Montréal Contre-information
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Solidarité avec la jeunesse de Portland

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Juil 272020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

En réponse à l’appel du Front de libération de la jeunesse du PNW à une journée d’action le 25 juillet en solidarité avec la résistance en cours à Portland, nous avons posé des affiches réalisées pour l’occasion à Montréal. Un petit geste simple de solidarité avec ceux et celles qui se battent chaque jour pour un monde sans police et sans la suprématie blanche qu’ils défendent.

– Des anarchistes

La voiture d’un administrateur de prisons prend feu

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Juil 252020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La nuit du 11 juillet, la Volvo appartenant à Vince Parente a été incendiée devant sa demeure à Ste-Thérèse. Vince Parente a tout récemment été nommé sous-ministre associé par intérim au ministère de la Sécurité publique. Outre cette nomination, il est le directeur général adjoint pour la région de Montréal à la Direction générale des services correctionnels. En termes plus clairs, il est le patron des directeurs de prison de Bordeaux et de Rivière-des-Prairies à Montréal.

Notons qu’avant de monter les grades, il a commencé sa carrière comme agent de probation puis dans le transport de prisonnier.e.s vers leurs comparutions, est ensuite devenu directeur adjoint de la prison de Bordeaux, puis directeur adjoint de la prison Leclerc à Laval, puis directeur officiel de la prison de St-Jérôme.

Un gros bâtard qui bénéficie depuis le début de sa carrière de l’enfermement et de la dégradation de milliers de personnes.

Ce brasier est un éclat de solidarité avec tous.tes les prisonnier.es et leurs familles. Si les conditions de détention sont habituellement dégueulasses, celles-ci ont empiré depuis le début de la pandémie. Non seulement les gardien.nes transmettent le virus aux détenu.e.s, mais ces dernier.es sont enfermé.es h24, avec très peu de visite et sans permission de téléphoner.

Par la faute de Vince Parente entre autres, Robert Langevin est mort de négligence et de manque de soins entre les murs de la prison de Bordeaux en mai. Vince Parente est un gestionnaire assassin déconnecté comme tant d’autres qui travaille sans doute à domicile ces temps-ci. Ce brasier l’a peut-être ramené face à la réalité.

Incendie de 7 voitures de police à un garage d’entretien du SPVM

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Juil 222020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Les flics sont des assassins. On a brûlé leurs voitures. Tu peux le faire aussi.

On a utilisé 3 engins incendiaires : des bouteilles de plastique à bases carrées remplies au 3/4 avec un mélange d’essence et d’huile à moteur. On a utilisé de la super colle pour attacher deux cubes allume-feu emballés individuellement (que tu peux trouver dans les magasins de camping, les quincailleries ou les épiceries) sur le côté de chaque bouteille.

Pour chaque voiture, on a placé une bouteille couchée sur le coté (avec le cube vers le haut) et on l’a poussé sous un pneu de la voiture puis allumé le cube.

On a choisi des engins qui prennent complètement en feu environ une minute après les avoir placé sous les voitures. On a voulu augmenter nos chances de quitter sans se faire remarquer tout en diminuant les chances que les engins soient éteints trop tôt.

Pour un monde sans la police et sans l’ordre suprémaciste blanc qu’ils défendent. Solidarité avec les insurgé.e.s noir.e.s et avec tous.tes celles et ceux qui se battent.

– Des anarchistes

Chicoutimi : 40 repas distribués à la Marmite autogérée « La solidarité ne sera jamais confinée »

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Juil 062020
 

Du Collectif Emma Goldman

Saguenay, 5 juillet // Quarante repas ont été distribués aujourd’hui au centre-ville de Chicoutimi à l’occasion de la Marmite autogérée organisée par le Collectif anarchiste Emma Goldman. Le thème de l’événement était « la solidarité ne sera jamais confinée » pour souligner le rôle essentiel des réseaux d’entraide dans ce contexte difficile. Des sous-marins froids emballés étaient offerts en respectant la distanciation physique et les gens sur place ont pu prendre ou donner « au tas » [1] dans le marché gratuit. Bien sûr, les discussions et échanges de points de vue ont été plus que toute autre chose au cœur de l’événement.

Les grands oubliés et grandes oubliées de la pandémie ont été les personnes moins nanties et marginalisées. Ces personnes vivaient déjà des situations difficiles avec l’embourgeoisement du centre-ville. La hausse du coût des loyers, le harcèlement et la répression par les policiers et le désert alimentaire, de pair avec l’effritement du filet social et les politiques d’austérité, causaient déjà leur lot de misère dans le quartier. Aujourd’hui, dans l’ombre des commerces de la rue Racine qui chantent le déconfinement en pleine rue se trouvent bien du monde qui en arrachent et qui n’ont pas reçu d’aides supplémentaires pour faire face à tous ces tracas.

