Montréal Contre-information
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Découvrez Westmount : une nouvelle plaque tournante d’activité anarchiste

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Oct 282018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Quand vous entendez “Westmount”, la première chose qui vous vient à l’esprit ce n’est certainement pas zone autonome temporaire, ou barricade de poubelles ou effigies de Trudeau en feu. On imagine souvent ce quartier en surplomb de St-Henri comme un purgatoire où les plus ridiculement riches vivent sans heurt entre un mariage sans amour, des enfants pleins de ressentiment et un emploi qui ronge l’âme… Mais ce n’est plus le cas!

Westmont se revitalise!

Des anarchistes transforment le quartier en espace d’attaques mixtes, offrant ainsi des opportunités d’action diversifiées pour les camarades de toutes les tendances. Dans le Westmount désolé, on trouve des activités pour les anarchistes de toutes les couleurs – que votre drapeau soit noir, rayé rouge ou orné de glitters mauves.

Buzfeed publie la liste des 5 Faits Charmants que Vous Ignoriez à Propos de Westmount (ou Nouvelle-Exarchia, comme nous aimons l’appeler)

1) De nombreuses maisons sont vides.

Alors que la majorité des locataires au sud de Maisonneuve sont incapables de payer les augmentations de loyer – et pourraient encore moins s’acheter une maison – les trillionnaires tyraniques de Westmount peuvent posséder 2, 3 et même jusqu’à 4 propriétés! Notez qu’ils sont peut-être des propriétaires, mais ça ne fait pas d’eux des résidents. Des maisons en parfait état, avec des chambres vides – et des réfrigérateurs remplis! Ce sont les AirBnb les plus abordables en ville – déjeuner inclus! Pensez-y bien : Deuxième maison ou… Centre Social Squatté?

2) Les flics de Westmount sont littéralement les mêmes que les flics de Montréal.

La Société de Protection des Vieux Millionnaires n’est pas assez bien pour les connards influents de Westmount – ces milliardaires merdeux ont – écoutez-bien – établi leur propre corps policier. On les distingue par l’absence de protection au corps – leur peau douce et souple est vulnérable aux divers éléments (et projectiles). Rappelez-vous bien : un molotov, deux flics!

3) Westmount est remplie de matériaux pour barricades artisanales.

Avez-vous déjà participé à un party de rue pendant lequel la police n’avait pas compris les nombreux sous-entendus visant à lui laisser savoir que leur invitation n’avait pas simplement été “égarée par la poste”? Alors que vous courrez pour vous saisir d’une boîte de journaux, vous réalisez qu’elle est fixée au sol! Vous regardez autour de vous, mais il n’y a aucun matériel qui pourrait servir à monter une barricade! Cette situation ne se produirait jamais dans le Westmount Révolutionnaire!™ Ici, les rues sont garnies de matériaux de choix pour barricades qui ne demandent qu’à être utilisés. Boîtes à Journaux, Poubelles, fournitures de patio – Ah!

4) Les murs sont des canevas de choix.

Saviez-vous que ces riches pleurnicheurs n’ont pas encore entendu parler d’art public? C’est bien vrai! Les nombreux murs blancs soignés de ce territoire d’abris fiscaux présente une opportunité de développement fort désirable. Dans cet arrondissement beige, vous ne vous trouverez jamais confronté au problème de vous être préparé à “tagger” un “ACAB” mais de réaliser qu’un autre “taggeur” a déjà foutu un “1312” sur votre “spot” de choix. Les murs n’attendent qu’à se faire “Banksy-er” par vous!

5) Le dernier mais non le moindre : les banques, et beaucoup de banques!

Assez dit. (On a déjà fait une bonne blague de banque en #4.)

Blague à part, par une belle soirée d’automne, on a lacéré les pneus de deux voitures stationnées au 3140 rue Jean-Girard à Westmount. C’est l’adresse de Brandon Shiller. Brandon Shiller est un grand propriétaire d’appartements délabrés qui achète des propriétés dans des quartiers pauvre pour expulser les locataires et augmenter les loyers. La société immobilière de son père, Shiller Lavy, est aussi lourdement impliquée dans la gentrification de plusieurs quartiers à Montréal.

