
  • de refuser leur présence en tant que groupe (pas en tant qu’individus) dans les lieux et les événements non-autoritaires

Camarades anarchistes, libertaires, féministes, antifascistes, le PCR instrumentalise nos luttes afin de recruter des militant.e.s et de se créer un capital de sympathie. Le PCR nous souhaite le goulag.

Le statu-quo à assez duré. Dehors les fascistes rouges!

Le 15 mars à Montréal : c’est pas la neige qui va nous empêcher, d’attaquer les policiers

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Avr 012017
 

Soumission anonyme à MTLCounter-info

Quelques centaines de personnes se sont réunies hier soir à la Place Valois dans Hochelaga pour la 20e édition annuelle de la manifestation contre la brutalité policière, organisée par le collectif opposé à la brutalité policière (COBP). C’était le lendemain de la plus grande tempête de neige de l’année à Montréal. Les bancs de neige qui bordaient les rues étaient devenus des obstacles, autant pour les manifestants, que pour les flics. En refusant cette logique de protestation qui exige une police moins brutale, nous avons porté la mémoire des 15 mars antérieurs et leur héritage marqué de révolte contre la police. Nous y avons aussi amené des roches.

Les mots du récit du dernier 15 mars qui eut lieu à Hochelaga il y a 7 ans font toujours écho :

« Nous sommes allés à cette manifestation dans l’intention d’attaquer la police. En plus de toutes les armes que nous transportions, nous portions avec nous un désir de ne plus voir un seul flic marcher dans les rues le lendemain; au moins sans boiter du pied, avec un mal de tête et un sentiment de peur qu’aucune paye d’heures supplémentaires ne peut calmer. Nous sommes sortis dans les rues pour les attaquer comme si nous pouvions réellement les frapper hors de nos vies, sans culpabilité, sans remords ni honte. Tout en reconnaissant que nous n’avons pas encore réalisé l’amplitude de nos désirs (les flics ne sont pas encore en train de courir pour sauver leur peau), nous continuons d’organiser nos vies et nos projets dans cette direction. »
– Traduction libre de Measuring the Meaning of a March, Mars 2010, Montréal

RÉCIT

Après un discours du COBP, la foule s’est dirigée vers l’ouest sur la rue Ontario. Le tiers des individus était masqués. À l’avant de la manif, on pouvait apercevoir une douzaine de drapeaux noirs, quelques bannières renforcées, en plus de la bannière de tête du COBP. Les flics n’étaient pas présents aux abords de la manif probablement à cause des énormes quantités de neige qui étaient tombées la veille, ce qui les gardaient aussi à distance des possibles projectiles. Alors que certains policiers suivaient dans les rues parallèles, paraîtrait-il qu’une partie des anti-émeutes ont dû prendre le métro, probablement en raison de la tempête ayant perturbé le plan de transport prévu. Des roches ont été distribuées et d’autres projectiles ont été trouvés le long de la rue l’Ontario, avec un succès relatif, puisque tout était couvert de neige. Nous avons rapidement traversé Centre-Sud puis atteint l’Est du centre-ville. Un feu d’artifice a été lancé, annonçant notre arrivée dans un terrain confortable et bien connu a été lancé. Des individus dans le bloc ont demandé à plusieur reprise aux gens tenant la bannière de tête de ralentir plusieurs fois ; on aurait dit que la manif courait après elle-même, ce sans raison particulière. Il a été difficile pour les retardataires de se joindre et pour la manif, de faire bloc. Nous aimerions que les prochaines manifs ralentissent ou, voir, qu’elles s’arrêtent quand il n’y a pas de menace immédiate de la police – cela permettrait plus de destruction, de graffitis, d’affichages, d’ériger des barricades ou de danser !

En approchant les environs du quartier général de la police de Montréal (SPVM) sur la rue Saint-Urbain, les policiers en voitures et à vélo à l’avant de la manif ont été attaqués avec des feux d’artifice. Pendant que la foule se rassemblait à l’intersection d’Ontario et Saint-Urbain, davantage de feux d’artifice ont été tirés sur les policiers, qui se mobilisaient pour défendre leur quartier général, puis sur une demi-douzaine de policiers à cheval qui venaient de l’est. “Get those animals off those horses” est presque devenu la réalité au moment où les chevaux apeurés se sont rués sur leurs pattes arrière, ce qui provoqua leur retrait pour la soirée.

