Retour sur le Premier mai contre les frontières à Montréal
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Le premier mai 2019 à Montréal, il y a eu 4 manifestations à des moments et endroits différents dans la ville. La CLAC (Convergence des Luttes Anti-Capitalistes) a appelé à sa manifestation anticapitaliste annuelle sous le thème « Sans frontières ». Ce thème s’inscrit dans le cadre de la montée de l’extrême droite au Québec et plus précisément du projet de nouvelle prison pour migrant.es à Laval.
Peu après le départ, des centaines de manifestant.es se dirigeant sur Atwater vers St-Henri, un black bloc se forma à l’arrière de la manif, protégé par une bannière sur laquelle était écrit « All Bosses are Bastards ». Des clôtures de construction, des pylones et d’autres matériaux de construction ont été mis dans la rue, permettant de créer une distance entre la manif et les flics qui suivaient. Des tracts avaient d’ailleurs été passés au point de rassemblement, encourageant les gens à prendre les deux côté de la rue et le trottoir afin d’empêcher les flics d’encercler la manif à partir du trottoir. Pis ça a super bien fonctionné, y’a aucun cops qui ont réussi à se positionner.
La manif a tourné vers l’ouest sur Notre-Dame et ensuite vers le nord sur Greene, se dirigeant vers les bureaux de Lemay, une compagnie d’architecture produisant les plans pour la prison pour migrants. Alors que la manif s’approchait du bâtiment, une poubelle a été mise en feu et poussée vers les flics en vélo qui suivaient, permettant de créer une distance qui a permis de poser les gestes à venir. Des gens ont attaqué l’édifice de Lemay, brisant les grandes vitres de devant et du côté du batiment avec des pierres, des balles de billard et des bêliers improvisés. Des graffitis ont aussi recouverts deux facades du bâtiment. Des tracts ont ete distribués pour expliquer le rôle de Lemay dans la construction de la prison pour migrant.es.
Les flics anti-émeute se sont deployés, trop tard, devant les bureaux de Lemay, où ils ont été acceuillis avec des jets de pierres. Ils ont répondu à l’escalade de la tension avec des tirs de lacrymos, faisant dévier la manifestation de la rue Saint-Jacques vers le nord. Même si le cortège a été divisé et quelques personnes isolées a cause des gaz, deux grands groupes se sont retrouvés quelques instants plus tard sur Saint-Antoine, une artère majeure qui mène a l’autoroute : échec de la tentative de dispersion! Le groupe motivé, qui se freyait une chemin contre le traffic a trainé les poubelles et bacs de recyclage dans la rue, en en allumant quelques uns. Même si le groupe était de moins en moins grand, un nombre considérable a continué vers l’est sur Notre-Dame, laissant quelques graffitis sur son chemin et se défendant en tirant des feux d’artifice dans la face des flics, permettant de donner l’espace suffisant à ce que la manif continue.
Ce premier mai à donc marqué une grande amélioration par rapport à l’année dernière, où la confrontation entre les polices marchant sur le trottoir et le black bloc à la tête de la manifestation avait éclaté après seulement deux minutes, isolant le bloc du reste de la manifestation. Depuis cette confrontation, les flics ont constamment gardé leur distance dans les grandes manifestations, témoignant du succès d’une culture de manif combative. Ceci étant, ils s’ajustent maintenant en réagissant de manière très offensive dès les premières attaques. Il nous faudra continuer de répondre à ce changement de stratégie.
Cette année, la répartition de différent groupes anonymes et des bandes avec une volonté de confrontation dispersées au travers de la manif a permis de prévenir l’isolation du bloc du reste de la manifestation. Ça a aussi aider à nuire aux tentatives des disperstions. Avoir, à divers endroits dans la manif, différents groupes de personnes prêtes à rester ensemble malgré les gaz et les charges signifie que beaucoup d’autres peuvent gagner la confiance nécessaire à la reproduction de ces gestes. L’expérience de cette année, avec les regroupements par la suite et la continuation de la manif même après avoir attaqué Lemay en est une preuve excellente!
***Nous avons aussi remarqué cette année que beaucoup de monde dans la manif avaient des caméras ou filmaient avec leur cellulaire. Filmer et prendre des photos met les gens en danger, que ça soit fait par des médias de masse ou pas. Même si vous ne voulez pas donner vos images aux flics, ou que vous avez l’intention de brouiller les visages du monde avant de partager les photos, il demeure le risque que vous soyez arrêté et que votre stock incrimine des gens. Pour simple rappel : ne filmez pas les visages dans les manifs, et ne soyez pas surpris si vous vous faites tasser des manifs parce que vous le faites.
Le succès de l’attaque contre Lemay est un développement excitant dans le cadre de la lutte contre la prison pour migrant.es. Lemay avait déjà été attaqué plusieurs fois dans les dernières années : ses projets de condos ont été défoncés, des criquets ont été mis dans leur siège social pis leurs serrures ont aussi été brisées. Mais ces attaques n’ont pas été aussi publique que pendant cette manif. Et on imagine qu’elles impliquaient un nombre plus petit de personnes. On a vraiment été touché par la force et la solidité des centaines de personnes qui se sont tenues et sont restées ensemble pendant que cette firme d’architecture dégeulasse se faisait démolir en pleine journée. C’est le genre de force collective et de détermination qui sera à notre avis nécessaire dans la suite de la lutte contre la prison pour migrants qui continuera de se dérouler dans les prochains mois.
Longue vie aux manifs incontrôlables ! Longue vie à la lutte contre les prisons pour migrant.es !
Détruisons les prisons, débordons les frontières !
Fuck Lemay, bon premier mai à tout le monde !
La CLAC: Communiqué d’après-manif du 1er Mai anticapitaliste
De la Convergence des luttes anti-capitalistes
- Aucune entrevue ne sera accordée aux médias d’information corporatistes.