Nous encourageons tous.tes ceux.elles qui éprouvent de l’inquiétude face à l’augmentation du prix des loyers et des attaques contre les pauvres à faire savoir ce qu’ils.elles pensent à ces ordures qui se cachent dans un des quartiers les plus riches de Montréal.

Action Anti-homophobe au Parc Maisonneuve

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Oct 242018
 

Soumission Anonyme à MTL Contre-info

Le soir du 15, nous avons redécorer quelques installations situées au Parc Maisonneuve. En 2013, ce parc avait été le site de l’Opération Narcisse, une opération policière durant laquelle des flics en civil ont porté des accusations criminelles d’«indécence» contre des hommes, et ce, après les avoir séduits. Des pancartes contre l’«indécence»—qui ont, pour la plupart, été volées ou vandalisées—ont été installées dans le contexte de cette opération dans le but de nous intimider. Par l’entremise de nos gestes, nous tenons à dénoncer le role que jouent les agents provocateurs dans la production absurde et inutile de «crimes» impliquant des personnes queer. Nous tenons également à dénoncer l’installation récente d’une caméra à l’entrée des toilettes situées dans le sous-sol du chalet du Parc Maisonneuve. Tôt ou tard, elle subira un triste sort.

Dormir aux gazs : Retour et notes sur le Grand Banquet contre les élections

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Oct 192018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

À la fin de la soirée électorale, des douzaines de drapeaux noirs ont défilé dans les rues au sud du parc Lafontaine. Ils sont restés là, éparpillés sur la chaussée, après notre court passage, après que l’anti-émeute nous ait dispersé.es, brisant notre unité à coups de gazs lacrymogènes. Un peu partout, ils témoignaient d’une promenade qui nous a laissé avec un sentiment d’amertume.

La manif a commencé vers 22h. La lumière rose d’un fumigène a marqué le début de ce qui allait être une démonstration de force brève, mais furieuse. Des feux d’artifice se sont mis à exploser, s’éteignant parmis les arbres du parc. Les flics nous surveillaient déjà depuis des heures, se cachant parfois derrière leurs voitures banalisées, mais surtout en nous observant de loin, comme s’ils essayaient de détecter la transgression, l’infraction ou le crime qui servirait de prétexte à l’utilisation des armes chimiques qu’ils étaient déjà entrain de préparer.

Alors que nous descendions vers le sud, une femme qui quittait l’Hôpital Notre-Dame a trébuché et est tombée. Presque immédiatement, une douzaine de camarades se sont arrêté.es pour lui offrir un coup de main. Illes ne savaient pas comment l’aider, sachant très bien qu’une ligne de flics était en train de les charger de derrière. Une fraction de seconde de présence malaisante, puis rien. Les capsules de lacrymo brûlantes remplissaient la rue Plessis et le stationnement de l’hôpital. Certain.es d’entre nous ont couru direction sud-est, coupant à travers ce stationnement, comme pour éviter la colère de Dieu. C’était trop tard. Nos roches avaient déjà atteint leur cible. Leurs précieuses voiture de patrouille étaient cabossées et leur virilisme agressif irrémédiablement déclenché. D’autres ont continué sur Plessis, ont fracassé la vitrine d’une caisse Desjadins, et une poignée de camarades se sont retrouvé.es devant la soirée électorale du PQ à l’Usine C, où illes ont livré quelques doigts d’honneur aux bourgeois assemblés, avant de devoir filer à travers les ruelles, les parcs et les allées, suivi.es par des charges policières de plus en plus affirmées.

Les marques de destruction et les drapeaux que nous avons dû laisser derrière nous après seulement quelques minutes font office de signature : votre monde sera détruit. Nos cabossures, nos tissus noirs déployés dans votre ville calme comme la mort portent un monde diamètralement opposé au vôtre– un monde qui attend impatiamment le moment de son déclenchement révolutionnaire, un monde qu’aucun flic d’anti-émeute, qu’aucune arme chimique ne pourra contenir. Un monde qui sera insulté par l’idée même d’avoir à élire des dirigeants.

