Montréal Contre-information
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Squatexit

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Sep 102017
 


Soumission anonyme à MTL Contre-info

Dans la nuit du 13 au 14 juillet 2017, les Forces Écosocialistes sont passées à l’action en incendiant les structures pétrolières de l’entreprise Squatex, située dans le Bas-St-Laurent. Un article décrivant le geste fut d’abord publié par Radio-Canada, ensuite repris par Mtlcounter-info et finalement par Earthfirst. Les événements étaient décrits comme « suspects », pour reprendre les mots exacts de la police et du journaliste.

Deux mois se sont donc écoulés depuis cette attaque contre l’entreprise pétrolière. Et c’est dans le contexte actuel d’une résistance accrue contre l’exploitation d’hydrocarbures en sol québécois que nous jugeons bon d’affirmer le caractère volontaire et réfléchis de l’action. Notre revendication survient donc après l’occupation du site Galt de l’entreprise Junex et les nombreux « drops » de bannières sur les campus universitaires. De louables individus s’élèvent pour affirmer leur volonté d’expulser ces ordures pétrolières du territoire et nous tenons à saluer leur courage et leur détermination. Nous désirons aussi insister sur un point : aux côtés de Junex s’activent d’autres entreprises tout aussi destructrices.

Le site d’exploitation de Squatex comportait quatre principales structures. Une seule fut épargnée des flammes, ne contenant seulement que certains appareils métalliques comme des tuyaux et autres objets ininflammables. Les autres structures étaient : un chariot-élévateur (un « lift »); le conteneur à forage; et une remorque liée à un réservoir d’eau. Elles furent toutes aspergées d’essence et allumées par le feu. Les photos disponibles sur l’article de Radio-Canada témoignent de la réussite de notre action. La structure épargnée nous a en outre permis d’inscrire à la peinture noire le nom de notre groupe : Forces Écosocialistes (élément gardé invisible dans l’article). Trois structures éloignées brûlant simultanément et un tag bien à la vue : c’est effectivement « suspect ».

N’est-il pas ironique de détruire l’entreprise pétrolière à même la matière qu’elle souhaite marchandiser? Disons au moins que si cette sale énergie n’était pas disponible, nous n’aurions pas eu à la détruire. Comme le capitalisme, elle oeuvre à créer les armes qui provoqueront son renversement.

Plusieurs projets sont actuellement en cours dans le Bas-St-Laurent et la Gaspésie. Le plus populaire d’entre eux est sans doute celui de Junex près de Gaspé. Toutefois, d’autres projets plus méconnus existent et méritent une attention tout aussi particulière. Celui de Squatex — les structures n’ont pas encore été réparées, mais l’entreprise possède encore les permis — dans la MRC de la Mitis ou celui de Petrolympic qui convoite la ZEC BSL.

Des estimations transmises à Radio-Canada par Mario Lévesque, lobbyiste et porc en chef de Squatex, suggéraient qu’il existe potentiellement 52 millions de barils de pétrole enfouis dans le Bas-St-Laurent. Il y a de quoi faire saliver les capitalistes et de quoi préparer la résistance.

Certaines voix s’étaient élevées contre le projet de Petrolympic. D’abord, le CA de la ZEC s’était farouchement opposé à la présence de la pétrolière. Suivant cela, certains groupes autochtones ont aussi fait entendre leur mot. Les maires et mairesses des municipalités de la MRC se sont aussi positionné.e.s en défaveur du projet. Depuis, aucune nouvelle n’est disponible et les intentions de Petrolympic restent sous silence. Nous devons garder l’œil ouvert.

Nous, militantes et militants, croyons à la diversité des tactiques. De fait, nous accordons une valeur égale aux occupations, aux drop de bannières et à l’action directe comme celle que nous avons fièrement réalisée. Pour ce que cela vaudra, nous souhaitons insister sur notre appui inconditionnel au mouvement anti-pétrole et pro-environnement que nous contribuons toutes et tous à créer.

