Montréal Contre-information
Montréal Contre-information
Montréal Contre-information

Frais juridiques; attaque de flics

 Commentaires fermés sur Frais juridiques; attaque de flics
Juil 082016
 

Le 13 juin 2016 à Montréal, une juge m’a sentencié à 3 ans de probation et à 125 heures de travaux communautaires pour un événement mémorable survenu lors de la manifestation du 1er mai 2015 à Montréal. J’ai en plus 600 $ de frais juridiques à payer en 45 jours. Pour cela, j’ai besoin de votre aide. Mais en prime, je vous offre le témoignage délicieux du flic qui s’est fait battre en m’arrêtant!

Vos contribution peuvent être déposées sur le compte paypal de la Caisse de solidarité de La Solide.

Voici d’abord une introduction des faits. Lors de la manif du 1er mai 2015, quelques-uns d’entre nous étaient masqués en black bloc. Quand la manif qui partait d’Hochelaga avait atteint le centre-ville, on a bifurqué vers le stationnement du QG du SPVM pour défoncer les voitures de flics qui s’y trouvaient. Prise en flagrant délit, un grand flic de 6 pieds et 4 a couru et m’a sauté dessus par derrière pour m’arrêter. Les autres compagnons ont tenté de me libérer de son emprise. Deux autres policiers sont venus le rejoindre et ils ont tous trois été violemment attaqués.  La déclaration du premier flic dans les documents de preuve de la cour est hilarante, en voici un extrait:

« (…) Toujours pendant que je cours en direction des véhicules qui se font briser, d’autres « black block », se joignent à se groupe initial de casseurs. Je fixe un individu complètement masqué et habillé en noir que je vois qu’il brise les fenêtres d’un véhicule de police de la ville de Laval et je ne détache plus mon regard de cette personne. Ma décision est prise de maitriser cette personne physiquement et de procéder à son arrestation. (…)

Lorsque j’atteins cette personne qui ne m’a pas vu arrivé à la course, je l’empoigne d’abord par le sac à dos et je tente de l’envoyer au sol pour la maitriser. C’est en tentant de la maitriser que je m’aperçois que cette personne est une fille, car je sens qu’elle est moins forte physiquement que moi et graduellement, je m’aperçois que sa silhouette correspond à celle d’une fille. Celle-ci tente de se libérer et résiste physiquement à son arrestation en se débattant et en tentant de fuir à la course. En quelques secondes seulement, les manifestants black block qui l’accompagnaient et qui s’enfuyaient à mon arrivée reviennent pour aider l’accusée à se libérer de mon emprise en plus de plusieurs autres qui sortent de la foule. Certains la prennent par les mains pour la tirer vers eux pour qu’elle « glisse » de mon emprise, tandis que les autres m’attaquent de toutes les façons qu’ils peuvent. Tous ceux que j’ai vus m’attaquer étaient complètement masqués et vêtus de noir. J’ai vu ces manifestants tenter de me darder le visage avec leurs bâtons de six pieds, tenté de me lancer des projectiles au visage de toutes leurs forces à quelques pieds de moi. À ce stade, ma préoccupation est de protéger ma tête et surtout mon visage de blessures graves. Je crains particulièrement pour mes yeux du fait que je n’aie aucun élément de protection et que des manifestants tentent de me rentrer le bout de leur bâton dans mon visage. Par contre, j’ai reçu plusieurs coups sur la tête et dans le dos d’assaillants qui se trouvaient en arrière de moi et dont je ne pouvais pas voir les coups venir. À chaque coup que je recevais, je voyais comme un éclair noir passer dans ma vision. Je sais que je suis tombé au sol à un certain moment, et je me souviens avoir évité plusieurs coups qui m’étaient directement dirigés au visage en déplaçant ma tête de gauche à droite, à la manière d’un boxeur. Finalement, après quelques instants, d’autres policiers en uniformes sont venus à mon aide. La manifestante que je tentais l’arrestation depuis le début a finalement été maitrisée par moi et les policiers en uniformes venus m’assister. Les policiers en uniforme lui ont baissé le masque du visage à ce moment. (…) Lorsque les renforts policiers sont arrivés,  tous les manifestants « black block » qui m’ont agressé se sont sauvés et aucun autre n’a été arrêté. Plusieurs policiers témoins sont venus me voir immédiatement après l’agression et m’ont dit qu’ils étaient au minimum une dizaine à m’encercler et à me frapper. Selon ceux-ci, ils m’ont lancé des projectiles, m’ont donné des coups de pieds et m’ont lancé un extincteur dans le dos (c’est le coup qui m’a fait le plus mal, mais au moment où je l’ai reçu, je ne savais pas ce qui m’avait frappé). Je pouvais voir sur mon gilet des traces de bottes et au sol, plein de morceaux d’un set de vaisselle en porcelaine, matière dont les vandales et les voleurs utilisent pour briser facilement les vitres de véhicules et frappant dans un coin inférieur de la vitre. Je crois que ces morceaux font partie des projectiles que j’ai reçus, et il y avait également un extincteur au sol (…)»

