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Demain c’est loin : Intervention anarchiste en solidarité avec les migrant.e.s

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Déc 172018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La citoyenneté ne peut avoir de valeur que si la catégorie des autres, celles et ceux qui ne possèdent pas ce statut, existe aussi. Afin que règne cette distinction, elle doit être renforcée et l’État détient plusieurs outils pour y arriver. La déportation est l’un d’entre eux.

La déportation est un processus violent par lequel l’État prend la décision d’enlever à une personne son autonomie et sa capacité d’action pour l’exclure du territoire où il exerce son autorité. Pour accomplir cette tâche, il fait usage de différents dispositifs. L’un d’entre eux est le centre de détention pour migrants, communément appelé la prison pour migrants, qui sert à détenir les sans-papiers avant de les déporter. Les personnes sans statut peuvent être arrêtées et y être enfermées dans l’attente qu’on les mette dans un avion pour les envoyer vers un autre pays, parfois vers des terres lointaines étrangères où ielles n’ont aucune relation. 

L’État expulse de plus en plus de gens et souhaite accroître ses capacités à le faire. Les instruments qu’il met en place pour y arriver sont entre autres : engager plus de personnel du service frontalier (ASFC), développer différents moyens de faire des contrôles de sans-papiers, adopter des méthodes de surveillance alternatives comme le bracelet électronique et construire un nouveau centre de détention. À Laval, une ville sur la Rive-Nord de Montréal, le gouvernement veut construire un nouveau centre de détention, soi-disant plus ‘humain’, adjacent au centre qui existe déjà. Mais nous savons tous qu’une cage dorée reste une cage. C’est de la provocation, un acte de confrontation, une atteinte aux personnes sans-papiers, une attaque contre nos communautés, une attaque contre nous tous. La crise migratoire actuelle ne peut que s’accentuer, compte tenu des changements climatiques, des sécheresses, des guerres et de la militarisation répandue dans plusieurs pays du sud. Les migrants risquent de faire face au rejet brutal de l’occident qui se presse de renforcer ses frontières contre les autres, l’ennemi barbare qui l’envahit. Les médias ont d’ailleurs rapporté récemment que le gouvernement fédéral actuel souhaite accroître de 30% le nombre de déportations par année. La construction de cette nouvelle prison contribue à la concrétisation de la mission coloniale de l’État canadien en l’amenant plus près de ses buts de contrôler tous les aspects de la vie des gens, de choisir qui peut habiter ce territoire qu’il s’est approprié et de renforcer la catégorie des autres. Ainsi, en invisibilisant le fait qu’il est lui-même étranger sur un territoire qu’il a colonisé et dont il a exterminé une grande partie de la population, il rend son autorité légitime et s’approche d’un idéal de ‘pureté’ fasciste.

Il nous est important de souligner que les auteur.es de ce texte sont des personnes blanches, né.es au Canada. Nous ne sommes pas directement affecté.es par la menace de la déportation ou de l’enfermement dans un centre de détention pour migrants. Nous choisissons tout de même de lutter contre la construction de cette nouvelle prison en solidarité avec tout.es celleux qui mettent leur vie en danger en prenant la route à la recherche d’un avenir meilleur. Nous n’en avons pas que contre les contrôles de sans-papiers et les centres de détention, notre objectif est de constamment détruire la domination dans tous ses aspects ; cela inclut entre autre tout État et ses frontières.  Même si nous avons le privilège d’avoir des papiers, nous ne sommes pas fièr.e.s d’être Canadien.ne.s. Nous ne ressentons aucun lien d’appartenance à l’identité nationale. Nous voulons construire une lutte qui n’espère aucunement l’approbation ou la reconnaissance de l’État ni de quiconque. Plutôt que de prendre des mesures ‘citoyennes’ en demandant au gouvernement d’arrêter de déporter, nous choisissons de subvertir nos privilèges et de saboter l’engrenage de la machine à expulser. Les responsables de l’enfermement ne doivent plus dormir paisiblement.

