Montréal Contre-information
Montréal Contre-information
Montréal Contre-information

Sonder le vide : retour sur les manifs de soir de décembre 2015

 Commentaires fermés sur Sonder le vide : retour sur les manifs de soir de décembre 2015
Mar 312016
 

witchesLes trois manifs de soir de novembre et décembre dernier ont laissé une marque en nous, l’appel d’une réflexion. C’est ce que nous nous proposons de partager avec vous dans les pages suivantes.

Après et entre les trois manifs, nous avons pu suivre dans le fil des conversations – autant celles qu’on a eues avec des ami.es que celles qu’on a entendues au hasard dans les bars, les salons ou dans la rue – la course furtive ou bruyante d’une sensation qui semblait être partagée par beaucoup de gens : un sentiment de vide. Après le black bloc de 200 personnes, après les fenêtres brisées, on a entendu le «mais encore?» insister. Au point où, lorsqu’on a demandé aux ami.es s’illes allaient à la troisième manif, celle du 18 décembre, la majorité des gens nous ont répondu qu’illes avaient autre chose à faire, comme aller souper chez des ami.es.

Alors aujourd’hui, et depuis les derniers mois, on se demande ce qui pousse ceuzes qui sont proches de nous, ceuzes qui partagent les mêmes envies de foutre en l’air ce monde et de nourrir la rage, à chiller avec des ami.es comme on le fait tout le temps, plutôt que de saisir cette (rare) opportunité de déchaînement. Et ça nous mène à d’autres questionnements : comment penser ces manifs en dehors des moments de grève, qui poussent les gens à prioriser les manifs aux soupers ? Quelle peut être notre place dans ces manifs hors des mouvements sociaux ? Quelle place prennent ces manifs dans nos vies, au quotidien?

Ce qu’il y a au coeur de notre questionnement, ce sentiment de vide, nous l’avons ressenti dans toute sa force. Ces phrases répétées ad nauseam : «mais où on s’en va avec ça?», «ça s’inscrit dans quoi, ces manifs?», «c’est pas en cassant des vitrines qu’on égratigne le Capital», «l’État n’est pas ébranlé par nos vagabondages nocturnes destructeurs». Le vide, on le ressent dans l’absurdité des gestes posés pour d’autres que nous-mêmes, dans le silence ridicule de ceuzes qu’on déteste, dans la réponse infantilisante et abrutissante des médias qui ne verront jamais en nous que des imbéciles violent.es – pas vraiment dangereux.ses. Et pire encore, ils nous renvoient une image en miroir qui dérobe notre puissance. Ce qui nous amène à penser que ces manifs, ces moments de révolte qu’on ouvre, ils ne peuvent qu’être pour nous. S’ils sont dirigés comme message à d’autres, ils deviennent insensés.

On refuse de remplir le vide qu’on a ressenti avec plus de revendications adressées à ceuzes qu’on veut détruire. On ne veut pas attendre un prochain mouvement de masse pour attaquer ce monde qui nous fait violence. On n’est pas là à nous sacrifier pour «la cause», ni «parce qu’il le faut». Dans ces manifs, on tire une force du sentiment de décider de vivre le centre-ville autrement. Nous prenons le contrôle, avec le sentiment de chaos qui nous rend alertes, sentiment qu’on apprend à naviguer parce qu’il est l’ennemi de l’ordre et de l’univers normatif. Dans ces moment de chaos on n’entend plus les slogans fades répétés jusqu’à non-sens, mais les éclats de la destruction, des feux d’artifices et des hurlements qui leur font écho, des vitrines explosées par la colère et les marteaux. Nous ressentons la force de renverser cet ordre, pour le temps que ça dure.

Et s’il y a un sentiment de vide qui cohabite avec celui de jouissance furieuse, c’est qu’on sait qu’on cherche à détruire plus que des vitrines. On ne peut pas se contenter de l’image de la destruction. On ne veut pas se complaire dans le spectacle de notre propre radicalité. On ne peut pas, ça sonne trop faux. Ce vide, on le touche du bout des doigts, parce qu’à la fin, on s’ennuie. À la fin, on a brisé une vitrine, mais ça ne change rien. On ne sent qu’une sorte de catarsis, celle d’enfin faire mal à d’autres qu’à nous-mêmes. Alors comment faire pour aller plus loin que briser des vitrines, comment alimenter ces marques de puissances à l’intérieur de nous, contre le monde?

Déjà, on a envie de voir la manif comme un espace d’exploration. Essayer un peu d’imaginer plus loin que les gestes déjà appris – casser des vitrines, lancer des roches aux flics, faire des graffs, passer des tracts, faire des feux d’artifices, etc. Et pour nous, ça n’implique pas nécessairement de se lancer à la recherche de nouveaux gestes, mais peut-être de trouver dans ces gestes mille fois répétés par toutes sortes de personnes, un peu plus que leur habitude. Réfléchir aux intentions derrière ces gestes, chercher leur sens propre à chaque fois. Même si ce n’est que pour y trouver du plaisir, un sentiment euphorique dans l’action. Rendre actifs ces gestes, et pas uniquement les reproduire comme les images d’eux-mêmes. Et aussi, ce que ça implique pour nous, c’est de prendre au sérieux les manifs, de s’y préparer, avant même qu’elles soient callées. Savoir qu’il y en aura d’autres, et qu’on est déjà prêt.es, déjà survoltées, comme des ressorts tendus qui n’attendent que le moment d’être relâchés.

