Montréal Contre-information
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Le magasin du raciste Robert Proulx ciblé une deuxième fois

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Oct 242017
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Salut Robert Proulx,

Nous avons brisé les vitrines de ton magasin. Au moins, tu n’auras plus à nettoyer les affiches et la peinture qui y sont régulièrement appliquées. Nous t’avons détesté, toi et ton engagement dans «La Meute» depuis un certain temps déja. Grace au communiqué envoyé quand ton magasin a été attaqué le 30 septembre, nous avons enfin ton adresse.

Le 16 octobre, nous avons visité ton magasin au 6117 rue Bélanger et y avons défoncé la vitre. Nous avons eu la bonne surprise de voir qu’on nous avait précédé et que quelqu’un avait peint «RACISTE» en rouge sur le trottoir devant ton magasin. Visiblement, beaucoup de gens te détestent, Robert.

Comme nous voulions nous assurer que le voisinage comprenne qu’il ne s’agissait pas seulement de «vandalisme gratuit», nous avons distribué 40 tracts dans les alentours, explicitant ton racisme et ta xénophobie crasse.

En solidarité avec les réfugié.e.s et tous.tes ceux et celles ciblé.e.s par « La Meute ».

En solidarité avec quiconque combat les fachos, dans la rue, chez eux ou à leurs jobs.

Y’a pas de place pour les porcs racistes comme toi. À la prochaine Robert.

-Le comité Fuck Robert Proulx

Le fascisme c’est la répression impériale qui se renverse vers l’intérieur

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Oct 122017
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le fascisme c’est la répression impériale qui se renverse vers l’intérieur.
-Cope (2015), cité dans Kesīqnaeh

Suite à la manifestation qui s’est déroulée samedi à la frontière de Lacolle et qui s’intitulait « Ouvrez les frontières! », un graffiti signifiant ‘’DECOLONIZE’’ est apparu sur les berges d’un canal dans un quartier du sud-ouest de Montréal. Ce message nous permet d’expliciter certains liens entre la lutte de décolonisation en cours sur Turtle Island et les actions antifascistes. Dans Fascism & Anti-Fascism : A Decolonial Perspective, Kesīqnaeh dresse certains parallèles éclairants à propos de ces luttes tout en interrogeant la signification du fascisme pour les peuples autochtones qui combattent déjà la violence coloniale. Question d’être laconiques, quelques citations directement tirées du texte vous sont présentées ici même :

Kesīqnaeh soutient que :

« Le fascisme est atteint lorsque la violence des nations impérialistes a fait le tour du monde dans le cadre du développement du système capitaliste, moderne et parasitaire mondial puis revient visiter son berceau. »

[…]

« Dans le contexte d’une occupation coloniale, cette violence ne fait qu’un avec l’état d’exception visant à repousser les frontières, avec la liquidation et l’entreprise de civilisation des peuples autochtones qui vise l’obtention de terres pour établir la colonisation ainsi qu’avec le continuum du système carcéral qui a marqué l’existence noire sur ce territoire depuis l’esclavage domestique jusqu’à l’hyperghetthoisation. »

[…]

« Pour citer le Parti socialiste du peuple d’Afrique : “notre libération – et c’est ce que nous devons gagner – ne viendra que d’une lutte entièrement dédiée à renverser la relation coloniale dans laquelle nous sommes avec le pouvoir blanc“[1. African People’s Socialist Party. 2015. “Colonialism Trumps Fascism in U.S. Elections.” The Burning Spear, September 8. (Traduction libre par Montréal Contre Information)] ».

