
Soumission anonyme à MTL Contre-info
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Vendredi le 10 janvier 2025
Des caméras ont été bloquées, des tactiques ont été pratiquées et affinées, nos confiances et affinités se sont élaborées et clarifiées. Profitant de ces longues nuits sombres, une équipée festive a empilé des arbres de Noël, bloquant les rails du CN sur la propriété de Ray-Mont Logistique dans le Terrain Vague d’Hochelaga.
Un grand feu de joie et d’heureuses célébrations suivirent et nous nous somme échappé avant que les gardes de sécurité fassent leur ronde régulière – des flammes de plusieurs mètres de haut brûlaient encore a l’horizon bien après notre départ.
Dans la cours adjacente, un graff indique ‘LET’S BURN INDUSTRIALISM!’.
Happy new year! Nous marquerons le passage du temps comme il nous plaît, en espérant aussi lentement marquer le déclin de nos cibles.
Le Terrain Vague restera vague!
-des anarchistes-
Plus tôt cette année, Amplifier Films a été invité par Shanipiap, une courageuse protectrice innue du territoire, à partager son histoire et à amplifier l’appel à l’action lancé depuis son territoire ancestral près du Lac St-Jean, au Québec.
Cette vidéo capture un moment puissant où Shanipiap arrête un immense camion de transport de bois pour faire une déclaration claire : son peuple est toujours là, toujours en train de protéger la terre qui leur appartient depuis toujours. Avec un feu sacré qui brûle en arrière-plan, symbole d’espoir et de résistance, Shanipiap et sa communauté se tiennent debout face à l’exploitation industrielle incessante des compagnies forestières, minières et pétrolières qui ravagent leur territoire.
Depuis des générations, les Innus honorent leur devoir de protecteurs de la forêt, de l’eau et des animaux, tout en maintenant une connexion profonde avec la Terre-Mère. Mais avec l’accélération de l’exploitation des ressources naturelles du Québec depuis la Convention de la Baie-James, les enjeux n’ont jamais été aussi critiques. Le feu sacré à Dolbeau/Mistassini n’est pas seulement un appel à l’aide : c’est une déclaration de survie et de résilience.
À travers ce film, nous espérons amplifier les voix de celles et ceux qui sont en première ligne de cette lutte et inspirer à l’action. Informez-vous sur le traité Petapan, sur la lutte des Innus, et découvrez comment vous pouvez vous solidariser pour protéger l’avenir de ces terres et de ce peuple.
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Sept années passées j’ai recommencé à exercer mes mouvements d’Aki jijutsu du passé.
Je pensais à propos d’un toit que je voudrais bâtir mais dans un terrain non-reclamé. Jusqu’au cas, qu’on essaye de bulldozer ma maison, j’ai décidé de m’armer.
Antifa se sont fabriqué des armures et des armes blanches, les Oath keepers se sont armés avec du camouflage et des carabines d’assaut et les Prouds Boys sont un groupe paramilitaire qui défende la masculinité.
Pour les anarchistes et les communistes qui veulent effacer tout gouvernement, il faudrait que les individus d’un pays soient armés et auto-entrainés et de simplement bloquer un aspect du fonctionnement de la société.
Les seuls ennemis sont la nouvelle noblesse, les nouveaux barons ou chevaliers.
Je suggère seulement pour cette armée quand des gens sans abris se sont bâti un appartement ou des maisons dans un endroit qui ne met en danger aucune espèce en voie de disparition, ou quand des mamans célibataires avec leurs enfants ont pris possession d’une grande maison abandonnée, sans propriétaire depuis des décennies, et que les nobles ont demandé au gouvernement de les évicter.
Je ne demande pas d’attaquer un couple de vieillards qui louent leur maison pour qu’ils vivent dans un home.
Pour les anarchistes de la région de Montréal, je suggère des exercices d’art martiaux, la fabrication d’une armure et un bouclier et d’une masse (brise crâne) amérindienne et l’apprentissage de tirer une fronde. Et pour une guerre ouverte, de fabriquer des arcs et des flèches.
Pourquoi ces armes archaïques? Parce qu’ils sont faciles à fabriquer, le Canada est un pays anti-fusils, les munitions des armes à feu ne sont pas toujours présentes, les revolvers se bloquent après plusieurs tirs et que les carabines ne sont pas efficaces dans des endroits restreints comme dans les bâtiments, dans les forêts denses et dans Stalingrad (eg) et le plus important le bouclier, la masse et la fronde donnent un contrôle sur la survivance de nos adversaires.
