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Le 14ème Festival international de théâtre anarchiste de Montréal recherche des pièces!

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Sep 262018
 

Du Festival international de théâtre anarchiste de Montréal

Le Festival international de théâtre anarchiste de Montréal (FITAM), seul festival au monde dédié au théâtre anarchiste, recherche des pièces, textes et monologues, spectacles de danse-théâtre, mime, marionnettes, en français ou en anglais, portant sur le thème de l’anarchisme ou sur tout sujet se rapportant à l’anarchisme, c’est-à-dire en opposition à toute forme d’oppression comme l‘État, le capitalisme, la guerre, l’aliénation, le patriarcat, etc. Le FITAM accepte les pièces traitant de justice écologique et sociale, de féminisme, de racismes, de luttes de classes et de genres, dans une perspective libertaire. Nous acceptons les propositions d’auteur-e-s anarchistes et non-anarchistes.

En 2019, le festival aura lieu les 22-23 mai. Vous souhaitez proposer une création ? Envoyez votre candidature avant le 7 novembre 2018 !

Les urnes, la rue, la grève

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Sep 252018
 

De Dissident.es

[Éditorial du CUTE magazine, Automne 2018]

La période électorale amène son lot de complications pour quiconque désire prendre directement part à une campagne comme celle pour la rémunération des stages et la reconnaissance des études en tant que travail. Depuis plusieurs mois déjà, des interventions fusent de toutes parts pour, volontairement ou non, récupérer, détourner ou neutraliser à des fins partisanes ou corporatistes les capacités d’organisations des stagiaires en lutte. Ces initiatives, qui s’ajoutent aux manœuvres du gouvernement, proviennent autant des comités partisans que d’associations étudiantes nationales.

Premier exemple. Fin mars, le ministre des Finances dépose le budget provincial, dans lequel est annoncé l’octroi de 15 millions de dollars par année, destinés à la mise en place d’une compensation financière durant le stage final en enseignement. Après des années de compression dans les services publics[1], personne n’est dupe : il s’agit bien d’un budget électoral dans lequel sont distribués les cadeaux. La compensation financière pour les stages finaux en enseignement était revendiquée depuis plus d’une dizaine d’années par des associations nationales et locales, dont l’implication avait été en dents de scie et ne semblait mener à aucun gain concret. Pourquoi le gouvernement décide-t-il de bouger maintenant? La grève! Un peu plus d’une année de lutte soutenue pour la rémunération de l’ensemble des stages et la menace sérieuse d’un débrayage des cours et des stages dans plusieurs programmes et plusieurs régions ont suffi pour que le pouvoir croie bon de réagir. En s’appuyant sur la revendication de la CRAIES[2], et en toute conscience que les éléments les plus combatifs de la lutte se trouvent en grande partie dans les programmes d’éducation, les mesures annoncées servent ni plus ni moins à diviser le mouvement et à l’amputer de ses capacités d’organisation. Il faut dire que les jours de grève commencent à s’accumuler et que des administrations comme celle de l’UQAM et du Cégep de Sherbrooke affichent une certaine ouverture à la rémunération des stages dans tous les programmes. La ministre de l’Enseignement supérieur elle-même a annoncé publiquement, suite à une action de visibilité du CUTE UQAM dans le cadre des États généraux sur l’enseignement supérieur, qu’un grand chantier pour explorer la possibilité de rémunérer les stages de plusieurs programmes serait mis en place. Bref, si l’affaiblissement du mouvement peut sembler réel à la suite du budget, c’est cependant un couteau à double tranchant : cette concession indique aussi que la tenue de quelques jours de débrayage donne des résultats concrets et il est envisageable qu’une grève générale illimitée puisse mener à l’obtention d’un salaire pour l’ensemble des stagiaires. Il faut toutefois éviter de diviser le mouvement et d’offrir d’autres portes de sortie du même acabit au gouvernement.