[…]

« La menace principale du fascisme envers les peuples colonisés n’en est pas une qui nous permettrait d’effectuer une translation entre un état où nous n’aurions pas été sujets à la violence généralisée à un état où nous lui ferions face. Il s’agit plutôt d’une menace qui stimule et accélère la logique éliminatoire et accumulative à la base du colonialisme exécuté par les colons. »

[…]

Contrairement à la perspective du « bon citoyen – bon patriote » construite dans les médias traditionnels et les médias sociaux par les groupes d’extrême droite québécois – par exemple, faire des signes de paix ou imiter des chants antifascistes dans une manifestation « Tout le monde déteste les racistes » – ces groupes sont bel et bien racistes, chauvins, anti-immigration et ultranationalistes. Ils sont organisés de façon hiérarchique, leurs membres et leurs meneurs se targuent de valeurs suprématistes blanches et se scandalisent à l’égard du gouvernement Trudeau. Cela étant, s’ils veulent réellement se confronter aux libéraux pourquoi mobiliser à la frontière de Lacolle? L’inconsistance de leur message trahit leur véritable croyance. Nous devons porter attention à la manière dont ils construisent leur discours (Qu’est-ce qu’il implique? Comment se construit-il? Quand et en relation avec quelles autres idées le prononcent-ils? Dans quel contexte une déclaration survient-elle?) Ce n’est pas seulement digne d’intérêt que de soulever certains arguments de l’extrême droite afin de montrer qu’elle s’appuie sur des informations fautives et une analyse politique extrêmement pauvre. Il faut plutôt penser aux effets qui sont recherchés et impliqués par ces perspectives sur le réel.

« Ils sont tous assoiffés de nouvelle frontière, de coloniser à nouveau, de territoires, de patrie blanche. En d’autres mots, ils sont assoiffés en vertu de l’accomplissement du rêve colon. » (Kesīqnaeh, 2017).

Aussi loin que ce graffiti sur un mur du canal dans le sud-ouest de Montréal puisse sembler de la teneur du propos ici exposé, il y a de réels rapports à établir. « DECOLONIZE » a été réalisé par des camarades impliqués au sein d’organisation et d’action antifascistes. Kesīqnaeh soutient que « si vous voulez vous battre contre le fascisme, vous devez décoloniser. » Les camarades tapis derrière ce message aposé sur la paroi du canal souhaitent que cette analyse politique s’inscrive dans la tête de tous ceux et toutes celles pour qui il importe de se soulever contre les groupes d’extrême droite actifs sur Turtle Island.

« DECOLONIZE » représente une présence esthétique qui ébranle l’infrastructure qui invisibilise le processus violent de colonisation qui a permis l’érection de condos et de commerces y étant liés d’émerger tout en apportant avec eux leur lot de résident.es et de patron.es qui ont peu de considération pour les structures et agencements violents dans lesquels ils s’enracinent. Ces infrastructures organisent la société en fonction d’aspirations qui déploient des récits anti-autochtones et anti-noir.es. Alors que le fascisme ne semble pas nécessairement en appeler à l’élite blanche et fortunée, ses valeurs idéologiques soutiennent le privilège et l’impunité de ceux qui compétitionnent pour accéder au pouvoir dans le climat socio-politique et économique actuel. Ces groupes de droite voient l’État, ses autorités policières (oui, ils ont applaudi lorsque les unités antiémeutes se sont présentées à Lacolle), ses frontières comme des formes de légitimation du pouvoir. Cependant, les frontières sont l’appareil d’un état colonial établi sur des territoires volés, l’esclavagisme et des politiques génocidaires. Ainsi, la frontière est illégitime et ceci constitue un appel à agir en correspondance avec cette dernière position.

Montréal contre Junex : une manifestation bloque un chemin de fer

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Oct 112017
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le dimanche 10 septembre, nous nous sommes mobilisé.es en solidarité avec ceux et celles qui résistent actuellement contre l’industrie pétrolière en Gaspésie, particulièrement contre Junex et ses investisseurs. Les corporations comme Junex travaillent main dans la main avec les gouvernements provincial et fédéral. Ces collaborations sont des exemples de la manière dont le capitalisme néolibéral fonctionne pour soutenir l’état colonial du Canada. La législation, annoncée récemment, qui permet la fracturation et le forage dans les rivières et les lacs du soi-disant « Québec » démontre une telle complicité ainsi que son absurdité. L’État ne se soucie même plus de faire semblant qu’il joue un rôle neutre lorsqu’il s’agit de paver la voie à l’empoisonnement de l’eau et de la terre pour le profit capitaliste.

