Montréal Contre-information
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Oct 152023
 

Du No Trace Project

La plupart des gens s’attendent à être filmé·e·s lorsqu’iels se promènent dans les rues du centre-ville, qui sont souvent truffées de caméras de surveillance classiques, telles que les caméras dômes, les caméras cylindriques ou les nouvelles caméras PTZ (Point, Tilt, Zoom) télécommandées. Auparavant on s’attendait moins à ce type de caméras dans les quartiers résidentiels, où l’on trouve désormais de plus en plus de systèmes de surveillance domestique comme les sonnettes connectées Ring d’Amazon ou les caméras Nest de Google. Les services de police ont profité de la popularité croissante de ces dispositifs pour conclure des accords avec les entreprises qui les gèrent afin de les intégrer directement dans les réseaux de surveillance existants et d’accéder aux données à l’insu ou sans l’autorisation du propriétaire de la caméra. Certaines sonnettes connectées permettent également une surveillance audio : les sonnettes Ring d’Amazon, facilement reconnaissables à leur cercle lumineux menaçant, peuvent apparemment capter le son d’une conversation à une distance maximale de 7 ou 8 mètres. Ring s’est associé à plus d’un millier de services de police à travers les États-Unis. Certains services de police ont même mis en place des programmes expérimentaux leur permettant de visionner en direct et en continu les images des sonnettes connectées des habitants.

Si le développement rapide des systèmes de surveillance domestique, comme les sonnettes connectées, a été largement constaté et attaqué par des anarchistes, le développement tout aussi rapide des systèmes de surveillance embarqués à bord de véhicules a été moins abordé.

Depuis longtemps, les voitures sont au centre de nombreuses arrestations marquantes d’anarchistes. La plupart des grandes villes ont investi dans des lecteurs automatiques de plaques d’immatriculation (LAPI) en bord de route, et de nombreux véhicules de police sont équipés de LAPI sur leur tableau de bord, qui lisent, enregistrent et recherchent chaque plaque d’immatriculation dans diverses bases de données. Le No Trace Project a minutieusement documenté les nombreux types de balises et de dispositifs d’écoute que les polices du monde entier ont installés dans des véhicules d’anarchistes. Même sans être surveillées de cette manière, presque toutes les voitures modernes sont équipées de systèmes qui enregistrent les déplacements (et bien d’autres choses encore) et qui peuvent être facilement consultés par les forces de l’ordre. Aux États-Unis, la plupart des constructeurs automobiles fournissent régulièrement des informations sur les véhicules aux forces de l’ordre sans citation à comparaître ni mandat. La grande majorité des voitures vendues aux États-Unis ces dernières années sont équipées de modules télématiques qui transmettent des informations, y compris des informations de localisation, directement aux serveurs du fabricant pour un stockage à distance. D’autres informations peuvent être extraites en accédant physiquement au véhicule cible : un outil vendu par la société américaine Berla peut récupérer l’historique complet de la localisation d’un véhicule, ainsi que les listes de contacts, l’historique des appels, les SMS, etc. de tout téléphone connecté au système d’infotainment (« infodivertissement ») de la voiture.

Les voitures, en particulier les véhicules récents dotés de systèmes informatiques intégrés, savent tout sur leurs utilisateur·ice·s et, par conséquent, sur les personnes qui les entourent. Tesla va encore plus loin en transformant les voitures en systèmes mobiles de vidéo-surveillance haute définition.

Chaque véhicule Tesla est équipé de caméras qui assurent une surveillance vidéo à 360 degrés autour du véhicule quand celui-ci se déplace. Il y a neuf caméras au total : huit orientées vers l’extérieur (trois orientées vers l’avant, deux sur les ailes, une caméra de recul et deux caméras latérales entre les vitres avant et arrière) et une orientée vers l’intérieur de l’habitacle. Les images enregistrées par ces caméras sont stockées localement sur une clé USB ou un autre dispositif de stockage connecté au système informatique central du véhicule, mais elles sont également envoyées aux serveurs de Tesla. Ainsi, Tesla propose une sauvegarde de (minimum) 72 heures de toutes les images enregistrées en cas de vol de la clé USB installée par le conducteur. Certains pays ont interdit aux Tesla de rouler à proximité de zones gouvernementales sensibles, comme la Chine et l’Allemagne, qui a interdit aux Tesla de rouler sur certains sites de la police berlinoise.

