Montréal Contre-information
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À ce jour : l’arrestation de Cedar

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Avr 232018
 

Du Hamilton Anarchist Support

Cliquez ici pour faire un don au Fond de Défense de la Communauté d’Hamilton

Le dernier mois a été chargé à Hamilton. Pour mettre en contexte l’arrestation de Cedar, on peut commencer par souligner le Salon du livre anarchiste qui s’est tenu au début du mois de mars, le premier salon du livre à s’être tenu en 7 ans. L’événement a eu un succès retentissant et a rassemblé des gens venu-es de tout le continent pour explorer des possibilités de changement radical, pour dessiner une vision d’un monde sans hiérarchies ni domination, pour simplement se rencontrer et apprendre les un-es des autres. La fin de semaine a été particulièrement marquée par une petite émeute ayant eu lieu à travers un des quartiers les plus aisés d’Hamilton sur une des rues les plus commercialement toxique. L’ « Émeute de Locke Street » était une expression collective de rage, non seulement contre la gentrification accélérée d’Hamilton, mais contre le capitalisme et le monde violent d’aliénation qu’il nourrit. Elle a mené à beaucoup de conversations productives par rapport à l’inévitable inconfort que produit la lutte pour de nouveaux mondes, et l’importance de clarifier et d’articuler nos politiques. Un nuage toxique de sédiments a aussi été brassé par l’émeute à Hamilton, on a pu voir un déversement massif de chaudes larmes pour les petits commerces, les conseiller-ères municipaux-ales ont crié au « terrorisme », et une ferveur anti-anarchiste des trolls locaux de l’alt-right ont vu là une opportunité pour prendre place sous les feux des projecteurs.

Dans les semaines qui ont suivi, plusieurs de ces réactions ont été dirigées contre le seul espace social anarchiste d’Hamilton, The Tower, qui est defacto devenu une cible avant même d’avoir eu la chance de se positionner pour appuyer l’émeute. Premièrement, ses fenêtres ont été fracassées, ensuite la porte a été défoncée et la librairie saccagée, puis les serrures ont été collées, et plus récemment sommes témoins d’une vague de graffitis amateurs incluant le mot « gay » écrit en colle de farine émiettée sur les fenêtres de plexiglas. À la fin mars, alors que les supporters du Tower étaient occupé-es à nettoyer l’espace aux suites du saccage, une coalition de trolls nationalistes blancs, misogynes et homophobes a organisé un rally en soutien aux commerces de la rue Locke. Leur triste rally a été largement confronté et déjoué, mais pas avant que certain-es d’entre eux n’aient eu la chance de se mêler aux propriétaires des commerces de la rue Locke et de discuter autour de beignes citron-pistache. Une fuite d’information a révélé que les Soldats d’Odin et les Proud Boys espéraient se rendre à The Tower après le rally pour confronter les « mâles beta de 120 lbs » qu’ils espéraient y croiser. La première fois qu’ils s’y sont pointé ils ont trouvé 40 anarchistes prêt-es à défendre l’espace. Ils ont crié leurs droits démocratiques et ont fini par utiliser une escorte policière pour se rendre de l’autre côté de la rue. Quelques heures plus tard, un plus petit groupe d’entre eux ayant l’air saoul s’est pointé en cherchant la bagarre et malgré nos nobles efforts pour désescalader la situation nous avons fini par les renvoyer chez eux ce jour-là avec des nez cassés et sanglants.

Pendant ce temps la pression publique s’est accru pour retrouver les responsables de l’action émeutière sur la rue Locke. La police a été incapable d’appréhender quiconque la soirée de l’action et a répondu aux lamentations publiques avec des promesses de justice et des appels désespérés invitant la coopération du public. Finalement, le 6 avril, un mois après l’émeute, la police a monté un spectacle pour satisfaire un public assoiffé de sang. Mandats en main, ils ont défoncé la porte d’une maison collective à l’aube et ont lancé une grenade assourdissante dans le salon. Avec des fusils d’assaut en main ils ont envahi la maison et menotté les gens, et ont arrêté Cedar (Peter) Hopperton avec des charges de complot visant à commettre un acte criminel (rassemblement illégal et port de masque). Les autres ont été relâché-es et ont dû passer quelques heures dans l’allée de la maison pendant que les flics mettaient la maison sans dessus dessous en cherchant quoi que ce soit pouvant être utile à leur enquête. Ils ont saisi les ordinateurs, les téléphones, des papiers, des zines et des livres, qu’on mettra des années à pouvoir récupérer de leurs pattes graisseuses.

