Montréal Contre-information
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Élection 2018: Et maintenant…

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Oct 022018
 

Du Collectif Emma Goldman

Il y a de quoi d’un peu ridicule dans le concept même d’une campagne électorale. Cette grande messe de la démocratie libérale nous est présentée par les commentateurs et commentatrices politiques comme une vulgaire course de chevaux. On passe donc une trentaine de jours (ici 39) à se faire analyser-vendre une course dont les résultats sont prévisibles, car certains chevaux sont dopés. Pour ce qui est des spectateurs et des spectatrices, ceux-ci et celles-ci ont le devoir de miser sur un cheval, peu importe s’ils ou elles ont apprécié ou même regardé le spectacle.

Donc après 39 jours de mauvais spectacle, tout le monde soupir de soulagement à la vue de la ligne d’arrivée.

Voici les faits saillants de la dernière course

Durant la campagne, les péquistes ont ressorti le bon vieil épouvantail qu’est le communisme pour tenter de contenir la montée de leur remplaçant solidaire (QS). Par trois fois, les solidaires ont renié Karl Marx au grand dam des trotskistes qui ont mis 20 ans à réunir les réformistes afin de construire le parti social-démocrate. Gilles Duceppe a encore manqué une belle occasion de fermer sa gueule. Les solidaires ont revendiqué la sacro-sainte dépouille de René Lévesque afin de séduire les boomers nostalgiques. Les vieux compagnons de route de Lévesque nous ont rappelé que le fondateur du PQ n’était pas si progressiste, etc.

Pendant ce temps, Couillard (PLQ) nous a promis mer et monde pour aller chercher un cinquième mandat libéral (presque consécutif). Le tout en affirmant sans rire que l’on peut faire une épicerie pour quatre (4) personnes avec 75$. Un ancien ministre péquiste à la tête d’une coalition (CAQ) formée d’anciens et anciennes péquistes, adéquistes et libéraux opportunistes , a essayé de nous faire croire que c’est lui qui incarne le mieux le changement.

Et “Maintenant.” si la tendance se maintient…

Encore plus de développement et plus de croissance

“Si nous ne changeons pas d’orientation d’ici 2020, nous risquons […] des conséquences désastreuses pour les humains et les systèmes naturels qui nous soutiennent.” Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies

Quoiqu’il soit largement admis que l’activité humaine perturbe dangereusement le climat, et que les ressources sont exploitées au-delà de leur capacité de régénération, ici, les politiciens et politiciennes ne cessent de répéter que tout va bien. Ils et elles nous promettent des nouveaux ponts (à Québec comme à Saguenay), l’élargissement des autoroutes, de faciliter l’implantation de port méthanier, de soutenir financièrement des projets extractivistes, de diminuer le prix de l’essence à la pompe, plus d’argent pour consommer, etc. En continuant ainsi, le seul avenir que ces politiciens et politiciennes nous assurent est celui du développement des inégalités, de la croissance des privilèges de leurs petits amiEs du patronat et la destruction durable de l’environnement. Mais rassurez-vous tout ceci se fera en français et à visage découvert. C’est la droite identitaire, populiste et fascisante qui va être contente.

Tout nous laisse présager qu’il faudra bien plus que quelques députés solidaires pour renverser la situation. Si nous souhaitons vivre dans une société libre et égalitaire, nous devons plus que jamais nous indigner, mais surtout nous lever et mettre un terme à ce saccage.

Pour une décroissance libertaire

Aujourd’hui, la majorité d’entre nous sommes des salariés payés en moyenne huit heures par jour pour s’aliéner, s’autodétruire et s’intoxiquer avec les produits que nous fabriquons. C’est le capitalisme, on vous laisse d’autres choix que d’essayer de vendre votre force de travail au meilleur prix ou bien vivre dans la misère. Mais nous pouvons et devons faire autrement.

Nous employons le terme décroissance pour définir une société qui n’a pas besoin de croître ou de se développer pour exister. Une société dans laquelle la croissance ou le développement ne sont pas une condition sine qua non à son « bon » fonctionnement. Bref, une société non capitaliste. L’emphase est donc mise sur la satisfaction des besoins individuels et collectifs réels, orientée vers son maintien dans la durée et selon les ressources réelles existantes.

