Montréal Contre-information
Montréal Contre-information
Montréal Contre-information

mtlcounter-info

Syndicat collabo

 Commentaires fermés sur Syndicat collabo
Mar 042017
 

De La Fronde: Journal anarchiste montréalais
La fronde est disponible à L’Insoumise et La Déferle

Quand on pense à la lutte au Québec, une des premières choses qui nous vient en tête en est une prenant une forme syndicale, avec ces grandes assemblées générales et ces manifestations bondées de gens partant de la place Émilie-Gamelin, que ce soit des travailleur.e.s qui revendiquent un salaire de 15$ de l’heure ou des étudiant.e.s voulant bloquer une hausse de frais de scolarité. Le but de ce texte est d’amener une critique de cette forme de lutte si bien implantée dans l’horizon québécois et qui est devenue la seule façon de lutter pour une bonne partie de la population.

Depuis les années 1980, on n’a pu constater un lent déclin des syndicats, entre autres en observant le nombre de grèves qui diminue d’année en année. Les litiges deviennent de plus en plus corporatifs et portent majoritairement sur les salaires, la question politique s’éloigne progressivement du décor et les syndicats n’osent pas se mouiller dans une grève sociale. Les centrales syndicales ont aussi un grand rôle à jouer dans ce déclin notamment en signant des ententes à rabais et en s’imbriquant de plus en plus dans les rouages du système capitaliste. Les grandes centrales refusaient de se mettre en jeu lors de la campagne du 1 mai 2015 en appelant à participer à la manifestation anti-capitaliste. Comme à l’habitude, les directions ont préféré organiser un concert dans le Quartier Latin. Il faut les nommer ; que ce soit la CSN ou la FTQ, ces grandes centrales sont indéniablement ennemies de tout.tes révolutionnaires conséquent.e.s. On a même pu entendre un certain Jacques Létourneau dénoncer la grève étudiante au printemps 2015 à nulle autre station que Radio X. Ces grosses têtes ne sont que des bureaucrates cherchant à garder l’ordre des choses telles qu’elles sont. On ne voudrait tout de même pas que les gens soient trop en colère et veuillent déborder des ordres de la direction, car il faut le dire : ces syndicats agissent dans la même logique que les patrons et les banques. Nous pouvons citer l’exemple du fonds de solidarité FTQ qui est de connivence avec la mafia, avec nul autre que Toni Accurso, et qui remplit bien plus le rôle d’une grande banque que d’un syndicat.

L’objectif des grands financiers et des gouvernements a toujours été de réussir à ce que les travailleurs.es acceptent le capitalisme comme système idéal dont on ne pourrait se passer. En effet, en infligeant des conditions de vie tout à fait déplorables, il était difficile pour les patron.e.s de vendre leur salade aux ouvriers.ères en leur faisant accepter un système où la propriété privée est maître et où l’on a simplement à travailler plus fort si l’on veut s’enrichir. Au long du 20e siècle, on a pu constater une lente progression des conditions d’existences des gens employés sur le marché du travail. Bien sûr, au Québec les gens meurent moins de faim qu’avant, mais l’exploitation reste. Ce n’est pas parce que l’on peut s’acheter une maison et une voiture que la lutte devrait désormais se baser sur la conservation des acquis du passé. C’est ici que le rôle des syndicats est devenu très important au sens où, désormais, on ne cherche plus vraiment à être en conflit permanent contre les patrons, mais plutôt à négocier. On peut notamment citer leur slogan qui était en 2015 « La négociation, pas la confrontation ». On peut constater à quel point ces organes sont devenus mous et sans grandes ambitions, avec une attitude de bonne foi au lieu d’être déterminé à lutter. Malgré tout on peut dégager une tendance générale, du moins au Québec, les centrales syndicales n’ont jamais mis de l’avant la question d’un changement radical de la société. Il faut déserter ces structures qui ont littéralement miné la construction d’un projet révolutionnaire conséquent en ne mettant que l’emphase sur de meilleures conditions de vie qui n’ont jamais fin à l’exploitation qui se perpétuent encore aujourd’hui.

