Montréal Contre-information
Montréal Contre-information
Montréal Contre-information

Manif d’urgence

 Commentaires fermés sur Manif d’urgence
Mar 182017
 

CE DIMANCHE, 19 mars, le groupe d’extrême droite Coalition canadienne de citoyens concernés (le même groupe qui a organisé la marche contre M103 le 4 mars) tente de mobiliser nationalement pour une deuxième démo contre M103. Ces démos commenceront vers midi devant les Hôtels de ville de plusieurs villes soi-disant québécoises et canadiennes across so-called Canada and Québec. L’intérêt pour la démo de Montréal semble relativement peu élevé (selon Facebook en tout cas), mais Montréal figure sur leur liste de villes qui tiendront la démo.

Le sous-comité action/démo du réseau montréalais Résistons Trump et l’extrême droite tente présentement d’organiser une réplique de dernière minute à cette action potentielle de l’extrême droite, et nous avons besoin de votre aide pour passer le message. Peu importe les effectifs de l’extrême droite à la démo, il reste très important, selon nous, d’y avoir une présence antifasciste et de déranger autant que possible leurs discours et mobilisations, et ce, surtout à la lumière des événements du 4 mars. AUCUN PLATEFORME pour l’extrême droite Islamophobe, peu importe s’ils sont 100 ou 6 dimanche!

Notre objectif est de se rassembler à l’Hôtel de ville pour 10h30. Nous reconnaissons que c’est tôt, mais plusieurs groupes et individus d’extrême droite se sont manifestés beaucoup plus tôt que prévu le 4 mars.

Nous vous encourageons très fortement à faire passer ce message à vos amis, camarades, et réseaux de confiance, et de nous rejoindre à l’Hôtel de ville dimanche matin.

Merci et en toute solidarité,
Comité action/démo du réseau Résistons Trump et l’extrême droite Montréal

Montréal Contre-info est maintenant une publication !

 Commentaires fermés sur Montréal Contre-info est maintenant une publication !
Mar 172017
 

[Lire]
[Imprimer, 11”x17”]
[feuillet central d’affiches, 11”x17” (optionnel)]

La première édition réunit le contenu des deux dernières années. Les prochaines éditions sortirons aux quelques mois, pour s’assurer qu’elles restent liées au contexte présent. Pour ceuzes qui ont accès gratuitement à des imprimantes couleur, nous avons inclu un feuillet central de 24 posters qui peut être attaché avec un élastique.

Vous pouvez obtenir des copies à La Déferle et à l’Insoumise. Si vous désirez faire plus de copies pour les distribuer, contactez-nous! Si vous vivez à l’extérieur de Montréal et n’avez pas accès à des moyens d’impression gratuits (et si vous ne pouvez payer la livraison postale, contactez-nous quand même, on pourra s’arranger ensemble).

On ne peut pas arrêter, On ne va pas arrêter
Montreal Counter-info

Vandalisme contre la gentrification à St-Henri

 Commentaires fermés sur Vandalisme contre la gentrification à St-Henri
Mar 172017
 

Soumission anonyme à MTLCounter-info

Le 15 mars 2017, près d’une douzaine de propriétaires de condos ont dû sortir leur char hors des bancs de neige de la plus grosse tempête de l’hiver à Montréal, pour finalement constater que leurs pneus avaient été lacérés durant leur sommeil.

Nous avons fait cette simple action à la veille de la 20e manifestation Contre la Brutalité Policière, qui a eu lieu à Hochelaga. Nous voulions mettre l’emphase sur le fait que la lutte contre la police et celle contre la gentrification sont une seule et même chose: la création d’un monde hostile au contrôle social et à toutes les formes de domination.

Cela n’a requis qu’un minimum de planification et aurait pu être fait à des dizaines d’endroits dans le quartier.

