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Squatexit

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Sep 102017
 


Soumission anonyme à MTL Contre-info

Dans la nuit du 13 au 14 juillet 2017, les Forces Écosocialistes sont passées à l’action en incendiant les structures pétrolières de l’entreprise Squatex, située dans le Bas-St-Laurent. Un article décrivant le geste fut d’abord publié par Radio-Canada, ensuite repris par Mtlcounter-info et finalement par Earthfirst. Les événements étaient décrits comme « suspects », pour reprendre les mots exacts de la police et du journaliste.

Deux mois se sont donc écoulés depuis cette attaque contre l’entreprise pétrolière. Et c’est dans le contexte actuel d’une résistance accrue contre l’exploitation d’hydrocarbures en sol québécois que nous jugeons bon d’affirmer le caractère volontaire et réfléchis de l’action. Notre revendication survient donc après l’occupation du site Galt de l’entreprise Junex et les nombreux « drops » de bannières sur les campus universitaires. De louables individus s’élèvent pour affirmer leur volonté d’expulser ces ordures pétrolières du territoire et nous tenons à saluer leur courage et leur détermination. Nous désirons aussi insister sur un point : aux côtés de Junex s’activent d’autres entreprises tout aussi destructrices.

Le site d’exploitation de Squatex comportait quatre principales structures. Une seule fut épargnée des flammes, ne contenant seulement que certains appareils métalliques comme des tuyaux et autres objets ininflammables. Les autres structures étaient : un chariot-élévateur (un « lift »); le conteneur à forage; et une remorque liée à un réservoir d’eau. Elles furent toutes aspergées d’essence et allumées par le feu. Les photos disponibles sur l’article de Radio-Canada témoignent de la réussite de notre action. La structure épargnée nous a en outre permis d’inscrire à la peinture noire le nom de notre groupe : Forces Écosocialistes (élément gardé invisible dans l’article). Trois structures éloignées brûlant simultanément et un tag bien à la vue : c’est effectivement « suspect ».

N’est-il pas ironique de détruire l’entreprise pétrolière à même la matière qu’elle souhaite marchandiser? Disons au moins que si cette sale énergie n’était pas disponible, nous n’aurions pas eu à la détruire. Comme le capitalisme, elle oeuvre à créer les armes qui provoqueront son renversement.

Plusieurs projets sont actuellement en cours dans le Bas-St-Laurent et la Gaspésie. Le plus populaire d’entre eux est sans doute celui de Junex près de Gaspé. Toutefois, d’autres projets plus méconnus existent et méritent une attention tout aussi particulière. Celui de Squatex — les structures n’ont pas encore été réparées, mais l’entreprise possède encore les permis — dans la MRC de la Mitis ou celui de Petrolympic qui convoite la ZEC BSL.

Des estimations transmises à Radio-Canada par Mario Lévesque, lobbyiste et porc en chef de Squatex, suggéraient qu’il existe potentiellement 52 millions de barils de pétrole enfouis dans le Bas-St-Laurent. Il y a de quoi faire saliver les capitalistes et de quoi préparer la résistance.

Certaines voix s’étaient élevées contre le projet de Petrolympic. D’abord, le CA de la ZEC s’était farouchement opposé à la présence de la pétrolière. Suivant cela, certains groupes autochtones ont aussi fait entendre leur mot. Les maires et mairesses des municipalités de la MRC se sont aussi positionné.e.s en défaveur du projet. Depuis, aucune nouvelle n’est disponible et les intentions de Petrolympic restent sous silence. Nous devons garder l’œil ouvert.

Nous, militantes et militants, croyons à la diversité des tactiques. De fait, nous accordons une valeur égale aux occupations, aux drop de bannières et à l’action directe comme celle que nous avons fièrement réalisée. Pour ce que cela vaudra, nous souhaitons insister sur notre appui inconditionnel au mouvement anti-pétrole et pro-environnement que nous contribuons toutes et tous à créer.