Intervention

Nous voulons tenter de coordonner nos énergies de manière informelle et décentralisée pour focaliser sur l’objectif de faire stopper la construction de cette nouvelle prison pour migrants. Si nous nous concentrons sur cette lutte spécifique, c’est avant tout pour obtenir des résultats effectifs, mais c’est aussi pour y diffuser des idées et des pratiques anarchistes et anti-autoritaires. Le dispositif de la prison pour migrants est une composante de l’architecture complexe du pouvoir, une armature importante de l’État et de ses frontières. Ceci dit, nous nous opposons à toutes les prisons, à l’enfermement et à toute forme de domination; mais cette fois-ci, nous tenterons d’empêcher réellement la continuation de ce projet, qui n’est qu’un élément dans un système complexe. Nous souhaitons que d’autres compagnon.nes contribuent aussi à multiplier les offenses, afin que l’hostilité augmente. Nous refusons toutefois de miser sur des attentes quantitatives pour agir. Le contexte est déjà bien trop mûr.

Lutter contre l’État et contre ses projets, ça peut avoir l’air de quoi? Il n’y a pas qu’une façon de répondre à cette question et il n’existe pas non plus de formule magique pour que ça réussisse. Il y a toutefois certains principes qui nous aident à faire des choix cohérents et qui préviendront une récupération éventuelle par les politiciens de la Gauche. Pour nous, ces principes peuvent s’appliquer dans toutes les luttes. Certains sont plus évidents que d’autres, comme le fait de ne pas dénoncer celleux qui s’organisent à la police ou aux autorités. Mais allons un peu plus loin.

Un premier élément est de ne pas demander quoi que ce soit à l’État. Ceux qui luttent contre des projets spécifiques ont souvent le réflexe de formuler des revendications. Quand on revendique, on envoie le message qu’il n’y a que les gens exerçant du pouvoir sur d’autres – des gens en position d’autorité – qui peuvent changer les choses. Ce réflexe est une autonégation de notre liberté et de notre capacité d’agir sur le monde qui nous entoure en laissant les politiciens et à les patrons choisir à notre place. Nous souhaitons nous éloigner de cette façon de nous organiser pour aller vers une lutte qui peut subvertir ces dynamiques de pouvoir et entreprendre des choses sans demander la permission. Nous cherchons à détruire l’État plutôt que de renforcer sa légitimité.

La négociation peut aussi être tentante lorsqu’on croit qu’il est impossible d’accomplir nos objectifs par nous-mêmes. La démocratie nous amène à penser qu’il nous faut toujours faire des concessions, céder un peu. Néanmoins, dans une telle situation, aucune alternative n’est acceptable. Aucune prison plus confortable, aucun agent de l’ASFC plus sympathique et aucun contrôle de sans-papiers ne doivent être tolérés. 

Dans le but d’atteindre certains objectifs, plutôt que de revendiquer et de négocier, nous choisissons la confrontation directe. Nous sommes d’avis que, pour empêcher la construction de cette prison pour migrants, différentes formes d’attaques dirigées envers ceux qui veulent la construire, ceux qui en dessinent les plans, ceux qui versent le ciment, ceux qui ont l’intention d’y enfermer les gens, ceux qui en bénéficient… sont indispensables. La forme des attaques peut varier en fonction de la capacité des gens, de la confiance, etc.

La confrontation directe n’a pas besoin de hiérarchie ou d’être centralisée. En fait, nous croyons que c’est nécessaire de nous organiser de façon décentralisée et informelle. Cela signifie que nous ne voulons pas créer d’entité formelle avec des membres et des plates-formes. Nous désirons nous organiser auprès d’individus avec qui il y a un partage d’affinités, c’est à dire des idées, des pratiques et de la confiance réciproque.

Nous voyons en ces méthodes une meilleure capacité de nous adapter au contexte qui est entretenue par la vivacité organique des liens entre les compagnon.nes. L’organisation informelle veut donner plus d’importance au contenu qu’au contenant. Le fait que nous n’attendons pas l’approbation d’un parti, d’un comité ou d’un groupe rend nos interventions plus efficaces. Néanmoins, pour qu’il y ait une confiance réciproque entre les compagnon.nes et qu’une lutte expansive s’engendre, un certain engagement est essentiel. Il y a une différence entre engagement personelle et organisation formelle. Dans le premier, le contenu prime sur le contenant alors que dans le second, l’organisation comme telle devient plus importante que les relations et les analyses des individus. Se rassembler périodiquement en groupe plus large afin de partager nos perspectives nous semble une bonne option, sans qu’il soit nécessaire de prendre des décisions centralisées. Il est vrai que certains compagnon.nes ont tendance à disperser leurs interventions, sans continuité, et par des actes qui restent souvent symboliques vu l’impact minimale qu’elles produisent sur leurs cibles. Cela ne permet pas qu’une conflictualité plus expansive s’engendre. Il est donc effectivement important de bien penser à ce qu’on fait, d’identifier et de cibler les responsables et les collaborateurs de la domination et de l’enfermement, de partager nos analyses et d’entrevoir une perspective de lutte à moyen ou long terme. Par contre, toutes ces énergies doivent rester en mouvement et ne pas être enfermées dans des organisations formelles, sous prétexte d’obtenir une meilleure continuité. 