Alors Junexit et crions aussi Squatexit! À Petrolympic, crions décalisse. Les Forces Écosocialistes œuvreront à préserver l’environnement et persisteront à affirmer que le capitalisme vert, ou encore le développement durable axé sur la croissance économique, sont des oxymores et de surcroît irréalistes, un mensonge de la classe dirigeante. Un franc respect de la biodiversité, la protection du climat, des milieux naturels et la lutte contre les divers enjeux environnementaux ne pourra se réaliser qu’avec la sortie du capitalisme. Et contre le pétrole, nous devrons cibler tous nos ennemis.

FES

Occupation en cours des bureaux de Junex

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Sep 102017
 

« Cette occupation pacifique des bureaux de la compagnie Junex a lieu dans le cadre de la semaine d’actions contre le complexe pétrolier, contre l’extraction d’hydrocarbures en Gaspésie et en solidarité avec le Camp de la Rivière qui se maintient toujours.

Les phases d’exploration sont terminées au puits Galt 4, dont l’accès a été bloqué par des militantes et des militants autochtones et allochtones du 7 au 14 août. Junex a l’intention d’extraire du pétrole de schiste à 20 km de Gaspé, et ce, avec un mode d’extraction dangereux : la fracturation hydraulique. Cette méthode implique de très grands risques de contamination permanente de l’eau potable.

En Gaspésie comme ailleurs au Québec, l’eau potable, ainsi que le bien-être des écosystèmes, sont nécessaires à la vie humaine et animale, et aux activités dont les gens ont besoin pour vivre, comme la pêche, la chasse, l’agriculture et le tourisme. Nos paysages font notre fierté et notre bon vivre sur Terre, c’est ce que Junex menace ici.

En plus d’être dangereux pour l’environnement, ce projet représente à peine une poignée d’emplois qui ne dureront au plus que quelques années. C’est à l’avantage des compagnies que les ressources soient extraites le plus rapidement possible, même si l’extraction trop rapide augmente les risques de contamination : les compagnies arrivent, font ce qu’elles ont à faire et repartent après avoir tout sali. Les coûts reliés au projet seront assumés par la société, de même que le nettoyage quand il y aura eu contamination des sols, des nappes phréatiques, des cours d’eau. Socialiser les coûts, privatiser les profits.

N’oublions pas que nous avons financé ce projet à 100% avec nos taxes et nos impôts, alors que la compagnie n’a jamais eu l’approbation de la population pour aller de l’avant. Le président de Junex, Jean-Yves Lavoie, affirmait récemment, à la fin de la tentative de souillure de l’île d’Anticosti : « Les sommes qu’on a récoltées par l’entente sur Anticosti, on va les appliquer dans ce projet-là. ». Leurs intentions sont donc claires.

Parlant de coûts, les pétrolières et les minières ont acheté à rabais (pour aussi peu que 10 sous l’hectare) au gouvernement 80% du territoire et du sous-sol de la Gaspésie. Junex « détient » 40% de ce territoire. De plus, l’exploitation que Junex veut réaliser se trouve en territoire Mi’kmak non cédé. Travailleurs et travailleuses de Junex, on ne vous blâme pas pour vos emplois. Nous savons que vous devez subvenir aux besoins de vos familles.

Cela dit, il nous semble pertinent de vous rappeler que l’immense majorité des profits générés par cette exploitation irresponsable du sous-sol de la Gaspésie tombera dans les poches des patrons de Junex et non pas dans les vôtres. L’extraction de ce pétrole va en plus souiller le territoire sur lequel vous vivez.

Voici nos demandes :
-Nous exigeons l’arrêt immédiat et permanent des travaux de forage, de fracturation hydraulique et d’exploitation pétrolière – pas pour les reprendre dans 4 mois quand Junex ignorera les demandes des Mi’kmaq et commencera à exploiter le reste du territoire volé.
-Et pas seulement pour Junex! Nous exigeons que Pétrolia, Gastem, et toute leur clique de requins voraces, se retirent de la Gaspésie.
-Nous exigeons aussi que Gastem retire sa poursuite contre Ristigouche, village de 167 habitants et habitantes qui a légitimement tenu à protéger ses sources d’eau potable. C’est vraiment cheap.
-Nous ordonnons le retrait des investissements du Québec et du Canada dans les énergies fossiles et le rejet par l’État d’une économie basée sur l’extraction sauvage des ressources naturelles.
-Nous demandons aussi aux gouvernements du Québec et du Canada d’écouter leurs municipalités et de rejeter les projets d’oléoducs et de forage en raison des risques extrêmement élevés associés à ces projets.
-Et surtout, nous exigeons que les compagnies et le gouvernement arrêtent de bafouer les droits ancestraux des communautés autochtones.