C’est ce qui nous mène au second exemple. À la suite de cette «victoire» revendiquée tièdement par la CRAIES et l’UEQ[3], il a été tentant de vouloir reproduire la recette. C’est l’idée qu’a eue l’Association des étudiantes sages-femmes du Québec (AESFQ), qui a entrepris d’imiter en accéléré la campagne de la CRAIES dans un contexte électoral, pensant pouvoir ainsi obtenir la rémunération de leur internat. Commence donc les discours et photos avec des politiciens, comme Gabriel Nadeau-Dubois et Jean-François Lisée, les conférences de presse à l’Assemblée nationale, les memes sur les réseaux sociaux, le tout pour ne revendiquer que la rémunération du stage final en pratique sage-femme. Même son de cloche du côté de la FAÉCUM, qui encourage l’exécutif de l’Association étudiante de service social de l’Université de Montréal (AESSUM), programme où la lutte pour la rémunération de tous les stages est bien ancrée, à organiser une campagne pour leur discipline seulement, tout en lui faisant part de ses inquiétudes à voir participer cette association étudiante au mouvement de grève. Or, de tels replis corporatistes auraient pour conséquence d’affaiblir bien davantage le mouvement d’ensemble et de faire stagner toutes les campagnes organisées par programme ou domaine d’études. Le mouvement pour la rémunération de tous les stages a contribué à redynamiser la campagne pour la rémunération du stage final en enseignement et celle pour la rémunération des stages en pratique sage-femme, en les inscrivant dans un mouvement général et ancré dans la reconnaissance du travail des stagiaires et, encore plus largement, du travail des femmes, tant au niveau local qu’à l’échelle mondiale. La dernière chose à faire à l’heure actuelle est de segmenter le mouvement en luttes particulières.

Troisième et dernier exemple. À l’hiver et au printemps dernier, des militant.e.s de Québec solidaire (QS) d’un peu partout entreprennent de faire circuler sur les campus une pétition en faveur de la rémunération des stages obligatoires à l’obtention d’un diplôme. C’est notamment le cas de l’Association de campus de QS à l’Université de Montréal et du Regroupement des sympathisants de QS de l’Université de Sherbrooke. Plutôt que d’être destinée à être déposée à l’Assemblée nationale, cette pétition s’inscrit dans la nouvelle stratégie de QS permettant au parti de collecter les données des électeur.trices en vue de les impliquer dans la campagne électorale[4]. Au lieu de profiter de la période (pré)électorale pour inviter les étudiant.es à se mobiliser pour la rémunération des stages sur leur campus, on profite de cette lutte pour les recruter et les inciter à voter pour un parti. Or, l’équation “un vote pour QS = un vote pour la rémunération des stages” est trompeuse. D’abord parce que les comités campus de QS ne sont pas impliqués dans la lutte pour des stages payés et ne participent pas aux activités et rencontres dans les établissements d’enseignement ni au sein des coalitions régionales pour la rémunération des stages, alors qu’ils y sont tout à fait les bienvenus. Mais c’est surtout parce que, même si la position de QS indique que le parti est en faveur de la rémunération de l’ensemble des stages, son programme électoral, lui, n’a de concret sur ce thème que la compensation du stage final en éducation[5]. Il serait donc bien mieux avisé pour les militant.es de QS dans les campus de se rallier au mouvement et d’organiser la grève plutôt que de détourner le mouvement de la rue vers les urnes; une stratégie qui ne s’est jamais avérée efficace.

La ministre David a mis en place une table de discussion avec les associations étudiantes nationales pour éteindre les feux que nous avons allumés. Il importe maintenant de répondre de manière avisée. Peu importe le parti qui prendra le pouvoir, nous organiserons la grève et la mènerons jusqu’au bout. C’est le mot d’ordre que se sont donné les groupes et associations étudiantes réunies au sein des coalitions montréalaise et outaouaise pour la rémunération des stages, qui entendent bien ne pas se laisser distraire par les élections.

C’est seulement de cette façon que le gouvernement flanchera.


