Montréal Contre-information
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Le 15 mars à Montréal : c’est pas la neige qui va nous empêcher, d’attaquer les policiers

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Avr 012017
 

Soumission anonyme à MTLCounter-info

Quelques centaines de personnes se sont réunies hier soir à la Place Valois dans Hochelaga pour la 20e édition annuelle de la manifestation contre la brutalité policière, organisée par le collectif opposé à la brutalité policière (COBP). C’était le lendemain de la plus grande tempête de neige de l’année à Montréal. Les bancs de neige qui bordaient les rues étaient devenus des obstacles, autant pour les manifestants, que pour les flics. En refusant cette logique de protestation qui exige une police moins brutale, nous avons porté la mémoire des 15 mars antérieurs et leur héritage marqué de révolte contre la police. Nous y avons aussi amené des roches.

Les mots du récit du dernier 15 mars qui eut lieu à Hochelaga il y a 7 ans font toujours écho :

« Nous sommes allés à cette manifestation dans l’intention d’attaquer la police. En plus de toutes les armes que nous transportions, nous portions avec nous un désir de ne plus voir un seul flic marcher dans les rues le lendemain; au moins sans boiter du pied, avec un mal de tête et un sentiment de peur qu’aucune paye d’heures supplémentaires ne peut calmer. Nous sommes sortis dans les rues pour les attaquer comme si nous pouvions réellement les frapper hors de nos vies, sans culpabilité, sans remords ni honte. Tout en reconnaissant que nous n’avons pas encore réalisé l’amplitude de nos désirs (les flics ne sont pas encore en train de courir pour sauver leur peau), nous continuons d’organiser nos vies et nos projets dans cette direction. »
– Traduction libre de Measuring the Meaning of a March, Mars 2010, Montréal

RÉCIT

Après un discours du COBP, la foule s’est dirigée vers l’ouest sur la rue Ontario. Le tiers des individus était masqués. À l’avant de la manif, on pouvait apercevoir une douzaine de drapeaux noirs, quelques bannières renforcées, en plus de la bannière de tête du COBP. Les flics n’étaient pas présents aux abords de la manif probablement à cause des énormes quantités de neige qui étaient tombées la veille, ce qui les gardaient aussi à distance des possibles projectiles. Alors que certains policiers suivaient dans les rues parallèles, paraîtrait-il qu’une partie des anti-émeutes ont dû prendre le métro, probablement en raison de la tempête ayant perturbé le plan de transport prévu. Des roches ont été distribuées et d’autres projectiles ont été trouvés le long de la rue l’Ontario, avec un succès relatif, puisque tout était couvert de neige. Nous avons rapidement traversé Centre-Sud puis atteint l’Est du centre-ville. Un feu d’artifice a été lancé, annonçant notre arrivée dans un terrain confortable et bien connu a été lancé. Des individus dans le bloc ont demandé à plusieur reprise aux gens tenant la bannière de tête de ralentir plusieurs fois ; on aurait dit que la manif courait après elle-même, ce sans raison particulière. Il a été difficile pour les retardataires de se joindre et pour la manif, de faire bloc. Nous aimerions que les prochaines manifs ralentissent ou, voir, qu’elles s’arrêtent quand il n’y a pas de menace immédiate de la police – cela permettrait plus de destruction, de graffitis, d’affichages, d’ériger des barricades ou de danser !

En approchant les environs du quartier général de la police de Montréal (SPVM) sur la rue Saint-Urbain, les policiers en voitures et à vélo à l’avant de la manif ont été attaqués avec des feux d’artifice. Pendant que la foule se rassemblait à l’intersection d’Ontario et Saint-Urbain, davantage de feux d’artifice ont été tirés sur les policiers, qui se mobilisaient pour défendre leur quartier général, puis sur une demi-douzaine de policiers à cheval qui venaient de l’est. “Get those animals off those horses” est presque devenu la réalité au moment où les chevaux apeurés se sont rués sur leurs pattes arrière, ce qui provoqua leur retrait pour la soirée.

Plutôt que de se rassembler au quartier général de la police et de laisser les flics prendre place, nous avons continué vers l’ouest sur De Maisonneuve. Quelques coins de rue plus tard, plus de feux d’artifice ont été tirés sur les flics devant nous. Un photographe qui suivait et filmait de près une personne du bloc a vu sa caméra jetée hors de sa main, provoquant une confrontation plus large avec les médias à l’avant de la marche. Des roches et des boules de neige ont été jetées à un cameraman des médias de masse, qui a ensuite été poussé avec une bannière renforcée et frappé au sol, alors que son garde du corps loué a été battu avec des bâtons de drapeau depuis l’arrière de la bannière.

Une voiture de police laissée seule a été repérée à notre gauche, stationnée sur la rue Union. La foule l’entoura rapidement et la défonça. Sur le même coin de rue, vers le sud, les vitrines du magasin La Baie (l’une des plus vieilles entreprises coloniales du Canada) furent fracassées et marquées par des graffitis. Après environ quinze minutes d’énergie déterminée se traduisant en action conflictuelle parmi la foule d’environ cent-cinquante personnes, les flics exécutèrent une manœuvre d’encerclement et de dispersion efficace. Des lignes de police anti-émeute coururent des deux côtés de la manif, tandis que les flics à vélo nous poursuivaient, fermant les sorties par derrière. Plusieurs personnes se sont dispersées dans les rues éloignées des flics, mais une douzaine de personnes ont été prises au piège vers l’est sur Ste-Catherine à la Place-des-Arts, alors que plus de flics anti-émeutes arrivaient de Saint-Urbain et bloquaient la seule voie de sortie qui restait.