En contrepartie, nous proposons de sortir de cette économie capitaliste et extractiviste. Il est plus que temps d’en finir avec cette idéologie visant une croissance infinie dans un monde avec des ressources finies. Pour être obtenue, cette croissance illusoire nécessite le saccage de l’environnement et l’appauvrissement des populations. Cette économie de la mort ne profite pas à la population, mais bien à une poignée de riches.

Si les pétrolières et leurs ami.es du gouvernement continuent de refuser d’écouter les demandes légitimes que les habitants et habitantes du Québec leur formulent depuis des années, nous continuerons notre escalade des moyens de pression.

Cette occupation n’est que le début.

Nous ne les laisserons pas détruire notre monde et notre avenir. »

Déploiement de bannière : fuck les pétrolières

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Sep 102017
 

Dans le cadre de la semaine d’action en solidarité avec le Camp de la rivière, une bannière sur laquelle on peut lire «fuck les pétrolières, solidaires contre junex» a été accrochée sur la passerelle du Cégep de Saint-Laurent. Plusieurs étudiant-e-s ont distribué des tracts pour annoncé la tenue d’une manifestation en solidarité avec le Camp de la rivière. En raison des positions et mandats contre les hydrocarbures, l’AECSL (Association Étudiante du Cégep de Saint-Laurent) appuie toutes initiatives qui vise à lutter les pétrolières. Solidarité!

Drop de banniere au Ministere des ressources a Caplan!!!

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Sep 102017
 


Soumission anonyme à MTL Counter-info

Hier soir, apres une escalade en mode ninja (avec la vue sur la grandiose Baie-des chaleurs), nous sommes alles suspendre une banniere sur les bureaux du MERN (ministere de l’energie et ressources).

Fuck that Ressources Quebec qui investit plein de cash dans les petrolieres, pi fuck that Ressources Quebec, pi fuck that Quebec! Yooouhouuuu Junex, petrolia, C’est fini!

Déploiement de bannière : Junex Decâlisse

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Sep 082017
 

Soumission anonyme à MTL Counter-info

Un petit geste de solidarité au Cégep du Vieux Montréal.

Déploiement de bannière : Junex Decâlisse

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Sep 062017
 

Déploiement de bannière et tractage à l’UQAM pour souligner la rentrée et commencer la semaine d’action ! On nous informe qu’un des militants y a fait connaissance avec une membre de la famille Lavoie, famille des président et vice-président de Junex. Nous sommes ravis de savoir que le message leur sera directement acheminé.

Le camp de la rivière est là pour rester

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Sep 022017
 

De Camp de la Rivière

L’orage torrentiel d’hier soir nous amené à passer une soirée calme, à la lueur des chandelles, bercée par le crépitement des gouttes de pluie sur les toiles : certain.es jouaient au scrabble, d’autre se faisaient la lecture à voix haute. Aujourd’hui, malgré la grisaille qui ne démord pas, l’ambiance est énergique au Camp de la Rivière. Nous avons appris que Junex suspend ses travaux pour quatre mois, le temps que MMS ainsi que les conseils de bande de Gespeg, de Gesgapegiag et de Listuguj mènent des consultations publiques auprès des habitant.es des trois réserves, à propos du développement des hydrocarbures sur le territoire Mi’gmak non-cédé.

Il y a trois semaines, le blocage anonyme de la route d’accès aux sites Galt a considérablement déstabilisé la compagnie pétrolière, qui jusque là menait ses projets d’exploration en se faisant le moins possible remarquer, sans qu’il n’y ait eu de consultation publique préalable. Nous voulons souligner que cette nouvelle étape, annoncée aujourd’hui par les conseils de bande, n’aurait très probablement pas eut lieu sans les énormes efforts d’une multitude de personnes luttant sur le terrain : ceux et celles qui se sont mis en jeu lors du blocage, les autochtones et allochtones qui collaborent autour du camp de la rivière ainsi que les groupes écologistes qui luttent depuis des années en Gaspésie.