Hé, il faut être des paladins bons.
« Un briseur de grève est un traître à lui-même, un traître à son Dieu, un traître à son pays, un traître à sa famille et un traître à sa classe. » – Jack London
Samedi 28 décembre 2024, le SITT-IWW Montréal a visité la boutique Renaud Bray de la Place Laurier à Québec, afin de soutenir les grévistes, qui rappelons-le, sont en grève générale illimitée depuis le 5 décembre 2024.
Notre action avait pour but d’informer et de solidariser les clients quant à la grève en cours. La boutique Renaud-Bray située au galerie de la Capitale est fermée et les gestionnaires ont été relocalisés à la Place Laurier. C’est la somme des gestionnaires et de leurs familles qui permet de laisser le magasin ouvert. Comme quoi, chez Renaud-Bray, être des briseurs de grèves et des anti-syndicalistes notoires, c’est une histoire de famille.
Depuis août 2024, Renaud-Bray a été condamné à deux reprises par le tribunal administratif du travail de négocier de mauvaise foi et de recourir à des briseurs de grève, qui est une pratique interdite au Québec.
Nous avons été tracter devant le magasin (voir annexe 1). D’autres camarades ont magasiné et ont déplacé des livres et des accessoires dans le magasin. Une fois nos camarades à la caisse, les gestionnaires ont rapidement été débordés. Des confettis ont été projetés en leurs directions. Un camarade, à l’aide d’un mégaphone, a invité les client à quitter le magasin, en hurlant ces mots :
“Renaud Bray emploi des travailleurs illégaux, alors que les travailleurs sont en grève. Nous devons fermer le magasin. Veuillez vous diriger vers la sortie.”
Pendant que notre camarade porte-voix se faisait sortir et bousculer par les gestionnaires, des camarades ont saisi l’opportunité pour lire à haute voix ledit pamphlet, dans le magasin.
Les patrons ont vite fait d’appeler la police en renfort. Les pauvres petits patrons ont rapporté notre « attitude violente » à leur endroit. Ce sont des policiers exaspérés, tannés d’être dépêchés sur place pour des niaiseries, qui sont venu à la rencontre des grévistes. Les gestionnaires perdent de plus en plus de crédibilité.
L’effet escompté sur l’appareil managérial a fonctionné. L’un d’eux semblait avoir des problèmes de pressions artérielle, à voir sa grosse face de scab bourgogne. De plus, même si nous avions affiché IWW, les policiers se sont empressés de dire aux grévistes de la CSN : « tu vas me dire qu’un groupe externe sont venu pour brasser de la marde en’dans à votre place? »
Eh bien oui mon petit traître de classe !
Parce que la solidarité ouvrière c’est aussi ça. Et on sera là tant qu’il le faudra !
Si vous êtes de Québec, allez voir les grévistes. Vous ne pouvez pas aller à Québec?
Pas de problème, allez faire un review sur la page Facebook de Renaud-Bray Place-Laurier avec le message suivant :
» Renaud Bray emploi des travailleurs illégaux, alors que les travailleurs sont en grève. Évitez cet endroit. «
C’est un petit geste, mais ça maintient la pression sur les gestionnaires.
Solidarité !
Texte et campagne de Shanipiap
Nous vous saluons! Nous souhaitons vous raconter notre histoire, nous les gardiens et gardiennes de territoires. Nous sommes Innu, nous sommes les alliés de la nature, nous sommes les premiers habitants de la forêt de l’Amérique du Nord. Présentement, nous sommes les communautés indigènes qui occupons depuis toujours les territoires du Kupek (Québec) comme disaient nos mères.
Nos prédécesseurs nous ont transmis de génération en génération la responsabilité d’établir la pensée que la Mère-Terre est un esprit vivant qui prend soin de notre humanité toute entière. De tout temps, nous sommes des gens qui savent partager entre nous. Nous ne sommes pas parfait mais par contre nous sommes des êtres curieux.
Il y a près de 500 ans, notre ancêtre s’est réveillée à côté d’un nouveau voisin: Elle s’est interrogée « qui est-il? » C’est ainsi, que l’accueil s’est fait tacitement dans notre pays. Et de traité en traité, on a reculé de plus en plus dans la forêt, essayant de survivre devant cette marée de nouveaux arrivants. Jusque dans les années 1970, le nord du Québec était encore bien protégé pour nos chasseurs par les gouvernements. Mais depuis l’entente de la Convention de la Baie-James, la province du Québec est exploitée par les compagnies forestières, minières et pétrolières jusqu’au Grand Nord.