Ceci dit, dans l’objectif de créer un contexte de lutte plus large, plusieurs personnes, s’identifiant en tant qu’anarchistes, révolutionnaires ou autonomes, ont tendance à tomber dans le piège quantitatif de la masse et de l’opinion publique en s’organisant conjointement à la Gauche et en faisant appel aux médias de masse. Mais à quel prix ? Il est déjà évident que tout pouvoir, tout socialisant qu’il soit, contribue à entretenir les chaînes qui nous en rendent dépendants. Nous devons utiliser nos propres moyens (journaux, zines, sites de médias indépendants, affiches, infrastructures qui supportent les personnes sans-papiers) et construire les bases de nos luttes selon des principes qui nous sont propres ; des principes anarchistes en rupture avec les institutions.  Pour arriver à subvertir les rapports sociaux et à détruire la domination, nous devons développer des bases anarchistes solides en cessant d’être à la remorque des mouvements de Gauche et trouver la force de lutter en nous-mêmes.

En réalité, l’État ne cessera de déporter, d’enfermer, de construire de nouvelles prisons, de dominer, d’exploiter, d’appuyer juridiquement les pires horreurs ou de propager ses idéologies autoritaires, racistes et coloniales, que s’il est détruit et confronté par l’insurrection, le sabotage de ses rouages et la révolte permanente. Il y a toujours des failles; trouvons les.

Petite nuisance pour les Gardas

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Nov 122018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Voici un moyen simple de compliquer la vie aux Gardas et autres gardien.ne.s de sécurité de vos établissements.

Durant les rondes de nuit, les gardien.ne.s de sécurité sont muni.e.s de scanneur servant à s’assurer qu’ils et elles effectuent un certain nombre de tâches. Ils et elles doivent donc scanner des code-barres, codes QR et pastilles magnétiques pour prouver à leur supérieur.e qu’ils et elles ont bien fait leur ronde.

Vous trouverez ces codes sur les portes de sortie, dans les toilettes, certaines salles de classe, fin de couloirs et autres recoins du genre.

Les images proviennent de l’UQAM, mais certainement il y en a dans vos établissements, scolaires ou pas!

Vous pouvez donc vous aussi faire des rondes, pour compliquer les leurs!

Le festival international de théâtre anarchiste de Montréal : il ne reste qu’une semaine…

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Nov 012018
 

Du Festival International de Théâtre Anarchiste de Montréal

Le Festival international de théâtre anarchiste de Montréal (FITAM), seul festival au monde dédié au théâtre anarchiste, recherche des pièces, textes et monologues, spectacles de danse-théâtre, mime, marionnettes, en français ou en anglais, portant sur le thème de l’anarchisme ou sur tout sujet se rapportant à l’anarchisme, c’est-à-dire en opposition à toute forme d’oppression comme l‘État, le capitalisme, la guerre, l’aliénation, le patriarcat, etc. Le FITAM accepte les pièces traitant de justice écologique et sociale, de féminisme, de racismes, de luttes de classes et de genres, dans une perspective libertaire. Nous acceptons les propositions d’auteur-e-s anarchistes et non-anarchistes.

En 2019, le festival aura lieu les 22-23 mai. Vous souhaitez proposer une création ? Envoyez votre candidature avant le 7 novembre 2018 !

Découvrez Westmount : une nouvelle plaque tournante d’activité anarchiste

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Oct 282018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Quand vous entendez “Westmount”, la première chose qui vous vient à l’esprit ce n’est certainement pas zone autonome temporaire, ou barricade de poubelles ou effigies de Trudeau en feu. On imagine souvent ce quartier en surplomb de St-Henri comme un purgatoire où les plus ridiculement riches vivent sans heurt entre un mariage sans amour, des enfants pleins de ressentiment et un emploi qui ronge l’âme… Mais ce n’est plus le cas!

