Montréal Contre-information
Montréal Contre-information
Montréal Contre-information

Monument raciste et colonial à John A. Macdonald défiguré encore une fois à Montréal

 Commentaires fermés sur Monument raciste et colonial à John A. Macdonald défiguré encore une fois à Montréal
Oct 072018
 

De No Borders Media (page Facebook)

MONTRÉAL, 7 octobre 2018 — À la veille d’une manifestation contre le racisme à Montréal, un groupe local et anonyme de militant.e.s anticoloniaux, antiracistes, et anticapitalistes ont réussi à vandaliser le monument historique au premier des premiers ministres du Canada, John A. Macdonald, situé au centre ville sur la Place du Canada.

Selon Art Public Montréal: « Parmi les monuments érigés à la mémoire de Macdonald, celui de Montréal est le plus imposant et le plus élaboré. » Le monument, construit en 1895, est encore une fois recouvert de peinture rouge.

– Une vidéo du vandalisme sur la statue est disponible ici:
www.facebook.com/NoBordersMediaNetwork/videos/400435100491036
https://twitter.com/NoBordersMedia/status/1048916233163354113
(posté par No Borders Media à titre informatif seulement)

Les individus responsables de cette action ne sont pas affiliés avec la manifestation antiraciste d’aujourd’hui (www.manifcontreleracisme.org) mais ont décidé de cibler la statue de John A. Macdonald comme clair symbole du colonialisme, du racisme, et de la suprématie blanche.

L’action d’aujourd’hui est inspirée en partie des mouvements aux États-Unis qui visent à faire enlever les symboles publics de la suprématie blanche, tels que les statues de la confédération. Elle est aussi motivée par les revendications décoloniales, telles que le mouvement « Rhodes doit tomber » en Afrique du Sud. De plus, nous sommes directement inspiré.e.s par les revendications de militant.e.s anticolonialistes — à la fois autochtones et non-autochtones — contre John. A. Macdonald, en particulier à Kingston en Ontario, la ville natale de Macdonald. Nous notons également les efforts ailleurs dans l’état Canadien pour changer le nom des écoles nommées d’après Macdonald, incluant une résolution de la Fédération des enseignants d’école primaire d’Ontario qui dénoncent Macdonald comme « Architecte du génocide des peuples autochtones ».

John A. Macdonald était un suprémaciste blanc. Il a contribué directement au génocide des peuples autochtones par la création du système brutal des écoles résidentielles, ainsi que par d’autres mesures visant à détruire les cultures et traditions indigènes. Il était raciste et hostile envers les groupes minoritaires non-blancs au Canada, appuyant ouvertement la préservation d’un Canada soit-disant « Aryen ». Il a passé des lois dans le but d’exclure les personnes d’origine chinoise. Il a été responsable de la pendaison du martyr Métis Louis Riel. La statue de Macdonald a sa place dans un musée, et non pas comme monument occupant l’espace public à Montréal.

Le vidéos et le communiqué de cette action ont été partagés anonymement avec des médias autonomes de la région de Montréal. Nous exprimons également notre support et notre solidarité la plus sincère envers les manifestants qui prennent les rues aujourd’hui en opposition au racisme.

Ni patrie, ni état, ni Québec, ni Canada!
— Une poignée d’antiracistes anticoloniaux.

Action anti-homophobe au Parc Lafontaine

 Commentaires fermés sur Action anti-homophobe au Parc Lafontaine
Sep 282018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le 25 septembre 2018, nous avons détruit trois caméras dans les toilettes pour hommes du sous-sol du bâtiment Calixa Lavallée, au parc Lafontaine. Nous y avons aussi pété un oeil-de-boeuf. Ces caméras ont été installées dans le cadre de l’opération Nirvana. Cette opération a pour but de criminaliser et d’arrêter les hommes qui se rencontrent dans ces toilettes. Des policiers en civil s’y rendent pour séduire les hommes et les pousser à la soi-disant «indécence». Là où les flics se tiennent pour séduire les hommes, nous avons taggé «Rip Nirvana». Ces provocations s’inscrivent dans une longue histoire de morale policière visant à purger les espaces publics de toute visibilité des désirs queer. Nous affirmons donc que la libération de nos désirs est incompatible avec l’existence de la police.

