Montréal Contre-information
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Le monument Macdonald et la statue de la reine Victoria vandalisés à nouveau à Montréal

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Mai 182019
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Au début du week-end de la fête de Victoria, le monument Macdonald et la statue de la reine Victoria à McGill ont de nouveau été vandalisés. Les anarchistes de mai à Montréal (MMA) ont vandalisé le monument Macdonald à la peinture verte anti-coloniale et la statue de la reine Victoria à la peinture rouge anti-impérialiste.

Selon le groupe #MacdonaldMustFall à Montréal: « John A. Macdonald était un suprémaciste blanc. Il a directement contribué au génocide des peuples autochtones avec la création du système brutal des pensionnats ainsi que d’autres mesures destinées à détruire les cultures et les traditions autochtones. Il était raciste et hostile envers les groupes minoritaires non blancs au Canada, promouvant ouvertement la préservation d’un Canada dit «aryen». Il a adopté des lois pour exclure les personnes d’origine chinoise. Il a été responsable de la pendaison du martyr Métis Louis Riel. »

Et dans les mots de la Brigade de Solidarité Anticoloniale Delhi-Dublin: « La présence de statues de la Reine Victoria à Montréal est une insulte aux luttes d’autodétermination et de résistance des peuples opprimés dans le monde entier, y compris les nations autochtones en Amérique du Nord (l’Île de Tortue) et en Océanie, ainsi que les peuples d’Afrique, du Moyen-Orient, des Caraïbes, du sous-continent indien, et partout où l’Empire britannique a commis ses atrocités. Le règne de la reine Victoria a représenté une expansion massive de l’Empire britannique barbare. Collectivement, son règne a représenté un héritage criminel de génocide, de meurtres de masse, de torture, de massacres, de terrorisme, de famines forcées, de camps de concentration, de vols, de dénigrement culturel, de racisme et de suprématie blanche. Cet héritage devrait être dénoncé et attaqué. »

Les statues de Macdonald et Victoria devraient être retirées de l’espace public. En tant qu’artefacts historiques, elles devraient être entreposées, soit dans les archives ou les musées. L’espace public devrait plutôt célébrer les luttes collectives pour la justice et la libération et non pas la suprématie blanche et le génocide.

Retour sur le Premier mai contre les frontières à Montréal

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Mai 142019
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le premier mai 2019 à Montréal, il y a eu 4 manifestations à des moments et endroits différents dans la ville. La CLAC (Convergence des Luttes Anti-Capitalistes) a appelé à sa manifestation anticapitaliste annuelle sous le thème « Sans frontières ». Ce thème s’inscrit dans le cadre de la montée de l’extrême droite au Québec et plus précisément du projet de nouvelle prison pour migrant.es à Laval.

Peu après le départ, des centaines de manifestant.es se dirigeant sur Atwater vers St-Henri, un black bloc se forma à l’arrière de la manif, protégé par une bannière sur laquelle était écrit « All Bosses are Bastards ». Des clôtures de construction, des pylones et d’autres matériaux de construction ont été mis dans la rue, permettant de créer une distance entre la manif et les flics qui suivaient. Des tracts avaient d’ailleurs été passés au point de rassemblement, encourageant les gens à prendre les deux côté de la rue et le trottoir afin d’empêcher les flics d’encercler la manif à partir du trottoir. Pis ça a super bien fonctionné, y’a aucun cops qui ont réussi à se positionner.

La manif a tourné vers l’ouest sur Notre-Dame et ensuite vers le nord sur Greene, se dirigeant vers les bureaux de Lemay, une compagnie d’architecture produisant les plans pour la prison pour migrants. Alors que la manif s’approchait du bâtiment, une poubelle a été mise en feu et poussée vers les flics en vélo qui suivaient, permettant de créer une distance qui a permis de poser les gestes à venir. Des gens ont attaqué l’édifice de Lemay, brisant les grandes vitres de devant et du côté du batiment avec des pierres, des balles de billard et des bêliers improvisés. Des graffitis ont aussi recouverts deux facades du bâtiment. Des tracts ont ete distribués pour expliquer le rôle de Lemay dans la construction de la prison pour migrant.es.

Les flics anti-émeute se sont deployés, trop tard, devant les bureaux de Lemay, où ils ont été acceuillis avec des jets de pierres. Ils ont répondu à l’escalade de la tension avec des tirs de lacrymos, faisant dévier la manifestation de la rue Saint-Jacques vers le nord. Même si le cortège a été divisé et quelques personnes isolées a cause des gaz, deux grands groupes se sont retrouvés quelques instants plus tard sur Saint-Antoine, une artère majeure qui mène a l’autoroute : échec de la tentative de dispersion! Le groupe motivé, qui se freyait une chemin contre le traffic a trainé les poubelles et bacs de recyclage dans la rue, en en allumant quelques uns. Même si le groupe était de moins en moins grand, un nombre considérable a continué vers l’est sur Notre-Dame, laissant quelques graffitis sur son chemin et se défendant en tirant des feux d’artifice dans la face des flics, permettant de donner l’espace suffisant à ce que la manif continue.

Ce premier mai à donc marqué une grande amélioration par rapport à l’année dernière, où la confrontation entre les polices marchant sur le trottoir et le black bloc à la tête de la manifestation avait éclaté après seulement deux minutes, isolant le bloc du reste de la manifestation. Depuis cette confrontation, les flics ont constamment gardé leur distance dans les grandes manifestations, témoignant du succès d’une culture de manif combative. Ceci étant, ils s’ajustent maintenant en réagissant de manière très offensive dès les premières attaques. Il nous faudra continuer de répondre à ce changement de stratégie.

Cette année, la répartition de différent groupes anonymes et des bandes avec une volonté de confrontation dispersées au travers de la manif a permis de prévenir l’isolation du bloc du reste de la manifestation. Ça a aussi aider à nuire aux tentatives des disperstions. Avoir, à divers endroits dans la manif, différents groupes de personnes prêtes à rester ensemble malgré les gaz et les charges signifie que beaucoup d’autres peuvent gagner la confiance nécessaire à la reproduction de ces gestes. L’expérience de cette année, avec les regroupements par la suite et la continuation de la manif même après avoir attaqué Lemay en est une preuve excellente!