L’audition pour la remise en liberté sous caution de Cedar, qui n’a eu lieu que cinq jours après son arrestation et après que la Cour ait manoeuvré de manière particulièrement sournoise pour la retarder, était un supplice méticuleux. Quatre heures de déblatérations d’imbécilités ont rendu évident que non seulement Cedar était jugé, mais bien aussi l’anarchisme au grand complet. Au final, Cedar s’est vu refusé une libération sous caution et a été renvoyé-e dans l’enfer de la prison Barton où des hordes de personnes kidnappées attendent leur procès dans des conditions misérables. Iel pourrait demeurer à Barton pour un an ou plus tandis que l’État traîne des pieds à monter un dossier contre eulle.

À Hamilton, nous avons organisé une solide équipe de soutien pour nous assurer que Cedar ait une défense légale fiable et autant de conseils et de communication que possible. Nous souhaitons poursuivre les projets auxquels iel tient, et soutenir toute forme d’organisation qu’iel pourraient mener en prison. Nous avons commencé ce blog à titre d’espace où fournir des nouvelles par rapport à la situation de Cedar, leur situation légale, et comment iel se porte. S’il y a plus d’arrestations par rapport à l’émeute de Locke Street, ce site offrira un espace similaire pour ces mesures de soutien. La prison n’est pas la ligne d’arrivée pour les anarchistes, ce n’est qu’une des dimensions du monde contre le quel nous nous battons. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour résister à l’isolement qu’ils essayent d’imposer à ceuzes qu’ils capturent, et continueront notre bataille ensemble contre ce monde de police, de tribunaux et de prisons.

Manifestation contre la police à Maniwaki

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Mar 282018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Dans le cadre de la semaine contre la brutalité policière, la région de l’Outaouais s’est mobilisé, comme chaque année, pour créer une série d’événements qui dénoncent la violence du service de police de Gatineau et de la SQ. Cette année, les organismes communautaires de la région et les militant.es ont aussi décidé.es de louer un autobus pour se rendre à Maniwaki en soutien aux deux familles qui ont subis les violences des agents de la SQ. En 2015, Brandon Maurice est décédé, abattu par un flic de la SQ, en 2018, un ami de la famille Maurice, Steven Bertrand, se fait tirer dans la tête par un constat du Palais de Justice qui refuse que Steven sorte fumer sa clope.

Nous tenions à crier haut et fort que la police n’est rien d’autre qu’un instrument de l’État qui abuse de son pouvoir, tout en protégeant les riches et les fascistes.

À Maniwaki, comme dans plusieurs régions patrouillées par les porcs de la SQ, ce sont des jeunes sortant fraichement de leur TP qui se ramassent avec ces runs dont ils ne veulent pas. Ces petits trous du cul arrivent dans ces régions, connaissant rien de leur réalité et en ne s’y intéressant pas. Résultat, à Maniwaki comme ailleurs, les policier.es baignent dans l’impunité alors qu’illes assassinent, intimident, profilent systématiquement les plus opprimé.es. On refuse cette attitude colonialiste des cops tout comme on refuse le silence sur les disparitions et agressions des femmes autochtones.

Tout ce qui nous reste, c’est de nous défendre nous-meme contre la police. On a ni confiance en eux, ni le systeme judiciaire ni leur déontologie fraternaliste.

Fuck l’état policier qui réprime les personnes pauvres, marginalisé.es et les militant.es politiques. Fuck ces porcs armés qui font regné un climat d’insécurité social. Fuck les chiens de garde de l’état, de la bourgeoisie et du système capitaliste, Antifa tant qui le faudra,et jusqu’a leur disparition absolue : NO JUSTICE NO PEACE, FUCK THE POLICE!