La CLAC prend parti (pour redonner aux sans-abris)

 Commentaires fermés sur La CLAC prend parti (pour redonner aux sans-abris)
Sep 272018
 

De la Convergence des luttes anti-capitalistes

Pour diffusion immédiate

Des militant-e-s de la CLAC ont érigé une maison à l’aide des matériaux récupérés d’élection sur une rue gentrifiée du quartier Rosemont, nostalgique de l’épave d’un Au Coq abandonné au pied d’un immeuble à condos.

Dans les mots d’Éric Simard: « Ils promettent de prendre des mesures, alors que nous pouvons tout-e-s prendre les mesures et couper là où il faut ». En effet, si les partis voudraient réellement aider la population, il donnerait une toute autre forme à leur campagne d’affichage.

Comme le dit Émilie Lapierre: « Leurs arguments sont non-fondés, mais nous pouvons leur donner fondation! ».

Les promesses de plus en plus larges des partis incitent une forte méfiance de la population, comme en témoigne Mathieu Laframboise: « Il faut ramener sur terre les débats du haut mobilier urbain et construire la ville que nous voulons ».

Alors que les promesses des candidat-e-s semblent de moins en moins crédibles, il semble important pour ces militant-e-s de gagner nos élections ici et maintenant: « L’instabilité de leurs promesses n’empêche pas la rigidité des matériaux utilisées pour nous y faire croire », nous dit Éric.

L’impatience d’obtenir des résultats à la suite des élections est notable pour la population qui s’est fait coupé brutalement pendant 20 ans, alors que les partis rivalisent désormais de promesse de gauche: « les débats électoraux sont loins d’être constructifs et les pancartes sont tout ce qu’il y a a gagner » nous dit Émilie.

Les pancartes semblent en effet avoir plusieurs usages: « si on s’en sert comme crazy carpets, on glisse en se rappellant des promesses qui ne sont que du vent et de la poudre aux yeux ».

Avis public à Saint-Henri : risque d’incendie de voiture de luxe

 Commentaires fermés sur Avis public à Saint-Henri : risque d’incendie de voiture de luxe
Sep 182018
 

De Journal corporatiste, détournement non requis

Des dépliants anti-embourgeoisement suggèrent aux propriétaires de voitures de luxe du quartier Saint-Henri, à Montréal, de déménager dans des lieux plus «accueillants envers les gens aisés» afin d’éviter que leur véhicule ne soit abimé.

Les pamphlets frauduleux ont été déposés sur des pare-brise dans les derniers jours. Ils prennent la forme d’un avis public intitulé «Risque d’incendie de voiture de luxe dans ce secteur» qui aurait été émis par l’arrondissement du Sud-Ouest.

«Ceci a pour objectif de vous aviser d’un phénomène inquiétant dans notre quartier, peut-on lire en première page du dépliant bilingue. Dans les derniers mois, les militants « anti-gentrification » prennent pour cible les voitures de nouveaux résidents plus fortunés de Saint-Henri. Plusieurs actes de vandalisme ont été recensés, allant jusqu’à l’incendie de deux voitures de luxe l’été dernier.»

Le texte se poursuit en précisant que le Service de police de Montréal (SPVM) n’a toujours pas mis la main sur les coupables et qu’il y a donc risque de récidive. Les autorités policières n’ont pas été en mesure de nous confirmer ces informations au moment de publier cet article.

Les dépliants ont été retrouvés près du Square Sir-George-Étienne-Cartier, à quelques pas de l’endroit où quatre voitures avaient été incendiées le 14 juillet 2017, à l’angle des rues Léa-Roback et Beaudoin.

«La triste réalité est que les autorités publiques ne peuvent plus assurer votre sécurité», prévient le document, avant d’encourager les personnes qui se sentiraient concernées à «déménager dans un quartier qui est plus accueillant envers les gens plus aisés». Une carte indiquant les villes de Beaconsfield et de Westmount suit cette recommandation.