***Nous avons aussi remarqué cette année que beaucoup de monde dans la manif avaient des caméras ou filmaient avec leur cellulaire. Filmer et prendre des photos met les gens en danger, que ça soit fait par des médias de masse ou pas. Même si vous ne voulez pas donner vos images aux flics, ou que vous avez l’intention de brouiller les visages du monde avant de partager les photos, il demeure le risque que vous soyez arrêté et que votre stock incrimine des gens. Pour simple rappel : ne filmez pas les visages dans les manifs, et ne soyez pas surpris si vous vous faites tasser des manifs parce que vous le faites.

Le succès de l’attaque contre Lemay est un développement excitant dans le cadre de la lutte contre la prison pour migrant.es. Lemay avait déjà été attaqué plusieurs fois dans les dernières années : ses projets de condos ont été défoncés, des criquets ont été mis dans leur siège social pis leurs serrures ont aussi été brisées. Mais ces attaques n’ont pas été aussi publique que pendant cette manif. Et on imagine qu’elles impliquaient un nombre plus petit de personnes. On a vraiment été touché par la force et la solidité des centaines de personnes qui se sont tenues et sont restées ensemble pendant que cette firme d’architecture dégeulasse se faisait démolir en pleine journée. C’est le genre de force collective et de détermination qui sera à notre avis nécessaire dans la suite de la lutte contre la prison pour migrants qui continuera de se dérouler dans les prochains mois.

Longue vie aux manifs incontrôlables ! Longue vie à la lutte contre les prisons pour migrant.es !

Détruisons les prisons, débordons les frontières !

Fuck Lemay, bon premier mai à tout le monde !

La « Vague bleue » frappe un mur à Montréal : les antifascistes forcent (une fois de plus) la protection policière d’une manifestation nationaliste identitaire

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Mai 072019
 

De Montréal Antifasciste

Montréal, le 6 mai 2019 – Le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) a été massivement déployé à Montréal samedi dernier pour protéger quelques centaines de colons nationalistes mobilisés par une poignée de groupuscules identitaires.

Comme nous l’avions rapporté la semaine dernière, la « Vague bleue » était en fait organisée par différents individus liés à Storm Alliance, le Front patriotique du Québec et d’autres groupuscules nationalistes issus de ce que nous appelons la « fachosphère » québécoise. C’est finalement la crème de la crème de ce que le Québec compte de nationalistes frustrés, de miliciens de pacotille et de patriotes de marché aux puces – pas plus de 400 personnes* – qui se sont retrouvés contenus entre deux lignes d’antiémeute devant les locaux du réseau TVA à Montréal, supposément pour soutenir le projet de loi 21.

De son côté, en moins de dix jours le milieu antifasciste montréalais a mené une solide campagne d’information et est parvenu à mobiliser entre 150 et 200 militant-e-s déterminé-e-s pour forcer le déploiement d’un imposant dispositif policier autour de la manifestation nationaliste. Dispositif que le cortège antiraciste a néanmoins réussi à déjouer pas moins de trois fois!

On doit dire que même si c’était une journée bizarre à plusieurs égards, nous en dressons un bilan positif. D’une part, on s’est plutôt bien amusé à tourner autour des « rednecks » et à faire courir les flics dans tous les sens. Par ailleurs, si l’on compare le bénéfice net de la mobilisation identitaire et celui de la contre-manifestation antiraciste, nous en ressortons avec un clair avantage. Une réussite complète aurait été d’empêcher physiquement ou de forcer l’annulation de l’événement, mais dans les circonstances, un pareil scénario était impensable. À défaut, maintenir la pression au maximum est la seule option possible, et c’est ce que nous avons clairement réussi à faire.

À cet égard, notons qu’après quatre mois d’organisation intense, pour 2 300 personnes ayant confirmé leur participation et 5 400 ayant signifié leur intérêt sur Facebook, à peine quelques centaines de schtroumpfs laïcs ont répondu à l’appel le jour venu. Les catho-laïcards se sont retrouvés enfermés dans une boîte hermétique pendant plusieurs heures, sans eau, nourriture, accès aux toilettes et animation, où personne ne les a vus ou entendus à part les flics déployés pour les protéger (qui eux-mêmes ont eu l’air de les trouver pitoyables). De plus, les barrages de flics ne laissaient pas facilement passer les personnes qui voulaient assister à la « flaque bleue ». Il fallait être « parrainé » par une personne de l’intérieur qui devait venir elle-même vous accueillir au point d’entrée. De telles restrictions résultent directement de la pression que nous avons exercée et a contribué à réduire le nombre de personnes sur place.

De notre côté, il y avait plus de contre-manifestant-e-s mobilisé-e-s en personne que d’usagers Facebook ayant signifié leur participation! De plus, notre campagne d’information a culminé le 4 mai par la distribution de 5 000 tracts dans le secteur, aux résident-e-s, touristes et passant-e-s. Ainsi, à certains égards, le rassemblement bleu-brun des catho-laïcards nationalistes nous a aidé-e-s à sensibiliser la population et à renforcer notre implantation dans le quartier.

Tactiquement, nous avons réussi à contourner le dispositif policier à trois reprises : une première fois sur Alexandre-De Sève (à la faveur d’une connaissance intime du quartier), une seconde fois sur Papineau (où un premier contact avec la « Vague bleue » a immédiatement dégénéré lorsqu’un carabinier du SPVM a tiré à hauteur de tête sur le cortège antiraciste; notons d’ailleurs qu’un manifestant antiraciste a été blessé au visage), puis une troisième fois, 45 minutes plus tard, lorsque les antifascistes ont réussi à se regrouper pour venir se camper tout près de la « Vague bleue » devant TVA, au coin des rues Maisonneuve et Champlain. Ce dernier rebondissement a d’ailleurs forcé les organisateurs de la « Vague bleue » à déplacer précipitamment leur camion de son, ce qui les a privés d’animation pour le reste de la journée!

Le troisième acte de la contre-manifestation s’est traduit par un face-à-face prolongé avec la « Vague bleue », laquelle est restée rigidement contenue par le dispositif policier sur Maisonneuve entre Champlain et Alexandre-DeSève. Là encore, la mobilité des antiracistes leur a permis de poursuivre le travail d’information en marge de la manifestation identitaire, d’engager des dizaines de conversations avec les résident-e-s du quartier (et même avec certain-e-s manifestant-e-s nationalistes), et de documenter parmi la « Vague bleue » la présence de très nombreux individus liés de près à l’extrême droite.

