Montréal Contre-information
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Nov 112012
 

Durant plusieurs mois de lutte, il y a eu au delà de 2000 arrestations. Aujourd’hui, plus de 500 personnes font face à des accusations criminelles. C’est en solidarité avec nos camarades arrêté.es et en réponse à la répression continuelle de nos luttes que le vendredi 26 octobre, environs 150 manifestant.es se sont réunis devant le carré st-louis. Les flics du SPVM se sont attroupés en face du parc, tentant ainsi d’instaurer un climat de peur et de panique. Ces salauds ont rapidement déclaré le rassemblement illégal. Malgré cela, les manifestant.es ont pris la rue vers 19h. Avant de commencer à marcher, un discours enflammé a été prononcé expliquant les motifs de la manifestation.

« Après six mois de grève, de bataille, d’émeutes, de solidarité, (et) de palais de justice, la pacification a prit le dessus. Ce soir, c’est le temps de démentir cette pensée. Nous ne pouvons rester calme lorsque plus de 500 personnes font face à des charges criminelles. Ces 500 personnes qui ont vécu la rue avec nous (qui ont été dans la rue avec nous). Ces camarades qui se sont fait arrêter parce que nous, nous sommes encore ici. Tous ces flics qui nous ont tapé, arrêté et qui ont toujours trouvé une nouvelle raison pour nous accuser. C’est à cause de ces sales porcs que nos camarades risquent la prison et vivent dans des conditions ou la peur gère leur vie. À l’intérieur des murs ou à l’extérieur, nous sommes toutes et tous prisonnières et prisonniers d’un système qui nous empêche de vivre. La paix sociale, c’est l’aliénation totale, les bourreaux de cette société gèrent nos vies, isolent nos camarades et il faudrait rester calme et accepter. Mais il n’y a rien à accepter de ce système pourri. 3 personnes durant les derniers six mois ont été en exile de l’ile de Montréal. Le dernier est encore banni de l’ile. Six mois à regarder ce qui se passait sans pouvoir y participer. Six mois d’isolement. Ne laissons pas la répression étatique devancer notre solidarité. La lutte n’est rien si elle oublie ces prisonnières et prisonniers. Ce soir, rendons hommages à tous nos camarades qui ne peuvent être présent.es. Recréons cet espace de solidarité, ne laissons pas les sales porcs nous disperser encore. Battons-nous jusqu’à la fin. Il ne faut pas leur donner raison et surtout, il ne faut pas qu’ils nous prennent un autre de nos camarades. C’est ensemble que nous allons marcher et ensemble que nous allons résister. Une manifestation ne dure qu’une soirée, la lutte dure toute une vie. Les camarades qui sont disparus sous une pile de conditions font partie de cette lutte. Ils et elles ne sont pas des victimes mais des camarades. Il est temps de les retrouver et de passer à l’action. Ici, ce soir et tous les jours de notre vie. »

Le départ a ensuite été lancé dans une ambiance agitée avec des slogans tels que « Solidarité avec les arrêté.es », « Les prisons en feu, les screws au milieu » et « La lutte n’est rien si elle oublie ses prisonnier.es ». Sur les bannières, on pouvait lire « Grève étudiant! Lutte populaire! – Solidarité avec tous ceux qui font face à la répression pour avoir participé à la lutte » et « Solidarity with the smoke bombers – ‘Terrorists’ are the pigs who try to club the struggle into submission! – Not one step back in the face of repression ». Plusieurs manifestant.es étaient vêtu.es de noir. Le message de solidarité par l’acte était bien clair pour les passants; une solidarité qui permet de prendre acte collectivement. Tout au long de la manifestation, des affiches anti-répression ont été collées aux murs du centre-ville. De la sorte, nous nous sommes approprié l’espace public qui trop souvent est accaparé par les médias de masse. Bien que la manifestation était suivie par des flics à vélo et des voitures du SPVM, l’anti-émeute n’a pas été déployé. Environs 45 minutes après le départ, la manifestation s’est dispersée au carré Phillips près du métro McGill. Il n’y eu aucune arrestation.

Cette manifestation a témoigné de notre solidarité avec nos camarades judiciarisé.es et ayant de lourdes conditions de remise en liberté. Les tribunaux de l’État sabotent nos luttes, nous isolent et sèment la peur. C’est par la force et la passion qui nous habite que nous répondons. Nous n’avons rien à espérer de leur justice. La lutte continue, sans concessions.

Juil 032012
 

traduit de l’anglais par sabotagemedia

Le mois de juin 2012 marque deux ans depuis le sommet du G20 à Toronto et la résistance courageuse démontrée à son encontre. Il marque également la condamnation de notre camarade Charles Bicari à sept mois derrière les barreaux pour avoir fracassé les fenêtres de deux voitures de police, deux magasins et un guichet automatique avec un marteau. Pour marquer l’occasion, nous avons passé quelques soirées à propager des slogans antisystème et de solidarité avec les prisonniers du G20 dans les rues de Montréal.

Solidarité continu avec les prisonniers.ères du G20

Aucun.e camarade laissé.e dans les prisons de l’ennemi sans réponse!

Quelques photos:

Juil 012012
 

Juin 2012

Une voie ferrée d’importance a été sabotée ce mercredi 13 Juin au soir, dans un secteur rural près de Farnham, Qc, en réponse à l’appel de la CLASSE pour des actions nationales contre la Conférence de Montréal, du « Forum Économique International des Amériques », un meeting de gros gangsters corporatistes.