Cela n’aurait jamais dû arrivé; c’est dans les petites rues que nous somme le plus fort.e.s puisque cela laisse moins de mobilité à la police. Ils nous ont donc évidemment guidés vers l’espace le plus ouvert du centre-ville. Nous diriger vers l’ouest sur Ste-Catherine contre le trafic et attaquer offensivement la police à vélo vulnérable qui a réussi à nous intimider en nous repoussant vers la Place-des-Arts, aurait au moins permis une meilleure dispersion.

À la place, les cœurs se sont resserrés, alors que les flics fermaient rapidement un encerclement de trente personnes contre un côté d’un bâtiment de la Place-des-Arts. Toutefois, avec des cris lancés « On fonce !», une confiance et une rapidité inspirante, avant que la deuxième ligne de flic puisse se former, celles-ceux qui étaient encerclés ont poussés contre les anti-émeutes qui bloquaient le trottoir à l’est, ont brisé la ligne et se sont libérés. D’autres anti-émeutes ont voulu bloquer cette nouvelle voie de fuite, mais ils n’étaient pas assez. Les gens courraient à travers les bancs de neige et les stationnements couverts de neige. La plupart ont pu prendre la fuite. Malheureusement, environ dix personnes se seraient retrouvées dans un nouvel encerclement s’étant formé dans le stationnement à côté du quartier général du SPVM. Leurs sacs à dos ont été saisis et ils ont probablement été photographiés, mais on les a laissé partir sans contravention ni accusation. La manifestation s’est terminée sans arrestations.

CRÉATIVITÉ TACTIQUE

Pour combattre l’inévitable stratégie de dispersion inévitable de la police, avec un peu de préparation à l’avance, une équipe portant une bannière renforcée aurait pu se déplacer vers l’un des trottoirs pour bloquer ou du moins retarder le positionnement des lignes de police (potentiellement munis d’extincteurs pouvant être déchargés sur la police pour ralentir leur déploiement). Lancer des projectiles sur les lignes de flics s’est avéré être inefficace, car la foule se déplaçait trop rapidement pour faire bloc et se battre avec une certaine cohésion. Cela rendait difficile de jeter suffisamment de roches pour avoir un impact sur les mouvements de la police. Dans le futur, souvenons-nous de cette leçon ; les feux d’artifice ont tout de même réussi à maintenir la police à distance, spécialement sur un terrain où les projectiles plus conventionnels étaient compliqués à trouver.

Ces dernières années, la perspective que le black bloc puisse prendre de l’espace loin de la police un 15 mars paraissait lointaine. La soirée d’hier était donc inspirante. Durant l’une des deux journées de l’an (l’autre étant le 1er mai) pour lesquelles la police passe l’année à se préparer, nous avons encore pu échapper significativement aux contrôles policiers et porter une attitude conflictuelle en confiance. Cela rend évident que nous devrions nous préparer toute l’année pour les manif en donnant plus de confiance en ce qui peut être possible. Nous pouvons clairement amener le conflit dans la rue d’une manière qui ne signifie pas la fin d’une manif comme plusieurs s’y attendent, mais plutôt comme le début de quelque chose.

Le 15 mars de cette année nous a laissé.e.s avec des questions d’ordre stratégiques concernant les manifestations et nous apprécierions que cette conversation continue. À quels moments la police se tient-elle à distance de la manif intentionnellement et de façon constante, quand et comment les tentatives de confrontation doivent-elles être faites ? Quels autres objectifs avons-nous dans de telles situations ? Comment pouvons-nous utiliser le temps et l’espace que nous avons dans ces moments pour mieux nous préparer à une éventuelle attaque de la police ?

NE DONNONS PAS DE PREUVES À LA POLICE !

Un mot aux journalistes indépendants de la ville: il peut être difficile de vous distinguer des médias de masse qui génèrent des preuves incriminantes et qu’ils remettent volontiers à la police (et que nous attaquerons à chaque fois que nous en aurons la chance). Distinguez-vous par votre comportement – ne filmez qu’à distance et ne filmez pas directement ceux qui attaquent. Ne filmez que leurs cibles. Malgré toutes les bonnes intentions que vous avez sans doute, si vous filmez des gens qui commettent des crimes, ces images peuvent et seront utilisées pour solidifier les preuves contre ielles (même si ielles portent un masque, d’autres vêtements ou des traits du visage sont régulièrement utilisés par la police pour identifier les suspects). Vous ne voulez pas être ce type qui met en danger les manifestants en les exposant à la violence policière. S’ils-vous plaît, prenez cela au sérieux.

Deux autres choses : ne filmez jamais au point de départ ou dans les premiers quinze minutes d’une manif pour permettre à tous.tes celleux qui prévoient porter un masque d’avoir l’opportunité de le mettre en sécurité. Avant de publier des vidéos, flouez toujours les corps des personnes qui sont masquées. Consultez ce tutoriel si vous ne savez pas comment faire.