Parmi ceux-ci, plusieurs membres connus de Storm Alliance, des Soldiers of Odin, du Front patriotique du Québec et son groupe de sécurité, de La Meute, des soi-disant « Gardiens du Québec », d’une milice louche appelée Ragnarok Nordique Society dont le leader se fait appeler Redneck Breault  (bonjour la laïcité, en passant), les ding et dong antisémites de DMS (rebonjour la laïcité, les royalistes cathos intégristes!), des adeptes de la théorie du complot « Q Anon », et toute la ménagerie des mascottes folkloriques de la fachosphère, comme Robert Proulx, Stéphane Gagné, Michel Meunier, Donald Proulx, René Blaireau, Michel Éthier, Stéphane Dufresne… et au moins un motté perdu avec un t-shirt d’Atalante.

Soulignons finalement l’ironie d’apercevoir dans cette manif prolaïcité, de manière bien ostentatoire (!), le Carillon-Sacré-Cœur, une version caduque du drapeau du Québec dont se réclame la frange ultra-catholique du mouvement nationaliste québécois, comme certains éléments de la Fédération des Québécois de souche.

Au moins une insolation s’est produite du côté bleu, et nous déplorons un blessé et deux interpellations pour des délits mineurs du côté antiraciste.

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Bilan globalement fort positif, donc, pour cette longue journée de mobilisation contre la « Vague » identitaire. On a certainement eu plus de fun que les laïcards emboîtés! Tel que promis, le quartier s’est défendu contre l’affront que venaient lui faire les promoteurs de cette ondée passagère, et pour rappeler qu’en dépit des hululements réactionnaires, et malgré l’adversité intense du SPVM, Montréal est et restera antiraciste!

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Photos:

Une revue de presse sommaire :

La Presse :
https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/201905/04/01-5224686-manifestation-en-appui-au-projet-de-loi-sur-la-laicite.php

Huffington Post :
https://quebec.huffingtonpost.ca/2019/05/04/quelques-centaines-manifestants-defilent-appui-projet-loi-21_a_23721675/

Radio Canada :
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1167921/manifestation-projet-loi-21-laicite-montreal-antiraciste-vague-bleue

Reportage de TVA :
https://www.tvanouvelles.ca/2019/05/04/face-a-face-entre-les-partisans-et-les-opposants-de-la-laicite-1


*Le Journal en ligne Le Peuple, l’un des sites les plus prolifiques de la fachosphère national-populiste, parle plutôt de 300 personnes…

 

Pour une Nuit de la Terre (à chaque nuit) : les pneus de 40 voitures crevés sur l’île de Montréal

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Avr 232019
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le Jour de la Terre, 2019 : des inondations se répandent à travers le sud de la province, la police fédérale protège les pétrolières contre les défenseurs de la terre autochtones d’un océan à l’autre du soi-disant Canada, les réfugié.es du climat se font contrôler avec des fusils sur la tempe par les milices d’extrême-droite en Arizona, 150 espèces s’éteindent à chaque jour alors que les gens se préparent dans divers endroits dans le monde à affronter les records de feux de forêts, d’ouragans et de typhons. Pendant ce temps, une poignée d’ONG pour l’environnement et leurs activistes salarié.es financé.es par des élites philanthropes sous le joug de grandes entreprises veulent qu’on croit que nous convaincrons les gouvernements de faire les changements nécéssaires pour sauver la planète si nous marchons en tournant en rond, assez de fois et avec assez de gens, en nous livrant nous-même à la police si on dérange temporairement la routine quotidienne de quelqu’un.

Nous prenons au sérieux la proposition des grévistes du climat, qui refusent d’aller à leurs cours sans demander la permission. Même si c’est seulement pour un après-midi par semaine pour l’instant, iels démontrent la nécessité d’agir directement pour interrompre la réproduction normale de cette société qui tue la terre. Nous pensons aussi qu’il faut délaisser le chemin de la légalité, autant que celui de la désobéissance civile, celui qui propose des sit-ins pour les médias qui mènent à passer un soir au poste de police et des dates de cour interminables, ce qui complique la tâche de continuer à lutter.

Ainsi, plutôt que de participer aux festivités du Jour de la terre, la nuit du 22 avril, nous avons crevé les pneus de 40 voitures dans divers quartiers de Montréal. Nous ne prétendons pas que cette action ait été significative en soi quant à la défense d’un futur viable. Nous ne souhaitons pas non plus mettre les choix de consommation personnels tel le fait de posséder une voiture au centre d’une stratégie pour combattre la destruction énvironnementale. Nous avons choisi de commettre ces petits gestes pour offrir un reflet de la perturbation que cette économie et cette société requièrent si nous voulons faire en sorte que les générations futures ainsi que la nôtre aient la chance d’avoir une vie plus digne sur cette planète.

Nous avons choisi des quartiers occupés par les riches, majoritairement des voitures de luxe dans les entrées de maisons de millionaires. Nous avons ciblé ceux et celles qui profitent du niveau de dévastation impensable faite à la terre par le capital et la colonisation et qui sont le plus à l’abri des impacts de la catastrophe climatique qui débute, s’ils parviennent à s’en protéger. Les riches peuvent se permettre de déménager quand leurs maisons sont inondées chaque année. Les riches auront un coussin économique lorsque l’État tentera d’invidualiser les responsabilités de la crise climatique et les taxes sur le carbone ou autres tentatives de dernière minute pour préserver cette société placent le fardeau sur les pauvres.

Le Jour de la Terre, 2020 : des émeutes du climat dans toutes les grandes villes. Pratiquement personne ne peut entrer au travail le matin, même si son usine ou son startup n’a pas encore été mis hors-d’usage et pillé par des ancien.nes pacifistes. Les défenseurs de la terre et leurs alliés ont combattu les divers incursions des pétrolières et leurs espaces d’autonomie de l’État canadien élargissent de plus en plus. Des réseaux de solidarité et de sabotage empêchent considérablement la capacité de surveillance aux frontières. Les émissions de carbone ont commencé à baisser drastiquement du à la chute abrupte de l’activité industrielle mondiale causée par la révolte. L’effet des changements climatiques se fera encore sentir pendant des siècles; des gens meurent dans les inondations et les ouragans, en conflit avec les forces réactionnaires et avec l’État, d’autres meurent de vieillesse, mais tous.tes savent qu’iels ont combattu et que d’autres continueront la lutte.

Nous pouvons rêver (et crever des pneus).