Un monde dans lequel les élu.es seront remplacé.es par des tâches temporaires, révocables et ouvertes à tou.te.s. Un monde dans lequel nous répugnerons à abandonner notre pouvoir décisionnel aux mains de riches ‘socialistes’, de bourgeois-vedettes des classes dominantes qui adorent voir leurs visages sur des affiches à chaque coin de rue. Un monde dans lequel nous voudrons plutôt préserver notre puissance d’agir collectivement contre ceux et celles qui, sous le couvert du progrès et du développement — toujours le progrès et le développement — sont ô-combien prêt.es à agir «au nom du peuple» pour nous priver de ce qui est nôtre. Ces riches élites, ceux qui se retrouvent sur toutes les affiches, passeront les quatre prochaines années à s’abreuver à même le sein du Capital assoifé de sang, alors que nous nous ferons tranquillement gazer par les flics.

Dès maintenant et pour les 4 prochaines annnées, le gouvernement caquiste va continuer à accentuer les tensions raciales, à travers des politiques s’attaquant aux migrant.e.s et aux personnes racisées. En l’absence de mécanismes de redevabilité pour les élu.es, nous allons devoir mettre en application des tactiques qui ont d’ores et déjà fait leurs preuves dans nos communautés et en inventer des nouvelles — en prenant acte de la surveillance de plus en plus présente, mais pas toute puissante. Les violents mécanismes bureaucratiques par lesquels l’État renforce son caractère et ses politiques supprématistes devront être bloqués, contrecarrés, ou tout simplement détruits.

Bingo, banquet et fachos – Retour sur la soirée électorale des abstentionnistes

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Oct 102018
 

De Dure Réalité

Le 1er octobre dernier, les abstentionnistes ont tenu plusieurs événements à Montréal contre les élections. Voici un petit retour sur cette soirée riche en émotions.

Dure Réalité s’était associé au Revolution Fest pour proposer une soirée de financement et de lancement pour le festival de musique anticapitaliste, féministe et antifasciste qui s’est tenue les 4-5-6-7 octobre. La soirée avait lieu au Pub Les Sportifs en plein coeur du quartier populaire Centre-Sud. Tout en humour, cette soirée anti-éléctorale a permis à près de 70 personnes de passer une bonne soirée et de lever des fonds pour la bonne cause. Au programme : encan, moitié-moitié et bingo ont agrémenté la soirée tandis que l’assistance réagissait en chantant aux discours des «chef.fe.s», aux larmes de Philippe Couillard, aux défaites cinglantes de Jean-François Lisée et de Michelle Blanc, notamment.

Dès le début de la campagne électorale et en l’absence d’une gauche sociale et combative au Québec (allô Québec Solidaire!), nous savions que le résultat des élections ne nous surprendrait pas : la bourgeoisie au pouvoir, protégée par les flics et amie des patrons. Avec l’éléction d’un gouvernement majoritaire de la CAQ de François Legault, nous n’avons en effet pas été estomaqué.e.s…

Néanmoins, puisque nous ne pouvions pas influencer l’issue de ce jeu truqué, nous avons décidé de prendre cette soirée à la légère. Bref, un gros moment de bonne humeur pour se donner le courage de se retrousser les manches pour les 4 prochaines années que nous allons passer à défendre nos droits avec nos deux armes favorites : la solidarité et la mobilisation dans la rue.

AbstentionDurant la soirée, avait aussi lieu deux autres événements contre les élections. Nos amis ingouvernables du Grand Banquet avaient décidé de fêter ça dans la rue. Plus de 250 personnes ont répondu à leur appel à partir de 18h au Parc Lafontaine. Au programme: spectacle de rue, cracheurs de feu, cirque, DJ set, bière et pizza gratuite. Par la suite, à l’annonce de l’élection d’un gouvernement réactionnaire, une manifestation joyeuse et sauvage, réunissant environ 150 personnes a pris la rue. Elle a rapidement heurté un cordon de police qui s’est fait attaqué avec beaucoup de détermination (pierres, bouteilles, pièces pyrotechniques…). N’oublions pas que la police se dresse toujours entre nous et la vie que nous voulons!