Finalement, ils m’ont tout de même arrêté et accusé d’agression armée, de méfait de plus de 5000$ et de déguisement dans l’intention de commettre un acte criminel. J’avais été libéré sous caution après une semaine passée à Tanguay, avec un couvre-feu à 23h.

Dans ce récit j’aimerais souligner le courage de ces personnes qui, plutôt que de continuer à courir pour fuir, se sont révélés être des compagnons extrêmement solides et fiables, ont rebroussé chemin pour attaquer sauvagement ce flic qui m’arrêtait.

Plus d’un a passé et le 13 juin 2016, on m’a sentencié pour méfait de plus de 5000$, entrave, déguisement dans l’intention de commettre un acte criminel et port d’arme (porcelaine); 3 ans de probation et 125 heures de travaux communautaires. La suramende (frais juridiques) à payer en 45 jours est de 600$! Votre contribution serait appréciée. Cliquez sur le lien en haut du post.

Amélie

Une émeute en guise d’after-party aux Francofolies : Fuck la police

 Commentaires fermés sur Une émeute en guise d’after-party aux Francofolies : Fuck la police
Juin 272016
 

Soumis à MTL Counter-info

À Montréal, le FOMO (Fear of Missing Out – la peur d’avoir manqué quelque chose) fait rage chez les anarchistes qui ne sont pas des fans de musique francophone alors que plus d’une centaine de festivaliers des Francofolies ont provoqué une émeute vendredi soir dernier après la performance du rapper français MHD. Âgée majoritairement de moins de 20 ans, la foule a lancé des briques, bouteilles et des cônes de construction à la police, a défoncé les vitrines d’au moins 20 magasins entre les rues St-Denis et Drummond, a renversé des kiosques marchands, et a attaqué le quartier général du SPVM, brisant plusieurs de ses fenêtres sur la façade de la rue St-Urbain. Selon les rapports, six policiers ont été blessés.

Les comptes-rendus mentionnent que les policiers sont montés sur le stage pour confronter les fans après que ces derniers soient eux-mêmes montés sur le stage durant la performance plus tôt en soirée. À ce moment, des chants de ‘Fuck la police’ ont pu être entendus. Et lorsque le show s’est terminé, la foule a prouvé que même la plus petite humiliation due à la police – relativement parlant bien sûr – est le terreau pour une émeute digne de ce nom. Malheureusement, il y a eu deux arrestations et peu de personnes étaient masquées.

Il semble que dans les derniers mois à Montréal, les événements dans lesquels les anarchistes ont participé ont participé à la création d’un climat d’hostilité contre la police et se traduisant rapidement en violence contre nos ennemis, parmi non seulement les anarchistes mais aussi toutes les personnes vivant dans la ville qui ont une raison d’haïr la police.

Cependant, les anarchistes pourraient être mieux préparés à intervenir lors de ces explosions de révolte, possibles hors des manifestations politiques ou des attaques initiées par des anarchistes. Sachons reconnaître et agir avec le potentiel de ces moments pour étendre les espaces et les temps d’ingouvernabilité, afin de créer des ruptures dans la normalité qui ne sont pas prévues par le pouvoir et alors plus susceptibles de devenir incontrôlables, pour ébranler la foi des activistes dans les calendriers de mouvements sociaux, et pour lier les anarchistes avec d’autres complices imprévisibles.

Une fois de plus : Fuck la police !