Plutôt que de se rassembler au quartier général de la police et de laisser les flics prendre place, nous avons continué vers l’ouest sur De Maisonneuve. Quelques coins de rue plus tard, plus de feux d’artifice ont été tirés sur les flics devant nous. Un photographe qui suivait et filmait de près une personne du bloc a vu sa caméra jetée hors de sa main, provoquant une confrontation plus large avec les médias à l’avant de la marche. Des roches et des boules de neige ont été jetées à un cameraman des médias de masse, qui a ensuite été poussé avec une bannière renforcée et frappé au sol, alors que son garde du corps loué a été battu avec des bâtons de drapeau depuis l’arrière de la bannière.

Une voiture de police laissée seule a été repérée à notre gauche, stationnée sur la rue Union. La foule l’entoura rapidement et la défonça. Sur le même coin de rue, vers le sud, les vitrines du magasin La Baie (l’une des plus vieilles entreprises coloniales du Canada) furent fracassées et marquées par des graffitis. Après environ quinze minutes d’énergie déterminée se traduisant en action conflictuelle parmi la foule d’environ cent-cinquante personnes, les flics exécutèrent une manœuvre d’encerclement et de dispersion efficace. Des lignes de police anti-émeute coururent des deux côtés de la manif, tandis que les flics à vélo nous poursuivaient, fermant les sorties par derrière. Plusieurs personnes se sont dispersées dans les rues éloignées des flics, mais une douzaine de personnes ont été prises au piège vers l’est sur Ste-Catherine à la Place-des-Arts, alors que plus de flics anti-émeutes arrivaient de Saint-Urbain et bloquaient la seule voie de sortie qui restait.

Cela n’aurait jamais dû arrivé; c’est dans les petites rues que nous somme le plus fort.e.s puisque cela laisse moins de mobilité à la police. Ils nous ont donc évidemment guidés vers l’espace le plus ouvert du centre-ville. Nous diriger vers l’ouest sur Ste-Catherine contre le trafic et attaquer offensivement la police à vélo vulnérable qui a réussi à nous intimider en nous repoussant vers la Place-des-Arts, aurait au moins permis une meilleure dispersion.

À la place, les cœurs se sont resserrés, alors que les flics fermaient rapidement un encerclement de trente personnes contre un côté d’un bâtiment de la Place-des-Arts. Toutefois, avec des cris lancés « On fonce !», une confiance et une rapidité inspirante, avant que la deuxième ligne de flic puisse se former, celles-ceux qui étaient encerclés ont poussés contre les anti-émeutes qui bloquaient le trottoir à l’est, ont brisé la ligne et se sont libérés. D’autres anti-émeutes ont voulu bloquer cette nouvelle voie de fuite, mais ils n’étaient pas assez. Les gens courraient à travers les bancs de neige et les stationnements couverts de neige. La plupart ont pu prendre la fuite. Malheureusement, environ dix personnes se seraient retrouvées dans un nouvel encerclement s’étant formé dans le stationnement à côté du quartier général du SPVM. Leurs sacs à dos ont été saisis et ils ont probablement été photographiés, mais on les a laissé partir sans contravention ni accusation. La manifestation s’est terminée sans arrestations.

CRÉATIVITÉ TACTIQUE

Pour combattre l’inévitable stratégie de dispersion inévitable de la police, avec un peu de préparation à l’avance, une équipe portant une bannière renforcée aurait pu se déplacer vers l’un des trottoirs pour bloquer ou du moins retarder le positionnement des lignes de police (potentiellement munis d’extincteurs pouvant être déchargés sur la police pour ralentir leur déploiement). Lancer des projectiles sur les lignes de flics s’est avéré être inefficace, car la foule se déplaçait trop rapidement pour faire bloc et se battre avec une certaine cohésion. Cela rendait difficile de jeter suffisamment de roches pour avoir un impact sur les mouvements de la police. Dans le futur, souvenons-nous de cette leçon ; les feux d’artifice ont tout de même réussi à maintenir la police à distance, spécialement sur un terrain où les projectiles plus conventionnels étaient compliqués à trouver.