Et maintenant…

Ni le patronat, ni l’État, structures parasitaires par excellence, ne sont indispensables au fonctionnement de la société.

Nous croyons que le vrai changement passe par la reprise en main de nos affaires, par le contrôle de nos vies, de nos villes et de nos moyens d’existence. Pour ce faire, nous devons construire des mouvements de résistance contre les grands projets destructeurs, les mesures antisociales et d’austérité à venir, mais aussi nous devons développer des structures auto-organisées qui sont réellement aux mains du plus grand nombre (comités, collectifs, assemblées générales, etc.). C’est en multipliant les initiatives et les espaces d’organisation que nous jetterons les bases d’un pouvoir véritablement populaire, démocratique et égalitaire.

C’est un vaste chantier que nous devons entreprendre dès maintenant.

C’est pour cela que le Collectif anarchiste Emma Goldman vous invite le 13 octobre à son prochain événement! Continuer de construire et consolider la résistance et l’auto-organisation des habitants et habitantes du centre-ville!

La Meute a tenté d’attaquer un campement contre l’embourgeoisement à Chicoutimi… et ce fut un échec !

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Août 162018
 

Du Collectif Emma Goldman

Un chef narcissique qui réclame vengeance après s’être fait ridiculiser à répétition, un mouvement de radicalisation au sein d’un « clan » d’extrême-droite gêné par les échecs lamentables qui se cumulent, des membres de La Meute qui se sont rapproché-e-s de skinheads néonazis de la capitale et de la métropole, des « bonhommes » et des « bonnes femmes » bien gardé-e-s dans l’ignorance par la propagande de réseaux sociaux ouvertement racistes et islamophobes… Voilà brièvement pourquoi le 4 août, un campement militant organisé sur un terrain vague du centre-ville de Chicoutimi pour y réclamer l’aménagement d’un parc a été attaqué par une dizaine de personnes adhérant à l’extrême-droite. L’extrême-droite a historiquement été réactionnaire face aux mouvements populaires, cette attaque en bande organisée en est qu’une nouvelle illustration. Il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un nouvel échec risible de la part de nos fascistes locaux. Des « taupes » du Clan 02 (Saguenay-Lac-St-Jean), de plus en plus inquiètes d’une radicalisation du clan soutenue d’en haut par le chef de La Meute, Sylvain Brouillette, nous ont transmis un échange paru sur le groupe secret du Clan 02 dans lequel des membres préparent la tentative d’agression. Nous en faisons paraître plusieurs extraits, accompagnés de commentaires explicatifs.

Avant de décortiquer l’échange, voici les faits : le campement militant qui a été tenu à Chicoutimi dans la nuit du 4 août a eu lieu comme prévu et a duré toute une nuit, mais a subi de nombreuses bavures de la part d’extrémistes de droite. La veille, lors d’une séance d’affichage, des militants et militantes libertaires ont été pris à partie. Une militante témoigne : « Nous faisions de l’affichage autour du terrain vague pour l’occupation du lendemain quand nous avons d’abord remarqué que plusieurs de nos anciennes affiches antiracistes avaient été enlevées ou peinturées à la cannette. Nous avons ensuite aperçu deux individus louches se promenant sur le terrain avec une lampe de poche. N’en faisant pas un cas, nous avons continué notre travail. Quelques minutes plus tard, alors que nous constations que la peinture sur une de nos affiches était encore fraîche, nous avons vu les deux individus se rapprocher de nous. Ces derniers se sont ensuite masqués et, armés d’au moins une matraque télescopique, ont foncé vers nous. Heureusement, nous nous en sommes sorti-e-s indemnes ». De nouveaux gestes de provocation ont eu lieu à l’arrivée au campement le lendemain. Mais ce n’est que vers minuit trente que les fascistes ont tenté leur agression en bande. Des petits groupes de racistes, dont les deux personnages masqués de la veille, sont alors arrivés de différentes directions. Réagissant promptement à la tentative, les campeurs et campeuses, pour la plupart déjà assoupi-e-s, ont rapidement réussi à forcer le repli des petits groupes. Ceux-ci se sont alors regroupés et ont tenté de revenir sur le campement en grand groupe. Leur tentative a été vaine devant une autodéfense populaire bien organisée. Les petits loups ont crié un paquet d’âneries dont : « on va brûler votre Bar à Pitons ». Les réactionnaires se sont rapidement enfuis et les quelques moineaux qui ont souhaité continuer de provoquer ont fait pareillement au moindre mouvement. Humiliée, la bande d’agresseurs a tout de même eu l’audace de se plaindre à la police de Saguenay pour avoir été « intimidée » par les campeurs et les campeuses. Malgré les événements, le campement s’est maintenu jusqu’au matin.