Une vitrine fracassée à TVA après la manif du 15 mars

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Mar 262018
 

De Journal corporatiste légèrement détourné, soumission anonyme à MTL Contre-info

L’édifice de TVA a été la cible d’un acte de vandalisme dans la nuit de jeudi à vendredi [le 16 mars]. Une vitrine donnant sur le boulevard De Maisonneuve a été fracassée. Bon moyen de rappeler que les possibilités d’attaquer n’existent pas qu’en manif, lors desquelles il n’est pas toujours simple d’agir en raison du nombre important de flics.

Peu avant 3 h 30, trois individus encagoulés qui marchaient sur le boulevard ont brisé la vitrine au moyen d’objets contondants, puis ont rapidement quitté les lieux.

Les policiers ignorent pour l’instant si l’incident est lié à la manifestation organisée par le Collectif opposé à la brutalité policière, qui a eu lieu jeudi soir.

G7 : Jus Parabellum – Le Teach-in !

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Mar 262018
 

Du Réseau de résistance anti-G7

Samedi, avril 21, 2018 – 09:30 to 17:00
2149 Mackay

La journée d’ateliers aura lieu le samedi 21 avril, de 9h30 à 17h00 au SCPA, 2149 Mackay (près du métro Guy-Concordia). L’horaire prévu est :

  • 9h30 : Ouverture des portes ;
  • 10h00 : Salle 1 : Anticapitalisme et G7 ;
  • 12h00 : Dîner;
  • 13h00 : Salle 1 : Atelier d’introduction pour médics de manif (« street medics ») / Salle 2 : Atelier d’introduction à l’autodéfense juridique ;
  • 15h00 : Salle 1 : Atelier de sécurité en manifestation ;
  • 17h00 : Fin.

Un atelier d’autodéfense (Muay Thai) sera aussi organisé, mais vous devez confirmer votre présence au rrag7-legal@antig7.org

« Jus para bellum » ou, littéralement, « justes, préparez-vous à la guerre ». Si on ignore pour le moment les coûts totaux du sommet du G7 des 7-8-9 juin 2018 à La Malbaie, on estime à plus de 300M$ les coûts liés à la seule sécurité du sommet. Alors qu’on aurait pu supporter nos malheureux services publics, comment peut-on réagir en voyant que tout cet argent sera finalement dépensé en répression et contrôle contre nous ?

Nous ne pouvons qu’espérer que la contestation du sommet se passera bien, que les leaders du G7 n’auront d’autre choix que de nous entendre et prendrons pour une fois au sérieux la préséance de l’humanité face aux gains de capitaux collossaux des businessmen et businesswomen qui leur collent aux souliers comme une veille crotte de chien. Mais à voir tout cet argent dépensé dans un arsenal de guerre, d’espionnage de la population, et de propagande pour justifier la répression, ce souhait d’un heureux G7 n’est que voeu pieu. Les leaders du G7 se préparent pour la guerre, il n’y plus de place pour la naïveté, faisons de même.

Le Réseau de résistance anti-G7 (RRAG7) organise donc une journée d’ateliers pour les personnes intéressées à contester le sommet. L’objectif de cette journée est d’informer toute personne intéressée sur ses droits et sur ce qu’elle peut faire pour se protéger. Nous serions heureuses et heureux de pouvoir transmettre les outils de base en vue de faire face à l’État et à ses deux bras droits : la police et le système judiciaire.

Les leaders du G7 nous font la guerre, guerre aux leaders du G7,

Les leaders du G7 nous font la guerre, jus para bellum.

Aucun bon flic

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Mar 152018
 

De subMedia

Juste avant la manif annuelle contre la brutalité policière, quelques vandales ont voulu rappeler à tous et toutes que la problème n’est pas une poignée de pommes pourries. Les anarchistes ne veulent pas des flics plus gentil.les, on veut abolir la police. ALL. COPS. ARE. BASTARDS.