Citoyens inquiets

L’arrondissement du Sud-Ouest s’est dissocié du document dans une publication parue mardi sur sa page Facebook et a annoncé avoir remis le «message menaçant» au SPVM, qui fera enquête.

«Ce genre de fausse communication sème le doute et l’incompréhension, en plus de stigmatiser un groupe de citoyens en particulier».

Chantale Laforest, qui travaille dans le quartier et qui était présente sur la rue du Square Sir George Étienne Cartier lors du passage du «24 Heures», s’est dite inquiète en voyant les pamphlets.

«Je trouve ça étrange que des gens fassent ça ici. Des voitures de luxe brulées, on en a vues en 2017 et on ne souhaite pas que ça revienne. On voit que les gens pourraient facilement penser que ça vient vraiment de la ville et que c’est sérieux comme pamphlet parce que c’est bien fait», a-t-elle confié.

Même son de cloche du côté d’Annie Guay qui vient tout juste d’emménager dans le coin avec sa famille.

«Je comprends qu’il y a un problème d’embourgeoisement dans Saint-Henri et que les dépliants partent de là. Mais mettre le feu aux voitures, c’est dangereux pour tout le monde. C’est risqué, il y a plein de jeunes et beaucoup de passants dans le coin», a affirmé la jeune maman de jumeaux.

 

Source: « De faux dépliants menaçants distribués dans Saint-Henri », Journal de Montréal, 11 septembre 2018

Affichage contre Jérôme Blanchet-Gravel

 Commentaires fermés sur Affichage contre Jérôme Blanchet-Gravel
Sep 152018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Jérôme Blanchet-Gravel est un gros porc.

Cela fait quelques mois que nous entendons parler du jeune essayiste prétentieux, raciste et misogyne Jérôme Blanchet-Gravel. Que ce soit pour ses propos «d’écrivain» ou d’étudiant aux universités Laval puis d’Ottawa. On parle de propos dégueulasses à la fois dans la sphère publique, comme ses textes pour les medias réactionnaires Causeur ou Sputnik, mais aussi dans la sphère privée, comme le démontre des captures d’écran qui ont fuité dans les dernières semaines et qui ont été publiées sur plusieurs pages FB

Jérôme n’aime pas trop qu’on lui mette le nez dans sa propre merde car il se voit comme le futur Mathieu Bock-Coté. Nous n’en avons pas besoin d’un deuxième!

La semaine passée nous avons placardé différentes affiches incluant ses citations dégueulasses, autour de deux lieux symboliques:
– le bar le Quartier de Lune dans Limoilou à Québec, où Jérôme devait prendre la parole dans le cadre du lancement d’un livre de Phillipe Sauro Cinq-Mars
– le bar l’Amere à boire ou tu il s’était fait demander de ne plus revenir car c’est un macho qui s’active à perpétuer la culture du viol avec ses articles (contre le mouvement #meetoo par exemple)

En nous attaquant à lui, nous nous attaquons au racisme islamophobe, à la misogynie, à la culture du viol mais aussi à la bourgeoisie dont il fait parti.

En effet, on ne va le plaindre : papa a beaucoup d’argent, lui même possède un vignoble et tes sœurs sont avocates et médecin… Il se considère comme un être supérieur, nous le ferrons redescendre sur terre à toutes les occasions possibles.

Car tu es un gros porc Jérôme.

signé : le collectif des «petites salopes d’inclusives» (citation de Jérôme Blanchet-Gravel)

Le monument de John A. Macdonald (encore) vandalisé à Montréal

 Commentaires fermés sur Le monument de John A. Macdonald (encore) vandalisé à Montréal
Août 182018
 

De No Borders Media

Une action anticoloniale en appui au retrait de la statue de John A. Macdonald à Victoria, C.-B.

Plus tôt ce matin, un groupe de vandales anticoloniaux anonymes a ciblé le monument de John A. Macdonald à Montréal. La statue, située à la place du Canada, a été aspergée de peinture rouge. Une affiche avec un texte explicatif apparait sur la zone autour de la statue.