Des locataires nous ont encore une fois fait part du prix exorbitant qu’exigeait leur propriétaire (exemple 530$/mois pour un 1 et demi tout petit) et des réparations qui se faisaient attendre durant des semaines. Pour une très grande partie des moins nanti-e-s, le loyer prend la plus grande part de leur revenu. Nous avons bien vu avec la maison de chambre du 734 rue Racine l’an dernier que la ville tolère que les propriétaires de taudis continuent leur exploitation sans scrupule, même après un incendie avec des dégâts considérables (et un mort dans ce cas). La pandémie a accru la difficulté de payer des gens et a donné de nouvelles excuses aux propriétaires qui négligent le logis de leurs locataires. Par contre, seules les entreprises ont eu de l’aide.

La Marmite autogérée se veut une réponse autonome et libertaire aux besoins du quartier. Nous ne recevons aucun financement. Nous sommes des travailleurs et des travailleuses et des sans-emplois du quartier qui veulent favoriser l’entraide en offrant à tous et toutes, sans distinction, un repas nourrissant gratuit pour tous les appétits. Nous sommes critiques de la direction du mouvement communautaire et de ses bailleurs de fonds (étatique ou privé) à travers l’institutionnalisation et des pratiques s’apparentant à la charité chrétienne. Les mobilisations collectives par la base et l’éducation populaire sont essentielles pour retrouver la dignité, ainsi qu’une voix dans ce système. À travers la Marmite autogérée, nous voulons encourager le développement de réseaux d’entraide et la multiplication des initiatives autonomes de solidarité.

Collectif anarchiste Emma Goldman

 

[1] En référence à l’expression économique de Pierre Kropotkine dans « La conquête du pain ».

La statue de John A. Macdonald à Montréal vandalisée avec de la peinture (encore!)

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Juil 042020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Montréal, 2 juillet 2020 — Dans le cadre de la journée pour annuler le Canada (#CancelCanadaDay) le groupe montréalais #MacdonaldMustFall a encore une fois vandalisé le monument Macdonald; cette fois-ci, avec de la peinture jaune.

Selon Roy G. Biv de #MacdonaldMustFall: « Cette statue devrait rester teintée de peinture, alors nous pourrions déclarer une trêve. Mais ce serait encore mieux si elle pouvait être retirée. Débarrasser l’espace public des statues qui célèbrent des personnes racistes n’efface pas l’histoire. Cela fait partie de la lutte pour résister au racisme et contextualiser notre passé » .

Le groupe #MacdonaldMustFall de Montréal a expliqué ses objections à la célébration du personnage historique de John A Macdonald de cette façon: « John A. Macdonald était un suprémaciste blanc. Il a directement contribué au génocide des peuples autochtones avec la création du système brutal des pensionnats ainsi que d’autres mesures destinées à détruire les cultures autochtones. Il était raciste et hostile envers les groupes minoritaires non blancs au Canada et il promouvait ouvertement la préservation d’un soi-disant Canada « aryen ». Il a adopté des lois pour exclure les personnes d’origine chinoise. Il est également responsable de la pendaison du martyr métis Louis Riel. »

Le monument Macdonald a été vandalisé tant de fois durant les trois dernières années, que toutes les couleurs de l’arc-en-ciel ont été utilisées.

—–

Voici une sélection de photos des précédentes attaques du monument:

rouge: https://postimg.cc/2V0Rst1G
orange: https://postimg.cc/BLBZS37c
jaune: https://postimg.cc/sBYqhXSt
vert: https://postimg.cc/gnTkrHZp
bleu: https://postimg.cc/18tLwYzB
indigo: https://postimg.cc/S2jPMsvm
violet: https://postimg.cc/ykDj3sfv

