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Action de solidarité avec la ZAD de Notre-Dame-des-Landes

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Oct 102016
 

ACTION DE SOLIDARITÉ AVEC LA ZAD DE NOTRE-DAME-DES-LANDES (FRANCE) À LA CLÔTURE DE L’ASSEMBLÉE DE L’OACI À MONTRÉAL – 07 OCTOBRE 2016

Alors que les représentant-e-s des gouvernements de 191 pays de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), une institution de l’ONU, se rencontraient à Montréal pour discuter « sécurité et environnement » en matière d’aviation internationale, nous avons voulu dénoncer leur hypocrisie et affirmer notre solidarité avec la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (NDDL).

À la veille de la fin de semaine de mobilisation internationale contre l’aéroport de NDDL et son monde, nous avons tenu, pendant une demi-heure, des bannières en soutien à la Zone à défendre (ZAD) devant le siège de l’OACI à Montréal, histoire de perturber, quelques instants, leur univers aride. En effet, comment parler d’environnement sans remettre en question la construction d’aéroports inutiles et
destructeurs ? Comment parler d’environnement sans remettre en question le système économique et politique qui sous-tend cette folie ? La ZAD de NDDL est non seulement un pied dans la gueule du gouvernement français, AGO-Vinci et de tous les actionnaires de ce projet d’aéroport, mais
représente aussi un exemple d’autonomie, d’autodéfense et une brèche dans leur tentative de marchandiser tout ce qui les entoure.

Or, les menaces d’expulsions s’intensifient contre la ZAD. Il nous a donc semblé indispensable de prendre acte de la situation, malgré l’océan qui nous sépare, pour affirmer notre solidarité active et notre soutien complet à ce réjouissant exemple de résistance dont les valeurs et objectifs dépassent le bocage lui-même ! En cas d’expulsion ou non, nous serons là pour soutenir la ZAD autant que nous le pourrons, car elle représente pour nous l’une des plus grandes lueurs d’espoir et d’inspiration de notre temps, non seulement pour nos luttes politiques et écologistes, mais aussi sur tous les aspects de l’existant (autonomie alimentaire, relations sociales, amoureuses, vie quotidienne et autres)!

VINCI, RÉSISTANCE, SABOTAGE
VIVE LA COMMUNE
VIVE LA ZAD

VOS CAMARADES ET AMI.ES MONTRÉALAIS.ES

Contact : solidaritezad.mtl@riseup.net

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Appel à renouveller les actions en solidarité avec la grève dans les prisons, du 15 au 22 Octobre

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Oct 102016
 

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Traduit de It’s Going Down

Il me semble plus que nécessaire de résumer ce qui se passe à l’intérieur des prisons américaines depuis le 9 septembre. Grèves de la faim, arrêts de travail et émeutes se sont propagés à une vitesse difficilement compréhensible. Quelques soulèvements nous ont pris.e.s par surprise, comme celles dans les prisons de Floride, alors que d’autres ont grandi à partir d’une organisation à l’intérieur des prisons, comme celles de Kinross au Michigan ou de Holman en Alabama. On estime que plus de 20 000 prisonniers et prisonnières sont impliqué.e.s d’une manière ou d’une autre.

De l’extérieur, les flammes de la solidarité ont brillé tout autour du monde. Drops de bannière, graffitis, manifestations de bruit et bien d’autres actions ont montré que nous veillons aux arrières des gens participant à la grève. Il faut toutefois mentionner que la vaste majorité des actions ont eu lieu lors de la première fin de semaine de grève. Mais la grève, ainsi que la lutte anti-carcérale en générale, représente bien plus qu’une journée ou même une semaine d’action. La lutte n’a pas commencé le 9 septembre et elle n’est pas prête de s’arrêter. Des prisonniers et prisonnières retourneront peut-être au travail alors que d’autres décideront de faire grève pour la première fois. Se donner une date précise à laquelle faire des actions et autour de laquelle bâtir un momentum nous faciliterait la tâche, mais restreindre nos actions dans le temps ne sera jamais assez.

