Montréal Contre-information
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Ontwatch

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Déc 182014
 

From Ontwatch

Au détour d’un coin de rue, en sortant de chez soi, en route vers le travail, nulle n’est à l’abri du regard et des remarques désobligeantes qui font de nous des moins que rien, de la viande sur deux pattes, sur laquelle on s’arroge un droit de regard, de commentaires. On nous éduque à vivre dans le régime de la peur, dans la menace de se faire agresser, sans nous offrir les outils pour y faire face mis à part ces conseils bidons (ne pas marcher seule le soir, ne pas porter de jupe, et dernièrement, ne pas prendre le taxi seule en état d’ébriété, etc) qui participent à la culture du viol, qui “responsabilisent” la victime au lieu de viser les agresseurs. C’est ainsi  qu’on nous impose l’idée qu’il est normal de se faire aborder, que c’est dans la nature des hommes, qu’il est implicitement  permis que des comportements d’agression continuent de se produire dans l’espace public. Le simple fait, et il semble fort banal, d’être bombardé quotidiennement d’images, de publicités sexistes conditionne nos rapports. Objectifiées, commodifiées, utilisées pour vendre la norme; qui s’étonne encore qu’une majorité d’entre nous expérimentent quotidiennement du harcèlement sexuel ou du racisme dans les rues de Montréal? Ces expériences sont complètement invisibilisées, dénigrées, banalisées; elles sont objets de nos quotidiens, auxquelles trop souvent on fait face, en silence, sans trop savoir comment répliquer. Elles démontrent du même coup que les rapports à l’Autre sont invariablement pris dans des dynamiques de domination, qu’il vaut mieux taire que de nommer.

Au contraire de l’art urbain, du street art, ce projet d’affichage est un projet de réappropriation de la ville, et non de revalorisation ou d’embellissement. Rendre visible ces dynamiques de pouvoir, les nommer, reconnaître leurs existences c’est aussi permettre de les éradiquer peu à peu.

Ceci est une invitation, à toute personne qui est tannée d’être considérée comme un bout de viande sur deux pattes, à toute personne qui ne sait quoi répondre à ces morons qui s’arrogent un droit de regard, de commentaires, à toute personne qui en a marre d’être une “victime”.

Ceci est une invitation à se réapproprier nos espaces, à créer un climat de prise de pouvoir et de confiance, de solidarité aussi, mais surtout il faut le clamer haut et fort, ce n’est pas à nous de faire attention à ce qu’on porte, à l’endroit où on se promène, à quelle heure, avec qui, pis avec quelle attitude, qui on regarde dans les yeux pis comment on marche. C’est pas à nous à corriger notre comportement faque,

CONTRÔLE-TOI GROS CAVE, pis ferme ta yeule

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Oct 292013
 

***Contingents de quartier***
Est: Métro Préfontaine, 14h00
Sud-ouest: Parc George-Étienne-Cartier, 14h00

MANIFESTATION CONTRE LES AUDIENCES DE L’OFFICE NATIONAL DE L’ÉNERGIE
au Palais des congrès de Montréal
rendez-vous au SQUARE VICTORIA, au coin de Saint-Jacques et McGill
Jeudi le 10 OCTOBRE À 15:30
ANTICOLONIALE – ANTICAPITALISTE – POUR LA DÉFENSE DE LA TERRE

Du 8 au 11 octobre, l’Office national de l’énergie sera au Palais des congrès de Montréal. L’objectif de ces audiences est de permettre à des personnes choisies «d’exprimer leurs inquiétudes» par rapport au projet d’inversion de la ligne 9 d’Enbridge. Enbridge, compagnie basée à Calgary, projette l’inversion de ce pipeline vieux de 38 ans pour qu’il serve à transporter le pétrole des sables bitumineux de l’Alberta jusqu’aux raffineries de Montréal-Est.

Enbridge prévoit aussi d’augmenter le volume transporté dans ce pipeline vieillissant. De Sarnia, en Ontario, jusqu’ici, à Montréal, ce projet à haut risque passe à 50 km ou moins de quelque 9.1 million de personnes. La ligne 9 n’a pas été construite pour transporter une telle quantité de pétrole, surtout pas du brut lourd comme celui qui vient de la vallée de l’Athabasca. La question n’est pas si il aura déversement, mais quand. Nous voulons empêcher ce projet, pour protéger la terre où nous vivons et l’eau que nous buvons.

Les québécoisEs issuEs d’une culture coloniale ont l’obligation d’aller au-delà du «pas dans ma cour». Si notre lutte n’a pas aussi comme objectif de mettre un terme à l’extraction des sables bitumineux et à tous les méga-projets délirants et destructeurs de ce genre, nous sommes complices du génocide des peuples autochtones de l’Alberta.

Les audiences de l’Office national de l’Énergie ne pourront que légitimer des décisions qui ont déjà été prises par les élites politiques et économiques. Ne les laissons pas se passer comme prévu!