Ces dernières années, la perspective que le black bloc puisse prendre de l’espace loin de la police un 15 mars paraissait lointaine. La soirée d’hier était donc inspirante. Durant l’une des deux journées de l’an (l’autre étant le 1er mai) pour lesquelles la police passe l’année à se préparer, nous avons encore pu échapper significativement aux contrôles policiers et porter une attitude conflictuelle en confiance. Cela rend évident que nous devrions nous préparer toute l’année pour les manif en donnant plus de confiance en ce qui peut être possible. Nous pouvons clairement amener le conflit dans la rue d’une manière qui ne signifie pas la fin d’une manif comme plusieurs s’y attendent, mais plutôt comme le début de quelque chose.

Le 15 mars de cette année nous a laissé.e.s avec des questions d’ordre stratégiques concernant les manifestations et nous apprécierions que cette conversation continue. À quels moments la police se tient-elle à distance de la manif intentionnellement et de façon constante, quand et comment les tentatives de confrontation doivent-elles être faites ? Quels autres objectifs avons-nous dans de telles situations ? Comment pouvons-nous utiliser le temps et l’espace que nous avons dans ces moments pour mieux nous préparer à une éventuelle attaque de la police ?

NE DONNONS PAS DE PREUVES À LA POLICE !

Un mot aux journalistes indépendants de la ville: il peut être difficile de vous distinguer des médias de masse qui génèrent des preuves incriminantes et qu’ils remettent volontiers à la police (et que nous attaquerons à chaque fois que nous en aurons la chance). Distinguez-vous par votre comportement – ne filmez qu’à distance et ne filmez pas directement ceux qui attaquent. Ne filmez que leurs cibles. Malgré toutes les bonnes intentions que vous avez sans doute, si vous filmez des gens qui commettent des crimes, ces images peuvent et seront utilisées pour solidifier les preuves contre ielles (même si ielles portent un masque, d’autres vêtements ou des traits du visage sont régulièrement utilisés par la police pour identifier les suspects). Vous ne voulez pas être ce type qui met en danger les manifestants en les exposant à la violence policière. S’ils-vous plaît, prenez cela au sérieux.

Deux autres choses : ne filmez jamais au point de départ ou dans les premiers quinze minutes d’une manif pour permettre à tous.tes celleux qui prévoient porter un masque d’avoir l’opportunité de le mettre en sécurité. Avant de publier des vidéos, flouez toujours les corps des personnes qui sont masquées. Consultez ce tutoriel si vous ne savez pas comment faire.

Nous apprécions que la couverture de la manifestation par Document Everything utilise toutes ces techniques ; les individus dans le black bloc sont floués et les cibles des actions sont filmées plutôt que les personnes qui les attaquent. Au cours de l’attaque de la voiture de police, l’écran devient noir et on n’entend que les bruits de destruction. La couverture de 99% Médias a également brouillé les individus qui ont brisé la voiture, mais nous aimerions critiquer qu’ils ont publié des images rapprochées en haute-définition d’individus masqués non-floués en train de tirer des feux d’artifice sur des flics – personne n’a une tenue parfaite dans un bloc et ce genre d’images font en sorte que les gens se retrouvent en cellule.

Malheureusement, Document Everything, subMedia et quelques autres journalistes indépendants qui sont clairement de notre côté ont été attaqués par le bloc – nous aimerions que les personnes dans le bloc ne soient pas sans distinction envers les personnes avec une caméra. Jetons de la peinture et fracassons les caméras de tous les médias de masse sans hésitation, mais prenons aussi le temps d’expliquer aux médias indépendants quelles pratiques nous mettent en danger. Inversement, Maxime Deland (dont les photos incriminantes ont été publiées plus tard par TVA Nouvelles et qui semble être le photographe des médias de masse attitré pour aller dans les manifestations conflictuelles) est passé inaperçu dans le bloc parce qu’il ressemblait à un journaliste de médias indépendants – voici son visage pour la prochaine fois.