La manifestation s’est rassemblée au Square Cabot. Le nom du Square a été dénoncé : un drapeau Mi’gmak a été accroché à la statue coloniale représentant Cabot, de même qu’une bannière sur laquelle on pouvait lire « Colonisateur ≠ explorateur ». La manif a d’abord marché à travers le centre-ville avant de se retrouver à St-Henri. On a pu entendre la foule crier « Les pétrolières nous font la guerre, guerre aux pétrolières ». Quelques individus parmi les manifestant.es avaient pour objectif d’atteindre les chemins de fer de la rue Courcelle, au nord de St-Jacques, pour y ériger une barricade temporaire. À quelques reprises, la police a tenté de contrôler nos mouvements et de nous forcer à marcher dans le sens du trafic. Toutefois, nous avons échappé à leurs tentatives de manière créative et festive. Il y a peu de choses qui se comparent à la joie intense et à l’espièglerie que certain.es d’entre nous ont ressenti alors qu’on déjouait les policiers, qu’ils soient à vélo, dans leurs vans ou à pied.

À la surprise des policiers à vélo, la manifestation a quitté St-Antoine à un moment critique pour se diriger vers les chemins de fer. À ce moment de la manif, les gens ont sprinté victorieusement vers les tracks, où on a rapidement pris possession de l’espace, mis en place les paramètres de notre blocage, puis commencé à servir de la nourriture. Après peu de temps, un train de passager Via Rail a été repéré. Nombreux.ses ont été ceux et celles inquiété.es par cette vision, car il y a peu de trains qui sont capables de freiner aussi rapidement. Il y avait un risque réel que les gens se fassent frapper par le train. Les trains de marchandises ne peuvent pas faire de tels arrêts, puisqu’ils doivent ralentir sur de longues distances avant de parvenir à s’arrêter totalement. Nous avons rapidement dégagé la section des rails sur laquelle le train aurait poursuivi sa course, mais heureusement pour nous il s’est arrêté et personne n’a été blessé. Nous avons réussi à bloquer les tracks pendant plus d’une heure. La police a essayé de parler à « nos leaders », ce à quoi elle a reçu des réponses moqueuses ou hostiles – la police protège et sert le génocide colonial en cours, génocide dont le « Canada » dépend. Nous avons décidé de quitter les lieux collectivement, selon nos propres termes, afin de minimiser la probabilité d’arrestation. Trois personnes font présentement face à des poursuites pour avoir prétendument participé à cette manifestation.

La manif et le blocage des rails constituent une victoire. Nous avons atteint nos objectifs de manière créative, en étant capables d’improviser face à l’adversité. Nous avons mis nos corps en jeu pour montrer notre solidarité avec ceux et celles qui confrontent Junex et résistent contre leur projet de fracturation dans la région gaspésienne. Chanter des chansons et signer des pétitions n’est pas suffisant. Nous devons exercer une réelle pression contre les infrastructures et les personnes qui donnent à l’État colonial et à la société les moyens de continuer le saccage des terres et des corps autochtones. Nous avons du respect pour la diversité des tactiques : voilà pourquoi la manif a été un succès de manière générale. Les gens présents au Square Cabot s’inscrivaient dans un large spectre d’idéologies de gauche et d’idées par rapport à l’activisme. Ceci a permis à d’autres actions de se dérouler dans l’espace de la manifestation. Au final, nous avons quitté la manif et le blocage en sentant que même un petit groupe de personnes motivées peut être puissant contre l’État, la police et les corporations.