- Spécial fuck you à Québecor Média et sa cohorte de tâcherons.
- Les autres peuvent joindre la CLAC à info@clac-montreal.net
Pourquoi nous avons marché encore?
Le 1er mai est né de luttes ouvrières menées par des immigrant-e-s. Elles ont eu lieu sur ce continent il y a plus de cent ans. Aujourd’hui, l’impérialisme capitaliste globalisé a créé des conditions qui forcent des millions de personnes à laisser leur maison pour trouver un refuge et tenter de survivre. Ces millions de personnes sont placées dans des situations d’extrême vulnérabilité, créant une population sans statut et exploitable. D’ailleurs, selon un article du Devoir publié aujourd’hui, le risque de subir des accidents de travail causant des blessures graves ou la mort est deux fois plus élevé pour les travailleuses et travailleurs étranger-ère-s.
Autour de nous, les forces capitalistes et racistes érigent les murs de la forteresse canado-étatsunienne, rendant les conditions de vie et de travail plus difficiles et précaires pour les migrant-e-s. C’est pourquoi en ce 1er mai, nous avons attaqué les complices de la machine anti-immigration : les infrastructures frontalières, les compagnies qui s’enrichissent en construisant des prisons pour migrant-e-s, le système de déportation inhumain. Ce 1er mai, nous disons fuck les frontières, les prisons et tous ceux et celles qui attaquent les migrant-e-s!
Pourquoi Lemay? Parce qu’il profite des prisons et des déportations
Depuis deux ans, Lemay profite de façon hypocrite de l’emprisonnement des migrant-e-s. Seulement un mois après avoir inauguré une « murale des droits humains » sur leur nouveau bâtiment dans Saint-Henri, le groupe Lemay a remporté un contrat de plusieurs millions de dollars pour la nouvelle prison pour migrant-e-s à Laval. Le contrat de la firme d’architecture de la prison prévoit :
- des clôtures couvertes de verdure pour réduire l’effet visuel,
- camoufler les barreaux de fer aux fenêtres pour les rendre invisibles au public,
- cacher la zone des enfants avec une barrière visuelle de 6 pieds.
Peu importe la couleur de peinture qu’ils utilisent, ça reste une prison. Nous voulons vivre dans un monde sans prisons et sans frontières, où tous les gens peuvent vivre dans la dignité et le respect. Enfermer les personnes, limiter leurs mouvements, les déporter vers des situations dangereuses, voire vers la mort, ne font que causer plus de violence et de douleur.
Non aux frontières et aux prisons ! Non aux compagnies qui profitent de la vulnérabilité des personnes migrantes !
Prison pour migrant.es : sabotage de nuit aux bureaux de Lemay
Soumission anonyme à MTL Contre-info
La nuit du 14 avril, nous avons rendu visite aux bureaux de Lemay à St. Henri afin de contribuer à la lutte contre la contruction d’une prison proposée pour migrant.es, qui ouvrirait en 2021 à Laval, QC. Lemay est un cabinet d’architectes majeur impliqué dans la conception de la prison. Nous avons fermé les accès à l’édifice en collant toutes les serrures, en brisant les lecteurs de cartes d’accès et en bloquant les poignées de porte avec des cadenas de vélo à plusieurs entrées. L’entrée du garage a été bloquée par la combinaison d’une herse et de bombes fumigènes qui se déclencheraient si la porte s’ouvrait. Nous présumons que les employé.es et les client.es de la compagnie ont eu du mal à accéder au batiment le jour suivant et nous espérons que ces personnes continueront à ressentir les effets d’une escalade d’actions contre elles et d’autres qui s’impliquent dans le projet.
Nous voulons empêcher cette prison d’avoir lieu. Nous voulons défaire les institutions d’exclusion, d’enfermement et de surveillance sur lesquelles reposent la suprématie blanche et le capitalisme et nous envoyons notre solidarité à tous et toutes en lutte contre la violence qui dépend de celles-ci.
Mettons fin à toutes les formes de domination.
Ni frontières, ni prisons.
Rage pour Lucy : ramenons-la! Arrêtons les détentions et les déportations!
Un an après la déportation de Lucy Granados, la communauté montréalaise se rassemble pour dénoncer le système d’immigration raciste et colonial et pour exiger le retour de Lucy.
Le 13 avril, des ami·es de Lucy Francineth Granados ont souligné la date de sa déportation un an plus tôt par une manif devant le Centre de prévention de l’immigration de Laval. L’an dernier, un rassemblement a eu lieu au même endroit pour tenter d’empêcher physiquement sa déportation.
Lucy Francineth Granados a vécu à Montréal de 2009 à 2018. En mars 2018, elle a été arrêtée violemment chez elle par quatre agents des services frontaliers. Elle a passé 24 nuits dans la prison pour migrant·es avant d’être déportée, alors qu’elle était encore blessée à cause de l’attaque de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). À ce jour, elle n’a toujours pas reçu de réponse à sa demande de résidence permanente pour des considérations d’ordre humanitaire — si cette demande est acceptée, Lucy pourrait revenir. Elle est régulièrement en contact avec ses ami·es au Canada et la campagne pour son retour se poursuit.
Tout en scandant : « Ramenons Lucy ! », « ni frontière ni prison, arrêtons les déportations », « Solidarité avec les sans-papiers », et « des détentions, y’en a marre ! », la foule enthousiaste a redécoré la clôture autour du centre de détention avec des bannières, des fleurs, des silhouettes de Lucy et d’autres membres de la communauté détenu·es et déporté·es et des vêtements pour représenter les migrant·es qui, comme Lucy, défient les frontières à travers le monde à la recherche d’un endroit sûr pour eux-mêmes, elles-mêmes, leurs enfants.
« Nous sommes rassemblé·es pour montrer que, malgré la violence des frontières coloniales, Lucy est toujours une membre chère à notre communauté », a affirmé Bill de Solidarité sans frontières. « Nous n’avons pas cessé et ne cesserons pas de travailler pour la ramener chez elle », a-t-il ajouté.