#ftp #acab #aucunbonflic

MANIF CONTRE LA POLICE DE MANIWAKI (ET TOUTES LES AUTRES)

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Fév 012018
 


Soumission anonyme à MTL Contre-info

Rdv à la Place Émilie-Gamelin
CE SOIR (1er février)
à 19h

Chaque balle tirée nous rappelle que les policiers sont des meurtriers. Hier, ils ont une fois de plus ouvert le feu sur une personne de 18 ans – qui demeure anonyme jusqu’a présent– qui se comportait avec hostilité au palais de (l’in)justice de Maniwaki. L’été dernier Pierre Coriolan était assassiné par la police alors qu’il était en crise de santé mentale. À l’hiver 2016, c’est Bony Jean-Pierre que la police a tué. Tant que cet ordre mortifère s’impose à nous, nous n’oublions pas, nous ne pardonnons pas.

À cette heure, nous ne savons pas si le jeune homme atteint d’une balle à la tête survivra à sa blessure, et si c’est le cas, dans quel état. Une vie de plus arrachée. L’horreur crue se refait un nid au creux de l’hiver. Mais ce n’est bien là que la face visible et spectaculaire du harcèlement policier auxquels nombreux-ses font face au quotidien, à la brutalité policière toujours impunie et inscrite dans ses fondements, et de la violence de l’ordre colonial, capitaliste et étatique que la police soutient et qui ne pourrait se maintenir sans elle.

Cette attaque est une goutte d’eau dans l’océan de la violence policière. Mais nous refusons qu’elle ne soit qu’une statistique de plus, qu’un moment passager d’outrage qui nourrit notre cynisme.

On appelle à une manif pour arrêter le mouvement automatique du quotidien et honorer la vie qui se dresse contre l’ordre policier de mille et unes façons.

On appelle à une manif dans l’espoir qu’elle ne sera pas qu’une image de protestation contre la violence et l’absurdité de ce monde, pour que la peur change de camp­.

Qu’on brave l’hiver glacé (y’annonce 3degrés en fait – viens-donc!!!) et qu’on sorte pour se tenir ensemble et agir contre ce terrible événement.

Fuck tous les policiers, leurs ami-es, leurs sympathisants et tous-tes ceux et celles qui refusent de prendre parti!

Les rues ne seront jamais paisibles tant que la police y sera.

https://www.youtube.com/watch?v=EZpZqPxvS9o

 

 

Tension sociale face à la police dans Montréal-Nord

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Jan 292018
 

De Journal corporatiste légèrement détourné, soumission anonyme à Mtl Contre-info

Une arrestation de routine a dégénéré l’an passé dans  Montréal-Nord. Attaqués au couteau et encerclés par une foule de 150 personnes, deux policiers ont dû battre en retraite et demander du renfort, un incident complètement passé sous le radar. Un acteur-clé de l’affaire Villanueva est accusé d’avoir intimidé les policiers en gonflant la foule à bloc.

Le 28 mai dernier, à l’intersection des rues Pascal et Lapierre, dans Montréal-Nord, deux patrouilleurs sont intervenus pour foutre la marde comme d’habitude.  Puis, un homme s’est approché d’eux, les policiers ont décidé de l’arrêter, puisqu’il correspondait à la description d’un quelquonque suspect qui aurait commis un délit fictif inventé par ces deux patrouilleurs.

Or, l’homme a refusé d’obtempérer. L’arrestation a dégénéré, alors que les policiers peinaient à maîtriser le suspect. En sueur, l’homme de 27 ans a attaqué les agents avec un coupe-ongles muni d’une lame(  arme très dangereuse soi dit en passant ). «Le poivre de Cayenne est même utilisé pour pouvoir le maîtriser», indique un résumé des événements présenté à la cour en juillet dernier. Pendant l’échauffourée, cette courageuse personne a lacéré les bras des deux policiers avec la lame du coupe-ongles.

L’incident n’a jamais été médiatisé par le Service de police de la Ville de Montréal par peur que ce type d’évènement puissent en inspirer d’autres.