Voici pourquoi nous voudrions lancer un appel pour des actions incessantes en solidarité avec la grève des prisonniers et prisonnières ainsi qu’envers la lutte contre la société-prison. En ce moment, plusieurs sont en trains d’organiser des campagnes contre la répression des prisonnières et prisonniers en grève. Cette lutte est nécessaire bien que pas nécessairement la plus excitante. Mais ce serait une erreur de considérer la lutte dans une perspective linéaire, c’est-à-dire une seule vague contestataire lors de laquelle nous agissons à son apogée et écrivons des lettres lorsque la poussière redescend. Combien de personnes incarcérées n’ont entendu l’appel à la grève que lorsqu’elle a commencé? Combien d’entre eux et elles l’ont su mais ne pensaient pas que suffisamment de gens seraient là pour les supporter? Trois semaines après la grève, les personnes incarcérées à Tubervile en Caroline du Sud se sont révolté contre un garde et ont pris le contrôle de leur dortoir. Comment pouvons nous ralentir alors que des prisonniers et des prisonnières risquent encore leur vie pour leur liberté?

Nous proposons qu’à la semaine du 15 au 22 octobre nous concentrions nos actions afin de rappeler à toutes les personnes incarcérées aux Etats-Unis que nous garderons toujours leur arrière. Encore une fois, il est important de prendre ces dates avec un grain de sel. Personne ne sera choqué d’apprendre qu’une action s’est déroulée le 23 octobre, en novembre ou même en 2017. Dans le même ordre d’idée, nous ne devrions pas attendre le 15 octobre les bras croisés. Le nouvel an est aussi une date à garder en tête puisque que chaque année ont traditionnellement lieu des manifestations de bruits à l’extérieur des centres de détentions même s’il s’agit manifestement aussi d’une date arbitraire.

Lorsqu’il nous semble que le climat est lent et qu’il n’y a pas une forte concentration d’évènements, nous nous laissons souvent aller à la stagnation. Cependant, il faut se rappeler que notre imaginaire et notre sentiment de révolte sont comme des muscles : moins nous les utilisons, plus ils deviennent faible. Il nous faut chasser l’ennui des temps plus calmes pour nous propulser vers l’insurrection. Les actions de solidarité et la lutte individuelle s’inscrivant dans un récit qui nous est propre est un moyen de créer un momentum et d’hausser la tension lorsque le climat de confrontation semble pencher à l’avantage de nos ennemi.e.s.

– «Our Own Timelines» Anathema, Vol 2 Issue 6

Il est indéniable que plusieurs camarades existent à l’extérieur d’une réalité dans laquelle organiser une manifestation ou un rassemblement de bruit à l’extérieur d’une prison est tenable. Beaucoup sont encore à la recherche de camarades avec lesquel.le.s illes pourraient partager des liens d’affinité. Rassembler une foule semble donc une tâche proche de l’impossible. Il existe toutefois encore beaucoup d’opportunités pour agir. Une ou deux personnes peuvent former une équipe pour faire des drops de bannière, poser des affiches, ou bien organiser un évènement dans lequel les gens peuvent écrire des lettes ou s’informer sur la situation en cours, ce qui permettra de former des alliances chez des complices futures. On ne pourra jamais accorder assez d’importance au fait d’écrire des lettres de support et d’appeler à l’intérieur des prisons, mais pourquoi ne pas en profiter pour augmenter nos capacités?

À tout le moins, nous devrions avoir honte que la ville la plus active en terme d’actions de solidarité avec les prisonniers et prisonnières aux Etats-Unis soit Athène en Grèce. Elle à déjà une forte longueur d’avance mais le moins que nous pourrions faire serait d’au moins lui opposer un certain défi!

– Some Restless Uncontrollables

Voici quelques affiches à distribuer. Oups! Comment cette recette de colle à la farine s’est elle retrouvé ici?

“Prison Strike” Tabloid

“Prison Strike” Letter

Une lettre d’amour pour le Camp Sacred Stone

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Oct 012016
 

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De It’s Going Down

Une lettre d’amour pour le Camp Sacred Stone
[de Hamilton, ON]

Depuis des semaines, nos coeurs se gonflent avec vos nombres. À l’unisson.
Le monde vous observe alors que vous allumez les feux de la révolte
Nous désirons tous.tes vous rejoindre, mais nous réalisons qu’il nous est possible de vous aider d’ici même
Nous avons du travail à faire ici
Et alors nous offrons un petit acte de résistance. De défi.
Le rejet de leur narratif.