Alors Junexit et crions aussi Squatexit! À Petrolympic, crions décalisse. Les Forces Écosocialistes œuvreront à préserver l’environnement et persisteront à affirmer que le capitalisme vert, ou encore le développement durable axé sur la croissance économique, sont des oxymores et de surcroît irréalistes, un mensonge de la classe dirigeante. Un franc respect de la biodiversité, la protection du climat, des milieux naturels et la lutte contre les divers enjeux environnementaux ne pourra se réaliser qu’avec la sortie du capitalisme. Et contre le pétrole, nous devrons cibler tous nos ennemis.

FES

Occupation en cours des bureaux de Junex

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Sep 102017
 

« Cette occupation pacifique des bureaux de la compagnie Junex a lieu dans le cadre de la semaine d’actions contre le complexe pétrolier, contre l’extraction d’hydrocarbures en Gaspésie et en solidarité avec le Camp de la Rivière qui se maintient toujours.

Les phases d’exploration sont terminées au puits Galt 4, dont l’accès a été bloqué par des militantes et des militants autochtones et allochtones du 7 au 14 août. Junex a l’intention d’extraire du pétrole de schiste à 20 km de Gaspé, et ce, avec un mode d’extraction dangereux : la fracturation hydraulique. Cette méthode implique de très grands risques de contamination permanente de l’eau potable.

En Gaspésie comme ailleurs au Québec, l’eau potable, ainsi que le bien-être des écosystèmes, sont nécessaires à la vie humaine et animale, et aux activités dont les gens ont besoin pour vivre, comme la pêche, la chasse, l’agriculture et le tourisme. Nos paysages font notre fierté et notre bon vivre sur Terre, c’est ce que Junex menace ici.

En plus d’être dangereux pour l’environnement, ce projet représente à peine une poignée d’emplois qui ne dureront au plus que quelques années. C’est à l’avantage des compagnies que les ressources soient extraites le plus rapidement possible, même si l’extraction trop rapide augmente les risques de contamination : les compagnies arrivent, font ce qu’elles ont à faire et repartent après avoir tout sali. Les coûts reliés au projet seront assumés par la société, de même que le nettoyage quand il y aura eu contamination des sols, des nappes phréatiques, des cours d’eau. Socialiser les coûts, privatiser les profits.

N’oublions pas que nous avons financé ce projet à 100% avec nos taxes et nos impôts, alors que la compagnie n’a jamais eu l’approbation de la population pour aller de l’avant. Le président de Junex, Jean-Yves Lavoie, affirmait récemment, à la fin de la tentative de souillure de l’île d’Anticosti : « Les sommes qu’on a récoltées par l’entente sur Anticosti, on va les appliquer dans ce projet-là. ». Leurs intentions sont donc claires.

Parlant de coûts, les pétrolières et les minières ont acheté à rabais (pour aussi peu que 10 sous l’hectare) au gouvernement 80% du territoire et du sous-sol de la Gaspésie. Junex « détient » 40% de ce territoire. De plus, l’exploitation que Junex veut réaliser se trouve en territoire Mi’kmak non cédé. Travailleurs et travailleuses de Junex, on ne vous blâme pas pour vos emplois. Nous savons que vous devez subvenir aux besoins de vos familles.

Cela dit, il nous semble pertinent de vous rappeler que l’immense majorité des profits générés par cette exploitation irresponsable du sous-sol de la Gaspésie tombera dans les poches des patrons de Junex et non pas dans les vôtres. L’extraction de ce pétrole va en plus souiller le territoire sur lequel vous vivez.