Nous revendiquons cette action en appui au retrait récent de la statue de John A. Macdonald dans la ville de Victoria en Colombie-Britannique et en opposition continue aux groupes d’extrême droite ainsi qu’aux politicien.nes qui défendent activement l’héritage de la suprématie blanche et du racisme. Cette action est également entreprise en solidarité avec les actions précédentes contre la statue de John A. Macdonald à Montréal et ailleurs au Canada. Nous exigeons que les autorités de la ville de Montréal prennent des mesures, tout comme la ville de Victoria, pour retirer le monument de Macdonald. Montréal entreprend déjà le processus longtemps attendu de renommer la rue Amherst (qui porte le nom d’un autre raciste colonial qui préconisait l’extermination des peuples autochtones).

Voici le texte de l’affiche qui accompagne le vandalisme récent. Cette dernière fournie un contexte concis sur les raisons pour lesquelles les statues et les monuments de Macdonald devraient être enlevés de l’espace public:

John A. Macdonald était un colon raciste!
Prenez ses statues à travers le Canada et mettez-les dans les musées.

John A. Macdonald était un suprémaciste blanc. Il a directement contribué au génocide des peuples autochtones par la création du système brutal des écoles résidentielles, ainsi que par d’autres mesures visant à détruire les cultures et les traditions autochtones. Il était raciste et hostile envers les groupes minoritaires non-blancs au Canada, appuyant ouvertement la préservation d’un Canada soit-disant « Aryen ». Il a passé des lois dans le but d’exclure les personnes d’origine chinoise. Il a été responsable de la pendaison du martyr Métis Louis Riel.

Les statues de Macdonald devraient être retirées de l’espace public. En tant qu’artefacts historiques, elles devraient être entreposées là où elles appartiennent soit dans les archives ou les musées. L’espace public devrait plutôt célébrer les luttes collectives pour la justice et la libération et non pas la suprématie blanche et le génocide.

– Certain.es vandales anticoloniaux-ales à Montréal.

info: johnamacdonaldmontreal@protonmail.com

(NOTE: No Borders Media a reçu le vidéo et les photos de façon anonyme. Nous ne sommes pas responsable pour l’action contre le monument de Macdonald.)

Des résident.es de Parc-Extension et des militant.es pour le droit au logement bravent la violence aux mains du Groupe BSR pour lutter contre la gentrification

 Commentaires fermés sur Des résident.es de Parc-Extension et des militant.es pour le droit au logement bravent la violence aux mains du Groupe BSR pour lutter contre la gentrification
Août 102018
 

De Parc-Ex Contre la Gentrification (page Facebook)

Plus de 60 personnes se sont rassemblées en face du métro Parc hier après-midi pour une manif-action contre la spéculation immobilière et la gentrification. L’action avait pour but de rassembler des membres de Parc-Ex contre la gentrification, du POPIR, du Comité B.A.I.L.S., du Comité d’Action de Parc-Extension, du Comité Logement de Rosemont et du Comité logement du Plateau Mont-Royal pour maintenir la pression sur les développeurs immobiliers et envoyer un message clair que le développement de condos et d’appartements luxueux ne passeront pas dans nos quartiers.

Nous sommes ensuite allé.es au bureau du Groupe BSR – la compagnie de développement immobilier qui est derrière les scandaleuses évictions de la Plaza Hutchison – pour remettre une lettre et perturber leur journée de travail. Pendant les trente dernières années, la Plaza Hutchison a servi de lieu de rencontre pour Parc-Extension, abritant des groupes communautaires, des associations culturelles, des écoles de langue, des lieux de culte et des petits commerces locaux. Depuis que le Groupe BSR a acheté l’immeuble, ils ont intimidé sans relâche, menacé de multiples manières et évincé sans préavis ces locataires, les uns après les autres. Nous nous sommes rendu.es aujourd’hui à la Place Décarie pour apporter nos revendications à Ron Basal et ses collègues truands – notamment que les locataires puissent revenir dans leurs locaux et que l’immeuble soit remis dans les mains de la communauté.