Prison pour migrant.es : sabotage de nuit aux bureaux de Lemay

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Avr 182019
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La nuit du 14 avril, nous avons rendu visite aux bureaux de Lemay à St. Henri afin de contribuer à la lutte contre la contruction d’une prison proposée pour migrant.es, qui ouvrirait en 2021 à Laval, QC. Lemay est un cabinet d’architectes majeur impliqué dans la conception de la prison. Nous avons fermé les accès à l’édifice en collant toutes les serrures, en brisant les lecteurs de cartes d’accès et en bloquant les poignées de porte avec des cadenas de vélo à plusieurs entrées. L’entrée du garage a été bloquée par la combinaison d’une herse et de bombes fumigènes qui se déclencheraient si la porte s’ouvrait. Nous présumons que les employé.es et les client.es de la compagnie ont eu du mal à accéder au batiment le jour suivant et nous espérons que ces personnes continueront à ressentir les effets d’une escalade d’actions contre elles et d’autres qui s’impliquent dans le projet.

Nous voulons empêcher cette prison d’avoir lieu. Nous voulons défaire les institutions d’exclusion, d’enfermement et de surveillance sur lesquelles reposent la suprématie blanche et le capitalisme et nous envoyons notre solidarité à tous et toutes en lutte contre la violence qui dépend de celles-ci.

Mettons fin à toutes les formes de domination.

Ni frontières, ni prisons.

Rage pour Lucy : ramenons-la! Arrêtons les détentions et les déportations!

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Avr 172019
 

De Solidarité sans frontières

Un an après la déportation de Lucy Granados, la communauté montréalaise se rassemble pour dénoncer le système d’immigration raciste et colonial et pour exiger le retour de Lucy.

Photos ici (Facebook)

Le 13 avril, des ami·es de Lucy Francineth Granados ont souligné la date de sa déportation un an plus tôt par une manif devant le Centre de prévention de l’immigration de Laval. L’an dernier, un rassemblement a eu lieu au même endroit pour tenter d’empêcher physiquement sa déportation.

Lucy Francineth Granados a vécu à Montréal de 2009 à 2018. En mars 2018, elle a été arrêtée violemment chez elle par quatre agents des services frontaliers. Elle a passé 24 nuits dans la prison pour migrant·es avant d’être déportée, alors qu’elle était encore blessée à cause de l’attaque de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). À ce jour, elle n’a toujours pas reçu de réponse à sa demande de résidence permanente pour des considérations d’ordre humanitaire — si cette demande est acceptée, Lucy pourrait revenir. Elle est régulièrement en contact avec ses ami·es au Canada et la campagne pour son retour se poursuit.

Tout en scandant : « Ramenons Lucy ! », « ni frontière ni prison, arrêtons les déportations », « Solidarité avec les sans-papiers », et « des détentions, y’en a marre ! », la foule enthousiaste a redécoré la clôture autour du centre de détention avec des bannières, des fleurs, des silhouettes de Lucy et d’autres membres de la communauté détenu·es et déporté·es et des vêtements pour représenter les migrant·es qui, comme Lucy, défient les frontières à travers le monde à la recherche d’un endroit sûr pour eux-mêmes, elles-mêmes, leurs enfants.

« Nous sommes rassemblé·es pour montrer que, malgré la violence des frontières coloniales, Lucy est toujours une membre chère à notre communauté », a affirmé Bill de Solidarité sans frontières. « Nous n’avons pas cessé et ne cesserons pas de travailler pour la ramener chez elle », a-t-il ajouté.

Une forte présence policière a empêché le groupe de se rendre à l’arrière du centre de détention, où Lucy avait été forcée par l’ASFC de traverser plusieurs barrières pour rejoindre un convoi en attente. Contraste criant avec la force armée à leurs côtés et la cruauté des prisons, ses ami.es ont envoyé un puissant message de solidarité et d’amour au-delà des murs de la prison. Carmelo, de Mexicain·e·s uni·e·s pour la régularisation (MUR), et Jihad, de Solidarité sans frontières, deux personnes qui ont séjourné dans la prison pour migrant·es, ont courageusement dénoncé la violence du système d’immigration canadien et ont exigé le retour de Lucy. Lucy s’est également adressée à la foule par téléphone, évoquant avec émotion sa lutte et exprimant sa gratitude pour le soutien constant de ses nombreux ami·es.

Le groupe s’est ensuite rendu sur le site prévu de la nouvelle prison pour migrant·es, où Amy de Solidarité sans frontières a partagé des informations sur la nouvelle prison et sur l’importante campagne menée pour empêcher sa construction. La nouvelle prison pour migrant·es, qui devrait être opérationnelle en 2021, représente un investissement pour maintenir la capacité de l’État à détenir et à expulser des migrant·es comme Lucy. La construction n’a pas encore commencé, si ce n’est d’une grande fosse creusée à une extrémité du site. Les manifestant·es ont lancé des bombes de semences dans un acte de défi symbolique visant à se réapproprier le site et à préparer le terrain boueux à de meilleurs usages.

Idil de Solidarité sans frontières a conclu avec un discours inspirant : elle a commencé avec le poème Home de Warsan Shire, et a conclu : « Ils peuvent habiller ce projet aussi bien qu’ils le souhaitent, mais nous, ici, voyons ce qu’il est vraiment et c’est notre responsabilité de faire savoir cela au plus grand nombre de gens possible. C’est notre responsabilité de nous opposer à ce projet, de nous battre et de veiller à ce qu’il ne voie jamais le jour. »

Pour plus de contexte sur la campagne de Lucy : www.solidarityacrossborders.org/fr/bring-lucy-back-the-campaign-to-support-lucy-granados-continues

Plus d’information sur la nouvelle prison : www.stopponslaprison.info

Doxxer l’Agence des services frontaliers du Canada

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Avr 132019
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Tout comme ICE, aux États-Unis, l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) opère une force de déportation arrachant les migrants de leurs ami.es et de celleux qui les aime à tous les jours au nom de la loi d’un État-nation colonial. Bien qu’il soit brutal et bien organisé, ce système d’immigration n’est pas une machine sans visage. Les agent.e.s qui exécutent ses fonctions vitales ont des noms et des adresses, ce qui nous concerne aujourd’hui. Du moins, leur noms.

En préparation du prochain 1er mai sans frontières, vous trouverez ci-dessous les noms de tous les membres de la division de l’exécution et du renseignement de la branche opérationnelle québecoise de l’ASFC, catégorisé par titre du poste. Cette information vient d’une réponse à une demande d’accès à l’information publiée par le compte Twitter @cdnati, n’ayant aucun lien avec nous. Ces documents, en lien ici, contiennent les noms de tous les employé.e.s de l’ASFC à travers le Canada. Les chartes organisationnelles ci-dessous datent de novembre 2017.