  1. Selon IRIS, il y aurait eu plus de 4 milliards $ de coupures dans les services publics entre 2014 et 2016. Observatoire des conséquences des mesures d’austérité au Québec : https://austerite.iris-recherche.qc.ca/.
  2. Campagne de revendications et d’actions interuniversitaires pour les étudiants et étudiantes d’éducation en stage
  3. Union étudiante du Québec
  4. Cette stratégie avouée de Québec solidaire est également utilisée par la Coalition avenir Québec : http://www.journaldequebec.com/2018/02/15/quebec-solidaire-lance-une-petition-pour-demettre-barrette.
  5. Tract de QS à ce sujet : https://quebecsolidaire.net/nouvelle/tract-remunerer-les-stages-ca-presse.

Bella Ciao – Épisode 2

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Sep 252018
 

De Montréal-Antifasciste

Pour ce deuxième épisode de Bella Ciao, le podcast de Montréal Antifasciste, nous vous proposons une discussion sur la grande manifestation contre le racisme le 7 octobre à Montréal, ainsi que des perspectives anti-fascistes et anti-racistes sur les élections québecoises.

*Pour toutes les infos sur la manif du 7 octobre:
www.facebook.com/events/255359678444137/

*Abonnez-vous au podcast! Vous pouvez désormais trouver Bella Ciao sur iTunes, Sticher, Google Play, et Soundcloud.

Bonne écoute!

 

“Pourquoi les jeunes ne votent pas?”: La jeunesse, l’abstentionnisme et l’air du temps

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Sep 192018
 

De Ingouvernables.info

Depuis le début de la campagne électorale, une véritable offensive médiatique s’est mise en place visant à encourager les « jeunes » à exercer leur droit de vote aux élections du 1er octobre prochain. En 2018, les 18-34 ans représenteront le tiers de l’électorat, et pourtant le taux d’abstention chez les « jeunes » s’accroît d’année en année depuis 1980. Plusieurs s’en désolent, nous y voyons plutôt une forme de lucidité fertile pour les temps à venir.

Élections Québec a lancé la semaine dernière une large campagne sur les campus et les réseaux sociaux visant à encourager la participation des « jeunes » aux élections, Rad (la plateforme jeune et branchée de Radio-Canada) cumule les vidéos condescendants et méprisants allant dans le même sens, la Presse organise un colloque « Jeunes et politique » et le Parlement jeunesse du Québec tient cette semaine une discussion à la Coop des Récoltes (d’ailleurs wtf): « Pourquoi les jeunes ne votent pas? ». Mais pourquoi les jeunes ne votent-ils pas? Ce qu’on cherche à savoir, c’est surtout comment les intéresser à la politique parlementaire et comment les amener à voter. Selon l’Institut du Nouveau Monde, « l’abstention électorale des jeunes est un drame », « une menace à notre démocratie », carrément « un suicide politique ». L’heure n’est pas à la rigolade. Les élections sont le processus de légitimation le plus important de l’État moderne : en omettant d’y participer, les gens ébranlent sa légitimité à gouverner et à administrer, que leur abstention provienne d’un choix politique « conscient » ou non. Le fait qu’un pan entier de la société se désengage face à ce processus n’augure rien de bon pour le système politique étatique et en dit long sur la confiance que la jeunesse lui porte.

L’abstentionnisme est pourtant traité comme un mal à combattre – engendré par le cynisme, le désintérêt envers la politique et le manque d’information – plutôt que comme un symptôme de la morbidité de notre système politique. Cynisme, vous dîtes? Mais qui peut sincèrement s’en étonner? À l’exception de quelques illuminés et d’une poignée de crapules carriéristes, plus personne ne prend au sérieux le cirque électoral qui accapare l’espace public tous les quatre ans.