Action anti-coloniale au Parc Lafontaine

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Juin 292020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Nous avons frappé un symbole colonial et impérialiste de la nation québécoise pour dénoncer la transformation de nos lieux publics en lieux de vénération fasciste, telle l’immonde statue de John A. Macdonald, ce suprématiste notoire, ami intime des sudistes yankees et autres bourgeois méprisant le peuple. Ce ‘‘Fondateur du Canada’’, fondation née dans le bain de sang du génocide des Nations des grandes plaines, et penseur de la loi sur les Indiens. Adam Dollard-des-Ormeaux s’inscrit dans cette lignée des symboles anti-autochtone et militariste cléricaux. Héros de guerre coloniale de contrefaçon ayant comme unique fait d’armes de s’être fait exploser avec un tonneau de poudre noire, telle une bombe humaine, pour empêcher l’avancée des guerriers mohawks. Cette ancienne chimère de propagande cléricale visait à mobiliser les Canadiens français vers la première boucherie mondiale de 1914-1918, glorifiant la bravoure et l’esprit de martyr que la grande ‘‘race’’ française devait adopter pour réaliser son Amérique française, tel que l’avait échafaudé le rétrograde Abbé Lionel-Groulx. On fêtait alors, avant le 1er juillet de la fête de la Reine – ou plutôt fête du déménagement -, le « sacrifice » de Dollard pour commémorer un mythe guerrier de la conquête du territoire. Cette comédie n’était qu’une vieille figure unificatrice du clergé catholique et de l’intelligentsia nationaliste francophone, se pavanant main dans la main devant un monument et rêvant d’une Amérique blanche française et catholique, tout en condamnant la « juiverie mondiale » porteuse du marxisme qui corrompait le prolétariat francophone, les rendant ‘‘athées’’. Naturellement, les Anglais, qu’ils soient bourgeois ou prolétaires, devaient être « purgés » de cette terre conquise au nom du Roi de France et de l’Église catholique romaine.

Il va donc sans dire que la statue de Dollard-des-Ormeaux est une honte nationale québécoise et un vestige facho-chrétien. Les révolutionnaires québécois.es doivent traquer ces symboles réactionnaires et les détruire pour mettre en avant une réelle marche vers la réconciliation, ventée par nos crosseurs et crosseuses en complet d’affaires. De ce fait, cette statue doit tomber dans les poubelles de l’histoire afin d’être remplacée par des figures libératrices. Des figures telles qu’Obwandiyag (Pontiac) qui a mené une des plus grandes rébellions contre l’occupation européenne, ou bien encore un monument en l’honneur du lundi de la matraque. C’est en effet ce lundi que le parc Lafontaine devint champ d’affrontement entre les masses québécoises et ces sales flics du SPVM qui défendaient l’élite canadienne-française, rassemblée dans une provocation et un mépris déplorable de la « populace ». Cette révolte populaire sera marquante, car elle rallumera la flamme du Front de Libération du Québec et verra se rencontrer les individus qui formeront lacellule Chénier : c’est celle-là même qui abattra le ministre bourgeois Pierre Laporte. Dollard peut donc bien être déboulonné pour faire honneur en sa place à cette révolte historique.

Notre action se veut également un pied de nez aux militants catho-fascistes montréalais qui se pavanent sur les réseaux sociaux en se photographiant devant cet ignoble ersatz de monument colonial et une provocation ouverte envers ces sombres merdes. Le fascisme c’est la gangrène : on l’élimine ou on en crève !

Nous, Groupe Libération Socialiste, sommes dans la digne lignée des masses populaires afro-américaines qui depuis plusieurs semaines déjà font tomber presque chaque jour des monuments coloniaux et esclavagistes aux États-Unis ; dans la digne lignée des militant.es anticoloniaux montréalais qui aspergent de peinture rouge sang la statue du méprisant et méprisable John A. Macdonald. Nous encourageons tous.tes les révolutionnaires du Québec, toute la jeunesse souverainiste québécoise ainsi que tous.tes les opprimé.es et les exploité.es du Québec à multiplier les attaques contre ces ignobles monuments coloniaux qui pullulent à Montréal et dans tout le Québec.

Vers la libération totale des peuples de la vallée du Saint-Laurent!
Gloire à la lutte anticoloniale permanente des premières nations!
Mettons fin au Canada et à ses vulgaires gouvernances de province!

Vive le socialisme !

Vive l’Indépendance du Québec !
Vive l’Indépendance des peuples autochtones !
Mort à l’impérialisme et ses chiens de garde !
Nous vaincrons !

Groupe Libération Socialiste

NdMTLCI: Nous ne croyons pas que la promotion de « l’Indépendance du Québec », c’est-à-dire la création d’un nouvel État, qu’il soit socialiste ou capitaliste, peut s’inscrire dans une trajectoire anarchiste ou anti-autoritaire. Nous acceptons quand même la publication de ce communiqué pour ses contenus anticoloniaux et antifascistes et pour encourager les débats par le biais d’actions.

Lettre pour des camarades emprisonnés

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Juin 252020
 

Du Groupe anti-carcéral

Quelques individus à soi-disant «Montréal» ont écrit cette lettre à des camarades qui sont actuellement incarcéréEs. Elle peut être imprimée, ou modifié et imprimée, et envoyée à des amiEs emprisonnéEs. Elle décrit les soulèvements qui se déroulent le long de l’Île de la Tortue, et inclut aussi la transcription d’un article écrit par El Jones et des personnes incarcéréEs dans l’est. Ça demeure souvent difficile de recevoir des informations à l’intérieur.