Avec cette action, nous avons réfléchi aux choix tactiques consistant à prendre pour cible des individus yuppies (aléatoirement) et des personnes riches dans le contexte d’activités anti-gentrification. Un moyen souvent mentionné comme tactique désirable est de causer des dommages à des voitures de luxe. Un peu moins de la moitié des voitures garées dans les stationnements des condos que nous avons visité avaient clairement une marque de luxe. Nous avons lacéré les pneus de toutes les voitures. Plusieurs yuppies décident de démontrer leur richesse autrement que par des BMW et des Mercedes. Peu importe leurs choix de consommation, ça vaut le coup de leur procurer un sentiment d’insécurité dans le quartier en endommageant à leur propriété. Et prendre pour cible tous les propriétaires de condos ou les voitures des yuppies pourrait rendre la tâche plus difficile à la police d’attraper les gens qui le font, puisqu’ils tenteront de le faire si ces pratiques se répandent. Ce sera aussi plus dur pour les propriétaires d’assurer la sécurité de leurs véhicules, dans des stationnements intérieurs par exemple. Par contre, il pourrait être avisé de se concentrer sur les voitures de luxe avec d’autres formes de vandalisme qui sont plus visibles pour les passants que des pneus lacérés, afin que les actions puissent être intelligibles aux voisin.es et aux gens sur la rue.

Fuck la police, vive la dégentrification!

Perspective anarchiste sur la résistance à LNG sur le territoire Gitwilgyoots

 Commentaires fermés sur Perspective anarchiste sur la résistance à LNG sur le territoire Gitwilgyoots
Mar 142017
 

12647464_1040300375992276_1815238618656321806_n

Résistance à LNG sur le territoire Gitwilgyoots

Vers la fin août, une bande de femmes des lignées Tsimshian, Haida, Nisga et Gitxsan ont initié la défense de Lax U’u’la (Lelu Island) et la Flora Bank[1. Beaucoup de l’attention sur cette lutte a été les zostères et la Flora Bank, et comment cet habitat est essentiel au développement des jeunes saumons qui nagent à travers la Skeena. Bien que nous ne désirions pas diminuer l’importance de cet habitat, nous désirons aussi reconnaître que ces zones cruciales n’existent pas de manière isolée. La Flora Bank ne peut être séparée de l’Agnew Bank, des masses terrestres qui l’entourent, et des courants, des sédiments, et des créatures qui l’entourent et ont un impact sur elle d’encore plus de façons que nous ne pouvons l’imaginer. Nous désirons mettre en garde contre un focus étroit sur la Flora Bank – si l’usine de transformation de LNG est déplacée sur l’île Ridley (une île voisine qui n’est pas entourée par la Flora Bank), ce changement participera quand-même a une société capitaliste et renforcera l’État colonial.] contre la destruction de l’industrie LNG. Le Sm’ogyet Yahaan (chef héréditaire) de la tribu Gitwilgyoots et le Ligitgyet Gwis Hawaal (le leader héréditaire de la maison) et leurs familles ont commencé un camp d’autodéfense sur Lax U’u’la, qui est le territoire traditionnel de chasse et de pêche des Gitwilgyoots. Ils ont aussi été rejoints par une variété d’autres personnes significativement héréditaires des autres tribus Tsimshian, et une bande hétéroclite de sympathisant.es autochtones et non-autochtones venu.es de l’extérieur.

Ce campement a été installé pour prévenir plus de destruction de leur territoire, alors que Petronas et Pacific North West LNG (PNW LNG) planifient de construire une centrale de gaz naturel liquéfié (LNG) de 11 milliards de dollars sur Lax U’u’la, qui est à l’embouchure de la rivière Skeena près de Prince Rupert en Colombie-Britannique. Depuis 2012, ils conduisent des évaluations environnementales et archéologiques, qui ont résultées en plus d’une centaine de sites de tests de forage et de blocs de coupe, et ont coupé au cours du processus plusieurs arbres culturellement modifiés[2.NDT : se dit des arbres que les autochtones entaillent pour déterminer si leur centre est creux en vue de la construction des canots.] Cette centrale serait nourrie par 3 pipelines, incluant le Prince Rupert Gas Transmission (PRGT) récemment approuvé par le gouvernement provincial et détenu par Trans Canada, qui traverse de nombreux territoires autochtones, et auquel résistent présentement les gens de la nation Gitxsan au campement Madii Lii. Cette centrale de LNG proposée a rencontré l’opposition non pas uniquement des Sm’ogyet Yahaan, mais a aussi été unanimement refusée par les 9 tribus Tsimshians de Lax Kw’alaams alliées, qui ont refusé une offre de 1.25 milliards de dollars de Petronas à trois rencontres séparées à Lax Kw’alaams, Vancouver et Prince Rupert. Sans prendre en considération le refus du projet et pour préparer la construction de la centrale LNG, Petronas/PNW LNG ont tenté de continuer à conduire des évaluations environnementales et d’ingénierie à Lax U’u’la, qui incluent des tests de forage détruisant activement l’habitat indispensable à tout le saumon vivant à travers le bassin-versant de Skeena.