Nous apprécions que la couverture de la manifestation par Document Everything utilise toutes ces techniques ; les individus dans le black bloc sont floués et les cibles des actions sont filmées plutôt que les personnes qui les attaquent. Au cours de l’attaque de la voiture de police, l’écran devient noir et on n’entend que les bruits de destruction. La couverture de 99% Médias a également brouillé les individus qui ont brisé la voiture, mais nous aimerions critiquer qu’ils ont publié des images rapprochées en haute-définition d’individus masqués non-floués en train de tirer des feux d’artifice sur des flics – personne n’a une tenue parfaite dans un bloc et ce genre d’images font en sorte que les gens se retrouvent en cellule.

Malheureusement, Document Everything, subMedia et quelques autres journalistes indépendants qui sont clairement de notre côté ont été attaqués par le bloc – nous aimerions que les personnes dans le bloc ne soient pas sans distinction envers les personnes avec une caméra. Jetons de la peinture et fracassons les caméras de tous les médias de masse sans hésitation, mais prenons aussi le temps d’expliquer aux médias indépendants quelles pratiques nous mettent en danger. Inversement, Maxime Deland (dont les photos incriminantes ont été publiées plus tard par TVA Nouvelles et qui semble être le photographe des médias de masse attitré pour aller dans les manifestations conflictuelles) est passé inaperçu dans le bloc parce qu’il ressemblait à un journaliste de médias indépendants – voici son visage pour la prochaine fois.

CONTRE LA POLICE, PAS QUE CONTRE LEUR BRUTALITÉ

Nous sommes content.es que cette année, le COBP ait décidé de cesser d’utiliser cette stratégie ratée de dénoncer les pires comportements de la police et a fait appel à des actions directes décentralisées contre elleux, tout en exprimant leur inspiration par plusieurs attaques contre la police et la surveillance au cours de l’année dernière. Le COBP a explicitement appuyé le conflit avec la police dans son communiqué le lendemain de la manif :

« Nous applaudissons tous les groupes autonomes qui se sont mobilisés pour le 15 mars et qui s’organisent toute l’année pour construire un rapport de force contre le SPVM et contre toutes les forces de police … »

« … Nous avons assisté à un 15 mars proactif, avec des actions diversifiées, offensives et efficaces. »

« Nous saluons la façon dont les militants se battent contre l’État policier et cela malgré la violence de la réponse. »

Nous aimerions que la manif de l’année prochaine soit appelée contre la police, point. Cette année, l’itinéraire a été choisi en fonction des endroits où ont eu lieu les meurtres par la police dans les années passées et d’une reconnaissance symbolique de la lutte contre l’embourgeoisement à Hochelaga. Marcher dans les rues résidentielles de Centre-Sud pendant une demi-heure pour atteindre cet objectif symbolique de commencer à Hochelaga ne nous a pas paru utile. Nous pensons que pour les prochaines années, il fait plus de sens de prioriser des routes qui nous offrent des avantages de combat, parce que la meilleure forme de mémoire est la révolte.

Tue le flic dans ta tête

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Mar 042017
 

De La Fronde: Journal anarchiste montréalais
La fronde est disponible à L’Insoumise et La Déferle

« La meilleure des polices ne porte pas l’uniforme »
– La rumeur, groupe de hip-hop français

La haine des flics ? Vous l’avez aussi ? Ils vous cassent les pieds, vous donne des tickets, vous harcèle, vous arrête, vous embarque, vous matraque, vous vaporise du poivre de cayenne, ou vous lance des lacrymos, vous tabasse, vous surveille, vous suivent, vous agresse, vous font chanter, vous menotte, vous jette en cage, vous crève un œil, vous terrorise?

Ils se sentent importants en se pavanant en uniforme à mettre leur nez dans les affaires de tout le monde. Ils représentent l’autorité de l’État. Ils détiennent le monopole de la violence légitime. Ils font respecter la loi et l’ordre, sous menace de te dérober ta vie et de te foutre en cage. Ils sont les chiens de garde du pouvoir.

Les flics te font chier. Mais au-delà de se foutre le nez dans tes affaires, ils existent pour maintenir le système tel qu’il est et empêcher les gens de se révolter. Malgré ce qu’on en dit, c’est leur fonction principale. On entend souvent l’argument classique évoquant que « les policiers sont gentils, mais comme partout il y a des pommes pourries qui entachent leur réputation ». On justifie leur utilité en exposant sans cesse leurs exploits d’avoir arrêté un tel pédophile ou un proxénète. Ce type d’interventions font certes partie des tâches policières parce que nous avons été historiquement dés-appropriés de nos capacités de gérer les conflits de façon autonome, mais en réalité, le pouvoir se fout du bien-être des gens. Plus un quartier s’embourgeoise et plus ses nouveaux citoyens et commerçants réclameront un quartier propre et sécuritaire. Les flics ne vont pas aller tabasser un proprio qui fait des augmentations de loyer illégales, mais le crackhead au coin de la rue on lui réserve un tout autre sort. « La police au service des riches et des fascistes », nous rappelle le bon vieux slogan.