CONTRE LA POLICE, PAS QUE CONTRE LEUR BRUTALITÉ

Nous sommes content.es que cette année, le COBP ait décidé de cesser d’utiliser cette stratégie ratée de dénoncer les pires comportements de la police et a fait appel à des actions directes décentralisées contre elleux, tout en exprimant leur inspiration par plusieurs attaques contre la police et la surveillance au cours de l’année dernière. Le COBP a explicitement appuyé le conflit avec la police dans son communiqué le lendemain de la manif :

« Nous applaudissons tous les groupes autonomes qui se sont mobilisés pour le 15 mars et qui s’organisent toute l’année pour construire un rapport de force contre le SPVM et contre toutes les forces de police … »

« … Nous avons assisté à un 15 mars proactif, avec des actions diversifiées, offensives et efficaces. »

« Nous saluons la façon dont les militants se battent contre l’État policier et cela malgré la violence de la réponse. »

Nous aimerions que la manif de l’année prochaine soit appelée contre la police, point. Cette année, l’itinéraire a été choisi en fonction des endroits où ont eu lieu les meurtres par la police dans les années passées et d’une reconnaissance symbolique de la lutte contre l’embourgeoisement à Hochelaga. Marcher dans les rues résidentielles de Centre-Sud pendant une demi-heure pour atteindre cet objectif symbolique de commencer à Hochelaga ne nous a pas paru utile. Nous pensons que pour les prochaines années, il fait plus de sens de prioriser des routes qui nous offrent des avantages de combat, parce que la meilleure forme de mémoire est la révolte.

Un membre du PCR-Montréal agresse un employé du Café Aquin sur son lieu de travail

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Mar 302017
 

L’équipe du café Aquin (UQAM) tient à réagir collectivement à l’agression dont ont été victimes deux de ses employé.e.s, dont un plus spécifiquement visé, par un membre du Parti Communiste Révolutionnaire de Montréal (PCR). L’agression s’est déroulée ce mardi 28 mars à 17h45, au Café Aquin.

Comme de nombreuses autres personnes soucieux-ses de solidarité et de justice sociale, nous sommes interpellé.e.s par les dérives autoritaires du PCR de Montréal qui durent depuis déjà un moment et plus particulièrement celles des derniers mois et dernières semaines. Au lien suivant, vous trouverez par exemple un article qui raconte comment quatre dissident.e.s du PCR se sont fait battre et violemment expulser d’un événement à la librairie Normand Béthune, le QG du groupe. Ces dissident.e.s accusent notamment le PCR Montréal de transphobie, d’antiféminisme et d’autoritarisme.

C’est dans ce contexte que se déroulent les faits qui ont eu lieu mardi, dont voici le résumé réalisé à partir des témoignages des deux employés et de trois client.e.s :

Vers 17h30, ce mardi 28 mars, deux membres du PCR viennent mettre des affiches et distribuer des tracts aux alentours et à l’intérieur du Café Aquin. Quelques minutes plus tard, un employé qui prend sa pause croise encore les deux membres du PCR autour du café et leur signifie que leurs affiches et tracts n’y sont pas les bienvenus. Quelques instants plus tard, les deux membres du PCR entrent à nouveau dans le café. L’un des deux passe DERRIÈRE le comptoir, dans la partie réservée aux employé.e.s. Il se dirige vers l’employé, qui les avait uniquement critiqués, afin de l’intimider en le menaçant et en le bousculant. L’employé somme l’agresseur de quitter l’endroit, lui dit qu’il est sur son lieu de travail et qu’il n’est pas le bienvenu. Il est forcé d’ajouter le geste à la parole, pour sa propre sécurité. Au bout de quelques instants, l’employé, aidé d’un.e autre employé.e puis de plusieurs client.e.s, parviennent à le faire quitter en le ramenant vers la sortie. C’est ainsi que les deux membres du PCR ont quitté le café et le pavillon Aquin.

L’équipe du Café Aquin tient à s’opposer sans équivoque aux agissements des deux membres du PCR (l’un actif dans l’agression et l’autre le soutenant). L’agression d’un travailleur SUR son lieu de travail est scandaleuse. D’autant plus que les actes ont été commis par des partisans d’un Parti qui dit défendre le prolétariat.