Le texte suivant a été lu à voix haute avant que la manifestation débute :

Nous organisons cette manifestation en réponse à l’appel du Camp de la Rivière pour la tenu d’une semaine d’actions contre les projets de l’économie extractiviste en Gaspésie, territoire mi’kmaq. Faisant suite à l’occupation des bureaux de Junex à Québec, cette manifestation populaire vise à faire connaître les luttes sur l’ensemble des territoires. L’économie extractiviste par ses forages pétroliers menacent eau et forêt et par là, déclare la guerre à toutes les formes-de-vie qui habitent le territoire. Prenant parti pour d’autres mondes possibles, nous entravons les rues de la métropole pour ramener en son sein les conflits territoriaux qu’elle génère par le pillage des ressources dont elle dépend.

Nous inscrivons notre marche en solidarité avec le peuple mi’kmaq qui subit à travers les projets pétroliers de Junex et de Pétrolia, la suite de 500 ans de colonialisme brutal. Il est impossible de séparer la question des territoires de la lutte décoloniale puisque l’existence même des institutions politiques et économiques du Dominium canadien est le fruit du colonialisme. Tout comme les mi’kmaqs du camp Treaty Truck House de Shunbenacadie en Nouvelle-Écosse qui luttent contre le projet destructeur d’Alton Gaz , le Camp de la Rivière vise à briser l’emprise coloniale sur les territoires. Nous désirons revaloriser des appartenances aux territoires et des formes de souveraineté ancestrales qui viennent saper l’exploitation et le pillage. En ce sens, nous appuyons le conseil traditionnel Mi’kmaq et la société des Warriors Mi’kmaqs qui luttent avec acharnement depuis 500 ans contre les institutions imposées par le colonisateur.

Tout comme nous appuyons les luttes des warriors de kahnawake et de kanehsatake, et reconnaissons que l’île de Montréal est leur territoire. Que cette île fut par le passé, avant l’arrivée des colons, un espace de rencontres entre les peuples autochtones, Anishnaabe, Mi’kmaqs et Wendats.

Par la défense de la terre et des rivières, nous pensons la décolonisation et l’appui aux luttes en cours. Si aujourd’hui nous marchons, c’est qu’il y a un mois, un groupe d’autochtones et d’allochtones a pris sur lui de bloquer concrètement les projets de Junex en érigeant une barricade. La centralité du pétrole dans l’économie canadienne est alors apparue évidente par l’étendue des moyens déployés par les forces de l’ordre pour mettre fin au blocage. Après une semaine, la swat, appuyée par un tank de la SQ a repris le territoire libéré par les protecteurs.trices de la terre et a arrêté le Water Protector anishnaabe Freddy Stoneypoint. Nous marchons aujourd’hui pour dénoncer cette répression politique.

C’est avec acharnement que les institutions canadiennes et québécoises font la défense et la promotion de l’économie extractiviste. Cette situation rend nécessaire que nous trouvions d’autres manières pour nous organiser et pour penser nos relations. Il n’est plus possible d’entreprendre des dialogues avec ce qui dépend entièrement de ce qui tue les territoires. C’est pourquoi le Camp de la Rivière désire vous inviter le 30 et premier octobre prochain à une rencontre des résistances.

La solidarité que nous élaborons n’aura d’autre choix que d’être offensive. Ce que à quoi nous tenons et la gravité de la situation rendent nécessaire le sérieux des moyens. L’économie extractiviste est vulnérable car ses infrastructures sont partout sur le territoire. En bloquant cette économie, nous nous donnons les moyens élémentaires pour vivre et décoloniser l’Île de la Tortue.

Pour dégager les solidarités entre les territoires, il faut rendre à l’Histoire ses vérités horribles et cachées. C’est pourquoi nous débutons notre marche au Square Cabot à Montréal où la ville et l’État ont tenu bon de célébrer le soi-disant explorateur John Cabot. Ce serviteur de l’impérialisme anglais n’a été, comme Cartier pour les français, que le point de départ du plus grand génocide de l’Histoire. L’existence même de cette statue est un affront à tous les peuples qui luttent pour se dégager des chaînes coloniales.

