Montréal Contre-information
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Sep 252013
 

En mémoire de Pavlos Fyssas, un rappeur anti-fachiste de 34 ans assassiné par un membre du parti Aube Dorée en Grèce, nous avons passé une soirée à afficher des centaines de posters contre Aube Dorée, dont les membres ont ouvert une branche à Montréal.

Alerta! Alerta! Anti-Fascista!

Aube dorée, un parti politique d’extrême-droite aux tendances fascistes et néonazis affichées, a ouvert une branche montréalaise. La première initiative publique de ce groupe a été d’organiser une collecte de nourriture, de vêtements et de médicaments afin de les distribuer aux soi-disant « purs Grecs » qui se retrouvent dans le besoin en raison des difficultés économiques que subit la Grèce.

Qui est aube dorée?
Durant les élections nationales de 2012, Aube dorée entre pour la première fois au parlement grec en obtenant 18 sièges. Le parti se présente avec une plateforme de lutte aux mesures d’austérité et à l’afflux d’immigration à qui il reproche beaucoup des problèmes économiques de la Grèce et son taux élevé de criminalité. Même si Aube dorée a nié à plusieurs reprises toute affiliation avec le mouvement néonazi, le journal du parti témoigne clairement de son idéologie néonazie : Ilias Kasidiaris, un ancien porte-parole d’Aube dorée, y a écrit un article à l’occasion de l’anniversaire d’Adolph Hiltler, déclarant que celui-ci était « un grand réformateur social et l’organisateur d’un État modèle ».

Les tendances « nationalistes » d’Aube dorée ont aussi été mises en évidence sur le terrain. Parmi de nombreuses initiatives notables, Aube dorée a, entres autres :
• Mis en place des banques alimentaires et des collectes de sang pour Grecs « purs » seulement.
• Attaqué un théâtre athénien où était présenté “Corpus Cristi”, une pièce explorant le thème de la sexualité gay dans le christianisme.
• Organisé des attaques presque quotidiennes et en plein jour contre des immigrant-es, en laissant plusieurs hospitalisé-es.
• Attaqué des commerces, centres communautaires et marchés gérés par des immigrant-es, particulièrement ceux fonctionnant sans les papiers exigés
• Proposé de réinstaller des champs de mines antipersonnel sur les frontières grecques afin de freiner l’immigration illégale.
• Proposé de bannir les parades de la Fierté gay « pour mille ans ».

On dit également que plus de 50% de la police nationale grecque a voté pour Aube dorée aux dernières élections, représentant ainsi environ 7% des partisans du parti.

L’appartenance à un groupe comme Aube dorée n’a pourtant rien de nouveau ou d’exceptionnel. En temps d’incertitude économique, l’extrême-droite capitalise toujours sur la peur et l’insécurité généralisée, pour renforcer sa plateforme politique de pureté nationale, culturelle et ethnique; elle mène alors des attaques contre les personnes qu’elle juge indésirables (migrant-es, queers, gauchistes, anarchistes) tout en encourageant le renforcement d’un État fort et d’un appareil répressif efficace.

Aube dorée fait de l’immigration son bouc émissaire en la rendant responsable de l’instabilité économique que subissent la Grèce et la majorité des pays “développés” en ces temps d’austérité. Ceci éloigne des vraies causes de la pauvreté et de la dévastation; causes qui découlent d’un système capitaliste mondialisé qui préfèrerait placer un pays dans une situation de chômage sans précédent plutôt que de perdre un sous de profit sur les marchés mondiaux; un système qui priorise la consolidation de sa force policière et le renflouement de ses banques au coût de la réduction des dépenses sociales, plutôt que le maintien d’une qualité de vie pour sa population.

La meilleure défense contre ces marchés mondiaux et ces fascistes qui les soutiennent, c’est la solidarité et l’auto-organisation parmi les personnes exclues, celles qui ne profitent jamais d’un saut dans les marchés boursiers ou de la prochaine guerre pour les ressources.

Combattons le fascisme!
Combattons le capitalisme!
fachowatch.com – occupiedlondon.org/blog – athens.indymedia.org

Jan 162013
 

Quand: Le 31 décembre 2012 à 14h
Où: Métro Henri-Bourassa, coin Lajeunesse et Henri-Bourassa

Le 31 décembre 2012à la veille du nouvel an, nous marcherons jusqu’aux prisons de Tanguay et Bordeaux, dans le nord de l’ile de Montréal, à partir du métro Henri-Bourassa. En poursuivant la tradition, nous irons souhaiter la bonne année à celle et ceux qui sont enfermés derrière les barreaux.

