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Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers

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Avr 302018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Les saletés de fachos croient pouvoir instrumentaliser le féminisme et envahir nos espaces.

Nous avons volé leur bannière

Et nous, féministes en criss, l’avons fait disparaître

Nous sommes tentaculaires

Nous sommes partout

PAS DE QUARTIER POUR LES FACHOS
PAS DE FACHOS DANS NOS QUARTIERS

À ce jour : l’arrestation de Cedar

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Avr 232018
 

Du Hamilton Anarchist Support

Cliquez ici pour faire un don au Fond de Défense de la Communauté d’Hamilton

Le dernier mois a été chargé à Hamilton. Pour mettre en contexte l’arrestation de Cedar, on peut commencer par souligner le Salon du livre anarchiste qui s’est tenu au début du mois de mars, le premier salon du livre à s’être tenu en 7 ans. L’événement a eu un succès retentissant et a rassemblé des gens venu-es de tout le continent pour explorer des possibilités de changement radical, pour dessiner une vision d’un monde sans hiérarchies ni domination, pour simplement se rencontrer et apprendre les un-es des autres. La fin de semaine a été particulièrement marquée par une petite émeute ayant eu lieu à travers un des quartiers les plus aisés d’Hamilton sur une des rues les plus commercialement toxique. L’ « Émeute de Locke Street » était une expression collective de rage, non seulement contre la gentrification accélérée d’Hamilton, mais contre le capitalisme et le monde violent d’aliénation qu’il nourrit. Elle a mené à beaucoup de conversations productives par rapport à l’inévitable inconfort que produit la lutte pour de nouveaux mondes, et l’importance de clarifier et d’articuler nos politiques. Un nuage toxique de sédiments a aussi été brassé par l’émeute à Hamilton, on a pu voir un déversement massif de chaudes larmes pour les petits commerces, les conseiller-ères municipaux-ales ont crié au « terrorisme », et une ferveur anti-anarchiste des trolls locaux de l’alt-right ont vu là une opportunité pour prendre place sous les feux des projecteurs.

Dans les semaines qui ont suivi, plusieurs de ces réactions ont été dirigées contre le seul espace social anarchiste d’Hamilton, The Tower, qui est defacto devenu une cible avant même d’avoir eu la chance de se positionner pour appuyer l’émeute. Premièrement, ses fenêtres ont été fracassées, ensuite la porte a été défoncée et la librairie saccagée, puis les serrures ont été collées, et plus récemment sommes témoins d’une vague de graffitis amateurs incluant le mot « gay » écrit en colle de farine émiettée sur les fenêtres de plexiglas. À la fin mars, alors que les supporters du Tower étaient occupé-es à nettoyer l’espace aux suites du saccage, une coalition de trolls nationalistes blancs, misogynes et homophobes a organisé un rally en soutien aux commerces de la rue Locke. Leur triste rally a été largement confronté et déjoué, mais pas avant que certain-es d’entre eux n’aient eu la chance de se mêler aux propriétaires des commerces de la rue Locke et de discuter autour de beignes citron-pistache. Une fuite d’information a révélé que les Soldats d’Odin et les Proud Boys espéraient se rendre à The Tower après le rally pour confronter les « mâles beta de 120 lbs » qu’ils espéraient y croiser. La première fois qu’ils s’y sont pointé ils ont trouvé 40 anarchistes prêt-es à défendre l’espace. Ils ont crié leurs droits démocratiques et ont fini par utiliser une escorte policière pour se rendre de l’autre côté de la rue. Quelques heures plus tard, un plus petit groupe d’entre eux ayant l’air saoul s’est pointé en cherchant la bagarre et malgré nos nobles efforts pour désescalader la situation nous avons fini par les renvoyer chez eux ce jour-là avec des nez cassés et sanglants.

