Montréal Contre-information
Montréal Contre-information
Montréal Contre-information

mtlcounter-info

Northvolt : l’arbre-empoisonné tombera

 Commentaires fermés sur Northvolt : l’arbre-empoisonné tombera
Mai 152024
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Que la hache,
frappe à la racine, l’arbre-empoisonné tombera

Le dimanche 5 mai, cinq engins incendiaires ont été placés sur le site de construction du projet Northvolt au Québec. Cette action a été menée dans le but d’endommager les machines et de réduire la capacité du projet à se poursuivre. Malheureusement, ces engins n’ont pas pris feu. S’il y a une chose à retenir, c’est que lors du choix des matériaux, il faut tenir compte de la façon dont les conditions météorologiques (humidité élevée ou pluie) peuvent réduire les chances qu’un appareil s’enflamme. Plus la minuterie est longue, plus l’appareil est exposé aux facteurs environnementaux, ce qui réduit les chances de réussite.

Pourquoi chercher à attaquer et endommager de la propriété? Alors que Northvolt, une société transnationale, se présente comme le leader de la transition verte, elle en est en fait la pierre tombale. Les véhicules électriques que la compagnie planifie équipper avec ces batteries sont une fausse solution à la destruction environementale causée par la société industrielle; dans les faits, cette expension de l’industrie automobile ne fait que permettre aux effets dévastateurs de la production de voitures et des infrastructures qui soutiennent le transport en véhicules motorisés de perdurer. Avec ce projet, l’appétit insatiable du Canada pour les ressources naturelles ne fera que croître. L’exploitation minière du Lithium, étape essentielle dans le processus de production des batteries au Lithium Ion soit-disant « vertes » de Northvolt, empoisonne déjà des écosystèmes entiers et les communautés humaines qui les peuplent. Le lithium est déjà extrait de territoires autochtones non cédés ici au « Québec », avec de multiples mines supposées commencées leurs opérations dans les prochaines années. Avec ce type de mégaprojet, les lacs, les forêts et les zones humides disparaîtront sous de nouvelles routes et les mines à ciel ouvert. Les Premières Nations perdront l’accès à leurs territoires traditionels et avec cette perte, la possibilité de pratiquer et de maintenir leurs modes de vie ancestraux et les relations qui les attachent à la terre. Elles seront surveillées et harcelées par les travailleurs et les services de sécurité. Les animaux de ces territoires mourront ou devront migrer ailleurs au fur et à mesure que leurs habitats seront détruits.

A-t’on remarquer le calme anormale qui reigne aux alentours du chantier de Northvolt depuis qu’ils ont coupés la majoritée des arbres et détruit les zones humides? Un sinistre silence de mort.

Le Capitalisme et l’État se liguent, injectant massivement des fonds publiques dans les projets de corporations privées qui ne ferront qu’empirer la crise écologique à l’échelle mondiale. C’est pourquoi nous devont agir, et plus souvent qu’autrement sans tenir compte des loies imposées sur ces terres par les gouvernements. L’État québecois a déjà abandonné ses propres régulations environementales et ferme les yeux alors que Northvolt contrevient à nombre de loies et codes. C’est bien évidement parce que le gouvernement de Legault (comme tout autre gouvernement coloniale) a politiquement intérêt à ce que le projet ait de l’avant. Heureusement, le futur reste à écrire. Nous avons des choix à faire. Nous pouvons toujours agir! Nous ne devons pas nous laisser guider par d’injustes loies, mais par l’amour que nous et d’autres portons encore pour les êtres vivants, pour la terre et l’eau et par notre désir de nous battre pour un monde meilleur, à travers la lutte contre les structures coloniales. Armée de nos convictions, faisons nôtre la nuit et prenons les risques nécessaires pour combattre pour un future ou la vie est possible.

Réponse à la « Réponse à Première Ligne »

 Commentaires fermés sur Réponse à la « Réponse à Première Ligne »
Mai 142024
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Dans un article précédemment publié sur mtlcontreinfo.org, des camarades ont réagi à un texte paru dans le troisième numéro de notre revue.