Endbridge finance l’oléoduc Dakota Acces, tout comme ici elle finance la Ligne 9.
Il y a une semaine, une fusion a fait d’elle la plus large compagnie de transport d’énergie de l’île Tortue.

Mais l’ère des serpents de pétrole est terminée
Finis sont les jours où les compagnies pouvaient profiter de la mort et de la destruction sans opposition.

Endbridge a du sang sur les mains
Et nous avons clarifié cela en couvrant leurs bureaux d’Hamilton des empreintes rouges de nos mains.
Un message a été laissé sur leurs fenêtres pour faire connaître notre cri de solidarité
Il y a ceuzes qui vont confondre ceci avec un geste de violence
Alors que nous restons silencieux.ses lorsque les corporations utilisent les mâchoires de leurs chiens comme des armes contre les femmes et les enfants
Ce sont là des personnes qui placent la valeur de la propriété au-dessus de celle des gens.
Des choses au-dessus des êtres.

Certain.es d’entre nous avons, avec le sang dans nos veines, une responsabilité de protéger l’eau et la terre
Le reste d’entre nous portent la responsabilité de supporter ces protecteurs.trices
Nous nous battons pour l’eau et la terre. Pour la vie.
Et pour un monde où nous n’avons pas besoin de le faire.

Nous sommes avec vous. Nous vous voyons.
Nous sommes debout aux côtés de Standing Rock.

Déboulonnage extrême contre la nouvelle ligne de très haute-tension d’Hydro-Quebec

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Sep 252016
 

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De It’s Going Down

Cet été, lors d’escapades nocturnes, environ trente pylônes ont été les sujets d’une opération de déboulonnage. Ils ont été déboulonnés à différents degrés : des barres manquent à certains et d’autres sont secoués par le vent, menaçant de s’écrouler. La construction de barrages hydroélectriques a dévasté des territoires, pollué des rivières et saccagé la vie qui les habite. Ce n’est pas une énergie propre. Les lignes de très haute tension font partie d’un large réseau d’infrastructures de transport énergétique, le même que celui des pipelines, des ports, des autoroutes, des aéroports, etc. Leur construction ne sert qu’un objectif, celui du développement de l’industrie. Sabotons sous toutes ses formes le monde qui nécessite de telles constructions. Nous avons utilisé des ratchets et des douilles de tailles 15/16 et 1 1/8.

Les amiEs de la nuit

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Bannière contre la ligne d’hydro et son monde

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Août 282016
 

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De Interruption

Ce matin, nous avons posé une bannière « NON à la ligne 735 kV et son monde » sur un pylone à St-Alphonse-Rodriguez, là où la ligne de très haute-tension croise l’autoroute 343. Hydro veut contstruire une nouvelle ligne de 735 000 volts, au coté de celle-ci.

Nous ne céderons pas face à ce nouveau projet qu’Hydro et son monde veulent nous imposer. Solidarité avec les personnes qui résistent encore aux expulsions imposées par Hydro-Québec.

La lutte continue!

Un défi : Propager la grève dans chaque centre de détention, centre jeunesse et prison au Canada!

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Août 212016
 

De La Solide, Adapté et traduit d’IGD

Ceci est un défi lancé à toute personne appuyant la grève des prisonniér.e.s du 9 septembre, mais qui n’est pas activement impliqué jusqu’à maintenant.

Pour que cette grève ne puisse pas être étouffée par des gardiens violents et par des censeurs qui veulent à tout prix faire passer cela sous silence, sa propagation se doit d’outrepasser leur contrôle. Puisque la communication entre personnes incarcérées est strictement interdite par les autorités carcérales, c’est notre responsabilité de rendre possible cette contagion depuis l’extérieur. Lancer l’appel à travers les prisons au Canada alimentera cette contagion et donnera la possibilité de créer et solidifier des liens dans la lutte contre les prisons et le monde qui en a besoin, au-delà des murs et à travers les frontières.