Une des principales rivières qui coule dans le Skeena est la Wdzin Kwah (soi-disant Morice/Bulkley), qui est la rivière présentement protégée par le Clan Unist’ot’en, des gens du peuple Wet’suwet’en et leurs sympathisants.es. Le campement Unist’ot’en a aussi débuté en résistance à une méga infrastructure pétrolifère (incluant un autre pipeline majeur projeté par la corporation Trans Canada). Unist’ot’en, Madii Lii et Lax U’u’la sont les trois premières frontières audacieuses contre le développement de LNG dans le Bassin-versant de Skeena. Au moment de l’écriture de ce texte, d’autres s’organisent vers l’ouverture de nouveaux fronts d’action dans cette bio-région.

L’importance du saumon n’est ni abstraite ni théorique. En plus des impacts négatifs sur la santé mentale liés à la déconnexion et à la destruction de terres, la plupart des communautés qui vivent au sein du bassin-versant de Skeena reposent sur le saumon, l’oolichan et d’autres fruits de mer pour nourrir leur famille. Même si tu es fauché et que du ne peux t’acheter de la nourriture à l’épicerie, tu peux toujours compter sur la réserve constante de saumon sauvage de la rivière pour nourrir tes enfants et passer l’hiver. La même chose peut être dite de la vie sauvage comme les orignaux, les chevreuils, les castors, les baies, etc. qui pourraient aussi être fortement affecté.es si ces projets se réalisaient. Plusieurs personnes maintiennent aussi un revenu relativement autonome dans la réaliste capitaliste présente en récoltant de manière soutenable cette abondance.

Ceuzes qui dépendent de notre travail et de notre obéissance ont toujours vu comme une menace la capacité des gens à se soutenir eux-mêmes de manière indépendante. L’état de dépendance forcée a été et est toujours un objectif de la colonisation. La dépendance doit être créée pour limiter la mobilité communautaire à des zones bien délimitées (comme des villages, des villes ou des réserves). Ces zones sont facilement contrôlées, et toute résistance ou révolte peut être surveillée et modérée. Ceuzes qui savent comment vivre avec les saisons et de la terre sont une menace puisqu’illes n’ont pas besoin de ce que l’état fournit pour prospérer.

L’État canadien et les corporations internationales investissent dans les projets d’extraction de ressources à travers le soi-disant Canada. L’impact de ces projets d’extraction sur des ressources qui soutiennent la vie comme l’eau propre, le gibier sauvage et les plantes médicinales n’est pas un effet collatéral non-intentionnel du capitalisme. Il fait d’une pierre deux coups. Les oléoducs, les mines, les terres fracturées pour leur gaz et l’expansion des chemins de fer ne sont pas des projets individuels – ils font tous parties du même effort pour maintenir une société et un mode de vie qui est dépendant de ressources naturelles qui s’amenuisent tout en détruisant du même coup le potentiel de toute vie en dehors du contrôle étatique.

Cette lutte est aussi inextricablement liée à la revitalisation des cultures autochtones, à la décolonisation de la terre, de nos esprits et de nos relations sociales, de la lutte contre le patriarcat et d’une réconciliation authentique entre les autochtones et les non-autochtones. Bien sûr, cela veut dire la destruction de l’état et de l’économie capitaliste.

À date, la résistance au projet de Petronas/PNW LNG s’est principalement orientée sur l’eau. Leur projet demeure aux étapes initiales, en ce qu’il reste des évaluations d’ingénierie devant être effectuées avant le début de la construction d’une véritable centrale. En pratique, cela a principalement pris la forme d’essais pour empêcher les travailleur.euses d’effectuer tout travail, et de perturber les évaluations environnementales et d’ingénierie. Cela veut dire escorter les arpenteurs environnementaux hors des rives de Flora et Agnew, prévenir l’entrée et l’ancrage des bateaux foreurs sur les rives, ralentir ou forcer la marche arrière de bateaux amenant des travailleurs.euses sur des barges. Jusqu’à présent, ces efforts ont été limités et n’ont malheureusement que temporairement mis fin aux opérations de forage. Cependant, avec la force grandissante des warriors et une solidarité croissante, il est toujours possible de briser le rêve de Petronas et Christy Clark.