Nous présentons nos excuses aux client.e.s qui ne seraient pas senti.e.s en sécurité lors des événements. Le Café Aquin est un espace qui se veut sécuritaire, féministe et solidaire. C’est pour cela que nous sommons dès aujourd’hui les deux membres du PCR Montréal de ne plus se présenter au Café Aquin et à toutes personnes qui les soutiendraient de faire de même.

Enfin, en tant que café étudiant de l’UQAM, nous souhaitons également interpeller les associations qui pourraient soutenir de quelconque façon (prêter des locaux, impressions d’affiches, etc.) le PCR Montréal, à réfléchir à la portée de leur soutien envers un Parti dont les pratiques et propos vont clairement à l’encontre de leurs mandats les plus élémentaires.

Sincèrement et solidairement,
L’équipe du Café Aquin

Action en direct – La révolution au Rojava

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Mar 232017
 

De Action en direct

25 février 2017 à 15h00

Une émission consacrée à la révolution en cours au Rojava, la partie syrienne du Kurdistan. Nous recevons Aslihan et Hussein de la communauté kurde de Montréal, ainsi qu’un camarade qui a passé plusieurs mois au Rojava au sein des YPG (les unités de protection du peuple).

Au programme, musique kurde et plusieurs chroniques. Bonne écoute!

1 au 7 avril : Appel pour une semaine de solidarité

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Mar 232017
 

De Standing Rock, à Sacramento, à DC

De It’s Going Down

En collaboration avec CrimethInc., Submedia.tv, et d’autres, nous appelons à une semaine de solidarité pour venir en soutien à tous.tes ceuzes ciblé.es pour avoir résisté au régime Trump et à la montée du fascisme. Une vague inégalée d’actions a eu lieu dans les quatre derniers mois – des rébellions post-élections et de la défense de Standing Rock aux manifestations du J20, en passant par les blocages des aéroports et par des moments où les défenseurs de la violence nationaliste, comme Milo Yiannopoulos, ont été bloqués. Ces efforts ont donné du courage aux dissident.es, de la Slovénie à la Maison Blanche, et ont servi de catalyseur pour la résistance globale et la déstabilisation de l’administration Trump en son propre sein. En réponse, les autorités portent des charges criminelles (felony charges) contre des centaines de personnes tout en cherchant à criminaliser les manifestations. L’efficacité avec laquelle nous soutiendrons les arrêté.es déterminera l’efficacité avec laquelle nous pourrons continuer à résister.

1 au 7 avril : Appel pour une semaine de solidarité

Plus de deux cent personnes ont été arrêtées en masse durant la manif contre l’Inauguration de Trump et font face à des charges criminelles pour avoir participé à une émeute, ce qui est punissable d’une peine allant jusqu’à dix années de prison pour chaque charge. Bien que ces personnes aient été arrêtées simplement parce qu’elles étaient présentes dans un certain quadrilatère, le procureur n’a ni fait tomber ni diminué les charges, et utilise plutôt le processus judiciaire comme forme de harcèlement juridique.

Depuis avril 2016, moment de fondation du camp Sacred Stone, il y a eu près de 800 arrestations dans la lutte contre l’oléoduc Dakota Access. Elles ont pour conséquence des charges variant d’infractions criminelles pour être entré sans autorisation sur une propriété privée, à des charges criminelles pour terrorisme et émeute, des charges fédérales contre six « Water Protectors » autochtones, et un grand jury toujours en cours qui tient une investigation à propos des activités de tous.tes ceuzes qui résistent au pipeline. La résistance continue, alors même que les campements ont été expulsés et les gens, déplacés de force au cours d’une opération militaire.

La Patrouille californienne des Autoroutes recommande que des charges criminelles soient portées contre 106 participant.es aux affrontements de l’été dernier à Sacramento, qui ont empêché la tenue d’un rallie fasciste. La police de Berkeley cherche à porter des charges contre ceuzes qui ont affronté les nationalistes le 4 mars dernier.