Nous sommes content.es de voir qu’enfin la critique publique et les bagarres théoriques se substituent aux tendances grégaires qui hantent l’espace politique que nous habitons! Nous souhaitons voir émerger une culture d’échanges féroces et réfléchis, permettant à toustes de faire vivre nos idées plutôt que de les porter comme des identités figées et vides que l’on oppose maladroitement (les anarchistes contre les communistes, les réfo contre les révo, …). Face à l’inertie, faire vivre le débat et la conflictualité dans les idées élève le niveau collectif de nos actions et de nos échanges. Si trop souvent la critique publique fait office d’anathème servant d’outil politique visant la conservation du statu quo dans un milieu de lutte pris dans ses limites, la critique qui a été publiée ne donne pas dans ce registre de discours. La conflictualité se doit d’être motrice desdites luttes et non leur frein. À ce titre, nous remercions les personnes à l’origine de cette réponse de mettre en forme avec intelligence leur critique.

Maintenant, sur le fond. Le texte dit « On s’est bien questionnées sur le processus éditorial qui a pu laisser passer un tel texte et donc, qui est venu le crédibiliser dans notre contexte actuel. » Pourtant, ledit processus était plutôt clairement exposé en ligne en exergue de chaque texte et dans l’éditorial ouvrant le numéro :

« Entre octobre 2023 et février 2024, des membres du Collectif Première Ligne ont appelé publiquement à former un cercle de lecture et d’écriture sur le genre, la reproduction sociale et le patriarcat. Une quinzaine de participant·e·s a fréquenté, en tout ou en partie, les séances de ce cercle, amenant avec elles leurs situations, leurs bagages, leurs problèmes, leurs perspectives et leurs motivations. Le texte qui suit, comme tous les textes composant le numéro, est issu de ce processus. »

Le texte est en effet issu d’un cercle de lecture et d’écriture en mixité choisie sans homme cis qui avait été annoncé publiquement. Il ne s’agit donc pas d’un texte du groupe. Ainsi, lorsque la critique est attribuée à Première Ligne, elle rate plutôt sa cible, le texte étant autonome par rapport à nos positions politiques. Nous avons souhaité faire vivre les idées du cercle de lecture et d’écriture publiquement sans que Première ligne en fasse l’édition. On se serait insurgé contre nous (à raison) si nous avions tenté de faire entrer ce processus dans nos lignes politiques. De plus, dans un milieu politique aussi timide, nous nous efforçons de valoriser le courage d’écrire.

Nous ne pouvons ainsi pas donner de réponse satisfaisante à une critique d’un texte qui n’est pas le nôtre. Maintenant, la question peut se poser de savoir s’il aurait été plus judicieux de ne pas publier ce texte, qui fait définitivement réagir. Nous avons fréquemment entendu des positions proches ou identiques au texte être défendu ou avancé dans des contextes militants informels et, à ce titre, l’article permet d’offrir une base autour de laquelle construire le débat. Nous pensons ainsi que l’article en question mérite pleinement d’exister, ainsi que la réponse critique dont il est question ici. Nous pensons que les positions justes n’émergent pas in abstracto mais sont toujours la face négative d’une position qui lui précède. Ce faisant, nous valorisons l’échange qui émerge alors, et espérons qu’il donnera des suites. Cependant, nous ne pouvons en tant que groupe qu’en être spectateurs·trices.

Nous remarquons toutefois des éléments rhétoriques malheureux qui traversent la critique, concernant à la fois le texte et notre collectif. Sans défendre le contenu à place de l’autrice, nous nous devons de les mentionner. La publication fait une large place au whataboutisme, paralogisme qui nous semble affaiblir les arguments pourtant substantiels qui sont présents. Whatabout les hommes trans? Whatabout les personnes racisées? Whatabout la Riposte? Il est facile de reprocher à un texte de trois pages tout ce qu’il n’aborde pas comme s’il s’agissait d’un révélateur des schèmes d’oppressions qui le traverse inconsciemment. Par ailleurs, la réponse évoque au détour d’une phrase que nous mettrions sous silence des enjeux raciaux qui traversent les différents systèmes d’oppression. Nous aimerions en savoir plus. S’agit d’un autre whataboutisme ou bien d’un réel problème qui émerge à des endroits précis de nos publications? De toute évidence, nous ne cherchons pas à remplir cyniquement la liste d’épicerie des oppressions afin de nous absoudre d’avoir des biais. Nous en avons certainement, mais ne cherchons pas à les passer sous silence.

