Montréal Contre-information
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Blocus a St-Pascal, Kamouraska

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Fév 172020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Aujourd’hui le dimanche 16 Fevrier vers 11h une vingtaine de personnes se sont rassemblé.e.s à la gare de St-Pascal du Kamouraska. Nous avons marché dans la ville en support à la lutte des Wet’suwet’en pour la reconnaissance effective de leur gouvernance traditionnelle et la défense de leurs territoires ancestraux contre le saccage de ceux-ci, lié à la construction d’un nouveau corridor énergétique, en Colombie-Britanique.

Ensuite, un barrage a été érigé pour une durée indéterminée sur les voies du CN, bloquant ainsi tout le traffic ferroviaire vers les maritimes.

Les Wet’suwet’en exigent l’arrêt des travaux par TransCanada sur le gazoduc Coastal GasLink et le retrait de la police de la GRC de leur territoire.Le pays a été créé par le génocide et l’invasion des premières nations. Les événements des derniers jours démontrent que le Canada applique encore la loi du plus fort. Notre présence ici, aujourd’hui, s’inscrit dans une continuité d’action de solidarité et de blocages économiques qui visent à établir un rapport de force avec TransCanada et les gouvernements en place!

#SHUTDOWNCANADA

Neuvième jour du plus long blocage ferroviaire de l’histoire du Canada

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Fév 142020
 

De Real People’s Media

TERRITOIRE MOHAWK DE TYENDINAGA – La Gendarmerie royale du Canada a envahi le territoire des Wet’suwet’en en Colombie-Britannique le 5 février 2020 pour faire appliquer une injonction du tribunal visant à retirer les Wet’suwet’en du territoire qui leur appartient. L’injonction a été obtenue par la société Coastal GasLink (CGL) afin de forcer son projet de gazoduc de 670 kilomètres de long à traverser le territoire traditionnel non cédé des Wet’suwet’en. Ce développement pose des menaces profondes et importantes pour la vie humaine et non humaine dans une région importante sur le plan culturel et environnemental, et va à l’encontre du soi-disant processus de « paix et de réconciliation » du gouvernement canadien avec les peuples des Premières nations.

En réponse à cette agression coloniale contre les Wet’suwet’en, les Mohawks de Tyendinaga ont installé un campement le long de la voie ferrée du CN et ont formulé leur revendication : qu’aucun train ne passe sur la voie ferrée tant que la GRC n’aura pas quitté le territoire des Wet’suwet’en. En conséquence, tout le trafic ferroviaire le long du corridor Toronto-Montréal passant par le territoire des Mohawks de Tyendinaga a été arrêté, entraînant un fardeau économique croissant pour le Canada. Quelques jours après le début du blocage de la ligne de chemin de fer, CN Rail a réussi à obtenir une injonction du tribunal, et la police provinciale de l’Ontario a délivré l’injonction demandant aux défenseurs des terres de Tyendinaga de quitter le territoire et de permettre la reprise du trafic ferroviaire. La réponse des habitants de Tyendinaga a été inébranlable :

« En ce qui concerne l’injonction signifiée au peuple de Tyendinaga, nous, le peuple, refusons que les lois de l’État-nation canadien nous soient imposées. Nous avons, et avons toujours eu, nos propres lois et coutumes, avant, pendant et après les tentatives de génocide et d’assimilation du Canada. Un document nous ordonnant de quitter notre propre pays ou d’autoriser le passage de biens étrangers sur notre territoire n’a aucune signification. Nous resterons sur nos positions et, comme indiqué, nous ne partirons pas tant que la GRC ne se sera pas retirée des territoires traditionnels des Wet’suwet’en. »

La police provinciale de l’Ontario a envoyé un petit nombre de véhicules pour surveiller le blocus et a mandaté des « agents de liaison » pour aborder à différentes reprises les défenseurs des terres pour des « négociations ». Les officiers de liaison de la PPO ont continué à arriver armés à la fermeture du chemin de fer, bien qu’ils aient accepté de ne pas apporter d’armes chargées pour négocier. Ce faisant, l’OPP a violé l’esprit de paix et de réconciliation ainsi que les protocoles traditionnels pour une relation respectueuse de nation à nation.