Le 15 mars arrive vite, et comme chaque année, une manifestation sera organisée par le C.O.B.P. – le collectif opposé à la brutalité policière. Et chaque année, il y a de la confrontation et des arrestations. Le C.O.B.P., comme son acronyme l’évoque, ne s’oppose pas à la police en tant qu’institution, mais à une police brutale. Le collectif s’acharne depuis des années à proposer un discours citoyen quémandant de faire respecter les droits. Ils poursuivent en déontologie policière les policier.e.s aux comportements déviants, ils tentent de faire des recours collectifs contre des arrestations de masses et transformer certaines lois, comme ça a été le cas pour le règlement P-6 qui interdisait le port de masque lors des manifestations. Ce règlement a finalement été invalidé en 2016, grâce aux efforts de plusieurs compagnons et avocats. Néanmoins, une police moins brutale n’existe pas, car sa fonction ultime est de maintenir l’ordre en infligeant la peur. C’est-à-dire que si une révolte incontrôlable éclate, ces chiens armés nous tireront dessus sans hésiter. Cela ne signifie pas qu’il ne faut pas lutter, sinon que nous devrions affronter la réalité telle qu’elle est. Un flic représente une institution répressive servant au maintien du pouvoir de l’État sur nous. Il n’y a pas de bon flic. Il n’y a aucune bonne loi. Nous voulons combattre tous les germes et les fondements du monde autoritaire, incluant l’État, ses lois, la logique du droit et sa police.

Le pire de tout, c’est que le pouvoir est tellement bien rodé que la police n’a presque jamais besoin d’intervenir afin de faire respecter le statuquo. Le contrôle est intériorisé dans nos corps et dans nos têtes. Nous sommes domestiqués depuis notre naissance à respecter les règles, à aller à l’école, à aller travailler, à respecter l’autorité, à nous conformer. On nous fait croire que nos actes n’ont aucun impact et on nous fait savoir que si nous choisissons d’en finir avec ces institutions ; les propriétaires, l’État, la police, les patrons, etc., c’est la misère et la prison qui nous attend. Beaucoup baissent les bras. Mais la réalité, c’est qu’ils ne peuvent pas être partout et tout le temps comme Big Brother. En s’organisant un peu, il est toujours possible de déjouer les tentacules du pouvoir et de tenter l’irréversible. Il s’agit d’abord d’une dose de courage pour chasser la police de nos têtes et confronter nos peurs.

Expulsons d’abord la police de nos têtes, de nos quartiers et de nos vies. À l’attaque !

Manifs de bruit du Nouvel An dans le sud de l’Ontario

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Fév 072017
 

De It’s Going Down

Pour la huitième année consécutive, des anarchistes du Sud de l’Ontario se sont réunis pour faire résonner la nouvelle année avec une série de manif de bruits à l’extérieur des prisons de la région. Nous faisons cela pour démontrer notre opposition au système carcéral et au monde qui le maintien, et pour rappeler à ceuzes qui sont en dedans qu’illes ne sont pas oublié.es.

Nous avons débuté notre nuit au Centre de Détention Niagara – une institution connue pour sa surpopulation extrême, les suicides des prisonniers, et les grèves de la faim des migrants. Sous la pluie battante, une foule de 35 personnes s’est rassemblée et a marché autour du périmètre de la prison. Une fanfare cagoulée a joué alors que les autres personnes présentes chantaient en allumant des feux d’artifices. Une poignée de screws a essayé de nous chasser de la propriété, mais ils n’ont rencontré qu’insultes et mépris, mais nous terminions notre tour de la prison et avons quitté sans incident.

De là, nous nous sommes dirigé.es vers la Barton Jail, au centre-ville d’Hamilton, où nos effectifs ont doublé. Fameuse pour ses conditions particulièrement mauvaises, la prison a récemment été au centre de l’attention médiatique lorsqu’elle a coupé le chauffage durant des semaines en pleine vague de froid. Des histoires circulent relatant le fait que la température était devenue si froide que l’eau gelait dans les cellulaires et que les détenus étaient forcés de porter des chaussettes sur leurs bras pour tenter conserver leur chaleur.

C’est un arrêt habituel de notre manif de bruit traditionnelle et cette année nous désirions faire un effort plus grand pour communiquer avec ceux qui sont à l’intérieur. Nous avons réalisé un court vidéo, que nous avons fait jouer en boucle sur la façade d’un édifice visible depuis l’intérieur de la prison avec un projecteur portable. On pouvait voir les prisonniers regarder les messages sur les murs à travers leur fenêtre.

Des cagoules, des feux d’artifices et des balles de peintures ont été distribuées avant que nous ne débutions la manif. Après toutes ces années, les gens en sont venus à s’y attendre et à se joindre au plaisir! La prison et les vans de transport des prisonniers ont été recouvertes de peinture, et on a chanté et tenu une bannière qui disait « Monte le chauffage » (« Turn up the heat ») et après qu’une tonne de feux d’artifices aient été allumés, on est partis de notre propre chef.

Contre les prisons et leur monde
Les Anarchistes

Manifestation de solidarité du Nouvel An devant les prisons à Laval et retour sur la situation à Leclerc

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Jan 242017
 

De Toute détention est politique

Pour la cinquième année consécutive, une vigile de bruit s’est déroulée devant les centres de détention à Laval pour souhaiter une bonne année aux prisonnièrEs et leur manifester notre solidarité.