Pendant ce temps la pression publique s’est accru pour retrouver les responsables de l’action émeutière sur la rue Locke. La police a été incapable d’appréhender quiconque la soirée de l’action et a répondu aux lamentations publiques avec des promesses de justice et des appels désespérés invitant la coopération du public. Finalement, le 6 avril, un mois après l’émeute, la police a monté un spectacle pour satisfaire un public assoiffé de sang. Mandats en main, ils ont défoncé la porte d’une maison collective à l’aube et ont lancé une grenade assourdissante dans le salon. Avec des fusils d’assaut en main ils ont envahi la maison et menotté les gens, et ont arrêté Cedar (Peter) Hopperton avec des charges de complot visant à commettre un acte criminel (rassemblement illégal et port de masque). Les autres ont été relâché-es et ont dû passer quelques heures dans l’allée de la maison pendant que les flics mettaient la maison sans dessus dessous en cherchant quoi que ce soit pouvant être utile à leur enquête. Ils ont saisi les ordinateurs, les téléphones, des papiers, des zines et des livres, qu’on mettra des années à pouvoir récupérer de leurs pattes graisseuses.

L’audition pour la remise en liberté sous caution de Cedar, qui n’a eu lieu que cinq jours après son arrestation et après que la Cour ait manoeuvré de manière particulièrement sournoise pour la retarder, était un supplice méticuleux. Quatre heures de déblatérations d’imbécilités ont rendu évident que non seulement Cedar était jugé, mais bien aussi l’anarchisme au grand complet. Au final, Cedar s’est vu refusé une libération sous caution et a été renvoyé-e dans l’enfer de la prison Barton où des hordes de personnes kidnappées attendent leur procès dans des conditions misérables. Iel pourrait demeurer à Barton pour un an ou plus tandis que l’État traîne des pieds à monter un dossier contre eulle.

À Hamilton, nous avons organisé une solide équipe de soutien pour nous assurer que Cedar ait une défense légale fiable et autant de conseils et de communication que possible. Nous souhaitons poursuivre les projets auxquels iel tient, et soutenir toute forme d’organisation qu’iel pourraient mener en prison. Nous avons commencé ce blog à titre d’espace où fournir des nouvelles par rapport à la situation de Cedar, leur situation légale, et comment iel se porte. S’il y a plus d’arrestations par rapport à l’émeute de Locke Street, ce site offrira un espace similaire pour ces mesures de soutien. La prison n’est pas la ligne d’arrivée pour les anarchistes, ce n’est qu’une des dimensions du monde contre le quel nous nous battons. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour résister à l’isolement qu’ils essayent d’imposer à ceuzes qu’ils capturent, et continueront notre bataille ensemble contre ce monde de police, de tribunaux et de prisons.

Le Festival International de Théâtre Anarchiste de Montréal

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Avr 212018
 

 

Du Festival International de Théâtre Anarchiste de Montréal

Le FITAM est le seul festival au monde consacré au théâtre anarchiste. S’inscrivant dans le mois de l’anarchie de Montréal, le FITAM offre une tribune à des troupes et artistes aux propos radicaux. Après avoir reçu le Living Theatre (2009), Pol Pelletier (2011) et le Bread and Puppet (2014), nous avons cette année l’honneur de présenter sept compagnies en provenance de France, des États-Unis et de Montréal,

Billets en avance disponible en ligne. 11$ chaque soir ou 20$ spécial pour les deux soirs. Billets à la porte: $13. Admission générale.

La 13e édition du FITAM réunit des pièces originales, avec entre autres une adaptation d’En attendant Godot, qui met en scène deux femmes de couleur dans les rôles de Didi et Gogo; l’histoire d’une bergère inspirée des lettres de trois prisonnières dissidentes; Tought Experiment Productions nous revient une deuxième année avec une pièce sur la pédale Wah Wah, les fréquences radio et le pouvoir de l’individu sur les canaux de communication mainstream; une pièce de marionnettes sur la gentrification violente et ses effets sur les populations marginalisées; et l’histoire inspirante de six femmes anarchistes qui ont résisté au fascisme entre 1920 et aujourd’hui.

Mardi, 22 mai 19h30
• Pisser dans l’herbe…, Théâtre du Sable (France)
• Chansons anarchistes, Gwenael Kivijer (France)
• Trashlaga Puppet Crew, Trashlaga Puppet Crew (Mtl)
• No way! No way! (part I), Trees that Talk (Mtl)

Mercredi, 23 mai 19h30
• Didi and Gogo, MC Theatre Troupe (USA)
• Chansons anarchistes, Gwenael Kivijer (France)
• The Wah-Wah Pedal, Thought Experiment Productions (Mtl)
• Darwin avait raison, Dire, encore (Mtl)
• No way! No way! (part II), Trees that Talk (Mtl)

Perturbation de la réunion d’En Marche Montréal

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Avr 132018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info.