Nous souhaitons que ces informations servent de ressources pour une diversité de projets opposant le système frontalier. Qu’un « Agent d’application des lois intérieures » en particulier ou qu’un « analyste du renseignement » soit un suprémaciste blanc actif, qu’il n’ait pas d’objectif politique clair et pense que son travail est un travail comme un autre, ou même qu’il ressente de la honte et qu’il ait des remords par rapport à son travail, les activités continues de ces agent.e.s au sein de l’ASFC mettent à risque les migrant.e.s et leurs communautés.

Il n’est pas surprenant que des gens identifient ces agent.e.s et clarifient que leur rôle dans un système colonial violent et raciste ne sera pas toléré.

Love & rage,

des anarchistes

Enquêtes et déportations

Superviseur.e.s d’exécution de la loi des service intérieurs
  1. Cathy Chan
  2. Shawn Erridge
  3. Eric Gagnon
  4. Daniel Godin
  5. Genevieve Gratton
  6. Tonina Iermieri
  7. Leon Kabongo Katalay
  8. Roberto Mancini
  9. Audrey Sawyer
  10. Louise Starnino
  11. Valerie Surpris
  12. Miruna Vasilescu
Agent.e.s d’exécution de la loi des service intérieurs
  1. Karine Amato
  2. Francis Bard
  3. Catherine Barthelemy
  4. Reed Barthelemy
  5. Carole Bergeron
  6. Josée Blackburn
  7. Karine Blackburn
  8. Daisy-Ivy Bode
  9. Daniel Bordeleau
  10. Daniel Eduardo Borja Torres
  11. Stéphane Boudreau
  12. Mina Boukdjadja
  13. David Bowles
  14. Maryse Breault
  15. Dominic Brisebois
  16. Valeriano Cassetta
  17. Roger Casseus
  18. Benoit Chausse
  19. Jean-Luc Day
  20. Mathieu Dépatie
  21. Steven Derick
  22. Patrick Desjardins
  23. Daniel Deslauriers
  24. Josiane Desnoyers Gaulin
  25. David Dickson
  26. Antoine Doyon
  27. Alexandre Duchaine
  28. Luc Ferlatte
  29. Dominique Fillion
  30. Sébastien Fortin
  31. Michel Gagnon
  32. Patricia Garofano
  33. Nicolas Geoffroy
  34. David Ghilarducci
  35. Vincenzo Giobbi
  36. Nicolas Girard
  37. Matthew Goodsell
  38. Nadine Gregoire
  39. Penelope Gutierrez
  40. Simon Halle
  41. Josée Hogue
  42. Alexandre Horvath Callender
  43. Goulnara Iskakova
  44. Pascal Jacques
  45. Nadia Jarwa
  46. Jeff Jean Baptiste
  47. Isabelle Joseph
  48. Tarrah Khan
  49. Henry Kwan
  50. Eric Lacombe
  51. Eric Lafreniere
  52. David Laroche
  53. Francois Légaré
  54. Normand Lesperance
  55. Louis Lessard
  56. Francis Letellier
  57. Liette Malenfant
  58. Nancy Marois
  59. Jessica Martin
  60. Véronique Massignani
  61. Adlane Merioud
  62. Caroline Messier
  63. Martin Meunier
  64. Josée Moreau
  65. Matthieu Ouellon
  66. Alfred Pichard
  67. Roberto Raschella
  68. Nadine Sarette
  69. Esther St-Onge
  70. Aristophanes Tsiampouras
  71. Edith Turcotte
  72. Kari Warren
  73. Chrisandra Watson
Agent.e.s d’exécution
  1. Chantal Bissonnette
  2. Stéphanie Bousquet
  3. Catherine Chilakos
  4. Natacha Da Silva
  5. Bruno Estebeteguy
  6. Snejinka Koen
  7. Marie-Claude Turgeon
  8. Isabelle Valade
  9. Dominik Verville
Conseiller.e.s en immigration
  1. Sandrine Chapados
  2. Linda Coulombe
  3. Nathalie Daoust
  4. Julie Plouffe
Assistant.e.s d’enquête
  1. Nadine Behnam
  2. Lyne Bellisario

Renseignement

Directeur.trice.s de programmes régionales
  1. Gabriel Duteau
  2. Adriano Giannini
  3. Jimmy Giguere
  4. Nicolas Légaré
  5. Silvain Loiselle
  6. Khalid Meniai
  7. Danielle Pouliot
Agent.e.s de renseignement
  1. Harinder Bhangoo
  2. Julie Charette
  3. Francois Comeau
  4. Chantal Coulombe
  5. Pierre Fortier
  6. Daniel Gariepy
  7. Serge Goneau
  8. Melanie Granger Meunier
  9. Justin Hawkins
  10. Denis Hetu
  11. Ann Joly
  12. Jeanne L Heureux
  13. Mathieu Lachance
  14. Suzanne Laferriere
  15. Richard Lamoureux
  16. Lyne Landry
  17. André Latour
  18. Lucie Leblanc
  19. Robert Leduc
  20. Silvain Loiselle
  21. Benoit Marchand
  22. Eric Martineau
  23. Hugo Morissette
  24. Eve Morrier
  25. Karine O’Connor
  26. Jeremy Pearce
  27. Sébastien Pelletier
  28. Martin Prud Homme
  29. Yannick Riopel
  30. Jessica Robichaud
  31. Louis Sanson
  32. Mark Solomon
  33. Mario St Denis
  34. Marcel Theberge
  35. Roberto Villa
Analystes du renseignement
  1. Anna Biello
  2. Marie-Julie Bouffard
  3. Manon Brunet
  4. Karine Caron
  5. Francois Chamberland
  6. Marie-Josee Delorme
  7. André Desgreniers
  8. Charles Dudemaine
  9. Nelson Guay
  10. Frédéric Letarte
  11. Barbara Martel
  12. Linda Ouellet
  13. Jean-Francois Pinard
  14. Scott Ramaglia-Mega
  15. Julie Roy
Chercheurs de renseignement
  1. Kenneth Alarcon Vilchez
  2. Éric Coutu
  3. Victoria Do Rosario
  4. Lucia Graziani
  5. Sylvie Grégoire-Trudel
  6. Hicham Kahwaji
  7. Sebastien Lavergne
  8. Mélanie Nizza
  9. Nancy Racine
Commis au renseignement
  1. Denise Lecavalier
  2. Dimitri Levin
  3. Maria Paula Manzanares