Le pire ennemi des révolutionnaires : la social-démocratie

Au Québec, nous avons la merveilleuse formule Rand qui s’applique au syndicat. Il s’agit du fait que si un syndicat est implanté dans une usine, un cégep ou une université, il détient le monopole. C’est-à-dire que s’il représente la majorité des travailleurs.euses. Ils et elles devront alors tous.tes être englobé.e.s dans le même syndicat. Cette loi datant de 1946 a été émise par le juge Rand qui trancha lors d’une grève de 17000 travailleurs.euses de Ford. Elle obligea dorénavant tous les patrons à prélever une cotisation du salaire des employé.es pour ensuite la verser au syndicat officiel de l’entreprise. Elle fut évidemment perçue comme une grande victoire pour les syndicats. Maintenant, ils allaient pouvoir remplir leurs coffres. Remettons certaines choses au clair. Elle est en fait le pire ennemi de tout personne voulant lutter contre le système dominant, car désormais le droit de grève était encadré et la grève illégale était perçue par la majorité comme un moyen illégitime. En effet, le gouvernement pouvait plus facilement lancer des injonctions pour mettre fin à la grève ou bien forcer la négociation avec les patrons. Les syndicats sont devenus des organes de plus en plus corporatifs qui ne cherchent plus vraiment à lutter, mais plutôt à syndiquer des lieux de travail sous leur propre bannière dans le maximum de secteurs possibles. Les syndicats non-officiels sont devenus peu populaires, vu le manque de budget. Les quelques journées de grèves officielles votées par les assemblées se transforment en piquetage immobile ; journée de congé payé par le fonds de solidarité. Tout acte de lutte non-légitime devient un danger d’être isolé et de se faire congédier. Il est possible de s’affiler avec un autre syndicat symbolique, mais ses décisions n’auront aucune légitimité si celui-ci n’est pas reconnu et officialisé par l’entreprise. Ainsi le but n’est plus de faire avancer la cause des gens qui doivent travailler pour survivre, mais seulement de représenter le plus de gens possible. Maintenant, les grèves ont une vocation davantage défensive, car le gouvernement peut faire plus facilement pression sur les syndicats en les menaçant de couper les cotes que ceux-ci perçoivent. La formule Rand existe toujours et fait en sorte que tous ces organes corporatifs ne font que s’asseoir sur de grosses sommes d’argent qui servent à donner des salaires à des permanents syndicaux bureaucrates, d’ailleurs souvent recrutés chez des jeunes carriéristes ayant été dans le conseil exécutif de l’ASSÉ afin de pouvoir redorer leur C.V. et se trouver des emplois à 80 000$ par année. « J’ai eu une vie de lutte », nous dirons ces sociaux-traitres, mais nous ne tomberons pas dans leurs fourbes piègent. Nous savons que ces gens sont les pires ennemies de la lutte révolutionnaire, car ils seront les premiers à appeler à se retirer d’un conflit et tireront tout le crédit d’avoir négocier une entente à rabais du haut de leur bureau, alors que les gens seront dehors à manifester, à recevoir des coups de matraque et à s’affronter avec la police.

Nous comprenons tout à fait la critique légitime de certains.nes travailleurs.euses qui remet en question le monopole de leurs syndicats ne les défendant plus. Il est maintenant possible pour les patrons d’implanter un syndicat « de boutique », c’est-à-dire que le patron d’une compagnie peut lui-même implanter un syndicat afin de donner un semblant de défense à ses employé.e.s. Lorsqu’un syndicat a déjà le monopole dans un lieu de travail, celui-ci est très difficilement dé-logeable. C’est un syndicat qui reçoit des côtes, qui ne défend personne et qui bloque l’avenue d’un autre syndicat plus combatif.

Un autre point important de la culture syndicale est l’assemblée générale. Ces assemblées sont souvent d’une platitude à en dormir. Le code Morin agit comme « lois » qui régissent ces assemblées. Plusieurs codes y sont écrits, qu’il faut respecter pour le soi-disant bon déroulement de l’assemblée. Lorsqu’on analyse avec profondeur le mode de fonctionnement de ces assemblées on peut constater qu’il s’agit surtout d’une petite élite bureaucrate qui peut tenter de jouer sur les règles afin d’avoir la salle de son côté ou de retarder le processus. Dans ces assemblées on nous vente les bienfaits de la démocratie-directe soit le fait que chaque décision soit prise par l’assemblée au lieu d’avoir des représentants comme au parlement. Derrière ce mode de fonctionnement se cache une complète hypocrisie. Nous devrions toujours être critiques de la loi du nombre, comme le fait que s’il y a une majorité de gens votant contre la grève, on prendra la décision collective de ne pas la faire. Le fait de vouloir lutter ne devrait jamais être entre les mains du plus grand nombre de personnes dans une assemblée, mais quelque chose qui nous fait vivre. Nos rêves ne doivent pas nous filer entre les doigts. La démocratie est une arme de pacification afin de délégitimer notre désir d’aller plus loin.

