Montréal Contre-information
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Les bureaux de l’ASFC fermés par des militant-es pour la justice migratoire en hommage à M. Bolante Idowu Alo, et à nos ami-es et voisin-es déporté-es

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Sep 022018
 

De Solidarité sans frontières

Les bureaux de l’ASFC à Montréal ont été fermés le 30 août en hommage à M. Bolante Idowu Alo, ainsi qu’à nos ami-es, membres de la famille et voisin-es expulsé-es. Les militant-es ont bloqué et enchaîné toutes les portes du bâtiment et les employé-es n’ont pas pu entrer dans le bâtiment pour continuer leur travail pendant deux heures.

Nous voulons nous assurer que les affaires ne puissent pas continuer comme d’habitude. M. Bolante Idowu Alo est mort violemment entre les mains de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) : nous ne pouvons pas les laisser continuer comme si de rien n’était. Nous voulons que nos communautés non seulement condamnent cette violence scandaleuse, mais qu’elles agissent pour l’empêcher de se reproduire.

M. Alo a vécu au Canada pendant 13 ans. Il a répété à plusieurs reprises aux responsables canadiens que sa vie était en danger au Nigeria. L’ASFC a néanmoins procédé à son expulsion le 7 août; M. Alo est décédé peu de temps après qu’il ait été retiré de l’avion qui était censé le déporter.

Nous avons mené cette action parce que nous voulons protester contre la normalisation de la violence de l’ASFC, contre les déportations et les détentions de migrant-es et de réfugié-es. Nous voulons que l’ASFC soit tenue responsable. M. Alo n’est pas la première personne à mourir alors qu’il était détenu par l’ASFC. Et il n’aurait jamais dû être menacé d’expulsion en premier lieu.

Nous nous rappelons également d’autres ami-es, membres de nos familles et nos voisin-es qui ont été détenu-es et déporté-es du Canada par l’ASFC dans le passé, comme Lucy Francineth Granados, qui a été expulsée le 13 avril 2018, laissant un grand vide dans nos vies et nos communautés.

En 2016, le Canada a émis 11 733 mesures de renvoi : certain-es sont parti-es «volontairement», d’autres ont été expulsé-es, d’autres sont resté-es et sont devenu-es des migrant-es sans papiers. Parmi les migrant-es qui ont traversé la frontière de façon irrégulière au Canada pour fuir le régime de Trump, et dont les cas ont été entendus, moins de 50% ont été acceptés comme réfugiés. Ce chiffre tombe à 10% dans le cas des Haïtien-nes. Les personnes dont la demande de statut de réfugié est refusée sont condamnées à retourner dans leur pays de citoyenneté, y compris en Haïti, bien que le Canada ait émis un avertissement concernant les voyages en Haïti.

En appui à cette fermeture, des personnes se sont rassemblées devant les bureaux de l’ASFC pour un deuil public de M. Alo et de nos ami-es et voisin-es déporté-es. Un cercueil a été placé devant le bâtiment. Des personnes avaient aussi des silhouettes noires avec les noms d’ami-es déporté-es. Le rassemblement demande l’abolition du nouveau Ministère de la sécurité frontalière, un moratoire sur les déportations vers Haïti et la fin des expulsions de réfugié-es et migrant-es.

#StopDeportations
#shutdownCBSA
#PortesClosesASFC

Résister à l’esclavage : De Marie-Joseph Angélique (1734) à la Grève des prisonniers (2018)

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Août 292018
 

De It’s Going Down

Le 23 août, des anarchistes se sont réuni.es afin de placarder, partout dans le Vieux-Port de Montréal, des affiches sur lesquelles on pouvait lire en français et en anglais :

Résistance à l’esclavage : de Marie-Joseph Angélique-1734 à la grève des prisons de 2018.

Du 21 août au 9 septembre.

Plus d’info : twitter.com/JailLawSpeak

Nous avons affiché sur le chemin où Angélique a été transportée, quelques moments avant d’être pendue et brûlée. Angélique, nous nous souvenons. L’esclavage, le vol des terres et les génoocides dessinent les contours des projets coloniaux inachevés de l’Île de la Tortue (Amérique du Nord). En solidarité avec les prisonniers et les prisonnières qui se battent contre l’esclavage dans toutes les prisons des États-Unis, nous tenions à (re)raconter l’histoire de Marie-Joseph Angélique. Angélique était une femme noire mise en esclavage à Montréal au 18e siècle et qui a été condamnée à la torture et à mort pour avoir supposément mis le feu à la maison de ses maîtres, causant ainsi un incendie qui a ravagé la majorité de la ville de Montréal. Nous proposons l’histoire d’Angélique comme exemple pour rappeler que le Québec et le Canada on pratiqué l’esclavage pendant plus de 200 ans. Nous avons choisi son histoire car elle permet de lier notre ville à la lutte en cours pour abolir l’esclavage sur le continent.