Audiences et détentions

Directeur.trice.s de programmes régionales
  1. Melanie Gosselin
  2. Isabelle Trottier
  3. Sandra Guilmette
  4. Lyne Campbell
Agent.e.s d’audience
  1. Lisa Abraham
  2. Josee Barrette
  3. Jean-Claude Bastien
  4. Jean-Christophe Berthold
  5. Josée Blackburn
  6. Chantal Boucher
  7. Myriam Paris Boukdjadja
  8. Maude Brais
  9. Maxime Brodeur
  10. Daphnee Clement
  11. Lucie Cliche
  12. Ariane Cohen
  13. Salvatore D’Aloia
  14. Jean-Francois David
  15. Miriam Ettinger
  16. G Guerrier
  17. Phoebee Jean-Pierre
  18. Sylvie Lacaille
  19. Marie-France Lambert
  20. Alexandre Lampron
  21. Anthony Lashley
  22. Melanie Leduc
  23. Farah Merali
  24. Mike Milette
  25. Valery Naamo
  26. Sonia Parsakhian
  27. Lyzann Penwarm
  28. Jessica Plourde
  29. Isabelle Poulin
  30. Zofia Przybytkowski
  31. Nadine Saadé
  32. J-D Saint-Pierre
  33. Karine Santerre
  34. Chantal Sarrazin
  35. Léa Adrienne Spigelski
  36. Gabriele Spina
  37. Ludmilla St Sauveur
  38. Ewa Staszewicz
  39. Anne-Renée Touchette
Assistant.e.s d’audiences
  1. Marylyn Andrada
  2. Beverly Beauchamp
  3. David Bouchard
  4. Fanta Camara
  5. Ketly Castel
  6. Mario Chabot
  7. Marthe Contre
  8. Anica Felicin
  9. France Fortin
  10. Diane Francoeur
  11. Daniel Hurtubise
  12. Jenneil Ifill
  13. Margaret Jones
  14. B Lebel
  15. Arnold Ng
  16. Arnaud Normand
  17. N Okbi
  18. Linda Pelletier
  19. Line Piche
  20. Sebastien Plourde
  21. Sébastien Roy
  22. Sabrina Soria
  23. Peggy Pik Wah Woo
Conseiller.e.s d’audiences
  1. Naomi Alfred
  2. Krystel Baaklini
  3. Nathalie Belanger
  4. Nada Berechid
  5. Brigitte Bilodeau
  6. Josée Cholette
  7. Michèle-Andrée Cromp
  8. Stéphanie Doiron
  9. Josiane Gauthier
  10. Nathalie Guillaume
  11. Natacha Jankovics
  12. Johanne Laforce
  13. Marie Chantal Laroche
  14. Patricia Papanagiotou
  15. Martin Rémillard
  16. Sylvie Roy
  17. Nathalie Sabourin
  18. Yan Ste Croix
  19. Michèle Théroux
  20. Lien Danielle Tremblay
  21. Alain Vadeboncoeur

Enquêtes criminelles

Directeur.trice.s de programmes régionales
  1. Genevieve Cogne
  2. Hathia Brillon
  3. Peter Storr
  4. Éric Béliveau
  5. Sébastien Foisy (Montréal)
Enquêteur.e.s (** = Montréal)
  1. Eric Allard
  2. M Aubry
  3. Annie Aubut
  4. Claude Beausejour
  5. Calvin Bedros
  6. Patrycja Brones
  7. Jean-Francois Carrier
  8. Shirley Cavanagh**
  9. Sandra Chaillou
  10. Christina Chiechi**
  11. Daniel Cote
  12. Jeremie Dion
  13. Marie-Josee Dionne
  14. Tony Dos Santos
  15. Stéphane-Patrick Dubuc
  16. Caroline Faille**
  17. Estelle Forget
  18. John Gagnon**
  19. Claudine Gariépy
  20. Sabrina Gauthier**
  21. Francois Julien Girard
  22. David Giroux
  23. Stéphane Guitard**
  24. Isabelle Jamison
  25. Alexandre Lefebvre
  26. Christine Levac
  27. Danielle Masson
  28. Edmund James Mclaughlin**
  29. Anthony Mercier
  30. Veronique Moreau
  31. Jocelyn Nadeau-Lapensée
  32. Patrick O Neill
  33. Sylvie Paquette
  34. Marie France Parent**
  35. Richard Patenaude
  36. Martin Pelletier**
  37. Michele Proulx
  38. Guy Ratte
  39. Philippe Recupero
  40. V Sabourin
  41. Mariejosee Simard**
  42. Stephanie St Pierre
  43. Nathalie Surprenant**
  44. Sylvie Thibeault**
  45. Pascale Trachy
  46. Isabelle Trinque
  47. Brigitte Watkins
Commis de supports d’enquêtes
  1. Denise Boivin
  2. S Bombardier
  3. Adela Lemus
  4. G-V Revatta
  5. Nathalie Roy

Direction*

Directrice

Annie Beausejour

Assistant.e.s directeur.trice.s
  1. Éric Caron (Enquêtes criminelles)
  2. Christine Groleau (Audiences et détentions)
  3. Maurizio Mannarino (Enquêtes et déportations)
  4. Alain Surprenant (Renseignement)

*La majorité de ces noms sont déjà publiquement accessibles.

Divers

Assistant.e.s de service C et I
  1. Masha Abdulhaq
  2. Jean-Francois Aubé
  3. Neelam Bansal
  4. Alexandre Baril
  5. Sébastien Bois
  6. Valérie Brodeur
  7. Valérie Brunet
  8. Sophie Cauchon
  9. Diane Colella
  10. Myriame Denis Charles
  11. Alain Desgagné
  12. Annie Francoeur
  13. Mirlène Gilles
  14. Marie Guenette
  15. Deborah Loverso
  16. Giovanna Marigliano
  17. A Mastrogiacomo
  18. Cong Minh Nguyen
  19. Benjamin Nicolas
  20. Daniel Nobert
  21. Julie Pilon
  22. Caroline Veillette
  23. Jocelyne Yeon
Assistant.e.s de bureaux/Assistant.e.s administratifs/Officier.e.s administratifs
  1. Sophie Archambault
  2. Julie Bois
  3. Francine Bres
  4. Judith Gosselin
  5. Céline Grégoire
  6. Diane Hachey
  7. Assunta Iasenzaniro
  8. Pauline Paradis
  9. Émilie Pélissier
  10. Diane Perron
  11. Lise Régnier
Commis d’obligation général
  1. Robert Leblanc

Bilan d’action de la veille de solidarité/contre-manifestation du 16 mars 2019

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Avr 082019
 

De Montréal Antifasciste

Le samedi 16 mars, au lendemain de la tuerie de Christchurch, Montréal Antifasciste a organisé un rassemblement de solidarité envers les victimes, qui s’est aussi avéré être un contre-rassemblement antiraciste, étant donné la présence d’islamophobes notoires, dont un s’étant publiquement dit « reconnaissant » envers le terroriste.