Le groupe d’une soixantaine de personnes accompagné d’instruments de musique et de feux d’artifices s’est regroupé devant le pénitencier Leclerc, le Centre de détention pour personnes migrantes, les résidences de transition B16 et le Centre Fédéral de Formation (FTC). Le rassemblement a également été l’occasion de rendre hommage à Arash Aslani, un ex-détenu du Centre de détention de l’Immigration décédé cette année. Il avait entamé, en 2005, une grève de la faim qui avait menée à sa libération après près d’un mois. Il avait continué depuis à s’impliquer dans les luttes pour les personnes migrantes (pour en savoir d’avantage, cliquez-ici). Les conditions de détention des migrantEs au « Canada » sont particulièrement alarmantes, se retrouvant souvent en détention pour des durées indéterminées sans charges ni procès. Il faut également mentionner qu’au moins deux migrantEs sont décédées durant leur détention dans ces centres cette année.

Retour sur la situation à Leclerc – Un an plus tard

Le transfert des femmes de la prison Tanguay vers Leclerc en février passé aura amené son lot de problèmes et de violences envers les détenues, déjà en position de vulnérabilité imposée par un système carcéral sexiste, raciste et capacitiste. Le transfert effectué de façon complètement désorganisé a causé de nombreuses tensions liées à la mixité dans la prison, entre autre, dans les cas de fouille à nue. Le temps absurde pour instaurer les services de base, l’absence d’accès aux effets personnels (allant jusqu’à 14 jours) et le non-respect des conditions de santé des détenues sont des violations graves que l’État se permet de perpétrer en toute impunité.

Il faut aussi mentionner que de nombreux agents correctionnels dans la prison sont des hommes et que le seul effort fait en ce sens est une mince formation de 4 heures sur la réalité des femmes en prison. La Ligues des Droits et Liberté et la Fédération des Femmes du Québec (FFQ) ont réclamé en mai passé une mission d’observation dans la prison, qui a bien entendu été rejetée par le gouvernement, et la FFQ a subit tellement de coupe dans leur subventions (cause d’austérité) que la moitié de l’équipe a dû être mise à pied, se retrouvant dans l’incapacité de continuer les pressions.

Présentement, le ministre de la sécurité publique affirme que l’ouverture de trois nouvelles prisons à Amos, Sept-Îles et Sorel-Tracy permettra de transférer les 84 détenus masculins de Leclerc d’ici à juin 2017. Il a également laissé entendre en octobre qu’il envisageait la construction d’une nouvelle prison adaptée pour les femmes dans l’Ouest du Québec. Cette optique générale du gouvernement ne cherche en aucun cas à s’attaquer au cœur du problème et se situe dans une idée générale de renforcement du système carcéral. Créer plus de prison n’est pas une solution, il faut réduire le nombre de personnes en prison. La moindre des choses serait de réviser les peines pour les délits mineurs et d’explorer d’autres pistes de solution, particulièrement en communautés autochtones, qui sont souvent les plus touchées. Situation engendrant le morcellement des communautés, l’éloignement, et les soumettant à des institutions coloniales qui ne sont pas reconnues dans leurs traditions (justice alternatives, justice spirituelle, etc).

NOUS NE VOULONS PAS DE MEILLEURES PRISONS, NOUS VOULONS LA FIN DES PRISONS!

Prison, solidarité et isolement au nouvel an

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Jan 132017
 

Soumission anonyme à MTL Counter-info

Le soir du 31 décembre, nous étions un petit groupe de gens à nous rendre à la prison fédérale pour femmes de Joliette, avec une bannière, des casseroles et des feux d’artifice, afin de poursuivre cette tradition en célébrant le Nouvel An avec celles qui sont enfermées derrière les murs de l’État.

À notre arrivée, deux femmes détenues étaient dans la cour de la prison et nous ont demandé de quitter. L’une d’elles est partie à la course pour potentiellement avertir quelqu’un de notre présence alors que l’autre nous expliquait que si on ne partait pas, leurs visites du lendemain allaient être annulées. Contrairement à l’an passé, les filles sont restées à l’intérieur des maisonnées en regardant par la fenêtre. Nous avons envoyé les feux d’artifice en quittant, ne sachant pas comment agir. En vain, nous croyons que les autorités ont puni les détenues l’an passé dû à notre présence et à leur enthousiasme en bloquant peut-être les visites et en les tenant en lock-down. Pas surprenant de leur part, vu qu’ils maintiennent leur autorité en infligeant la peur, et de la sorte, réprimer leur désir liberté.

Jusqu’à la dernière brique, détruisons toutes les prisons !

Appel à renouveller les actions en solidarité avec la grève dans les prisons, du 15 au 22 Octobre

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Oct 102016
 

bannieregreve

Traduit de It’s Going Down

Il me semble plus que nécessaire de résumer ce qui se passe à l’intérieur des prisons américaines depuis le 9 septembre. Grèves de la faim, arrêts de travail et émeutes se sont propagés à une vitesse difficilement compréhensible. Quelques soulèvements nous ont pris.e.s par surprise, comme celles dans les prisons de Floride, alors que d’autres ont grandi à partir d’une organisation à l’intérieur des prisons, comme celles de Kinross au Michigan ou de Holman en Alabama. On estime que plus de 20 000 prisonniers et prisonnières sont impliqué.e.s d’une manière ou d’une autre.