.pdf LIEN

.docx LIEN

 

22 juin 2020

Salut!

Je voulais partager quelques nouvelles, et de l’analyse avec toi, car je ne suis pas sûr de combien d’infos réussissent à vous atteindre, derriere les barreaux. Je voulais assurer que tu ais accès à plusieurs perspectives, y compris quelques-uns qui varient de ceux qui se diffusent à la télé. Alors, je tente d’écrire quelques trucs, afin de te les envoyer. J’espère que ça puisse susciter des conversations à votre coté!

Premièrement, ce que tu sais déjà: il y a eu une soulèvement qui a bouleversé les états-unis depuis que des policiers ont assassiné George Floyd à Minneapolis. La même semaine, les flics ont assassiné Tony McDade (un homme Noir et trans qui vivait en Floride), Breonna Taylor (une femme Noire vivant à Kentucky) et Regis Korchinski-Paquet (une femme Noire et Autochtone, qui vivait à Toronto, et qui est tombé d’un balcon de 24 étages d’hauteur: sa famille insiste qu’elle a été poussé par des policiers). Dans les premiers jours du soulèvement, les résidents de Minneapolis ont exprimé leurs sentiments quant à la meurtre de George Floyd, en plus d’environ 500 ans de racisme et de violence anti-Noire avec des démonstrations, des incendies, de la libération de commodités, et, enfin, par l’incendie spectaculaire d’un commissariat policier ー celui-ci ayant déjà été abandonné par les membres de la force après, apparemment, que leur stock de gaz lacrymogène s’est épuisé.

Les émotions se sont vite répandus le long du pays. Lors du 3 juin, des démonstrations ont eu lieu en 430 villes aux états-unis. Plusieurs villes ont vu des manifestations quotidiens, s’agissant souvent des marches spontanées qui se rencontrait dans des lieux de rassemblement évidentes dans des villes à travers le pays. Plus que 20 états ont appelé la Garde Nationale, et plusieurs villes, y compris le New York et Los Angeles, ont mis en place des couvres-feu. Des milliers et des milliers d’individus ont étés arrêtés. Il y a des gens qui ont perdus des yeux suite à des agressions policiers employant des balles de caoutchouc et des canettes de gaz lacrymogène. Des gens ont étés assassinés. Voir: David McAtee, un restaurateur Noir, tué par la Garde Nationale lors d’une démonstration à Kentucky. Voir: Sean Monterrosa, un homme Latino de 22 ans, tiré dessus par des policiers lors d’une manifestation en Californie. Voir: Sarah Grossman, une femme blanche, aussi 22 ans, mort après avoir été arrosée de gaz lacrymogène ー aux mains de la police, bien entendu ー lors d’une démonstration en Ohio.

Cette insurrection a eu l’effet d’amener au courants populaires la demande de cesser le financement de la police. Plusieurs appellent même pour son abolition. Il y eu un éditorial, publié dans le New York Times en mi-juin par une abolitionniste célèbre au nom de Mariame Kaba, qui présentait, à force d’argumenter en faveur, ce que l’abolition signifie en pratique; pas le désinvestissement simple, mais l’abolition totale. Des villes à travers le pays font face actuellement à l’inspection de proche, bref, la présentation au grand public de leur budgets policiers. Le conseil municipal de Minneapolis s’est engagé à dissoudre leur département de police ー cela dit, il reste à voir que qu’ils entendent par ceci.

Au soi-disant «Canada», la police ont tués neuf personnes Autochtones depuis le début d’Avril: Eishia Hudson, Jason Collins, Stewart Kevin Andrews, Everett Patrick, Regis Korchinski-Paquet, Abraham Natanine, Chantel Moore, et Rodney Levi. Alors que le soulèvement a croisé la frontière coloniale, les gens ont tracés pleins de connections entre le colonialisme et le racisme anti-Noir-e-s.

Il y a eu des pétitions circulés, et les gens se sont adressés aux médias sur le sujet du définancement de la police à Montréal, Toronto, Vancouver, Halifax, Ottawa, Edmonton, et autres villes à travers le pays. Des démonstrations ont eu lieu dans les villes, petites et grandes. À date, je n’ai pas encore vu un recensement totale de combien de villes ont vu des manifestations, mais ça ne me surprendrait pas d’apprendre que ça fut au moins une douzaine.

La situation est tellement répandue que ça rend difficile le fournissement d’un portrait compréhensif. Je le conclura là, alors, et j’inclus cet article du Halifax Examiner, écrit par un groupe de prisonniers Noires, incarcérés au niveau fédérale; cela fut partagé avec El Jones, un poète,professeure, et activiste.

Loyalement,
Quelques ami-e-s.