Ce que ça veut dire, pour nous, aussi, c’est d’éviter de tomber dans ce piège de vivre les manifs comme des soupapes. Des moments où on ressent qu’on agit contre les forces de ce monde, et qui nous permet ensuite d’oublier, de se sentir mieux et de retourner à l’école et au boulot sans plus. On voudrait que la manif déborde dans nos vies, qu’elle soit contagieuse et anime nos gestes de tous les jours. Qu’elle allume des feux dans le quotidien et qu’on puisse alors imaginer le réseau des actions destructrices et subversives, la toile des résistances qu’on nomme et relie entre elles. Et qu’on arrive à faire du sens de tous ces soubresauts de rébellion, sans attendre de les inscrire dans un mouvement social. Pour nous, la manif peut être une fête qui renverse et subvertit le temps vécu, qui nous extirpe de la banalité du quotidien. On brûle ensemble, à courir où l’on veut, dans la rue sur le trottoir, avec la rapidité et la détermination, et les flics qu’on repousse violemment dès qu’ils nous approchent. On est là parce qu’on ressent la vie autrement dans une manif, parce qu’on aime les fourmillements dans le ventre et le coeur qui bat la chamade, l’adrénaline qui monte.

On voudrait aussi éviter que la manif ne renvoie qu’à elle-même et ne se contienne que dans ses propres limites spatio-temporelles et ses automatismes. On a envie d’éviter d’oublier dès le lendemain, parce qu’on a autre chose à faire. On a envie de porter la manif à l’intérieur de nous, d’y penser, d’en parler avec les ami.es, de voir ce qu’on voudra faire la prochaine fois que l’occasion se présente, d’être toujours en alerte. De ne pas oublier le sentiment, et l’exaltation possible si on se donne la chance. Si on se laisse être à la hauteur de ce qu’on sait faire quand on se prépare bien. On ne veut plus retourner aux manifs comme si on n’y croyait pas. Parce qu’à force de ne pas y croire, on se bloque de la possibilité que la manif soit virulente et combative, pour n’être qu’une parade faisant partie de l’ordre normatif et dont le rôle contestataire en permet le maintien. On ne veut plus se laisser craintivement guider par des flics mieux préparés que nous, avec nos sacs trop lourds pour courrir, les mains et les oreilles gelées par le froid parce qu’on a oublié les mitaines et la tuque, les vêtements qu’on porte tous les jours – trop reconnaissables. On veut que chaque manif crée la soif irrémédiable de la prochaine, parce qu’on est prêt-es, parce qu’on attend seulement l’espace pour attaquer à nouveau avec les armes qu’on aiguise tous les jours.

On se demandait aussi : pourquoi est-ce qu’on se sent autant interpellé.es par les manifs. Et pourquoi pas concentrer notre énergie dans des actions-ninja. Pourquoi attendre la prochaine manif si on peut faire des actions dans la nuit avec des gens de confiance…? Parce que la manif a quelque chose en propre que ces actions n’ont pas : la manif est ouverte, la manif est publique. Dans la manif il y a les gens qu’on ne connait pas, qui ont envie d’être là. Comme nous un jour, qui étions seul.es, et qui sommes venu.es aux manifs. Et qui avons vu se rompre la distance entre ceuzes qui lancent les pierres, et nous-mêmes. Nous-mêmes qui étions là parce qu’on ne trouvait pas d’autre emprise dans notre vie pour nous insurger, pour ‘faire quelque chose’. Alors aller dans les manifs, et se voir devenir les protagonistes de cette rebellion. Ne plus avoir en tête qu’un imaginaire lointain où ce sont les autres qui frappent. Les manifs qui ont ouvert nos possibles, qui nous ont permis d’affronter notre peur des flics, lentement peut-être, au fil des ans. Mais toujours sûrement. À mieux comprendre lentement le terrain, comment les flics bougent, comment se soigner, quand courrir et comment rester calme. Où frapper, et commencer à voir dans chaque banque, voiture de bourge ou édifice gouvernemental une cible. À ne plus seulement voir les flics comme des bourreaux, mais comme des cibles, et des êtres qu’on peut combattre. Le moment où nous avons cessé d’être seulement ceuzes qui regardent. Et même, ce moment où nous regardions les autres. Mais où c’était un regard actif. Nous n’étions plus spectateur.ices. Si nous ne prenions pas la pierre, nous ressentions quand même l’euphorie du geste lorsque la vitre éclatait. Il n’y avait plus de distance entre les lanceur.euses et nous-mêmes. Réduire cette distance. Dans la manif. C’est nous aussi, nous sommes là, nous sommes eux.elles, nous sommes complices, nous désirons ceci, notre être-esprit est dans la pierre qui fracasse.