Les neuf caméras des Tesla enregistrent activement lorsque la voiture est en mouvement. Cependant, même lorsque la voiture est stationnée et éteinte, les caméras continuent souvent d’enregistrer. Tesla propose une fonction appelée « mode sentinelle » qui transforme la voiture stationnée en un système de surveillance capable de filmer dans toutes les directions. Ce mode doit être activé manuellement par le ou la propriétaire. Il utilise quatre des neuf caméras (une de chaque côté du véhicule), et le flux vidéo est accessible en temps réel via une application pour smartphone. Les caméras sont activées et une notification d' »alerte » est envoyée à l’application chaque fois que quelqu’un touche le véhicule ou que celui-ci bouge, mais elles s’activent aussi quand quelqu’un marche près du véhicule ou qu’un autre mouvement est détecté à proximité. Les vidéos sont envoyées sur les serveurs centralisés de Tesla en guise de sauvegarde. Même si les caméras ne se sont pas activées ou n’ont pas déclenché d' »événement sentinelle », il est toujours possible de récupérer les images de tout ce qui s’est passé à portée de caméra dans un délai d’une heure (minimum) avant qu’elles ne soient effacées. Toutefois, les propriétaires de Tesla peuvent utiliser un programme accessible au public pour modifier leur système informatique et stocker tous les enregistrements indéfiniment.

Une Tesla endommagée lors d’une manif à Portland dans l’Oregon, aux États-Unis, en juin 2022.

Les caméras utilisées dans les Tesla sont fabriquées par Samsung, acteur majeur dans les secteurs de la technologie et de l’armement. Jusqu’à présent, la plupart ont une résolution de 1,2 mégapixel, mais à partir de 2023, certaines voitures seront équipées de caméras de 5 mégapixels qui sont nettement plus détaillées et plus précises en terme de couleurs. Les caméras frontales ont une portée de 250 mètres. Il est possible de mettre à jour les anciens modèles de Tesla en les équipant de matériel plus récent et de caméras plus performantes.

Il est déjà possible de récupérer les enregistrements vidéo des Tesla et de les soumettre à des programmes d’intelligence artificielle (IA) qui traitent automatiquement les visages et les plaques d’immatriculation. En 2019, lors d’une convention hacker, un intervenant a montré comment il pouvait utiliser sa Tesla, un mini-ordinateur relativement bon marché et des programmes accessibles au public pour créer un système permettant de repérer et de stocker tous les visages et plaques d’immatriculation à la ronde. Combiner des caméras de surveillance de haute qualité qui capturent des images à des programmes d’intelligence artificielle qui analysent automatiquement ces images n’est pas une chose du futur, c’est déjà là. Le système de sécurité domestique de Google, Google Nest, est équipé d’une fonction qui permet de repérer automatiquement les « visages familiers », et de nombreux autres systèmes de sécurité grand public sont dotés de fonctions similaires. Bientôt, l’agent de sécurité qui surveille des dizaines d’écrans de télévision depuis une pièce sans fenêtre pourrait être complété, voire remplacé, par des systèmes de sécurité dotés d’intelligence artificielle qui apprennent à repérer automatiquement certains visages et comportements « suspects » et à alerter la sécurité. Le développement récent des réseaux 5G permet la connectivité sans fil et la vitesse de transfert de données nécessaires pour transmettre des vidéos en direct suffisamment détaillées des caméras de surveillance aux systèmes d’IA dans les data centers et les fusion centers[1] des forces de l’ordre.