Depuis quelques années nous ne pouvons omettre la présence de syndicats tels le IWW-SITT (syndicat industriel des travailleurs et travailleuses) qui prennent plus de place dans le paysage politique notamment avec la syndicalisation des Frites Alors. Bien sûr, il s’agit d’un syndicat prônant la révolution en ayant pour objectif de faire la grève générale qui nous y mènera et qui fera tomber le pouvoir. Le problème est que cette fameuse grève ne se discute que dans les petits cercles fermés entre militants. On n’ose jamais le dire trop fort de peur d’effrayer les gens qui voudraient rejoindre le syndicat. Notre critique se base aussi sur la culture qui veut qu’une organisation forte soit une organisation composée de beaucoup de membres. En effet nous ne croyons pas arriver à une situation révolutionnaire en faisant signer le plus de cartes de membre possible. Nous croyons à des groupes affinitaires qui se multiplient et se coordonnent afin d’attaquer toujours plus fort l’État-Capital. Nous ne voulons plus de l’idéologie qu’il faudrait une plateforme avec des demandes concrètes pour se battre contre le patronat. Nous voulons aussi rester critiques de la culture de l’ouvriérisme qui reste dans la logique où le prolétariat serait le sujet révolutionnaire. Soit la seule classe pouvant faire la révolution. Nous ne percevons pas non plus la révolution comme le paradis ; cette illusion que tout sera parfait après le grand soir.

Allons plutôt vers les grèves sauvages et le sabotage comme moyen de lutte contre le patronat et surtout contre le travail et le monde qui en a besoin. N’acceptons plus le fait que nous devons représenter une majorité afin de nous battre. Nous ne représentons personne. Luttons sur nos propres bases, anti-autoritaires et en libre-association volontaire. Souvent, certains acquis améliorent nos conditions d’existences à court terme, mais si nous voulons réellement en finir avec le travail et l’exploitation, nous devons aller de l’avant et faire rupture totale avec les patrons et les syndicats qui contrôlent la révolte. Mener une grève, ça veut dire bloquer les entrées, saboter les équipements et empêcher les scabs de passer, en considérant les conséquences potentielles sur nos vies, et surtout construire une solidarité révolutionnaire entre travailleurs.euses et chômeurs.euses de plusieurs lieux afin de coordonner nos efforts. Organisons des assemblées pour partager nos idées, mais ne reproduisons pas la dictature de la majorité ; valorisons les initiatives décentralisées et volontaires. Les demandes spécifiques pour de meilleures conditions de travail sont trop limitatives. Ne tombons plus dans le piège d’une lutte soi-disant victorieuse au niveau des demandes qui finit par mettre à terre tout désir de voir tomber ce monde, car on a voulu nous donner des miettes. Par contre, on peut partir de là pour nous rencontrer et pousser la lutte révolutionnaire toujours un peu plus loin afin de répandre l’anarchie. Faisons guerre à l’État-Capital et mettons fin à l’esclavage salarié.

Tue le flic dans ta tête

 Commentaires fermés sur Tue le flic dans ta tête
Mar 042017
 

De La Fronde: Journal anarchiste montréalais
La fronde est disponible à L’Insoumise et La Déferle

« La meilleure des polices ne porte pas l’uniforme »
– La rumeur, groupe de hip-hop français

La haine des flics ? Vous l’avez aussi ? Ils vous cassent les pieds, vous donne des tickets, vous harcèle, vous arrête, vous embarque, vous matraque, vous vaporise du poivre de cayenne, ou vous lance des lacrymos, vous tabasse, vous surveille, vous suivent, vous agresse, vous font chanter, vous menotte, vous jette en cage, vous crève un œil, vous terrorise?

Ils se sentent importants en se pavanant en uniforme à mettre leur nez dans les affaires de tout le monde. Ils représentent l’autorité de l’État. Ils détiennent le monopole de la violence légitime. Ils font respecter la loi et l’ordre, sous menace de te dérober ta vie et de te foutre en cage. Ils sont les chiens de garde du pouvoir.