Il y a aussi une forme de résistance dans la réaffirmation de Lax U’u’la comme lieu de guérison et de cérémonie. Des infrastructures sont continuellement construites et il y a d’autres préparations pour défendre l’île elle-même (qui sert aussi à maintenir et à étendre les opérations aquatiques). Plusieurs structures ont été construires et lorsqu’il y aura une confrontation moins constante, l’intention est d’utiliser ces espaces comme espace pour enseigner à la jeunesse les modes de vie liés à la terre ancestrale, et à guérir des traumatismes constants de la colonisation.

Pour des milliers d’années, les communautés se sont soutenues elles-mêmes grâce aux offrandes abondantes de la rivière Skeena et des terres qui l’entourent. Ces projets d’extraction de ressources menacent de détruire la capacité des gens de vivre de la terre, en opposition à l’état. La colonisation européenne a presque mené à l’extinction des bisons des prairies, et si on ne se bat pas, le saumon sauvage du pacifique suivra certainement.

Si nous cherchons à voir la victoire de cette lutte contre les pétro-corporations et l’état canadien, nous devons continuer à apporter un support matériel solide. Nous devons aussi faire proliférer l’agitation sociale et le dérangement de la vie quotidienne de la population dans les centres urbains à travers cette région et ailleurs.

Il y a plusieurs façons de montrer notre solidarité avec cette résistance féroce et toujours plus expansive. Des fonds sont toujours nécessaires pour l’entretien des bateaux et pour de l’essence. Le campement tente spécifiquement de lever des fonds suffisants pour acheter des pièges à crabe, de nouveaux bateaux et des lignes de pêche pour continuer à récolter de la nourriture autour de Lax U’u’la, pour en fournir à leurs aîné.es et leurs communautés. Vous pouvez aussi venir visiter la région par vous-mêmes, avec un.e ami.e ou une bande pour contribuer sur le terrain à ce campement de défense. La lutte est toujours renforcée par une attaque large et décentralisée, la solidarité peut aussi inclure une résistance aux développements dans vos propres régions (Site C Dam, le Trans Mountain et la Ligne 9 n’étant que quelques exemples). Ces projets sont aussi facilités par les bureaucrates qui travaillent pour les gouvernements et les compagnies, et dont les bureaux sont situés dans les centres urbains. Dans le passé, la solidarité a été montrée à travers des manifs de bruit et d’autres actions contre ces bureaux et les infrastructures des compagnies.

Vous pouvez donner au fond de défense de Lax U’u’la à travers leur page GoFundMe : http://www.gofundme.com/lelu_island

Sites web utiles :

www.laxuula.com

Stop Pacific NorthWest LNG/Petronas on Lelu Island

www.madiilii.com

www.facebook.com/unistoten

www.skeenadefense.com

Stantec Montreal Offices:

300-1080 Beaver Hall Hill
Montreal, Quebec H2Z 1S8

600-1060 Robert-Bourassa Boulevard
Montreal, Quebec

Tant qu’il y aura des caméras il y aura des cibles

 Commentaires fermés sur Tant qu’il y aura des caméras il y aura des cibles
Mar 142017
 

Soumission anonyme à MTLCounter-info

Les anarchistes détestent les caméras. Mais adorent les jeux. C’est pourquoi avec quelques ami.es du Sud-Ouest on a répondu à l’appel du jeu CAMOVER. Masqué.es de noir (bien sûr), nous avons mis dans des sacs quelques caméras de surveillance indiscrètes et avons couvert d’autres de peinture. Pas d’Face, Pas d’Charges! Props aux potes d’Hochelaga qui niquent le shit. Continuez votre bon travail et à garder les caméras ennemies abattues.

Témoignage d’un.e participant.e :

« CamOVER!? Sans aucune doute. On est descendu.es à quatre dans la rue, deux guetteurs.euses désinvoltes, avec talkie-walkies et des cigarettes, et on a commencé à mettre les caméras dans nos sacs. Des câbles qui serpentent dans les airs et les caméras dégringolent, on s’est fait regarder croche par un citoyen qui passait par là et on a recommencé, genre, « FUCK TOI ET TES CAMÉRAS ». On s’est choop quand les flics sont arrivés, on a caché les caméras dans une ruelle et on les a récupérées le jour suivant ».