Le système de signalisation a été déclenché en sabotant une boîte électrique contrôlant les signaux de train à une intersection, provoquant une éventuelle suspension de la circulation des trains sur cette voie durant quelques heures. Ce lieu a été soigneusement choisi, non seulement à cause de la facilité de la tâche, mais surtout l’importance de la marchandise qui y circule, notamment beaucoup de sale pétrole provenant des sables bitumineux de l’Ouest, avant que cette voie unique ne se sépare vers des destinations comme le techno-parc de Bromont, Sherbrooke et plus loin vers la Nouvelle-Angleterre.

Ce n’était qu’un début. Il y a de nombreux autres flux cruciaux au fonctionnement de ce système d’oppression et sa marchandise sacrée, et nous promettons de recommencer, et frapper des cibles qui feront toujours plus mal. Vu notre nombre indéterminé (ce n’est pas un « comité invisible » pour rien), il est fortement recommandé que chaque gréviste et sympatisant(e) s’y mette aussi la main à la pâte, seul(e) ou en groupe, car nous ne croyons pas que des manifs bien gentilles seront suffisantes pour perturber le système des « osties de crosseurs » et créer un rapport de force suffisant pour faire plier le Pouvoir. Et la preuve est là… des mois de grève, et malgré nos bons coups et grandes réussites, surtout face au despotisme judiciaire-policier, le gouvernement se fout toujours autant de nos revendications, et les flics s’en prennent maintenant à des dissident(e)s comme à de dangereux criminels. Nous sommes sous une dictature, car ce qui est un haut crime, maintenant, c’est la liberté.

De laisser son train rouler — celui qui lui permet de tirer profit de son exploitation dévastatrice — c’est de collaborer dans le silence. Assez de cette soumission de merde ! Ça ne peut plus continuer comme ça. La société techno-industrielle, parce qu’elle intoxique le vivant, doit être forcée à l’arrêt, sinon c’est elle qui nous forcera dans l’hécatombe. Fukushima n’a été que le premier signe de la catastrophe en cours. Nous voulons nous assurer que les capitalistes paient pour ces abus. Peut-être la facture n’a pas été assez salée pour eux, mais nous pouvons y ajouter notre grain de sel.

Le sabotage n’est pas une tactique avant-gardiste ou du vandalisme infantile, et ce n’est pas non plus de la provocation de la part de « casseurs étrangers au mouvement », comme ces sales flics nous crachent aux oreilles (qui est assez stupide pour encore les croire ?). Le sabotage a été par le passé un recours tout à fait rationnel et légitime, renforcissant toutes les grèves qui ont changé l’histoire. Face à une machine qui ne discute pas, qui impose ses conditions par le dictat, le sabotage est une des façons de communiquer sa révolte en la joignant à d’autres, tout en imposant ses propres conditions aux escrocs au pouvoir ; qu’ils marchent, ou que leur système crève !

Ce petit geste de résistance au train du capitalisme industriel — qui est maintenant devenu hors de contrôle — a été commis en solidarité avec tous-tes les arrêté(e)s en relation à la semaine du Grand Prix — où la Police se mit au service de Bernie Ecclestone, riche et fasciste notoire — en particulier pour Mathieu Girard, brutalement arrêté et détenu durant les funérailles de sa sœur (condoléances, camarade) et Andrea Pilote. Nous ne les connaissons pas, mais nous sentons profondément solidaires avec ces deux camarades victimes de violence policière. Comme avec les gens de la Fédération Anarchiste Informelle (FAI) d’Europe et d’Amérique du Sud, et les peuples autochtones de partout, en lutte pour le respect de leurs terres.

Du Comité invisible pour la Fin de leur monde – 15 juin 2012

Juil 012012
 

Janvier 2012

Le 10 janvier, 2012, le SPVM a tiré et a tué Farshad Mohammadi, un sans-abri et réfugié politique Kurde, dans le métro de Montréal.

Cela est horrible mais pas surprenant. La police comme institution a pour but le maintien du pouvoir et l’application de la paix sociale nécessaire pour maintenir le capitalisme en mouvement. À cette fin, ils suppriment systématiquement ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas s’intégrer dans ce système.

Parmi une des nombreuses réponses à cet assassinat, quelques-unEs de nous ont mis quelques centaines d’affiches avec un analyse anti-flic dans le métro, tout en s’engageant avec des passants sur les raisons de l’action. “Porcs-Flics-Assassins” et “Cops-Pigs-Murderers” ont été peints sur les murs dans le métro Peel.

Juil 012012
 

Décembre 2011

Deux bannières ont été déployées à Montréal en solidarité avec les prisonniers.ères du G20. “Solidarity with the G20 prisoners / Tear Down the Prison Walls [Solidarité avec les prisonniers du G20 / abattons les murs des prisons]” a été suspendu à un bâtiment sur la rue Sainte-Catherine au centre-ville. “Solidarité avec les Incarcéré(e)s du G20 / Propageons La Révolte (solidarité avec les prisonniers du G20 / Révolte Spread) a été suspendu dans le quartier Saint-Henri. Des tracts ont été dispersés aux deux endroits, et distribuées dans le système de métro et dans la rue dans les jours suivants. Nous espérons que cette action de contre-information apporte un sourire à nos camarades enferméEs.

le texte du tract

Sep 232010
 

Juillet 2011

À Montréal, une bannière contre la police a été déployé d’une autoroute au-dessus de la rue Atwater en début de matinée. Deux mille tracts ont été jetés et la bannière est resté jusqu’à plus de 30 heures sur une artère principale vers le centre-ville. Nous l’avons fait plus d’un mois après l’assassinat de Mario Hamel et Patrick Limoges par les porcs le Juin 7, qui a été suivie par une petite émeute dans la nuit du 8 Juin visant la police et le monde du capital et de la domination qu’ils défendent.