Voici nos demandes :
-Nous exigeons l’arrêt immédiat et permanent des travaux de forage, de fracturation hydraulique et d’exploitation pétrolière – pas pour les reprendre dans 4 mois quand Junex ignorera les demandes des Mi’kmaq et commencera à exploiter le reste du territoire volé.
-Et pas seulement pour Junex! Nous exigeons que Pétrolia, Gastem, et toute leur clique de requins voraces, se retirent de la Gaspésie.
-Nous exigeons aussi que Gastem retire sa poursuite contre Ristigouche, village de 167 habitants et habitantes qui a légitimement tenu à protéger ses sources d’eau potable. C’est vraiment cheap.
-Nous ordonnons le retrait des investissements du Québec et du Canada dans les énergies fossiles et le rejet par l’État d’une économie basée sur l’extraction sauvage des ressources naturelles.
-Nous demandons aussi aux gouvernements du Québec et du Canada d’écouter leurs municipalités et de rejeter les projets d’oléoducs et de forage en raison des risques extrêmement élevés associés à ces projets.
-Et surtout, nous exigeons que les compagnies et le gouvernement arrêtent de bafouer les droits ancestraux des communautés autochtones.

En contrepartie, nous proposons de sortir de cette économie capitaliste et extractiviste. Il est plus que temps d’en finir avec cette idéologie visant une croissance infinie dans un monde avec des ressources finies. Pour être obtenue, cette croissance illusoire nécessite le saccage de l’environnement et l’appauvrissement des populations. Cette économie de la mort ne profite pas à la population, mais bien à une poignée de riches.

Si les pétrolières et leurs ami.es du gouvernement continuent de refuser d’écouter les demandes légitimes que les habitants et habitantes du Québec leur formulent depuis des années, nous continuerons notre escalade des moyens de pression.

Cette occupation n’est que le début.

Nous ne les laisserons pas détruire notre monde et notre avenir. »

Déploiement de bannière : fuck les pétrolières

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Sep 102017
 

Dans le cadre de la semaine d’action en solidarité avec le Camp de la rivière, une bannière sur laquelle on peut lire «fuck les pétrolières, solidaires contre junex» a été accrochée sur la passerelle du Cégep de Saint-Laurent. Plusieurs étudiant-e-s ont distribué des tracts pour annoncé la tenue d’une manifestation en solidarité avec le Camp de la rivière. En raison des positions et mandats contre les hydrocarbures, l’AECSL (Association Étudiante du Cégep de Saint-Laurent) appuie toutes initiatives qui vise à lutter les pétrolières. Solidarité!

Drop de banniere au Ministere des ressources a Caplan!!!

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Sep 102017
 


Soumission anonyme à MTL Counter-info

Hier soir, apres une escalade en mode ninja (avec la vue sur la grandiose Baie-des chaleurs), nous sommes alles suspendre une banniere sur les bureaux du MERN (ministere de l’energie et ressources).

Fuck that Ressources Quebec qui investit plein de cash dans les petrolieres, pi fuck that Ressources Quebec, pi fuck that Quebec! Yooouhouuuu Junex, petrolia, C’est fini!

Incendie de 2 chars de luxe dans St-Henri

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Sep 082017
 


Soumission anonyme à MTL Counter-info

Dans la nuit du 13 juillet, inspiré.es par les émeutes de Hambourg, nous avons brûlé 2 chars de luxe, juste à côté d’un condo de St-Henri. Dans un quartier où les gens doivent choisir entre acheter de la bouffe ou payer le loyer, ne soyez pas surpris qu’on mette le feu à vos démonstrations de privilège éhontées.

On a utilisé une méthode assez simple : des bâtonnets allume-feu demi-couvert d’une pâte allume-feu. Tout le matériel a pu être trouvé dans un magasin de camping. Nous avons enflammé l’extrémité du bâtonnet couvert de la pâte et ensuite nous l’avons placé dans le coin de la grille de la voiture, entre les deux lumières. Nous avons utilisé deux bâtonnets par véhicule. Le feu commence seulement à être visible quand le plastique ou l’huile à moteur commence à brûler, ce qui laisse assez de temps pour partir sans être remarqué. Il faut faire attention : le feu peut facilement s’étendre aux chars stationnées à côté de la cible.