Nous pouvons tout de même nous avancer quelque peu quant à la question de la promiscuité et de l’interdit sexuel. Si nous partageons à certains égards la suspicion exprimée dans la réponse quant à l’aspect conservateur, voire chrétien, de l’appel à la chasteté, nous devons tout de même émettre deux réserves.

Premièrement, nous ne croyons pas que l’objet du texte soit de refaire naitre le poids du religieux dans la sexualité, mais bien d’affirmer que seule la plus grande fermeté permet de rendre compte de l’étendue de la violence du patriarcat. Que cette affirmation fasse réagir est probablement à attendre. Toutefois, si la proposition en tant que telle peut faire l’objet d’un débat, elle a le mérite de chercher à regarder le problème en face et de prendre la mesure du niveau d’exigence qui s’impose alors. Que la proposition en soi puisse être discutable, certes. Seulement, son intransigeance peut avoir quelque chose à nous amener.

Deuxièmement, nous devons aussi rappeler que nombre de corps révolutionnaires dans le monde impose la chasteté à leurs forces de résistance armées. Et il nous semblerait suspicieux et orientalisant de réduire ces facteurs à des particularités locales. Elles nous informent qu’il ne s’agit pas d’être « anti-fun » ou « anti-sexe » (nous citons ici la réponse en question), mais bien que la sexualité est un nœud névralgique dans les rapports sociaux entre révolutionnaires. Il ne s’agit cependant pas de l’argument du texte ni de notre position. Seulement, nous ne pensons pas qu’il soit si facile de balayer la question au prix d’une pirouette rhétorique qui consiste à affirmer qui des deux a la position la plus morale.

Nous remercions les camarades de la réponse. Nous espérons qu’elle donnera le ton pour des critiques futures et qu’elle participe à faire émerger un espace sain dans une conflictualité nécessaire et bienvenue.

En solidarité, Première Ligne.

Pour une éthique militante – Réponse à Première Ligne

 Commentaires fermés sur Pour une éthique militante – Réponse à Première Ligne
Mai 072024
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

‘HOMMES NOUS VOUS PARDONNONS VOS PÉCHÉS’
Pour une éthique masculine militante

Pendant la rencontre, il la regarde, elle est belle, plus que belle, il veut la bouffer, il a la dalle. Il exprime son point de vue rationnel sur les réalités matérielles des prolétaires canadiens. Il remarque qu’elle le trouve intelligent. Criss qu’il veut la bouffer. Discipline mon Jack, discipline, on fait la révolution ici. Peut-être que si j’étais une meuf, je serais plus discipliné. Jack, t’en penses quoi Jack, qu’il se dit dans sa tête, Jackie es-tu une meilleure camarade?

On a toutes plus au moins pété les plombs en lisant la dernière revue de Première Ligne, un sentiment qui s’est amplifié lorsqu’on a fini Pour une éthique militante masculine ( https://www.premiereligne.info/pour-une-ethique-militante-masculine/ ). On a vécu des émotions comme la colère, l’incrédulité, l’indignation, le what the fuck, et en général un « qu’est-ce qui a donc ben pu se passer pour en arriver à un texte comme celui-là? » Lorsqu’une de nous a lu ce texte pour la première fois, elle le découvrait en même temps qu’un camarade cis. L’écart disproportionné entre leur réaction a spontanément soulevé plusieurs red flags. L’approbation fascinée du gars pour ces idées clashait vivement avec la méfiance et l’indignation de la lectrice non-gars. Même si bien intentionné, l’assimilation des arguments de cet article par ce mec cis glissait immanquablement vers une dérive politique qui nécessite d’être adressée. Après cette altercation, l’incompréhension et une certaine colère sont restées. Ces réflexions méritaient d’être poursuivies, et quand elles se sont avérées partagées, on s’est rencontrées pour en faire le point.