Pendant ce temps, Trump et ses sbires font circuler des théories conspirationnistes à propos des manifestant.es, alléguant sans la moindre preuve qu’illes étaient payé.es pour manifester. L’idée est de délégitimer les dissident.es en les accusant d’être motivé.es par le même profit que Trump et ses sbires poursuivent de manière flagrante au grand jour. Ces mensonges pur et simples envoient le message aux « vigilantes » de l’extrême-droite qu’illes ont le champ libre pour attaquer les manifestant.es et les dissident.es sans que l’état ne sévisse.

En même temps, les législatures de nombreux États cherchent à faire passer des lois anti-manif dans le but d’accroître la criminalisation de ceuzes qui prennent la rue pour manifester.

Bref, l’État débute une nouvelle phase de répression. N’ayant rien fait pour protéger les personnes noires, musulmanes, et les juifs qui sont la cible de l’explosion d’attaques racistes et anti-sémites, l’État lui-même attaque ouvertement les réfugié.es du Moyen-Orient et les immigrant.es du Mexique et d’Amérique Centrale, et a dorénavant pour objectif d’écraser tous.tes ceuzes qui s’y opposent. La répression étatique et les attaques des « vigilantes » sont deux revers de la même médaille, calculée pour détruire les mouvements sociaux, ramollissant l’Amérique permettant à Trump d’imposer son agenda totalitaire.

Ce qu’on peut faire

  • Assurez-vous que tout le monde ayant été arrêté ait les ressources dont illes ont besoin pour passer à travers le processus judiciaire, afin qu’illes puissent retourner dans les rues et être encore actif.ves. Ci-dessous, vous pouvez trouver la liste des levées de fonds pour soutenir les arrêté.es. Donnez maintenant pendant que vous y pensez ! Pensez à ce que vous aimeriez que les gens fassent si vous faisiez face à des charges criminelles ?
  • Organisez des événements bénéfices pour collecter des fonds pour les défendant.es. Vous pouvez organiser un show punk, un party, un encan de gâteaux, ou une vente de pâtisseries. Vous pourriez installer des pots pour récolter des dons à la librairie du coin ou au marché fermier.
  • Organisez un événement pour le « grand jury resistance tour » qui arrivera prochainement, que la Water Protector Anti-Repression Crew de Standing Rock organise.
  • Aidez les gens à comprendre la campagne de désinformation de Trump comme une propagande visant à ouvrir la voie à la répression totalitaire. Ceci n’est pas un enjeu qui concerne uniquement les manifestant.es – la liberté des tous.tes est en jeu ici. Tout précédent qui est mis en place contre les manifestant.es sera plus tard utilisé contre le reste de la population.
  • Identifiez les figures clés responsables de cette vague de répression et mettez leur de la pression directement, en les liant à cette répression contre la liberté. Rendez clair qu’il y aura des conséquences personnelles pour eux parce qu’ils prennent parti pour l’oppression.
  • Faites des drop de bannière, passez des flyers, organisez des événements éducatifs, et distribuez de l’information au sujet des charges des arrêté.es et sur comment les soutenir. Assurez-vous que le sujet reste dans la tête des gens en tout temps.
  • Refusez de collaborer dans les enquêtes de l’état et les « grand juries ». Enseignez aux gens connaître leurs droits, à demeurer silencieux.ses lorsque la police et les agents fédéraux les interrogent et les menacent, à soutenir les résistant.es du « grand jury ».
  • Continuez à vous battre. La meilleure défense, c’est une bonne offensive ! S’il y a un puissant mouvement contre Trump et contre les forces qu’il représente, les défendant.es des derniers affrontements ont plus de chances de recevoir le soutien qu’illes méritent. Continuez à vous organiser contre Trump, la police, les nationalistes, et les pipelines et le mercantilisme duquel illes retirent leur pouvoir.

Contribuez à IGD avec des événements et des rapports d’événement.

  • Avez-vous fait le design d’un poster ou d’un autocollant ? Envoyez-le nous, nous l’ajouterons à cette page !
  • Si vous organisez un événement, laissez-nous savoir en le soumettant au site web ici ou à info [à] itsgoingdown [point] org.
  • Faites la même chose pour les rapports d’événement. Envoyez-nous votre rapport à la fois des événements qui ont été organisés (manifs, événements éducatifs et/ou bénéfices) et des campagnes d’affichage, des drops de bannière, et des graffitis que vous faites avec des slogans. Bien que certain.es de ces actions semblent être petites, lorsqu’elles sont mises ensemble, elles montrent que nous sommes un mouvement actif, avec la force matérielle de nous protéger, de soutenir nos camarades qui font face à la répression, et un désir de communiquer et d’interagir avec ceuzes de l’extérieur que nous avons hâte de rencontrer.