Westmont se revitalise!

Des anarchistes transforment le quartier en espace d’attaques mixtes, offrant ainsi des opportunités d’action diversifiées pour les camarades de toutes les tendances. Dans le Westmount désolé, on trouve des activités pour les anarchistes de toutes les couleurs – que votre drapeau soit noir, rayé rouge ou orné de glitters mauves.

Buzfeed publie la liste des 5 Faits Charmants que Vous Ignoriez à Propos de Westmount (ou Nouvelle-Exarchia, comme nous aimons l’appeler)

1) De nombreuses maisons sont vides.

Alors que la majorité des locataires au sud de Maisonneuve sont incapables de payer les augmentations de loyer – et pourraient encore moins s’acheter une maison – les trillionnaires tyraniques de Westmount peuvent posséder 2, 3 et même jusqu’à 4 propriétés! Notez qu’ils sont peut-être des propriétaires, mais ça ne fait pas d’eux des résidents. Des maisons en parfait état, avec des chambres vides – et des réfrigérateurs remplis! Ce sont les AirBnb les plus abordables en ville – déjeuner inclus! Pensez-y bien : Deuxième maison ou… Centre Social Squatté?

2) Les flics de Westmount sont littéralement les mêmes que les flics de Montréal.

La Société de Protection des Vieux Millionnaires n’est pas assez bien pour les connards influents de Westmount – ces milliardaires merdeux ont – écoutez-bien – établi leur propre corps policier. On les distingue par l’absence de protection au corps – leur peau douce et souple est vulnérable aux divers éléments (et projectiles). Rappelez-vous bien : un molotov, deux flics!

3) Westmount est remplie de matériaux pour barricades artisanales.

Avez-vous déjà participé à un party de rue pendant lequel la police n’avait pas compris les nombreux sous-entendus visant à lui laisser savoir que leur invitation n’avait pas simplement été “égarée par la poste”? Alors que vous courrez pour vous saisir d’une boîte de journaux, vous réalisez qu’elle est fixée au sol! Vous regardez autour de vous, mais il n’y a aucun matériel qui pourrait servir à monter une barricade! Cette situation ne se produirait jamais dans le Westmount Révolutionnaire!™ Ici, les rues sont garnies de matériaux de choix pour barricades qui ne demandent qu’à être utilisés. Boîtes à Journaux, Poubelles, fournitures de patio – Ah!

4) Les murs sont des canevas de choix.

Saviez-vous que ces riches pleurnicheurs n’ont pas encore entendu parler d’art public? C’est bien vrai! Les nombreux murs blancs soignés de ce territoire d’abris fiscaux présente une opportunité de développement fort désirable. Dans cet arrondissement beige, vous ne vous trouverez jamais confronté au problème de vous être préparé à “tagger” un “ACAB” mais de réaliser qu’un autre “taggeur” a déjà foutu un “1312” sur votre “spot” de choix. Les murs n’attendent qu’à se faire “Banksy-er” par vous!

5) Le dernier mais non le moindre : les banques, et beaucoup de banques!

Assez dit. (On a déjà fait une bonne blague de banque en #4.)

Blague à part, par une belle soirée d’automne, on a lacéré les pneus de deux voitures stationnées au 3140 rue Jean-Girard à Westmount. C’est l’adresse de Brandon Shiller. Brandon Shiller est un grand propriétaire d’appartements délabrés qui achète des propriétés dans des quartiers pauvre pour expulser les locataires et augmenter les loyers. La société immobilière de son père, Shiller Lavy, est aussi lourdement impliquée dans la gentrification de plusieurs quartiers à Montréal.

Nous encourageons tous.tes ceux.elles qui éprouvent de l’inquiétude face à l’augmentation du prix des loyers et des attaques contre les pauvres à faire savoir ce qu’ils.elles pensent à ces ordures qui se cachent dans un des quartiers les plus riches de Montréal.

Flics homophobes du Québec

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Oct 262018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La suivante est une liste de flics qui ont, de près ou de loin, participé à l’élaboration d’opérations policières ayant le but d’harceler des hommes queers draguant dans certains lieux publics de la soi-disante province du Québec. Cette liste n’est pas exhaustive.