On voudrait finalement se permettre de questionner la stratégie souvent répétée de caller une manif la semaine suivant une manif réussie, et ce jusqu’à ce qu’une dernière manif ne susciste plus l’enthousiasme et se fasse réprimer férocement. Parce qu’on le sent d’avance, ça avait été dit, que la manif du 18 décembre serait moins forte, qu’elle n’aurait pas les mêmes possibilités que la précédente. Et certain.es d’entre nous ne sommes pas allé.es à cette manif, nous avons donné de la force à cette prophétie auto-réalisatrice, que la troisième manif n’aurait pas l’ampleur de la seconde, ni même qu’elle ne la dépasserait en intensité.

Et jusqu’à la prochaine manif, on compte bien s’agiter pour mieux tracer les intentions qui nous font aller marcher en sens inverse du trafic.

sonder8.5″ x 14″ | PDF

Attaque incendiaire contre un concessionnaire de voitures de luxe en solidarité avec des prisonnier.ères anarchistes

 Commentaires fermés sur Attaque incendiaire contre un concessionnaire de voitures de luxe en solidarité avec des prisonnier.ères anarchistes
Mar 152016
 

20160312-085603-g

Soumission anonyme envoyée à Montréal Contre-Information

Un concessionnaire de voitures près de Côtes-des-Neiges a été attaqué par le moyen d’engins incendiaires ayant causé des dommages à des voitures de luxe en l’honneur des courageux.ses camarades emprisonné.es de la Conspiration des cellules de feu et de Lutte Révolutionnaire.

La solidarité c’est l’attaque.

Vive l’anarchie.

Vive l’Internationale Noire.

internationalnoire
11 x 17″ | PDF

Appel pour un mois contre la police : un véhicule du SPVM attaqué près du métro Charlevoix

 Commentaires fermés sur Appel pour un mois contre la police : un véhicule du SPVM attaqué près du métro Charlevoix
Mar 052016
 

Soumission anonyme envoyée à Montréal Contre-Information

Plus tôt aujourd’hui, à 18h, quelques ami.es ont attaqué un véhicule du SPVM stationné à l’extérieur du métro Charlevoix dans le quartier de Pointe-Saint-Charles à Montréal en crevant les pneus et fracassant les vitres.

Nous voulons nous servir de cette attaque en tant qu’appel à des actions contre la police à Montréal entre aujourd’hui et la fin du mois de mars.

À l’approche de la manifestation annuelle contre la « brutalité policière », nous aimerions nous éloigner d’une combativité limitée à ces seules manifestations, auxquelles les forces policières ont amplement l’occasion de se préparer et après lesquelles la paix sociale est facilement rétablie. Nous voulons montrer que la police est vulnérable au sabotage, et que ceci est possible à chaque jour de l’année. Nous voulons que la peur change de camp. Nous voulons encourager l’espace anarchiste montréalais à expérimenter une offensive diffuse contre les opérations quotidiennes de la police, pas seulement le 15 mars, mais durant tout le mois à venir.

Nous avons dispersé des copies de ce tract près du véhicule vandalisé :

Pourquoi nous attaquons la police

Si vous lisez ceci, vous vous demandez probablement pourquoi quelques individus masqués viennent de vandaliser la voiture de police qui est devant vous.

Ça a été plutôt facile de gâcher la journée de ces flics; nous portions des foulards, chapeaux et gants pour dissimuler notre identité, et avons dédié vingt secondes à cette action directe, pendant qu’un.e de nous était bien positionné.e pour guetter l’éventualité d’un.e policiè.re tentant de retourner vers le véhicule. Nous avons couru jusqu’au prochain coin de rue, avons changé de vêtements extérieurs pour modifier notre apparence tout en gardant nos foulards, et avons calmement réintégré la foule en nous éloignant.

Permettez-nous de nous présenter; nous sommes celles et ceux qui ne se sont jamais senti.es satisfait.es de suivre le programme métro-boulot-dodo auquel l’école nous prépare; nous sommes celles et ceux qui voient un flic et reconnaissent l’héritage de domination qu’ils représentent et appliquent; nous sommes celles et ceux qui veulent lutter pour détruire l’État, l’économie, les structures qui nous forcent à nous conformer aux rôles prédéterminés d’« homme » et de « femme », et toutes les violences quotidiennes innombrables que cette société nous impose. Nous voulons détruire ce qui nous détruit, tout en amorçant simultanément la création d’un monde moins misérable que celui-ci.

Nous ne sommes pas dupé.es par les réformes que l’État nous offre pour atténuer ces sentiments, parce que nous reconnaissons l’absurdité de simplement ajuster les réglages de cette société-machine létale, et la nécessité de mettre feu à ses panneaux électriques. Nous voulons une rupture révolutionnaire d’avec la vie quotidienne qui nous enferme dans le travail et les relations sociales acceptables. En dehors des émeutes et des rébellions de grande échelle, nous vivons ce désir pour quelque chose de nouveau en sabotant les systèmes de domination par tous les moyens qui nous sont possibles.