<3

Évaluation et rapport de la contre-manif anti-raciste

 Commentaires fermés sur Évaluation et rapport de la contre-manif anti-raciste
Mar 102017
 

Cliquez sur CC sur l’application vidéo pour voir les sous-titres en français

De Sub.media

Évaluation et rapport de

la contre-manif anti-raciste

Ceci est une rapide évaluation personnelle et un rapport de la contre-manifestation anti-raciste à Montréal aujourd’hui (4 mars 2017) en réaction à une tentative de mobilisation d’islamophobes, racistes et anti-immigrant.e.s. Ceci est un rapport public (Je sais que n’importe qui peut le lire). Je peux partager d’autres infos avec des camarades.

Ceci n’est simplement l’avis que d’un activiste anti-raciste sur ce qui s’est passé plus tôt aujourd’hui à Montréal, influencé par des discussions avec des camarades, avec qui j’ai partagé la plupart de ce que vous allez lire plus bas.

Évaluation

Il est essentiel d’être brutalement honnête: la mobilisation d’aujourd’hui a été un échec tactique par les anti-racistes et les anti-fascistes de Montréal. Il n’était pas assez pour nous d’être dans la rue ni d’être plus nombreuxes que les racistes; nous avions besoin d’empêcher au minimum les racistes islamophobes de marcher et d’arrêter la marche complètement. Pourtant, plus de 100 manifestant.e.s racistes, entouré.e.s de polices, ont réussi à marcher de d’Hôtel de ville au carré Berri et nous avons été incapables de les arrêter. C’est tout simplement inacceptable, c’est un immense échec.

Depuis les deux dernières années, malgré l’augmentation des groupes racistes et anti-immigration, nous avons empêché l’extrême droite de marcher ou de manifester publiquement, ou de les confronter avec du succès (ex: les manifestations de Pégida échouées dans St-Michel et Villeray; les mobilisations et évènements de JDL échouées; nous avons empêché l’anti-immigrant.e.s et raciste « Marche du silence »; nous avons activement confronté la visite de Marine LePen à Montréal). Aujourd’hui, l’extrême droite raciste a réussi à marché dans les rues de Montréal et il n’y a pas de manière d’embellir cette réalité.

En parlant avec des camarades après l’évènement, et après avoir réfléchi personnellement, il y a plusieurs raisons immédiates à notre échec collectif, selon moi:

i) Quand notre contingent de maximum 400 personnes a été séparé de la manifestation raciste et il y a eu une période de 45 minutes où nous étions d’un côté et que leur manif était de l’autre, une grande partie (50-100 personnes) de notre manif aurait dû se déplacer de l’autre côté pour prendre les racistes en sandwich. Il aurait été plus difficile pour les polices de nous tasser pour permettre la marche raciste que pour nous de tasser les anti-émeutes (ce qu’on n’a pas réussi à faire). Pour être juste, certains camarades en ont parlé, et quelques individus se sont déplacés de l’autre côté pour les prendre en sandwich, mais ce n’est jamais arrivé de manière efficace et décisive.

ii) Notre manifestation anti-raciste aurait dû être beaucoup plus importante. Nous étions 400 max. et nous aurions dû être au moins 1000. S’il vous plaît, prenez les appels pour confronter les racistes et les fascistes sérieusement, changez vos plans si nécessaire et présentez-vous (si vous en êtes capables) ou joue le tout aussi important rôle de soutenir les gens qui y sont présents.

iii) Présentez-vous à temps pour confronter des racistes; nous étions 400 personnes max., mais environ 200 à 11h30. Il y avait déjà des racistes présent.e.s et nous aurions peut-être pu coordonner deux groupes anti-racistes pour les prendre en sandwich si plus de gens avaient été présents plus tôt.

iv) Les islamophobes, racistes anti-immigrant.e.s étaient mobilisé.e.s et organisé.e.s. Iels ont réussi à rassembler au moins 100 personnes. La « Canadian Coalition of Concerned Citizens », le groupe islamophobe nébuleux qui a organisé la manifestation à travers le Canada, a été essentiellement pris en charge au Québec par le groupe raciste La Meute, qui organise de façon quasi-militaire. Le temps est passé où les activistes cyniques dé-priorisaient les efforts anti-fascistes comme non centraux puisqu’il n’y avait qu’une poignée de fascistes aux manif qu’iels essayaient d’organiser (nos manifestations faisaient partie de la raison pour laquelle ces fascistes restaient à la taille d’une poignée). L’extrême droite raciste et anti-immigrant.e.s est organisée et mobilisée au Québec, Montréal inclus.