Les prisonniers étatsuniens et les prisonnières étatsuniennes ont organisé cette grève en l’inscrivant dans la longue histoire de résistance à l’esclavage. Le 21 août 1831 a marqué le début de la rébellion de Nat Turner, un moment significatif de la résistance des personnes mises en esclavage. Le 21 août 1971 marque aussi le jour où l’État a tué George Jackson, un révolutionnaire Noir emprisonné très impliqué dans les luttes de libération des peuples Noirs. La mort de Jackson a déclenché une période d’organisation dans les prisons. Le 9 septembre 1971 marque le début de la mutinerie de la prison d’Attica, une des moments les plus significatifs de la résistance dans les prisons aux États-Unis. Les prisonniers d’Attica ont fait paraître une liste de demandes raisonnables pour améliorer leurs conditions de vie. Ces demandes n’ont jamais été acceptées, mais elles ont une influence claire sur les grèves des prisonniers et prisonnières aujourd’hui. La résistance à l’esclavage est une lutte ininterrompue pour ceux et celles qui font face à l’incarceration aux États-Unis. Le 13e amendement de la constitution des États-Unis cite :

« Ni esclavage ni servitude involontaire, si ce n’est en punition d’un crime dont le coupable aura été dûment condamné, n’existeront aux États-Unis ni dans aucun des lieux soumis à leur juridiction. »

L’esclavage se poursuit aujourd’hui dans les prisons des États-Unis. Le 13e amendement justifie légalement la violence et les conditions brutales qui définissent le système carcéral. Ces conditions sont la raison de la grève menée par les prisonniers et prisonnières un peu partout à travers le pays et qui s’étendra sur les deux prochaines semaines. Même si le Canada n’a pas d’amendement constitutionnel similaire, nous voyons les prisons comme un symbole de la domination, mais aussi de l’extension du projet colonial canadien. Le but pemier du colonialisme de peuplement consiste dans la spoliation des terres pour l’établissement des colons et pour l’extraction des ressources naturelles. C’est à travers ces relations coloniales aux territoires que le système assure sa reproduction et l’accumulation des richesses. Les Premières Nations et les nations Inuits et Métis sont vues par les élites économiques et politiques comme un obstacle à la futurité coloniale. L’État et la société coloniale ont utilisé des tactiques et des stratégies telles que la surveillance, la disciplinarisation, la répression, et l’incarcération sur la base de la race et de la classe. Le contrôle et le confinement ne sont pas seulement centraux au projet colonial, mais les prisons et l’incarceration sont aussi des éléments stratégiques pour arracher les populations autochtones à leurs territoires, où elles contestent le pouvoir étatique.

L’esclavage, le vol des terres et les génocides continus sont les histoires fondatrices des États coloniaux qui occupent ce continent et elles sont au fondement des systèmes que nous cherchons à abolir. Nous lions les événements historiques mentionnés plus haut pour illustrer qu’ils appartiennent à un contexte global et prolongé d’expension coloniale, d’exploitation pour le profit et d’enrichissement de quelques humains au dépends de multiples formes de vie.

Solidarité avec les prisonniers en grève, en mémoire d’Angélique.

Contre les prisons, contre l’esclavage, contre le colonialisme!

Liens URL aux fichiers pdf des affiches : https://archive.org/details/PrisonStrike2018posters

Le monument de John A. Macdonald (encore) vandalisé à Montréal

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Août 182018
 

De No Borders Media

Une action anticoloniale en appui au retrait de la statue de John A. Macdonald à Victoria, C.-B.

Plus tôt ce matin, un groupe de vandales anticoloniaux anonymes a ciblé le monument de John A. Macdonald à Montréal. La statue, située à la place du Canada, a été aspergée de peinture rouge. Une affiche avec un texte explicatif apparait sur la zone autour de la statue.