On remarque tout d’abord plusieurs choses. Déjà, l’analyse homme-femme ne rend pas compte des dynamiques genrées des milieux militants (anarchistes-queer particulièrement) québécois contemporains. On y retrouve en réalité une pluralité de dynamiques d’oppressions par le genre et de violences interpersonnelles dans lesquelles la dynamique homme oppresseur / femme opprimée n’est pas du tout la seule, même si elle reste bien sûre fondamentale. Prenons pour exemple la violence intracommunautaire lesbienne, queer, ou bien les rapports de pouvoir de femmes sur les autres personnes de leurs communautés, ou bien les rapports de pouvoir venant de personnes non-binaires détenant un privilège cishétérosexuel par rapport aux personnes queer et trans qui ne l’ont pas, et cela sans rentrer dans toutes les dynamiques raciales pourtant primordiales au niveau du pouvoir et du genre que Première Ligne semble avoir l’habitude de passer sous silence. En dehors des dynamiques de pouvoir identitaires existe tout le clusterfuck interpersonnel des relations dans un milieu insulaire prompt aux dynamiques de pouvoir venant de tous bords tous côtés. En fait, le texte ne nous apparaît pas très sérieux, de plus qu’il semble ignorer tout un pan des analyses féministes venant des marges qui ont été développées dans les 50 dernières années pour se replier sur une vision très simpliste du genre qui bénéficie très clairement aux femmes blanches de classe moyenne. On s’est bien questionnées sur le processus éditorial qui a pu laisser passer un tel texte et donc, qui est venu le crédibiliser dans notre contexte actuel.

Ce que le texte ne prend pas non plus particulièrement en compte est la question des objectifs qu’atteindrait l’abolition des systèmes d’oppression, dont le genre, bref la question de pourquoi on la fait cette révolution? Réprimer ses désirs sous-jacents dans le but d’adopter des pratiques sexuelles et des expressions de genre plus «révolutionnaires» semble constituer une praxis fondamentalement anti-fun, voire anti-sexe qui en bout de ligne substitue une ascèse d’inspiration catho à une démarche révolutionnaire sérieuse, en plus de récupérer les pires éléments du lesbianisme politique et du féminisme radical, un courant qui est historiquement plutôt hostiles aux dissident.es sexuel.les et de genre. Plus concrètement, l’épanouissement de nos camarades «femmes» est-il plus probable par la création d’un groupe d’«hommes» militants égrainant leurs chapelets, ou par un groupe d’«hommes» ayant un rapport réflexif à leurs désirs et à la façon dont ceux-ci sont influencés par les rapports sociaux de genre ? En ce sens, une éthique militante masculine se doit de proposer une éthique militante générale visant le développement de plaisirs non-oppressifs qui seraient accessibles autant à nos camarades hommes que femmes (qu’iels soient hétéro, gais/lesbiennes ou bi) et ne pose pas seulement la question de l’éthique sous un angle d’inclusion/exclusion de nos cercles lesbo-queers.

Les trois « solutions » proposées sont des raccourcis intellectuels qui ne règlent en rien l’enjeu initial du texte, soit le manque d’éthique des hommes dans le milieu militant. L’amalgame douteux de l’orientation sexuelle, de la transition de genre et de l’abstinence sexuelle enfonce le texte dans cette rhétorique absurde du commandement, prescrivant la marche à suivre pour atteindre cet idéal du camarade vertueux. Cette clé de voûte en trois temps est sans concession, réduisant du même coup ces identités et pratiques à leur seule visée politique.

On tenait particulièrement à souligner l’impressionnante pirouette théorique de la deuxième proposition. Présentant la transition comme solution salvatrice à la domination de la classe des hommes sur la classe des femmes, cet argument repêché dans le lesbianisme politique est à notre avis le plus problématique (voire alarmant) des trois. En effet, le texte est traversé par ce fil inquisiteur, cherchant à faire ployer sous la culpabilité toutes personnes tombant dans cette catégorie de classe des hommes. Une honte inculquée aux hommes cishétéro pour le fait d’être homme cishétéro. Une telle homogénéisation de la classe des hommes éjecte de facto la possibilité d’entretenir un rapport sain à la masculinité. Tendant plutôt vers son abolition (ou du moins, son abandon), le problème émerge ailleurs. Les risques et dérives de ces arguments sont multiples, allant de l’instrumentalisation politique de la transition à toutes les sauces, jusqu’à la dévalorisation de l’identité féminine. Un homme cis qui adopte les conditions matérielles des femmes n’est pas systématiquement lavé de ses péchés. Un homme cis qui s’approprie la transition de genre, c’est ignorer et banaliser les réalités phénoménologiques et matérielles de ladite transition. Le pied d’égalité supposé dans le texte ignore tout des obstacles à la transition et des réalités matérielles d’oppressions entre femmes, et ce, rappelons-le, en plein backlash. Le manque critique de services et de soins de transition ne se verra jamais solutionné par une vague d’hommes cis les réquisitionnant sous le couvert d’abandonner leurs privilèges au nom d’une éthique masculine. Les hommes trans, de surcroît, sont complètement ignorés dans le programme qui nous est présenté.