v) Non seulement la manif raciste a réussi à marcher, entourée de polices, de l’hôtel de ville au carré Berri, mais La Meute est arrivée à la manif en marchant du carré Berri à l’hôtel de ville (en coordonnant leurs efforts avec les polices). C’est un échec tactique de ne pas avoir entendu parler de cette marche en avance et de n’avoir rien fait.

vi) Nos communications collectives d’aujourd’hui ont été un échec. La prochaine fois, il faudra communiquer de façon organisée, pas improvisée, coordonnée, fiable, selon un plan collectif d’entourer les racistes, les prendre en sandwich et ensuite, les arrêter complètement.
Un résultat possible de l’échec d’aujourd’hui concernant l’arrêt des racistes est de se montrer moins complaisant.e.s dans notre organisation anti-fasciste, devenir mieux organisé.e.s, voulant dire aussi de ne pas compter sur l’ « antifa » en tant que sous-culture, mais plutôt une priorité centrale dans l’organisation de tous les groupes qui opposent le racisme et le fascisme. Un autre résultat qu’il faudra prendre l’extrême droite anti-immigrant.e.s en hausse au Québec et au Canada au sérieux (au cas où vous ne le faisiez pas déjà). Un autre résultat qui met au défi notre modèle d’organisation existant, surtout le fait de compter (pour quelques-un.e.s) sur de l’improvisation totale pour ce qui est des organisations nécessaires, fiables et de base.

Rapport

Pour celleux qui n’étaient pas là, voici un rapport cru de ce qui s’est passé:

L’appel pour une contre-manifestation anti-fasciste/anti-raciste était prévue pour 11h30 du matin, au moins 30 minutes avant la manif raciste allait commencé en avant de l’hôtel de ville de Montréal. Avant 11h30, environ une douzaine de personne qui avaient l’intention de manifester dans la marche raciste, avec environ 100 activistes anti-racistes et plus qui sont arrivé.e.s dans les 30 minutes d’après. Il y a eu des confrontations verbales et au moins une confrontation physique, entre racistes et anti-racistes. Les polices ont fini par diviser les deux groupes; les racistes déplacé.e.s par la police à l’est de l’hôtel de ville et notre plus grand groupe d’anti-racistes à l’ouest. Une rangée de polices nous a séparé.e.s et ont créé une zone tampon large de la moitié d’un bloc entre les racistes et les anti-racistes.

Pour environ 45 minutes, ou plus, il y a eu des slogans scandés d’un côté à l’autre de notre manif. Pendant ce temps-là, les gens de La Meute sont arrivés et ont joint le petit groupe de racistes. Leur nombre est devenu de 100 et plus, à brandir leurs drapeaux de griffes de loups. Un petit groupe avait des affiches « Pégida Québec » (en référence au groupe d’anti-islam, anti-immigrant.e.s qui a commencé en Allemagne et qui avait jusqu’à maintenant échoué à manifester publiquement à Montréal).

Il est devenu clair que la manif raciste a commencé à marcher sur Notre-Dame vers Berri. La rangée de police reculait et nous les avons suivi.e.s (pourtant, avec du recul, nous aurions dû couper notre manif en deux pour essayer de bloquer la manif raciste). Pendant se déplacement, il y a eu des altercations avec des anti-émeutes. Les polices ont sorti leur poivre de cayenne et quelques camarades ont reçu des coups de matraque (une personne s’est fait explosé les dents avec un coup de bouclier; nous avons pris le numéro de plaque de la police et nous allons faire un suivi pour offrir du soutien constant à la victime).

Éventuellement, il a semblé avoir une stratégie collective et ça a été d’essayer de rattraper la marche raciste en remontant (littéralement en courant à un moment) la rue St-Denis pour rejoindre la rue Berri et confronter les racistes. En revanche, les deux fois (que j’ai notées) où cette stratégie a été utilisée, une rangée de police (à pied et à vélo) nous ont empêché.e.s de rejoindre la manif raciste.

Au moment où nous avons rejoint De Maisonneuve et St-Denis, La Meute était déjà arrivée au carré Berri et était en train de se disperser. Le groupe principal d’anti-racistes est allé au nord pour essayer de trouver une façon de replier la marche au carré Berri. Il restait environ 50-75 membres de La Meute, en train de se disperser, alors nous leur avons crié après à distance. Les polices anti-émeute étaient présent.e.s et ont éventuellement installé une rangée contre notre petit groupe (20 personnes).