L’homme en question a plaidé coupable à des accusations d’entrave, d’agression armée sur un policier et de possession de cannabis. Néanmoins, il a soutenu à la cour avoir «complètement oublié» avoir eu l’arme dans sa main en s’approchant des policiers. Il a reçu une peine de 50 jours de prison.(sale juge de merde)

Le brouhaha a attiré le regard des curieux. Très vite, une foule massive de 150 personnes a entouré les deux patrouilleurs, laissés à eux-mêmes. «Il y avait du bruit, on filmait, on huait, on chahutait. Rapidement, les policiers ont pris la décision de se retirer avec l’homme et d’aller ailleurs pour finir l’intervention.

Deux des «leaders» de la foule, étaient aux premières loges de la quasi-émeute. Ils auraient incité la foule à crier des insultes aux policiers. «Sortez de notre secteur. C’est notre hood!» scandait la foule en colère. «Un d’entre eux entravait le travail des policiers, envahissait leur espace sécuritaire, cherchait la confrontation.

Les deux valeureux jeunes hommes sont accusés d’avoir intimidé les policiers du poste de quartier de Montréal-Nord et d’avoir entravé leur travail. Selon la sommation rendue publique jeudi dernier, les deux hommes auraient provoqué la peur des «policiers du poste 39» en vue de leur nuire dans l’exercice de leurs fonctions. Ils doivent comparaître le 6 avril prochain.(Pour qu’enfin la peur change enfin de camp)

Un de ces hommes est connu pour avoir été atteint au dos par l’agent Lapointe pendant la tragique intervention policière ayant mené à la mort de Fredy Villanueva en août 2008. Il avait été l’un des témoins-clés à l’enquête du coroner.

Quatre jours avant l’intervention du 28 mai, un policier du SPVM avait été accusé d’homicide involontaire pour la mort de Jean-Pierre Bony, tué par une balle de plastique pendant une opération policière à Montréal-Nord. Cet incident avait provoqué une émeute dans les rues du quartier en avril 2016. Plusieurs véhicules avaient été incendiés.

Face à la police résistance populaire

Manifestation contre la brutalité policière 2018

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Jan 212018
 

Du Collectif Opposé à la Brutalité Policière

Depuis plus d’une vingtaine d’années, le C.O.B.P. invite les citoyens-ennes de Montréal à une manifestation afin d’exprimer une colère face à la police du Québec qui se nourrit de la répression, du profilage et de la brutalité de ce corps policier. Chaque année, nous émettons de multiples revendications et critiques par rapport aux méthodes d’intervention, aux abus et à l’impunité policière. Cette année ne fait pas exception : Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière vous invite à prendre la rue le 15 mars 2018 et à exprimer par tous les moyens nécessaires le refus de se soumettre à l’autorité coloniale et capitaliste qu’exerce la police. Il est important d’exprimer d’emblée que cette manifestation se déroule sur un territoire autochtone non cédé dont la classe politique du Québec s’accorde le droit d’imposer son autorité.

Les comportements policiers qui nous exaspèrent sont particulièrement nombreux. Cependant, cette année, nous trouvons primordial de dénoncer la complicité dont font preuve les policiers-ères du Québec face aux groupes d’extrême-droite, anti-immigration ou islamophobe. C’est à cause de cette complicité que les rassemblements de groupes racistes ont pu avoir lieu sans être perturbés par les contre-manifestations. En effet, la répression policière s’est exercée face aux contre-manifestations, au profit des rassemblements d’extrême-droite et néo-nazi. Le résultat est que des groupes anti-immigration, violents et pro-armes peuvent exprimer leurs propagandes sans trop de gêne.

Nous devons souligner aussi qu’une part de responsabilité de la montée des groupes d’extrême-droite doit être attribuée à plusieurs médias du Québec, qui s’efforcent de discréditer les idées et le travail des groupes antifascistes. Ils-elles osent même faire des comparaisons douteuses entre les moyens de pression des groupes d’extrême-gauche et les attentats très violents de l’extrême-droite. Comme si le triste attentat de la mosquée de St-Foy, ayant couté la vie de plusieurs innocents-es, n’avait jamais existé. Certains médias continuent de nourrir l’extrême-droite notamment en inventant de toutes pièces une histoire canalisant la colère raciste de groupes islamophobe contre une mosquée de Montréal.