 

Les vies Noires comptent en tant qu’en prison, qu’à l’extérieur.
El Jones
Halifax Examiner, 14 juin 2020

Nous avons observé les démonstrations de «Les vies Noir-e-s comptent», et la conversation qui se déroule au sujet de la violence policière. Nous avons engagé dans nos propres conversations, avec des prisonniers de tous les races. Nous désirons partager certains de nos conversations et conclusions avec des gens à l’extérieur de la prison.

Le mouvement contre la brutalité policière est importante, mais il s’agit aussi d’un enjeux beaucoup plus large. Nous devons aussi s’adresser à l’injustice dans la système de justice criminelle, dans les prisons, et lors de la probation. À chaque étape de ce système, les gens Noir-e-s et les gens Autochtones font les objets de la discrimination. Nous venons à réaliser que tous ces systèmes sont connectés.

Il ne fait que deux jours, ce vendredi passé, que Rodney Levi s’est fait tiré dessus, et s’est fait assassiné par la police, à quelques kilomètres de Miramichi, Nouveau Brunswick. L’Institution Atlantique, la prison de sécurité maximale pour la région de l’Atlantique, se situe à Renous, près de Miramichi. En envoyant nos condoléances à la famille et aux ami-e-s de Rodney Levi, nous devons aussi réfléchir à combien d’hommes et de femmes Autochtones se retrouvent en détention fédérale à travers ce pays.

Les prisons sont établi dans des villes rurales peu grandes. Récemment, lors d’une conversation avec une de les travailleuses de la ville, on nous a dit qu’elle soutenait la construction de la prison, car ceci créerait des emplois. Lorsque nous avons répondu en lui racontant les conditions, et que nous privons de programmes et de réhabilitation, elle fut choqué.

Nous voulons envoyer un message à ceux et celles qui croient que la construction d’une prison dans leur communauté stimulera l’économie locale. Les prisons ne sont pas une plan de retraite, ni de sécurité sociale. L’investissement dans les prisons n’est pas une solution à la pauvreté, ni aucune enjeux sociale. Nous demandons à ceux et celles qui habitent dans ces communautés de rejeter les dépenses qui ne finiront que par incarcérer encore plus de monde, en particulier des gens Noir-e-s et Autochtones.

Nous avons aussi appris que le niveau de crime est à son plus bas que depuis 1969, et que ces niveaux décroissent de façon continu. Comment ça, alors, que la crime s’abaisse, mais nous continuons d’incarcérer de plus en plus de monde? Nous savons bien qu’il n’existe aucun lien entre le crime et l’investissement dans les prisons. Pourquoi bâtissons-nous encore plus de prisons, pendant qu’il y en a des réserves Autochtones toujours sans accès à l’eau potable?

Nous avons vu énormément de vidéos dans ces dernières semaines, exposant la violence policière. Dans ces temps-ci, lorsque les policiers sont sous la menace de surveillance vidéo, il n’y à personne chargé de capturer sur caméra ce que nous subissons. La violence et l’abus contre nous dans les prisons demeurent cachés. Nous avons vécu les gardes utiliser des injures racistes. Nous avons vécu les gardes essayer d’utiliser ces injures avec les prisonniers blancs, pensant qu’ils se mettraient d’accord la-dessus. Nous sommes arrosés de gaz poivré, et restreints. Nous avons vu et entendu les gens battus ー tués, même.

Lorsque nous sommes inculpés dans l’institution, nous avons aucun droit à avoir un avocat. Nous pourrions être mis dans le confinement solitaire, transférés à travers le pays, loin de nos familles et de nos communautés, et refusés la probation. Il n’y a aucun justice, car il n’y a aucun témoin. Personne est là pour nous défendre.

Même dans les cours, où nous avons droit à un avocat, nous avons vécu le racisme de la système de justice criminelle. Nous avons étés jugés devant des jurys entièrement composés de personnes blanc-he-s, les mêmes personnes, potentiellement, qui pourraient voir des videos de fusillades commis par des policiers, et conclure que cecis méritent d’être défendus. Il manque de la surveillance des poursuites, et personne n’empêche les prosecutions racistes. Même en cour ouverte, personne ne tient les procureurs responsable pour leur comportement. Plusieurs entre nous acceptons des accords car nous sommes menacés par des pénalités plus sévères. La cour de justice, elle a l’air d’être figée aux années 1920’sé

Tout ceci est censé advenir pour que nous puissions se faire réhabilités. Mais le public a-t-il jamais demandé que font les gens emprisonnés de leurs quotidiens? Vous penserez, peut-être, que nous recevons de l’entraînement d’emplois, ou de la thérapie pour les addictions ou des problèmes de santé mentale. Nous en recevons aucuns. Il n’y a rien à faire dans les prisons, et il n’existe presque aucun programme pour nous aider. Vous vous demanderez, peut-être, pourquoi il s’agit que nous dépensons autant d’argent pour garder les gens derrières les barreaux, sans les aider à remédier leurs problèmes.

