Montréal Contre-information
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Août 232017
 

Aujourd’hui, nous, Chefs des Conseils traditionnels des 1er et 7e Districts de Mi’kma’ki, sommes réunis pour le Banquet Junexit organisé par le Camp de la Rivière. Nous sommes ici non seulement pour soutenir l’occupation mise en place depuis le 7 août contre Junex, mais également pour réaffirmer nos droits et titres ancestraux sur ce territoire non-cédé et invaincu, tel que stipulé par la Proclamation Royale de 1763. Nous affirmons notre présence sur les lieux en vue de protéger notre territoire sous les Clauses de protection pour les territoires non-cédés et protégé par le droit constitutionnel, la charte des droits, les droits de l’homme et le droit international.

La Cheffe de Unamaki, le 1er District Mi’kmaq, qui mène sa propre lutte contre l’exploration gazière et pétrolière de Alton Gas, ainsi que la lutte historique et victorieuse contre la fracturation en 2011, à Elsipogtog (6e District), ajoute ainsi son appui à l’opposition présente du 7e District à l’exploration et à l’extraction sur son territoire par Junex.

Après le démantèlement de la barricade, la lutte ne fait que commencer, et des coalitions se forment entre les Chefs des Districts Mi’kmaq du nord et du sud, ainsi que les protecteurs de l’eau et de la terre allochtones.

En tant que Chefs de Conseils traditionnels Mi’kmaq, nous affirmons notre souveraineté complète et inviolable sur la terre que Junex tente de détruire en toute illégalité. Nous ne sommes pas concernés par les Chefs des Conseils de Bande imposés par la Loi sur les Indiens, dont l’autorité se borne exclusivement aux frontières des Réserves Indiennes fédérales, comme stipulé dans le Chapitre 91.24 de la Loi constitutionnelle. La Loi sur les Indiens ne définit que les frontières des réserves, et non pas les territoires traditionnels de chasse et de pêche. En dehors des Réserves Indiennes fédérales, l’autorité et la juridiction relève des droits ancestraux, et donc des Chefs traditionnels de Districts.

Nous demandons un moratoire immédiat sur toute exploration et/ou développement de gaz et/ou de pétrole dans le 7e District du territoire traditionnel Mi’kmaq.

En tant que peuple Mi’kmaq, nous avons le devoir et l’obligation de défendre et de protéger le territoire ancestral de notre district. Nous ne pouvons pas rester silencieux et accepter le forage de notre territoire, qui empoisonnera notre terre, notre eau, notre faune et notre flore. Nous appelons tous les groupes et individus qui se sentent concernés par la protection de l’eau et de la terre sur le territoire de Gespegawagi à faire entendre leur appui, à agir et à rejoindre la lutte sur place.

Suzanne Patles, Unamaki, 1er District de Mi’kma’ki
Gary Metallic, Gespegawagi, 7e District de Mi’kma’ki