Sous cette menace d’injonction, avec des agents de l’OPP lourdement armés à proximité, la possibilité d’un violent raid de police semble imminente. Cependant, il existe une voie claire vers une solution pacifique au blocage du chemin de fer. Il y a, comme l’a dit Kanenhariyo, un enseignement à donner aux agents de l’OPP sur les voies ferrées.

« Nous avons l’obligation, comme vous, d’être liés les uns aux autres dans une relation respectueuse, et vous avez la responsabilité, comme nous, d’être pacifiques, de vous asseoir et de polir notre chaîne. »

« Nous avons une relation avec votre souveraine », a expliqué Kanenhariyo, « une relation directe, et la dernière fois qu’elle est venue ici en 2010, elle a réaffirmé cette relation avec nous. Elle a apporté ces clochettes et y a inscrit la description de notre relation depuis 300 ans. » Il a poursuivi en disant que les deux maillons de la chaîne d’alliance en argent symbolisent les peuples britannique et mohawk, le maillon central représentant leur relation commune. Si jamais l’argent venait à être terni, chaque partie pourrait tirer sur la chaîne pour réunir les deux côtés afin de pouvoir ensemble polir la chaîne, ce qui permettrait de résoudre les problèmes ayant contribué à ternir la relation.

En attendant une solution pacifique, les défenseurs des terres de Tyendinaga sont déterminés à continuer à bloquer le chemin de fer. Ils sont rejoints en cela par les communautés autochtones, les jeunes et les colons alliés qui se livrent à des actes de perturbation économique d’un océan à l’autre. Loin de la caricature raciste qui décrit les défenseurs des terres autochtones comme des êtres irrationnels et déraisonnables, les Mohawks de Tyendinaga proposent une paix juste et cohérente avec l’histoire tant que le gouvernement du Canada et les forces de police le constituant cessent leur agression contre les nations autochtones et la terre, et reviennent à leurs responsabilités envers le wampum à deux voies et la chaîne d’alliance en argent.

Une manifestation en solidarité avec les Wet’suwet’en rend visite au quartier général québécois de la GRC

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Fév 142020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Un peu plus d’une centaine de personnes ont manifesté au centre-ville de Montréal jeudi soir, pour démontrer leur soutien aux habitant.e.s du territoire Wet’suwet’en qui subissent actuellement le harcèlement et la violence de l’État colonial canadien et de son appareil policier, la Gendarmerie Royale du Canada. Les manifestant-es ont défilé dans les rues de Montréal jusqu’aux bureaux de la GRC derrière une bannière « RCMP OFF WET’SUWET’EN LAND ».

Les bureaux de la GRC ont été pris pour cible afin de dénoncer les abus contre les peuples autochtones et plus particulièrement les Wet’suwet’en. Des vitrines ont été brisées, des balles de peinture ont été lancées et des graffitis ont été effectués sur la façade de l’immeuble. La manifestation s’inscrit dans le contexte de la foulée d’actions qui neutralisent présentement le soi-disant Canada. Le message porté est clair: les violences commises à l’endroit des populations autochtones, des défenseurs-es de la terre et des protecteurs-trices de l’eau, sur le territoire Wet’suwet’en ou ailleurs, feront chaque fois l’objet d’une réponse. Cette réponse viendra de partout et sera toujours plus vive.

L’industrie pétrolière, l’État canadien et son corps policier cherchent à faire passer leur pipeline de force, nous pouvons à notre tour stopper la circulation de leur pétrole. Les cibles sont partout. C’est maintenant ou jamais.

Solidarité avec les Wet’suwet’en et tous-tes ceux et celles qui se mettent présentement en jeu devant l’État colonial canadien.