De l’extérieur, les flammes de la solidarité ont brillé tout autour du monde. Drops de bannière, graffitis, manifestations de bruit et bien d’autres actions ont montré que nous veillons aux arrières des gens participant à la grève. Il faut toutefois mentionner que la vaste majorité des actions ont eu lieu lors de la première fin de semaine de grève. Mais la grève, ainsi que la lutte anti-carcérale en générale, représente bien plus qu’une journée ou même une semaine d’action. La lutte n’a pas commencé le 9 septembre et elle n’est pas prête de s’arrêter. Des prisonniers et prisonnières retourneront peut-être au travail alors que d’autres décideront de faire grève pour la première fois. Se donner une date précise à laquelle faire des actions et autour de laquelle bâtir un momentum nous faciliterait la tâche, mais restreindre nos actions dans le temps ne sera jamais assez.

Voici pourquoi nous voudrions lancer un appel pour des actions incessantes en solidarité avec la grève des prisonniers et prisonnières ainsi qu’envers la lutte contre la société-prison. En ce moment, plusieurs sont en trains d’organiser des campagnes contre la répression des prisonnières et prisonniers en grève. Cette lutte est nécessaire bien que pas nécessairement la plus excitante. Mais ce serait une erreur de considérer la lutte dans une perspective linéaire, c’est-à-dire une seule vague contestataire lors de laquelle nous agissons à son apogée et écrivons des lettres lorsque la poussière redescend. Combien de personnes incarcérées n’ont entendu l’appel à la grève que lorsqu’elle a commencé? Combien d’entre eux et elles l’ont su mais ne pensaient pas que suffisamment de gens seraient là pour les supporter? Trois semaines après la grève, les personnes incarcérées à Tubervile en Caroline du Sud se sont révolté contre un garde et ont pris le contrôle de leur dortoir. Comment pouvons nous ralentir alors que des prisonniers et des prisonnières risquent encore leur vie pour leur liberté?

Nous proposons qu’à la semaine du 15 au 22 octobre nous concentrions nos actions afin de rappeler à toutes les personnes incarcérées aux Etats-Unis que nous garderons toujours leur arrière. Encore une fois, il est important de prendre ces dates avec un grain de sel. Personne ne sera choqué d’apprendre qu’une action s’est déroulée le 23 octobre, en novembre ou même en 2017. Dans le même ordre d’idée, nous ne devrions pas attendre le 15 octobre les bras croisés. Le nouvel an est aussi une date à garder en tête puisque que chaque année ont traditionnellement lieu des manifestations de bruits à l’extérieur des centres de détentions même s’il s’agit manifestement aussi d’une date arbitraire.

Lorsqu’il nous semble que le climat est lent et qu’il n’y a pas une forte concentration d’évènements, nous nous laissons souvent aller à la stagnation. Cependant, il faut se rappeler que notre imaginaire et notre sentiment de révolte sont comme des muscles : moins nous les utilisons, plus ils deviennent faible. Il nous faut chasser l’ennui des temps plus calmes pour nous propulser vers l’insurrection. Les actions de solidarité et la lutte individuelle s’inscrivant dans un récit qui nous est propre est un moyen de créer un momentum et d’hausser la tension lorsque le climat de confrontation semble pencher à l’avantage de nos ennemi.e.s.

– «Our Own Timelines» Anathema, Vol 2 Issue 6

Il est indéniable que plusieurs camarades existent à l’extérieur d’une réalité dans laquelle organiser une manifestation ou un rassemblement de bruit à l’extérieur d’une prison est tenable. Beaucoup sont encore à la recherche de camarades avec lesquel.le.s illes pourraient partager des liens d’affinité. Rassembler une foule semble donc une tâche proche de l’impossible. Il existe toutefois encore beaucoup d’opportunités pour agir. Une ou deux personnes peuvent former une équipe pour faire des drops de bannière, poser des affiches, ou bien organiser un évènement dans lequel les gens peuvent écrire des lettes ou s’informer sur la situation en cours, ce qui permettra de former des alliances chez des complices futures. On ne pourra jamais accorder assez d’importance au fait d’écrire des lettres de support et d’appeler à l’intérieur des prisons, mais pourquoi ne pas en profiter pour augmenter nos capacités?

À tout le moins, nous devrions avoir honte que la ville la plus active en terme d’actions de solidarité avec les prisonniers et prisonnières aux Etats-Unis soit Athène en Grèce. Elle à déjà une forte longueur d’avance mais le moins que nous pourrions faire serait d’au moins lui opposer un certain défi!

– Some Restless Uncontrollables

Voici quelques affiches à distribuer. Oups! Comment cette recette de colle à la farine s’est elle retrouvé ici?

“Prison Strike” Tabloid

“Prison Strike” Letter

Un défi : Propager la grève dans chaque centre de détention, centre jeunesse et prison au Canada!