Pour les personnes Noir-e-s, la probation est comparable à une licorne. Nous finissons par servir des peines plus longues, grâce à la couleure de notre peau. Nous sommes accusés d’être membres de gangs. Nous sommes punies lorsque nous parlons ensembles. Nos visiteurs sont accusés de tenter de nous amener de la contrebande; nous demandons à nos mères de ne plus nous visiter. Les gardes nous provoquent, et nous disciplinent lorsque nous répondons. Aucun programmes ne sont crée pour nous bénéficier. Et lorsque nous nous asseyons devant une commission de libération conditionnelle, comprenant seulement des gens blanc-he-s, ils ne nous laissent pas sortir.

Chaque jour, nous observons le monde dans les rues, revendiquant les vies Noir-e-s et Autochtones. Nous désirons remercier tous ceux et celles qui sont présent-e-s lorsque nous ne pouvons pas l’être, et qui luttent pour ce dont nous ne pouvons pas lutter. Nous le savons bien ー après que les démonstrations auront fini, les vies Noir-e-s ne compteraient toujours pas, dans les prisons.

Nous rajoutons nos voix aux appels de définancer la police. Les canadiens devraient se demander pourquoi autant de personnes Noir-e-s et Autochtones se retrouvent emprisonnés. Vous devriez demander pourquoi vos sous soutiennent une système inefficace contre le crime. Vous devriez demander pourquoi une prison se construit dans votre communauté, et si cela améliorera véritablement votre vie.

Nous espérons que les expériences que nous avons partagés vous ont incités de penser, de questionner quelques uns des présupposés que vous tenez quant à nous, ou quant à l’idée que nous recevons de l’aide en prison. Nous espérons que nos mots vous montrent ce que vous ne verrez pas dans des vidéos. Nous avons entendu dire, que jusqu’à temps que les vies des Noir-e-s comptent, la vie de personne ne compte. Jusqu’à les vies des prisonniers Noir-e-s comptes, quiconque peut-il être libre?

Actions directes nocturnes : appel à la diffusion des connaissances

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Juin 252020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Agir en petits groupes pour attaquer les institutions et les infrastructures du pouvoir a le potentiel de déstabiliser nos adversaires, de montrer à celleux qui veulent se battre qu’iels ont des complices. L’action directe nous permet de faire l’expérience concrète de nos propres capacités de résistance. Le moment est toujours propice pour passer à l’attaque. Dans le contexte de la pandémie, les manifestations, les occupations et les autres formes de contestation plus massives comportent plus de risques qu’à l’habitude. Il est donc encore plus pertinent de choisir de s’organiser en petits groupes pour mener des actions qui donnent de la force aux luttes anticapitalistes, anticoloniales et antiautoritaires. Que ce soit pour continuer sur la lancée de #ShutDownCanada, pour répandre la révolte contre la police et le racisme qui vient d’éclater aux États-Unis, ou pour saboter les prisons et le régime frontalier, l’attaque ouvre des possibilités dont on ne devrait pas se passer.

Choisir cette avenue peut amener à revoir ses habitudes. Par exemple, pour passer à l’action, ne plus attendre d’être invité.e à un projet impliquant un plus grand nombre de personnes. En effet, se déployer en plusieurs groupes de deux, de trois, ou de six personnes, de façon horizontale, implique une multiplication des sources des initiatives. Pour trouver avec qui agir, on peut se demander avec qui on se reconnait des affinités de rapport au monde et à la lutte, de désirs, ou avec qui on aimerait approfondir le lien de confiance. Il sera probablement nécessaire de faire de nouveaux apprentissages, qu’il s’agisse de repérer un bureau d’architectes ou de planifier une route de sortie sécuritaire à Westmount.

Pas besoin d’une grande expertise pour attaquer, mais il est tout de même toujours utile de développer certaines connaissances en échangeant et en s’entraidant avec d’autres gens et d’autres bandes. C’est pour alimenter ces échanges que ce texte appelle à un effort de diffusion des connaissances autour de sujets particuliers en lien avec les actions directes en groupes restreints. Nous souhaitons élaborer sur plusieurs sujets abordés dans Recettes pour des actions directes nocturnes (une excellente lecture pour commencer).