Une forte présence policière a empêché le groupe de se rendre à l’arrière du centre de détention, où Lucy avait été forcée par l’ASFC de traverser plusieurs barrières pour rejoindre un convoi en attente. Contraste criant avec la force armée à leurs côtés et la cruauté des prisons, ses ami.es ont envoyé un puissant message de solidarité et d’amour au-delà des murs de la prison. Carmelo, de Mexicain·e·s uni·e·s pour la régularisation (MUR), et Jihad, de Solidarité sans frontières, deux personnes qui ont séjourné dans la prison pour migrant·es, ont courageusement dénoncé la violence du système d’immigration canadien et ont exigé le retour de Lucy. Lucy s’est également adressée à la foule par téléphone, évoquant avec émotion sa lutte et exprimant sa gratitude pour le soutien constant de ses nombreux ami·es.
Le groupe s’est ensuite rendu sur le site prévu de la nouvelle prison pour migrant·es, où Amy de Solidarité sans frontières a partagé des informations sur la nouvelle prison et sur l’importante campagne menée pour empêcher sa construction. La nouvelle prison pour migrant·es, qui devrait être opérationnelle en 2021, représente un investissement pour maintenir la capacité de l’État à détenir et à expulser des migrant·es comme Lucy. La construction n’a pas encore commencé, si ce n’est d’une grande fosse creusée à une extrémité du site. Les manifestant·es ont lancé des bombes de semences dans un acte de défi symbolique visant à se réapproprier le site et à préparer le terrain boueux à de meilleurs usages.
Idil de Solidarité sans frontières a conclu avec un discours inspirant : elle a commencé avec le poème Home de Warsan Shire, et a conclu : « Ils peuvent habiller ce projet aussi bien qu’ils le souhaitent, mais nous, ici, voyons ce qu’il est vraiment et c’est notre responsabilité de faire savoir cela au plus grand nombre de gens possible. C’est notre responsabilité de nous opposer à ce projet, de nous battre et de veiller à ce qu’il ne voie jamais le jour. »
Pour plus de contexte sur la campagne de Lucy : www.solidarityacrossborders.org/fr/bring-lucy-back-the-campaign-to-support-lucy-granados-continues
Plus d’information sur la nouvelle prison : www.stopponslaprison.info
Doxxer l’Agence des services frontaliers du Canada
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Tout comme ICE, aux États-Unis, l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) opère une force de déportation arrachant les migrants de leurs ami.es et de celleux qui les aime à tous les jours au nom de la loi d’un État-nation colonial. Bien qu’il soit brutal et bien organisé, ce système d’immigration n’est pas une machine sans visage. Les agent.e.s qui exécutent ses fonctions vitales ont des noms et des adresses, ce qui nous concerne aujourd’hui. Du moins, leur noms.
En préparation du prochain 1er mai sans frontières, vous trouverez ci-dessous les noms de tous les membres de la division de l’exécution et du renseignement de la branche opérationnelle québecoise de l’ASFC, catégorisé par titre du poste. Cette information vient d’une réponse à une demande d’accès à l’information publiée par le compte Twitter @cdnati, n’ayant aucun lien avec nous. Ces documents, en lien ici, contiennent les noms de tous les employé.e.s de l’ASFC à travers le Canada. Les chartes organisationnelles ci-dessous datent de novembre 2017.
Nous souhaitons que ces informations servent de ressources pour une diversité de projets opposant le système frontalier. Qu’un « Agent d’application des lois intérieures » en particulier ou qu’un « analyste du renseignement » soit un suprémaciste blanc actif, qu’il n’ait pas d’objectif politique clair et pense que son travail est un travail comme un autre, ou même qu’il ressente de la honte et qu’il ait des remords par rapport à son travail, les activités continues de ces agent.e.s au sein de l’ASFC mettent à risque les migrant.e.s et leurs communautés.
Il n’est pas surprenant que des gens identifient ces agent.e.s et clarifient que leur rôle dans un système colonial violent et raciste ne sera pas toléré.
Love & rage,
des anarchistes
Enquêtes et déportations
Superviseur.e.s d’exécution de la loi des service intérieurs
- Cathy Chan
- Shawn Erridge
- Eric Gagnon
- Daniel Godin
- Genevieve Gratton
- Tonina Iermieri
- Leon Kabongo Katalay
- Roberto Mancini
- Audrey Sawyer
- Louise Starnino
- Valerie Surpris
- Miruna Vasilescu
Agent.e.s d’exécution de la loi des service intérieurs
- Karine Amato
- Francis Bard
- Catherine Barthelemy
- Reed Barthelemy
- Carole Bergeron
- Josée Blackburn
- Karine Blackburn
- Daisy-Ivy Bode
- Daniel Bordeleau
- Daniel Eduardo Borja Torres
- Stéphane Boudreau
- Mina Boukdjadja
- David Bowles
- Maryse Breault
- Dominic Brisebois
- Valeriano Cassetta
- Roger Casseus
- Benoit Chausse
- Jean-Luc Day
- Mathieu Dépatie
- Steven Derick
- Patrick Desjardins
- Daniel Deslauriers
- Josiane Desnoyers Gaulin
- David Dickson
- Antoine Doyon
- Alexandre Duchaine