Cette année, le C.O.B.P. veut exprimer ces sentiments de révolte face aux médias, à la montée de l’extrême-droite et face aux corps policiers du Québec. Nous appelons donc les citoyens-ennes du Québec à nuire par tous les moyens nécessaires à la montée de l’extrême-droite. Nous crions depuis des années que la police est au service des riches et des fascistes et cette année, le corps policier justifie plus que jamais cette affirmation.

C’est pourquoi, nous nous joignons à la lutte antifasciste et vous invitons à un 5 à 7 avec nourriture et prises de parole le 15 mars 2018 au Parc Lafontaine organisé par SOS itinérance, suivi à 19h30 de la manifestation annuelle contre la brutalité policière et sa police, dont le départ sera également au parc Lafontaine.

TOUT LE MONDE DÉTESTE LA POLICE… ET LES FASCISTES!

Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière

Manif de solidarité devant les prisons de Laval pour la nouvelle année!

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Jan 032018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le soir du 31 décembre, pour la sixième année consécutive, une manifestation de bruit s’est tenue devant les pénitenciers de Laval. Malgré le froid glacial, cette année fut marquée par la plus grande participation depuis les débuts de cette tradition. Plus d’une centaine de personnes ont marché au son des « Tout le monde déteste la police! », « Pour un monde sans prisons, ni centres de détention! » le tout accompagné de percutions, bannières, sifflets et feux d’artifices en grande quantité.

Le groupe s’est d’abord présenté devant l’Établissement Montée Saint-François (B-16), où la sécurité minimale permet d’entrer en contact plus direct avec les détenus, grâce aux fenêtres desquelles ils peuvent nous envoyer la main, voir les bannières et nous entendre. Le second établissement visité fut celui de Leclerc, l’ancienne prison fédérale désuète transformée en prison provinciale pour femmes en 2016 et qui était mixte jusqu’à cet été. La prison se trouvant très loin de la route, l’accès y est normalement empêché par la police, mais le grand nombre de personnes présentes a permis de déjouer avec joie les lignes policières, tout le monde se livrant à une course poursuite plutôt rigolote dans la neige, durant laquelle plusieurs policiers ont pu apprécier la fraîcheur de la poudreuse. Nous étions donc tout proche de la prison pour lancer une belle quantité de feux d’artifice. Simultanément, un autre groupe de personnes s’était glissé du côté opposé de la prison pour envoyer des feux d’artifice tout près des bâtiments où sont logées les prisonnières.

Le tout a continué devant le Centre de Détention pour personnes migrantes, rappelant l’importance de s’opposer au projet du Gouvernement Fédéral de construire un nouveau Centre de Détention pour personnes migrantes à Laval. Ce projet s’inscrivant dans un effort général d’augmenter la capacité d’emprisonnement et de déportation des personnes migrantes par l’Agence des Services Frontaliers du Canada (ASFA). Nous souhaitons un monde sans frontières, où tout le monde peut vivre dans la dignité. Emprisonner les personnes migrantes, leur refuser un endroit où vivre et les déporter dans des situations dangereuses sont des choses inacceptables contre lesquelles nous devons continuer à nous battre. Nous nous battons dans un contexte où l’extrême droite et les groupes fascistes s’organisent et prennent de plus en plus de place au Québec; un contexte où celleux qui résistent aux efforts de l’extrême droite sont arrêtéEs et criminaliséEs.

Le grand charivari a pris fin devant le Centre Fédéral de Formation, la prison à sécurité maximale. Le groupe s’est finalement scindé en deux pour le retour, moment où la police a profité du nombre réduit de gens pour faire une arrestation. La personne arrêtée a heureusement été relâchée le soir même, mais avec des charges.

Les prisons ont été créées pour isoler les gens de leurs communautés. Les manifestations de bruit devant les prisons sont un moyen concret de lutter contre la répression et l’isolement. Nous voulons transmettre un message de solidarité aux gens à l’intérieur et leur souhaiter une bonne année, même si une nouvelle année réellement heureuse en serait une sans les prisons et le système dépendant d’elles!