Montréal Contre-information
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Avr 042014
 

traduction de l’espagnol reprise de Non Fides

On dit que pour comprendre une réalité il est nécessaire de la vivre, et ici à l’Oriente je peux clairement voir que, dans une proportion écrasante, la réalité crue que l’on vit est causée par un système de domination conçu par le contrôle de tout ce qui est contrôlable à leur profit.

Quand quelque chose ou quelqu’un se retrouve en dehors des paramètres de leur structure, il devient une erreur et ils le « réparent » tout de suite avec leurs méthodes institutionnelles si peu flexibles.

Les prisonnier-e-s (de conscience, politiques, anarchistes, etc) font partie des failles du système.

En discutant avec plusieurs prisonniers de cette prison, car je suis très curieux, ils m’ont raconté avoir commis certains délits, le vol par exemple, qui fait partie des plus communs, que ce soit pour gagner de l’argent facile ou par nécessité, mais en fouillant dans leur passé, presque tous ont souffert dans l’enfance de la faim, la misère, l’oppression, l’exploitation, la toxicomanie, etc, qui ont marqué l’individu et l’ont condamné à faire partie de cette faille.

C’est une partie du jeu du système, de causer la « criminalité » et ensuite de la criminaliser. Je ne prétends pas justifier le « délit », seulement donner mon impression sur comment il surgit des engrenages du système, de la division de la société en classes, la toujours injuste distribution des richesses que les travailleurs produisent et dont les exploiteurs jouissent, les programmes sociaux pour la déviation des ressources, réformes bien maquillées qui profitent à ceux d’en haut, manipulation médiatique, etc.

C’est le même système qui force Mario López “El Tripa” à vivre dans la clandestinité. Ami et compagnon Tripa, à partir de ces lignes je m’associe et me solidarise avec toi. Rompre avec l’existant, être conséquent et chercher à être libre font partie de la vie d’anarchiste, font partie de ta vie. Et même si le prix à payer est la fuite, je sais que tu l’affronteras avec force et dignité, en portant le vieux mot d’ordre : « mieux vaut mourir debout que vivre à genoux ».

En vivant l’anarchie !
En affrontant le système dominant !

Carlos López “Chivo”
Reclusorio Oriente

Pour écrire à Carlos :

Reclusorio Preventivo Oriente
Carlos López Marin
Calle Reforma #50
Col. San Lorenzo Tezonco,
Deleg. Iztapalapa
C.P. 09800