- Luc Ferlatte
- Dominique Fillion
- Sébastien Fortin
- Michel Gagnon
- Patricia Garofano
- Nicolas Geoffroy
- David Ghilarducci
- Vincenzo Giobbi
- Nicolas Girard
- Matthew Goodsell
- Nadine Gregoire
- Penelope Gutierrez
- Simon Halle
- Josée Hogue
- Alexandre Horvath Callender
- Goulnara Iskakova
- Pascal Jacques
- Nadia Jarwa
- Jeff Jean Baptiste
- Isabelle Joseph
- Tarrah Khan
- Henry Kwan
- Eric Lacombe
- Eric Lafreniere
- David Laroche
- Francois Légaré
- Normand Lesperance
- Louis Lessard
- Francis Letellier
- Liette Malenfant
- Nancy Marois
- Jessica Martin
- Véronique Massignani
- Adlane Merioud
- Caroline Messier
- Martin Meunier
- Josée Moreau
- Matthieu Ouellon
- Alfred Pichard
- Roberto Raschella
- Nadine Sarette
- Esther St-Onge
- Aristophanes Tsiampouras
- Edith Turcotte
- Kari Warren
- Chrisandra Watson
Agent.e.s d’exécution
- Chantal Bissonnette
- Stéphanie Bousquet
- Catherine Chilakos
- Natacha Da Silva
- Bruno Estebeteguy
- Snejinka Koen
- Marie-Claude Turgeon
- Isabelle Valade
- Dominik Verville
Conseiller.e.s en immigration
- Sandrine Chapados
- Linda Coulombe
- Nathalie Daoust
- Julie Plouffe
Assistant.e.s d’enquête
- Nadine Behnam
- Lyne Bellisario
Renseignement
Directeur.trice.s de programmes régionales
- Gabriel Duteau
- Adriano Giannini
- Jimmy Giguere
- Nicolas Légaré
- Silvain Loiselle
- Khalid Meniai
- Danielle Pouliot
Agent.e.s de renseignement
- Harinder Bhangoo
- Julie Charette
- Francois Comeau
- Chantal Coulombe
- Pierre Fortier
- Daniel Gariepy
- Serge Goneau
- Melanie Granger Meunier
- Justin Hawkins
- Denis Hetu
- Ann Joly
- Jeanne L Heureux
- Mathieu Lachance
- Suzanne Laferriere
- Richard Lamoureux
- Lyne Landry
- André Latour
- Lucie Leblanc
- Robert Leduc
- Silvain Loiselle
- Benoit Marchand
- Eric Martineau
- Hugo Morissette
- Eve Morrier
- Karine O’Connor
- Jeremy Pearce
- Sébastien Pelletier
- Martin Prud Homme
- Yannick Riopel
- Jessica Robichaud
- Louis Sanson
- Mark Solomon
- Mario St Denis
- Marcel Theberge
- Roberto Villa
Analystes du renseignement
- Anna Biello
- Marie-Julie Bouffard
- Manon Brunet
- Karine Caron
- Francois Chamberland
- Marie-Josee Delorme
- André Desgreniers
- Charles Dudemaine
- Nelson Guay
- Frédéric Letarte
- Barbara Martel
- Linda Ouellet
- Jean-Francois Pinard
- Scott Ramaglia-Mega
- Julie Roy
Chercheurs de renseignement
- Kenneth Alarcon Vilchez
- Éric Coutu
- Victoria Do Rosario
- Lucia Graziani
- Sylvie Grégoire-Trudel
- Hicham Kahwaji
- Sebastien Lavergne
- Mélanie Nizza
- Nancy Racine
Commis au renseignement
- Denise Lecavalier
- Dimitri Levin
- Maria Paula Manzanares
Audiences et détentions
Directeur.trice.s de programmes régionales
- Melanie Gosselin
- Isabelle Trottier
- Sandra Guilmette
- Lyne Campbell
Agent.e.s d’audience
- Lisa Abraham
- Josee Barrette
- Jean-Claude Bastien
- Jean-Christophe Berthold
- Josée Blackburn
- Chantal Boucher
- Myriam Paris Boukdjadja
- Maude Brais
- Maxime Brodeur
- Daphnee Clement
- Lucie Cliche
- Ariane Cohen
- Salvatore D’Aloia
- Jean-Francois David
- Miriam Ettinger
- G Guerrier
- Phoebee Jean-Pierre
- Sylvie Lacaille
- Marie-France Lambert
- Alexandre Lampron
- Anthony Lashley
- Melanie Leduc
- Farah Merali
- Mike Milette
- Valery Naamo
- Sonia Parsakhian
- Lyzann Penwarm
- Jessica Plourde
- Isabelle Poulin
- Zofia Przybytkowski
- Nadine Saadé
- J-D Saint-Pierre
- Karine Santerre
- Chantal Sarrazin
- Léa Adrienne Spigelski
- Gabriele Spina
- Ludmilla St Sauveur
- Ewa Staszewicz
- Anne-Renée Touchette
Assistant.e.s d’audiences
- Marylyn Andrada
- Beverly Beauchamp
- David Bouchard
- Fanta Camara
- Ketly Castel
- Mario Chabot
- Marthe Contre
- Anica Felicin
- France Fortin
- Diane Francoeur
- Daniel Hurtubise
- Jenneil Ifill
- Margaret Jones
- B Lebel
- Arnold Ng
- Arnaud Normand
- N Okbi
- Linda Pelletier
- Line Piche
- Sebastien Plourde
- Sébastien Roy
- Sabrina Soria
- Peggy Pik Wah Woo
Conseiller.e.s d’audiences
- Naomi Alfred
- Krystel Baaklini
- Nathalie Belanger
- Nada Berechid
- Brigitte Bilodeau
- Josée Cholette
- Michèle-Andrée Cromp
- Stéphanie Doiron
- Josiane Gauthier
- Nathalie Guillaume
- Natacha Jankovics
- Johanne Laforce
- Marie Chantal Laroche
- Patricia Papanagiotou
- Martin Rémillard
- Sylvie Roy
- Nathalie Sabourin
- Yan Ste Croix
- Michèle Théroux
- Lien Danielle Tremblay
- Alain Vadeboncoeur
Enquêtes criminelles
Directeur.trice.s de programmes régionales
- Genevieve Cogne
- Hathia Brillon
- Peter Storr
- Éric Béliveau
- Sébastien Foisy (Montréal)
Enquêteur.e.s (** = Montréal)
- Eric Allard
- M Aubry
- Annie Aubut
- Claude Beausejour
- Calvin Bedros
- Patrycja Brones
- Jean-Francois Carrier
- Shirley Cavanagh**
- Sandra Chaillou
- Christina Chiechi**
- Daniel Cote
- Jeremie Dion
- Marie-Josee Dionne
- Tony Dos Santos
- Stéphane-Patrick Dubuc
- Caroline Faille**
- Estelle Forget
- John Gagnon**
- Claudine Gariépy
- Sabrina Gauthier**
- Francois Julien Girard
- David Giroux
- Stéphane Guitard**
- Isabelle Jamison