Plusieurs d’entre nous se disent anarchistes, mais l’important n’est pas le nom que l’on se donne, mais plutôt le combat riche et inspirant contre l’autorité auquel nos actions et projets participent. Pour nous, une voiture de police qui ne peut plus patrouiller le quartier suggère l’objectif plus large de mettre le système de flicage, de prisons et de tribunaux hors d’état de nuire, parce que ce système de répression et de contrôle n’a jamais été et ne sera jamais autre chose qu’un obstacle à notre liberté. Il sert et protège les puissants – les institutions et les personnes qui ont beaucoup plus de contrôle sur la manière dont nous vivons nos vies que nous-mêmes.

Nous espérons que le fracas de ces vitres de voiture de police résonne en vous, et que vous êtes également dégoûté.es par tout.e citoyen.ne obéissant.e assimilant cette attaque à une atteinte à sa propre sécurité. Encore et encore, nous constatons que les flics ne font qu’empirer nos vies. Quand il y a un violeur dans notre quartier, nous préférons de loin voir un groupe s’auto-organiser et répondre à coups de bâton de base-ball dans les genoux du violeur que de voir un.e survivant.e traîné.e à travers les tribunaux et humilié.e à chaque étape. Nous préférons de loin voir les personnes de notre quartier qui sont confinées dans la misère par leurs patrons et proprios s’organiser pour piller un IGA ou dévaliser un commerce yuppie plutôt que de les voir se voler entre elles et de se dénoncer mutuellement à la police.

À chaque année, le 15 mars, il y a une manifestation contre la « brutalité policière ». Si nous voulons vraiment avoir la chance de vivre des vies libres, il faut amener le combat au-delà de la simple dénonciation de la « brutalité » ou des « excès » du SPVM. Nous devons comprendre que la violence brutale et la coercition sont intrinsèques à l’existence même de la police. Nous refusons le narratif dont nous gavent l’État et les médias – selon lequel certains individus parmi les forces policières constitueraient le problème, et non la police en tant que telle et le monde qu’elle défend. Voici pourquoi lorsque plusieurs d’entre nous se rejoignent dans les rues, c’est contre toute police, et nous emmenons avec nous des roches et des feux d’artifice que nous leur jetons de derrière nos barricades. Nous vous invitons à nous y retrouver, et à partager cette révolte en actes.

À la prochaine,
Vos anarchistes de quartier amicaux

antipolice11 x 17″ | PDF

Attaques à Hochelag’

 Commentaires fermés sur Attaques à Hochelag’
Fév 272016
 

1147110-boutique-vetements-pour-electrik-kidz

Soumission anonyme envoyée à Montréal Contre-Information

La nuit dernière, nous avons détruit les vitrines du Antidote, du Mâle Bouffe, du Electric Children qui a aussi été aspergé de peinture, et attaqué les commerces de la Place Valois. Ce matin, des flyers ont été lancés dans les stations de Préfontaine, Joliette et Pie-IX et à la Place Valois pour expliquer les attaques de la nuit dernière.

Tract :

Durant la nuit du 25 février 2016, des commerces d’Hochelaga ont été attaqués. On a pété les vitrines pis pitché de la peinture partout.

C’est parce qu’on est en colère. Tannées de ces commerces où ce qui est vendu, au-delà de la bouffe et du linge trop cher, c’est une vie basée sur le travail qui nous isole, nous ennuie et nous asservit. Fuck cet univers de consommateurs et de proprios voleurs! Fuck la police qui le protège!

Le point c’est pas de développer une «expertise» en destruction. Tout ce qu’il faut, c’est des marteaux, des crowbars, des roches pis de la peinture. Et avant ça, une petite idée de par où on arrive, par où on part, des masques pis peut-être des vêtements qu’on peut jeter.

On se croise dans la nuit!

Solidarité avec les prisonnièr-es trans & queer!

 Commentaires fermés sur Solidarité avec les prisonnièr-es trans & queer!
Fév 062016
 

grafftrans

Soumission anonyme envoyée à Montréal Contre-Information

En réponse à la journée Internationale de solidarité avec les prisonnièr-es trans et queer, nous avons parcourus nos rues en y laissant des messages de solidarité en francais, anglais et espagnol.

Parce que la guerre contre l’existant débute par la réappropriation de nos vies et la deconstruction des normes établies. La lutte est individuelle, collective mais surtout quotidienne.

Contre la domination, feu aux prisons!

Attaque d’une BMW au Nouvel An à Montréal

 Commentaires fermés sur Attaque d’une BMW au Nouvel An à Montréal
Fév 062016
 

Soumission anonyme envoyée à Montréal Contre-Information

« Parce que le Black December n’est pas une répétition mise en scène d’événements insurrectionnels du passé, mais plutôt un cycle de lutte qui connecte le passé avec le présent, à la recherche d’un futur où nos vies quotidiennes seront inondées d’attaque et d’actes rébellion contre le Pouvoir.