Bande de bouffons, vous pensiez vraiment qu’on allait laisser votre petite clique faire son événement, pendant que vous essayer de détruire tout ce qu’on construit?

PortéEs par la force de l’appel intergallactique de soutient à la ZAD, nous avons décidé d’intervenir lors d’un 5 à 7 d’En Marche (et oui, ils viennent nous faire chier jusqu’à Montréal) pour rappeler aux macronistes que l’odeur nauséabonde de la marde qu’ils sèment finira toujours par revenir à leurs narines

Tandis que partout en France le gouvernement macron tente lamentablement de mater les grévistes et d’évacuer nos amiEs sur la ZAD et dans les universités, c’était au tour des crapules d’En Marche de se faire expulser.

Alors que notre arrivée festive et nos chants enjoués ont semblés un temps les réjouir, nous avons été surprisEs de leur froideur lorsqu’ils reçurent bombes puantes, pétards et insultes. Nous les aurions cru plus favorables à l’emploi de la violence à voir comment leur monarque déploie ses chiens contre le mouvement.

Nos vie sont belles et elles méritent qu’on les défende.
La résistance est en marche: parce que c’est notre projet!

[N.D.L.R. Nous jugeons bon de partager également quelques textes sur des événements des derniers mois sur la ZAD qui devraient faire l’objet de discussions dans nos espaces de lutte.]

Vendredi – Rassemblement de solidarité avec la ZAD

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Avr 122018
 

Des Comités de défense et de décolonisation des territoires (CDDT) [événement Facebook]

[N.D.L.R. Nous jugeons bon de partager également quelques textes sur des événements des derniers mois sur la ZAD qui devraient faire l’objet de discussions dans nos espaces de lutte:

Prise de position de la légal team sur les actions de milice à la ZAD

Quand Lama faché, lama cracher

Le mouvement est mort, vive… la réforme !]

En réponse à l’appel lancé par les zadistes à se mobiliser où nous nous trouvons contre les expulsions en cours (pour suivre l’actualité : https://zad.nadir.org/).

Rendez-vous vendredi le 13 avril à 19h, métro Mont-Royal.

La ZAD, déjà, est partout. Les territoires que nous habitons, que nous aimons et dont nous vivons sont menacés par le mouvement de la modernité coloniale, par ses logiques de contrôle et de marchandisation qui rendent la vie impossible. La création de zones autonomes en réponse à la tentative d’imposition par l’État et les entreprises des projets de développement est une réponse qui menace l’unité de la souveraineté du pouvoir et qui montre ce qu’elle a de mythique. Elles permettent également de repenser nos manières de nous lier aux territoires et aux différentes formes de vie qui les habitent. La pratique du blocage des projets extractifs, et de l’affirmation de l’autonomie, dans le contexte des résurgences autochtones, est vouée à se multiplier. Les appels devront être entendus.

Qu’est-ce que la ZAD?

La ZAD, c’est pour les aménageurs la Zone d’Aménagement Différé ; pour nous une Zone À Défendre : un bout de campagne à quelques kilomètres de Nantes (Bretagne) qui devrait, pour les décideurs, laisser place à un aéroport international.

Leur projet est de construire une plate-forme économique « Grand Ouest » d’envergure internationale allant de Nantes à Saint-Nazaire, qui ne formeraient plus qu’une seule et grande métropole. La réalisation de cette plate-forme demande de maîtriser tant le ciel, la mer, que la terre à travers le remplacement de l’actuel aéroport de Nantes par un nouveau à Notre-Dame-des-Landes, mais aussi l’agrandissement du port de Saint-Nazaire, la construction de nouvelles routes et autoroutes…

Nos désirs, en venant habiter sur l’emplacement prévu de l’aéroport, sont multiples : habiter sur un territoire en lutte, ce qui permet d’être proches des personnes qui s’y opposent depuis 40 ans et de pouvoir agir en temps de travaux ; profiter d’espaces laissés à l’abandon pour apprendre à vivre ensemble, à cultiver la terre, à être plus autonomes vis à vis du système capitaliste.