Aussitôt entré.es dans les bureaux, nous nous sommes fait donner des coups de pieds à plusieurs reprises et avons été frappé.es au visage par Ron Basal et des employé.es du Groupe BSR. Des personnes ont été étranglées et plusieurs se sont fait arracher et briser leurs lunettes. Des employé.es ont fait des menaces de mort et plusieurs personnes ont subi du harcèlement sexuel quand un membre haut placé du Groupe BSR a menacé de se déculotter devant elles. Quand les manifestant.es ont essayé de quitter l’immeuble, les employé.es du Groupe BSR ont fait arrêter les ascenseurs, ont physiquement bloqué les escaliers, ont séquestré les gens sur l’étage et ont essayé de lancer violemment une personne dans la cage d’escaliers d’urgence. C’était fucking intense. Plusieurs d’entre nous, voisin.es et activistes confondus, ont visité des bureaux de développeurs immobiliers auparavant, pour apporter des revendications pour le droit au logement et pour s’opposer à la gentrification. Personne ne se souvient d’avoir rencontré autant de violence.

Nous voulons aussi réagir à certaines allégations faites dans la couverture média de l’action, notamment TVA qui récupère des photos de BSR Groupe, montant des images stagées de « grabuge », et Radio Canada qui avance que nous avons « forcé la porte ». Ça vaut la peine de mentionner que le journaliste de Radio Canada Benoît Chapdelaine est entré dans les bureaux avec nous en ouvrant la porte débarrée des bureaux publics des promoteurs, a dû aussi éviter les coups et a été témoin de l’extrême violence du Groupe BSR, mais n’en fait aucune mention. Aussi, bien que trois personnes aient été brièvement détenues, elles ont été relâchées immédiatement sur place et il n’y a eu aucune arrestation.

Bien que dégoûté.es par les actions de ces gentrificateurs, nous demeurons inébranlables dans notre détermination à perturber le business as usual, à se mettre en travers des projets gentrificateurs où qu’ils se trouvent et à combattre la destruction de Parc-Ex. Nous refusons de supporter par notre silence le déplacement de personnes racisées de notre quartier au profit de nouveaux résidents plus riches, plus yuppies ou plus blancs.

Vous aurez de nos nouvelles, on ne bouge pas d’ici.

On leur avait promis l’enfer, ils ont gouté à l’enfer : Rapport d’action

 Commentaires fermés sur On leur avait promis l’enfer, ils ont gouté à l’enfer : Rapport d’action
Juil 062018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Avant la fin de semaine d’action

Le 23 juin les adresses d’une militante de La Meute et d’une autre de Storm Alliance vivant dans le quartier Hochelaga ont été dévoilées et une petite visite leur a été rendue.

Le 27 juin le CRAM a partagé la revendication du peinturage des monuments de Maisonneuve et de Macdonald.

La fin de semaine d’action en images

Plusieurs distributions de tracts et affichages pour la manifestation antiraciste ont eu lieu, ainsi qu’une tournée du Quartier Latin et du centre-ville.
« de 16 »

 

Une belle victoire, on leur avait promis l’enfer, ils ont gouté à l’enfer.

Continuons le combat, le fascisme ne passera pas! Un autre appel à l’action sera publié plus tard dans l’été, restez à l’affut !

De multiples lieux de traversée marqués pour aider les migrant-es à traverser des États-Unis vers le Canada

 Commentaires fermés sur De multiples lieux de traversée marqués pour aider les migrant-es à traverser des États-Unis vers le Canada
Juil 062018
 

De Solidarité sans frontières

Caravane de Bienvenue aux Réfugié-s conclût après 3 jours de route le long de la frontière de Coaticook à Huntington

Action le jour de la fête du Canada

Des panneaux sur lesquels on peut lire «LIEU DE TRAVERSÉE en raison de l’entente sur les pays tiers (non) sûrs – toujours sur des territoires autochtones non cédés» ont été érigés sur cinq sites différents à la frontière canado-américaine tôt le matin de la fête du Canada.

Photos : https://bit.ly/2tZJR2I [album Facebook]

Il y a une multitude de sites similaires au Chemin Roxham séparés par quelques kilomètres les uns des autres le long de la frontière du Québec et des États-Unis. En plus d’envoyer un message de soutien aux réfugié-es et aux migrant.es qui traversent irrégulièrement à partir des États-Unis, cette action visait à encourager les gens qui vivent dans la région à les supporter activement – à ouvrir leurs esprits et leurs coeurs, et, dans un sens très littéral, à Ouvrir les Frontières.