Pour la multiplication des balades : réflexions sur la manif contre la police à Hochelag’

 Commentaires fermés sur Pour la multiplication des balades : réflexions sur la manif contre la police à Hochelag’
Mai 102016
 

13138880_1789753507977875_7053095017068020829_n

De Anarchistnews

Après avoir participé à ce qui a été appelé comme une manifestation contre la police à Hochelaga jeudi le 14 avril, on a eu envie de sortir quelques réflexions hors de nos salons, vers les vôtres peut-être…

Premièrement, on a été fucking content-es de voir circuler un flyer qui appelait à une manifestation de quartier à Hochelag’. On a envie de pouvoir participer à des moments de lutte dans le quartier et pas uniquement au centre-ville et/ou dans des manifestations appelées sur Facebook.

On peut clairement déjà souligner que la manif a plutôt feelé comme une action que comme une manif, parce qu’il n’y a qu’une trentaine de personnes qui ont répondu à l’appel. Est-ce que ça aurait pu être une manif avec la manière dont ça a été appelé? Probablement pas. Ça a l’air difficile de faire circuler des flyers subtilement, moins d’une semaine à l’avance, et d’avoir une centaine de personnes qui se pointent. Mais on n’a pas envie que les gens doivent appeler ça une action non plus, autrement on a l’impression que l’invitation ne pourrait pas être publique (pour des raisons de sécurités) et qu’il y aurait un objectif clair – que les gens doivent suivre. Alors, on tombe dans le cul-de-sac du tryptique typiquement montréalais manif/action/manif-action. On ne feel pas que ce qui s’est passé est une manif, et on a pas envie que ça doive être appelé comme une action. On propose d’employer un autre terme pour ce genre de marche offensive : une “balade”. Ça garde l’idée d’une marche, qui pourrait être errante, et on lui ajouterait la connotation d’offensivité – peu importe la forme que pourrait prendre cette offensivité. Et l’invitation peut être lancée publiquement, et les gens savent qu’ils ont la place dans la balade pour avoir leurs propres initiatives. La balade est ouverte comme la manif, offensive comme l’action.

Poursuivons.

Comme ce moment a été appelé comme une manif dont l’offensivité n’était pas précisée, la situation manquait de transparence pour les gens qui sont venus y participer – ce qui est dangereux pour tout le monde. Le flou du call a fait en sorte qu’une partie des gens qui se sont présenté-es n’étaient pas préparé-es adéquatement pour ce genre de moment. Non seulement il aurait mieux valu mentionner sur le flyer que les gens avaient tout intérêt à venir participer à un black bloc, ou à porter des vêtements qui permettent de dissimuler leur identité. Cela aurait d’ailleurs permis aux gens de s’attendre à participer à une manifestation combative. Si on comprend que les gens ne veulent pas nécessairement révéler les détails de ce qu’illes ont en tête lorsqu’ils lancent une invitation, on pense quand même que les gens devraient avoir un minimum d’informations pour décider de manière éclairée s’illes veulent participer, et si c’est le cas, pour pouvoir se préparer mentalement et physiquement. C’est une question de sécurité, de confiance, et ça reste déterminant dans le long-terme pour nos capacités à tenir ce genre d’offensive.

Aussi, le point de départ de la manifestation était hautement problématique. Une trentaine d’êtres humains masqués dans un parc, ça a de quoi faire freaker les voisins, et voilà comment on se retrouve avec deux chars de flic sur le dos avant même le début de quoi que ce soit. Il faudra à l’avenir trouver des endroits plus subtils où se rassembler sinon le même scénario va se répéter. D’ailleurs, c’est parce que les flics se sont pointé dès le début que les gens qui avaient des informations à donner n’ont pas pu le faire – ou de manière vraiment rushée et même criée alors qu’on tentait de gagner la rue Darling pour monter jusqu’à Ontario. Avoir un meilleur point de départ aurait probablement pu résoudre jusqu’à un certain point le manque de transparence du tract.

Props à la gang, d’ailleurs, puisqu’on a su rester ensemble dès ce moment où les flics sont arrivés sur nous. On a la vive impression que si tout le monde s’était dispersé dès le début, il y aurait eu des arrestations. Le fait qu’on aille décidé de continuer ensemble, de se faire confiance, et de suivre les indications vers le point de sortie aura clairement sauvé bon nombre d’entre nous de se faire arrêter.

Props à tout le monde d’avoir chargé les flics pour désarrêter la personne qui avait été attrapée par la police.