ANNULATION : Forum anarcho-syndicalisme et intersectionnalité

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Avr 072018
 

Du Collectif d’éducation et de diffusion anarcho-syndicaliste (CEDAS)

Suite à un faible nombre de confirmation dans les événements Facebook pour le 28 avril, nous annulons l’événement. Nous organiserons des événements dans le futur.

Samedi 28 avril 2018
12h30 à 16h30

Bibliothèque anarchiste DIRA, 2035 Boul. Saint-Laurent, Montréal.

S’intéresser aux luttes de la classe ouvrière sur une base anarchiste anti-oppression est-il possible aujourd’hui?

Comment intégrer l’émancipation des groupes opprimés aux luttes des mouvements populaires et plus particulièrement dans les luttes/groupes anarcho-syndicalistes?

Peut-on développer une perspective révolutionnaire anarcho-syndicaliste au sein des luttes spécifiques?

**********************************************

Horaire

12h30
Ouverture des portes

13h00
What is anarcho-syndicalism? (en anglais)
(Traduction chuchotée sur place)

La présentation sera une vidéo-conférence. Plus d’informations à venir.
Suivi d’une discussion et d’une pause.

14h15
Introduction à l’intersectionnalité (en français)
par Irina Badita et Nicolas Johan Leport Letexier
(Whispered translation available)

Cette formation sera d’une part l’occasion d’une définition et d’une mise en contexte du concept d’intersectionnalité d’un point de vue historique et selon un contexte global. Nous réfléchirons ensemble aux différentes formes d’oppression et de privilèges au sein de la société ainsi qu’à des pistes et orientations futures en vue d’un activisme inclusif et intersectionnel. D’autre part, nous nous demanderons comment combattre les oppressions multiples, ou tout au moins alléger le fardeau qui pèse sur les épaules de celles qui sont malgré tout victimes de racisme, de sexisme, de toute forme de discrimination.

Suivi d’une discussion et d’une pause.

15h30
Discussion  » Anarcho-syndicalisme et Intersectionnalité »
Commentaires et échanges autour des textes du cahier de réflexion.

Pour lire les textes qui seront discutés en troisième partie, cliquez ici

16h30
Fin

17h00
Fermeture du DIRA

Événement Facebook

Remplir un extincteur de peinture : guide d’instruction

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Avr 042018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info
Cette vidéo est à des fins éducatives seulement et n’encourage aucune activité illégale. Cliquez sur CC sur l’application vidéo pour voir les sous-titres en français.

Les extincteurs de feu remplis de peinture ont été utiles aux anarchistes de Montréal dans leurs luttes contre la gentrification, la surveillance et, plus récemment, les symboles coloniaux.

1. Voler l’extincteur

Trouvez un extincteur à pression hydraulique. Ils sont en métal argenté et existent en deux formats différents.

Les deux formats sont fermés avec un écrou et peuvent être ouverts sur le dessus.

Le plus grand format est de 9L et a une valve semblable à celle d’un pneu de vélo, ils peuvent donc être facilement re-pressurisés. Ils se trouvent souvent dans les universités, les cégeps et dans les immeubles d’appartements ou de bureaux.

Le plus petit format est de 6L et nécessite un compresseur d’air pour réajuster la pression. Ils se trouvent seulement dans les restaurants et sont souvent placés près des sorties arrières. Pratique!

2. Vider l’extincteur

Portez des gants de coton pour éviter de laisser vos empreintes digitales sur l’extincteur. Videz le liquide de l’extincteur en vous assurant que l’indicateur de pression atteigne 0 psi. Vous pouvez le faire dans une ruelle ou dans votre bain.

3. Remplir avec de la peinture

Enlevez l’écrou et la section du dessus.

Remplissez l’extincteur à moitié avec un mélange moitié eau, moitié peinture de latex.

4. Re-pressuriser

Ré-attachez la section du dessus en vous assurant que le tout soit étanche.