Sébastien CHARRON agent │PDQ 15 │SPVM │ Opération Sentier

Geneviève PÉPIN agente │PDQ 15 │SPVM │ Opération Sentier

Jean-Ernest CÉLESTIN chef │PDQ 15 │SPVM │ Opération Sentier

Stéphane BROSSEAU agent│SPVM │ Opération Sentier

Stéphane BÉLANGER commandant │PDQ 38 │SPVM│ Opération Nirvana

Suzie PAQUETTE agente sociocommunautaire│ PDQ 38│ SPVM │ Opération Nirvana

Christine DOUCET agente sociocommunautaire │SPVM │ Opération Nirvana

Josée BELLEMARE agente sociocommunautaire │SPVM │ Opération Nirvana

Nathalie LEGROS agente sociocommunautaire │SPVM │ Opération Nirvana

Caroline BERNIER agente sociocommunautaire │SPVM │ Opération Nirvana

Jean-Guy TRUDEL sergent │PDQ 38 │SPVM │ Opération Nirvana

Mélanie POTVIN agente │PDQ 38 │ SPVM │ Opération Nirvana

Giovanni CIARLO agent provocateur/agent double│ SPVM │ Opération Nirvana

Sylvain JOYAL agent provocateur/agent double│SPVM │ Opération Nirvana

Martin BRIÈRE agent provocateur/agent double│SPVM │ Opération Nirvana

Josée MIREAULT agente sociocommunautaire │ PDQ 44 │SPVM │ Opération Narcisse

Alexandre CLÉMENT mat. 11721 │agent provocateur/agent double│SPAL

Pierre QUINTAL porte-parole │SPAL

Gaétan DUROCHER porte-parole │SPAL

Jacques CÔTÉ ancien capitaine│SPAL

Réjan PLEAU responsable des programmes de prévention │ SPVQ

François BOUCHARD agent/relationniste │SPVQ

Sandra DION agente│SPVQ │ Opération Rendez-Vous

Catherine VIEL agente aux communications│SPVQ │ Opération Buisson

Marie-Ève PAINCHAUD agente │SPVQ

Nancy ROUSSEL agente │SPVQ

Christine LEBRASSEUR porte-parole │SPVQ

André MAGNY directeur de poste │ Shawinigan │ SQ

La suivante est une liste de politicien.ne.s et d’acteur.e.s communautaires qui ont, de près ou de loin, participé à l’élaboration d’opérations policières ayant le but d’harceler des hommes queers draguant dans certains lieux publics de la soi-disant province du Québec. Cette liste n’est pas exhaustive.

Isabelle BOISVERT coordonatrice│ table en sécurité urbaine du Plateau-Mont-Royal │Centre des Femmes │ Opération Nirvana

Vivianne LAVOIE directrice générale │ table en sécurité urbaine du Plateau-Mont-Royal │Centre des Femmes │ Opération Nirvana

Marc PETTERSEN conseiller municipal │Ville de Sauguenay

Robert MILOT maire │Ville de Sainte-Adèle

Huguette ROY conseillère municipal │Saint-Paul-Émard │membre de la table de sécurité urbaine du Sud-Ouest │ Opération Sentier

Michel ANGERS maire │Ville de Shawinigan

Action Anti-homophobe au Parc Maisonneuve

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Oct 242018
 

Soumission Anonyme à MTL Contre-info

Le soir du 15, nous avons redécorer quelques installations situées au Parc Maisonneuve. En 2013, ce parc avait été le site de l’Opération Narcisse, une opération policière durant laquelle des flics en civil ont porté des accusations criminelles d’«indécence» contre des hommes, et ce, après les avoir séduits. Des pancartes contre l’«indécence»—qui ont, pour la plupart, été volées ou vandalisées—ont été installées dans le contexte de cette opération dans le but de nous intimider. Par l’entremise de nos gestes, nous tenons à dénoncer le role que jouent les agents provocateurs dans la production absurde et inutile de «crimes» impliquant des personnes queer. Nous tenons également à dénoncer l’installation récente d’une caméra à l’entrée des toilettes situées dans le sous-sol du chalet du Parc Maisonneuve. Tôt ou tard, elle subira un triste sort.