Comme nous sommes ce que nous sommes, attaché à nos valeurs naturelles de protecteur des terres, nous voulons continuer à sauvegarder le peu qui reste. Présentement nous sommes au territoire 59 à Dolbeau/Mistassini au Saguenay. Nous avons allumé un feu sacré en guise d’espoir. Nous voulons nous faire entendre pour la survie de cette forêt.
Informez-vous sur le traité Petapan. Il y a des explications sur internet.
Nous de notre côté, il est certain que nous allons continuer cette lutte ancestrale. « C’est notre devoir vital», comme le dit le gardien du feu dans le film.
Nous avons besoin d’aide pour continuer à œuvrer loyalement comme gardien de vie sur le territoire. En ce moment, l’urgence de défendre cette forêt, l’eau, les animaux, la végétation et le bien-être des futures générations est préoccupante. Alors si vous désirez nous aider, vous pouvez nous encourager par des dons pour que cette lutte ne soit pas vaine.
Nous vous remercions! Tshinashkumitinan!
Pour donner à la campagne de financement : https://www.gofundme.com/f/8xm5mx-toi-tassetoe-cest-mon-droit-de-vivre-sur-ma-terre
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Ce qui suit est une réflexion brute et sous-développée expliquant les raisons pour lesquelles les assassinats politiques de PDG, de politiciens, de proprios de taudis, etc, devraient se passer plus souvent. L’assassinat du PDG de UnitedHealthCare, Brian Thompson, m’a laissé dans une spirale à une myriade de niveaux inattendus, principalement autour de deux questions : Pourquoi ça ne se passe pas plus souvent ? Et peut-être : pourquoi les anarchistes ne semblent plus le faire ?
Les assassinats sont principalement politiques. Il s’agit d’une action radicale entraînée par une analyse politique du pouvoir, ou bien une menace envers son ordre établi. La police, l’État et les grandes entreprises commettent des assassinats mais ils utilisent leurs systèmes judiciaires pour les légitimer.
Je me sens tellement hésitant à en discuter avec certain.e.s de mes camarades bien-aimé.e.s et en qui j’ai la plus grande confiance. C’est tellement tabou. La propagande libéral déemocratique a fait quoi à l’anarchisme pour rendre le sujet de l’assassinat si inconfortable à discuter en tant qu’acte raisonnable ? La non-violence se glisse plus largement dans nos perspectives que nous voudrions l’admettre.
Dans certains cercles, j’entends parler de la nécessité de la violence, mais je ne sais pas s’il s’agit en fait d’une vision romancée de cette dernière. L’expérience de commettre de la violence envers ses adversaires amène plusieurs choses ; bien qu’elle vient avec une montée d’adrénaline, parfois un sentiment furtif d’euphorie, elle peut aussi venir avec de la nausée, un état de choc et l’intuition qu’avec chaque acte de violence, une partie de soi est changée pour toujours.
Et en même temps, what the fuck world ? On nous a déjà démontré que le système juridique est une mauvaise blague. Nous savons que les lois sont faites pour les plus puissant.e.s. Nous savons que les politiciens n’ont aucune envie d’améliorer nos condiditions de vie, et encore moins par des changements systémiques, ils sont au contraire plus investis dans le maintien du capital et de l’ordre étatique peu importe quelles sont les idées spécifiques du parti politique au pouvoir. Nous savons que les manifestations seules ne fonctionnent pas, que péter des vitres ou mettre le feu à la voiture d’un haut dirigeant n’est pas assez dissuasif, alors que reste-t-il à faire ? Conssidérant tout ça, il faut faire quoi pour que lorsque nous disons « Non, ça ne se passera plus ! » et agissons en conséquence, que ça ne passe effectivement plus ?
Celleux qui ont le pouvoir et qui façonnent le terrain sociopolitique de ce monde ne se retireront pas de manière pacifique. Nous sommes victimes d’une grave illusion si nous pensons qu’une autre pétition, manif, vigile, ligne de front va changer quoi que ce soit. Alors que des amix et camarades ont écopé d’accusations RICO dans la lutte Stop Cop City, Donald Trump lui avec les mêmes accusations est devenu président pour un deuxième mandat!