L’échange issu du groupe secret du Clan 02 de La Meute est particulièrement riche en renseignements sur cette tentative d’agression en bande et permet d’identifier plusieurs de ses auteur-e-s. L’échange est initié par le chef national de l’organisation :

Les sourires et clins d’œil cyniques de Brouillette cachent bien mal un désir de vengeance contre un groupe qui a maintes fois dénoncé ses bassesses. Dernièrement encore, il pestait bêtement contre le Collectif Emma Goldman sur les pages de La Meute : « Le groupe Anarchiste Emma Goldman est comme une princesse qui rote et qui pète devant ses sujets, ils n’ont aucune classe ». Après avoir fait paraître plusieurs commentaires d’insultes sur la page du collectif, ce sombre idiot nommé chef affirmait y collecter des informations sur les participants et participantes du groupe anarchiste, tout en se gardant bien de détailler les intentions motivant une telle collecte…

Marie-Josée Dufour, alias Marie Louve, chef du Clan 02, prend part à la coordination de la tentative d’attaque en bande, dont bien sûr elle souhaite garder plus confidentielles certaines informations sensibles comme les points de ralliement. Sylvain Brouillette commente par des « smileys » de rire les commentaires de Marie Louve, d’Audrey Black et de Jacynthe Simard. Il se bidonne. Il se réjouit visiblement de la sordide provocation criminelle que ses pantins préparent. Jacynthe Simard est pour sa part désignée chef du secteur d’Alma et des environs pour le Clan 02. Elle affirmait participer à l’action « à moins d’un imprévu ».

“Audrey Black”

Audrey Black, membre de la section régionale de La Meute et dont l’adresse associée au compte Facebook indique le nom complet « Audrey Blackburn », se réjouit de la volonté de participer de « plein » de ses amis. En consultant sa page Facebook, nous pouvons constater qu’elle maintient des relations avec des militants très radicaux de la métropole, dont notamment le skinhead néonazi Philippe Gendron. Elle est mariée à un certain « Steeve Matys » (nom Facebook), qui sur sa page publie des symboles néonazis et des logos du groupe armé d’extrême-droite « 3% ». Pour répondre à la question d’Audrey, manifester est effectivement légal et c’est même un droit ; ce n’est certainement pas les provocations réactionnaires de ses « amis » nazis qui nous l’enlèvera!

En toute conscience des revendications populaires du campement militant, Brouillette invite ses membres à y aller… dans les intentions criminelles qu’il continue de cacher. Audrey s’emballe de ces desseins et se fait bavarde quant à ses participations dans l’affaire.

Une belle discussion pleine de « smileys » et de cynisme. On croirait presque à l’honnêteté du leader de ces imbéciles. Les enquêteurs de la police seront bernés.

Luc-Olivier Bélair

L’« anti-antifa », ou tout simplement le fasciste, Luc-Olivier Bélair n’est peut-être pas le crayon le plus aiguisé de la boîte. C’est en tout cas ce que laisse présumer l’avertissement de la chef de clan Marie Louve. Il n’y aura pas eu de poivre de cayenne, mais il y aura eu une matraque télescopique. Pour leur information, le Règlement désignant des armes à feu, armes, éléments ou pièces d’armes, accessoires, chargeurs, munitions et projectiles comme étant prohibés, à autorisation restreinte ou sans restriction du Code criminel canadien décrit « l’instrument communément appelé ‘Kiyoga Baton’ ou ‘Steel Cobra’ et tout instrument semblable consistant en un fouet télescopique à ressorts déclenché manuellement et terminé en pointe de frappe de fort calibre » comme étant une arme prohibée (voir le règlement). Pour plus d’informations sur les différents usages du poivre de cayenne, le fier ceinture jaune de karaté a laissé sur son profil une annonce de vente de son condo où son numéro de téléphone est inscrit : 418-540-1266.