Les flics te font chier. Mais au-delà de se foutre le nez dans tes affaires, ils existent pour maintenir le système tel qu’il est et empêcher les gens de se révolter. Malgré ce qu’on en dit, c’est leur fonction principale. On entend souvent l’argument classique évoquant que « les policiers sont gentils, mais comme partout il y a des pommes pourries qui entachent leur réputation ». On justifie leur utilité en exposant sans cesse leurs exploits d’avoir arrêté un tel pédophile ou un proxénète. Ce type d’interventions font certes partie des tâches policières parce que nous avons été historiquement dés-appropriés de nos capacités de gérer les conflits de façon autonome, mais en réalité, le pouvoir se fout du bien-être des gens. Plus un quartier s’embourgeoise et plus ses nouveaux citoyens et commerçants réclameront un quartier propre et sécuritaire. Les flics ne vont pas aller tabasser un proprio qui fait des augmentations de loyer illégales, mais le crackhead au coin de la rue on lui réserve un tout autre sort. « La police au service des riches et des fascistes », nous rappelle le bon vieux slogan.

Le 15 mars arrive vite, et comme chaque année, une manifestation sera organisée par le C.O.B.P. – le collectif opposé à la brutalité policière. Et chaque année, il y a de la confrontation et des arrestations. Le C.O.B.P., comme son acronyme l’évoque, ne s’oppose pas à la police en tant qu’institution, mais à une police brutale. Le collectif s’acharne depuis des années à proposer un discours citoyen quémandant de faire respecter les droits. Ils poursuivent en déontologie policière les policier.e.s aux comportements déviants, ils tentent de faire des recours collectifs contre des arrestations de masses et transformer certaines lois, comme ça a été le cas pour le règlement P-6 qui interdisait le port de masque lors des manifestations. Ce règlement a finalement été invalidé en 2016, grâce aux efforts de plusieurs compagnons et avocats. Néanmoins, une police moins brutale n’existe pas, car sa fonction ultime est de maintenir l’ordre en infligeant la peur. C’est-à-dire que si une révolte incontrôlable éclate, ces chiens armés nous tireront dessus sans hésiter. Cela ne signifie pas qu’il ne faut pas lutter, sinon que nous devrions affronter la réalité telle qu’elle est. Un flic représente une institution répressive servant au maintien du pouvoir de l’État sur nous. Il n’y a pas de bon flic. Il n’y a aucune bonne loi. Nous voulons combattre tous les germes et les fondements du monde autoritaire, incluant l’État, ses lois, la logique du droit et sa police.

Le pire de tout, c’est que le pouvoir est tellement bien rodé que la police n’a presque jamais besoin d’intervenir afin de faire respecter le statuquo. Le contrôle est intériorisé dans nos corps et dans nos têtes. Nous sommes domestiqués depuis notre naissance à respecter les règles, à aller à l’école, à aller travailler, à respecter l’autorité, à nous conformer. On nous fait croire que nos actes n’ont aucun impact et on nous fait savoir que si nous choisissons d’en finir avec ces institutions ; les propriétaires, l’État, la police, les patrons, etc., c’est la misère et la prison qui nous attend. Beaucoup baissent les bras. Mais la réalité, c’est qu’ils ne peuvent pas être partout et tout le temps comme Big Brother. En s’organisant un peu, il est toujours possible de déjouer les tentacules du pouvoir et de tenter l’irréversible. Il s’agit d’abord d’une dose de courage pour chasser la police de nos têtes et confronter nos peurs.

Expulsons d’abord la police de nos têtes, de nos quartiers et de nos vies. À l’attaque !

Plusieurs attaques non-revendiquées contre des commerces bobos à Hochelaga

 Commentaires fermés sur Plusieurs attaques non-revendiquées contre des commerces bobos à Hochelaga
Mar 042017
 

Le Lapin blanc

Un restaurant de la rue Sainte-Catherine dans Hochelaga-Maisonneuve, le Lapin blanc, a été la cible de vandalisme dans la nuit de jeudi à vendredi entre le 26 et le 27 janvier

Quelques minutes après la fermeture de l’établissement, une caméra de surveillance a capté un individu cagoulé qui traçait un graffiti peu élogieux.

Pour le propriétaire, Stéphane Allard, il ne fait pas de doute qu’il s’agit d’un acte anti-gentrification planifié.

« On voit quatre individus passer avec un sac à dos. On voit ensuite une personne masquée faire un graffiti haineux », explique M. Allard, qui estime avoir perdu une journée complète de travail.

Radio-Canada

Anticafé

Un autre commerce a été visé par des vandales, dans Hochelaga-Maisonneuve, qui ont fracassé la vitrine d’un café dans la nuit de samedi à dimanche entre le 11 et le 12 fevrier.

Dans une vidéo diffusée sur la page Facebook de l’Anticafé Hochelaga-Maisonneuve, des gens de cet établissement ont expliqué que ce méfait a été découvert vers 6 heures du matin.