La police, qui participe violemment au processus de gentrification, a tenu ces propos d’encouragement :
“[Montreal police Cmdr. Sylvain Parent] said police have increased their visibility in the neighbourhood in response to the attacks, but it’s hard to stop people who want to commit crimes. « If there’s someone who wants to do something and they see a police officer pass, they’ll wait until we pass by, » he said. « If they really want to do something, they’ll do it anyway. »

À la prochaine,
Black Masked Winners (BMW) / Anarchistes Uni.es Dans l’Insurrection (AUDI)

Déploiement de bannière : Junex Decâlisse

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Sep 082017
 

Soumission anonyme à MTL Counter-info

Un petit geste de solidarité au Cégep du Vieux Montréal.

Comment fabriquer des cocktails molotovs

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Sep 072017
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info
Avertissement : Ce vidéo a uniquement des visées informatives et n’encourage ni ne condamne de nulle façon toute activité illégale.

Langues : English | українська

Nous croyons qu’il est important que des connaissances liées à des tactiques de confrontation se diffusent largement pour les temps de révolte à venir.

Des tactiques confrontationnelles peuvent augmenter notre sécurité puisqu’elles permettent de faire peur à la police.

Nous devons demeurer prudent-es en jouant avec le feu, mais en étant prudent-es, les molotovs peuvent significativement augmenter notre pouvoir dans les rues.

Ingrédients:

– Bouteilles de bière vides de 500ml
– Gants
– Essence
– Huile à moteur
– Entonnoir
– Gaze ou lanières de t-shirt
– Duct-tape

Ne touchez jamais vos matériaux sans les gants pour éviter d’y laisser des empreintes.

Premièrement, remplissez à moitié les bouteilles de bière avec une mixture composée de 2/3 d’essence et de 1/3 d’huile à moteur. Ajouter de l’huile à moteur permet de nourrir un feu plus grand et qui dure plus longtemps. Laisser un espace vide dans la bouteille fait en sorte qu’elle se remplit de vapeurs d’essence, et ce qui rend les molotovs plus explosifs.

Pour la mèche (t-shirt ou gaze), faites un noeud qui pourra tenir à l’entrée de la bouteille, à 1 pouce du haut. La mèche devrait être assez longue pour toucher à l’essence. Si vous retournez la bouteille à l’envers, le noeud devrait tenir. Puisque l’essence s’évapore, utilisez du duck-tape pour rendre le goulot plus hermétique.

Pour faire des plus gros cocktails molotovs, vous pouvez utiliser une bouteille de vin avec un bouchon qui se visse, que vous n’aurez qu’à revisser. Les bouteilles de Perrier fonctionnent aussi.

Les molotovs faits avec des bouteilles de bière peuvent être transportés dans leur boîte. Scellez-les dans un sac poubelle afin de réduire l’odeur de gasolinne, et pour éviter d’y mettre des empreintes digitales.

Il est plus sécuritaire d’attendre un maximum de 30 secondes avant de lancer un molotov une fois qu’il est allumé.

Restez safe! Restez féroces!

Déploiement de bannière : Junex Decâlisse

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Sep 062017
 

Déploiement de bannière et tractage à l’UQAM pour souligner la rentrée et commencer la semaine d’action ! On nous informe qu’un des militants y a fait connaissance avec une membre de la famille Lavoie, famille des président et vice-président de Junex. Nous sommes ravis de savoir que le message leur sera directement acheminé.