Les panneaux attirent l’attention sur la raison pour laquelle les gens traversent de cette façon: la soi-disant Entente sur les tiers pays sûrs, qui empêche les migrant.es d’appliquer pour le statut de réfugié s’ils vont à un poste régulier. Il y a aussi la question de la légitimité de la frontière et de l’État canadien, établit par les pouvoirs coloniaux européens pour consolider le contrôle sur des terres volées et des ressources.

La Caravane

Cette action conclût la «Caravane de Bienvenue aux Réfugié-s» qui a été sur la route du 29 juin au 1er juillet, voyageant le long de la frontière entre le Canada et les États-Unis de Coaticook à Huntington pour enraciner le soutien envers les migrant-es dans la région de la frontière. Dans des évènements publics tels que l’exposition de voitures antiques à Venise-en-Québec et un marché public à Frelighsburg, des stationnements de centres d’achats et des centre-villes, la caravane a attiré l’attention avec une procession musicale, de la jonglerie et des numéros de feu, tout en passant son message à l’aide d’affiches, de tracts, de discours et de théâtre de rue. Sur trois jours, plus de 60 personnes – de Montréal et de la région – ont participé dans la caravane de 10 voitures, qui a passé les deux nuits dans une église et dans une ferme.

Photos: https://bit.ly/2u3ylDu [album Facebook]

La vaste majorité des gens rencontré par la Caravane supportaient le message de bienvenue. Les participant-es de la caravane ont saisi l’opportunité d’échanger avec les personnes rencontrée qui étaient aveuglés par le racisme et croyaient la propagande alarmiste de l’extrême-droite et des politicien-nes populistes dans l’espoir de déplacer leur perspective vers le point de vue des opprimé-es.

Malgré l’attention publique actuelle portée à la violence du système d’immigration américain, le Canada continue à fermer ses frontières aux migrant-es arrivant des États-Unis comme réfugié.es. Quand les gens parviennent à traverser irrégulièrement, le système canadien de traitement des réfugié-es est la prochaine barrière à laquelle ils font face: moins de 50% des gens dont les dossiers ont été entendus (en date de mars 2018) ont été acceptés. Celles et ceux qui ont été rejetés seront déportés ou contraintes à la précarité comme sans papiers.

Il n’est pas surprenant que le Canada continue à collaborer avec l’administration Trump, malgré l’indignation publique contre les politiques de Trump, étant donné que le Canada pratique plusieurs des mêmes abus: séparer les familles, détenir les enfants, etc.

Solidarité sans frontières rejette le cas-par-cas et appele à un statut pour tout le monde qui traverse la frontière. Même si le Canada n’est certainement pas le paradis, les gens viennent parce qu’ils pensent que c’est la meilleure option pour eux. Personne ne devrait avoir à vivre le stress, la précarité et l’humiliation d’essayer de prouver qu’ils sont un réfugié, et la raison pour laquelle ils méritent de rester ici. Personne ne devrait être menacé de déportation. Personne ne devrait se voir retirer son statut et être forcé à vivre dans l’ombre, proie à l’exploitation et craignant d’être découvert.

#NoBordersCaravan
#NoCrossingisIllegal
#Statusforall

Les monuments de Maisonneuve et de Macdonald vandalisés : Des militants et des artistes anticoloniaux dénoncent le colonialisme ainsi que le génocide

 Commentaires fermés sur Les monuments de Maisonneuve et de Macdonald vandalisés : Des militants et des artistes anticoloniaux dénoncent le colonialisme ainsi que le génocide
Juin 272018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Six photos des statues vandalisées sont disponibles ici:

Montréal le 27 juin 2018 – Nous sommes des militant.es et des artistes anticoloniaux qui avons décidé de vandaliser deux monuments qui célèbrent le colonialisme français et anglais à Montréal. Le monument de Maisonneuve qui se situe sur la Place d’Armes dans le Vieux-Port ainsi que le monument de Macdonald de la Place du Canada ont tous deux, été couverts de peinture rouge la nuit dernière. Ces monuments sont des icônes publiques qui représentent de façon impénitente le génocide des nations autochtones de l’île de la Tortue et du racisme en général.