La première étape est clairement de transmettre cet appel dès maintenant. Pour permettre aux gens dans les prisons d’agir de façon significative, il faut qu’illes aient le temps d’en parler à leurs ami.es et de faire des plans. Pour cela, nous suggérons aux complices à l’extérieur d’imprimer l’appel à la grève (ci-dessous) pour l’envoyer massivement aux gens dans les prisons.

Envoyer à qui? À tout le monde! À ton ancien.ne ami.e du secondaire pris.e dans une cellule, à la sœur de ta ou de ton ami.e envoyée au centre jeunesse, à l’ami.e de ton voisin emprisonné.e dans un centre de détention de l’immigration ou à la personne dont on parle dans le journal pour s’être fait prendre après avoir braqué quatre banques l’an dernier.

Les personnes incarcérées ont besoin de savoir si ielles peuvent compter sur les gens à l’extérieur ou pas dans le futur. Soyez donc clairs quant à vos intentions concernant la poursuite ou non de soutien avec les gens avec qui nvous communiquez et laissez leur savoir si vous utilisez une fausse adresse de retour. Ainsi, si vous choisissez de maintenir le contact, soyez créatif.ve, subtile et sécuritaire dans la manière dont vous abordez des sujets délicats. Utilisez différentes adresses de retour pour confondre les screws ou exercez votre créativité pour trouver de nouvelles méthodes pour transmettre de l’information à l’intérieur sans que celle-ci soit reliée à votre nom légal. N’oubliez pas de diffuser les actions de résistance ayant lieu à l’intérieur des prisons, par exemple, si une grève débute et/ou si les prisons adoptent des tactiques répressives. Vous pouvez envoyer l’info à des sites web tel que itsgoingdown.org, lasolide.info ou supportprisonerresistance.noblogs.org pour permettre aux gens d’organiser des actions de solidarité ciblant des administrateurs des prisons.

« Aujourd’hui, personne ne devrait pouvoir aller dans une université, une pièce de théâtre ou une conférence scientifique sans que quelqu’un.e intervienne dans une pluie de pamphlets, posant les questions : ‘’Qu’arrive-t-il aux prisonniè.re.s en grève’’ et ‘’Quand est-ce que les autorités se plieront à leurs demandes?’’ Personne ne devrait pouvoir marcher dans la rue aux États-Unis sans voir des nouvelles des révoltes dans les prisons sur les murs. Et les chansons qui sont chantées en à leurs propos doivent être entendues par tou.te.s. »

Ceci est un moment historique, une rare opportunité que l’on ne doit pas manquer. On ne peut obtenir un monde libre en restant les bras croisés. Chacun.e a un rôle à jouer. Allons-y!

Tract, 8.5×11 (Texte à imprimer et à envoyer dans les prisons)

En voici le contenu:

Ça bouge dans les prisons!

La lettre qui suit a été rédigée par des détenu.e.s des prisons américaines au sein du IWOC (Incarcerated Workers Organising Commitee; comité d’organisation des travailleur.euse.s détenu.e.s). Elle vous est envoyée pour vous informer d’une lutte massive qui s’animera dans plusieurs prisons américaines le 9 septembre prochain. Il s’agit d’une grève carcéral coordonnée dans l’objectif de mettre fin à l’esclavage des prisonnier.e.s. Dans les faits, aux États-Unis, des tonnes d’entreprises privées font travailler les détenu.e.s des prisons fédérales et des prisons d’État, en échange de salaires dérisoires. L’utilisation de leur force de travail fait partie intégrante de l’économie du pays, et cela dans un contexte de racisme institutionnalisé où la majorité des détenu.e.s sont noir.e.s et latino.a.s et où l’esclavage n’a jamais pris fin.