C’est pas juste McGregor qui s’est fait taper samedi passé

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Sep 062017
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La semaine dernière un nouveau groupe aux tendances racistes tentait de s’organiser publiquement pour la première fois. Leur nom de groupe est Wolves of Odin[1. Editor’s note: From the Wolves of Odin facebook page – “FOUNDED IN THE WINTER OF 2016, WE ARE AN ORGANIZATION DEDICATED TO THE DEFENSE OF OUR CITIZENS AND WAY OF LIFE. ORIGINALLY ESTABLISHED AS A LOCAL GROUP OF CONCERNED CITIZENS HERE IN MONTREAL, OUR MEMBERSHIP HAS GROWN INTERNATIONALLY, WITH REQUESTS FOR SATELLITE GROUPS OUTSIDE CANADA. THE W.O.O. WAS ORIGINALLY FOUNDED IN RESPONSE TO THE GROWING IMMIGRATION CRISIS THAT IS BURNING OUT OF CONTROL IN MANY PARTS OF EUROPE. WE HERE AT W.O.O. UNDERSTAND THAT IN THE BEGINNING, IT WAS SEEN AS A NECESSITY TO AID OUR FELLOW HUMAN BEINGS THAT HAVE FLED THEIR WAR TORN COUNTRIES. MANY WERE WELCOMED AND PROVIDED FOR, YET MANY HAVE FORCED THEIR WAY IN UNDER THE GUISE OF REFUGEE STATUS, AND MANY MORE HAVE OVERWELMED THE UNDERSTAFFED BORDER CROSSINGS IN MANY COUNTRIES. CRIME RATES HAVE SKYROCKETED UNDER WAVES OF FOREIGN IMMIGRATION, AND THE FACE OF EUROPE HAS BEEN TRANSFORMED FOREVER. IN MANY PLACES OF EUROPE, IT HAS BECOME EXTREMELY UNSAFE FOR THE LOCAL, ORIGINAL INHABITANTS. REPORTS OF THEFTS, ASSAULTS, VANDALISM, RAPE, AND CHILD ABUSE, HAVE BEEN ACREDITED TO IMMIGRATION, IN WHAT WERE ONCE PEACEFUL COMMUNITIES, ATTEMPTING TO DO THEIR PART TO ALEVIATE HUMAN SUFFERING. WE REMAIN STEADFAST IN OUR BELIEF THAT THERE ARE MANY LEGITIMATE REFUGEES FLEEING THE ATROCITIES THAT THEY HAVE FACED IN THEIR OWN COUNTRIES, YET WITH THESE LEGITIMATE REFUGEES, COME MANY THAT WISH TO IMPOSE THEIR LAWS AND IDEOLOGY UPON US AS CANADIANS, AND OTHER CITIZENS OF GREAT COUNTRIES FROM AROUND THE WORLD. WE HAVE OUR OWN LAWS AND SOCIETIES. WE ARE PROUD OF OUR OWN RICH AND NOBLE HISTORIES. OUR ANCESTORS FOUGHT FOR OUR WAY OF LIFE, AND MANY GAVE THEIR LIVES SO THAT WE MAY LIVE FREE, SO THAT OUR FAMILIES AND FUTURE GENERATIONS MAY LIVE FREE. BY REFUSING TO YIELD, WE ARE ANSWERING THE CALL TO HELP KEEP THE LIGHT OF THE WEST BURNING BRIGHTLY. WE ARE THE WOLVES OF ODIN, AND WE WILL HOLD THE LINE”], à ne pas confondre avec les Soldiers of Odin. Ils ont organisé un petit bbq dans un parc de l’ouest de la ville. Puis après avoir mangé et bu, ils ont décidés d’aller voir le match de boxe tant attendu.

Des anti-fascistes les ont reconnus et sont venus en grand nombre pour les confronter. C’est alors qu’ils sont venu dehors en tentant d’expliquer qu’ils n’étaient pas racistes. Après cinq secondes, une bouteille de bière était déjà cassé sur la tête de l’un d’entre eux et les autres étaient pris en charge. L’un d’eux à fini par terre en train de se faire tabasser à coup de pied. Disons qu’ils étaient tous en sang et pas mal amoché, trois d’entre eux ont été hospitalisé gravement.

Bien que ces groupes soient encore petit, nous voulons absolument les empêcher de grossir rapidement. Nous attendrons chacune de leur initiative avec une brique et un fanal.

Les fachos watchez-vous.