Le Camp de la Rivière est effervescent et installé pour rester. La suspension des travaux de Junex n’offre aucune garantie de l’arrêt définitif de ceux-ci, ni de la fin des projets d’exploitation d’hydrocarbures sur le territoire. Nous sommes donc déterminé.es à poursuivre la lutte. Le Camp de la Rivière est un lieu d’organisation, de partage d’informations et d’échange d’idées. La nécessité de ce genre d’espace, qui inspire et fait des vagues bien au-delà du campement en tant que tel, demeure cruciale. Nous désirons un débat public actif, se déroulant de façon horizontale, et c’est ce que nous continuerons à nourrir. La force des relations créées ou maintenues par la vie du campement est significative.

C’est dans cette perspective que nous réitérons l’appel à la semaine d’actions, qui sera lancée par la manifestation à Gaspé lundi le 4 septembre prochain. Venez marcher avec nous à 14h, après s’être régalé.es lors de l’épluchette de maïs ! Rejoignez-nous en tout temps au camp de la rivière, que ce soit pour un bref passage, le temps de discuter autour du feu ou pour un séjour prolongé. Nous vous invitons d’ailleurs à une journée d’ateliers de bannières et de cirque ainsi qu’à une soirée slam, demain, samedi le 2 septembre. Le soleil de fin d’été laisse place aux premières fraîcheurs automnales et nous sommes toujours là, enthousiastes et déterminé.es.

Mort imminente du terrain vague : faut qu’on se bouge contre la Cité de la logistique

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Août 312017
 

De La Fronde: Journal anarchiste montréalais La fronde est disponible à L’Insoumise et La Déferle

Des vitres brisées à Hochelag, ça vous dit quelque chose ? Les anarchistes qui résistent contre la gentrification, qui rendent les nouveaux résidents yuppies anxieux et qui fatiguent les flics du poste 23, se sont passé le mot pour faire la vie difficile à ceux qui observent tous ces bâtiments et ces terrains vacants avec des signes de piasse dans les yeux.

Pourquoi Hochelag est un quartier auquel on tient tant ? Parce qu’on le connait par cœur, on est familiers, on fait plus ou moins confiance à nos voisins, tout le monde se parle, on est proches les un.es des autres, y’a des loyers pas chers, des friperies et des banques alimentaires, beaucoup de gens criminalisés ou précaires avec qui on peut partager une analyse contre la police, les prisons et la vie chère. C’est un quartier populaire avec ses recoins. À l’heure où les commerçants, les élus et les promoteurs voraces tentent d’imposer leur monde par tous les moyens, une solidarité se tisse entre les habitants pour résister au développement commercial et à la hausse des loyers. À tous ceux qui luttent, peut-être devrions-nous nous préoccuper de l’avenir du terrain vague à l’est d’Hochelag, ce lieu où nous aimons tant aller traîner depuis belle lurette. Si nous ne le défendons pas, il sera sous peu envahi à son tour par un immense projet industriel : la Cité de la logistique.

Le terrain vague situé complètement à l’est du quartier est une ancienne gare de triage du CN peu utilisée. Parsemé d’anciennes fondations sur lesquelles la végétation a poussée, de vieilles ruines devenues un skate-park sauvage recouvert de graffitis, de boisés où plusieurs individus ont posé leurs tentes et avec les tracks de chemin de fer qui le traverse, c’est notre lieu favori pour aller faire des feux de camp.
Le projet de développement industriel envisagé serait dans les faits, une extension du port de Montréal, gérée par un partenariat d’entreprises privées et de l’État. Selon les élus, la Cité de la logistique serait, due à sa location, un pôle stratégique pour le transport qui attirerait des entreprises de manipulation et de traitement de marchandises. Il implique un prolongement du boulevard l’Assomption jusqu’à la rue Notre-Dame, et de l’avenue Souligni, à côté du chemin de fer déjà existant, ce qui faciliterait l’accès au port par les camions de conteneurs. La Cité de la logistique occuperait un vaste territoire qui comprendrait en plus du terrain vague, un autre secteur s’allongeant jusqu’à l’autoroute 25.