Au Canada, l’enfermement n’est pas moins insoutenable : la société engendre elle-même les crimes de celles et ceux qu’elle emprisonne, notamment en les maintenant dans des conditions de vie précaires. D’ailleurs, la plupart des personnes qui se retrouvent en prison y sont pour des « crimes » causés par l’absence de possibilité offerte par cette société qui les marginalise. La violence coloniale et la suprématie blanche se perpétuent ici aussi : les autochtones et les personnes racisées, en particulier les femmes de ces communautés, sont massivement surreprésenté.e.s dans les prisons canadiennes . Bien que le fait de travailler aide à passer le temps et soit perçu comme un privilège, des entreprises, comme CORCAN, exploitent les prisonnier.e.s en échange de salaires ridicules. Ces entreprises profitent de la vulnérabilité des détenu.e.s qui restent considéré.e.s comme des sous-humains et exploitent leur main-d’œuvre et leur temps.

À titre d’information, diverses luttes prirent place durant les dernières années dans les prisons au Canada. En ce moment, une soixantaine de détenus sont en grève de la faim au centre de détentions de l’immigration de Lindsay, en Ontario, pour demander une limite maximale du temps de détention sans accusation pour les sans-papiers. Puis, en 2015 et 2016 il y eut deux grèves de la faim au centre correctionnel de sécurité maximale de Régina, en Saskatchewan pour exiger plus d’heures de promenade, et en 2013, il y eut une grève contre les coupures de salaires dans les prisons fédérales. S’organiser en prison n’est jamais simple, mais en voici des exemples concrets.

Nous souhaitons vous transmettre cet appel à la solidarité, d’abord pour vous tenir au courant. Nous sommes conscient.e.s de la difficulté de communiquer entre détenu.e.s dans les différents établissements. Si vous êtes intéressé.e.s à contribuer d’une quelconque manière que ce soit, si vous désirez écrire une lettre de solidarité aux prisonnier.e.s en grève, ou si vous désirez communiquer avec les gens qui vous ont écrit cette introduction, vous pouvez communiquer avec avec
lasolide@riseup.net

ou nous écrire à :

PRS c/o CKUT,
3647 rue University, Montréal, Québec, H3A 2B3

…jusqu’à ce que nous soyons tous.tes libres
La Solide

Appel à l’arrêt du travail des prisonnier.e.s aux USA

Quand la nuit tombe, les chauve-souris dansent

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Août 202016
 

fuckexploitationSoumission anonyme à MTL Counter-info

Mardi dernier, le 16 août, une panne de courant généralisée a plongé Hochelaga dans l’obscurité. Plus de lumière dans les rues, plus de caméra qui fonctionne… En réalisant ce qui se passait, on s’est rapidement lancé des regards entendus et on s’est souri à la lueur des chandelles. On a ramassé nos imperméables et quelques outils, puis on est parti.es jouer dans la nuit. La pluie torrentielle avait perturbé la machine étouffante de la ville et son système de surveillance. La tempête nous offrait un répit, un instant de chaos à ne pas manquer. Complètement détrempé.es, le coeur joyeux, on s’est promené.es dans les rues en improvisant nos cibles avec excitation. On a pris quelques précautions : prévoir une voie de sortie pour chaque endroit et désigner des personnes qui faisaient le guet. La noirceur était notre complice. On s’est amusé.es jusqu’au retour de l’électricité, puis on est rentré.es chez nous sans l’ombre d’un problème.

On a éclaté les vitrines de trois endroits gentrificateurs : sur Ontario, le restaurant Burrito Revolution et un magasin de cigarettes électroniques, ainsi que, sur Ste-Catherine, le café bobo Le dîner.

On a crevé les pneus de deux chars de luxe.

On a couvert de graffitis plusieurs endroits. Sur la boulangerie Arhoma, qui a déjà été visée par une action similaire par la passé, on a écrit : On vous lâchera pas / Hochelag ≠ Plateau. Sur le Jean Coutu : Toi aussi tu fais partie du problème / Fuck ton empire. Sur le Dollorama : Fuck l’exploitation / Solidarité sans frontière. Sur l’agence immobilière Royal Lepage : On veut pas de vos condos. On a aussi redécoré tous les chars du concessionnaire automobile sur Ste-Catherine où on prévoit construire 120 condos, y allant de classique tels que Pas bienvenus ou Mange ton bourg, mais aussi d’inspirations plus funky comme Spaghetti.

La prochaine fois qu’une telle occasion se présente, on espère vous croiser dans la rue !