Vandalisme sur le magasin de Robert Proulx, membre de La Meute

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Oct 092017
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le petit matin du 30 septembre, à l’aide d’un extincteur rempli de peinture, nous avons repeint en brun la façade du magasin JS RP Tech Informatique, appartenant à Robert Proulx, situe au 6117 Bélanger. Robert Proulx est un membre actif de La Meute, impliqué dans la sécurité.

Contrairement à ce qu’ils scandent dans les medias, La Meute est un groupe raciste et islamophobe, utilisant une strategie médiatique afin de propager des ideologies de droite, anti-immigration, conservatrices et qui promouvoient la suprémacie blanche. La quasi-totalité des personalités publiques de droite au Québec en sont membre. Ayant pour idoles des politicien.ne.s telles que Marine Le Pen ou Donald Trump, La Meute réussi par des discours populistes revendicants démocratiquement la « liberté d’expression », à raviver les courants d’extrême-droite de façon apeurante. Certains membres s’inspirent de figures prônant le meurtre raciste et le retour de l’esclavage telles le KKK ou Adolf Hitler.

Contre la réémergeance de l’extrême-droite, il n’y a aucune pitié. Nous ferons tout pour les décourager. Nous sommes extrêmements conscient.e.s que ces idées peuvent faire des ravages, surtout dans le contexte actuelle, alors qu’à tous les jours, les médias font de la propagande anti-islam, éveille le patriotisme occidentale qui justifie la guerre contre l’État Islamique et l’occupation militaire du moyen-orient. La propagation d’idées racistes contribue à renforcer l’identité nationale et à maintenir une classe d’exploités blancs fiers.

Nous avons choisi de vandaliser ce commerce à la veille d’une manifestation de droite anti-immigration au poste frontalier de Lacolle, organisée par Storm Aliance, un autre groupe d’extrême-droite. Comme de fait, Robert Proulx y était présent. Paraîterait-il que sur Facebook, il accuse Jaggi Singh d’être l’auteur de ces méfaits. Et bien, nous ne connaissons pas Jaggi Singh. Nous nous organisons de façon autonome et informelle. Tout le monde déteste les racistes et Robert Proulx.

Nous ne laisserons pas les discours racistes prendrent plus d’espace. Nous esperons que le message est assez clair.

Bienvenus à tous les immigrant.e.s, réfugié.e.s, sans papiers. Fuck les frontières. Fuck Québec, Fuck Canada, Fuck la suprématie blanche. Solidarité avec les peuples autochtones en lutte pour leur autonomie et leur dignité.

Voici une affiche a poser sur les murs.

Des anarchistes

Déploiement de bannière : Non au saccage pétrolier

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Sep 182017
 

De Camp de la riviere

Des amiEs de Sherbrooke ont produit et déployé hier matin une bannière sur le pont Terrill, à proximité du Cégep et du centre-ville de Sherbrooke, en solidarité avec le Camp de la rivière et contre le saccage pétrolier. Cette petite action de visibilité s’inscrivait dans le cadre de la semaine d’actions appelée par le Camp!

Squatexit

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Sep 102017
 


Soumission anonyme à MTL Contre-info

Dans la nuit du 13 au 14 juillet 2017, les Forces Écosocialistes sont passées à l’action en incendiant les structures pétrolières de l’entreprise Squatex, située dans le Bas-St-Laurent. Un article décrivant le geste fut d’abord publié par Radio-Canada, ensuite repris par Mtlcounter-info et finalement par Earthfirst. Les événements étaient décrits comme « suspects », pour reprendre les mots exacts de la police et du journaliste.