- Alexandre Lefebvre
- Christine Levac
- Danielle Masson
- Edmund James Mclaughlin**
- Anthony Mercier
- Veronique Moreau
- Jocelyn Nadeau-Lapensée
- Patrick O Neill
- Sylvie Paquette
- Marie France Parent**
- Richard Patenaude
- Martin Pelletier**
- Michele Proulx
- Guy Ratte
- Philippe Recupero
- V Sabourin
- Mariejosee Simard**
- Stephanie St Pierre
- Nathalie Surprenant**
- Sylvie Thibeault**
- Pascale Trachy
- Isabelle Trinque
- Brigitte Watkins
Commis de supports d’enquêtes
- Denise Boivin
- S Bombardier
- Adela Lemus
- G-V Revatta
- Nathalie Roy
Direction*
Directrice
Annie Beausejour
Assistant.e.s directeur.trice.s
- Éric Caron (Enquêtes criminelles)
- Christine Groleau (Audiences et détentions)
- Maurizio Mannarino (Enquêtes et déportations)
- Alain Surprenant (Renseignement)
*La majorité de ces noms sont déjà publiquement accessibles.
Divers
Assistant.e.s de service C et I
- Masha Abdulhaq
- Jean-Francois Aubé
- Neelam Bansal
- Alexandre Baril
- Sébastien Bois
- Valérie Brodeur
- Valérie Brunet
- Sophie Cauchon
- Diane Colella
- Myriame Denis Charles
- Alain Desgagné
- Annie Francoeur
- Mirlène Gilles
- Marie Guenette
- Deborah Loverso
- Giovanna Marigliano
- A Mastrogiacomo
- Cong Minh Nguyen
- Benjamin Nicolas
- Daniel Nobert
- Julie Pilon
- Caroline Veillette
- Jocelyne Yeon
Assistant.e.s de bureaux/Assistant.e.s administratifs/Officier.e.s administratifs
- Sophie Archambault
- Julie Bois
- Francine Bres
- Judith Gosselin
- Céline Grégoire
- Diane Hachey
- Assunta Iasenzaniro
- Pauline Paradis
- Émilie Pélissier
- Diane Perron
- Lise Régnier
Commis d’obligation général
- Robert Leblanc
Sodexo attaqué
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Au petit matin du 29 mars, la présidente de Sodexo Canada a été visitée chez elle, à Brossard. Tous les pneus des deux voitures dans son entrée ont été percés, leurs pare-brises défoncés et les inscriptions FUCK SODEXO et (A) ont été tracées sur leurs capots.
Sodexo bénéficie de l’enfermement à travers le monde. Ils offrent entre autre des services de gestion de prisons privées, de centres de détention pour migrant.es et des services de cafétéria pour les prisons.
Au Canada plus particulièrement, ils bénéficient de l’économie extractive en offrant des services de sécurité et de cafétéria pour les sites extractifs.
Cette action est en solidarité avec les prisonniers anarchistes partout.
Les profiteurs de l’enfermement ne doivent pas dormir paisiblement. Les entreprises qui considèrent prendre des contracts pour la construction de la nouvelle prison pour migrant.es à Laval devraient y penser à deux fois.
Prison pour migrant-e-s: Attaques sur deux développements de condos de Lemay
Soumission anonyme à MTL Contre-info
La nuit du 19 mars, les bureaux de vente de Humaniti se sont fait défoncer leurs fenêtres et deux tours Lowney ont été redécorées avec de la peinture dans un extincteur de feu. Qu’ont en commun ces développements de condos? Ils ont tous les deux été designés par la firme d’architecture Lemay, qui est en train d’aider à la construction d’une prison pour migrant.e.s.
Pourquoi perturber la paix des citoyens qui occupent ces condos de luxe, qui ont une richesse et un confort qui est fondé sur la dépossession, l’exploitation et l’emprisonnement de celles et ceux qui sont ici depuis avant la colonisation de ce continent, ces nouveaux arrivants qui veulent une meilleure vie, de survivre ou qui sont poussés ici par l’empire, et toutes celles et ceux qui résistent à l’ordre des choses?
Lemay, nous espérons que vous aimerez informer vos potentiels clients que leurs projets vont être sabotés si ils vous engagent. Si vous choisissez de ne pas les informer, on leur donnera une surprise qui leur coûtera cher.
À tout.e.s celles et ceux qui se battent contre les frontières au soi-disant Québec et au soi-disant Canada: attaquons les compagnies et les agences impliqués de n’importe quel façon dans la construction de cette prison pour migrant.e.s, pour qu’elle ne soit jamais construite.
Feu aux prisons! Sabotons les frontières, ceux qui les gardent et leurs collaborateurs.
Entrepreneurs généraux : n’essayez pas de construire une prison pour migrant-es !
Soumission anonyme à MTL Contre-info
INFORMATIONS DE BASE
Le gouvernement canadien tente de construire une nouvelle prison pour migrants à Laval, au Québec. L’édifice, dont la construction est prévue d’ici 2021, pourrait accueillir 158 personnes, y compris des enfants, ce qui augmenterait la capacité du gouvernement à expulser des migrants dans un contexte de montée de la xénophobie et du racisme au Canada, et particulièrement au Québec. Bien que la prison soit décrite comme « plus humaine » que le centre de détention actuel, il est clair que les améliorations esthétiques ne changent rien au fait qu’une prison reste une prison : elle arrachera toujours des gens à leurs familles et à leurs communautés et fera partie intégrante de la machine à déportation.