Lever des fonds

Publier les liens vers les campagnes de soutien suivants n’indique en aucun cas que les défendant.es en question endossent cet appel à la solidarité, ni qu’illes aient déjà été exposé.es à des politiques anarchistes ou à ce site web en particulier. L’idée est simplement que toute personne visée par ces charges mérite du soutien.

Donnez pour Soutenir les Arrêté.es du J20 à DC !

Donnez pour Soutenir les Arrêté.es du J20 ailleurs aux USA !

Donnez pour Soutenir les Arrêté.es de Standing Rock !

T-Shirts de Soutien

Mutinerie au centre jeunesse de Val-Du-Lac

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Mar 222017
 

Hier soir, vers 22h30 6 adolescents du centre jeunesse Val-Du-Lac près de Sherbrooke ont décidés de se révolter contre les autorités de l’établissement. Ils ont menacé de tout casser à l’intérieur et refusaient de collaborer avec les intervenants du centre. Sans surprise, les intervenants ont appelé les policiers. Les 6 jeunes hommes ont résisté à leur arrestation et seront accusés d’attroupement illégal, voies de fait sur un agent, harcèlement, menaces et d’entraves au travail des policiers.

Ils nous fait chaud au cœur de voir des gestes de résistances face à ces institutions qui sont mises en place pour les briser autant physiquement que mentalement et qui tente de les réinsérer dans la société. Que la grogne contre se monde se propage.

Solidarité
-Des anarchistes

A-Anti-Anticapitalistes!

 Commentaires fermés sur A-Anti-Anticapitalistes!
Mar 222017
 

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La Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC-Montréal) a publié au cours des dernières années plusieurs documents qui dénonçaient autant les crimes et les abus de l’État que ceux des corporations capitalistes et de leurs crosseurs. Dans nos différents journaux, tracts, communiqués, vidéos, brochures, articles, chroniques radio et textes d’analyse, nous avons tenté de proposer une critique de fond du système économique et politique qui nous oppresse individuellement et collectivement, et ce, dans une perspective tant locale qu’internationale. Cette brochure répond à une volonté de rassembler en un seul écrit une synthèse modeste de nos diverses contributions.

Dans les textes de cette brochure, nous tentons d’actualiser une critique anticapitaliste qui s’appuie sur une analyse systémique, à la fois conceptuelle et factuelle, de ce système complexe et totalisant, et de ses différentes incarnations, comme le classisme, le patriarcat, le racisme, le colonialisme, la domination sur la nature, etc. Avec l’objectif de rendre le tout concret et accessible, nous avons volontairement abordé des thèmes précis et les avons développés. Vous trouverez des textes sur les origines et l’évolution du capitalisme, les oppressions systémiques, le travail, l’environnement, les tentatives de réforme (et leurs échecs), les droits humains, la police, la guerre, les luttes anticapitalistes, le tout ponctué d’un lexique de notre cru. Un tel exercice a évidemment ses angles morts et nous ne prétendons pas à une analyse exhaustive du capitalisme ; nous sommes donc conscient-e-s que certains sujets ont été délaissés et d’autres, insuffisamment abordés.

Nous ne proposons pas une solution toute faite ou un programme politique de rechange au capitalisme. Par contre, en lisant cette brochure, vous constaterez ce que nous souhaitons ardemment : des collectivités sans classes, égalitaires et solidaires, dans lesquelles les besoins réels des individus sont comblés. Une société débarrassée du pouvoir, du profit et des oppressions.

Bonne lecture !
Le comité agit-prop de la CLAC

Si vous voulez des copies papier, c’est gratuit au DIRA (2035 Boul.St-Laurent), à la Librairie l’Insoumise (2033 Boul. St-Laurent) ou vous nous écrivez au info@clac-montreal.net