On a donc envie de proposer une autre éthique militante pour les personnes en position de pouvoir. Cette éthique passe par une authenticité et une douceur par rapport à ses désirs, elle tend vers l’analyse et la compréhension des facteurs personnels et politiques qui les construisent, et non vers leur répression ou leur détournement politique. On veut promouvoir un consentement qui est à l’affut des contextes appropriés pour l’expression et l’exploration des désirs romantico-sexuels, et des façons dont la séduction et l’érotisme interviennent dans nos relations. On veut privilégier une approche qui prend en compte la culture du viol et du silence, qui vise à redonner leurs voix aux personnes vivant des violences interpersonnelles sans chercher à trouver un éternel coupable à punir et à exclure, tout en reconnaissant parfois la nécessité du combat et des représailles dans les cas plus sombres de violences institutionnalisée, comme la culture du silence pratiquée dans le PCR / Riposte (notamment dénoncée dans le témoignage suivant https://archive.ph/VhaKp). Il n’y a toutefois pas de solution à l’emporte-pièce qui tienne quant aux violences et au pouvoir, et il nous semble important pour tout le monde de prendre conscience de sa position individuelle vis à vis ses camarades au niveau de facteurs d’oppressions clairs: par exemple, dans son rapport au travail ménager, au fardeau contraceptif, à sa capacité à subvenir à ses propres besoins, à sa capacité à prendre la parole et à être écouté, à son capital culturel, à son accès à des soins de santé, aux violences déshumanisantes venant de la norme, etc. Beaucoup d’hommes (hétéros) causent en effet des problèmes à cause de leurs rapports à la masculinité, Il est par contre faux de prétendre que cette masculinité est, en soi, le problème, ou bien qu’être traversé par d’autres identités rend les gens moins susceptibles d’être inconscients de leurs positions de pouvoir. Ces positions sont d’ailleurs parfois plus fluides qu’on le croit dans nos milieux, il est donc crucial de s’entraîner collectivement à avoir une réflexivité sur nos positions sociales sans en évacuer les complexités.

En solidarité, depuis la deuxième ligne.

Feu de pneus pour la Palestine

 Commentaires fermés sur Feu de pneus pour la Palestine
Mai 022024
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Dans la nuit du 29 avril, les anarchistes ont fait un feu de pneu sur les voies ferrées à Saint-Henri. L’action a été effectuée pour perturber le trafic de train momentanément en solidarité avec la Palestine et le 1er mai anticapitaliste. Nous espérons que cette action inspire les autres à perturber l’économie et le flux de capital à travers le monde.

De la rivière à la mer, la Palestine sera libre!

Locataires en crisse contre les Airbnb

 Commentaires fermés sur Locataires en crisse contre les Airbnb
Avr 252024
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La colère des locataires a encore frappé !

En vue de la journée des locataires, on a décidé de prendre le relais de l’appel à la création d’oeuvres collaboratives sur des Airbnb, parce qu’on en a marre de passer devant des logements qui, au lieu de loger nos voisin.ne.s, servent avant tout à enrichir des ostis de proprios à marde. On ne fermera plus jamais les yeux sur ces nouvelles constructions qui servent uniquement à des locations de courtes durées, alors qu’on peine à se trouver un toit.

Selon la plateforme, l’immeuble qu’on a re-décoré appartiendrait à l’hôte Airbnb « Carli » qui dit habiter à Vancouver, et utilise le même numéro de license pour 24 logements. Néanmoins, au-delà des enjeux légaux, cette situation met en lumière la mainmise persistante d’une minorité sur nos logements et nos quartiers (historiquement) populaires, privant ainsi les locataires de leur droit fondamental à la ville.

Fuck Airbnb, fuck les proprios pis vive la décoration alternative !