La manifestation a été dispersée à grand renfort de gaz lacrymogène, et la hasard à voulu que cela se passe à quelques mètres seulement de l’Usine C où avait lieu la piteuse soirée électorale du Parti Québécois. Une personne sur place nous a confirmé que l’ambiance maussade à l’intérieur a alors carrément virée à la panique. Nous ne pouvons que nous en réjouir!

Abstention3Plus tôt dans la soirée avait lieu une autre manifestation, celle-ci appelée par le Parti Communiste Révolutionnaire (PCR). Une trentaine de personnes se sont rassemblées au carré Berri, ont allumé des fumigènes et ont fait un grand feu de pancartes électorales. Si l’ambiance avait un certain swag, on ne s’étonnera pas que le PCR ait réuni aussi peu de monde malgré une mobilisation intensive. En effet le groupe a réussi à se mettre à dos la quasi-totalité des forces révolutionnaires de Montréal, par son attitude sectaire et ses positions transphobes. Si nous en parlons c’est donc plus pour évoquer ce qui s’est passé autour de ce rassemblement.

 

 

 

 

En effet, deux néo-nazis avec un drapeau du Kekistan étaient présent afin de troller le PCR et de célébrer la future victoire de la CAQ de François Legault, vu par l’Alt-Right comme le Donald Trump du Québec…

C’est quoi le Kekistan? Le Kekistan c’est le safe space virtuelle de l’alt-right, «la droite alternative» née aux USA. Si ses membres tentent par tous les moyens d’entretenir le flou politique, on peut sans aucun doute qualifier ce mouvement de «néo-nazi». Un petit exemple éloquent : le drapeau du Kekistan est une version détournée du drapeau de la Wehrmacht, l’armée allemande durant l’époque nazie. La couleur verte provient de la mascotte de l’alt-right, Pepe The Frog.

Monument raciste et colonial à John A. Macdonald défiguré encore une fois à Montréal

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Oct 072018
 

De No Borders Media (page Facebook)

MONTRÉAL, 7 octobre 2018 — À la veille d’une manifestation contre le racisme à Montréal, un groupe local et anonyme de militant.e.s anticoloniaux, antiracistes, et anticapitalistes ont réussi à vandaliser le monument historique au premier des premiers ministres du Canada, John A. Macdonald, situé au centre ville sur la Place du Canada.

Selon Art Public Montréal: « Parmi les monuments érigés à la mémoire de Macdonald, celui de Montréal est le plus imposant et le plus élaboré. » Le monument, construit en 1895, est encore une fois recouvert de peinture rouge.

– Une vidéo du vandalisme sur la statue est disponible ici:
www.facebook.com/NoBordersMediaNetwork/videos/400435100491036
https://twitter.com/NoBordersMedia/status/1048916233163354113
(posté par No Borders Media à titre informatif seulement)

Les individus responsables de cette action ne sont pas affiliés avec la manifestation antiraciste d’aujourd’hui (www.manifcontreleracisme.org) mais ont décidé de cibler la statue de John A. Macdonald comme clair symbole du colonialisme, du racisme, et de la suprématie blanche.

L’action d’aujourd’hui est inspirée en partie des mouvements aux États-Unis qui visent à faire enlever les symboles publics de la suprématie blanche, tels que les statues de la confédération. Elle est aussi motivée par les revendications décoloniales, telles que le mouvement « Rhodes doit tomber » en Afrique du Sud. De plus, nous sommes directement inspiré.e.s par les revendications de militant.e.s anticolonialistes — à la fois autochtones et non-autochtones — contre John. A. Macdonald, en particulier à Kingston en Ontario, la ville natale de Macdonald. Nous notons également les efforts ailleurs dans l’état Canadien pour changer le nom des écoles nommées d’après Macdonald, incluant une résolution de la Fédération des enseignants d’école primaire d’Ontario qui dénoncent Macdonald comme « Architecte du génocide des peuples autochtones ».