Parce que, même si nos corps sont emprisonnés derrières des murs et des barreaux, nos esprits se trouvent à chaque endroit de la planète ou des drapeaux de résistance se lèvent pour un monde de liberté.

Parce que nos coeurs continuent de battre obstinément au rythme de la sauvage liberté… »

– Nikos Romanos

Durant la soirée du 31 décembre dernier, une personne en colère (moi) a couvert une vaste distance jusqu’à un quartier terriblement gentrifié près du Canal Lachine à Montréal pour incendier une BMW (sur la rue Duvernay, entre Charlevoix et Lévis). On appellera cela une tentative, car je n’étais plus là pour voir si c’est véritablement arrivé… mais si aucun citoyen stupide n’a pris le risque d’intervenir pour empêcher le feu de détruire la voiture, ça devrait avoir marché. Mais on ne peut en être assuré.es.

Incendier cette horrible machine avec un cocktail molotov aurait permis plus de certitude. Cependant, à cette heure animée de la soirée, lors de l’une des soirées les plus animées de l’année, je ne pouvais pas prendre de risque, alors j’ai utilisé une approche plus discrète qui implique des produits chimiques. Ainsi, j’ai simplement glissé une tasse de café à moitié remplie avec du chlore sec auquel j’ai ajouté du liquide de frein sous l’un des pneus arrière de la voiture, avant de fuir la scène sans un bruit. J’ai testé la recette plusieurs fois, alors je ne vois pas pourquoi ça n’aurait pas fonctionné, particulièrement sur des pneus. Voilà pour l’explication.

D’autre part, il y a aussi de bonnes raisons qui pourraient mener la police et les médias à taire cet incendie, ou des voisins à ne pas prendre le temps d’appeler la police à propos d’un verre de café suspect – plus particulièrement parce que le quartier est rempli d’ « innocent.es » de la classe moyenne élevée, incluant des membres du Parti Intérieur. Évidemment, iels pourraient chercher à éviter un scandale pouvant rendre inconfortable cet insignifiant disneyland bourgeois et mettre en jeu leur dégoutante et délirante impression d’être socialement (et racialement) supérieurs, avec toutes les fluctuations flatulencielles de bulles de crédit que ça peut impliquer. Alors peut-être, peut-être.

Pour toustes ceuzécelles écoeuré.es de ce formatage social quasi-ouvertement fasciste qu’est la « gentrification », la seule manière d’assurer qu’elle ne soit pas plus encore écartée de la « vue du public » est de reproduire de plus en plus de telles tactiques, dans les endroits les plus achalandés possibles, pour que la situation devienne impossible à éviter pour ces petits rats capitalistes. Nous avons besoin d’insurrections soutenues qui prennent des formes et des aspects aussi variés que les couleurs d’arc-en-ciel de votre clique, votre clan, votre culte, votre couple et votre bande.

Sortir de nos enclaves de confort peut certainement aider. Si un branleur comme moi a pu s’arranger pour bouger son cul par lui-même, loin de l’apathie normale de mes ami.es, pour fracasser un morceau de la société… alors ça veut peut-être dire que VOUS POUVEZ LE FAIRE.

Alors vous pourriez aussi – sans vous y limiter – laisser tomber des seringues ou de la merde de chien sur les trottoirs des coins chics… arroser un bar&grill bourge de poivre de cayenne… frapper un homme blanc yuppie dont le visage est empreint de suffisance et lui foutre vos doigts dans les yeux… vous habiller et vous maquiller comme un hipster petit-bourgeois vous-mêmes pour aller foutre le bordel de l’intérieur… ou juste trouver du plaisir a attaquer par surprise n’importe quelle de leurs places pour la trasher… avec leur propre merde bien sûr. Libre a vous. Il y a tant de possibilités à saisir.

J’ai posé ce geste dans le contexte du Black December, en solidarité avec Michael Kimble et toustes les autres prisonniers.eres qui ont pris part aux révoltes en Alabama, et avec Emma Sheppard en Grande-Bretagne, l’invincible Nikos Romanos, Sean Swain, Nicole Kish, MARIUS Mason et les freres Hammond.

Mais ce geste était d’abord et avant tout une vengeance pour un chevreuil femelle retrouvée morte dans un fossé sur le bord de la route il y a près d’un an dans les Cantons de l’Est, alors qu’elle était encore enceinte. Il faudra des centaines de voitures brûlées pour apaiser ma colère face à la mort de cette pauvre créature sans défense. Ainsi je continuerai peu importe les embûches.

Fire for hire!

– un Individu de la Bande du Plateau

P.S. : félicitations à ceuzécelles qui ont réussi à faire des manifs de bruit devant au moins trois prisons à l’extérieur de Montréal au Québec. Continuons à propager ça largement!

bmwpointe

Soupape Enbridge Sabotée de Nouveau

 Commentaires fermés sur Soupape Enbridge Sabotée de Nouveau
Jan 262016
 

Soumission anonyme envoyée à Montréal Contre-Information

Un dispositif d’arrêt automatique de la Ligne 9 et une soupape de la Ligne 7 trafiqués

Nos coeurs étaient pleins d’amour et de joie suite aux nombreux moments où nos courageux-ses amis-es ont réussi à arrêter des oléoducs ces derniers mois.