Le terrain du site de la nouvelle prison pour migrants proposée à Laval a été décontaminé, et le processus d’appel d’offres est en cours pour le poste d’entrepreneur général pour la construction de la prison. Le 20 février, un groupe de personnes a réussi à stopper une visite prévue sur le chantier de construction pour les soumissionnaires intéressés. Ils-elles ont également discuté avec de nombreux représentants des entreprises des raisons pour lesquelles ils ne devraient pas soumissionner pour ce contrat. Toutefois, de nombreuses entreprises iront probablement de l’avant avec cette soumission.
C’est l’occasion de les convaincre de ne pas le faire ! Montrons à ces entreprises qu’il y a une désapprobation généralisée pour ce projet, et qu’il y aura de la résistance pendant la construction si elle commence.
NOUS AVONS JUSQU’AU 20 MARS, date limite des soumissions, pour que ces entreprises se retirent du processus d’appel d’offres.
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE
INDIVIDUS
Réunissez-vous avec vos amis et votre famille, envoyez des courriels, faites des appels ou envoyez des fax jusqu’au 20 MARS.
Les télécopies gratuites peuvent être envoyées en utilisant l’un des sites Web suivants :
https://www.gotfreefax.com/
https://faxzero.com/
Lorsque vous entrerez en contact avec ces entreprises, voici un exemple
de message sur lequel vous appuyer si vous le souhaitez :
Bonjour,
Je vous appelle/envoie un courriel aujourd’hui pour vous dire que vous devriez abandonner votre soumission pour le centre de détention pour immigrants de Laval. C’est un projet moralement répréhensible, et il se heurte à une opposition généralisée. Être impliqué dans ce projet aura des répercussions négatives sur votre entreprise. Il est conçu pour emprisonner et expulser les personnes qui tentent d’immigrer ici, il va déchirer les familles et arracher violemment les gens à leurs communautés. Cela fait partie d’une vision raciste de l’immigration de la part du Canada, et nous devons la contester plutôt que la soutenir. Je suis contre cette vision, et je suis loin d’être seul.e dans cette position. Faites le bon choix et retirez votre candidature de ce projet.
GROUPES/ ORGANISMES
Si vous êtes un organisme communautaire ou un groupe d’activistes, inscrivez-vous pour organiser une soirée d’appel et invitez des gens dans votre espace pour faire des appels ensemble! Avec plusieurs groupes qui y participent, nous pourrions avoir une présence continue pendant le mois de mars!
Votre organisation ou votre groupe peut s’inscrire à une journée particulière à l’aide de ce calendrier, et nous vous aiderons à passer le mot :
https://framadate.org/rxAzKaJGOlXJkGzx
LES COMPAGNIES
Ces entreprises veulent construire une nouvelle prison pour migrants à Laval. Contactez-les pour leur dire d’abandonner le processus d’appel d’offres !
1.
COMPAGNIE : Corporation de construction Germano
NOM DU REPRÉSENTANT : Richard A. Germano
TITRE : Président
COURRIEL : info@germanoconstruction.com
TÉLÉPHONE : 450 668-7807
TÉLÉCOPIEUR : 450 668-5002
2.
COMPAGNIE : Construction SOCAM ltée
NOM DU REPRÉSENTANT : Richard Paradis
TITRE : Estimateur Senior
COURRIEL : r.paradis@socam.ca
TÉLÉPHONE : 450 662-9000 #223 ou 450 662-9000
TÉLÉCOPIEUR : 450 662-9838
3.
COMPAGNIE : Groupe Geyser
NOM DE LA REPRÉSENTANTE : Lina Tremblay
TITRE : Estimatrice
COURRIEL : ltremblay@groupegeyser.com
TÉLÉPHONE : 450 625-2003
TÉLÉCOPIEUR : 450 625-2883
4.
COMPAGNIE : Tisseur Inc.
NOM DU REPRÉSENTANTE : Jacques Hosson
TITRE : Estimateur
COURRIEL : estimation@constructiontisseur.ca
TÉLÉPHONE : 819 322-1523 #258
TÉLÉCOPIEUR : 819 322-6766
5.
COMPAGNIE : Construction CYBCO
COURRIEL : info@cybco.ca
TÉLÉPHONE : 514 284-2228
6.
COMPAGNIE : VCI Contrôles inc.
NOM DU REPRÉSENTANT : Joseph Jacob
TITRE : Chargé de projet
COURRIEL : jjacob@vcicontrols.ca
, pcraig@vcicontrols
TÉLÉPHONE : 450 442-3555 poste 101
TÉLÉCOPIEUR : 450 442-3337
7.
COMPAGNIE : Bruneau électrique Inc.
COURRIEL : info@bruneauelectrique.com
TÉLÉPHONE : 514 353-4343, 450 759-6606
TÉLÉCOPIEUR : 450 759-2653
8.
COMPAGNIE : Standard Building Contractors
NOM DU REPRÉSENTANT : Shane Ross
TITRE : Président
COURRIEL : shane@standard.builders
TÉLÉPHONE : 613 847-7258
9.
COMPAGNIE : Securassure
NOM DU REPRÉSENTANT : Matthew Poplaw
TITRE : Ventes
COURRIEL : matthew@securassure.ca
TÉLÉPHONE : 514 373-3131
TÉLÉCOPIEUR : 1 855 439-9500
Prison pour migrant.e.s : une manif de bruit empêche la visite du site de construction, avec une mise à jour sur les nouvelles compagnies impliquées et les enchères en cours
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Depuis des semaines, le sol est recouvert d’une épaisse plaque de glace et des montagnes de neige s’accumulent autour du site de construction pour la nouvelle prison pour migrant.e.s à Laval; mais cela n’empêche pas le gouvernement du Canada de travailler d’arrache-pied pour préparer les prochaines étapes de la construction de cette monstruosité. Nous ne devons pas détourner notre attention sous prétexte d’attendre le dégel du printemps.