Les prisons ont été créées pour isoler les gens de leurs communautés. Les manifestations de bruit aux prisons sont les preuves matérielles de la lutte contre la répression et l’isolement. Elle permet la création de liens entre les prisonnier.es et les personnes « en liberté », qui partagent tous deux leurs oppositions féroces aux barreaux, aux gardes et au monde qui en a besoin.

Durant ces dernières années, les contextes de la grève étudiante et du G-20 nous on rapproché un peu plus de cette réalité. Pendant la grève, certain.es de nos ami.es ont passé du temps entre les murs des prisons de Tanguay et de Rivière-des-Prairies avant d’être libérés avec des conditions extrêmes de couvre-feu, de non-association et d’exiles en attente de leurs procès. Dans le contexte du G-20, plusieurs ami.es accusé.es de conspiration, de méfaits ou autres, ont aussi passé plusieurs mois en prison. Plusieurs procès restent à venir.

Au cours des dernières années, le gouvernement s’est chargé d’élargir le système carcéral. Un budget estimé à 4 millions de dollars est présentement dépensé dans la construction de 22 nouvelles prisons et dans l’agrandissement d’établissements carcéraux déjà existants à travers le pays. Le projet équivaut à environ 9500 nouveaux lits pour les détenu.es. Dans la même ligné, de nouveaux projets de loi ont été adoptés, tels les projets de lois C-10 et C-38. Alors que l’objectif global du projet de loi C-10 vise à mettre plus de gens en prison pour plus longtemps, le projet de loi C-31 assure la détention obligatoire, la perte du droit de demander la résidence permanente pendant au moins 5 ans et la perte du droit de parrainer sa famille pour les réfugié.es qui sont accusé.es  d’avoir « traversé la frontière illégalement ». Il n’y a jamais eu de meilleur moment pour aller crier aux murs des prisons.

Venez nous rejoindre lundi le 31 décembre à 14h, au métro Henri-Bourassa, au coin des rues Lajeunesse et boul. Henri-Bourassa. Habillez-vous chaudement, amenez de quoi faire du bruit, des sifflets, des bannières, des feux d’artifices. Nous irons visiter à pied la prison provinciale pour femme de Tanguay et la prison provinciale pour homme de Bordeaux.

Parce que personne n’est libre jusqu’à ce que nous le soyons toutes et tous. Dedans comme dehors, révoltons-nous!

Affiche 11″x17″

Août 152012
 

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Solidarité avec celles et ceux qui font face à la répression pour leur participation à la lutte !

Depuis que la grève est commencée, l’État essaie à travers ses tribunaux et par les matraques de ses flics d’arrêter dans son élan même la vague de révolte qui souffle dans tout le Québec et fait l’objet d’une solidarité internationale. Ce qui a commencé comme une grève étudiante s’est transformé en un mouvement social de masse que l’État essaie de détruire avec sa «loi spéciale». Cette loi révèle la vraie nature de la «démocratie» dans un temps de crise où les gens confrontent efficacement la paix sociale imposée en s’engageant dans une lutte pour améliorer leurs vies en conflit avec les intérêts du capital.

À travers cette lutte, plusieurs camarades ont fait face à la répression de l’État : par les détentions de masse qui se chiffrent maintenant à des milliers, les détentions préventives, les descentes dans les domiciles et les conditions sévères (allant de la non-association à l’exil de l’île de Montréal). Des camarades ont aussi été poursuiviEs sous des accusations de terrorisme post-9/11 pour des offenses mineures de sabotage dans le métro. Il y a aussi ceux/celles qui, résistant dans la rue, ont été envoyé par la police à l’hôpital avec des bras cassés, des yeux perdus ou dans le coma. Dans cette société, la position des policiers est claire : ils sont les chiens de garde des riches, ceux qui protègent leur propriété et qui imposent la paix sociale qui permet aux inégalités sociales de se reproduire.

Nous devons nous tenir la tête haute et ne pas nous écraser devant la répression. Force à ceux/celles qui continuent la lutte dans les rues à travers la résistance active et l’auto-défense contre les policiers! Nous exprimons notre solidarité à toutes celles/tous ceux qui ont été battuEs, ont été emprisonnéEs et ont été répriméEs dans les tribunaux. Rien n’est pardonné. Rien n’est oublié.

Pas de poursuites judiciaires !

Pas de justice dans les tribunaux des riches !

Les copies papier à La Belle Epoque et L’insoumise