Soumission anonyme à MTLCounter-info
À Montréal, une manif de soir s’est transformée en affrontements contre la police. 200 personnes se sont rassemblées au Square Phillips, à un bloc de distance du consulat américain. Les gens n’ont pas pu se rendre à l’édifice du consulat, mais ont plutôt marché en direction inverse du trafic sur la rue principale, la rue Sainte-Catherine, en embellissant la ville de graffitis contre le patriarcat et appelant à l’incendie de la ville.
La manifestation a été marquée par la présence d’un bloc qui avançait avec une manif « Fuck Trump » ayant été altérée pour qu’on y lise « Fuck toute ».
Lorsque la manif est arrivée à la hauteur du poste de police du centre-ville, les manifestant.es se sont attaqués aux policiers, qui ont été la cible d’une abondance de roches. Les policiers ont relancé les roches vers la foule qui s’est finalement dispersé dans la ville. Mais qui n’a pas quitté avant que les fenêtres du poste de police n’aient été convenablement détruites. »
– Crimethinc J20 Live Updates
Nous aimerions ajouter quelques mots au rapport ci-dessus puisque nous avons été inspiré.es par les événements de la journée – des affrontements toujours en cours à Washington à notre propre expérience au centre-ville de Montréal il y a quelques heures.
Bravo aux gens à travers les divers milieux qui se sont retrouvées dans les rues, ont porté des masques et se sont appuyé.es dans la manifestation. Comme chaque fois qu’une personne gagnait le trottoir pour aller faire un graff ou briser des fenêtres, il y avait le double de camarades qui respoussaient (et dans le cas des médias corporatifs frappaient) les caméras et qui nous gardaient en sécurité. Comme lorsque les policiers en vélos ont tenté de prendre les trottoir, des roches leur étaient lancées jusqu’à ce qu’ils rebroussent chemin. Et, ravivant la mémoire du dernier 1er Mai, comme lorsque la manif est passée devant le poste de police de l’ouest du centre-ville et que les gens n’ont pas laissé passer l’opportunité d’attaquer avec offensivité le poste et la police qui le gardait, sans qu’il n’y ait eu de « provocation ».
Parce que nous n’avons pas à attendre qu’ils se saisissent de nous ou nous poivrent pour savoir que notre manière préférée d’interagir avec la police est le langage des projectiles. Lorsque la police ne peut venir près de nos manifs sans risquer des blessures physiques, la manif se retrouve plus sûre et s’ouvre à des possibilités autrement irréalisables.
Que ce soit face au type de domination flagrant de style Trump, ou au projet génocidaire normalisé du Canada, continuons à combiner nos capacités créatives et destructives pour agir contre la démocratie, l’économie capitaliste et la police!