#shutdowncanada

Les chemins de fer sabotés à nouveau en Ontario

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Fév 132020
 

Soumissions anonymes à North Shore Counter-Info

10 février – Hamilton : Sabotage d’une ligne du CN

Pendant que les Wet’suwet’en, les Mohawks de Tyendinaga et les Salish du littoral ont tous brûlé les injonctions rendues par les tribunaux coloniaux aujourd’hui, nous avons pensé agir en solidarité avec eux.

Pendant la nuit, nous avons brûlé un petit boîtier de signalisation de passage à niveau sur la ligne du CN. Par défaut, les passages à niveau sont activés en cas de déclenchement, de sorte qu’aucune personne n’était en danger.

Nous avons choisi le rail parce qu’il a longuement contribué à la colonisation et de la confédération de l’île de la Tortue, ainsi qu’au déplacement et à la mort des populations indigènes, avec de graves conséquences économiques. Il est impossible de le défendre, même dans une ville très fréquentée – ce soir, nous en avons la preuve.

Fuck l’État. Fuck les tribunaux coloniaux. Il est temps de se lever et de fermer le Canada.

9 février – Guelph : Fermez le Canada ! Tous les yeux sur Wet’suwet’en ! Sabotage ferroviaire de solidarité à Guelph, Ontario

Ce soir, nous avons saboté les rails du CN à trois endroits différents à Guelph, en Ontario.

En tant qu’allochtones, nous avons pris cette mesure en solidarité avec les Wet’suwet’en qui font actuellement face à de violentes attaques de la GRC et qui tiennent la ligne de front pour protéger la santé de leur territoire. Le CN est coupable d’avoir soutenu ce projet colonial et destructeur en tant que partenaire dans le transport des infrastructures qui permettront de construire ce pipeline et des camps d’hommes qui créent une augmentation de la violence contre les femmes autochtones sur le territoire.

Nous avons été inspirés par les nombreuses actions différentes de #shutdowncanada qui ont ciblé les rails – et par cet appel à l’action qui s’attaque aux chemins de fer.

Comme le demandait l’appel, nous avons porté des gants et utilisé du vinaigre et de la laine d’acier pour préparer le rail avant le contact. Nous avons connecté le fil de cuivre à haut calibre au fil de circuit du rail d’un côté et à la voie de l’autre – déclenchant ainsi les capteurs du circuit. Le troisième point que nous avions repéré n’a pas fonctionné pour une raison quelconque, nous avons donc dû en repérer un autre dans l’instant – cela valait la peine de prendre le temps d’essayer à nouveau. Il était également utile que nos cibles soient proches des passages à niveau/signaux, de sorte que nous savions qu’elles étaient toutes efficaces. Nous avons eu l’impression d’être applaudis lorsque les cloches ont commencé à sonner et que la circulation s’est considérablement ralentie en quelques minutes.

Alors que la GRC poursuit son raid sur Wet’suwet’en et commence son raid sur Unist’ot’en, nous prenons des mesures pour rappeler à ceux et celles qui sont en première ligne qu’ils et elles ne sont pas seul.es et pour encourager les autres à prendre des mesures fortes en solidarité avec les défenseurs et défenseuses des terres de Wet’suwet’en.

En résumé : tous les yeux vers les lignes de front ! Agissez ! Prenez pour cible le gouvernement, les banques, les chemins de fer et la GRC – en tant que complices de CGL dans ce projet violent ! Solidarité avec Wet’suwet’en !

#eyesonthefrontlines #wetsuwetenstrong #nopiplines #respectwetsuwetenlaw

Le ministre fédéral de la justice ciblé en réponse à l’invasion de la GRC en territoire Wet’suwet’en

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Fév 072020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

L’État canadien n’est pas invulnérable. Alors que le Canada envoie une armée sur les territoires Wet’suwet’en pour essayer de forcer le passage du pipeline de Coastal GasLink, c’est le moment de trouver les points faibles du pouvoir économique et politique de ce pays et d’attaquer.