Plus tard (environ 10 minutes plus tard), le plus grand groupe anti-racistes nous a rejoint, mais tout était fini. Plusieurs ont pris réconfort en brûlant les affiches que les racistes avaient laissées et en chantant l’Internationale, mais ce n’était certainement pas mon attitude après un tel échec tactique.

Pour les personnes libérales…

Voici un rappel de la raison pourquoi la manif d’aujourd’hui était raciste, islamophobe et anti-immigrant.e.s (et non pas simplement contre M103 et pour la liberté d’expression): Les individu(s) derrière la « Canadian Coalition of Concerned Citizens » ont exprimé publiquement des opinions anti-immigrant.e.s, délibérément exagéré les effets de la motion M103 et d’autres politiques d’une façon islamophobe, ont exprimé ouvertement leur admiration pour Marine Le Pen et Donald Trump, ont partagé des vidéos des groupes d’extrême droite en Europe de l’est avec des slogans comme « Dehors l’Islam » et « Plus de Mosquées » et enfin, ont exprimé des théories conspirationistes anti-sémitiques sur George Soros et l’ordre du monde. Leurs marches basées au Québec ont été ouvertement soutenues et organisées par des groupes de l’extrême droite anti-immigrant.e.s et anti-musulman.e.s comme La Meute et Pégida. Ces groupes réclament être concernés par l’Islam et « l’islamisation » et non pas contre les musulman.e.s, mais quand vous exagéré délibérément et répété des faussetés toxiques sur les musulman.e.s et l’Islam, sans mentionner sur les immigrant.e.s, alors vous êtes islamophobes et racistes. Les individus associés avec ces groupes ont commis des actes violents et ont exprimé de la violence contre des groupes identifiables (ces groupes – musulman.e.s, migrant.e.s, personnes racisées, activistes antifa – n’incluez pas les personnes libérales blanches).

La position des groupes qui se sont mobilisés pour la contre-manifestation anti-raciste est que nous ne fournissons pas d’espace public dans nos rues ni dans nos quartiers pour les racistes. Aujourd’hui n’était pas une journée pour « dialoguer » avec les racistes, mais plutôt de les arrêter. Quelques-un.e.s d’entre nous dialoguons avec eux (plusieurs personnes racisées n’ont pas le choix, ce « dialogue » nous est imposé), mais aujourd’hui était une tentative de shut down. La remise en question libérale de l’efficacité des tactiques anti-fascistes au moment où nous essayons de mettre en oeuvre ces tactiques en face des polices anti-émeutes, du poivre de cayenne et des violent.e.s racistes qui nous ont menacé.e.s, à une manif qui visait clairement à dénoncer et à arrêter les racistes et fascistes est incroyablement contre-productif d’un mouvement anti-raciste efficace. De même pour vos leçons condescendantes sur la « diversité ». Fuck you.

Dans l’espoir que cette évaluation et rapport est utile tant pour les personnes qui étaient là que pour celleux qui n’étaient pas à la manif de Montréal. Plus de discussions, dans nos espaces d’organisations et ailleurs, vont certainement se produire et ceci est une contribution rapide écrite la journée même.

– Jaggi Singh,
membre du Collectif de résistance antiraciste de Montréal (CRAM) et de Solidarité sans frontières.

(Ce rapport est une réflexion personnelle)

Appel pour un 1er juillet anticolonial partout au Canada

 Commentaires fermés sur Appel pour un 1er juillet anticolonial partout au Canada
Mar 102017
 

De CLAC

Nous contactons des groupes et des personnes alliéEs de partout au soit-disant Canada parce que nous voulons organiser un 1er juillet anticolonial 2017 à Montréal, et nous vous proposons de le faire aussi dans votre ville pour qu’il y ait des manifestations, des événements, des perturbations et des actions anticoloniaux à travers le Canada.

Comme vous le savez, cette année c’est le 150e anniversaire du Canada. Le gouvernement prévoit dépenser 500 millions de dollars en 2017 pour organiser des cérémonies, des parades et des fêtes pour célébrer fièrement le colonialisme, l’impérialisme et le racisme qui marquent l’histoire de ce pays. Ces sommes seront investies dans des projets douteux qui favoriseront les entreprises touristiques et qui ne bénéficieront que très peu aux résidentEs du territoire.

Nous ne devons jamais oublier que le territoire que l’on appelle Canada a été volé par les colons européens aux autochtones qui vivaient ici depuis des millénaires, dans un désir avide de richesses naturelles pour enrichir la couronne de France et d’Angleterre. Pourquoi devrions-nous fêter cela ?