John A. Macdonald était un suprémaciste blanc. Il a contribué directement au génocide des peuples autochtones par la création du système brutal des écoles résidentielles, ainsi que par d’autres mesures visant à détruire les cultures et traditions indigènes. Il était raciste et hostile envers les groupes minoritaires non-blancs au Canada, appuyant ouvertement la préservation d’un Canada soit-disant « Aryen ». Il a passé des lois dans le but d’exclure les personnes d’origine chinoise. Il a été responsable de la pendaison du martyr Métis Louis Riel. La statue de Macdonald a sa place dans un musée, et non pas comme monument occupant l’espace public à Montréal.

Le vidéos et le communiqué de cette action ont été partagés anonymement avec des médias autonomes de la région de Montréal. Nous exprimons également notre support et notre solidarité la plus sincère envers les manifestants qui prennent les rues aujourd’hui en opposition au racisme.

Ni patrie, ni état, ni Québec, ni Canada!
— Une poignée d’antiracistes anticoloniaux.

Action anti-homophobe au Parc Lafontaine

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Sep 282018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le 25 septembre 2018, nous avons détruit trois caméras dans les toilettes pour hommes du sous-sol du bâtiment Calixa Lavallée, au parc Lafontaine. Nous y avons aussi pété un oeil-de-boeuf. Ces caméras ont été installées dans le cadre de l’opération Nirvana. Cette opération a pour but de criminaliser et d’arrêter les hommes qui se rencontrent dans ces toilettes. Des policiers en civil s’y rendent pour séduire les hommes et les pousser à la soi-disant «indécence». Là où les flics se tiennent pour séduire les hommes, nous avons taggé «Rip Nirvana». Ces provocations s’inscrivent dans une longue histoire de morale policière visant à purger les espaces publics de toute visibilité des désirs queer. Nous affirmons donc que la libération de nos désirs est incompatible avec l’existence de la police.

La CLAC prend parti (pour redonner aux sans-abris)

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Sep 272018
 

De la Convergence des luttes anti-capitalistes

Pour diffusion immédiate

Des militant-e-s de la CLAC ont érigé une maison à l’aide des matériaux récupérés d’élection sur une rue gentrifiée du quartier Rosemont, nostalgique de l’épave d’un Au Coq abandonné au pied d’un immeuble à condos.

Dans les mots d’Éric Simard: « Ils promettent de prendre des mesures, alors que nous pouvons tout-e-s prendre les mesures et couper là où il faut ». En effet, si les partis voudraient réellement aider la population, il donnerait une toute autre forme à leur campagne d’affichage.

Comme le dit Émilie Lapierre: « Leurs arguments sont non-fondés, mais nous pouvons leur donner fondation! ».

Les promesses de plus en plus larges des partis incitent une forte méfiance de la population, comme en témoigne Mathieu Laframboise: « Il faut ramener sur terre les débats du haut mobilier urbain et construire la ville que nous voulons ».

Alors que les promesses des candidat-e-s semblent de moins en moins crédibles, il semble important pour ces militant-e-s de gagner nos élections ici et maintenant: « L’instabilité de leurs promesses n’empêche pas la rigidité des matériaux utilisées pour nous y faire croire », nous dit Éric.

L’impatience d’obtenir des résultats à la suite des élections est notable pour la population qui s’est fait coupé brutalement pendant 20 ans, alors que les partis rivalisent désormais de promesse de gauche: « les débats électoraux sont loins d’être constructifs et les pancartes sont tout ce qu’il y a a gagner » nous dit Émilie.

Les pancartes semblent en effet avoir plusieurs usages: « si on s’en sert comme crazy carpets, on glisse en se rappellant des promesses qui ne sont que du vent et de la poudre aux yeux ».