Hier soir, en réponse au début du raid de la GRC, nous avons visité le bureau de circonscription de David Lametti, ministre fédéral de la justice, à Montréal. Nous avons vidé un extincteur rempli de peinture à l’intérieur après avoir brisé la vitrine.

Aucune facette de la « justice » canadienne – ni ses cours, ni ses lois, ni ses flics, ni ses ministres – n’a de légitimité sur des terres volées et nous allons faire en sorte que ça se sache.

Nique la GRC. Solidarité inconditionnelle avec les défenseur.se.s de la terre Wet’suwet’en.

[Vidéo] Une sortie de l’autoroute 720 bloquée en appui aux Wet’suwet’en

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Jan 302020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info. Vidéo de subMedia.

En pleine heure de pointe, jeudi matin, une cinquantaine de personnes ont bloqué une sortie de l’autoroute 720 au centre-ville de Montréal, en solidarité avec les peuples autochtones Wet’suwet’en qui sont en lutte contre la construction d’un oléoduc sur leur territoire non-cédé. Des barricades enflammées ont été errigées au coin des rues St-Marc et René-Levesque afin de bloquer la circulation automobile. Une bannière #WetsuwetenStrong a été déployée sur un panneau de signalisation afin d’exprimer la solidarité avec les souverainetés autochtones.

Cette action s’inscrit dans la lignée d’événements organisés en appui aux Wet’suwet’en qui résistent et luttent contre la destruction de leur territoire depuis plus de 10 ans. À Montréal et à travers le Canada, plusieurs actions répondent à l’appel à la solidarité lancé par les Wet’suwet’en en réaction à l’intervention de la GRC pour empêcher l’accès à leur territoire le 13 janvier dernier.

L’état canadien, via ses forces armées et sa justice coloniale, s’attaquent présentement aux defenseur.es des territoires Wet’suwet’en afin d’assurer le déploiement des 670 kilomètres de pipeline de gaz naturel liquéfié de Coastal GasLink (CGL).

Dans ce moment critique, continuons de répondre à l’appel des Wet’suwet’en et supportons leur lutte par tous les moyens nécessaires.

Plus d’infos sur https://unistoten.camp

#WetsuwetenStrong

Les chefs héréditaires Wet’suwet’en expulsent Coastal GasLink (4 janvier)

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Jan 262020
 

Du Camp Unist’ot’en

Publié le 4 janvier 2020. L’avis d’expulsion est toujours en vigueur.

POUR DIFFUSION IMMÉDIATE : Smithers, C.-B.

Les chefs héréditaires Wet’suwet’en, représentant les cinq clans de la nation Wet’suwet’en, ont émis un avis d’expulsion visant la société Coastal GasLink (CGL). L’expulsion de CGL prend effet immédiatement et s’applique au Camp 9A sur le territoire de Dark House, ainsi qu’aux territoires voisins des clans Gidimt’en, Tsayu et Laksamshu. Des chefs héréditaires sont présents sur les territoires de Gidimt’en et de Gilseyhu afin de monitorer l’expulsion.

La société Coastal Gaslink a violé la loi Wet’suwet’en sur le droit de passage. Elle a bulldozé nos territoires, détruit nos sites archéologiques, et occupé nos terres avec des camps de travailleurs. La GRC ainsi que des sociétés de sécurité privées ont continuellement fait obstacle aux droits constitutionnellement protégés du peuple Wet’suwet’en d’accéder à ce terrritoire pour la chasse, la trappe et les cérémonies.