Props à tout le monde pour la férocité et la violente ténacité qui a permis de tenir les chars de flics à distance du groupe pendant que les vendeurs de condos Royal Lepage étaient attaqués et que les gens trouvaient le moyen de se sortir d’un éventuel guet-apens policier.

Props d’avoir attaqué la flicaille de merde qui permet à ce monde colonial, patriarcal, capitaliste, de tenir contre nous.

Props à une balade à Hochelag. En espérant qu’on trouve toutes sortes de stratégies pour continuer l’offensive.

On s’voit dans l’prochain black bloc!

Xox

Une émeute pour chaque meurtre policier

 Commentaires fermés sur Une émeute pour chaque meurtre policier
Avr 222016
 

28news.protest(willie_wilson)1_820_615_90

Soumission anonyme à MTL Counter-info

Dans la nuit du lundi 11 avril, une manifestation à Montréal a attaqué la police en réponse à un second meurtre commis par la police en moins de deux semaines.

Sandy Tarzan Michel, un homme Anishinabe, a été assassiné par la police sur la réserve anishnabeg de Lac Simon, Québec, mercredi dernier le 6 avril. La police lui a tiré dessus à de multiples reprises après lui avoir roulé dessus avec une voiture de police. Le frère de Sandy a aussi été assassiné par la police à lac Simon en 2009 alors qu’il était âgé de 19 ans.

Après que Sandy ait été assassiné, d’autres personnes qui vivent sur la réserve ont confronté la police locale et tenté de blocker l’entrée sur la réserve à la police provinciale (la Sûreté du Québec) qui avait été appelée pour assister les forces policières locales. Cela a mené à trois arrestations. Lorsque quelqu’un est tué par la police au Québec, une agence de police différente est appelée pour investiguer l’affaire, c’est donc le SPVM qui a reçu l’ordre d’investiguer le meurtre de Lac Simon.

Autour de 100 personnes se sont rassemblées à l’extérieur du métro St-Laurent et ont écouté les discours des organisateurs Anishinabe. Alors que la manif a pris la rue, on a pu voir des participant-es distribuer des masques aux gens dans la manif. La manif a pris Ste-Catherine en direction est alors que des policiers à vélo suivaient la manif à la hauteur où étaient massées le plus de gens masqués. Durant les quarante-cinq minutes qui ont suivi, la manif a marché dans un calme relatif, et les gens exprimaient leur douleur, leur tristesse et leur colère de différentes façons, alors que certaines personnes marchianet silencieusement et invitaient les autres à faire de même, et d’autres chantaient des slogans encourageant la violence contre la police.

À l’intersection de Ste-Catherine et de Lorimier, des personnes dans la foule ont lancé des roches sur les policiers à vélo sur le côté tout en lançant des fumigènes sur les trottoirs pour obscurcir la vision des policiers. Les policiers à vélo ont rapidement fui. Comme il n’y avait plus de flics à proximité immédiate de la manif, quelques minutes plus tard, des gens ont attaqué les bureaux du Ministère de la Sûreté du Québec sur Parthenais. Le Ministère de la Sécurité Publique supervise les prisons provinciales au Québec (qui sont peuplées de manière tout à fait disproportionnée par des personnes autochtones) et la Sûreté du Québec – deux institutions participant à maintenir l’occupation coloniale au soi—disant Québec. La police anti-émeute a chargé la manifestation peu de temps après cette attaque contre les bureaux du ministère, et a réussi à disperser la manifestation malgré les tentatives de riposte avec des volées de roches. Aucune arrestation n’a été faite.

En tant qu’anarchistes, nous avons initié les attaques dans cette manifestation car nous ne combattons pas pour une police moins meurtrière, mais pour la destruction de toute forme de police. Lorsque la police assassine, agresse sexuellement ou emprisonne quelqu’un-e, nous croyons en la vengeance, mais nous ne désirons pas en rester là. En ouvrant du temps et de l’espace dans les rues en attaquant la police, les gens créent les conditions qui permettent de détruire des aspects de l’infrastructure matérielle de la société coloniale. Nous croyons que c’est une étape importante pour nourrir des relations de care, de confiance et de réciprocité qui sont nécessaires à toute rupture avec le contrôle colonial, capitaliste et patriarcal de la vie. Dans les conditions particulières de la manifestation de lundi, nous avons agi afin d’ouvrir la possibilité d’une complicité avec des personnes autochtones qui voient les institutions policières Canadiennes, coloniales de manière inhérente, comme des ennemies. Bien que nous soyions conscient-es que certain.es participant.es Anishnabes à la manif demandaient une manif pacifiste, nous espérons que d’autres reconnaîtrons en nous de futurs complices possibles.