Dormir aux gazs : Retour et notes sur le Grand Banquet contre les élections

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Oct 192018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

À la fin de la soirée électorale, des douzaines de drapeaux noirs ont défilé dans les rues au sud du parc Lafontaine. Ils sont restés là, éparpillés sur la chaussée, après notre court passage, après que l’anti-émeute nous ait dispersé.es, brisant notre unité à coups de gazs lacrymogènes. Un peu partout, ils témoignaient d’une promenade qui nous a laissé avec un sentiment d’amertume.

La manif a commencé vers 22h. La lumière rose d’un fumigène a marqué le début de ce qui allait être une démonstration de force brève, mais furieuse. Des feux d’artifice se sont mis à exploser, s’éteignant parmis les arbres du parc. Les flics nous surveillaient déjà depuis des heures, se cachant parfois derrière leurs voitures banalisées, mais surtout en nous observant de loin, comme s’ils essayaient de détecter la transgression, l’infraction ou le crime qui servirait de prétexte à l’utilisation des armes chimiques qu’ils étaient déjà entrain de préparer.

Alors que nous descendions vers le sud, une femme qui quittait l’Hôpital Notre-Dame a trébuché et est tombée. Presque immédiatement, une douzaine de camarades se sont arrêté.es pour lui offrir un coup de main. Illes ne savaient pas comment l’aider, sachant très bien qu’une ligne de flics était en train de les charger de derrière. Une fraction de seconde de présence malaisante, puis rien. Les capsules de lacrymo brûlantes remplissaient la rue Plessis et le stationnement de l’hôpital. Certain.es d’entre nous ont couru direction sud-est, coupant à travers ce stationnement, comme pour éviter la colère de Dieu. C’était trop tard. Nos roches avaient déjà atteint leur cible. Leurs précieuses voiture de patrouille étaient cabossées et leur virilisme agressif irrémédiablement déclenché. D’autres ont continué sur Plessis, ont fracassé la vitrine d’une caisse Desjadins, et une poignée de camarades se sont retrouvé.es devant la soirée électorale du PQ à l’Usine C, où illes ont livré quelques doigts d’honneur aux bourgeois assemblés, avant de devoir filer à travers les ruelles, les parcs et les allées, suivi.es par des charges policières de plus en plus affirmées.

Les marques de destruction et les drapeaux que nous avons dû laisser derrière nous après seulement quelques minutes font office de signature : votre monde sera détruit. Nos cabossures, nos tissus noirs déployés dans votre ville calme comme la mort portent un monde diamètralement opposé au vôtre– un monde qui attend impatiamment le moment de son déclenchement révolutionnaire, un monde qu’aucun flic d’anti-émeute, qu’aucune arme chimique ne pourra contenir. Un monde qui sera insulté par l’idée même d’avoir à élire des dirigeants.

Un monde dans lequel les élu.es seront remplacé.es par des tâches temporaires, révocables et ouvertes à tou.te.s. Un monde dans lequel nous répugnerons à abandonner notre pouvoir décisionnel aux mains de riches ‘socialistes’, de bourgeois-vedettes des classes dominantes qui adorent voir leurs visages sur des affiches à chaque coin de rue. Un monde dans lequel nous voudrons plutôt préserver notre puissance d’agir collectivement contre ceux et celles qui, sous le couvert du progrès et du développement — toujours le progrès et le développement — sont ô-combien prêt.es à agir «au nom du peuple» pour nous priver de ce qui est nôtre. Ces riches élites, ceux qui se retrouvent sur toutes les affiches, passeront les quatre prochaines années à s’abreuver à même le sein du Capital assoifé de sang, alors que nous nous ferons tranquillement gazer par les flics.

Dès maintenant et pour les 4 prochaines annnées, le gouvernement caquiste va continuer à accentuer les tensions raciales, à travers des politiques s’attaquant aux migrant.e.s et aux personnes racisées. En l’absence de mécanismes de redevabilité pour les élu.es, nous allons devoir mettre en application des tactiques qui ont d’ores et déjà fait leurs preuves dans nos communautés et en inventer des nouvelles — en prenant acte de la surveillance de plus en plus présente, mais pas toute puissante. Les violents mécanismes bureaucratiques par lesquels l’État renforce son caractère et ses politiques supprématistes devront être bloqués, contrecarrés, ou tout simplement détruits.