Dans l’affaire Delgamuukw-Gisdaywa c. La Reine, les tribunaux ont reconnu que notre peuple, représenté par nos chefs héréditaires, n’a jamais cédé ni abandonné le titre de propriété sur l’entièreté des 22 000 km2 du territoire Wet’suwet’en. L’octroi d’une injonction interlocutoire par la Cour Suprême de la Colombie-Britannique démontre que les tribunaux canadiens peuvent renier leurs propres décisions et nier notre juridiction, du moment que c’est dans leur intérêt. Nous ne pouvons compter sur ces tribunaux pour protéger nos territoires ou nos droits en tant que peuples autochtones.

La loi Wet’suwet’en, l’Anuc ‘nu’at’en, n’est pas une  » croyance  » ou un  » point de vue « . Cette loi est la base sur laquelle repose notre gestion durable des territoires et de nos relations les uns avec les autres ainsi qu’avec le monde qui nous entoure. C’est grace à cette loi millénaire que nos territoires sont intacts aujourd’hui. Elle est au cœur de notre identité. La criminalisation continue de nos lois par les tribunaux et la police industrielle du Canada est une tentative de génocide, une tentative d’extinction de l’identité Wet’suwet’en.

Nous réitérons que l’Anuc ‘nu’at’en demeure la loi suprême sur les terres des Wet’suwet’en et qu’elle doit être respectée. La responsabilité et l’autorité de protéger nos territoires non cédés nous appartient. La protection de nos yintah (territoires traditionnels) est au cœur de l’Anuc ‘nu’at’en. Nous continuerons à pratiquer nos lois pour les générations futures.

Depuis toujours, le peuple Wet’suwet’en contrôle l’accès à son propre territoire. Depuis 10 ans, chaque fois que quelqu’un qui n’est pas membre de Dark House demande l’accès au territoire, un protocole de consentement préalable, libre et éclairé (FPIC) a été appliqué. Dark House n’a pas été en mesure de mettre en œuvre ce protocole depuis janvier 2019, date à laquelle l’injonction provisoire a pris effet. Ce protocole est appliqué en vertu de la loi Wet’suwet’en ainsi que de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA). Cette déclaration garantit aux peuples autochtones le droit à un consentement libre et éclairé préalablement à tout développement sur leurs territoires.

Nous nous attendons à ce que Coastal GasLink se conforme à notre avis d’expulsion de manière pacifique. Nous exigeons que la Colombie-Britannique respecte son engagement à mettre en œuvre la DNUDPA et ordonne à la GRC de respecter nos droits et de s’abstenir de toute ingérence dans la loi Wet’suwet’en.

Solidarité avec les Wet’suwet’en : Les voies ferrées sabotées à répétition en Ontario

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Jan 242020
 

Soumissions anonymes à North Shore Counter-Info

Appel à la perturbation des voies ferrées ici.

01/07/2020 – Hamilton : sabotages simultanés de goulets d’étranglement ferroviaires en solidarité avec les défenseur.ses de la terre Wet’suwet’en

Il y a une décennie, les Wet’suwet’en en ont inspiré plus d’un.e lorsqu’il.les ont réoccupé leurs territoires non-cédés, afin d’amorcer un processus de guérison et de s’assurer que la terre soit protégée ainsi qu’elle le nécessite pour assurer le maintien de la vie et des pratiques du peuple Wet’suwet’en, la continuité de leur existence sur leur territoires traditionnels.

Il y a un an, la GRC a violemment envahi ces territoires pour permettre à l’industrie d’y avoir accès.

Il y a une semaine, l’état canadien a criminalisé Anuk’nu’at’en – la loi héréditaire Wet’suwet’en – en accordant une injonction criminalisant les personnes autochtones et leur allié.es advenant que celles-ci protègent le Yintah des forces destructives de l’industrie.

Nous honorons ces anniversaires par un énorme fuck you à l’état.

Tôt ce matin, des colons ont répondu à plusieurs appels à l’action : ceux qu’ont émis de multiples groupes de maisons (house groups) [NdT: Chaque clan Wet’suwet’en compte un certain nombre de groupes familiaux appelés Yikhs, ou groupes de maisons] Wet’suwet’en après avoir courageusement évincé l’industrie de leurs territoires non-cédés, ainsi que celui émis par des colons pour les colons.