Fuck l’autoroute 20

 Commentaires fermés sur Fuck l’autoroute 20
Avr 182024
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Malgré l’opposition de la communauté locale concernant la dégradation environnementale et l’inutilité du projet, le gouvernement du Québec insiste pour rallonger l’autoroute 20 de Notre-Dames-des-Neiges à St-Simon, ce qui implique la construction d’un pont passant au-dessus de la rivière Trois-Pistoles. Le Ministère des Transports du Québec persiste à vouloir étendre les tentacules de l’État et de l’industrie tout deux reliés au contracteur Englobe, une multinationale en ingénierie siégeant leur bureau entre autres dans la ville de Québec. En ce moment, des forages géotechniques ont lieu de chaque côté de la rivière Trois-Pistoles. Ces forages impliquent l’extraction d’échantillons du sol à l’aide d’équipement vulnérable se trouvant un peu partout autour du site et dans la ville de Trois-Pistoles et Notre-Dame-des-Neiges.

Durant la nuit, dans la deuxième semaine d’avril, des anarchistes ont saboté un camion de la MTQ qui transporte une machine de forage et l’ont couvert de graffitis.

Les anarchistes du Quebec et d’ailleurs sont invités a faire pareil. Nous devons nous battre contre ce projet d’autoroute pour défendre nos forêts et rivières.

Appel à propositions d’événements – CONSTELLATION: Un festival anarchiste à Montréal

 Commentaires fermés sur Appel à propositions d’événements – CONSTELLATION: Un festival anarchiste à Montréal
Avr 162024
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Constellation est à la recherche de propositions d’événements. Le samedi 25 mai, pendant le salon du livre, au CEDA et au CCGV, il y aura de la place pour des événements prévus d’avance et pour des activités spontanées – un équilibre entre l’ordre et le chaos! Nous voulons nous éloigner du rôle de curation d’un événement à expérience singulière pour plutôt proposer la création d’un espace où les anarchistes peuvent se réunir, manigancer et partager ensemble une multitude d’expériences. Nous fournissons l’espace, à vous de le remplir!

Nous voulons sortir du cadre habituel du salon du livre centré sur les ateliers. Vous pouvez bien sûr proposer un atelier, mais nous voulons insister sur la possibilité d’organiser quoi que ce soit d’autre qui vous passe par la tête. Que ce soit un partage de connaissances, un cercle de lecture, une projection de film, une performance, une installation, un jeu, un entraînement ou tout ce que votre créativité peut apporter, nous voulons vous entendre!

Si vous voulez soumettre une proposition d’activité, veuillez remplir le formulaire suivant avant le 30 avril prochain: https://cryptpad.fr/form/#/2/form/view/RKWM2h3njVMZINS9sL3qbFMJ8g9AXNYsenOUIQsjPHw

Proposer une activité planifiée d’avance n’est pas la seule façon de participer. Si vous voulez organiser quelque chose de plus spontané, plus informel, présentez-vous le jour même et profitez de l’espace pour organiser quelque chose d’impromptu! Plus de détails suivront… Restez à l’affût!

Avec le nombre d’espaces limité, nous ne pourrons sans doute pas répondre à toutes vos demandes, mais on vous encourage à vous mettre en lien avec la multitude d’espaces anarchistes de Montréal. Notre ville regorge d’espaces propices à l’organisation d’activités! Utilisez alors notre calendrier interactif pour y ajouter votre activité autonome à l’extérieur du CEDA et du CCGV.

Invitation à la Foire des zines anarchistes 2024 de Montréal

 Commentaires fermés sur Invitation à la Foire des zines anarchistes 2024 de Montréal
Avr 152024
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Armons-nous de courage et des plus belles idées.

Les bourgeons de mai nous invitent chaque année à la réflexion sur la pensée subversive et les pratiques anarchistes d’hier à aujourd’hui. Le projet qui anime et enflamme nos coeurs est la destruction de l’autorité. Méfiant·es de la stratégie politique, nous proposons un anarchisme dont les moyens s’accordent avec les fins, sans attendre et sans compromis. La lutte pour la liberté est infinie et c’est par le conflit permanent que l’on arrive à créer des espaces pour respirer un peu, toujours dans une perspective de liberation totale.