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Août 212016
 

De La Solide, Adapté et traduit d’IGD

Ceci est un défi lancé à toute personne appuyant la grève des prisonniér.e.s du 9 septembre, mais qui n’est pas activement impliqué jusqu’à maintenant.

Pour que cette grève ne puisse pas être étouffée par des gardiens violents et par des censeurs qui veulent à tout prix faire passer cela sous silence, sa propagation se doit d’outrepasser leur contrôle. Puisque la communication entre personnes incarcérées est strictement interdite par les autorités carcérales, c’est notre responsabilité de rendre possible cette contagion depuis l’extérieur. Lancer l’appel à travers les prisons au Canada alimentera cette contagion et donnera la possibilité de créer et solidifier des liens dans la lutte contre les prisons et le monde qui en a besoin, au-delà des murs et à travers les frontières.

La première étape est clairement de transmettre cet appel dès maintenant. Pour permettre aux gens dans les prisons d’agir de façon significative, il faut qu’illes aient le temps d’en parler à leurs ami.es et de faire des plans. Pour cela, nous suggérons aux complices à l’extérieur d’imprimer l’appel à la grève (ci-dessous) pour l’envoyer massivement aux gens dans les prisons.

Envoyer à qui? À tout le monde! À ton ancien.ne ami.e du secondaire pris.e dans une cellule, à la sœur de ta ou de ton ami.e envoyée au centre jeunesse, à l’ami.e de ton voisin emprisonné.e dans un centre de détention de l’immigration ou à la personne dont on parle dans le journal pour s’être fait prendre après avoir braqué quatre banques l’an dernier.

Les personnes incarcérées ont besoin de savoir si ielles peuvent compter sur les gens à l’extérieur ou pas dans le futur. Soyez donc clairs quant à vos intentions concernant la poursuite ou non de soutien avec les gens avec qui nvous communiquez et laissez leur savoir si vous utilisez une fausse adresse de retour. Ainsi, si vous choisissez de maintenir le contact, soyez créatif.ve, subtile et sécuritaire dans la manière dont vous abordez des sujets délicats. Utilisez différentes adresses de retour pour confondre les screws ou exercez votre créativité pour trouver de nouvelles méthodes pour transmettre de l’information à l’intérieur sans que celle-ci soit reliée à votre nom légal. N’oubliez pas de diffuser les actions de résistance ayant lieu à l’intérieur des prisons, par exemple, si une grève débute et/ou si les prisons adoptent des tactiques répressives. Vous pouvez envoyer l’info à des sites web tel que itsgoingdown.org, lasolide.info ou supportprisonerresistance.noblogs.org pour permettre aux gens d’organiser des actions de solidarité ciblant des administrateurs des prisons.

« Aujourd’hui, personne ne devrait pouvoir aller dans une université, une pièce de théâtre ou une conférence scientifique sans que quelqu’un.e intervienne dans une pluie de pamphlets, posant les questions : ‘’Qu’arrive-t-il aux prisonniè.re.s en grève’’ et ‘’Quand est-ce que les autorités se plieront à leurs demandes?’’ Personne ne devrait pouvoir marcher dans la rue aux États-Unis sans voir des nouvelles des révoltes dans les prisons sur les murs. Et les chansons qui sont chantées en à leurs propos doivent être entendues par tou.te.s. »

Ceci est un moment historique, une rare opportunité que l’on ne doit pas manquer. On ne peut obtenir un monde libre en restant les bras croisés. Chacun.e a un rôle à jouer. Allons-y!

Tract, 8.5×11 (Texte à imprimer et à envoyer dans les prisons)

En voici le contenu:

Ça bouge dans les prisons!

La lettre qui suit a été rédigée par des détenu.e.s des prisons américaines au sein du IWOC (Incarcerated Workers Organising Commitee; comité d’organisation des travailleur.euse.s détenu.e.s). Elle vous est envoyée pour vous informer d’une lutte massive qui s’animera dans plusieurs prisons américaines le 9 septembre prochain. Il s’agit d’une grève carcéral coordonnée dans l’objectif de mettre fin à l’esclavage des prisonnier.e.s. Dans les faits, aux États-Unis, des tonnes d’entreprises privées font travailler les détenu.e.s des prisons fédérales et des prisons d’État, en échange de salaires dérisoires. L’utilisation de leur force de travail fait partie intégrante de l’économie du pays, et cela dans un contexte de racisme institutionnalisé où la majorité des détenu.e.s sont noir.e.s et latino.a.s et où l’esclavage n’a jamais pris fin.

Au Canada, l’enfermement n’est pas moins insoutenable : la société engendre elle-même les crimes de celles et ceux qu’elle emprisonne, notamment en les maintenant dans des conditions de vie précaires. D’ailleurs, la plupart des personnes qui se retrouvent en prison y sont pour des « crimes » causés par l’absence de possibilité offerte par cette société qui les marginalise. La violence coloniale et la suprématie blanche se perpétuent ici aussi : les autochtones et les personnes racisées, en particulier les femmes de ces communautés, sont massivement surreprésenté.e.s dans les prisons canadiennes . Bien que le fait de travailler aide à passer le temps et soit perçu comme un privilège, des entreprises, comme CORCAN, exploitent les prisonnier.e.s en échange de salaires ridicules. Ces entreprises profitent de la vulnérabilité des détenu.e.s qui restent considéré.e.s comme des sous-humains et exploitent leur main-d’œuvre et leur temps.