Nous avons contribué d’un petit geste à la résistance menée contre notre gouvernement et la violence qu’il perpétue. Nous avons simultanément perturbé trois goulets d’étranglement des voies ferrées du CN et du CP, situés à des endroits stratégiques, avec l’intention de bloquer toute circulation entrant et sortant de soit-disant Hamilton. Nous l’avons fait en utilisant des fils de cuivre et des câbles de démarrage [NdT: communément appelés « câbles à booster »] attachés aux câbles des éclisses du chemin de fer, afin de créer un court-circuit – vidéo démonstratif (ouvrir avec TOR). Cette méthode est sécuritaire, facile, relativement peu risquée et facilement reproductible.

Le CN a expédié et continuera d’expédier des tuyaux vers des parcs de stockage en préparation pour de la construction. Il est aussi doté de très grands segments d’infrastructure isolés. Les premières installations ferroviaires ont eu un impact profond et durable sur la colonisation de l’île de la Tortue ; les prendre pour cible aujourd’hui a un impact direct sur l’économie du soit-disant canada.

Bien que les perturbations causées par ces actions ne soient que temporaires, nous espérons envoyer un message fort : le respect de la souveraineté autochtone – partout sur l’île de de la Tortue – n’est pas facultatif. Nous ne serons pas passifs.

Nous espérons que d’autres, à travers l’île de la Tortue – en particulier les colons – se joindront à nous pour garantir qu’il ne s’agit que du début, et pour rendre l’oléoduc de Coastal GasLink intenable à la fois pour l’industrie et pour l’état, de toutes les manières possibles.

***

01/14/2020 – Toronto : Explorations sur les perturbations ferroviaires en solidarité avec les Wet’suwet’en

Ce week-end à Toronto, inspiré.e.s par les actions des défenseurs de la terre Wet’suwet’en ainsi que par un récent appel à la perturbation des chemins de fer, certain.e.s anarchistes ont pris les rails pour contribuer à l’élan des manifestations, des blocages et des actes de sabotage ayant eu lieu sur l’île de la Tortue.

Nous avons hésité à rédiger cet article car, en raison de notre manque d’expérience et de l’endroit choisi, nous ne pouvons pas être absolument certain.e.s que notre tentative de sabotage ait réussi. Mais finalement, nous avons voulu partager notre message de solidarité et notre engagement dans cette lutte, ainsi que nos propres réflexions et connaissances acquises lors de cette première tentative.

Les articles publiés précédemment sur ce site constituent un excellent point de départ pour apprendre à exécuter ce type de mission. Nous avons choisi un site à proximité d’un nœud ferroviaire et avons utilisé du fil de cuivre pour imiter la présence d’un train sur les rails, ce qui bloquerait (avec un peu de chance !) tout trafic ferroviaire jusqu’à ce que la perturbation soit éliminée. Comme nous n’avions pas de câbles de raccordement, qui assurent une connexion plus fiable, nous avons rapidement frotté nos points de jonction avec de la laine d’acier pour nous assurer qu’aucune rouille n’entravait la connexion.

Tel que mentionné dans les articles précédents, et ça s’est avéré juste dans notre cas, il peut falloir un certain temps avant de trouver un endroit où les éclisses (qui sont un endroit idéal pour se connecter) s’alignent sur les deux rails. La prochaine fois, nous chercherons probablement d’autres endroits où quitter la voie ferrée en toute sécurité, ce qui nous donnera des options plus proches de là où nous nous sommes retrouvé.e.s, au lieu de devoir revenir en arrière jusqu’à l’endroit où nous étions entré.e.s.

Un peu plus tard, en quittant les lieux, nous avons vu un camion avec les phares allumés au bord de la voie ferrée. Il est difficile de dire s’il était stationné ou s’il se dirigeait vers le site de la perturbation, mais il est bon de savoir qu’il était là.