Avis public à Saint-Henri : risque d’incendie de voiture de luxe

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Sep 182018
 

De Journal corporatiste, détournement non requis

Des dépliants anti-embourgeoisement suggèrent aux propriétaires de voitures de luxe du quartier Saint-Henri, à Montréal, de déménager dans des lieux plus «accueillants envers les gens aisés» afin d’éviter que leur véhicule ne soit abimé.

Les pamphlets frauduleux ont été déposés sur des pare-brise dans les derniers jours. Ils prennent la forme d’un avis public intitulé «Risque d’incendie de voiture de luxe dans ce secteur» qui aurait été émis par l’arrondissement du Sud-Ouest.

«Ceci a pour objectif de vous aviser d’un phénomène inquiétant dans notre quartier, peut-on lire en première page du dépliant bilingue. Dans les derniers mois, les militants « anti-gentrification » prennent pour cible les voitures de nouveaux résidents plus fortunés de Saint-Henri. Plusieurs actes de vandalisme ont été recensés, allant jusqu’à l’incendie de deux voitures de luxe l’été dernier.»

Le texte se poursuit en précisant que le Service de police de Montréal (SPVM) n’a toujours pas mis la main sur les coupables et qu’il y a donc risque de récidive. Les autorités policières n’ont pas été en mesure de nous confirmer ces informations au moment de publier cet article.

Les dépliants ont été retrouvés près du Square Sir-George-Étienne-Cartier, à quelques pas de l’endroit où quatre voitures avaient été incendiées le 14 juillet 2017, à l’angle des rues Léa-Roback et Beaudoin.

«La triste réalité est que les autorités publiques ne peuvent plus assurer votre sécurité», prévient le document, avant d’encourager les personnes qui se sentiraient concernées à «déménager dans un quartier qui est plus accueillant envers les gens plus aisés». Une carte indiquant les villes de Beaconsfield et de Westmount suit cette recommandation.

Citoyens inquiets

L’arrondissement du Sud-Ouest s’est dissocié du document dans une publication parue mardi sur sa page Facebook et a annoncé avoir remis le «message menaçant» au SPVM, qui fera enquête.

«Ce genre de fausse communication sème le doute et l’incompréhension, en plus de stigmatiser un groupe de citoyens en particulier».

Chantale Laforest, qui travaille dans le quartier et qui était présente sur la rue du Square Sir George Étienne Cartier lors du passage du «24 Heures», s’est dite inquiète en voyant les pamphlets.

«Je trouve ça étrange que des gens fassent ça ici. Des voitures de luxe brulées, on en a vues en 2017 et on ne souhaite pas que ça revienne. On voit que les gens pourraient facilement penser que ça vient vraiment de la ville et que c’est sérieux comme pamphlet parce que c’est bien fait», a-t-elle confié.

Même son de cloche du côté d’Annie Guay qui vient tout juste d’emménager dans le coin avec sa famille.

«Je comprends qu’il y a un problème d’embourgeoisement dans Saint-Henri et que les dépliants partent de là. Mais mettre le feu aux voitures, c’est dangereux pour tout le monde. C’est risqué, il y a plein de jeunes et beaucoup de passants dans le coin», a affirmé la jeune maman de jumeaux.

 

Source: « De faux dépliants menaçants distribués dans Saint-Henri », Journal de Montréal, 11 septembre 2018

Affichage contre Jérôme Blanchet-Gravel

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Sep 152018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Jérôme Blanchet-Gravel est un gros porc.

Cela fait quelques mois que nous entendons parler du jeune essayiste prétentieux, raciste et misogyne Jérôme Blanchet-Gravel. Que ce soit pour ses propos «d’écrivain» ou d’étudiant aux universités Laval puis d’Ottawa. On parle de propos dégueulasses à la fois dans la sphère publique, comme ses textes pour les medias réactionnaires Causeur ou Sputnik, mais aussi dans la sphère privée, comme le démontre des captures d’écran qui ont fuité dans les dernières semaines et qui ont été publiées sur plusieurs pages FB

Jérôme n’aime pas trop qu’on lui mette le nez dans sa propre merde car il se voit comme le futur Mathieu Bock-Coté. Nous n’en avons pas besoin d’un deuxième!