En voici un bilan :

Au lendemain de l’attentat terroriste commis par un suprémaciste blanc ouvertement fasciste en Nouvelle-Zélande, nous étions sous le choc. En plus de la nature profondément abjecte de l’attaque — le tueur a pris soin de filmer la mise à mort de 50 personnes fréquentant deux mosquées — deux choses nous sont apparues évidentes. D’une part, le terroriste s’était inspiré du discours « écofasciste » pour la rédaction de son manifeste, ce qui n’est pas sans rappeler les idées portées par Atalante Québec et d’autres organisations néofascistes. D’autre part, il avait, en inscrivant son nom sur une de ses armes et sur un chargeur, dédicacé son attaque au terroriste québécois Alexandre Bissonnette.

Nous étions également choqué.e.s par les publications de la fachosphère québécoise, qui au mieux ne croyait pas à la véracité de cet attentat, et au pire s’en réjouissait. Comble d’infamie, nous avons rapidement réalisé que plusieurs de ces individus islamophobes avaient prévu de se rassembler le samedi 16 mars dans le cadre de la manifestation hebdomadaire des (faux) « gilets jaunes » devant l’édifice du réseau TVA à Montréal.

Souhaitant honorer la mémoire des personnes assassinées, tout en empêchant des racistes qui s’étaient réjouis du massacre de s’installer devant TVA, nous avons fait le choix d’appeler à un rassemblement de solidarité à l’endroit précis où ils se réunissent habituellement. Nous étions pris par le temps et ne savions pas encore que près d’une dizaine d’initiatives de solidarité allaient suivre la nôtre, dont certaines ont rassemblé plusieurs centaines de personnes. Nous avons osé espérer que notre rassemblement ferait hésiter les islamophobes et qu’ils et elles ne se présenteraient pas devant TVA afin de respecter cette notion élémentaire et universelle qu’est le deuil.

Nous avions sous-estimé leur indécence…

Le samedi matin dès 11 h, c’est près d’une centaine de personnes de toutes allégeances qui ont répondu à l’appel de Montréal Antifasciste pour se regrouper devant les portes de TVA et derrière la banderole « Contre le racisme et la haine ». Des personnes présentes sur place se sont alors relayées au micro. Vers 11 h 30, des personnes vêtues de gilets jaunes se sont présentées sur le trottoir devant nous. Quelle n’a pas été notre (désagréable) surprise de découvrir que le premier d’entre eux n’était nul autre que Pierre Dion, militant islamophobe, récemment interdit de médias sociaux pour une série de menaces et d’agressions verbales. Un peu moins d’une vingtaine de « gilets jaunes » se sont finalement rassemblés. Nous savons que parmi ceux-celle-ci, plusieurs n’avaient pas conscience d’être entouré.e.s d’islamophobes, nous ne les blâmerons donc pas tous et toutes. Nous croyons toutefois que cet article doit leur servir d’exemple.

Voici une liste non exhaustive des militants d’extrême droite qui étaient présents :

Pierre Dion, islamophobe notoire, homophobe et conspirationniste, qui se veut le leader d’un gang hétéroclite de zinzins nationalistes qui feraient paraître La Meute pour de fins diplomates.
Michel Meunier, alias Mickey Mike, Mickey Mayer et Mickey Myers, islamophobe et apologiste du terrorisme (il a, par exemple, souhaité qu’un nouvel attentat islamophobe ait lieu dans une mosquée du Québec et s’est dit « reconnaissant » pour le geste du terroriste de Christchurch).
Michel Ethier, alias “Le Piratriote”, islamophobe vulgaire adepte des injures en CAPS LOCK et membre du Front patriotique du Québec.
Mario Dallaire, islamophobe ayant été plusieurs fois aperçu dans les rassemblements de Storm Alliance et contingents de « sécurité » des manifs d’extrême droite.
Robin « Le prophète » Simon, membre du Front patriotique du Québec et de son groupe de sécurité, le GSP, aujourd’hui associé à la milice III %.
Claude Roy, islamophobe et bricoleur, connu pour ses créations en styromousse au goût douteux et ses lamentations répétées à l’effet que personne n’en veut…
André Boies, propagandiste islamophobe et conspirationniste, propriétaire du site de désinformation Les Manchettes et traducteur du manifeste du terroriste de Christchurch, en Nouvelle-Zélande. (Boies dit avoir été là “par hasard”, mais permettez-nous d’en douter.)

Sans trop se forcer, on en arrive donc à 7 militants connus pour leurs propos islamophobes et racistes présents sur place, dans un rassemblement d’à peine 20 personnes. Il y a de quoi se poser de sérieuses questions sur ce pseudo mouvement des « gilets jaunes » du Québec!

Évidemment, en tant qu’antifascistes et antiracistes, nous ne pouvions pas garder les bras croisés ni le silence de rigueur lors d’une veille. Entre 12 h et 15 h, heures prévues du rassemblement des « gilets jaunes », nous avons couvert leurs voix et leurs invectives grâce à des slogans, et les avons empêché.e.s de traverser la rue à deux reprises, malgré la présence d’un dispositif policier musclé.

Ce fut également pour nous l’occasion de découvrir avec stupéfaction ce mouvement des « gilets jaunes » ainsi que ceux et celles qui le composent. À dire vrai, nous nous étions jusqu’alors peu intéressé.e.s à eux et elles; autant dire que nous avons appris des choses intéressantes…

On le sait maintenant avec l’expérience, depuis 4 ans les groupuscules de l’extrême droite québécoise islamophobe (d’abord PEGIDA Québec, puis La Meute, Storm Alliance, le Front patriotique du Québec et tous les groupuscules boiteux qui en sont issus) ont systématiquement besoin d’une date de manifestation, comme un rituel pour justifier leur existence et nier leur propre insignifiance, telle une fuite en avant de plus en plus risible. Cette prochaine manifestation rituelle est nommée la « Vague bleue » et annoncée pour le 4 mai… Une fois encore, devant les locaux de TVA. C’est décidément une obsession! Tous les groupes islamophobes, réels ou virtuels, à l’exception de La Meute, semblent appeler à participer à cette « Vague bleue ».