Nous souhaitons voir des courts guides en forme de textes, de vidéos, de bandes dessinées, etc., portant sur des sujets comme les suivants:

– Répérage de la cible
– Division des rôles
– Planifier son trajet, son arrivée et sa sortie
– Vêtements et déguisements
– Contre-surveillance
– Communiquer ou non une action, les diverses façons de le faire
– Naviguer le stress

Nous ne cherchons pas de formules, comme il y en a pas. Nous espérons plutôt provoquer des échanges sur les questions, partager des guidelines, des astuces, des apprentissages. Il faudrait aussi faire attention à ne pas partager des informations qui donnerait aux flics des pistes qu’ils n’ont pas déjà, c’est-à-dire des façons de faire spécifiques dont ils ne sont pas déjà au courant et qui pourraient les aider dans une enquête.

Bref, on propose de prendre un peu au sérieux le fait qu’on a développé des connaissances et des compétences à travers nos expériences d’actions, et qu’il est important de les rendre le plus accessibles possible, parce que ce n’est pas toujours évident.

Le monument raciste de John A. Macdonald vandalisé avec de la peinture

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Juin 172020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

À Montréal, le 15 juin 2020. – Hier soir, lors d’une action post-fête de la Reine et avant la fête du Canada, le monument Macdonald de la Place du Canada a été aspergé de peinture mauve par des vandales anticoloniaux.

Des photos de la statue vandalisée sont disponibles ici https://postimg.cc/gallery/XY4WtR4

Les vandales anticoloniaux ont pratiqué la distanciation physique en portant des masques et en se lavant les mains avant et après l’action.

Selon Seamus Grewal, l’un des vandales : « Le monument Macdonald est l’équivalent canadien d’une statue de confédérés aux États-Unis. Il représente un symbole fort du colonialisme et de l’assujettissement des peuples autochtones. Cette statue célèbre un individu dont les politiques sont directement responsables du génocide des peuples autochtones au Canada et de la célébration de la suprématie blanche en général. »

Grewal ajoute: « Le monument Macdonald doit être immédiatement retiré et placé dans un musée où l’on y explique le contexte historique approprié en ce qui concerne le racisme et le colonialisme sous-jacent. Il ne faut en aucun cas que ce monument continue de célébrer ce personnage dans un espace public majeur de Montréal ».

L’attaque de la nuit dernière contre le monument de Macdonald (1895) est, au moins, la quinzième attaque de peinture contre la statue au cours des trois dernières années. Cette plus récente action se produit alors que de nombreuses statues coloniales et racistes sont ciblées par du vandalisme ou encore tout simplement déboulonnées dans le monde entier. En continuité du mouvement Black Lives Matter, des statues racistes et coloniales ont été renversées, décapitées et autrement attaquées au cours des deux dernières semaines partout aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Au-delà de ces actions directes fortes inspirantes, de nombreux élu.es ont aussi ordonné de manière proactive le retrait des statues de nature raciste à l’intérieur de leur juridiction.

Pendant ce temps à Montréal, la Mairesse Valérie Plante refuse de retirer la statue raciste. Du moins, c’est ce qu’elle a affirmé lors d’une allocution publique la semaine dernière en voulant répondre à une pétition de plus de 15 000 signataires exigeant son retrait.

En réaction à la Mairesse Plante, Siobhan Dosanjh, une autre vandale, répond: « En comparaison à d’autres autorités publiques à travers l’Amérique du Nord, la Mairesse Plante se compromet souvent face aux questions qui concernent le racisme et le colonialisme. Lorsqu’il est temps de s’attaquer collectivement au racisme en proposant des changements structurels significatifs, la Mairesse, quant à elle, s’improvise antiraciste et utilise des discours creux pour détourner l’attention du réel travail qui doit se faire ».

Dosanjh ajoute : « De son opposition pour réduire le financement de la police, à ses réponses apathiques envers l’islamophobie, à son refus de soutenir le retrait d’un monument offensant pour les peuples autochtones ainsi que pour le Montréalais non-blancs, la Mairesse Plante n’a jamais manqué une occasion d’échouer à s’engager de façon significative contre le racisme. »

La Mairesse Plante a proposé d’installer une plaque près du monument pour contextualiser la statue de Macdonald. Le groupe #MacdonaldMustFall à Montréal suggère la formulation suivante : « John A. Macdonald était un suprémaciste blanc. Il a directement contribué au génocide des peuples autochtones avec la création du système brutal des pensionnats ainsi que d’autres mesures destinées à détruire les cultures autochtones. Il était raciste et hostile envers les groupes minoritaires non blancs au Canada et il promouvait ouvertement la préservation d’un soi-disant Canada « aryen ». Il a adopté des lois pour exclure les personnes d’origine chinoise. Il est également responsable de la pendaison du martyr métis Louis Riel. »

Seamus Grewal de #MacdonaldMustFall déclare : « Rien n’empêche la Mairesse Plante et la Ville de Montréal d’ériger une plaque contextuelle, ce qu’elle aurait dû faire il y a des années. Mais, cette mention de plaque survient au moment où un fort mouvement antiraciste ciblant les symboles du racisme et du colonialisme font rage aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Cette annonce de la Mairesse est une stratégie pour nous distraire du vrai enjeu et c’est un lâche compromis face à ce qui devrait être un retrait complet de l’espace publique. En attendant, la peinture que nous avons pulvérisée aujourd’hui ne devrait pas être enlevée, car si c’est le cas, la statue sera presque certainement attaquée de nouveau. »

PS: Chapeau aux autres vandales anti-coloniaux qui ont récemment peint « La GRC tue des femmes et des hommes autochtones » sur le monument Macdonald.