L’entreprise Ray-mont Logistique a déjà acheté au CN une part du terrain vague, soit un lot de 240 000 mètres pour la somme de 20 millions de dollars. Le propriétaire Charles Raymond possède aussi le terminal de conteneur situé sur la rue Wellington dans le Sud-Ouest de la ville en plus d’autres terminaux portuaires du genre à Vancouver. Paraîtrait-il qu’il a l’intention de déménager son terminal du sud-ouest vers cette Cité de la logistique. Aucun projet de construction officiel n’a encore été déposé à l’arrondissement. Le maire de l’arrondissement Réal Ménard insiste pour que le projet soit à « valeur ajoutée », c’est-à-dire qu’il crée de l’emploi et contribue à l’économie. Un groupe de citoyens du quartier a récolté 5000 signatures afin de demander une audience publique qui aura sans doute lieu cet été. Ceux et celles-ci ne s’opposent pas au développement en général, mais à une nuisance industrielle dans leur cour. Ils et elles préféreraient probablement un développement commercial avec des petites boutiques et restos chics.

Le projet est sur la glace jusqu’aux audiences publiques, mais le paysage a déjà commencé à se métamorphoser sur une grosse partie du terrain. La décontamination préalable à toute construction future a débuté. Il y a d’immenses montagnes de roches ressemblant à des tranchées. Des camions y circulent du matin au soir. Pour faire face aux plaintes de bruit des gens qui habitent tout prêt, l’entrepreneur Ray-mont propose de construire un mur entre les habitations et le futur quartier industriel.

Certes, le projet de la Cité de la logistique fait mal au cœur. Le développement de l’industrie ne cesse jamais, d’autant plus que pour s’accroître, le capital a besoin d’élaborer ses infrastructures de transport de marchandises et de rendre toute circulation plus fluide et plus rapide, par son réseau d’autoroutes, de ports, d’aéroports, de chemin de fer, de lignes de transport d’électricité et de câbles de fibre optique d’internet. Même si en ville, il n’y a presque pas de nature à protéger, on peut quand même mettre un frein à la colonisation par le capital et ses industries en attaquant ses infrastructures et en bloquant ses flux. Ce sont ces infrastructures qui contribuent à l’exploitation des ressources pillées des terres et des forêts puis au génocide des peuples autochtones qui luttent pour leur survie et leur autonomie. Nous devons faire ces liens entre notre réalité et celle d’autres, construire un rapport de solidarité dans la lutte et enraciner la lutte dans nos vies, dans notre réalité, en solidarité avec tous ceux et celles­ qui sont déterminés à vivre libre.

Nique les promoteurs, les compagnies qui contribuent au développement et les flics qui les protègent. Ne laissons pas les ruines du terrain vague se faire envahir par de nouveaux projets de développement, que ce soit pour mettre en place de nouvelles industries ou pour embellir l’espace avec de nouveaux condos et commerces. Nous ne voulons ni du travail qu’ils nous proposent, ni de leurs nouveaux produits et services trop chers.

Appel à une semaine d’actions contre le lobby du pétrole en solidarité avec la lutte contre Junex en Gaspésie : 4 au 10 septembre

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Août 262017
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Plusieurs groupes luttent actuellement contre l’exploitation des hydrocarbures en Gaspésie afin d’empêcher Junex, Pétrolia, Squatex et autres radins de saccager la péninsule.

Le moment est oppurtun pour mettre fin à leurs conneries parce que notre rapport de force existe et prend de l’ampleur et parce que l’industrie pétrolière n’est pas encore ancrée dans les mentalités.

Dans cette perspective, nous lançons un appel à l’organisation d’actions durant la semaine du 4 au 10 septembre en appui avec le blocage des puits de Junex, le camp de la rivière à Gaspé et en solidarité avec la municipalité de Ristigouche Sud-Est. Le 5 septembre débutera le procès de Ristigouche poursuivit par Gastem pour 1,5 millions pour avoir adopté un règlement visant à protéger les sources d’eau potable de ses 168 citoyens.