La semaine passée nous avons placardé différentes affiches incluant ses citations dégueulasses, autour de deux lieux symboliques:
– le bar le Quartier de Lune dans Limoilou à Québec, où Jérôme devait prendre la parole dans le cadre du lancement d’un livre de Phillipe Sauro Cinq-Mars
– le bar l’Amere à boire ou tu il s’était fait demander de ne plus revenir car c’est un macho qui s’active à perpétuer la culture du viol avec ses articles (contre le mouvement #meetoo par exemple)

En nous attaquant à lui, nous nous attaquons au racisme islamophobe, à la misogynie, à la culture du viol mais aussi à la bourgeoisie dont il fait parti.

En effet, on ne va le plaindre : papa a beaucoup d’argent, lui même possède un vignoble et tes sœurs sont avocates et médecin… Il se considère comme un être supérieur, nous le ferrons redescendre sur terre à toutes les occasions possibles.

Car tu es un gros porc Jérôme.

signé : le collectif des «petites salopes d’inclusives» (citation de Jérôme Blanchet-Gravel)

Le monument de John A. Macdonald (encore) vandalisé à Montréal

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Août 182018
 

De No Borders Media

Une action anticoloniale en appui au retrait de la statue de John A. Macdonald à Victoria, C.-B.

Plus tôt ce matin, un groupe de vandales anticoloniaux anonymes a ciblé le monument de John A. Macdonald à Montréal. La statue, située à la place du Canada, a été aspergée de peinture rouge. Une affiche avec un texte explicatif apparait sur la zone autour de la statue.

Nous revendiquons cette action en appui au retrait récent de la statue de John A. Macdonald dans la ville de Victoria en Colombie-Britannique et en opposition continue aux groupes d’extrême droite ainsi qu’aux politicien.nes qui défendent activement l’héritage de la suprématie blanche et du racisme. Cette action est également entreprise en solidarité avec les actions précédentes contre la statue de John A. Macdonald à Montréal et ailleurs au Canada. Nous exigeons que les autorités de la ville de Montréal prennent des mesures, tout comme la ville de Victoria, pour retirer le monument de Macdonald. Montréal entreprend déjà le processus longtemps attendu de renommer la rue Amherst (qui porte le nom d’un autre raciste colonial qui préconisait l’extermination des peuples autochtones).

Voici le texte de l’affiche qui accompagne le vandalisme récent. Cette dernière fournie un contexte concis sur les raisons pour lesquelles les statues et les monuments de Macdonald devraient être enlevés de l’espace public:

John A. Macdonald était un colon raciste!
Prenez ses statues à travers le Canada et mettez-les dans les musées.

John A. Macdonald était un suprémaciste blanc. Il a directement contribué au génocide des peuples autochtones par la création du système brutal des écoles résidentielles, ainsi que par d’autres mesures visant à détruire les cultures et les traditions autochtones. Il était raciste et hostile envers les groupes minoritaires non-blancs au Canada, appuyant ouvertement la préservation d’un Canada soit-disant « Aryen ». Il a passé des lois dans le but d’exclure les personnes d’origine chinoise. Il a été responsable de la pendaison du martyr Métis Louis Riel.

Les statues de Macdonald devraient être retirées de l’espace public. En tant qu’artefacts historiques, elles devraient être entreposées là où elles appartiennent soit dans les archives ou les musées. L’espace public devrait plutôt célébrer les luttes collectives pour la justice et la libération et non pas la suprématie blanche et le génocide.

– Certain.es vandales anticoloniaux-ales à Montréal.

info: johnamacdonaldmontreal@protonmail.com

(NOTE: No Borders Media a reçu le vidéo et les photos de façon anonyme. Nous ne sommes pas responsable pour l’action contre le monument de Macdonald.)