Tout comme les sonnettes connectées sont devenues un atout majeur pour la police, les caméras des Tesla se sont déjà révélées être une source importante et de plus en plus recherchée d’éléments de preuve lors des enquêtes. Des images des Tesla, y compris de voitures Tesla stationnées en « mode sentinelle » (qui n’a été introduit par l’entreprise qu’en 2019), sont déjà apparues dans un certain nombre d’affaires aux États-Unis et ailleurs :

  • 2019 à Berkeley, en Californie : La vidéo d’une Tesla permet à la police d’identifier et d’arrêter une personne qui s’était introduite par effraction dans une voiture. Elle portait un bracelet électronique GPS au moment de l’effraction.
  • 2019 à San Fransisco, en Californie : Une Tesla est cambriolée et ses caméras capturent le visage et la plaque d’immatriculation du suspect, ce qui entraîne son arrestation.
  • 2020 à Springfield, dans le Massachusetts : L’enquête du FBI sur l’incendie raciste d’une église et sur d’autres crimes s’appuie sur les enregistrements d’une Tesla stationnée, qui montrent clairement le visage du suspect alors qu’il vole l’une des roues de la voiture.
  • 2020 à Stamford, dans le Connecticut : Deux personnes ont été arrêtées pour vol à main armée après que la police a récupéré des images d’une Tesla stationnée qui montrent la plaque d’immatriculation de la voiture qu’elles ont utilisée pour s’enfuir.
  • 2021 à Berlin, en Allemagne : Un engin explosif est placé et activé près d’un chantier de construction. La police berlinoise a utilisé la vidéo d’une Tesla garée à proximité pour identifier et arrêter un suspect qualifié d' »extrémiste de gauche ».
  • 2021 à Memphis, dans le Tennessee : Une Tesla stationnée enregistre des personnes en train de voler la roue d’une voiture voisine, et la vidéo est rendue publique par la police pour tenter d’identifier les suspects.
  • 2021 au Royaume-Uni : La police utilise la vidéo d’une Tesla pour retrouver et arrêter une personne ayant volontairement rayé sa carrosserie. La vidéo montre le visage et la plaque d’immatriculation du suspect.
  • 2021 à Riverside, en Californie : Une Tesla qui roulait sur l’autoroute a vu sa vitre brisée par un pistolet à billes. La police a utilisé les images de ses caméras pour identifier la voiture du suspect et procéder à une arrestation.
  • 2023 à San Jose, en Californie : Des transformateurs de PG&E[2] ont explosé lors de deux attaques distinctes, privant des milliers de personnes d’électricité. Une enquête menée par plusieurs agences aboutit à une arrestation, l’un des principaux éléments de preuve étant la vidéo d’une Tesla stationnée qui montre le suspect à proximité de la scène. Des données téléphoniques (sans doute obtenues grâce à un mandat geo-fence[3]) sont également utilisées pour identifier et arrêter un suspect.
  • 2023 à Bend, en Oregon : Dans le cadre d’une enquête sur un meurtre, la police lance un appel public aux propriétaires de Tesla pour qu’iels vérifient leurs vidéos de la journée et qu’iels recherchent une voiture en particulier.

Dans ces affaires et dans d’autres, les forces de l’ordre ont clairement souligné l’importance des vidéos des Tesla au cours de l’enquête :

« Si les gens n’avaient pas accepté de partager leurs vidéos de surveillance avec nous, nous n’aurions probablement pas pu progresser dans cette affaire, donc c’était essentiel. »

Chef adjoint de la police de San Jose, en Californie

« C’est celle-là qui l’a coincé et c’est pour ça qu’il a été arrêté. »

Officier de police montrant une caméra d’une Tesla

« C’est rare, mais on voie de plus en plus de ces caméras de surveillance [de Tesla] un peu partout maintenant et on est heureux de voir ça parce que c’est un outil de lutte contre la criminalité vraiment efficace. »

Porte-parole de la police de San Francisco, en Californie

« La technologie actuelle permet aux constructeurs automobiles comme Tesla de produire des enregistrements, qui ont bien sûr une énorme utilité pour la police lorsqu’il s’agit de faire la lumière sur des crimes ou des accidents de la route. Il serait négligent de ne pas profiter de cette opportunité. »

Président du Gewerkschaft der Polizei, un syndicat de la police allemande

Plus il y a de voitures Tesla sur les routes, plus le réseau de surveillance de l’État s’étend ; la prétendue ligne de démarcation entre « citoyen » et « flic » s’efface. La technologie de surveillance mise au point par Tesla est reprise par d’autres constructeurs automobiles et fabricants de pièces détachées. Une nouvelle fonction de BMW permet aux utilisateurs de générer un rendu 3D en direct des abords de leur voiture grâce à une application pour smartphone. D’autres entreprises ne sont pas en reste et annoncent des fonctions similaires au « mode sentinelle » de Tesla.