Enfin, il aurait été bon de savoir avec certitude si l’action a réellement fonctionné. Si une connexion est établie avec succès, les barrières des passages à niveau à proximité vont s’abaisser, et il aurait donc été utile de viser un endroit proche d’une telle barrière. Sinon, on aurait pu placer un guetteur ou une guetteuse à une certaine distance du site de l’action, pour garder un œil sur un passage à niveau, ou sur toute autre activité indiquant le succès de l’action.

En conclusion, nous disons : Faites attention et lancez-vous ! Les yeux sur la ligne de front, les pieds dans la rue et… sur les voies ferrées !

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01/18/2020 – Sabotage d’une voie ferroviaire à haute capacité

Il y a quelques nuits, un.e colon.ne anarchiste a saboté la principale voie ferroviaire transcontinentale du CN. Si TC Energy voulait transporter quoi que ce soit depuis le sud de l’Ontario, ou depuis plus loin à l’est, jusqu’au site de CGL en Colombie-Britannique, elle utiliserait probablement cette voie ferroviaire. J’ai pris soin de choisir un site isolé, comme agir seul prendrait plus de temps. J’ai utilisé la méthode avec les fils de cuivre décrite ici. Afin d’assurer une bonne connexion, j’ai utilisé de la laine d’acier et du vinaigre pour enlever la rouille des voies ferrées. Je crois que la perturbation a fonctionné, puisque le fil a émis des étincelles quand il a été connecté aux voies ferrées. Je suis parti.e rapidement – même quand on ne se sent ni pressé.e ni stressé.e, il est important de partir aussi rapidement que possible – et je suis retourné.e à la maison. Cette action était facile à faire, même pour une personne complètement inexpérimentée.

Et particulièrement en tant que colons, nous devrions continuer à trouver des opportunités de perturber ce projet. CGL continue de menacer de détruire les territoires et le mode de vie Wet’suwet’en.

Solidarité avec les Wet’suwet’en ! Nous continuerons de montrer à l’état colonial violent et à CGL que nous ne reculerons pas. Il est si facile de bloquer l’infrastructure permettant les projets d’exploitation comme CGL.

***

01/23/2020 – Gardez votre feu vif : sabotage d’un chemin de fer à Burlington

La nuit dernière, nous avons fait un sabotage au niveau d’un goulot d’étranglement de la voie ferrée à Burlington. Ce lieu a été choisi car c’est là que les lignes de Detroit et de Buffalo se rejoignent pour aller vers Toronto et Montréal. Nous avons entendu dire que c’est le carrefour de ce genre le plus fréquenté au Canada. Cette action a été faite en solidarité avec les Wet’suwet’en qui luttent en première ligne contre l’État canadien et les entreprises qu’il soutient, suite à un appel au sabotage de chemins de fer.

Pour ce faire, nous avons identifié un poste de signalisation et mis le feu à son alimentation électrique pour détruire les câbles qui l’alimentaient. En espérant que cela leur prendra un certain temps pour réparer et que la ligne restera fermée le plus longtemps possible.

Nous avons fait cela pour montrer aux personnes qui luttent sur le front qu’elles ne sont pas seules, et que d’autres sont prêtes à faire des gestes forts de solidarité si la GRC agit contre elles. Nous avons choisi ce moment tendu des négociations qui ont commencé aujourd’hui pour nourrir le feu sur les premières lignes.

Continuons à bloquer les rails, la solidarité est un outil puissant qui nous permet à toutes et tous de construire notre autonomie. La GRC, hors du territoire Wet’suwet’en et partout ailleurs !

Perturbation matinale du Port de Montréal en solidarité avec les Wet’suwet’en en lutte contre Coastal GasLink (vidéo)

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Jan 162020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Ce matin vers 7h30, une soixantaine de personnes enragées par l’invasion des territoires Wet’suwet’en par Coastal GasLink et la GRC se sont rassemblées dans l’est de Montréal. Elles ont bloqué l’intersection du Boulevard Pie-IX et de la rue Notre-Dame Est en pleine heure de pointe, afin de perturber l’accès au Port de Montréal ainsi qu’au centre-ville via l’autoroute 720.