L’État utilise la police pour défendre des projets de plusieurs milliards de dollars. Nous ne pouvons gagner en essayant de les affronter à forces égales ; même les attaques assymétriques n’amènent guère de résultats réjouissants. Par contre, si les chefs d’entreprises, etc., étaient tués, un à la fois, imaginez comment la peur et la conscience qu’ils ne sont plus inatteignables feraient imploser leurs réseaux dans le chaos. Ils peuvent être trouvés. Je ne dis pas que les assassinats sont la seule chose qu’il reste à faire. Je ne fais que lancer la question à l’univers anarchiste; à savoir pourquoi la tactique est utilisée plus par l’État, la police, etc., et moins par les individus qui comprennent et/ou subissent le mal tout comme l’avidité de ces individus qui doivent tout simplement mourir.
Des millions de personnes ont applaudi l’assassinat récent du PDG Thompson, elles ont également applaudi la plus récente tentative contre Trump. Nous sommes au bord d’un précipice – Je demande à mes lecteurs et lectrices d’examiner sérieusement leur relation à la violence. Demandez-vous ainsi qu’à vos amix de confiance : « Jusqu’où es-tu prêt à aller ? ». Connais-tu les conditions pour changer ou intensifier cette relation ? Ou encore, fournis-tu des justifications sans fin selon lesquelles une tactique de violence accélérée ne fera pas une différence? Sois honnête, parfois, nous disons telle ou telle chose parce que nous avons simplement peur des conséquences, de se faire prendre ou parce que nous craignons l’échec. Lorsque nous sommes honnêtes au sujet de nos peurs, nous pouvons faire des plans pour les dépasser. Qu’est-ce qui devrait être en place pour te permettre de sentir que tu pourrais augmenter ta capacité à agir avec violence ? Et à cette fin, à commettre un assassinat ?
Les assassinats sont une tactique anarchiste. Ci-dessous, une liste d’assassins anarchistes connus, certainement incomplète, qui ont décidé que c’était une tactique viable à travers l’histoire. Wikipedia a une page sur chacun.e :
Michele Angiolillo
Milan Arsov
Joëlle Aubron
Germaine Berton
Georgi Bogdanov
Dmitrii Bogrov
Marko Boshnakov
Gaetano Bresci
Arthur Caron
Sante Geronimo Caserio
Georges Cipriani
Alfredo Luís da Costa
Leon Czolgosz
Buenaventura Durruti
Vladimir Gaćinović
Herman Helcher
Émile Henry
Liu Shifu
Gino Lucetti
Luigi Lucheni
Paulí Pallàs
Manuel Pardiñas
Giovanni Passannante
Yordan Popyordanov
Antonio Ramón
Ravachol
Gennaro Rubino
Santiago Salvador
Alexandros Schinas
Sholem Schwarzbard
Oleksandr Semenyuta
Jean-Baptiste Sipido
Sergey Stepnyak-Kravchinsky
Moishe Tokar
Kurt Gustav Wilckens
Wong Sau Ying
Vera Zasulich
Bogdan Žerajić
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Le 31 octobre, lors d’une explosion dans un appartement à Athènes, le camarade anarchiste Kyriakos Xymitiris est tombé dans la bataille pour la libération sociale et de classe. La camarade anarchiste Marianna a subi de graves blessures. Après avoir été soignée à l’hôpital Evangelismos sous la surveillance constante de la police, elle a été transférée le vendredi 15/11 à la prison de Korydallos. Suite aux événements du 31 octobre, les camarades Dimitra Z, Dimitris, Nikos R. et A.K ont également été incarcéré-es dans la prison de détention provisoire de Korydallos. Les cinq camarades ont été inculpé-es en vertu de la loi antiterroriste 187A : formation et appartenance à une organisation terroriste, possession et fabrication d’explosifs, ainsi que détérioration de biens privés.