Nous revendiquons cette action en appui au retrait récent de la statue de John A. Macdonald dans la ville de Victoria en Colombie-Britannique et en opposition continue aux groupes d’extrême droite ainsi qu’aux politicien.nes qui défendent activement l’héritage de la suprématie blanche et du racisme. Cette action est également entreprise en solidarité avec les actions précédentes contre la statue de John A. Macdonald à Montréal et ailleurs au Canada. Nous exigeons que les autorités de la ville de Montréal prennent des mesures, tout comme la ville de Victoria, pour retirer le monument de Macdonald. Montréal entreprend déjà le processus longtemps attendu de renommer la rue Amherst (qui porte le nom d’un autre raciste colonial qui préconisait l’extermination des peuples autochtones).

Voici le texte de l’affiche qui accompagne le vandalisme récent. Cette dernière fournie un contexte concis sur les raisons pour lesquelles les statues et les monuments de Macdonald devraient être enlevés de l’espace public:

John A. Macdonald était un colon raciste!
Prenez ses statues à travers le Canada et mettez-les dans les musées.

John A. Macdonald était un suprémaciste blanc. Il a directement contribué au génocide des peuples autochtones par la création du système brutal des écoles résidentielles, ainsi que par d’autres mesures visant à détruire les cultures et les traditions autochtones. Il était raciste et hostile envers les groupes minoritaires non-blancs au Canada, appuyant ouvertement la préservation d’un Canada soit-disant « Aryen ». Il a passé des lois dans le but d’exclure les personnes d’origine chinoise. Il a été responsable de la pendaison du martyr Métis Louis Riel.

Les statues de Macdonald devraient être retirées de l’espace public. En tant qu’artefacts historiques, elles devraient être entreposées là où elles appartiennent soit dans les archives ou les musées. L’espace public devrait plutôt célébrer les luttes collectives pour la justice et la libération et non pas la suprématie blanche et le génocide.

– Certain.es vandales anticoloniaux-ales à Montréal.

info: johnamacdonaldmontreal@protonmail.com

(NOTE: No Borders Media a reçu le vidéo et les photos de façon anonyme. Nous ne sommes pas responsable pour l’action contre le monument de Macdonald.)

La Meute a tenté d’attaquer un campement contre l’embourgeoisement à Chicoutimi… et ce fut un échec !

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Août 162018
 

Du Collectif Emma Goldman

Un chef narcissique qui réclame vengeance après s’être fait ridiculiser à répétition, un mouvement de radicalisation au sein d’un « clan » d’extrême-droite gêné par les échecs lamentables qui se cumulent, des membres de La Meute qui se sont rapproché-e-s de skinheads néonazis de la capitale et de la métropole, des « bonhommes » et des « bonnes femmes » bien gardé-e-s dans l’ignorance par la propagande de réseaux sociaux ouvertement racistes et islamophobes… Voilà brièvement pourquoi le 4 août, un campement militant organisé sur un terrain vague du centre-ville de Chicoutimi pour y réclamer l’aménagement d’un parc a été attaqué par une dizaine de personnes adhérant à l’extrême-droite. L’extrême-droite a historiquement été réactionnaire face aux mouvements populaires, cette attaque en bande organisée en est qu’une nouvelle illustration. Il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un nouvel échec risible de la part de nos fascistes locaux. Des « taupes » du Clan 02 (Saguenay-Lac-St-Jean), de plus en plus inquiètes d’une radicalisation du clan soutenue d’en haut par le chef de La Meute, Sylvain Brouillette, nous ont transmis un échange paru sur le groupe secret du Clan 02 dans lequel des membres préparent la tentative d’agression. Nous en faisons paraître plusieurs extraits, accompagnés de commentaires explicatifs.