Élection 2018: Et maintenant…

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Oct 022018
 

Du Collectif Emma Goldman

Il y a de quoi d’un peu ridicule dans le concept même d’une campagne électorale. Cette grande messe de la démocratie libérale nous est présentée par les commentateurs et commentatrices politiques comme une vulgaire course de chevaux. On passe donc une trentaine de jours (ici 39) à se faire analyser-vendre une course dont les résultats sont prévisibles, car certains chevaux sont dopés. Pour ce qui est des spectateurs et des spectatrices, ceux-ci et celles-ci ont le devoir de miser sur un cheval, peu importe s’ils ou elles ont apprécié ou même regardé le spectacle.

Donc après 39 jours de mauvais spectacle, tout le monde soupir de soulagement à la vue de la ligne d’arrivée.

Voici les faits saillants de la dernière course

Durant la campagne, les péquistes ont ressorti le bon vieil épouvantail qu’est le communisme pour tenter de contenir la montée de leur remplaçant solidaire (QS). Par trois fois, les solidaires ont renié Karl Marx au grand dam des trotskistes qui ont mis 20 ans à réunir les réformistes afin de construire le parti social-démocrate. Gilles Duceppe a encore manqué une belle occasion de fermer sa gueule. Les solidaires ont revendiqué la sacro-sainte dépouille de René Lévesque afin de séduire les boomers nostalgiques. Les vieux compagnons de route de Lévesque nous ont rappelé que le fondateur du PQ n’était pas si progressiste, etc.

Pendant ce temps, Couillard (PLQ) nous a promis mer et monde pour aller chercher un cinquième mandat libéral (presque consécutif). Le tout en affirmant sans rire que l’on peut faire une épicerie pour quatre (4) personnes avec 75$. Un ancien ministre péquiste à la tête d’une coalition (CAQ) formée d’anciens et anciennes péquistes, adéquistes et libéraux opportunistes , a essayé de nous faire croire que c’est lui qui incarne le mieux le changement.

Et “Maintenant.” si la tendance se maintient…

Encore plus de développement et plus de croissance

“Si nous ne changeons pas d’orientation d’ici 2020, nous risquons […] des conséquences désastreuses pour les humains et les systèmes naturels qui nous soutiennent.” Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies

Quoiqu’il soit largement admis que l’activité humaine perturbe dangereusement le climat, et que les ressources sont exploitées au-delà de leur capacité de régénération, ici, les politiciens et politiciennes ne cessent de répéter que tout va bien. Ils et elles nous promettent des nouveaux ponts (à Québec comme à Saguenay), l’élargissement des autoroutes, de faciliter l’implantation de port méthanier, de soutenir financièrement des projets extractivistes, de diminuer le prix de l’essence à la pompe, plus d’argent pour consommer, etc. En continuant ainsi, le seul avenir que ces politiciens et politiciennes nous assurent est celui du développement des inégalités, de la croissance des privilèges de leurs petits amiEs du patronat et la destruction durable de l’environnement. Mais rassurez-vous tout ceci se fera en français et à visage découvert. C’est la droite identitaire, populiste et fascisante qui va être contente.

Tout nous laisse présager qu’il faudra bien plus que quelques députés solidaires pour renverser la situation. Si nous souhaitons vivre dans une société libre et égalitaire, nous devons plus que jamais nous indigner, mais surtout nous lever et mettre un terme à ce saccage.

Pour une décroissance libertaire

Aujourd’hui, la majorité d’entre nous sommes des salariés payés en moyenne huit heures par jour pour s’aliéner, s’autodétruire et s’intoxiquer avec les produits que nous fabriquons. C’est le capitalisme, on vous laisse d’autres choix que d’essayer de vendre votre force de travail au meilleur prix ou bien vivre dans la misère. Mais nous pouvons et devons faire autrement.

Nous employons le terme décroissance pour définir une société qui n’a pas besoin de croître ou de se développer pour exister. Une société dans laquelle la croissance ou le développement ne sont pas une condition sine qua non à son « bon » fonctionnement. Bref, une société non capitaliste. L’emphase est donc mise sur la satisfaction des besoins individuels et collectifs réels, orientée vers son maintien dans la durée et selon les ressources réelles existantes.