La génération des baby-boomers est, depuis les années 70, la grande championne des taux de participation électorale. Son poids démographique décroissant conjugué au manque d’intérêt des « jeunes » à reprendre le flambeau a de quoi alarmer le pouvoir. Loin de notre époque, les baby-boomers ont connu une jeunesse remplie d’espoir et de promesses. Si plusieurs possibles se sont alors entrecroisés, les laissant rêver à des mondes différents et à de meilleurs lendemains, c’est sur la consolidation de l’État québécois, de l’État « Providence », qu’ils ont finalement tout misé. La Révolution tranquille s’est soldée par une vaste entreprise de captation et de pacification des multiples expériences et désirs révolutionnaires de l’époque. Cinquante ans plus tard, les éteignoirs de la gauche caviar comme les pires politiciens réactionnaires ne nous offrent en guise d’avenir que la répétition de leurs défaites. C’est un monde en ruines que les baby-boomers nous lèguent. L’État capitaliste nous laisse devant un avenir sans horizon : on baigne depuis notre naissance dans l’imminence de la catastrophe écologique, les frontières nous emmurent toujours plus, les prisons débordent, Google nous écoute tout le temps, même les nazis sont de retour! On s’excusera de ne pas partager leur enthousiasme envers le système politique et économique qui a laminé toute possibilité d’aspirer à une vie bonne.

Le 1er octobre, ne nous laissons pas abattre par la morosité électorale, ne nous contentons pas d’un abstentionnisme passif. Faisons plutôt de cette soirée un moment de subversion complète, une occasion de se rappeler que le capitalisme et l’État ne sont pas des fatalités. Prenons cet évènement comme prétexte pour se rencontrer, conspirer, construire de nouvelles solidarités et se préparer à affronter la vague réactionnaire qui nous attend au détour des prochaines années.

Avis public à Saint-Henri : risque d’incendie de voiture de luxe

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Sep 182018
 

De Journal corporatiste, détournement non requis

Des dépliants anti-embourgeoisement suggèrent aux propriétaires de voitures de luxe du quartier Saint-Henri, à Montréal, de déménager dans des lieux plus «accueillants envers les gens aisés» afin d’éviter que leur véhicule ne soit abimé.

Les pamphlets frauduleux ont été déposés sur des pare-brise dans les derniers jours. Ils prennent la forme d’un avis public intitulé «Risque d’incendie de voiture de luxe dans ce secteur» qui aurait été émis par l’arrondissement du Sud-Ouest.

«Ceci a pour objectif de vous aviser d’un phénomène inquiétant dans notre quartier, peut-on lire en première page du dépliant bilingue. Dans les derniers mois, les militants « anti-gentrification » prennent pour cible les voitures de nouveaux résidents plus fortunés de Saint-Henri. Plusieurs actes de vandalisme ont été recensés, allant jusqu’à l’incendie de deux voitures de luxe l’été dernier.»

Le texte se poursuit en précisant que le Service de police de Montréal (SPVM) n’a toujours pas mis la main sur les coupables et qu’il y a donc risque de récidive. Les autorités policières n’ont pas été en mesure de nous confirmer ces informations au moment de publier cet article.

Les dépliants ont été retrouvés près du Square Sir-George-Étienne-Cartier, à quelques pas de l’endroit où quatre voitures avaient été incendiées le 14 juillet 2017, à l’angle des rues Léa-Roback et Beaudoin.

«La triste réalité est que les autorités publiques ne peuvent plus assurer votre sécurité», prévient le document, avant d’encourager les personnes qui se sentiraient concernées à «déménager dans un quartier qui est plus accueillant envers les gens plus aisés». Une carte indiquant les villes de Beaconsfield et de Westmount suit cette recommandation.

Citoyens inquiets

L’arrondissement du Sud-Ouest s’est dissocié du document dans une publication parue mardi sur sa page Facebook et a annoncé avoir remis le «message menaçant» au SPVM, qui fera enquête.

«Ce genre de fausse communication sème le doute et l’incompréhension, en plus de stigmatiser un groupe de citoyens en particulier».

Chantale Laforest, qui travaille dans le quartier et qui était présente sur la rue du Square Sir George Étienne Cartier lors du passage du «24 Heures», s’est dite inquiète en voyant les pamphlets.

«Je trouve ça étrange que des gens fassent ça ici. Des voitures de luxe brulées, on en a vues en 2017 et on ne souhaite pas que ça revienne. On voit que les gens pourraient facilement penser que ça vient vraiment de la ville et que c’est sérieux comme pamphlet parce que c’est bien fait», a-t-elle confié.

Même son de cloche du côté d’Annie Guay qui vient tout juste d’emménager dans le coin avec sa famille.