Alors, le matin du 25 janvier, 2016, on a pris notre courage à deux mains et on est passé-es à l’action contre Enbridge et leur Ligne 9. On s’est glissé-es dans un poste de soupape sur le territoire traditionnel de l’Haudenosaunee (à Hamilton, Ontario) et on a réussi à faire marcher une soupape électronique pour couper l’écoulement des substances brutes de sable bitumineux de la Ligne 9. On a également traffiqué une soupape manuelle de la Ligne 7, en la fermant à moitié. Si tôt fait, on s’est éclipsés dans la nuit.

Nous avons entrepris cette action en solidarité avec tout ceux et celles qui ont protégé la terre avant nous et qui passeront à l’action après nous. Nous l’avons fait pour combattre une industrie qui nous menace tous les jours et qui fait violence, au nom du profit, aux communautés les plus proches, à leurs corps, leurs communautés et à leurs cultures.

Nous croyons que ça vaut la peine de combattre cette violence, que ces personnes et ces communautés méritent qu’on se mette en lutte.

Traitez-nous de ce que vous voulez, on ne fait que ce qui est nécessaire et juste. Nos actions ne blessent personne, mais un manque d’action fait mal à tout le monde.

En espérant que nous trouvions tous et toutes le courage de résister de manière active et de détruire les projets capitalistes industriels exploitatifs.

Fuck Enbridge
Fuck les sables bitumineuses
Et fuck tous les oléoducs.

Ps – pour qui voudrait nous imiter, Enbridge se croient malins avec leurs énormes chaines couleur d’or (impossible de les couper avec un coupe-boulon (bold-cutters)) sur leurs portails et leurs boîtiers de sécurité. On peut les contourner en coupant la grille elle-même. Après, vous n’aurez besoin que de pinces coupantes (pour couper l’ultra-sécure tie-wrap qui protège le panneau électrique), votre intelligence et un plan de sortie.

enbridgeencore11 x 17″ | PDF

Le visage de la guerre a changé… celui de la guerre de classes aussi

 Commentaires fermés sur Le visage de la guerre a changé… celui de la guerre de classes aussi
Jan 112016
 

De Anti-développement

Aux wobblies, aux marxistes civilisé-es, aux gentil-les anarchistes de salon qui parlent bien, au reste de la Gauche bien polie qui parle d’après-révolution…

Dans chaque contexte socio-géographique le système capitalisme génère sa propre réalité d’oppression, de destruction, d’exploitation sociales à l’échelle et selon le caractère de son développement. Au Moyen-Orient ce sont les invasions militaires récurrentes, les frappes de drones, les groupes de jihadistes Takfiri aux ceintures d’explosifs, les trafiquants d’armes et de drogues soutenus par des États occidentaux; dans les État occidentaux surdéveloppés ce sont les flics harcelant partout dans les rues, l’appareil technologique qui envahit et impose sa domination sur le territoire, la machinerie et les troupes embrigadées de la construction poussant l’empire infini de la banlieue et de ses autoroutes, le tout sous les commandes des promoteurs-parasites et des technocrates. La guerre sociale permanente n’est pas que généralisée sur plusieurs fronts et métastases, mais prend forme aussi sous une multitude d’aspects et de dimensions. C’est pour ça qu’il ridicule que de penser -comme certain-es osent encore le faire, soit naïvement ou malhonnêtement-  la « révolution sociale » comme ce fut pensé il y a une centaine d’années, ou au mieux en Catalogne durant les années ’30. Sans doute à Rojava ça ne l’est pas… faut voir!

D’autogérer les « usines », qui ont pour la plupart été exportées en Chine et au Bangladesh, ça veut dire quoi au juste? L’industrie par ici veut dire une industrie de masse parasitaire et destructrice de la construction/immobilier poussant la gentrification dans les villes comme les banlieues sans fin à l’encontre de la dite « campagne »; ça veut dire une industrie des « nouvelles technologies », notamment du contrôle social et de la biotechnologie toxique; ça veut dire une industrie du spectacle, incluant tout le cosmétique… le « show » de la vie quotidienne; ça veut dire aussi un complexe industriel de l’identité et de ses politiques identitaires. Ça veut dire, globalement, la société-machine. Pourrie de toutes parts mais toujours aussi fonctionnelle et sordide, nous souriant toujours, machinalement.

Au delà de la question de comment autogérer des secteurs aussi complexes, sauvagement compétitifs, ultra-compartimentés d’une industrie fondamentalement hostile et anti-humaine/anti-naturelle, pointant ses armes contre le personnel et l’interpersonnel, il y a la question de l’à-quoi-bon organiser une quelconque reprise de cette industrie par sa force de travail, qui est déjà achetée de toutes pièces dès sa jeunesse, à travers le système d’éducation et les nombreux dispositifs technologiques de contrôle de masse.