Pour le format de 9L, utilisez une pompe à vélo et faites monter la pressions jusqu’à 100 psi.

Pour le format de 6L, il n’y a pas de valve. Vous devez donc utiliser un compresseur à air, que vous pouvez trouver dans une quincaillerie ou dans la plupart des pawnshops. Retirez la hose et connectez le tube du compresseur en utilisant un adaptateur mâle de 3/8 ».

Réglez le compresseur à 115 psi. Vous n’aurez peut-être même pas besoin d’actionner le détenteur de l’extincteur pour que la pression monte lentement à 100 psi. Si vous le faites, levez l’épingle de sûreté et actionnez le graduellement. Arrêtez dès que la l’indicateur montre 100psi, pour éviter que de la peinture n’entre dans le tube.

Remettez l’épingle de sûreté et fixez-la en utilisant du duct-tape.

5. Nettoyer

Frottez l’extincteur avec un tissu imbibé d’alcool à friction pour enlever toutes les empreintes qui pourraient s’y trouver.

Consultez la page des guides sur Montréal Counter-info pour plus d’idées pour des actions directes : blocages de trains ou d’oléoducs, manifestations, émeutes et plus!

« « La seule raison pour laquelle nous devrions rejoindre la classe supérieure, c’est pour provoquer du désordre, mais certainement pas pour corrompre le graffiti comme certain-e-s le font. Mon but est d’instaurer l’insolence et la violence du graffiti où il ne devrait pas se trouver. Le graffiti est un tout, on ne peut pas seulement prendre les parties qui nous intéressent. Dans ce cas là, vous trouverez ce qui en reste sur les façades de vos magasins »

Appel à manifester le 1er mai : vous n’êtes pas seul-es!

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Avr 032018
 

Du SITT-IWW

Rassemblement avec nourriture et prises de parole à 14H30 au métro Parc. Départ de la manifestation de quartier à 16H00.

Suivi de la manifestation anticapitaliste de la CLAC au centre-ville.

En tant que travailleuses et travailleurs, chômeuses et chômeurs, étudiant-es et locataires, notre meilleure arme pour se défendre contre ceux qui nous exploitent et nous abusent demeure la solidarité. C’est pourquoi le Syndicat Industriel des Travailleurs et Travailleuses (SITT-IWW Montréal) vous invite à vous rassembler pour lutter ensemble dans Parc-Extension le 1er mai prochain.

Nos luttes se multiplient sur plusieurs fronts à la fois. Tout comme les attaques à notre endroit. Les grèves et lockouts sont matés par le pouvoir des tribunaux, le secteur public se privatise et brûle ses employé-e-s, nos salaires stagnent tandis que nos loyers augmentent, les discours racistes se banalisent au grand bonheur de la classe dominante. La tenue du G7 paralyse une région complète pour que riches et puissants se partagent la planète. Et tout cela, pendant que patrons et politiciens se partagent les profits.

Mais qu’importe, nous luttons! Les groupes communautaires prennent la rue pour dénoncer les inégalités sociales. Les locataires de quartiers populaires se mobilisent contre la gentrification. Les femmes dénoncent et prennent l’espace public avec #MeToo. Les réseaux de solidarité antiraciste se multiplient pour contrer la montée de l’extrême-droite. Les infirmières scandent « ça va faire! » et refusent de s’épuiser dans le silence. Les travailleurs et travailleuses les plus précaires s’organisent et se solidarisent.

Nous ne sommes pas aussi isolé-es que les patrons et politiciens veulent le laisser entendre. Nous ne sommes pas que de simples pions qui vont voter et qui regardent les boss décider de notre sort. Nous nous battons pour nous faire entendre. Et c’est pourquoi nous devons dépasser le corporatisme, être solidaires et faire le pont entre nos luttes respectives, car c’est cela notre force!

C’est avec cet esprit de solidarité que le SITT-IWW Montréal vous invitent à manifester le mardi 1er mai prochain dans le quartier Parc-Extension, à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs et travailleuses, pour scander ensemble : NOUS NE SOMMES PAS SEUL-ES!

Nous invitons tous les syndicats, groupes et organisations à endosser notre appel et à nous écrire.