«Je comprends qu’il y a un problème d’embourgeoisement dans Saint-Henri et que les dépliants partent de là. Mais mettre le feu aux voitures, c’est dangereux pour tout le monde. C’est risqué, il y a plein de jeunes et beaucoup de passants dans le coin», a affirmé la jeune maman de jumeaux.

 

Source: « De faux dépliants menaçants distribués dans Saint-Henri », Journal de Montréal, 11 septembre 2018

Se faire pogner: Appel à textes sur les moments où on n’a pas pu s’échapper

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Sep 172018
 

Soumission anonyme à North Shore Counter-Info

Ça se passe. Quand tu pousses les limites, à la recherche de nouvelles façons de se battre, tôt ou tard tu risques de te faire pogner. Et ce n’est pas la fin du monde.

La première fois qu’il y a eu une perquisition chez moi, il était 3h du matin. J’étais vétue de noir avec un sac marin sur mon épaule remplis de pieds de biche, de coupe-boulons et des gants. J’étais au point de sortir. Mais par la fenêtre j’ai vu les gyrophares et puis les silhouettes de flics qui promenaient des chiens sur la pelouse. Ils avaient bouclé la rue.

Certes, se faire pincer, c’est de la merde, alors continuons à trouver les moyens de l’éviter. Mais il y a de valeur à rester avec ces moments où on se rend compte qu’on ne va pas pouvoir s’échapper cette fois-ci. Y réfléchir peut nous donner le courage et la détermination de continuer, d’essayer encore pour mieux se planter la prochaine fois.

J’avais 19 ans. J’ai cherché mes collocs encore éveillés-es et, pendant que commencaient les coups sur la porte, on essayait de décider quoi faire. Ils envoyaient la lumière de leurs torches par la fenêtre. On s’est mis-es d’accord que j’allais sortir pour leur parler et que ma colloc allait fermer la porte à clé derrière moi.

« Se faire pogner » se veut un espace où raconter ces histoires. Envoyez-nous vos histoires très courtes (300 mots en anglais maxi, un peu plus long en français) sur ces moments où vous n’avez pas pu vous en sortir. On les recueillera et les publiera en brochure sur risograph, en pdf et peut-être sur un site web. Vous pourriez envoyer vos textes par mail à nothing-stops@riseup.net Clé PGP ici ou bien vous pourriez les laisser en commentaire sur cette page de North Shore Counter-Info. Si c’est clairement marqué comme une soumission, les modos ont accepté de nous le transmettre. Les textes seront anonymisés même si vous indiquez qui vous êtes. La date limite des soumissions est le 31 octobre, 2018, et la brochure sera prête par le jour de l’an.

Les flics m’ont dit qu’ils cherchaient les types qui venaient de braquer la station-service d’en face. Si on les laissait entrer, ils ne remarqueraient rien apart ces types. Ils me l’ont promis. « Mais si tu nous fais chercher un mandat… » J’ai tappé pour rentrer discuter avec mes amis-es. La maison était entourée. Les coups sur la porte ont repris immédiatement une fois que je l’ai fermée derrière moi.

Dans l’attente de vous lire. Prenez soin. N’arrêtez jamais.

(Pour le moment, nous projetons de ne sortir le recueil qu’en anglais, mais il nous est possible de traduire vos textes, alors allez-y et écrivez-le!)

Affichage contre Jérôme Blanchet-Gravel

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Sep 152018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Jérôme Blanchet-Gravel est un gros porc.

Cela fait quelques mois que nous entendons parler du jeune essayiste prétentieux, raciste et misogyne Jérôme Blanchet-Gravel. Que ce soit pour ses propos «d’écrivain» ou d’étudiant aux universités Laval puis d’Ottawa. On parle de propos dégueulasses à la fois dans la sphère publique, comme ses textes pour les medias réactionnaires Causeur ou Sputnik, mais aussi dans la sphère privée, comme le démontre des captures d’écran qui ont fuité dans les dernières semaines et qui ont été publiées sur plusieurs pages FB

Jérôme n’aime pas trop qu’on lui mette le nez dans sa propre merde car il se voit comme le futur Mathieu Bock-Coté. Nous n’en avons pas besoin d’un deuxième!