De vrais bouffons. Selon ces aveux, Luc-Olivier Bélair est apparemment armé et préparé pour en découdre avec des militants et militantes qui dénoncent l’embourgeoisement, les groupes racistes et d’extrême-droite dans la région. Quel humaniste!

Ce n’est pas bon de cultiver ainsi de la rengaine. La mémoire est sélective et il y a de la perte de contact avec la réalité dans votre délire sectaire. Espérons que vous vous en rendrez compte avant de tenter d’autres gestes de violence.

Hugues Bonneau, portier du Clan 02 et membre de la garde de La Meute, en veut au Collectif Emma Goldman. Au mois de juin dernier, le collectif avait révélé dans un texte sur son blogue que Bonneau était le président de l’Association conservatrice de Rivière du Nord, dans les Laurentides. Les médias avaient alors questionné le Parti Conservateur du Canada sur le rôle de cet individu, après quoi il a été immédiatement révoqué de ses fonctions – le PCC refusant clairement d’être associé à un membre de La Meute.

Malheureusement, le Belge « Katana », remplaçant du sordide « Tit-loup-fourre-tout », alias Éric Proulx, au Conseil de La Meute ne nous a pas fait cet honneur. Le cynisme sur les réseaux sociaux n’aide pas à la compréhension des consignes ; Pineault, conseiller municipal du district 1 à Saint-David-de Falardeau, ne comprend toujours pas ce qui se trame.

Les messages qui suivent sont publiés alors que le campement s’installe sur le terrain vague. Certains provocateurs, dont Audrey Black, sont présents sur les lieux et tentent bêtement d’identifier des manifestants et manifestantes.

Magali Ringuette, une adepte de théories conspirationnistes, est ici très rancunière envers une personne qu’elle n’a en fait jamais rencontrée et qu’au fond, elle ne connait pas du tout, si ce n’est que son opposition médiatisée à La Meute. Sur sa page Facebook, elle se déclare ouvertement islamophobe et porte des propos haineux absolument délirants.

Live update!

L’agression se prémédite, clin d’œil, clin d’œil. C’est un peu plus tard, vers minuit trente, que la tentative d’agression en bande a eu lieu… tentative qui sera un autre échec lamentable pour eux malgré leur matraque télescopique.

Les provocateurs ont ironiquement appelé la police en prétendant s’être sentis intimidés par la réaction prompte des occupants et occupantes, même s’il n’y a eu aucun coup de porté. Ils ont porté plainte contre les gens dormant dans des tentes qu’ils ont tenté d’attaquer. C’est une noble cause pour des fascistes !

À l’heure des bilans : se féliciter d’avoir tenté d’attaquer un campement assoupi à 10 personnes. Sur place, les provocateurs affirmaient ne pas être de La Meute – voilà ce qu’Audrey qualifie d’« en civil ». Félicitations à Sylvain Brouillette pour la minable bande de petits criminels qu’il commande. En dépit de ses bouffons, le campement militant pour la revendication du parc a atteint plusieurs de ses objectifs dans le cadre de la campagne du Collectif contre l’embourgeoisement du centre-ville.

En terminant, nous souhaitons réitérer l’un des principes à la base de nos événements « Marmite autogérée » : l’autodéfense populaire. L’incident du campement illustre bien la mise en application efficace de ce principe.

« Nombre d’organismes vivants, dont les roses et leurs épines, développent leur propre système d’autodéfense – non pas pour attaquer, mais pour défendre la vie. Comme nous visons un changement sociétal et la libération, nous nous opposons bien sûr radicalement aux institutions sur lesquelles reposent plus de 400 ans de domination colonialiste, capitaliste et patriarcale, ainsi qu’au crime organisé. Puisque la police se positionne très clairement du côté de nos exploiteurs et de nos oppresseurs, nous ne pouvons compter que sur nos propres moyens pour assurer notre sécurité. Nous ne resterons pas les bras croisés devant les agressions racistes, homophobes, sexistes et de toutes autres natures. Nous sommes prêts et prêtes à s’organiser! »