Tous les moyens sont bons pour mettres fin à leurs activités. Nous faisons appel à votre imagination pour nous démontrer votre appui. Voici quelques suggestions pour vous inspirer:

Bannières, conférences, appel aux dons, événements familliaux, occupation, blocage, sabotage, fête, tractage, affichage, graffiti, musique, poésie, spectacle de rue, sculpture, manif en vélo, en 4 roues, en tracteur ou en hélicoptère, dégât de melasse, vidéo youtube, bombe de semences, manger bio ou sortir son bac de récup., grève de la faim, mettre de la gum balloon dans le gun à gaz, feux d’artifice, manger le dessert avant le plat principal, des cannes de tomates qui pendouillent derrière ton char, demander des subventions au gouvernement pour creuser tout et n’importe quoi, acheter des claims, se créer une compagnie pétrolière (faire diversion sur la bourse), flash mob, boire de l’eau potable pendant qui en reste, etc. etc. etc.

ARRIERE MALFRATS!

A titre informatif, voici une liste non-exhaustive de différentes instances ou acteurs ciblés faisant partie de la grande famille du lobby pétrolier au Québec.

– Bureaux de Pétrolia, Junex, Gastem et Squatex
– Raymond Savoie, Président de Gastem
– Martin Bélanger, Président de Pétrolia
– Jean-Yves Lavoie, Président de Junex
– Pierre Arcand, ministre des catastrophes naturelles
– David Heurtel, ministre de l’environnement
– Bernard Lemaire, investisseur dans Junex et fondateur de Cascades

Cet appel s’inscrit dans une lutte anti-coloniale, anti-oppressive et anti-capitaliste dans le but de créer des liens de solidarité entre différents groupes ou individus à travers le territoire.

On va gagner!

Les chefs traditionnels du 1er et du 7e district s’opposent aux projets de Junex

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Août 232017
 

Aujourd’hui, nous, Chefs des Conseils traditionnels des 1er et 7e Districts de Mi’kma’ki, sommes réunis pour le Banquet Junexit organisé par le Camp de la Rivière. Nous sommes ici non seulement pour soutenir l’occupation mise en place depuis le 7 août contre Junex, mais également pour réaffirmer nos droits et titres ancestraux sur ce territoire non-cédé et invaincu, tel que stipulé par la Proclamation Royale de 1763. Nous affirmons notre présence sur les lieux en vue de protéger notre territoire sous les Clauses de protection pour les territoires non-cédés et protégé par le droit constitutionnel, la charte des droits, les droits de l’homme et le droit international.

La Cheffe de Unamaki, le 1er District Mi’kmaq, qui mène sa propre lutte contre l’exploration gazière et pétrolière de Alton Gas, ainsi que la lutte historique et victorieuse contre la fracturation en 2011, à Elsipogtog (6e District), ajoute ainsi son appui à l’opposition présente du 7e District à l’exploration et à l’extraction sur son territoire par Junex.

Après le démantèlement de la barricade, la lutte ne fait que commencer, et des coalitions se forment entre les Chefs des Districts Mi’kmaq du nord et du sud, ainsi que les protecteurs de l’eau et de la terre allochtones.

En tant que Chefs de Conseils traditionnels Mi’kmaq, nous affirmons notre souveraineté complète et inviolable sur la terre que Junex tente de détruire en toute illégalité. Nous ne sommes pas concernés par les Chefs des Conseils de Bande imposés par la Loi sur les Indiens, dont l’autorité se borne exclusivement aux frontières des Réserves Indiennes fédérales, comme stipulé dans le Chapitre 91.24 de la Loi constitutionnelle. La Loi sur les Indiens ne définit que les frontières des réserves, et non pas les territoires traditionnels de chasse et de pêche. En dehors des Réserves Indiennes fédérales, l’autorité et la juridiction relève des droits ancestraux, et donc des Chefs traditionnels de Districts.

Nous demandons un moratoire immédiat sur toute exploration et/ou développement de gaz et/ou de pétrole dans le 7e District du territoire traditionnel Mi’kmaq.

En tant que peuple Mi’kmaq, nous avons le devoir et l’obligation de défendre et de protéger le territoire ancestral de notre district. Nous ne pouvons pas rester silencieux et accepter le forage de notre territoire, qui empoisonnera notre terre, notre eau, notre faune et notre flore. Nous appelons tous les groupes et individus qui se sentent concernés par la protection de l’eau et de la terre sur le territoire de Gespegawagi à faire entendre leur appui, à agir et à rejoindre la lutte sur place.

Suzanne Patles, Unamaki, 1er District de Mi’kma’ki
Gary Metallic, Gespegawagi, 7e District de Mi’kma’ki