Les pressions exercées par l’unité antiterroriste grecque, en collaboration avec le juge chargé de l’affaire, ont conduit à la sortie prématurée de la camarade Marianna de l’hôpital, la direction de l’hôpital Evangelismos n’assumant pas la responsabilité de sa patiente. Comme toutes les prisons du monde, Korydallos est un lieu où règnent les mauvais traitements et les conditions difficiles. La section dite « pour femmes » de la prison est encore plus négligée que la section dite « pour hommes », ce qui en fait une image représentative de la société patriarcale dans laquelle nous vivons. Cette torture infligée à la camarade s’enracine dans les pratiques les plus classiques du patriarcat occidental, esclavagiste et colonial. Le dépouillement de la subjectivité et la manipulation des corps comme des objets, par la force, est une pratique historique du patriarcat blanc. Celui-ci tente, par le biais des États européens, de créer un mythe de l’ennemi extérieur – un ennemi racisé, avec un alphabet différent. Cependant, il est clair que le patriarcat est un ennemi actuel venant du monde occidental, comme en témoignent les mauvais traitements auxquels sont soumises la camarade et de nombreuses autres personnes emprisonnées.
De même, l’exploitation des corps et des données personnelles des camarades accusé-es a commencé par diverses méthodes réalisées par l’appareil d’État, tout cela au profit du pouvoir en place. Sous la direction de l’unité anti-terroriste, les fonctionnaires corrompus de « New Democracy » et, une fois de plus, le ministre de la Protection des citoyens, M. Chrysochoidis. Leur diffamation systématique des camarades dans les médias, en particulier par le biais des habituels médias-snitches et des gros titres, est un autre exemple du rôle répugnant joué par ces canaux de communication dans la diffusion de la propagande étatique et capitaliste. La publication de photos et de vidéos de la scène de l’incident est un acte de profanation, déshonorant la mémoire du camarade Kyriakos et montrant la brutalité à laquelle la famille et les proches sont soumis-es. En outre, les médias grecs ont profité sans honte de cette situation en publiant des photos personnelles des camarades accusé-es, qu’ils ont obtenues avec l’aide de l’unité antiterroriste, qui leur a fourni les données personnelles des camarades.
Ces dernières années, nous avons assisté à des enquêtes qui visaient à recueillir autant d’informations que possible sur les mouvements internationaux, en compilant et échangeant les coordonnées et les schémas de comportement de personnes engagées dans plus d’un pays. Depuis de nombreuses années, nous voyons des policiers allemands jouer un rôle de premier plan sur le territoire grec. Ils tentent de répandre la peur et d’empêcher les camarades de se rencontrer et de créer des liens et des réseaux internationaux. Ils observent les camarades, mettent des voitures sur écoute, effectuent des perquisitions, forment les policiers grecs et, bien sûr, partagent des informations avec leurs homologues grecs. Il n’est pas surprenant, mais cela vaut la peine d’être mentionné, que l’identité de Kyriakos ait été révélée après que les flics allemands ont fourni les empreintes digitales tirées de leur base de données et l’aient étiqueté comme « terroriste d’extrême gauche ». Il est presque certain qu’ils ont fourni bien plus que cela, si ce n’est tous les détails personnels qu’ils avaient collectés au cours des dernières années. La collaboration entre l’État allemand et l’État grec est un exemple facile, mais il est loin d’être le seul. Avec des organisations comme Europol qui veulent coordonner les enquêtes en Europe, nous voyons la machine de répression étendre son réseau dans le monde entier, ainsi qu’à l’extérieur de la forteresse-Europe. En fin de compte, aucun État ne peut nous apporter la libération et, en particulier dans les affaires concernant les organisations dites terroristes, les liens et la collaboration entre les différents États sont révélés une fois de plus.
La mémoire et l’histoire du camarade, malgré toutes les tentatives de l’État et de son appareil, seront pour nous tous-tes un héritage de nos luttes, un chapitre important de notre histoire. Une histoire gravée par tous-tes celleux qui se sont battu-es pour une vie meilleure, pour un autre monde. Et c’est cette histoire que nous continuerons à défendre contre celleux qui cherchent à la diffamer. Et c’est notre solidarité active et notre détermination qui poursuivront les luttes que nous avons nouées ou partagées avec notre camarade Kyriakos. Il a peut-être fait un pas en direction de « l’Histoire », avecc toutes ces âmes qui ont choisi d’affronter ce monde terrible. Collectivement, nous trouvons indispensable de garder sa mémoire vivante et d’accompagner notre camarade dans son voyage vers l’Histoire et d’écrire un chapitre international combatif qu’il a déjà commencé bien avant. Défendons la mémoire révolutionnaire et faisons de notre chagrin un catalyseur de la libération sociale et de classe pour tous-tes.