La semaine passée nous avons placardé différentes affiches incluant ses citations dégueulasses, autour de deux lieux symboliques:
– le bar le Quartier de Lune dans Limoilou à Québec, où Jérôme devait prendre la parole dans le cadre du lancement d’un livre de Phillipe Sauro Cinq-Mars
– le bar l’Amere à boire ou tu il s’était fait demander de ne plus revenir car c’est un macho qui s’active à perpétuer la culture du viol avec ses articles (contre le mouvement #meetoo par exemple)

En nous attaquant à lui, nous nous attaquons au racisme islamophobe, à la misogynie, à la culture du viol mais aussi à la bourgeoisie dont il fait parti.

En effet, on ne va le plaindre : papa a beaucoup d’argent, lui même possède un vignoble et tes sœurs sont avocates et médecin… Il se considère comme un être supérieur, nous le ferrons redescendre sur terre à toutes les occasions possibles.

Car tu es un gros porc Jérôme.

signé : le collectif des «petites salopes d’inclusives» (citation de Jérôme Blanchet-Gravel)

Au-delà du piège à cons : la campagne électorale vue par un anar

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Sep 142018
 

Du Collectif Emma Goldman

Lors de la première élection où j’étais en âge de voter, le Parti québécois (PQ) formait le gouvernement et avait instauré le déficit zéro comme religion d’État. Dans les mois qui ont précédé la campagne électorale, l’Action démocratique du Québec (ADQ), formée par d’anciens libéraux nationalistes, trônait dans les sondages et incarnait le changement.  Mais cela n’a duré que le temps d’une saison ou de quelques élections partielles. Lors de l’élection générale de 2003, les électeurs et électrices ont opté pour l’alternance libérale et on a eu le droit par la suite à 15 ans de tarification, de privatisations, de corruption, de collusion et de mesures antisociales. Durant cette quinzaine d’années, avec une parenthèse péquiste marquée par la charte sur la catho-laïcité, les libéraux ont essayé de nous enfoncer la réingénierie de l’État. Ils se sont attaqués au programme des prêts et bourses, ont dégelé les frais de scolarité et ont lancé le Plan nord pour aider leurs petits amis de l’industrie minière. Le dernier mandat fut marqué par l’austérité et la réforme Barrette (un transfuge de la Coalition avenir Québec (CAQ)) en santé.

Aujourd’hui, nous revoilà en élection. Comme il y a 15 ans, un « nouveau » parti, la CAQ, trône dans les sondages et incarne « maintenant » le changement. Rappelons que ce parti est composé d’anciens adéquistes, de libéraux et de péquistes opportunistes. Comme quoi, plus ça change…

Campagne électorale: on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre

Pendant un peu moins de 40 jours, les formations politiques profitent de l’attention médiatique pour essayer de séduire l’électorat. Cette campagne, outre que d’être d’un ennui mortel, ne devrait pas faire changer de direction la vague de cynisme et de désengagement de la population. Ce n’est pas non plus la campagne du directeur général des élections sur la participation électorale qui fera fléchir la tendance. Pour le simple fait que cette élection n’est qu’une Xème campagne de relation publique pour nous donner l’illusion d’un choix démocratique.  Comme l’écrivait Octave Mirabeau en 1888 dans la Grève des électeurs :

« …souviens-toi que l’homme qui sollicite tes suffrages est, de ce fait, un malhonnête homme, parce qu’en échange de la situation et de la fortune où tu le pousses, il te promet un tas de choses merveilleuses qu’il ne te donnera pas et qu’il n’est pas d’ailleurs, en son pouvoir de te donner. L’homme que tu élèves ne représente ni ta misère, ni tes aspirations, ni rien de toi ; il ne représente que ses propres passions et ses propres intérêts, lesquels sont contraires aux tiens. »

Au-delà du piège à cons

« L’État est toujours un pouvoir conservateur qui authentifie, régularise, organise les conquêtes du progrès mais ne les inaugure jamais. Elles ont toujours leur origine dans la base populaire… » – Sismondi

Les libéraux, dans leur tentative de s’accrocher au pouvoir, nous promettent des lendemains qui chantent après avoir eu 15 ans pour réaliser leurs promesses. Les péquistes jouent quant à eux leur survie et dépoussièrent leur vieux fond plus progressiste après avoir transformé le rêve d’une génération en un projet bureautico-comptable, pour ensuite le repousser aux calendes grecques. Mais la campagne du PQ, tout comme celle de Legault, est torpillé par les déboires de ses candidatEs et les médias en raffolent.