L’accumulation techno-industrielle, en parallèle direct et causal avec l’expansion impériale de la société de la commodité, s’est soldée par une invasion de la commodité et de son spectacle dans nos vies, prenant maintenant la forme bien logique et conséquente d’une invasion technocratique de nos vies, du vivant en général, allant dans le sens d’une domination totalitaire où nous ne sommes réduit-es qu’à être des bio-machines de chair et de sang, où l’humain sert plus à la machine industrielle que l’inverse. Le prolétariat, le nouveau prolétariat d’après-guerre du moins, participe à ce processus, activement et farouchement. L’idéal sur les lèvres de tous-tes est la sacro-sainte quête du pouvoir -idéal inquestionné même chez une bonne part de soi-disant radicaux soi-disant critiques de la société dominante- se traduisant par la poursuite de la prospérité, de l’atteinte d’un statut, de meilleurs conditions matérielles, d’un « levier » social/politique/économique plus puissant pour soi, son clan, sa famille, sa bande… mais bien-sûr avant tout pour soi. Les valeurs intellectuelles, esthétiques, ludiques, morales, humaines n’ayant pas en substance d’intérêt, ou au mieux comme soutiens interchangeables à la valeur centrale du dogme; le capitaliste, sous toutes ses formes, est un être vide de sens et de sensualité, qui n’a de goût que pour l’objet de possession et de domination, surtout pour l’idée de possession et de domination, plus que l’objet lui-même.

Sanctionné par un système de lois et de règles (pas toujours formelles, encore moins souvent acceptées de tous-tes) restreignant la jouissance directe, le capitalisme se fait État, et l’État en est indissociable, fondamentalement. De parler d’État capitaliste est un pléonasme; il n’existe rien d’autre qu’un État légitimant et régulant le jeu de la quête du pouvoir, ce qui veut dire protégeant et permettant la consolidation de ceux qui en ont le plus accumulé. Par ici, c’est un secret encore trop bien gardé par les autorité officielles comme leurs soi-disant critiques que le trafic des drogues dures, surtout la Sainte Cocaïne, est un moteur de ce puissant capital en voie de consolidation, défendu et en partie contrôlé par ces mêmes autorités (gouvernmentales, corporatistes, médiatiques surtout). L’Armée, les services secrets, même la police, notamment, en sont les vecteurs centraux. C’est l’ »indépendance » de force du Kosovo, par exemple, qui -par l’entremise de l’aéroport des forces de l’OTAN- a permis à de répandre de l’héroïne Afghane bon marché partout en Europe et au-delà.

Dans un tel ordre social, toute forme de radicalisme de Gauche niant ou ignorant la réalité d’une telle domination technologique (qui inclut la pharmaceutique bien entendu) comme étant un front en soi pour renverser ce monde ne se résume qu’à être une secte ésotérique, une frater-sororité religieuse convaincue dur comme fer en une analyse aussi romancée que déphasée, déconnectée d’une part signifiante de la réalité de l’oppression dans ce système. Ou avez-vous vu des anarcho-communistes se joindre à la résistance locale contre la construction d’antennes de télécoms et de compteurs intelligents, ou bien contre l’élargissement d’une banlieue? Faut être chanceux-se pour voir ça, du moins par ici. Mais pourtant…il s’agit de fronts cruciaux de l’invasion capitaliste qui profite directement à son renforcement et son accumulation systématique sans fin apparente. Toutefois il est pas trop tard, toutefois, pour comprendre et se mettre à jour avec la réalité post-Guerre Civile d’Espagne de la technocratie capitaliste. Suffit de sortir un peu de la bulle socio-culturelle son petit milieu militant, loin en dehors aux frontières de ce monde sordide. Tout-e soi-disant-e radical-e devrait une fois de temps à autres aller faire une balade de vélo « en dehors », autant que possible avec des complices, pour constater l’état actuel de la guerre de classes, compter le nombre de victimes non-humaines qu’elle fait sur les routes, continuellement, repérer géographiquement les zones et fronts d’invasion capitaliste, surtout se familiariser avec un autre monde, naturel, qui se fait étouffer graduellement dans l’étreinte d’une grille de domination bien réelle et concrète.

Surtout, le capitalisme étant bien plus qu’une philosophie suspendue dans les nuages, il devrait être compris comme nécessaire, en tant que « révolutionnaires », que de cartographier et schématiser le système de relations et de flux, concrets comme relationnels, le faisant fonctionner au quotidien et lui permettant d’envahir toujours plus.

Et que savez-vous des « capitalistes » eux-mêmes, que savez-vous de leurs réseaux sociaux, leurs clubs, sectes, sociétés secrètes, gyms et restos préférés? Saviez-vous que… les « riches », le « Pouvoir », les « capis », les « bourgeois », les « gestionnaires » vivent sur cette même terre et respirent le même air, sont parfois même parmi vous ou dans les environs?

Si t’es pour le moins intéressé-e à avoir un véritable levier contre ce Pouvoir plutôt que de te donner collectivement l’impression d’en avoir un, penses un peu à ça. Ça peut être une bonne idée aussi d’en parler, pragmatiquement, avec tes ami-es… entre deux manifs de soir ou assemblée.