Avant de décortiquer l’échange, voici les faits : le campement militant qui a été tenu à Chicoutimi dans la nuit du 4 août a eu lieu comme prévu et a duré toute une nuit, mais a subi de nombreuses bavures de la part d’extrémistes de droite. La veille, lors d’une séance d’affichage, des militants et militantes libertaires ont été pris à partie. Une militante témoigne : « Nous faisions de l’affichage autour du terrain vague pour l’occupation du lendemain quand nous avons d’abord remarqué que plusieurs de nos anciennes affiches antiracistes avaient été enlevées ou peinturées à la cannette. Nous avons ensuite aperçu deux individus louches se promenant sur le terrain avec une lampe de poche. N’en faisant pas un cas, nous avons continué notre travail. Quelques minutes plus tard, alors que nous constations que la peinture sur une de nos affiches était encore fraîche, nous avons vu les deux individus se rapprocher de nous. Ces derniers se sont ensuite masqués et, armés d’au moins une matraque télescopique, ont foncé vers nous. Heureusement, nous nous en sommes sorti-e-s indemnes ». De nouveaux gestes de provocation ont eu lieu à l’arrivée au campement le lendemain. Mais ce n’est que vers minuit trente que les fascistes ont tenté leur agression en bande. Des petits groupes de racistes, dont les deux personnages masqués de la veille, sont alors arrivés de différentes directions. Réagissant promptement à la tentative, les campeurs et campeuses, pour la plupart déjà assoupi-e-s, ont rapidement réussi à forcer le repli des petits groupes. Ceux-ci se sont alors regroupés et ont tenté de revenir sur le campement en grand groupe. Leur tentative a été vaine devant une autodéfense populaire bien organisée. Les petits loups ont crié un paquet d’âneries dont : « on va brûler votre Bar à Pitons ». Les réactionnaires se sont rapidement enfuis et les quelques moineaux qui ont souhaité continuer de provoquer ont fait pareillement au moindre mouvement. Humiliée, la bande d’agresseurs a tout de même eu l’audace de se plaindre à la police de Saguenay pour avoir été « intimidée » par les campeurs et les campeuses. Malgré les événements, le campement s’est maintenu jusqu’au matin.

L’échange issu du groupe secret du Clan 02 de La Meute est particulièrement riche en renseignements sur cette tentative d’agression en bande et permet d’identifier plusieurs de ses auteur-e-s. L’échange est initié par le chef national de l’organisation :

Les sourires et clins d’œil cyniques de Brouillette cachent bien mal un désir de vengeance contre un groupe qui a maintes fois dénoncé ses bassesses. Dernièrement encore, il pestait bêtement contre le Collectif Emma Goldman sur les pages de La Meute : « Le groupe Anarchiste Emma Goldman est comme une princesse qui rote et qui pète devant ses sujets, ils n’ont aucune classe ». Après avoir fait paraître plusieurs commentaires d’insultes sur la page du collectif, ce sombre idiot nommé chef affirmait y collecter des informations sur les participants et participantes du groupe anarchiste, tout en se gardant bien de détailler les intentions motivant une telle collecte…

Marie-Josée Dufour, alias Marie Louve, chef du Clan 02, prend part à la coordination de la tentative d’attaque en bande, dont bien sûr elle souhaite garder plus confidentielles certaines informations sensibles comme les points de ralliement. Sylvain Brouillette commente par des « smileys » de rire les commentaires de Marie Louve, d’Audrey Black et de Jacynthe Simard. Il se bidonne. Il se réjouit visiblement de la sordide provocation criminelle que ses pantins préparent. Jacynthe Simard est pour sa part désignée chef du secteur d’Alma et des environs pour le Clan 02. Elle affirmait participer à l’action « à moins d’un imprévu ».

« Audrey Black »

Audrey Black, membre de la section régionale de La Meute et dont l’adresse associée au compte Facebook indique le nom complet « Audrey Blackburn », se réjouit de la volonté de participer de « plein » de ses amis. En consultant sa page Facebook, nous pouvons constater qu’elle maintient des relations avec des militants très radicaux de la métropole, dont notamment le skinhead néonazi Philippe Gendron. Elle est mariée à un certain « Steeve Matys » (nom Facebook), qui sur sa page publie des symboles néonazis et des logos du groupe armé d’extrême-droite « 3% ». Pour répondre à la question d’Audrey, manifester est effectivement légal et c’est même un droit ; ce n’est certainement pas les provocations réactionnaires de ses « amis » nazis qui nous l’enlèvera!

En toute conscience des revendications populaires du campement militant, Brouillette invite ses membres à y aller… dans les intentions criminelles qu’il continue de cacher. Audrey s’emballe de ces desseins et se fait bavarde quant à ses participations dans l’affaire.

Une belle discussion pleine de « smileys » et de cynisme. On croirait presque à l’honnêteté du leader de ces imbéciles. Les enquêteurs de la police seront bernés.