Après la soirée de lundi, nous avons constaté que certains allié.es colons/blancs autoproclamé.es ont régit durement envers les actions directes qui ont été menées contres les institutions auxquelles elles et ils s’opposent apparemment. La manière dont les appels d’une ou deux personnes individuelles pour une manif pacifiste sont prises comme représentant les intérêts de toute une communauté marque bien l’échec d’une politique d’alliance. L’idée qu’être un.e bon.ne allié.e est possible en suivant les instructions d’un groupe opprimé nous mène inévitablement à confronter le problème des contradictions entre les gens qui partagent une même catégorie identitaire. Dans le soi-disant Canada, on ne manque pas d’exemple de résistance anti-coloniale combative de laquelle on peut s’inspirer; que ça soit des personnes qui ont confronté la police sur la réserve anishnabeg mercredi dernier, les luttes contre la dévastation écologique à Elsipogtog et à Lelu Island, la lutte mené derrière les barricades il y a plus de deux décennies lors de la ‘Crise d’Oka’, ou la guerre en continu contre le colonialisme qui a été menée sur de multiples fronts depuis le début de la colonisation.

Il y a une multiplicité de façons dont les personnes combattent les systèmes qui leur font du mal à eux et à leur environnement. Alors que certaines personnes Anishinabe et d’autres personnes autochtones désirent confronter violemment les institutions qui les dominent, d’autres placent leurs espoirs de changement dans des canaux présentés par ces mêmes institutions – comme des manifestations symboliques. Les gens qui souhaitent alors être des ‘allié.es’ se doivent de reconnaître cette réalité, et trouver nos propres chemins dans la lutte contre la domination plutôt que de suivre un.e représentant.e sur la base d’un sentiment de culpabilité ou d’une quelconque moralité.

Nos désirons encourager des relations de complicité plutôt que d’alliance, avec tous.tes ceuzes qui luttent contre la violence systémique. Fuck la police, fuck le québec, fuck le canada.

Rage contre la Police au Québec

 Commentaires fermés sur Rage contre la Police au Québec
Avr 192016
 

de Submedia.tv

Avril 2016, la police de Montréal a assassiné Jean-Pierre Bony en lui tirant une balle de plastique à la tête, en alléguant qu’il distribuait de la drogue.

Jean-Pierre était désarmé. Sa communauté a pris la rue pour exprimer sa rage. Les gens ont attaqué un poste de police et on mis le feu à des voitures. Plus tard la même semaine, la police a tué Sandy Michel dans la communauté autochtone de Lac-Simon, un homme de 25 ans, dont le frère a aussi été tué par des policiers. La nuit dernière, des gens à Montréal ont fait une manifestation pour protester ce dernier meurtre. La police de Montréal a attaqué la foule avec des gaz lacrymogènes et a chargé la foule.

Rest In Power Bony Jean-Pierre

 Commentaires fermés sur Rest In Power Bony Jean-Pierre
Avr 092016
 

restinpower

Soumission anonyme envoyée à Montréal Contre-Information

La semaine dernière, la police a tué Bony Jean-Pierre à Montréal-Nord : encore une personne noire assassinée par les agents meurtriers de la suprématie blanche. Mercredi dernier, le jour de l’anniversaire de Fredy Villanueva – assassiné par la police en 2008 et vengé par deux nuits d’émeutes à Montréal-Nord – une manifestation en réponse au meurtre de Bony Jean-Pierre a viré à l’émeute contre la police.

À leur habitude, les médias ont recraché le mythe des “casseurs extérieurs”, tout comme ils l’ont fait lors des émeutes d’Oscar Grant à Oakland et de la récente rébellion à Ferguson, perpétuant une image faisant croire à l’incapacité des personnes noires d’agir pour elles-mêmes.