La justice et Jean-Pierre Lizotte, poète de la Prison de Bordeaux

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Sep 062017
 

Il y a dix-huit ans, le 5 septembre 1999, Jean-Pierre Lizotte tombait sous les coups d’un agent du Service de police de la Ville de Montréal. Je partage aujourd’hui un article que j’ai écrit en 2008 (publié en anglais dans la Gazette de Montréal, mais également distribué en français) concernant la « Poète de la Prison de Bordeaux ». RIP Jean-Pierre Lizotte!

C’est dans les pages d’opinions du journal La Presse que s’exprimait récemment Micheal Stober, avocat de l’agent de police Giovanni Stante, impliqué dans la mort de Jean-Pierre Lizotte en 1999. Monsieur Stober y faisait état de son indignation face à la lettre d’opinion de Serge Lareault, éditeur et directeur général du journal « L’itinéraire », publiée dans son édition du 21 août, 2008. Il affirme que le commentaire de M. Lareault donne aux lecteurs et aux lectrices «l’impression fausse que M. Lizotte a été victime de brutalité policière. »

M. Stober répète qu’en 2002, l’officier Stante a été acquitté par jury de l’accusation d’avoir utilisé une force inappropriée, puis innocenté par le Comité de déontologie policière au mois d’août dernier.

Que Giovanni Stante ait été acquitté, voilà qui est un fait que personne ne conteste. Il demeure cependant pertinent, voire nécessaire, de remettre en question le comportement de la police de Montréal, de même que ses méthodes qui semblent permettre des choses comme de frapper un homme non-armé pendant que quelqu’un le retient. Un autre fait incontestable qu’on aurait pu porter à l’attention des lecteurs et des lectrices est que la police a attendu 53 jours avant de révéler publiquement la mort de Jean-Pierre Lizotte.

De tous les témoins des événements survenus au petit matin du 5 septembre, 1999, le seul qui ne pourra jamais donner sa version des faits est Jean-Pierre Lizotte lui-même ; il a perdu la vie suite aux blessures graves qui lui ont été infligées ce matin-là.

Près d’une décennie après l’incident, et prenant toujours vigoureusement la défense de l’agent Stante, M. Stober mentionne le long dossier criminel de Jean-Pierre Lizotte. Les absents ont toujours tort, ne dit-on pas ?

Malgré deux décennies d’allers-retours entre la rue et la prison, Jean-Pierre Lizotte, aujourd’hui absent, en avait long à dire. Heureusement pour lui, il en a dit beaucoup et de manière émouvante et perspicace. Il mérite d’être représenté dans ces pages, au moins autant que l’agent Stante par l’entremise de son éloquent et talentueux avocat.

Grâce aux Souverains anonymes, une émission de radio remarquable qui encourage la créativité des prisonniers de Bordeaux, les paroles de Jean-Pierre Lizotte ont pu être conservées.

En apprenant son décès, les producteurs des Souverains anonymes se sont souvenu d’une note que Lizotte avait écrite à Abla Farhoud, québécoise originaire du Liban, auteure et comédienne de théâtre, qui avait participé à l’une des émissions diffusées depuis la prison de Bordeaux. Lizotte réagissait aux mots d’un des personnages principaux du roman de Farhoud, Le bonheur a la queue glissante, qui remarque que «Mon pays, c’est là où mes enfants sont heureux.»

En tant qu’activiste impliqué dans la défense des droits des immigrants, plongé constamment dans les luttes de justice pour les personnes migrantes et indélébilement marqué par l’expérience d’immigration de ma propre mère, la réaction de Lizotte me touche, surtout lorsqu’il cherche un terrain commun tout en faisant le lien avec sa propre vie. Ses phrases valent d’être citées dans leur intégralité :