Luc-Olivier Bélair

L’« anti-antifa », ou tout simplement le fasciste, Luc-Olivier Bélair n’est peut-être pas le crayon le plus aiguisé de la boîte. C’est en tout cas ce que laisse présumer l’avertissement de la chef de clan Marie Louve. Il n’y aura pas eu de poivre de cayenne, mais il y aura eu une matraque télescopique. Pour leur information, le Règlement désignant des armes à feu, armes, éléments ou pièces d’armes, accessoires, chargeurs, munitions et projectiles comme étant prohibés, à autorisation restreinte ou sans restriction du Code criminel canadien décrit « l’instrument communément appelé ‘Kiyoga Baton’ ou ‘Steel Cobra’ et tout instrument semblable consistant en un fouet télescopique à ressorts déclenché manuellement et terminé en pointe de frappe de fort calibre » comme étant une arme prohibée (voir le règlement). Pour plus d’informations sur les différents usages du poivre de cayenne, le fier ceinture jaune de karaté a laissé sur son profil une annonce de vente de son condo où son numéro de téléphone est inscrit : 418-540-1266.

De vrais bouffons. Selon ces aveux, Luc-Olivier Bélair est apparemment armé et préparé pour en découdre avec des militants et militantes qui dénoncent l’embourgeoisement, les groupes racistes et d’extrême-droite dans la région. Quel humaniste!

Ce n’est pas bon de cultiver ainsi de la rengaine. La mémoire est sélective et il y a de la perte de contact avec la réalité dans votre délire sectaire. Espérons que vous vous en rendrez compte avant de tenter d’autres gestes de violence.

Hugues Bonneau, portier du Clan 02 et membre de la garde de La Meute, en veut au Collectif Emma Goldman. Au mois de juin dernier, le collectif avait révélé dans un texte sur son blogue que Bonneau était le président de l’Association conservatrice de Rivière du Nord, dans les Laurentides. Les médias avaient alors questionné le Parti Conservateur du Canada sur le rôle de cet individu, après quoi il a été immédiatement révoqué de ses fonctions – le PCC refusant clairement d’être associé à un membre de La Meute.

Malheureusement, le Belge « Katana », remplaçant du sordide « Tit-loup-fourre-tout », alias Éric Proulx, au Conseil de La Meute ne nous a pas fait cet honneur. Le cynisme sur les réseaux sociaux n’aide pas à la compréhension des consignes ; Pineault, conseiller municipal du district 1 à Saint-David-de Falardeau, ne comprend toujours pas ce qui se trame.

Les messages qui suivent sont publiés alors que le campement s’installe sur le terrain vague. Certains provocateurs, dont Audrey Black, sont présents sur les lieux et tentent bêtement d’identifier des manifestants et manifestantes.

Magali Ringuette, une adepte de théories conspirationnistes, est ici très rancunière envers une personne qu’elle n’a en fait jamais rencontrée et qu’au fond, elle ne connait pas du tout, si ce n’est que son opposition médiatisée à La Meute. Sur sa page Facebook, elle se déclare ouvertement islamophobe et porte des propos haineux absolument délirants.

Live update!

L’agression se prémédite, clin d’œil, clin d’œil. C’est un peu plus tard, vers minuit trente, que la tentative d’agression en bande a eu lieu… tentative qui sera un autre échec lamentable pour eux malgré leur matraque télescopique.

Les provocateurs ont ironiquement appelé la police en prétendant s’être sentis intimidés par la réaction prompte des occupants et occupantes, même s’il n’y a eu aucun coup de porté. Ils ont porté plainte contre les gens dormant dans des tentes qu’ils ont tenté d’attaquer. C’est une noble cause pour des fascistes !

À l’heure des bilans : se féliciter d’avoir tenté d’attaquer un campement assoupi à 10 personnes. Sur place, les provocateurs affirmaient ne pas être de La Meute – voilà ce qu’Audrey qualifie d’« en civil ». Félicitations à Sylvain Brouillette pour la minable bande de petits criminels qu’il commande. En dépit de ses bouffons, le campement militant pour la revendication du parc a atteint plusieurs de ses objectifs dans le cadre de la campagne du Collectif contre l’embourgeoisement du centre-ville.

En terminant, nous souhaitons réitérer l’un des principes à la base de nos événements « Marmite autogérée » : l’autodéfense populaire. L’incident du campement illustre bien la mise en application efficace de ce principe.