Vers début février, il est devenu public que la période d’enchères pour le contrat d’Entrepreneur général avait débuté et qu’il y aurait une visite du site pour les soumissionnaires le 20 février à 10 heures du matin. Suivant cette information, tôt le matin du 20 février, un groupe de personnes s’est rassemblé afin de prendre un bus pour rejoindre le site de construction à Laval.
Le groupe s’est rapidement frayé un chemin sur la route menant au contrôle de sécurité pour les soumissionnaires, et a établi un piquet pour bloquer les véhicules des compagnies souhaitant soumissionner de se rendre au site. Les véhicules là pour chercher des ami.es et membres de famille sortant de la prison ont été les bienvenus de traverser le blocage, et ont répondu avec des klaxonnes et cris de soutien pour la manif. Les personnes présentes ont bruyamment communiqué la nature déplorable du projet de prison et ont fait comprendre à tous ceux et celles considérant y travailler qu’il y aurait des gens présent.e.s pour bloquer ce projet à chacune de ses étapes.
Le groupe a crié, tapé sur des poêles et casseroles et soufflé dans des cornes pendant plus d’une heure, brandissant des signes et bannières contre les prisons et les frontières ainsi que des affiches présentant les silhouettes de personnes déportées au courant des dernières années. Des représentants de compagnies ont été apostrophé.e.s personnellement, afin de leur laisser savoir que les personnes opposées au projet savaient qui ils et elles étaient. Certains représentants présents, y envoyés par leur patron, ont exprimé leur soutien pour la manif suite à des discussions avec des manifestant.e.s. Après une heure, la plupart des soumissionnaires potentiels avaient quitté dans leur voitures, après avoir accepté qu’ils ne passeraient pas. À 11h, une heure après le début planifié de la visite, les manifestant.e.s sont parti.e.s, ne laissant derrière eux qu’un petit groupe, principalement composé de policiers.
Avec un mois restant dans la période de soumission, c’est le moment d’évaluer ce que nous savons et ce que nous pouvons faire pour perturber le projet. En continuant à lire, vous trouverez des mises à jour importantes sur l’état du projet de prison ainsi que des informations nouvellement publiques à propos d’autres compagnies impliquées.
Ce qui est arrivé jusqu’à maintenant
Depuis l’été 2017, le groupe Lemay, basé à Montréal, et le Groupe A, basé à Québec, travaillent sur les plans architecturaux de la prison. En décembre 2018, Englobe Corporation et Excavation Loiselle ont complété leurs travaux d’assainissement sur les vastes terrains du CSC, qui pourraient servir à accueillir une prison additionnelle sur la Montée St-François. Ces terrains accueillent déjà la prison pour migrant.e.s actuelle, les prisons fédérales pour hommes à sécurité minimale et moyenne et l’institution provinciale Leclerc. Depuis un certain temps déjà, le calendrier censé indiquer les dates réelles du début de la construction est incertain.
Le 31 janvier 2019, toutefois, le ministère des Travaux publics et services gouvernementaux Canada a lancé l’appel d’offres pour les soumissionnaires qui seront en charge de la plus grande partie du travail relatif à la construction de la prison (l’Entrepreneur général). Les documents remis aux soumissionnaires intéressés fournissent de l’information importante sur les prochaines phases du travail.
La période d’enchères en cours
Le 31 janvier est donc le jour 1 de la période d’enchères de six semaines pour la position d’Entrepreneur général. Les soumissions seront acceptées jusqu’au 20 mars, date à laquelle la compagnie avec l’offre la plus petite obtiendra le contrat.
Au cours de la période d’enchères, les compagnies intéressées à faire des offres pour le projet sont invitées à enregistrer leurs informations sur la liste publique des soumissionnaires intéressés. Sur cette liste, accessible sur le site du gouvernement, on peut trouver le nom de la compagnie, la personne ressource, un courriel et un numéro de téléphone pour chaque compagnie qui démontre publiquement son intérêt envers le projet. Notons que certaines compagnies peuvent être intéressées au projet sans le déclarer publiquement sur cette liste.
En date du 20 février, les informations suivantes sont disponibles pour six soumissionnaires potentiels :
- Contact Shane Ross, President
Compagnie Standard Building Contractors
Courriel shane@standard.builders
Téléphone 6138477258 - Contact Richard Paradis, Estimateur Senior
Compagnie Construction SOCAM ltée
Courriel r.paradis@socam.ca
Téléphone 450-662-9000 #223 - Contact Matthew Poplaw, Sales
Compagnie Securassure
Courriel matthew@securassure.ca
Téléphone 5143733131 - Contact Lina Tremblay, Estimateur
Compagnie Groupe Geyser
Courriel ltremblay@groupegeyser.com
Téléphone 4506252003 - Contact Richard A. Germano, Président
Compagnie Corporation de construction Germano
Courriel info@germanoconstruction.com
Téléphone 450-668-7807 - Contact Jacques Hosson, Estimateur
Title Estimateur
Company Tisseur Inc.
Email estimation@constructiontisseur.ca
Phone 8193221523 #258
Aussi présents pour la visite au site:
Compagnie Bruneau électrique Inc.
Email info@bruneauelectrique.com
Phone 514 353-4343, 450 759-6606
Compagnie Construction CYBCO
Email info@cybco.ca
Phone 514 284-2228
Peu importe qui obtiendra le contrat, la compagnie sera impliquée dans le projet jusqu’à la fin projetée de celui-ci (à la fin de mars 2021). Elle sera responsable de la sous-contraction de plus petites parties du travail de construction, contrats qui ne seront probablement pas rendus publics.