Pourtant, nous nous réjouissons d’avoir vu des personnes qui vivent à Montréal-Nord initier une féroce attaque contre la police. Des vans et des caméras de médias ont été attaquées et les voitures de police en présence ont été pourchassées avec des crowbars, des roches et des bombes fumigènes jusqu’à ce qu’elles disparaissent. À ce moment, les gens ont décidé de se diriger vers le poste de police. En chemin, plusieurs vitres de commerces ainsi que celles d’une banque ont été éclatées – un feu a été allumé à l’intérieur de celle-ci plus tard. S’en est suivi un joyeux saccage du poste qui a duré une vingtaine de minutes.

CfaDoiVWQAEVbND.jpg_large

Le poste avait été évacué préventivement et alors que toutes le fenêtres se faisaient fracasser nous avons entendu dans la rue des gens crier “la police a peur de nous maintenant”. Lorsqu’un policier anti-émeute seul a tenté d’intimider les gens qui entraient dans le stationnement, un marteau lui a été lancé au visage, ce qui a laissé le champs libre aux gens pour s’attaquer aussi aux chars de patrouille dans le stationnement. Lorsque la police anti-émeute s’est avancée pour protéger ce qu’il restait de leur poste, elle a été accueillie avec des roches et des feux d’artifice. Et alors que les gens retournaient vers les rues résidentielles, au moins six voitures ont été incendiées.

573f9fbf-3000-4218-9cd4-7bf4aa8e4b0d_ORIGINAL
CfaPb_OW8AAJf0d.jpg_large

Nous avons participé à ces événements pour supporter, en tant qu’anarchistes, ces actes de courage, de rage et de rébellion. Ce qui s’est passé mercredi soir laisse une trace persistante dans nos esprits, réchauffe nos coeurs et nous inspire contre la police et le flicage dans nos propres contextes. La complicité que nous avons ressentie avec les gens que nous avons rencontrés dans les rues de Montréal-Nord nous appelle à sortir de nos cliques et à dépasser les frontières formées dans notre propre ville et dans nos têtes par l’ordre social raciste.

Ce soir, nous avons écrit le nom de Bony Jean-Pierre sur plusieurs panneaux publicitaires géants à Montréal dans d’autres quartiers, aux côtés d’images de chars de flic en feu, parce que “la mémoire est vivante et prête à frapper”.

Nous n’oublions pas, nous ne pardonnons pas. Le feu continue de brûler en nous.

niquelapolice

rip-fr

11 x 17″ | PDF

Attaque incendiaire contre un concessionnaire de voitures de luxe en solidarité avec des prisonnier.ères anarchistes

 Commentaires fermés sur Attaque incendiaire contre un concessionnaire de voitures de luxe en solidarité avec des prisonnier.ères anarchistes
Mar 152016
 

20160312-085603-g

Soumission anonyme envoyée à Montréal Contre-Information

Un concessionnaire de voitures près de Côtes-des-Neiges a été attaqué par le moyen d’engins incendiaires ayant causé des dommages à des voitures de luxe en l’honneur des courageux.ses camarades emprisonné.es de la Conspiration des cellules de feu et de Lutte Révolutionnaire.

La solidarité c’est l’attaque.

Vive l’anarchie.

Vive l’Internationale Noire.

internationalnoire
11 x 17″ | PDF

Appel pour un mois contre la police : un véhicule du SPVM attaqué près du métro Charlevoix

 Commentaires fermés sur Appel pour un mois contre la police : un véhicule du SPVM attaqué près du métro Charlevoix
Mar 052016
 

Soumission anonyme envoyée à Montréal Contre-Information

Plus tôt aujourd’hui, à 18h, quelques ami.es ont attaqué un véhicule du SPVM stationné à l’extérieur du métro Charlevoix dans le quartier de Pointe-Saint-Charles à Montréal en crevant les pneus et fracassant les vitres.

Nous voulons nous servir de cette attaque en tant qu’appel à des actions contre la police à Montréal entre aujourd’hui et la fin du mois de mars.

À l’approche de la manifestation annuelle contre la « brutalité policière », nous aimerions nous éloigner d’une combativité limitée à ces seules manifestations, auxquelles les forces policières ont amplement l’occasion de se préparer et après lesquelles la paix sociale est facilement rétablie. Nous voulons montrer que la police est vulnérable au sabotage, et que ceci est possible à chaque jour de l’année. Nous voulons que la peur change de camp. Nous voulons encourager l’espace anarchiste montréalais à expérimenter une offensive diffuse contre les opérations quotidiennes de la police, pas seulement le 15 mars, mais durant tout le mois à venir.