Nous avons décidé de défigurer ces monuments dans l’intervalle de deux fêtes nationales (la Saint-Jean-Baptiste et la fête du Canada) pour marquer clairement notre rejet de toutes les formes de nationalisme-colonialiste. Nous saluons le slogan de rue des anarchistes montréalais : Ni patrie, ni état; ni Québec, ni Canada! Nous résistons également aux groupes d’extrême-droites qu’ils soient nationalistes ou fédéralistes, francophones ou anglophones. Nous dénonçons la présence de ces groupes qui expriment sans gêne leur nostalgie d’un passé empreint par le racisme, le génocide et la suprématie blanche. Notre vandalisme est également dirigé contre eux.

Le monument de Macdonald, érigé en 1895, célèbre directement la suprématie blanche. Le Premier Ministre John A. Macdonald était directement impliqué dans le génocide des peuples autochtones à travers différentes mesures telles que les pensionnats qui cherchaient à détruire et à éliminer les cultures des premières nations. Il était ouvertement raciste, hostile à l’endroit des migrants chinois et indiens au Canada et il faisait sans gêne la promotion d’un Canada « Aryen ». Macdonald est aussi responsable de la pendaison du métis Louis Riel.

Le monument de Maisonneuve, également érigé en 1895, commémore le colon « fondateur » de Montréal, Paul de Chomedey de Maisonneuve. Ce monument outrageant célèbre le massacre et la conversion forcée des peuples autochtones. Une des citations qui se retrouve sur le monument et qui est attribuée à Maisonneuve fait directement l’apologie de l’agression coloniale contre la Confédération Haudenosaunee : « Il est de mon honneur d’accomplir ma mission; tous les arbres de l’île de Montréal devraient-ils se changer en autant d’Iroquois. » Ces deux statues devraient être constamment vandalisées jusqu’à temps qu’elles soient retirées de l’espace public. En tant qu’artefacts historiques, elles devraient être entreposées là où elles appartiennent soit dans les archives ou les musées. L’espace public devrait plutôt célébrer les luttes collectives pour la justice et la libération et non pas la suprématie blanche et le génocide.

— Des militant.e.s, artistes et vandal.e.s anticoloniaux-ales.

Contexte :

– Amherst, Maisonneuve et notre mémoire trouée (septembre 2017): www.lapresse.ca/debats/chroniques/rima-elkouri/201709/17/01-5134211-amherst-maisonneuve-et-notre-memoire-trouee.php

– Monument raciste et colonial à John A. Macdonald défiguré à Montréal (novembre 2017) https://montreal-antifasciste.info/fr/2017/11/12/monument-raciste-et-colonial-a-john-a-macdonald-defigure-a-montreal-avec-video-et-photos/

– Deux statues de la reine Victoria vandalisées à Montréal (mars 2018) www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/faits-divers/201803/15/01-5157416-deux-statues-de-la-reine-victoria-vandalisees-a-montreal.php

– Deux statues de la reine Victoria sont vandalisées à Montréal (mai 2018) https://sub.media/video/deux-statues-de-la-reine-victoria-sont-vandalisees-a-montreal/

– Montreal’s Monuments to Colonialism (September 2017) https://ricochet.media/en/1949/montreals-monuments-to-colonialism

– Colonial and Racist John A. Macdonald Monument Defaced in Montreal (November 2017) https://montreal-antifasciste.info/en/2017/11/12/colonial-racist-john-a-macdonald-monument-defaced-in-montreal-with-video-and-photos/

– Two Queen Victoria Statues Defaced in Downtown Montreal (March 2018) https://thelinknewspaper.ca/article/two-queen-victoria-statues-defaced-in-downtown-montreal

– Queen Victoria Statues Vandalized in Montreal (May 2018) https://sub.media/video/queen-victoria-statues-vandalized-in-montreal/