 

Valve d’oléoduc fermée et sabotée

 Commentaires fermés sur Valve d’oléoduc fermée et sabotée  Tagged with:
Jan 062016
 

Soumission anonyme à Montréal Contre-Information

Y a-t-il pas de meilleure façon de commencer la nouvelle année qu’en fermant des foutus oléoducs?

À un moment dans la nuit du 3 Janvier 2016, des individus se sont aventurés dans l’ombre près du lieu dénommé Cambridge et ont fermé un robinet manuel d’oléoduc pour restreindre le flux de la Ligne 7 d’Enbridge. Nous avons ensuite attaché un dispositif de verrouillage pour retardé leur temps de réponse.

La ligne 7 est un autre oléoduc qui a récemment subi une augmentation de sa capacité et qui est opéré par Enbridge, fonctionnant en parallèle à la ligne 9 et acheminant 180 000 barils par jour de pétrole brut des sables bitumineux.

Cette action fut entreprise pour montrer notre amour et notre soutien sans fin envers les courageux-euses qui ont commis-es des actions similaires sur des territoires traditionnels des peuples Huron-Wendat, Mohawks et Anishinaabek.

Qui plus est, on est passé à l’action pour contrer le nouveau discours de l’État; pour lutter contre les accusations absurdes et exagérées portées contre ceux-elles de Sarnia, et pour leur montrer qu’on ne se laissera pas intimider.

Nous luttons pour l’eau et pour la terre, et nous luttons pour nos vies.

On va toujours riposter, que ce soit avec le soleil qui nous réchauffe le visage ou bien avec la lumière de la lune pour nous guider.

Joignez-vous à nous.

Pas de sables bitumineux, pas de pipelines.

Enbridgeline7-fr

 

Feux d’artifice devant les prisons à Laval

 Commentaires fermés sur Feux d’artifice devant les prisons à Laval
Jan 062016
 

10375872_520404181454886_1068636850_n

Au jour de l’an, plus de 100 personnes se sont rassemblées pour une manif de bruit devant les prisons hors de Montréal à Laval : Le Centre de surveillance de l’immigration, l’unité à sécurité minimale du Centre fédéral de formation, et la prison Leclerc. Sur les bannières, on lisait en anglais : Happy New Year, Free All Prisoners et Our passion for freedom is stronger than prison (Joyeuse année, Libérez tous les prisonnierEs et Notre passion pour la liberté est plus forte que la prison)

Au Centre de surveillance de l’immigration, nous n’avons pas pu établir de contact visuel avec les personnes à l’intérieur mais nous savons grâce aux années précédentes que les feux d’artifices et les chants peuvent être entendus au-delà des murs. La caméra vidéo de la police qui suivait la manifestation à pied a été bloquée par des bannières, et les manifestantEs ont marché dans leur chemin pour entraver leur file. À Leclerc et au Centre fédéral de formation, on pouvait voir les prisonnierEs faire clignoter les leurs lumières, envoyer la main et crier par les fenêtres. Des feux d’artifice ont été déclenchés en abondance à chaque prison, et des discours ont été lus par système sonore contre les prisons et sur leurs liens avec les systèmes de colonialisme, de suprémacie blanche et de capitalisme. Des mots d’encouragement et de solidarité avec les prisonnierEs ont été transmis en français, en espagnol et en anglais.

Nous sommes heureux que trois manifestations de bruit aient eu lieu au Québec ce jour de l’an. On espère que cette tradition puisse servir de moment pour saluer une année de lutte continue et variée contre le système carcéral et contre les personnes, institutions et infrastructures qui le maintiennent.

Extrait de l’appel :

«Nous voulons célébrer la résistance à l’intérieur des prisons. En avril 2015, 70 mères du Karnes County Detention Center au Texas ont fait la grève. Ces femmes migrantes ont fait la grève de la faim pour demander leur libération tout en demandant l’asile aux États-Unis. En août, des prisonniers détenus en isolement à long terme en Californie ont gagné un recours collectif fédéral, stoppant efficacement l’isolement à long terme indéfini. En octobre, Amazon, une femme trans anarchiste présentement emprisonnée en Californie, a fait une grève de la faim, demandant d’être transférée dans une prison pour femmes. À Lindsay, en Ontario, des détenus de l’Agence Frontalière du Canada au Centre correctionnel du Centre-Est sont en grève depuis deux ans, demandant la fin des détentions pour immigrants. Ce ne sont que quelques exemples de résistances prisonnières qui se sont produites cette année. Nous sommes solidaires avec celles et ceux qui luttent contre les murs des prisons de l’intérieur.

Les prisons ont été créées pour isoler les gens de leurs communautés. Les manifs de bruit sont un moyen concret de combattre la répression et l’isolation. Nous voulons étendre notre message de solidarité aux gens à l’intérieur, et leur souhaiter bonne année. Par contre; une bonne année en serait une sans prison et sans ce monde qui nourrit leur existence.»

12394016_1739503742939179_1412852100_n_002

CXl3ybZWwAAg4Ky

CXlxIZVU0AAuW7x