Nous avons dispersé des copies de ce tract près du véhicule vandalisé :

Pourquoi nous attaquons la police

Si vous lisez ceci, vous vous demandez probablement pourquoi quelques individus masqués viennent de vandaliser la voiture de police qui est devant vous.

Ça a été plutôt facile de gâcher la journée de ces flics; nous portions des foulards, chapeaux et gants pour dissimuler notre identité, et avons dédié vingt secondes à cette action directe, pendant qu’un.e de nous était bien positionné.e pour guetter l’éventualité d’un.e policiè.re tentant de retourner vers le véhicule. Nous avons couru jusqu’au prochain coin de rue, avons changé de vêtements extérieurs pour modifier notre apparence tout en gardant nos foulards, et avons calmement réintégré la foule en nous éloignant.

Permettez-nous de nous présenter; nous sommes celles et ceux qui ne se sont jamais senti.es satisfait.es de suivre le programme métro-boulot-dodo auquel l’école nous prépare; nous sommes celles et ceux qui voient un flic et reconnaissent l’héritage de domination qu’ils représentent et appliquent; nous sommes celles et ceux qui veulent lutter pour détruire l’État, l’économie, les structures qui nous forcent à nous conformer aux rôles prédéterminés d’« homme » et de « femme », et toutes les violences quotidiennes innombrables que cette société nous impose. Nous voulons détruire ce qui nous détruit, tout en amorçant simultanément la création d’un monde moins misérable que celui-ci.

Nous ne sommes pas dupé.es par les réformes que l’État nous offre pour atténuer ces sentiments, parce que nous reconnaissons l’absurdité de simplement ajuster les réglages de cette société-machine létale, et la nécessité de mettre feu à ses panneaux électriques. Nous voulons une rupture révolutionnaire d’avec la vie quotidienne qui nous enferme dans le travail et les relations sociales acceptables. En dehors des émeutes et des rébellions de grande échelle, nous vivons ce désir pour quelque chose de nouveau en sabotant les systèmes de domination par tous les moyens qui nous sont possibles.

Plusieurs d’entre nous se disent anarchistes, mais l’important n’est pas le nom que l’on se donne, mais plutôt le combat riche et inspirant contre l’autorité auquel nos actions et projets participent. Pour nous, une voiture de police qui ne peut plus patrouiller le quartier suggère l’objectif plus large de mettre le système de flicage, de prisons et de tribunaux hors d’état de nuire, parce que ce système de répression et de contrôle n’a jamais été et ne sera jamais autre chose qu’un obstacle à notre liberté. Il sert et protège les puissants – les institutions et les personnes qui ont beaucoup plus de contrôle sur la manière dont nous vivons nos vies que nous-mêmes.

Nous espérons que le fracas de ces vitres de voiture de police résonne en vous, et que vous êtes également dégoûté.es par tout.e citoyen.ne obéissant.e assimilant cette attaque à une atteinte à sa propre sécurité. Encore et encore, nous constatons que les flics ne font qu’empirer nos vies. Quand il y a un violeur dans notre quartier, nous préférons de loin voir un groupe s’auto-organiser et répondre à coups de bâton de base-ball dans les genoux du violeur que de voir un.e survivant.e traîné.e à travers les tribunaux et humilié.e à chaque étape. Nous préférons de loin voir les personnes de notre quartier qui sont confinées dans la misère par leurs patrons et proprios s’organiser pour piller un IGA ou dévaliser un commerce yuppie plutôt que de les voir se voler entre elles et de se dénoncer mutuellement à la police.

À chaque année, le 15 mars, il y a une manifestation contre la « brutalité policière ». Si nous voulons vraiment avoir la chance de vivre des vies libres, il faut amener le combat au-delà de la simple dénonciation de la « brutalité » ou des « excès » du SPVM. Nous devons comprendre que la violence brutale et la coercition sont intrinsèques à l’existence même de la police. Nous refusons le narratif dont nous gavent l’État et les médias – selon lequel certains individus parmi les forces policières constitueraient le problème, et non la police en tant que telle et le monde qu’elle défend. Voici pourquoi lorsque plusieurs d’entre nous se rejoignent dans les rues, c’est contre toute police, et nous emmenons avec nous des roches et des feux d’artifice que nous leur jetons de derrière nos barricades. Nous vous invitons à nous y retrouver, et à partager cette révolte en actes.