Deux mois se sont donc écoulés depuis cette attaque contre l’entreprise pétrolière. Et c’est dans le contexte actuel d’une résistance accrue contre l’exploitation d’hydrocarbures en sol québécois que nous jugeons bon d’affirmer le caractère volontaire et réfléchis de l’action. Notre revendication survient donc après l’occupation du site Galt de l’entreprise Junex et les nombreux « drops » de bannières sur les campus universitaires. De louables individus s’élèvent pour affirmer leur volonté d’expulser ces ordures pétrolières du territoire et nous tenons à saluer leur courage et leur détermination. Nous désirons aussi insister sur un point : aux côtés de Junex s’activent d’autres entreprises tout aussi destructrices.

Le site d’exploitation de Squatex comportait quatre principales structures. Une seule fut épargnée des flammes, ne contenant seulement que certains appareils métalliques comme des tuyaux et autres objets ininflammables. Les autres structures étaient : un chariot-élévateur (un « lift »); le conteneur à forage; et une remorque liée à un réservoir d’eau. Elles furent toutes aspergées d’essence et allumées par le feu. Les photos disponibles sur l’article de Radio-Canada témoignent de la réussite de notre action. La structure épargnée nous a en outre permis d’inscrire à la peinture noire le nom de notre groupe : Forces Écosocialistes (élément gardé invisible dans l’article). Trois structures éloignées brûlant simultanément et un tag bien à la vue : c’est effectivement « suspect ».

N’est-il pas ironique de détruire l’entreprise pétrolière à même la matière qu’elle souhaite marchandiser? Disons au moins que si cette sale énergie n’était pas disponible, nous n’aurions pas eu à la détruire. Comme le capitalisme, elle oeuvre à créer les armes qui provoqueront son renversement.

Plusieurs projets sont actuellement en cours dans le Bas-St-Laurent et la Gaspésie. Le plus populaire d’entre eux est sans doute celui de Junex près de Gaspé. Toutefois, d’autres projets plus méconnus existent et méritent une attention tout aussi particulière. Celui de Squatex — les structures n’ont pas encore été réparées, mais l’entreprise possède encore les permis — dans la MRC de la Mitis ou celui de Petrolympic qui convoite la ZEC BSL.

Des estimations transmises à Radio-Canada par Mario Lévesque, lobbyiste et porc en chef de Squatex, suggéraient qu’il existe potentiellement 52 millions de barils de pétrole enfouis dans le Bas-St-Laurent. Il y a de quoi faire saliver les capitalistes et de quoi préparer la résistance.

Certaines voix s’étaient élevées contre le projet de Petrolympic. D’abord, le CA de la ZEC s’était farouchement opposé à la présence de la pétrolière. Suivant cela, certains groupes autochtones ont aussi fait entendre leur mot. Les maires et mairesses des municipalités de la MRC se sont aussi positionné.e.s en défaveur du projet. Depuis, aucune nouvelle n’est disponible et les intentions de Petrolympic restent sous silence. Nous devons garder l’œil ouvert.

Nous, militantes et militants, croyons à la diversité des tactiques. De fait, nous accordons une valeur égale aux occupations, aux drop de bannières et à l’action directe comme celle que nous avons fièrement réalisée. Pour ce que cela vaudra, nous souhaitons insister sur notre appui inconditionnel au mouvement anti-pétrole et pro-environnement que nous contribuons toutes et tous à créer.

Alors Junexit et crions aussi Squatexit! À Petrolympic, crions décalisse. Les Forces Écosocialistes œuvreront à préserver l’environnement et persisteront à affirmer que le capitalisme vert, ou encore le développement durable axé sur la croissance économique, sont des oxymores et de surcroît irréalistes, un mensonge de la classe dirigeante. Un franc respect de la biodiversité, la protection du climat, des milieux naturels et la lutte contre les divers enjeux environnementaux ne pourra se réaliser qu’avec la sortie du capitalisme. Et contre le pétrole, nous devrons cibler tous nos ennemis.