La réplique autonome

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Avr 032018
 

De Dissident.es

Les membres de l’exécutif de l’Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH-UQAM) ont démissionné en bloc le 6 mars 2018 pour dénoncer l’organisation actuelle de la gauche au sein de leur faculté. L’essentiel de la lettre de démission critique le rapport à l’association facultaire entretenu par les groupes étudiants de différentes tendances, amalgamés confusément sous l’appellation de groupes affinitaires. Plus encore, elle enjoint ces derniers à plutôt s’investir dans le comité de mobilisation de l’AFESH. Directement concernées par le texte et évidemment en désaccord avec le propos, des militantes du CUTE UQAM ont cru important d’y répondre.

La gauche étudiante telle que nous la connaissons depuis une vingtaine d’années tend à se dissiper. Elle laisse place à un renouveau des formes organisationnelles, plus flexibles et moins hégémoniques, qui ne sont pas étrangères au mouvement étudiant des années 1970 et 1990. Ainsi, plusieurs tendances s’organisent en groupes partisans, comme le Mouvement étudiant révolutionnaire, les Étudiant.e.s socialistes et la Riposte socialiste étudiante; en groupes d’affinités comme Temps libre et le BASH UQAM; ou en comités autonomes comme les FRUeS, le Comité féministe en travail social, le CDDT et bien sûr le CUTE UQAM. On observait bien sûr déjà ce type de collectifs dans le décor de l’UQAM auparavant, mais ce qu’il y a de nouveau, en plus de leur foisonnement, c’est leur degré d’autonomie par rapport aux associations étudiantes.

Jusqu’à récemment, on retrouvait des éléments de certaines tendances occuper des fonctions exécutives, pour qui voulait exercer une influence sur les positions et orientations stratégiques de l’organisation, tant sur le campus que dans l’association nationale. On peut penser au noyautage de l’ANEEQ par le Groupe d’action socialiste au début des années 1990, de celui des jeunes péquistes au sein des associations membres des fédérations étudiantes dans les années 2000 et de celui du Front d’action socialiste à l’ASSÉ de 2012 à 2015. Or, les groupes semblent désormais privilégier l’assemblée générale pour promouvoir et légitimer leur campagne et aller chercher du financement pour la rendre effective. Les instances et mécanismes de représentation sont, à l’inverse, désertés par la plupart.

Lorsque les signataires du texte avancent que leur association est monopolisée et instrumentalisée par les groupes, tant du point de vue financier que logistique, on pourrait croire à du noyautage, or, il n’en est rien. On ne peut pas parler d’entrisme dans le cas qui nous concerne puisque l’instrumentalisation présumée ne s’opère pas en vase clos au sein d’un exécutif, mais bien en assemblée générale, une instance ouverte à l’ensemble des membres disposant du droit de parole, de vote et de proposition.

Il appert que c’est plutôt la propension à l’autonomie et à la décentralisation qui irrite les exécutifs successifs de l’AFESH dans les deux dernières années. En effet, les critiques formulées tiennent au fait qu’en AG, “chaque groupe s’empresse d’amener ses propositions ou ses amendements qui deviennent une liste d’épicerie sans se soucier de la cohérence des revendications et la manière de les mettre en applications auprès des membres.” Ce passage est révélateur d’une friction entre deux modes d’organisations. Au-delà du fait que l’exécutif démissionnaire pose, d’un côté, l’implication au sein de l’exécutif de l’AFESH et de son comité mob comme la norme et, d’un autre côté, l’implication dans les tendances organisées comme une déviance, les mandats proposés et débattus en AG par différents pôles sont effectivement difficiles à exécuter par un comité central. Contrairement à une culture associative où la plupart des propositions sont formulées par l’exécutif avant d’être amendées et avalisées en AG, il est vrai qu’il peut être difficile de dégager une cohérence entre les différentes résolutions rédigées par différents pôles, orientées par différents objectifs. Il s’agit là d’une manifestation concrète de la contradiction entre la centralisation et la décentralisation, entre l’hégémonie et l’autonomie.