«Ces événements-là, c’est un peu incontrôlable. On comprend pas trop pourquoi. Je pense pas que l’Anticafé soit un commerce qui peut être qualifié d’embourgeoisant», ont-ils dit.

«On ne sait pas si ces événements-là sont reliés à un acte un peu anarchiste ou si c’est simplement un accident. Malgré tout ça, ça coûte des sous aux commerçants», ont-ils ajouté dans la vidéo.

Au moins 25 commerces ont été vandalisés en neuf mois l’an dernier dans Hochelaga-Maisonneuve par des gens qui veulent dénoncer l’embourgeoisement du quartier.

TVA Nouvelles

Mon Gym Privé

Le propriétaire d’un gym d’Hochelaga refuse de se laisser intimider après les 4 actes de vandalisme dont il a été victime en seulement 5 mois.

«Ils auront beau briser ma vitre huit fois, je ne m’en irai pas d’ici, lance Michaël Couture, propriétaire du commerce Mon Gym Privé. Je vais mettre un mur de briques s’il faut à la place de la vitre, mais je ne partirai pas. C’est le quartier que j’ai choisi, je reste.»

Jeudi soir, le 23 février vers minuit, la police a reçu un appel concernant une vitrine fracassée, au coin des rues Sainte-Catherine et Cuvillier. En arrivant sur place, M. Couture a constaté, sans grand étonnement, qu’il s’agissait de la vitrine de son commerce. La réalité se répète pour cet entrepreneur installé depuis cet été dans Hochelaga-Maisonneuve et qui a déjà subi 4 actes de vandalisme depuis l’automne.

En octobre, une affiche de l’«Assemblée de lutte contre l’embourgeoisement d’Hochelaga-Maisonneuve» avait même été collée sur son mur de brique, adjacent à la vitrine taguée.

– Journal de Montreal

Dans la nuit de jeudi à vendredi (le 23 fevrier), trois commerces ont été vandalisés. Le jour suivant, une trentaine de structures de neige du Carnaval Hivernal avaient été détruites. Lundi matin, au moins quatre commerces de la rue Sainte-Catherine Est avaient été tagués.

À quelques pas d’Elektrik Kids ciblé la semaine dernière, on pouvait lire lundi matin, «Asshole» sur le Showroom Montréal,  «Mort aux vaches» sur la porte d’entrée de l’agence immobilière MyRoom Gestion et un symbole de l’anarchisme sur les vitres de LavoieLuminaires.

– Journal de Montreal

Drop de bannière en opposition à la visite de Trudeau à Washington

 Commentaires fermés sur Drop de bannière en opposition à la visite de Trudeau à Washington
Fév 132017
 

De Resist Trump Montreal

Ce lundi 13 février des militant.e.s visant l’ouverture des frontières ont dévoilé une bannière proclamant « Trump fasciste, Trudeau complice » au-dessus d’une autoroute montréalaise. L’action se déroula en face du bureau de circonscription de Trudeau tandis que ce dernier était à Washington, D.C., pour une visite d’état.

Pour en savoir plus lire le communiqué de presse, ou regarder les photos et les commentaires des membres du collectif Ouvrons les frontières sur facebook.

Un mouvement de base qui combinerait anticapitalisme et anticolonialisme en opposition au néolibéralisme, tout en supportant l’autodétermination des peuples autochtones ainsi que la justice migrante est nécessaire pour défaire Trump et l’extrême droite, et les personnes qui le normalisent, » témoigne Grewal.

Arsenault et Grewal renchérissent : « Aujourd’hui nous déployons une bannière sur une autoroute, un geste symbolique de désobéissance ; mais dans les semaines et mois à venir, nous devons nous engager à une désobéissance civile et d’action directe pour ouvrir les frontières et refouler la montée de l’extrême droite. »

Sabotages dans Lanaudière

 Commentaires fermés sur Sabotages dans Lanaudière
Fév 102017
 

Soumission anonyme à MTLCounter-info

Les bruits courrent dans Lanaudière qu’une pelleteuse hydraulique et un tracteur ont été lourdement sabotés sur le chantier de construction de la nouvelle ligne de haute tension à Ste-Émelie-de-l’Énergie. Il paraît que le sous-contractant d’Hydro-Québec ne pourra prendre sa retraite comme prévu cette année à cause des dommages coûteux sur ses machines. Le chantier, dans cette section est à l’étape de la préparation en vue de la déforestation imminente du corridor.

Il y a eu aussi, au début de l’hiver, un sabotage du canon à neige à la station de ski Val St-Côme. Il aurait été découpé en morceaux et rendu inutilisable.