FES

Occupation en cours des bureaux de Junex

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Sep 102017
 

« Cette occupation pacifique des bureaux de la compagnie Junex a lieu dans le cadre de la semaine d’actions contre le complexe pétrolier, contre l’extraction d’hydrocarbures en Gaspésie et en solidarité avec le Camp de la Rivière qui se maintient toujours.

Les phases d’exploration sont terminées au puits Galt 4, dont l’accès a été bloqué par des militantes et des militants autochtones et allochtones du 7 au 14 août. Junex a l’intention d’extraire du pétrole de schiste à 20 km de Gaspé, et ce, avec un mode d’extraction dangereux : la fracturation hydraulique. Cette méthode implique de très grands risques de contamination permanente de l’eau potable.

En Gaspésie comme ailleurs au Québec, l’eau potable, ainsi que le bien-être des écosystèmes, sont nécessaires à la vie humaine et animale, et aux activités dont les gens ont besoin pour vivre, comme la pêche, la chasse, l’agriculture et le tourisme. Nos paysages font notre fierté et notre bon vivre sur Terre, c’est ce que Junex menace ici.

En plus d’être dangereux pour l’environnement, ce projet représente à peine une poignée d’emplois qui ne dureront au plus que quelques années. C’est à l’avantage des compagnies que les ressources soient extraites le plus rapidement possible, même si l’extraction trop rapide augmente les risques de contamination : les compagnies arrivent, font ce qu’elles ont à faire et repartent après avoir tout sali. Les coûts reliés au projet seront assumés par la société, de même que le nettoyage quand il y aura eu contamination des sols, des nappes phréatiques, des cours d’eau. Socialiser les coûts, privatiser les profits.

N’oublions pas que nous avons financé ce projet à 100% avec nos taxes et nos impôts, alors que la compagnie n’a jamais eu l’approbation de la population pour aller de l’avant. Le président de Junex, Jean-Yves Lavoie, affirmait récemment, à la fin de la tentative de souillure de l’île d’Anticosti : « Les sommes qu’on a récoltées par l’entente sur Anticosti, on va les appliquer dans ce projet-là. ». Leurs intentions sont donc claires.

Parlant de coûts, les pétrolières et les minières ont acheté à rabais (pour aussi peu que 10 sous l’hectare) au gouvernement 80% du territoire et du sous-sol de la Gaspésie. Junex « détient » 40% de ce territoire. De plus, l’exploitation que Junex veut réaliser se trouve en territoire Mi’kmak non cédé. Travailleurs et travailleuses de Junex, on ne vous blâme pas pour vos emplois. Nous savons que vous devez subvenir aux besoins de vos familles.

Cela dit, il nous semble pertinent de vous rappeler que l’immense majorité des profits générés par cette exploitation irresponsable du sous-sol de la Gaspésie tombera dans les poches des patrons de Junex et non pas dans les vôtres. L’extraction de ce pétrole va en plus souiller le territoire sur lequel vous vivez.

Voici nos demandes :
-Nous exigeons l’arrêt immédiat et permanent des travaux de forage, de fracturation hydraulique et d’exploitation pétrolière – pas pour les reprendre dans 4 mois quand Junex ignorera les demandes des Mi’kmaq et commencera à exploiter le reste du territoire volé.
-Et pas seulement pour Junex! Nous exigeons que Pétrolia, Gastem, et toute leur clique de requins voraces, se retirent de la Gaspésie.
-Nous exigeons aussi que Gastem retire sa poursuite contre Ristigouche, village de 167 habitants et habitantes qui a légitimement tenu à protéger ses sources d’eau potable. C’est vraiment cheap.
-Nous ordonnons le retrait des investissements du Québec et du Canada dans les énergies fossiles et le rejet par l’État d’une économie basée sur l’extraction sauvage des ressources naturelles.
-Nous demandons aussi aux gouvernements du Québec et du Canada d’écouter leurs municipalités et de rejeter les projets d’oléoducs et de forage en raison des risques extrêmement élevés associés à ces projets.
-Et surtout, nous exigeons que les compagnies et le gouvernement arrêtent de bafouer les droits ancestraux des communautés autochtones.