Une fois de plus, nous voyons et ressentons l’importance de la solidarité internationale dans nos luttes. Inspiré-es par l’appel à l’action international du 16/11, en tant qu’assemblée berlinoise à la mémoire de Kyriakos X. et en solidarité avec les camarades poursuivi-es, nous appelons à des journées d’action internationales les 30/12, 31/12 et 01/01. Contre les tactiques de l’unité anti-terroriste, l’exploitation des médias et la diffamation de la mémoire de notre camarade. Notre solidarité active doit constituer une barrière protectrice pour nos camarades emprisonné-es et contre toute nouvelle persécution. La répression ne nous intimide pas et nous nous tenons à leurs côtés sans hésitation. Quand nos luttes internationales sont attaquées, nous devons nous engager encore plus à leurs côtés. Les appels internationaux tels que celui-ci peuvent servir de date-clé, concentrant la pression que nous exerçons tous sur un certain laps de temps et construisant ainsi une solidarité internationale cohérente pour les accusé-es, ainsi que des actions internationales de commémoration pour le camarade Kyriakos.
Nous avons choisi les jours autour du 31 décembre pour les dédier à Kyriakos, car ce jour-là, cela fera deux mois que notre camarade est décédé. Deux mois de chagrin et de lutte, de rage, mais aussi de liens et de solidarité. La veille du Nouvel An est une date bien connue dans le monde entier, où l’on tente chaque année de rompre l’isolement et la misère à l’intérieur des prisons, qui deviennent si évidents ce jour-là. Devant les prisons du monde entier, les gens se rassemblent à l’extérieur pour envoyer un message aux détenu-es. Nous voulons nous associer à cette journée, en nous rappelant que Kyriakos était convaincu qu’il fallait détruire le système carcéral et en pensant aux cinq camarades qui sont accusé-es dans l’affaire construite autour de cela, actuellement détenu-es dans la prison de Korydallos. En cherchant des occasions de secouer l’existant et d’attaquer le monopole de la violence par l’État, nous pouvons faire le lien avec ce jour. Dans la ville de Berlin, il existe une tradition bien ancrée depuis plusieurs années qui consiste à commencer la nouvelle année par de nouvelles confrontations dans les rues contre les flics. Le soir du 31 janvier est l’un des rares soirs où l’État a du mal à maintenir l’équilibre entre un grand nombre d’individus et les autorités qui se préparent à des confrontations. C’est donc un soir où des affrontements éclatent souvent, partagés par la classe ouvrière, les migrant-es, les anarchistes, les marginales-aux et tous-tes celleux qui choisissent de se confronter aux autorités.
Bien que nous appelions pour la durée du 30/12 au 01/01, la construction d’une solidarité cohérente ne signifie pas que nous devons limiter nos actions à des jours spécifiques. C’est pourquoi nous voulons encourager tout le monde à se joindre à cet appel, que ce soit dans les jours autour du Nouvel An, avant ou après.
Nous appelons tout le monde, au cours de ces journées, à évoquer la mémoire du camarade Kyriakos et à faire preuve de solidarité avec les cinq camarades accusé-es. Cela signifie qu’il faut non seulement s’intéresser à la situation dans laquelle iels se trouvent actuellement, mais aussi poursuivre les luttes auxquelles iels se rattachent et les luttes que nous pouvons rattacher à elleux. Chaque action contre l’oppression et l’autorité peut être dédiée à Kyriakos. Parce que le cœur de Kyriakos Xymitiris et de tous-tes les camarades disparu-es bat à jamais dans les rues, dans les confrontations, dans les moments de révolte, dans le cœur de tous-tes celleux qui luttent contre l’oppression et l’exploitation. Celleux qui ont perdu la vie dans la lutte pour la liberté vivent à jamais dans le cœur de la révolte sociale et de classe. Le feu reviendra réchauffer les cœurs de celleux qui ne sont plus là et de celleux qui ne peuvent pas lutter avec nous.
Utilisons la force que Kyriakos nous a laissée et la force que Marianna, Dimitra, Dimitris, Nikos et A.K. nous envoient de l’intérieur des geôles de la démocratie.
KYRIAKOS XYMITIRIS TOUJOURS PRÉSENT – LES CŒURS RÉVOLUTIONNAIRES BRÛLENT À JAMAIS
PAS TOUCHE AUX CAMARADES EMPRISONNÉ-ES – LIBERTÉ POUR TOUS-TES
Berlin assembly in memory of Kyriakos X. and in solidarity with the persecuted comrades in the Ampelokipoi-case