« Nombre d’organismes vivants, dont les roses et leurs épines, développent leur propre système d’autodéfense – non pas pour attaquer, mais pour défendre la vie. Comme nous visons un changement sociétal et la libération, nous nous opposons bien sûr radicalement aux institutions sur lesquelles reposent plus de 400 ans de domination colonialiste, capitaliste et patriarcale, ainsi qu’au crime organisé. Puisque la police se positionne très clairement du côté de nos exploiteurs et de nos oppresseurs, nous ne pouvons compter que sur nos propres moyens pour assurer notre sécurité. Nous ne resterons pas les bras croisés devant les agressions racistes, homophobes, sexistes et de toutes autres natures. Nous sommes prêts et prêtes à s’organiser! »

Appel à rejoindre le Camp de la Rivière

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Juil 222018
 

Des Comités de défense et de décolonisation des territoires [page Facebook]

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L’été dernier, une barricade a mis un frein à l’extraction pétrolière de la compagnie Junex sur le site Galt près de Gaspé. Depuis, le Camp de la Rivière, établi non loin de ce blocage, persiste et veille sur les territoires. Nous appelons à le rejoindre et le faire vivre. La mainmise des pétrolières sur la région et le saccage qui s’ensuivra ne sont pas des fatalités. Seule une présence soutenue pourra arrêter la destruction des rivières, des forêts et de tout ce qui y vit. Il est possible de mettre en échec la dépossession des habitant.es et la spoliation du territoire Mi’kmaq non-cédé et invaincu.

Le Camp de la Rivière s’est maintenu pendant tout l’automne et l’hiver. En plus d’être un lieu de résistance, le campement est devenu un monde de rencontres, d’échanges et d’éducation populaire pour signaler la prédation des pétrolières sur le territoire Mi’kmaq du Gespegawagi.

Depuis la fin mai, le gouvernement du Québec fait savoir son intention d’expulser le camp installé sur des terres publiques. Cette menace ne nous fait pas peur, elle ne fait que mettre en lumière la volonté de Junex de reprendre ses forages. Toutes les personnes soucieuses de la protection des territoires et de la création de nouvelles solidarités entre allochtones et autochtones sont appelées à nous rejoindre pour continuer de bâtir la résistance contre les industries extractives.

La défense et la décolonisation des territoires nécessitent plus qu’une posture individuelle, morale ou théorique; elle implique la présence physique et la confrontation avec les forces destructrices du capital et de l’État. Toutes les critiques décoloniales ou écologistes qui animent nos mobilisations ne valent rien si elles ne peuvent se déployer dans des moments politiques significatifs. Ces moments sont l’occasion parfaite pour créer de nouvelles pratiques de lutte et inventer de nouveaux liens.

Devant l’imminence de la reprise du forage, la poursuite de notre solidarité avec les différents mondes et les courants qui les traversent pose la question de nos capacités à mener des luttes à la hauteur de la catastrophe en cours. Le fantasme des alliances entre tendances politiques, comme celles entre colons et autochtones, doit faire place à un engagement concret et continu sur le terrain. La machine coloniale ravageant les mondes se déploie comme économie extractive par un processus sans cesse renouvelé d’accumulation primitive. La lutte contre ce désastre, en solidarité avec les gardien.nes historique de l’eau et de la terre, permet de constituer une opposition significative à une dépossession qui dure depuis 500 ans. La mise en échec du projet moderne/colonial ne sera possible qu’au travers de gestes concrets menant à une transformation radicale de l’usage des territoires.

Le Camp de la Rivière en est un avant-goût.

L’appel est lancé ! Afin de persister et de construire une force réellement destituante dans la région, le Camp de la Rivière aura besoin d’énergies vives au cours des prochains mois. À celles et ceux qui voudraient y passer quelques jours ou y vivre pendant des mois, voire des années, la porte vous est ouverte. Toutes les contributions sont les bienvenues.

LE CAMP EST SITUÉ SUR LA ROUTE 198 À 20 KILOMÈTRES AU NORD DE GASPÉ ET 60 AU SUD DE MURDOCHVILLE

Apportez vos tentes, vos hamacs, vos ami.es et tout le nécessaire au maintien et à l’expansion du camp : nourriture, matériel et outils de construction ou de mobilisation ainsi que tout ce qui permet la reproduction quotidienne de votre forme-de-vie.

Pour nous joindre, vous pouvez nous écrire à l’adresse suivante: campdelariviere@gmail.com ou sur notre page Facebook (Camp de la Rivière)

Pour de l’aide pour former des comités de défense ou de décolonisation dans votre quartier, votre réserve, votre ville, ou votre région vous pouvez nous rejoindre à l’adresse suivante : CDDT@riseup.net ou sur notre page Facebook (Comités de défense et de décolonisation des territoires).