Il semble que les destructeurs de l’environnement n’ont pas de répit.

Au-delà des gestes symboliques… pour une Cité sans frontières!

 Commentaires fermés sur Au-delà des gestes symboliques… pour une Cité sans frontières!
Fév 092017
 

De Solidarité sans frontières

Ce matin, il est prévu que le comité exécutif de la ville de Montréal fasse les premiers pas pour déclarer Montréal comme étant une ville sanctuaire, mesure similaire à ce qui existe déjà dans une centaine de villes aux États-Unis et plus récemment à Toronto, Hamilton et Vancouver.

Déclarer Montréal « ville sanctuaire » est pourtant loin d’être une mesure suffisante.

« La ville de Montréal a besoin d’aller au-delà d’un geste symbolique et doit prendre des mesures tangibles pour s’assurer qu’elle ne coopère pas avec l’agence des services frontaliers du Canada (ASFC), pour empêcher les déportations et s’assurer que les personnes sans-papiers aient accès sans crainte aux services essentiels, tels que les soins de santé, d’éducation et de logement. » a déclaré Stacey Gomez, une organisatrice communautaire qui milite avec Solidarité sans frontières, une organisation de justice pour les migrants fondée à Montréal en 2004.

Depuis 2009, Solidarité sans frontières milite activement pour faire de Montréal une « Cité sans frontières ». Inspirée en partie par les villes sanctuaires aux États-Unis, Solidarité sans frontières privilégie l’organisation autonome des personnes sans-papiers qui résiste aux déportations, aux détentions, qui créent et maintiennent un réseau d’entraide et de soutien.

À ce jour, plus d’une soixantaine d’organisations ont signé la déclaration pour une Cité sans frontières, à travers laquelle elles s’engagent collectivement :
– à ne jamais demander d’information à propos du statut d’immigration ;
– à traiter de façon strictement confidentielle les informations concernant les statuts d’immigration qu’elles auraient en leur possession et à ne jamais partager ces information avec les autorités et les agences gouvernementales ;
– à ne pas exiger de frais sur la base du statut d’immigration ;
– à mettre en œuvre une politique de non-coopération avec l’Agence des services frontaliers, notamment en refusant leur présence dans leurs lieux ;
– à s’assurer que toute personne travaillant chez eux et dans leur communauté ait accès aux normes de travail et aux autres droits humains, quel que soit son statut migratoire.

Pour Solidarité sans frontières, la Déclaration pour une Cité sans frontières est un modèle de référence de ce que Montréal devrait faire si elle décide de devenir une véritable ville-sanctuaire.

L’un des principes essentiels de cette déclaration porte sur la non-collaboration de la police de Montréal (SPVM) avec l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). La ville de Montréal a une autorité directe sur le SPVM qui, chaque jour, arrête et envoie des migrants sans-papiers à l’ASFC. Cela constitue une violation flagrante de ce que devrait être une ville sanctuaire.

« Si plus d’une soixantaine d’organismes communautaires montréalais ont déjà accepté de ne pas coopérer avec l’ASFC, alors une « Cité sans frontières », ou « ville sanctuaire » doit faire de même, y compris en interdisant la présence d’agents frontaliers dans tous les locaux de la ville », déclare Jaggi Singh, organisateur avec Solidarité sans frontières.

Dans le cadre de sa campagne Cité sans frontières, Solidarité sans frontières a exigé l’accès gratuit aux écoles primaires et secondaires, ainsi qu’aux hôpitaux, cliniques et autres services destinés aux sans-papiers. À titre d’exemple, les enfants sans papiers n’ont toujours pas accès à l’enseignement primaire et secondaire gratuit et les sans-papiers n’ont pas accès aux services de santé par peur de se faire déporter ou par manque de fonds.

On dénombre au moins 50 000 sans-papiers à Montréal et il est probable que cette population, largement invisible, soit en réalité beaucoup plus importante.

Au-delà de la non-coopération totale et absolue avec l’ASFC, Solidarité sans frontières souligne que le statut de migrants sans papiers est créé par des politiques économiques et sociales injustes et fondées sur l’exploitation d’autrui. En conséquence, Solidarité sans frontières réaffirme ses revendications principales pour l’arrêt immédiat des déportations, des détentions et des mesures de double peine, et plaide pour la mise en place d’un programme de régularisation inclusif, complet et continu pour le demi-million de sans-papiers qui vivent au Canada.