À la prochaine,
Vos anarchistes de quartier amicaux

antipolice11 x 17″ | PDF

Solidarité avec les prisonnièr-es trans & queer!

 Commentaires fermés sur Solidarité avec les prisonnièr-es trans & queer!
Fév 062016
 

grafftrans

Soumission anonyme envoyée à Montréal Contre-Information

En réponse à la journée Internationale de solidarité avec les prisonnièr-es trans et queer, nous avons parcourus nos rues en y laissant des messages de solidarité en francais, anglais et espagnol.

Parce que la guerre contre l’existant débute par la réappropriation de nos vies et la deconstruction des normes établies. La lutte est individuelle, collective mais surtout quotidienne.

Contre la domination, feu aux prisons!

Feux d’artifice devant les prisons à Laval

 Commentaires fermés sur Feux d’artifice devant les prisons à Laval
Jan 062016
 

10375872_520404181454886_1068636850_n

Au jour de l’an, plus de 100 personnes se sont rassemblées pour une manif de bruit devant les prisons hors de Montréal à Laval : Le Centre de surveillance de l’immigration, l’unité à sécurité minimale du Centre fédéral de formation, et la prison Leclerc. Sur les bannières, on lisait en anglais : Happy New Year, Free All Prisoners et Our passion for freedom is stronger than prison (Joyeuse année, Libérez tous les prisonnierEs et Notre passion pour la liberté est plus forte que la prison)

Au Centre de surveillance de l’immigration, nous n’avons pas pu établir de contact visuel avec les personnes à l’intérieur mais nous savons grâce aux années précédentes que les feux d’artifices et les chants peuvent être entendus au-delà des murs. La caméra vidéo de la police qui suivait la manifestation à pied a été bloquée par des bannières, et les manifestantEs ont marché dans leur chemin pour entraver leur file. À Leclerc et au Centre fédéral de formation, on pouvait voir les prisonnierEs faire clignoter les leurs lumières, envoyer la main et crier par les fenêtres. Des feux d’artifice ont été déclenchés en abondance à chaque prison, et des discours ont été lus par système sonore contre les prisons et sur leurs liens avec les systèmes de colonialisme, de suprémacie blanche et de capitalisme. Des mots d’encouragement et de solidarité avec les prisonnierEs ont été transmis en français, en espagnol et en anglais.

Nous sommes heureux que trois manifestations de bruit aient eu lieu au Québec ce jour de l’an. On espère que cette tradition puisse servir de moment pour saluer une année de lutte continue et variée contre le système carcéral et contre les personnes, institutions et infrastructures qui le maintiennent.

Extrait de l’appel :

«Nous voulons célébrer la résistance à l’intérieur des prisons. En avril 2015, 70 mères du Karnes County Detention Center au Texas ont fait la grève. Ces femmes migrantes ont fait la grève de la faim pour demander leur libération tout en demandant l’asile aux États-Unis. En août, des prisonniers détenus en isolement à long terme en Californie ont gagné un recours collectif fédéral, stoppant efficacement l’isolement à long terme indéfini. En octobre, Amazon, une femme trans anarchiste présentement emprisonnée en Californie, a fait une grève de la faim, demandant d’être transférée dans une prison pour femmes. À Lindsay, en Ontario, des détenus de l’Agence Frontalière du Canada au Centre correctionnel du Centre-Est sont en grève depuis deux ans, demandant la fin des détentions pour immigrants. Ce ne sont que quelques exemples de résistances prisonnières qui se sont produites cette année. Nous sommes solidaires avec celles et ceux qui luttent contre les murs des prisons de l’intérieur.

Les prisons ont été créées pour isoler les gens de leurs communautés. Les manifs de bruit sont un moyen concret de combattre la répression et l’isolation. Nous voulons étendre notre message de solidarité aux gens à l’intérieur, et leur souhaiter bonne année. Par contre; une bonne année en serait une sans prison et sans ce monde qui nourrit leur existence.»

12394016_1739503742939179_1412852100_n_002

CXl3ybZWwAAg4Ky

CXlxIZVU0AAuW7x