À titre d’information, diverses luttes prirent place durant les dernières années dans les prisons au Canada. En ce moment, une soixantaine de détenus sont en grève de la faim au centre de détentions de l’immigration de Lindsay, en Ontario, pour demander une limite maximale du temps de détention sans accusation pour les sans-papiers. Puis, en 2015 et 2016 il y eut deux grèves de la faim au centre correctionnel de sécurité maximale de Régina, en Saskatchewan pour exiger plus d’heures de promenade, et en 2013, il y eut une grève contre les coupures de salaires dans les prisons fédérales. S’organiser en prison n’est jamais simple, mais en voici des exemples concrets.

Nous souhaitons vous transmettre cet appel à la solidarité, d’abord pour vous tenir au courant. Nous sommes conscient.e.s de la difficulté de communiquer entre détenu.e.s dans les différents établissements. Si vous êtes intéressé.e.s à contribuer d’une quelconque manière que ce soit, si vous désirez écrire une lettre de solidarité aux prisonnier.e.s en grève, ou si vous désirez communiquer avec les gens qui vous ont écrit cette introduction, vous pouvez communiquer avec avec
lasolide@riseup.net

ou nous écrire à :

PRS c/o CKUT,
3647 rue University, Montréal, Québec, H3A 2B3

…jusqu’à ce que nous soyons tous.tes libres
La Solide

Appel à l’arrêt du travail des prisonnier.e.s aux USA

9 septembre : Grève des prisonnier.ères aux États-Unis

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Août 082016
 

De Anti-State STL

« Nous ne sommes pas des bêtes et on n’a pas l’intention de les laisser nous battre ou nous conduire comme si on l’était… Ce qui s’est passé ici, c’est le bruit précédant la furie des opprimés. »
– L.D. Barkley, participant à la rébellion d’Attica

Le 9 septembre 1971, les détenus de la Facilité Correctionnelle d’Attica, située dans le nord de l’État de New York, ont pris le contrôle de la prison. Le soulèvement d’Attica, qui a duré cinq jours, n’était pas la première ni la dernière des rébellions ayant eu lieu à l’intérieur d’une prison. Pourtant, son importance a marqué de manière indélébile l’histoire de la lutte contre la suprématie blanche et contre la société-prison dans laquelle nous habitons aujourd’hui encore.

À travers les quarante-cinq années depuis la révolte d’Attica, les prisons gonflent jusqu’à l’explosion sous la pression des tragédies de toutes ces vies interrompues, des familles éclatées et des communautés brisées. Dans la dernière décennie, les mouvements de résistance ont poussé régulièrement derrière les murs des prisons. Partout à travers les États-Unis, les prisonniers.ères sont pleinement réveillé.es et en mouvement : de l’arrêt généralisé du travail dans les prisons de Georgie en 2010, à la grève de la faim qui s’est propagée à travers le système californien de prison en 2013, des incendies dans les centres de détention I.C.E. (Immigration et Contrôle Douanier) au Texas aux émeutes et aux prises de contrôle des prisons au Nebraska et en Alabama. La révolte contre la prison est aussi présente de ce côté-ci de la frontière: à Lindsay, en Ontario, les détenu.es du Centre correctionnel du Centre-Est sont en grève depuis deux ans, demandant la fin de la détention des immigrant.es.

En septembre prochain, les prisonniers.ères ainsi que leurs familles et des supporteurs de l’extérieur sont en train de coordonner une grève des prisonniers.ères à travers les États-Unis, laquelle doit avoir lieu lors du 45e anniversaire de la rébellion d’Attica. Cet effort historique porte en son sein le potentiel de s’élargir et de nourrir le mouvement contre les horribles conditions de confinement, les prisons elles-mêmes et la société qui les crée.

Pour la destruction de toutes les prisons et la création d’une communauté humaine libre et véritable.

Supportprisonerresistance.noblogs.org
iwoc.noblogs.org
itsgoingdown.org

sept9FR
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Pour la fin des prisons

 Commentaires fermés sur Pour la fin des prisons
Juil 222016
 

Soumission anonyme à MTL Counter-info

Vendredi le 18 mars 2016,

une poignée d’individu.es a traversé les clôtures entourant l’établissement carcéral Leclerc pour poser une action en solidarité avec les prisonnières qui venaient d’être transférées vers Tanguay.

La façade Est de l’ancienne prison a été redécorée à l’aide d’oeufs de peinture jaunes, bleus et roses et l’inscription «Feu aux prisons, Fin aux systèmes d’oppressions!» a été écrite avec des bombes aérosols.

Ce geste était un appel à multiplier les actions de vandalisme et de sabotage contre les infrastructures des oppressions et à se solidariser des personnes les subissant.

«In modern republics, the function of prison is said to be correction. When individuals break laws that uphold the common good, the conventional wisdom goes, they need to be punished or otherwise taught to be more socially cooperative and generous. In my experience with incarceration, however, the only thing that prison teaches is obedience. A “corrected” citizen is one who internalizes prison bars even on the streets.» -Gelderloos-