« Salut Abla, je m’appelle JP Lizotte. Depuis 21 ans que je reviens en dedans, la prison est devenue mon pays. Quand je la quitte je deviens immigrant ! Je ressens tout ce qu’un immigrant peut ressentir lorsqu’il s’ennuie de son pays d’origine. Quand je suis en dedans, je veux sortir dehors. Et quand je suis dehors, je m’ennuie du dedans. Parfois je me dis  » si j’avais eu une grand-mère ou un grand-père, les choses seraient peut-être différentes pour moi « . Mais comment avoir une grand-mère alors que je n’ai presque pas eu de mère ni de père. Les souvenirs que j’en garde font pleurer. Alors, je ne te les raconterai pas. Mais une grand-mère comme celle de ton roman, ce n’est pas donné à tout le monde. Alors, je dis à ceux qui ont une grand-mère ou un grand-père, profitez-en. Merci. »

Ses amis en prison l’avaient surnommé ‘le poète de Bordeaux’ ; Jean-Pierre était un écrivain prolifique. Le style de ses poèmes en rimes, souvent empreint d’humour, met en vers des thématiques profondes et intimes : son enfance difficile, le manque d’affection de la part de sa mère, l’alcoolisme de son père, la dépression, son diagnostic de VIH, les problèmes liés aux drogues, et des sujets comme la musique, la prison et la révolte. Il a même rédigé ses mémoires d’itinérance, une œuvre encore inédite intitulée Voler par amour, pleurer en silence.

Il y a évidemment des raisons sous-jacentes, mais compréhensibles, qui expliquent les nombreux allers-retours de Lizotte en prison pendant près de 20 ans. Celles-ci remontent bien plus loin que la liste des offenses criminelles mentionnées, hors contexte, par l’avocat de Stante.

Jean-Pierre Lizotte vient d’une réalité difficile, qui remonte à son enfance et qu’il décrit avec candeur dans ses poèmes et ses autres écrits. Tard dans la nuit du 5 septembre 1999, sur un tronçon huppé et branché du Boulevard St-Laurent, la réalité de Jean-Pierre Lizotte s’est heurtée à celle, contrastante, de la clientèle des restaurants, des portiers et des agents de police. Lizotte, parait-il, était la cause d’une perturbation telle qu’il a dû être immobilisé, retenu fermement et frappé à au moins deux reprises, selon le témoignage de l’agent Stante lui-même (des témoins ont rapporté que Lizotte a été frappé ‘à plusieurs reprises’ et avec excès). Des témoins oculaires disent avoir vu une flaque de sang au sol ; un autre raconte que Lizotte a été jeté ‘comme un sac de patates’ dans une fourgonnette de police.

L’officier Stante a été dûment acquitté par un jury en 2002, comme l’ont été les policiers impliqués dans l’agression de Rodney King ou, plus récemment, ceux qui ont mortellement tiré sur Sean Bell, un homme non-armé, le jour de son mariage. Il n’est pas étonnant que des policiers soient innocentés (si même ils sont accusés !) dans un système de justice qui demande une preuve « hors de tout doute » pour les inculper.

Que serait-il arrivé si une caméra avait filmé les événements devant le Shed Café cette nuit de 1999, au lieu qu’on doive se fier aux récits imparfaits et contradictoires des témoins de la scène, à 2h30 le matin ? Comment tout cela aurait-il tourné si Jean-Pierre Lizotte s’était présenté à la salle d’audience et devant le jury, paralysé et dans un fauteuil roulant ?

Au procès de Stante, comme récemment dans ces pages, l’avocat Stober fait le procès d’un homme mort qui ne peut plus se défendre. Jean-Pierre Lizotte assumait ouvertement qui il était. Il est simplement minable de tenter encore de réduire Jean-Pierre Lizotte, le résumant à un ‘criminel’ sans-abri ; au chapitre de la dignité humaine, il affichait pourtant une remarquable opulence.

– Jaggi Singh (septembre 2008), membre de la Coalition Justice pour les victimes de bavures policières (Justice for Victims of Police Killings) et Solidarité sans frontières (Cité sans frontières / Solidarity City / Ciudad Solidaria (Montréal))