Le colonialisme canadien n’est pas une chose du passé, l’oppression et le racisme envers les peuples autochtones existent toujours, que l’on pense aux incarcérations massives, aux abus qu’ils et elles subissent de la part des policiers ou aux interventions militaires (Restigouche, 1981, Oka, 1990, Gustafsen Lake 1995, Elsipogtog 2013) pour les « discipliner » lorsqu’ils et elles revendiquent les droits que le Canada leur a garantis dans ses propres traités (qui ont été signés après l’invasion du territoire et la déstabilisation des écosystèmes desquels dépendaient leurs communautés). Encore une fois, comment pouvons-nous vouloir célébrer ?

Même si la grande majorité de la population canadienne est issue de l’immigration, avec la colonisation débutée au 16e siècle, notre gouvernement garde toujours une vision raciste face aux nouveaux et nouvelles immigrantEs. Les nouveaux et nouvelles arrivantEs sont marginaliséEs, privéEs des services essentiels de base pour vivre dans la dignité et trop souvent traitéEs comme des criminelLEs ou même des terroristes. Doit-on être fiers de l’accueil que nous réservons aux gens qui doivent immigrer ici parce que la vie dans leur pays est devenue insoutenable, souvent à cause des politiques impérialistes du Canada et des autres pays riches qui n’ont jamais assez de pouvoir et d’argent ?

C’est pourquoi nous dérangerons le plus possible la fête du Canada le 1er juillet, parce qu’il n’y a aucune fierté à habiter un pays construit sur des terres volées et qui accumule depuis tout ce temps des richesses grâce à l’exploitation sauvage des ressources d’ici et de partout dans le monde, ni d’un pays raciste qui marginalise les autochtones et les immigrantEs.

Partout autour de nous il y a des symboles du colonialisme canadien : les bâtiments de l’armée canadienne, les canons et autres symboles et musées militaires, les bureaux du gouvernement, les magasins de la Compagnie de la Baie d’Hudson (créée pour faire de l’argent avec le commerce des fourrures pour le bénéfice de l’Angleterre), les prisons, les tribunaux, les parlements, les hôtels de villes, les bureaux du SCRS et de la GRC, etc. Faisons preuve de créativité !

Si vous ou votre groupe est intéressé à organiser quelque chose dans votre ville, écrivez-nous à info@clac-montreal.net pour qu’on puisse se coordonner touTEs ensemble pour un 1er juillet inoubliable !

Dénonçons l’odieuse réforme de l’aide sociale!

 Commentaires fermés sur Dénonçons l’odieuse réforme de l’aide sociale!
Mar 092017
 

De CLAC

Ce matin, les bureaux d’aide sociale de Parc Extension, Rosemont et Montréal Nord on été recouvert d’affiche pour protester contre la réforme de l’aide sociale (loi 25). Cette mesure s’attaque aux plus vulnérables parmi nous, forçant ceux qui vivent déjà avec seulement le tiers du seuil de faible revenu à faire des formations en employabilité sous peine de voir leur prestations diminuer. Cette loi est particulièrement indécente : elle ne générera aucune économie pour le gouvernement et participera à la dégradation des conditions des vies des assistéEs sociaux.

Cette réforme est particulièrement vicieuse puisqu’elle interdit désormais au gens de sortir de la province pendant plus de 7 jours consécutifs, touchant principalement les femmes migrantes ayant de la famille à l’extérieur du pays ou de la province. En général, les femmes sont toujours plus touchées par de telles réformes parce qu’elles se retrouvent plus souvent à devoir dépendre de l’aide sociale pour faire des tâches domestiques non-rémunérées (gardes de enfants, entraide familiale, etc).

L’appauvrissement au Québec est en augmentation croissante. Alors que les salaires stagnent, tant le coût de la nourriture, du logement et du transport augmente de façon fulgurante. Cet dégradation des conditions de vie fait la richesse de certain : les banques canadiennes continuent de faire des profits phénoménaux sur la paupérisation de la population : le filet social étant depuis longtemps rongé par les mesures d’austérité, les gens n’ont d’autre choix que d’avoir recours au crédit.

Les attaques envers les plus pauvres se doivent d’être dénoncées, parce qu’elles viennent détruire à terme les gains sociaux effectué par la société. Tant que nous laisserons des gens dans la misère la plus absolue, nos luttes pour la justice sociale ne créeront que des îlots de richesse temporaire.