Sur des bannières on pouvait lire « GTFO of Wet’suwet’en land » et « Solidarité avec les souverainetés autochtones », et des tracts expliquaient aux automobilistes les raisons de l’action.

Laissant derrière des barricades enflammées, le groupe a marché vers l’ouest sur Notre-Dame, formant un blocage déambulant en érigeant d’autres barricades sur sa route.

L’appareil répressif anti-manifestation du SPVM n’était heureusement pas au rendez-vous, puisque l’appel à l’action n’a pas été diffusé sur les médias sociaux. Quelques chars de flics sont apparus vers la fin.

Face à l’État qui cherche à détruire toute relation au territoire qui n’est pas soumise à l’économie, notamment les formes relationnelles ancestrales autochtones sur leurs propres territoires, perturber l’économie coloniale est une réponse appropriée et nécessaire.

Ce n’est qu’un début, multiplions les offensives contre l’État canadien, son économie, sa paix sociale, et chacune des facettes de la catastrophe coloniale !

Le monument de Macdonald vandalisé avec de la peinture en solidarité avec les défenseur.e.s des terres autochtones qui luttent contre les pipelines

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Jan 162020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

-> Photos: https://postimg.cc/gallery/odqgsg22/

16 janvier 2020, Tiohtiá:ke/Montreal — Plus tôt ce matin, un petit groupe d’artistes anticoloniaux a attaqué le Monument de John A. Macdonald à Montréal avec de la peinture bleue. Cette attaque s’insère dans une série d’au moins une douzaine d’autres actions à caractère antiracistes et anticoloniales ciblant spécifiquement la statue.

Nous avons entrepris notre action en solidarité avec les défenseur.e.s des terres autochtones qui, au front, continuent de s’opposer et de résister à la construction de pipelines sur leurs terres ancestrales. Nous pensons spécifiquement aux nations Wet’suwet’en et Secwepemc (entre autres) qui maintiennent depuis des années l’unique opposition à la construction du gazoduc Coastal GasLink (CGL) et du projet d’expansion de l’oléoduc Trans Mountain sur leurs territoires respectifs. Ils ne sont toutefois pas impliqués directement ou indirectement dans notre action. Nous vandalisons la statue de Macdonald comme un simple message de soutien anticolonial en provenance de l’autre côté de l’Île de la Tortue. Nous encourageons toutes et tous, à faire de même.

John A. Macdonald était ouvertement raciste et il prônait le génocide des peuples autochtones. Nous avons ciblé le monument de Macdonald, mais notre message s’adresse plus spécifiquement à Justin Trudeau et au gouvernement fédéral qui est directement responsable du Square Dorchester et de ses monuments situés au centre-ville de Montréal. Pendant que Trudeau fait l’éloge de la réconciliation, le capitalisme corporatif, en ce qui concerne la construction des pipelines et l’extraction des ressources en général, piétine tous engagements significatifs pris avec les nations autochtones.

Toute la force répressive de l’État canadien est actuellement déployée contre les défenseur.e.s des terres autochtones (et leurs complices) qui sont au front de la lutte contre les pipelines. Nous faisons référence ici aux services de polices militarisées, aux injonctions judiciaires, aux accusations criminelles, aux zones d’exclusion, aux barrages policiers et à la complaisance des médias dominant. Le moins que nous puissions faire est de poser des gestes symboliques de solidarité et ce que nous en tant que non-autochtones résidant sur l’île de la Tortue DOIVENT faire, est de se livrer à des actes significatifs de perturbation économique. C’est parti !

– Certaines personnes anticoloniales de Montréal
info: MacdonaldMustFall@riseup.net