« En définitive, nous devons tirer parti de la tradition de lutte et de résistance de diverses communautés populaires, immigrantes et opprimées à Montréal et devenir une ville rebelle qui exige l’ouverture des frontières et un statut pour tous et toutes », dit Singh.

« Sans une pression populaire de base, les politiciens opportunistes se contenteront de symboles vides, de gestes et de photos de façade », ajoute Gomez.

Contexte :
Déclaration pour une Cité sans frontières
Nos revendications concernant une Cité sans frontières
Le Collectif éducation sans frontières
Déclaration publique: Pas d’agents frontaliers dans nos cliniques et hôpitaux / La santé pour tous et toutes !
Anciennes campagnes de soutien

Cabaret et micro-ouvert contre l’embourgeoisement

 Commentaires fermés sur Cabaret et micro-ouvert contre l’embourgeoisement
Fév 092017
 

Mes plus honnêtes salutations à vous, Princesses et Princes de la soi-disante ville de Montréal. Afin d’égayer vos longues et ténébreuses nuits de froidures, nous vous invitons à une célébration, luxueuse et décadente, à l’honneur de l’embourgeoisement. Dans le quartier d’Hochelaga-Maisonneuve, il a des dangereux-ses anarchistes qui tentent de ralentir le progrès ! Non seulement inarrêtable, l’embourgeoisement est une des plus belles résultante du capitalisme sauvage en plus d’être un processus souhaitable et inévitable, notre désir le plus cher et le plus dispendieux est de voir fleurir de magnifiques condos de béton armé, de voir bourgeonner des caméras de sécurité de plus en plus sophistiquées, de voir rayonner les sirènes de la police alors que nous nous gavons de saumon sur lit de caviar, martini en main. Les cabarets bourgeois sont donc là pour palier à ce manque dans votre quartier!

Au menu, performances circassiennes, musique et amusements de toutes sortes! De plus, dans notre infinie magnanimité teintée de privilèges, nous vous offrirons même la possibilité de participer en faisant de cet événement une soirée **** MICRO-OUVERT **** lectures de zines, textes personnels, chansons, break-dance, pirouettes, calembours, etc. Tout est le bienvenue! Contacter les organisateur.trices avant le cabaret ou le soir même pour être mis.e sur la liste!

Aucun comportements et propos sexistes/racistes/homophobes/transphobes/capacitistes/classistes/etc. ne seront tolérés.

À contribution volontaire avec proposition entre 5 et 10$ – l’argent reçu servira à la survie de l’Achoppe

Plus sérieusement, vous vous en douterez surement, cette série de cabarets s’inscrit dans une perspective de lutte contre l’embourgeoisement de nos quartiers. Permettre aux différentes voix de prendre leurs places dans la critique, renverser les discours dominants, subvertir les consciences. Tout celà, c’est aussi créer des moments par et pour les gens en lutte. Des espaces où nous pouvons exprimer nos joies, nos peines, nos frustrations comme notre euphorie, se laisser être vulnérables ensemble et prendre des risques ensemble.

Manifs de bruit du Nouvel An dans le sud de l’Ontario

 Commentaires fermés sur Manifs de bruit du Nouvel An dans le sud de l’Ontario
Fév 072017
 

De It’s Going Down

Pour la huitième année consécutive, des anarchistes du Sud de l’Ontario se sont réunis pour faire résonner la nouvelle année avec une série de manif de bruits à l’extérieur des prisons de la région. Nous faisons cela pour démontrer notre opposition au système carcéral et au monde qui le maintien, et pour rappeler à ceuzes qui sont en dedans qu’illes ne sont pas oublié.es.

Nous avons débuté notre nuit au Centre de Détention Niagara – une institution connue pour sa surpopulation extrême, les suicides des prisonniers, et les grèves de la faim des migrants. Sous la pluie battante, une foule de 35 personnes s’est rassemblée et a marché autour du périmètre de la prison. Une fanfare cagoulée a joué alors que les autres personnes présentes chantaient en allumant des feux d’artifices. Une poignée de screws a essayé de nous chasser de la propriété, mais ils n’ont rencontré qu’insultes et mépris, mais nous terminions notre tour de la prison et avons quitté sans incident.

De là, nous nous sommes dirigé.es vers la Barton Jail, au centre-ville d’Hamilton, où nos effectifs ont doublé. Fameuse pour ses conditions particulièrement mauvaises, la prison a récemment été au centre de l’attention médiatique lorsqu’elle a coupé le chauffage durant des semaines en pleine vague de froid. Des histoires circulent relatant le fait que la température était devenue si froide que l’eau gelait dans les cellulaires et que les détenus étaient forcés de porter des chaussettes sur leurs bras pour tenter conserver leur chaleur.