L’urgence…

Récemment, François Legault, le meneur dans les sondages, nous faisait part de sa plus grande peur, soit que ses petits-enfants ne parlent plus le français. Après avoir vécu un été caniculaire, le chef de la CAQ aurait de bonnes raisons de s’inquiéter pour l’avenir de ses petits-enfants. Car ce n’est qu’un début, les changements climatiques entraîneront dans les prochaines années la hausse du niveau des mers, la désoxygénation et acidification des océans, des modifications dans l’aire de distribution de certains animaux et espèces végétales, la destruction d’écosystèmes rares, des inondations, des records de chaleur, l’augmentation des typhons, des inondations, des cyclones, etc.

Mais non, le problème c’est que l’immigration est une menace pour la langue française. Du moins, c’est pour l’heure ce qui est le plus payant de dire en période électorale. Peut-être qu’on parlera des dérèglements climatiques lorsque qu’ils entraîneront des vagues de réfugiés climatiques et que ça fera capoter la droite identitaire, populiste et fascisante.

Et Québec Solidaire et les Verts dans tout ça? 

Québec Solidaire (QS) essaie de jouer dans la cour des grands avec un bel autobus orange et en nous présentant un argumentaire tout aussi comptable que les autres.  Comme sur le salaire minimum à 15$ de l’heure: « Quand on augmente le pouvoir d’achat des gens, ils dépensent cet argent-là autour d’eux. Rapidement, la hausse du salaire minimum va stimuler l’économie locale », a déclaré par l’entremise d’un communiqué le co-porte-parole de QS Gabriel Nadeau-Dubois. Vive la société de consommation! Et ça c’est sans compter que le parti a émis le souhait d’aider les entreprises à s’adapter à la hausse du salaire minimum . Et pourtant, les chroniqueurs de Québécor continuent d’affirmer que QS appartient à la gauche radicale. On dirait bien que ces chroniqueurs confondent les économistes John Maynard Keynes et Karl Marx.

De leur côté, les Verts proposent la semaine de travail à 32 heures. En conférence de presse, Alex Tyrell a expliqué vouloir réduire la semaine de travail: « pour que les gens puissent avoir plus de temps en famille, plus de temps pour s’impliquer dans la communauté… ». Déjà, c’est plus intéressant que le statu quo, mais le chef vient gâcher le tout en affirmant: « pour qu’on puisse profiter de la nouvelle technologie qui fait en sorte que les gens sont plus productifs avec moins d’heure travaillées. »

On est encore loin de la nécessaire décroissance libertaire .

Alors le 1er octobre, « je rentre chez moi et je fais la grève ». Évidemment, le changement souhaité n’adviendra ni par les urnes, ni par l’abstention. Pour mettre fin à l’ordre de privilèges et d’exploitation vécu sous le joug du capitalisme, du patriarcat et du colonialisme, nous devons renforcer l’autonomie de nos collectivités en reprenant individuellement et collectivement le contrôle de nos vies, de nos villes et de nos moyens d’existence.

Ngalla, membre du collectif anarchiste Emma Goldman

N.B. Nos propositions feront l’objet d’un prochain texte à paraître sous peu.

From Embers : Cruise Control

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Sep 122018
 

De From Embers

Une entrevue (en anglais) avec un membre d’un collectif basé à Montréal qui fait de la recherche et de la sensibilisation autour de la répression policière ciblant les lieux de rencontres gay.

Liens:

Cruise Control page du collectif (lien facebook)

Ultra Red militant.e.s sonores, Los Angeles, É-U