Station de recharge de véhicules électriques dont les câbles ont été sectionnés.

Que devraient retenir les anarchistes de tout ça ? Comment continuer à attaquer cet enfer panoptique sans se faire attraper ?

Lorsqu’on se préoccupe du risque de vidéo-surveillance, il faut désormais penser à vérifier la présence de véhicules Tesla en plus des sonnettes connectées et des systèmes de sécurité plus classiques. Il peut être possible d’éviter d’activer les caméras des Tesla stationnées en marchant de l’autre côté de la rue. Contrairement à tous les autres types de caméras de surveillance, les voitures stationnées ne se trouvent pas toujours au même endroit : une rue dépourvue de toute caméra visible un soir peut accueillir une Tesla le lendemain. Les caméras sur les voitures représentent donc un défi particulier lorsqu’il s’agit de planifier des itinéraires pour éviter la surveillance. Pour l’instant, aucun autre grand constructeur automobile ne semble intégrer des caméras de surveillance de manière systématique. La forme unique des Tesla permet donc de les identifier à distance et de les éviter (ou de les cibler !) plus facilement.

Malheureusement, il est souvent impossible d’éviter complètement le regard des caméras. Voici quelques techniques générales pour éviter d’être identifié par les caméras de surveillance : se couvrir entièrement de vêtements amples. Si les circonstances ne permettent pas de se couvrir les yeux avec des lunettes de soleil ou autres, il faut s’assurer que tout ce qui entoure les yeux reste caché. Les sourcils ont notamment tendance à apparaître au niveau du trou pour les yeux des masques, et peuvent être très révélateurs. Les vêtements utilisés, y compris les chaussures, ne doivent être portés qu’une seule fois et doivent être acquis d’une manière qui ne puisse pas remonter jusqu’à vous (attention aux caméras du magasin, à l’historique des transactions, etc.). Idéalement, les vêtements ne doivent pas comporter de logos ou de motifs uniques. Les vêtements doivent être jetés ou détruits immédiatement après, là encore par des méthodes non traçables et dans un lieu sans lien avec vous. L’analyse de la démarche, technique de criminalistique permettant d’identifier les caractéristiques uniques d’une manière de se mouvoir, pourrait être de plus en plus facilitée par l’intelligence artificielle ; envisagez de modifier votre façon de marcher lorsque vous êtes filmé·e. Des enregistrements vidéo montrant que des individus étaient gauchers ont également été utilisés par des enquêteurs pour identifier des suspects.

Il est préférable de s’éloigner le plus possible des caméras et d’éviter de se tourner directement vers elles. Le simple fait de détourner la tête du véhicule lorsque vous passez à côté peut aider à dissimuler votre visage. Même si vous portez un masque, les images en haute définition peuvent révéler des caractéristiques distinctives. Contrairement à la plupart des caméras de surveillance classiques, les caméras des Tesla sont placées sous la hauteur de la tête plutôt qu’au-dessus de la tête. Les parapluies, bords de chapeaux et capuches qui pourraient vous dissimuler efficacement face à une caméra installée en hauteur peuvent s’avérer inefficaces face aux angles bas d’une caméra de voiture.

Dans la plupart des arrestations impliquant des enregistrements de voitures Tesla, la personne a été identifiée à cause de sa voiture, et souvent à cause de la plaque d’immatriculation. L’existence de LAPI, d’autres caméras et de bases de données centralisées rend très difficile, et souvent impossible, de se déplacer en voiture sans laisser de traces. En revanche, les vélos n’ont pas de plaque d’immatriculation, sont beaucoup plus faciles à inspecter pour y chercher d’éventuels mouchards, sont faciles à voler ou à acheter pour pas cher puis à abandonner, et se sont révélés beaucoup plus difficiles à pister dans le cadre d’enquêtes policières.