C’est un arrêt habituel de notre manif de bruit traditionnelle et cette année nous désirions faire un effort plus grand pour communiquer avec ceux qui sont à l’intérieur. Nous avons réalisé un court vidéo, que nous avons fait jouer en boucle sur la façade d’un édifice visible depuis l’intérieur de la prison avec un projecteur portable. On pouvait voir les prisonniers regarder les messages sur les murs à travers leur fenêtre.

Des cagoules, des feux d’artifices et des balles de peintures ont été distribuées avant que nous ne débutions la manif. Après toutes ces années, les gens en sont venus à s’y attendre et à se joindre au plaisir! La prison et les vans de transport des prisonniers ont été recouvertes de peinture, et on a chanté et tenu une bannière qui disait « Monte le chauffage » (« Turn up the heat ») et après qu’une tonne de feux d’artifices aient été allumés, on est partis de notre propre chef.

Contre les prisons et leur monde
Les Anarchistes

Fermeture du consulat américain et appellent à poursuivre les actions directes pour mettre fin à la violence raciste dont le Canada est complice

 Commentaires fermés sur Fermeture du consulat américain et appellent à poursuivre les actions directes pour mettre fin à la violence raciste dont le Canada est complice
Fév 032017
 

Lundi dernier à Tiohtia:ke («Montréal», territoire Kanien’kehá:ka occupé), des centaines de personnes indignées et attristées par l’intensification violente de l’islamophobie des deux côtés de la frontière ont fait fermer le consulat des États-Unis.

Debout devant les portes du consulat avec des bannières et des affiches, d’abord dans un silence teinté de tristesse et de colère, les manifestant.es ont spontanément commencé à chanter des slogans – pas seulement contre le décret de Trump envers les ressortissant.es de plusieurs pays musulmans, mais aussi contre le racisme rampant à travers tout le spectre politique du Québec, contre les politiques d’exclusion du Canada en matière d’immigration, et contre la suprématie blanche. Le groupe ad-hoc demande l’ouverture immédiate de la frontière É-U – Canada, le rejet de l’Entente entre le Canada et les États-Unis sur les tiers pays sûrs et la liste des pays d’origine désignés, ainsi qu’un programme de régularisation complète et continue des personnes sans papiers déjà au Canada (pour plus d’information sur ces demandes consultez www.solidarityacrossborders.org).

Les portes du consulat étaient barrées de l’intérieur, et personne n’a pu entrer ou sortir pendant toute la durée de la manifestation, fermant ainsi le consulat et empêchant les activités régulières.

Cette action n’était pas difficile à organiser, et ne nécessitait pas une foule énorme pour être efficace. Nous croyons que c’est un geste qui donne de l’espoir, qui montre qu’à partir d’où nous nous trouvons, avec nos différentes approches et capacités, un grand nombre d’entre nous a la possibilité de trouver des moyens pour travailler avec des membres de notre communauté afin de nous défendre et perturber les institutions qui perpétuent la violence raciste et islamophobe. Nous espérons que de telles actions puissent être menées avec la perspective de pousser les frontières hors de notre ville et de transformer nos communautés en des espaces de soutien mutuel et de support – notre vision d’une Cité Solidaire. Non seulement c’est possible, mais la situation actuelle nous force à le faire.

Alors que la classe politique canadienne prend de grands détours pour éviter de dénoncer Trump, alors que les médias, embourbés dans les stéréotypes racistes qu’ils perpétuent, s’enfargent en essayant de distinguer un tireur et un témoin, et alors que les mêmes personnalités publiques qui insistaient hier pour dire que les personnes musulmanes ne font pas partie de notre communauté expriment aujourd’hui leur stupeur face à cette tragédie, nous ne devrions pas nous attendre et nous ne pouvons pas attendre que ces mêmes complices protègent nos communautés. Cette une menace à laquelle nous devons réagir de plein front. Plusieurs d’entre nous n’avons d’autres choix que d’y être confronté.es – ayant déjà été affecté.es par cette violence. Pour celleux qui ont le choix, nous avons d’autant plus la responsabilité d’être solidaires et de résister, selon nos différentes capacités et moyens, et dans nos différents contextes.

Après le succès de cette action, nous encourageons tout le monde à se réunir, à faire preuve de créativité, à essayer de nouvelles choses, et surtout à prendre des actions concrètes pour ébranler la violence raciste!