Dans ce débat, nous prenons parti. L’adoption de mandats, aussi nombreux et variés soient-ils, n’a rien à voir avec une instrumentalisation quelconque de l’association. Tout comme il n’appartient pas à un exécutif de définir une campagne annuelle, par exemple, le travail de mobilisation ne doit pas reposer exclusivement sur l’exécutif. Ce sont aux membres des groupes qui proposent des mandats de les mettre en application. S’en remettre à des représentant.es, à un exécutif, est une déresponsabilisation nuisible et ineffective; un renoncement au pouvoir de participation à la politique étudiante. La combinaison de cette renonciation et de la volonté d’hégémonie et de centralisation est la cause de l’apathie ambiante dans le mouvement étudiant, décriée par plusieurs, notamment par l’exécutif démissionnaire.

Il est, par ailleurs, particulièrement surprenant de constater que l’exécutif démissionnaire considère qu’aucun travail de mobilisation n’est effectué au sein de la Faculté des sciences humaines. En ce qui concerne la campagne actuelle pour la reconnaissance et la rémunération du travail de l’ensemble des stagiaires, la mobilisation se fait principalement auprès des étudiantes en travail social, en psychologie et en sexologie. Le silence sur cette mobilisation laisse sous-entendre qu’en fait, ces membres, qui ne font pas partie de la gauche étudiante traditionnelle, ne sont pas considérées comme des sujets politiques par l’exécutif. N’est-ce pas pourtant la réponse la plus viable et la plus subversive aux campagnes en faveur de la dissolution de l’AFESH que de construire une campagne à partir des foyers où s’organise généralement la réaction?

Il importe de rappeler au passage que la politique étudiante à l’Université du Québec à Montréal n’a pas toujours été organisée par faculté; cela n’existe pas avant 2001. De son côté, la disparition du comité Mob UQAM au profit des comités de mobilisation facultaires et modulaires date d’environ six ans. Pourquoi ne serait-il pas ainsi plus logique et efficace de réorganiser une campagne sur la base de l’ensemble du campus, comme le fait le Comité unitaire sur le travail étudiant, et de formuler des propositions pour les assemblées des différentes associations modulaires et facultaires, que de soumettre ses ressources à l’application de mandats d’une seule asso, dans le comité de mobilisation de l’AFESH, par exemple?

L’existence de divers groupes qui initient différentes luttes, organisent des événements, produisent et diffusent du matériel est tout à fait souhaitable. Le rôle de l’exécutif est de faciliter le travail de ces groupes et ainsi d’encourager la vie politique sur le campus plutôt que de chercher à la contrôler et la neutraliser. Aussi tabou que cela puisse être pour certaines personnes, il s’agit d’abord de faire profiter des importantes ressources financières de l’association, peu importe, en vérité, que les sommes proviennent de subventions, de dons, ou du budget du comité de mobilisation.

Considérant la décentralisation et l’autonomie des nombreux groupes organisés sur le campus et le sentiment de dépassement exprimé par les exécutifs vis-à-vis cette situation, il semble que la solution ne réside pas dans une énième tentative de rendre les postes attrayants ni dans l’invention de toute pièce d’une campagne qui aurait la prétention de plaire à tout le monde. Au contraire, le moment semble opportun pour repenser les modes d’implication au sein de l’association à partir des formes d’organisation des groupes qui la compose. Si ce sont les tâches administratives qui rebutent les gens à se présenter sur l’exécutif, celles-ci pourraient être divisées de manière concertée entre les groupes afin d’assurer minimalement le fonctionnement de l’AFESH. Chaque groupe pourrait, par exemple, avoir la responsabilité de déléguer une personne pour voir à l’administration transparente de base des ressources de l’asso. C’est un compromis que nous serions prêtes à discuter et à faire.

Des militantes du Comité unitaire sur le travail étudiant (CUTE UQAM)
Amélie Poirier
Mathilde Laforge
Sandrine Boisjoli
Anne-Sophie Hamel
Valérie Simard
Jeanne Bilodeau
Emmanuelle Boisvert
Adam Pétrin
Etienne Simard

* La photo représente une action du CUTE UQAM pour la rémunération des stages à l’École de travail social de l’UQAM, le 10 novembre 2017.