Autres compagnies impliquées dans le projet
Parmi les documents publiés avec l’appel d’offres se trouve une liste d’autres compagnies avec des contrats reliés à la prison, ainsi qu’à la personne responsable pour le dit contrat au sein de chaque compagnie. Certaines, comme Lemay ou le Groupe A, sont des noms que nous avons déjà vus, leurs contrats étant publics depuis un certain temps déjà.
Lemay et le Groupe A
Ces deux compagnies sont listées comme étant en charge de la partie « architecture » du projet, représentées respectivement par les architectes Pierre Larouche et Patrice Beauchemin.
Mylène Carreau, une architecte paysagiste affiliée à Lemay, représente sa firme pour le rôle additionnel que joue cette dernière en tant que chargée de l’architecture du paysage pour le projet.
LEMAY
3500, rue Saint-Jacques
Montréal (QC) h4c 1h2
t. (514) 932-5101
f. (514) 935-8137
Groupe A
819, avenue Moreau
Québec (QC) g1v 3b5
t. (418) 653-8341
f. (418) 653-1989
Certaines compagnies présentes sur la liste sont nouvelles et seraient possiblement membres d’un groupe de firmes avec lesquelles le gouvernement entretient ce qu’on appelle un « offre permanent ».
KJA Consultants Inc.
L’ingénieur Louis Beauchemin, du bureau montréalais de KJA Consultants Inc., est mis à l’honneur dans le document présentant sa compagnie de design d’ascenseurs et d’escaliers mécaniques, ainsi que son travail sur un éventuel système de convoyage pour la prison.
KJA CONSULTANTS INC .
1410, rue Stanley, bur. 1003
Montréal (QC) h3a 1p8
t. (514) 284-3119
BPA (Bouthillette Parizeau)
La firme de consultation en ingénierie BPA, autrement connue en tant que Bouthillette Parizeau, sera impliquée dans les services alimentaires et la mise en service de la prison. Pour cette dernière, ce sera l’ingénieure Dalia Ramy qui représentera la firme, tandis que Sylvie Savoie sera en charge des services alimentaires.
BPA
6655, boul. Pierre-Bertrand
Bureau 250
Québec (QC) g2k 1m1
t. (514) 383-3747
Stantec
Stantec, une importante firme de design, consultation et ingénierie dont les bureaux se trouvent à Longueuil, semble être fortement impliquée dans plusieurs aspects du projet.
Les ingénieurs Alexandre Manseau-Nguyen et Bruno Lehoux sont respectivement en charge des travaux électriques et d’alarme d’incendie, ainsi que des services de protection contre les incendies, tandis que Jonathan Hallee est en charge de l’aspect télécommunication.
Stantec est aussi impliqué dans plusieurs aspects des travaux d’ingénierie, avec les représentants suivants responsables des différentes sous-sections : Louis-Stéphane Raciot comme Gestionnaire de projet en ingénierie, l’ingénieur Alexandre Jean en charge de la mécanique, Michel Gendron de l’électrique, Patrick Bourgeois de la structure et Martin Charron pour le génie civil.
STANTEC
400-375, boul. Roland-Therrien
Longueuil (QC) j4h 4a6
t. (514) 281-1033
Horaire de travail et sécurité du site
Il n’est toujours pas clair quel type de travail sera réalisé à quel moment, mais les documents de l’appel d’offres indiquent que lorsque la construction débutera, les travaux se termineront avant 21 heures, du lundi au vendredi. Les travaux causant du bruit seront réalisés entre 7 heures du matin et 18 heures, et aucun travail ne sera effectué le dimanche ou les jours fériés.
Il y aura des bureaux sur le site afin de conserver les documents de manière sécuritaire, ainsi que deux caméras qui feront du live streaming et dont les images seront accessibles à des représentants du gouvernement en tout temps.
Des barrières obstruant la vue du site seront érigées. Les documents mentionnent que tous les travailleurs et travailleuses devront passer un contrôle de sécurité et seront interdits de communiquer avec les détenus de la prison Leclerc (située juste à côté du site).
Qu’attendre de l’avenir proche
Il est raisonnable de s’attendre à ce que des travaux de re-excavation et de fondations débutent assez rapidement suivant l’octroiement du contrat d’Entrepreneur général à la fin du mois de mars. Cela signifie que celles et ceux opposé.e.s à la construction d’une nouvelle infrastructure créée uniquement dans le but d’augmenter la capacité du gouvernement à détenir et déporter des migrant.e.s, doivent se mettre aussi rapidement au travail, la construction pouvant débuter sérieusement dès le mois prochain.
Les compagnies considérant s’impliquer dans ce projet totalement inacceptable, servant uniquement à déchirer des familles et des communautés, feraient bien de rester à l’écart. Elles pourraient risquer leur réputation, leur clientèle et leur argent en choisissant d’offrir leur expertise à ce projet qui est sans ambiguïtés violent et raciste, à un moment où il est extrêmement important pour tout le monde de se positionner contre la suprématie blanche et la xénophobie. Les compagnies fournissant des matériaux pour la construction, ou qui seraient intéressées à sous-contracter pour travailler au projet même à un niveau plus limité devraient aussi y penser à deux fois avant de prendre une décision immorale et indéfendable.
Pour un monde sans prisons ni frontières
Pour la liberté de mouvement et la liberté de vivre pour toutes et tous
Pour plus d’information concernant le projet de prison pour migrant.e.s, et pour télécharger du matériel et des documents de recherche reliés à la lutte contre celui-ci, visitez stopponslaprison.info
Pour lire les documents résumés ici, vous pouvez les télécharger directement sur le site du gouvernement du Canada à partir de ce lien. Nous recommandons d’utiliser la navigateur TorBrowser afin d’éviter de donner votre adresse IP.