Cette foire est un moment pour aiguiser le sens critique nécessaire à faire vivre ce projet. Elle vise à nourrir les imaginaires. Elle s’adresse aux rêveur·euses de liberté sans limite qui chérissent un bouleversement total du monde plutôt que son réaménagement. Les livres, les zines,les discussions et les rencontres sont indispensables. Ils donnent sens aux actes et vice versa.

Nous encourageons l'(auto)édition, réalisée par les compagnon·nes en dehors des chaînes commerciales de l’industrie du livre, pour libérer la plume de la censure et le livre de sa logique marchande. Nous souhaitons l’auto-organiation de la diffusion et de la distribution, avec la volonté de partage des idées à celleux qui se sentent interpellé·es. Cela passe necessairement par la gratuité et le refus des marchés alterno et des copyrights. Nous voulons l’autonomie de cet évenement que nous réalisons sans soutien institutionnel autre que la participation volontaire des individus.

Rejoingnez-nous les 11 et 12 mai prochains sous le viaduc Van Horne (nord de la track) pour deux journées de discussions, de lectures, de musique et de complicité.

Il y aura plusieurs tables de zines et livres sous le viaduc, quelques présentations suivies de discussions dans le petit parc adjacent, des concerts en soirée, ainsi que de la bouffe et du café sur place.

*Nous vous suggérons fortement de laisser vos téléphones, caméras et autres snitchs de poche loin de l’évènement.

*La foire aura lieu en extérieur et en toutes circonstances météorologiques, habillez-vous donc en conséquence.

*Plus de détails à venir sur les discussions et les horaires à consulter sur le site web https://mtlanarchistzinefair.noblogs.org/

VIVE L’ANARCHIE !

Lancement du calendrier interactif – CONSTELLATION: Un festival anarchiste à Montréal

 Commentaires fermés sur Lancement du calendrier interactif – CONSTELLATION: Un festival anarchiste à Montréal
Avr 102024
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

C’est avec plaisir que nous annonçons le lancement de notre calendrier interactif où vous pouvez publier tout événement que vous aimeriez organiser dans le cadre de Constellation. Vous n’avez qu’à vous rendre au https://constellation.noblogs.org/fr/evenements et suivre le lien pour ajouter un événement.

Un des objectifs de ce festival est de décentraliser le processus d’organisation. Nous voulons que la dernière fin de semaine de mai soit à l’image de chaque anarchiste de la région qui souhaite y ajouter ses couleurs. Nous croyons fermement que plus d’activités, organisées par plus de gens, ne fera qu’augmenter le potentiel subversif de ce moment de l’année.

Nous allons réviser vos soumissions afin de s’assurer qu’elles soient adéquates, mais de façon relativement relâchée. Ces activités n’ont pas à être explicitement anarchistes. Vous pouvez, par exemple, organiser une partie de balle-molle, un entraînement en arts martiaux, un visionnement de films dans votre espace social favori, un concert dans une église abandonnée ou quoi que ce soit que vous aimeriez organiser!

Nous allons faire de notre mieux pour promouvoir vos événements mais nous n’en prendrons pas la charge entière. Nous allons distribuer un zine avec la liste de tous les événements qui se tiendront au cours de la fin de semaine avec une carte pour guider tout le monde vers ceux-ci. Nous vous encourageons à promouvoir votre événement en ligne, à l’afficher dans votre quartier et à en parler au sein de votre communauté.

« Cops Off Campus » : Des anarchistes attaquent McGill

 Commentaires fermés sur « Cops Off Campus » : Des anarchistes attaquent McGill
Avr 052024
 
L’image ne représente pas l’action.

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La police a été invitée sur le campus la semaine dernière par McGill et l’administration a fait pression pour qu’elle inculpe quelqu’un juste pour quelques graffitis.

Lorsque les flics sont invités sur le campus, ils surveillent et ruinent la vie des jeunes. Les universités doivent devenir des lieux de refuge. Les dénonciations et les leçons de l’histoire n’ont pas fonctionné jusqu’à présent.

Hier soir, nous, anarchistes, armés d’outils que chacun.e peut trouver, avons commis nos premiers actes de vengeance, laissant nos traces sur le bâtiment administratif de McGill.

Nous n’attendons personne pour agir.

Pour la libération de toute autorité.

Flics hors du campus !