On le voit également depuis bientôt 4 ans, à chaque fois qu’on empêche l’extrême droite de manifester, celle-ci s’affaiblit…

Bilan critique :

Nous en sommes conscient.e.s, le rassemblement du samedi 16 mars dernier a davantage pris les allures d’une contre-manifestation que d’une vigile consacrée au recueillement. Nous aurions aimé nous recueillir, mais la présence de plusieurs islamophobes de l’autre côté de la rue nous en a empêchés. Heureusement, dans la semaine qui a suivi, de nombreux autres rassemblements ont eu lieu à l’image de Montréal : dignes et diversifiés.

Nous sortons malgré tout renforcé.e.s d’une telle expérience. Nous avons su mobiliser rapidement (en moins de 24 h) et en nombre (plus de 100 personnes au total) nos allié.e.s immédiats ainsi que des membres de plusieurs communautés de Montréal.

Fait notable et encourageant, nous avons bénéficié d’un soutien populaire assez flagrant, bien que l’emplacement choisi — devant TVA, sur Maisonneuve — soit un lieu de passage peu fréquenté et peu accueillant : on peut penser au groupe de personnes faisant leur jogging et qui ont fait un doigt d’honneur bien haut en direction de Pierre Dion, aux cyclistes et taxis qui nous ont encouragé.e.s toute la journée, aux voisins et voisines qui nous ont apporté des gallons de café et de chocolat chaud, a celui qui est venu nous remercier, excédé par des semaines de commentaires islamophobes et racistes sous ses fenêtres, ou encore aux rares passants et passantes qui se sont arrêté.e.s quelques minutes ou plus pour discuter et échanger avec nous ou envoyer une volée de noms d’oiseaux bien sentis à la gang de Pierre Dion. Nous les remercions tous et toutes de leur appui! La solidarité est aussi une affaire de petits gestes concrets.

– Montréal Antifasciste

///

P.-S. Du rififi chez les «Gilets Jaunes»

Lors de notre passage devant TVA le 16 mars dernier, il eût été impossible de ne pas remarquer la présence et les frasques comiques d’Anderson Dufresne, qui toute la journée gesticulait dans tous les sens sur son “hoverboard”, dansait, chantait, faisait des culbutes… et servait de parade bien commode aux accusations de racisme (Dufresne étant noir). Les faux gilets jaunes, Pierre Dion en tête, ont bien dû répéter 50 fois en trois heures «qu’il ne peuvent pas être racistes», puisqu’ils ont un ami noir avec eux! Or dans les semaines qui ont suivi ce rassemblement, les choses se sont envenimées entre Anderson Dufresne et la pourriture raciste Michel Meunier, dont il est question ci-dessus. Meunier a multiplié les appels à purger Dufresne des «Gilets Jaunes», les esprits se sont échauffés, et Meunier a finalement laissé libre cours au racisme le plus grossier, avec les encouragements de quelques autres «Gilets Jaunes», mettant ainsi au jour les contradictions internes qui minent ce pseudo-mouvement. Lisez ce billet de Xavier Camus  pour les détails.

Collabos de la CAQ

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Avr 042019
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

** À partager largement dans le milieu de l’enseignement et ailleurs **

La Coalition Avenir Québec va de l’avant avec son interdiction du port de signes religieux chez plusieurs travailleuses et travailleurs du secteur public.

Peu importe le parti au pouvoir, nous nous opposons à ce que le gouvernement dicte aux gens comment s’habiller, en plus d’alimenter la peur et la haine des personnes musulmanes, et plus particulièrement des femmes musulmanes, sous le prétexte de la «laïcité».

Toute politique gouvernementale ne prend effet qu’à travers ceux et celles qui l’appliquent et qui y collaborent. C’est pourquoi nous lançons un appel à identifier ceux et celles qui, dans les établissements publics, participent à l’application de cette loi. Cela peut se traduire par exemple par une personne qui appelle la police si unE employéE de son établissement porte un signe religieux, qui l’harcèle, qui la dénonce à son supérieur, qui la met à la porte ou encore qui refuse de l’embaucher pour cette raison.

Nous vous invitons à nous transmettre les informations dont vous disposez sur celui ou celle qui applique la loi (nom, organisme, poste, photo, etc.) avec une description de ses actions et leurs conséquences à doxxlescollabos@riseup.net. Nous ferons nos propres recherches pour pouvoir ensuite publier le plus d’information possible sur la personne donnant acte au racisme d’État.

Nous sommes conscientEs que la loi s’appliquera entre autres à des flics de tout genre. Les flics sont les chiens de garde de ce système pourri basé sur le colonialisme et le racisme, alors faut dire qu’on s’en câlisse de la sécurité d’emploi d’un flic, peu importe sa religion. En conséquence, précisons pour la forme que toute information reçue relative à un corps policier ou un gardien de prison servirait uniquement à alimenter les recherches sur les liens entre ces agences et les groupes d’extrême-droite au Québec.

Nous ne nous calmerons pas. Si vous collaborez avec le gouvernement en faisant la police des signes religieux dans un milieu de travail, on vous watch!

Appel à perturber le Sommet des champions de la nature

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Avr 012019
 

De Printemps tout le temps [page Facebook]

Les 24 et 25 avril prochains, à Montréal, aura lieu un « Sommet des champions de la nature », réunissant « de grands philanthropes, des chefs d’entreprise, des organisations non gouvernementales, des organismes des Nations Unies, des dirigeants autochtones et des ministres de l’environnement du monde entier ».

Pendant que la planéte brûle, que les populations les plus pauvres subissent violemment les conséquences des désastres environnementaux, et que les espèces disparaissent à un rythme effréné, les dirigeants espèrent se réunir paisiblement pour un énième congrès. On n’a pourtant pas besoin d’un autre sommet organisé par l’État canadien, reconnu pour son économie extractiviste et coloniale (qui vient d’ailleurs de s’acheter un pipeline à 4,5 milliards de dollars), pour nous dire qu’un « nouveau partenariat » entre une poignée de ministres et de grands capitalistes nous sauvera de la crise climatique. Ces « champions de la nature » sont les responsables de la catastrophe en cours. Il est hors de question de les laisser continuer à administrer le désastre à coups de promesses creuses.

Le 24 et 25 avril 2019, perturbons leur sommet! Multiplions les actions et les manifestations pour leur montrer que le « championnat de la nature » sera gagné par ceux et celles qui défendent l’eau, la terre et tout ce qui y vit. Non pas par ceux qui les exploitent.