Source : #MacdonaldMustFall Montréal

Contact : MacdonaldMustFall@riseup.net

Des Montréalais.e.s reclament le definancement de la police, de decarceration des prisons

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Juin 152020
 

Du Groupe anti-carcéral

13 Juin, Montréal. – Aujourd’hui, à midi, des centaines de Montréalais se sont rassemblés devant la prison Bordeaux pour demander le définancement de la police et la désincarcération les prisons. Des activistes noir.e.s se sont adressé.e.s à la foule au sujet des violences infligées à leur communauté par les prisons et la police. La foule affichait des bannières avec des slogans comme « La prison tue », « Black lives matter » et « Définançons la police ». Les personnes présentes ont fait du bruit afin d’exprimer leur solidaridé avec les prisonniers dans la prison de Bordeaux.

Le soulèvement créé par l’assassinat de George Floyd par la police à Minneapolis a apporté une attention nouvelle sur la violence policière au sud de la frontière coloniale (aux États-Unis). Les activistes américains ont aussi attiré l’attention du public sur l’assassinat des personnes noires dans les prisons, dont celui de Jamel Floyd, un homme noir de 35 ans qui est mort après avoir été poivré dans sa cellule dans une prison fédérale à Brooklyn.

Au “Canada”, de grandes manifestations à Toronto, à Halifax, à Montréal et dans d’autres villes ont déclenché des prises de conscience sur la longue histoire de violence et racisme au travers du complexe carcéral des prisons et de la police. Cette histoire locale était un des principaux thèmes de la manifestation à la prison de Bordeaux. Amanda Thompson, une co-organisatrice noire de manifestation expliquait: « Il y a une longue histoire de profilage contre les personnes noires à Montréal, y compris une lomgue série d’assassinats policiers de personnes noires, mais aussi de la surveillance quotidienne, du harcèlement et de l’abus contre nos communautés ».

La police de Montréal a été critiquée pour profilage racial et violences depuis des décénnies. Une série d’assassinats policiers entre 1987 et 1993 a provoqué une série de préoccupations quant à l’impunité policière, mais peu de choses ont changé dans les pratiques de la police. À l’automne 2019, une rapport a démontré que les personnes noires et autochtones à Montréal sont quatre fois plus enclines à êtres interpelées par la police que les personnes blanches. Entre 2014 et 2019, la police a assassiné cinq hommes noirs: Alain Maglore, René Gallant, Jean-Pierre Bony, Pierre Coriolan et Nicholas Gibbs.

Le racisme de la police est un des facteurs qui explique l’incarcération disproportionnée des personnes noires au Canada. Alors que les personnes noires représentent 3,5% de la population canadienne, elles constituent 7,5% des prisonniers fédéraux. Au Québec, l’information quant aux origines de prisonniers provinciaux est gardée secrète, mais les prisonniers de Bordeaux estiment que 20% des prisonniers sont noirs.

Le soulèvement mondial contre la police continue, une variété de propositions de réformes de la police sont discutées, telles qu’une meilleure formation policière et des caméras corporelles. Le message de la manifestation d’aujourd’hui, toutefois, est que les prisons et la police sont fondamentalement racistes et violentes et qu’aucune réforme à la pièce ne réussira à les transformer. Comme l’expliquait Amanda Thompson: « Quand la police tue une personne noire, ce n’est pas une erreur. C’est le système qui fonctionne comme prévu. Nous ne voulons pas de petits changements à une institution raciste, nous appelons à un définancement de la police, à la désincarcération des prisons et à un réinvestissement de ces sommes dans les communautés ».

Le bruit effectué par les manifestant.e.s était clairement entendu par les prisonnier.ères. À un certain moment, les manifestant.e.s et les prisonniers.ères se relayaient des slogans et chaque groupe faisait autant de bruit qu’il le pouvait. Afin de respecter la santé publique, les manifestant.e.s portaient des masques – des masques, de la nourriture et de l’eau étaient également distribués par les organisateurs.trices à qui en avait besoin.

Des photos de l’événement sont disponibles ici: https://bit.ly/30G467C