Et maintenant…

Ni le patronat, ni l’État, structures parasitaires par excellence, ne sont indispensables au fonctionnement de la société.

Nous croyons que le vrai changement passe par la reprise en main de nos affaires, par le contrôle de nos vies, de nos villes et de nos moyens d’existence. Pour ce faire, nous devons construire des mouvements de résistance contre les grands projets destructeurs, les mesures antisociales et d’austérité à venir, mais aussi nous devons développer des structures auto-organisées qui sont réellement aux mains du plus grand nombre (comités, collectifs, assemblées générales, etc.). C’est en multipliant les initiatives et les espaces d’organisation que nous jetterons les bases d’un pouvoir véritablement populaire, démocratique et égalitaire.

C’est un vaste chantier que nous devons entreprendre dès maintenant.

C’est pour cela que le Collectif anarchiste Emma Goldman vous invite le 13 octobre à son prochain événement! Continuer de construire et consolider la résistance et l’auto-organisation des habitants et habitantes du centre-ville!

Avis public à Saint-Henri : risque d’incendie de voiture de luxe

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Sep 182018
 

De Journal corporatiste, détournement non requis

Des dépliants anti-embourgeoisement suggèrent aux propriétaires de voitures de luxe du quartier Saint-Henri, à Montréal, de déménager dans des lieux plus «accueillants envers les gens aisés» afin d’éviter que leur véhicule ne soit abimé.

Les pamphlets frauduleux ont été déposés sur des pare-brise dans les derniers jours. Ils prennent la forme d’un avis public intitulé «Risque d’incendie de voiture de luxe dans ce secteur» qui aurait été émis par l’arrondissement du Sud-Ouest.

«Ceci a pour objectif de vous aviser d’un phénomène inquiétant dans notre quartier, peut-on lire en première page du dépliant bilingue. Dans les derniers mois, les militants “anti-gentrification” prennent pour cible les voitures de nouveaux résidents plus fortunés de Saint-Henri. Plusieurs actes de vandalisme ont été recensés, allant jusqu’à l’incendie de deux voitures de luxe l’été dernier.»

Le texte se poursuit en précisant que le Service de police de Montréal (SPVM) n’a toujours pas mis la main sur les coupables et qu’il y a donc risque de récidive. Les autorités policières n’ont pas été en mesure de nous confirmer ces informations au moment de publier cet article.

Les dépliants ont été retrouvés près du Square Sir-George-Étienne-Cartier, à quelques pas de l’endroit où quatre voitures avaient été incendiées le 14 juillet 2017, à l’angle des rues Léa-Roback et Beaudoin.

«La triste réalité est que les autorités publiques ne peuvent plus assurer votre sécurité», prévient le document, avant d’encourager les personnes qui se sentiraient concernées à «déménager dans un quartier qui est plus accueillant envers les gens plus aisés». Une carte indiquant les villes de Beaconsfield et de Westmount suit cette recommandation.

Citoyens inquiets

L’arrondissement du Sud-Ouest s’est dissocié du document dans une publication parue mardi sur sa page Facebook et a annoncé avoir remis le «message menaçant» au SPVM, qui fera enquête.

«Ce genre de fausse communication sème le doute et l’incompréhension, en plus de stigmatiser un groupe de citoyens en particulier».

Chantale Laforest, qui travaille dans le quartier et qui était présente sur la rue du Square Sir George Étienne Cartier lors du passage du «24 Heures», s’est dite inquiète en voyant les pamphlets.

«Je trouve ça étrange que des gens fassent ça ici. Des voitures de luxe brulées, on en a vues en 2017 et on ne souhaite pas que ça revienne. On voit que les gens pourraient facilement penser que ça vient vraiment de la ville et que c’est sérieux comme pamphlet parce que c’est bien fait», a-t-elle confié.

Même son de cloche du côté d’Annie Guay qui vient tout juste d’emménager dans le coin avec sa famille.

«Je comprends qu’il y a un problème d’embourgeoisement dans Saint-Henri et que les dépliants partent de là. Mais mettre le feu aux voitures, c’est dangereux pour tout le monde. C’est risqué, il y a plein de jeunes et beaucoup de passants dans le coin», a affirmé la jeune maman de jumeaux.

 

Source: « De faux dépliants menaçants distribués dans Saint-Henri », Journal de Montréal, 11 septembre 2018