En contrepartie, nous proposons de sortir de cette économie capitaliste et extractiviste. Il est plus que temps d’en finir avec cette idéologie visant une croissance infinie dans un monde avec des ressources finies. Pour être obtenue, cette croissance illusoire nécessite le saccage de l’environnement et l’appauvrissement des populations. Cette économie de la mort ne profite pas à la population, mais bien à une poignée de riches.

Si les pétrolières et leurs ami.es du gouvernement continuent de refuser d’écouter les demandes légitimes que les habitants et habitantes du Québec leur formulent depuis des années, nous continuerons notre escalade des moyens de pression.

Cette occupation n’est que le début.

Nous ne les laisserons pas détruire notre monde et notre avenir. »

Déploiement de bannière : fuck les pétrolières

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Sep 102017
 

Dans le cadre de la semaine d’action en solidarité avec le Camp de la rivière, une bannière sur laquelle on peut lire «fuck les pétrolières, solidaires contre junex» a été accrochée sur la passerelle du Cégep de Saint-Laurent. Plusieurs étudiant-e-s ont distribué des tracts pour annoncé la tenue d’une manifestation en solidarité avec le Camp de la rivière. En raison des positions et mandats contre les hydrocarbures, l’AECSL (Association Étudiante du Cégep de Saint-Laurent) appuie toutes initiatives qui vise à lutter les pétrolières. Solidarité!

Drop de banniere au Ministere des ressources a Caplan!!!

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Sep 102017
 


Soumission anonyme à MTL Counter-info

Hier soir, apres une escalade en mode ninja (avec la vue sur la grandiose Baie-des chaleurs), nous sommes alles suspendre une banniere sur les bureaux du MERN (ministere de l’energie et ressources).

Fuck that Ressources Quebec qui investit plein de cash dans les petrolieres, pi fuck that Ressources Quebec, pi fuck that Quebec! Yooouhouuuu Junex, petrolia, C’est fini!

Incendie de 2 chars de luxe dans St-Henri

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Sep 082017
 


Soumission anonyme à MTL Counter-info

Dans la nuit du 13 juillet, inspiré.es par les émeutes de Hambourg, nous avons brûlé 2 chars de luxe, juste à côté d’un condo de St-Henri. Dans un quartier où les gens doivent choisir entre acheter de la bouffe ou payer le loyer, ne soyez pas surpris qu’on mette le feu à vos démonstrations de privilège éhontées.

On a utilisé une méthode assez simple : des bâtonnets allume-feu demi-couvert d’une pâte allume-feu. Tout le matériel a pu être trouvé dans un magasin de camping. Nous avons enflammé l’extrémité du bâtonnet couvert de la pâte et ensuite nous l’avons placé dans le coin de la grille de la voiture, entre les deux lumières. Nous avons utilisé deux bâtonnets par véhicule. Le feu commence seulement à être visible quand le plastique ou l’huile à moteur commence à brûler, ce qui laisse assez de temps pour partir sans être remarqué. Il faut faire attention : le feu peut facilement s’étendre aux chars stationnées à côté de la cible.

La police, qui participe violemment au processus de gentrification, a tenu ces propos d’encouragement :
“[Montreal police Cmdr. Sylvain Parent] said police have increased their visibility in the neighbourhood in response to the attacks, but it’s hard to stop people who want to commit crimes. « If there’s someone who wants to do something and they see a police officer pass, they’ll wait until we pass by, » he said. « If they really want to do something, they’ll do it anyway. »

À la prochaine,
Black Masked Winners (BMW) / Anarchistes Uni.es Dans l’Insurrection (AUDI)