Lors d’attaques contre des voitures Tesla ou des choses se trouvant à proximité, soyez conscient que vous êtes filmé et préparez-vous en conséquence. Avec un peu d’entraînement, les lance-pierres (ou autres projectiles) peuvent être utilisés efficacement à distance. Un poinçon planté dans le flanc d’un pneu peut facilement le dégonfler, et est plus silencieux qu’un couteau, mais les dommages sont plus faciles à réparer. Ce n’est pas très difficile de repérer les caméras des Tesla une fois que l’on s’est familiarisé avec leurs emplacements, et c’est facile de les recouvrir avec une bombe de peinture.

Certaines des techniques généralement conseillées pour les attaques incendiaires contre les voitures sont obsolètes ou inadaptées dans le cas des véhicules électriques. Les conseils sur l’emplacement d’un dispositif incendiaire supposent souvent l’existence d’un réservoir d’essence et d’un moteur à carburant inflammable. Dans le cas des véhicules électriques, et des Tesla en particulier, les principales parties inflammables de la voiture sont les pneus et la batterie lithium-ion, qui occupe le gros de la partie inférieure de la voiture, dans le châssis. Les pneus s’enflamment plus facilement, et certains allume-feu chimiques ou fusées éclairantes chauffant directement le pneu peuvent suffire. Pour cibler les batteries, le dessous de la voiture doit être suffisamment chauffé pour créer un effet d’emballement thermique dans les cellules de la batterie, ce qui peut être très difficile à éteindre et garantit presque la destruction totale de la voiture. De l’essence ou un accélérateur similaire concentré en un point sous la voiture est le moyen le plus efficace de générer rapidement suffisamment de chaleur pour enflammer la batterie. Il est déconseillé de briser les vitres de la voiture pour placer un engin incendiaire à l’intérieur, car cela augmente le risque d’être repéré (briser une vitre est bruyant !) et de laisser des traces d’ADN.

Extrait d’un communiqué de revendication d’un incendie à Francfort, en Allemagne, en 2023 : « Nous avons incendié quelques nouvelles Tesla à Francfort ce soir. En hommage aux manifestations de Munich. Une attaque parmi d’autres contre l’industrie automobile destructrice… Tesla est l’un de nos principaux ennemis. L’entreprise représente comme aucune autre l’idéologie du capitalisme vert et la destruction globale et coloniale en cours ».

La « révolution de la voiture électrique » continue de piller la terre par l’extraction des ressources, les voitures continuent de tuer et de mutiler massivement les animaux humains et non-humains, et les systèmes de surveillance et de contrôle continuent de se perfectionner et de s’étendre. Tesla, ainsi que d’autres fabricants de véhicules électriques, peut et doit être attaqué par les anarchistes. L’attaque peut avoir lieu à plusieurs niveaux : le réseau de stations de recharge est vulnérable au sabotage, les parcs de véhicules et les bâtiments peuvent être attaqués, et les voitures elles-mêmes peuvent facilement être endommagées ou détruites.

Six câbles à haute tension alimentant le site d’une « gigafactory » de Tesla ont été incendiés près de Berlin, en Allemagne, en mai 2021. Extrait traduit du communiqué : « Notre feu s’oppose au mensonge de la voiture écologique ».

Fuck Tesla. Fuck toutes les voitures et toutes les caméras. Mort à l’État. Rien que de l’amour pour tou·te·s les fauteuses de troubles anarchistes, les vandales et les créatures de la nuit. Frappez sagement et ne vous faites pas prendre !

Autres lectures et ressources pour les audacieuses :

Certains de ces liens contiennent des guides détaillés concernant des actions destructrices. Il est préférable de les consulter à l’aide de Tails ou de Whonix. Un guide d’installation et un lien pour télécharger Tails sont disponibles ici.


1. Note du No Trace Project (NTP): aux États-Unis, les fusion centers sont des centres de partage d’informations entre différentes agences fédérales et les agences de maintien de l’ordre locales.

2. Note du NTP : Pacific Gas & Electric Company (PG&E) est une entreprise de distribution d’électricité et de gaz en Californie, aux États-Unis.

3. Note du NTP : aux États-Unis, un mandat geo-fence (geo-fence warrant) est une autorisation délivrée par un tribunal permettant aux forces de l’ordre d’obtenir la liste des téléphones actifs dans une zone géographique donnée.