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Dur Lendemain : Le turbo-capitalisme à un jet de pierre du Bâtiment 7

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Mai 272019
 

De La Pointe Libertaire

Nous reproduisons ci-dessous le message du Collectif 7 À NOUS (que vous apercevez sur la photo prise au Bâtiment 7) qui tient à se dissocier d’un événement (22 au 24 mai 2019) que certains auraient tendance à mêler volontairement, pourtant deux projets aux antipodes quant aux buts et à la philosophie.

DUR LENDEMAIN

Cette semaine s’est ouvert à Pointe-Saint-Charles, sous le thème de « demain », la version 2019 de C2 Montréal (C2, pour commerce et créativité). C2 Montréal, c’est la foire commerciale « la plus avant-gardiste au monde » (intelligence artificielle, biotechnologie, « écoresponsabilité », yoga avec chèvres, menu végétalien et ainsi de suite), à 1 600$ la journée. Alors que notre quartier est décimé depuis des années par l’embourgeoisement, la grande classe d’affaires vient se pavaner chez nous pour se donner une image d’avant-garde. C2 Montréal est en effet un habitué des lieux excentrés au fort potentiel de « développement » et de « créativité ». Il est donc tout naturel que la Pointe leur soit tombée dans l’œil.

De fait, l’embourgeoisement utilise comme l’un de ses moteurs une fausse image de marque créée de toute pièce par les promoteurs immobiliers, la classe d’affaire en général et les instances étatiques et municipales. Alors qu’il y a 20 ans, la Pointe était parsemée d’édifices en ruine ou abandonnés et que la misère y était partout visible, le quartier est maintenant présenté comme le nec plus ultra de la vie urbaine, en effaçant son histoire et sa vie ouvrière, sa misère qu’on a déportée à coups de hausses de loyers. C’est beau la démocratie; pas besoin d’armée ou camps pour déplacer des gens, on n’a qu’à laisser « le marché » faire le travail « naturellement » en montant le coût de la vie, logement en premier.

Dans ces conditions, pas surprenant que Stephen Bronfman soit l’un des promoteurs de C2 Montréal, lui qui veut nous achever par la construction d’un stade de baseball à nos portes. Pas surprenant non plus que Guy Laliberté se retrouve parmi les conférenciers invités, lui qui avait voulu nous faire le même coup il y a 15 ans en déménageant le Casino de Montréal à l’endroit où on se trouve actuellement. Pas surprenant enfin qu’en plus du 1 600$ par jour (alors que l’événement fait appel à des bénévoles), on offre aux participant-e-s de payer un 25$ supplémentaire pour la réduction de l’empreinte écologique, comme si l’argent suffisait à faire un monde meilleur, comme si on pouvait acheter sa bonne conscience et sa vertu.

Voilà tout C2 Montréal : du tape-à-l’œil et de l’argent; du vent et rien d’autre. « Demain » ne se trouve pas dans le flot déraciné, impersonnel et éphémère du gros argent; il est dans l’enracinement dans une communauté forte, dans un tissu humain vivant, dans la (re)construction d’une collectivité capable de prendre son avenir en main. “Demain” n’est pas à C2 Montréal; il est dans le présent qu’on construit ensemble, et nous voyons comme une agression et une menace sa présence dans notre quartier.

Retour sur le Premier mai contre les frontières à Montréal

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Mai 142019
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le premier mai 2019 à Montréal, il y a eu 4 manifestations à des moments et endroits différents dans la ville. La CLAC (Convergence des Luttes Anti-Capitalistes) a appelé à sa manifestation anticapitaliste annuelle sous le thème « Sans frontières ». Ce thème s’inscrit dans le cadre de la montée de l’extrême droite au Québec et plus précisément du projet de nouvelle prison pour migrant.es à Laval.

Peu après le départ, des centaines de manifestant.es se dirigeant sur Atwater vers St-Henri, un black bloc se forma à l’arrière de la manif, protégé par une bannière sur laquelle était écrit « All Bosses are Bastards ». Des clôtures de construction, des pylones et d’autres matériaux de construction ont été mis dans la rue, permettant de créer une distance entre la manif et les flics qui suivaient. Des tracts avaient d’ailleurs été passés au point de rassemblement, encourageant les gens à prendre les deux côté de la rue et le trottoir afin d’empêcher les flics d’encercler la manif à partir du trottoir. Pis ça a super bien fonctionné, y’a aucun cops qui ont réussi à se positionner.

La manif a tourné vers l’ouest sur Notre-Dame et ensuite vers le nord sur Greene, se dirigeant vers les bureaux de Lemay, une compagnie d’architecture produisant les plans pour la prison pour migrants. Alors que la manif s’approchait du bâtiment, une poubelle a été mise en feu et poussée vers les flics en vélo qui suivaient, permettant de créer une distance qui a permis de poser les gestes à venir. Des gens ont attaqué l’édifice de Lemay, brisant les grandes vitres de devant et du côté du batiment avec des pierres, des balles de billard et des bêliers improvisés. Des graffitis ont aussi recouverts deux facades du bâtiment. Des tracts ont ete distribués pour expliquer le rôle de Lemay dans la construction de la prison pour migrant.es.

Les flics anti-émeute se sont deployés, trop tard, devant les bureaux de Lemay, où ils ont été acceuillis avec des jets de pierres. Ils ont répondu à l’escalade de la tension avec des tirs de lacrymos, faisant dévier la manifestation de la rue Saint-Jacques vers le nord. Même si le cortège a été divisé et quelques personnes isolées a cause des gaz, deux grands groupes se sont retrouvés quelques instants plus tard sur Saint-Antoine, une artère majeure qui mène a l’autoroute : échec de la tentative de dispersion! Le groupe motivé, qui se freyait une chemin contre le traffic a trainé les poubelles et bacs de recyclage dans la rue, en en allumant quelques uns. Même si le groupe était de moins en moins grand, un nombre considérable a continué vers l’est sur Notre-Dame, laissant quelques graffitis sur son chemin et se défendant en tirant des feux d’artifice dans la face des flics, permettant de donner l’espace suffisant à ce que la manif continue.

Ce premier mai à donc marqué une grande amélioration par rapport à l’année dernière, où la confrontation entre les polices marchant sur le trottoir et le black bloc à la tête de la manifestation avait éclaté après seulement deux minutes, isolant le bloc du reste de la manifestation. Depuis cette confrontation, les flics ont constamment gardé leur distance dans les grandes manifestations, témoignant du succès d’une culture de manif combative. Ceci étant, ils s’ajustent maintenant en réagissant de manière très offensive dès les premières attaques. Il nous faudra continuer de répondre à ce changement de stratégie.

Cette année, la répartition de différent groupes anonymes et des bandes avec une volonté de confrontation dispersées au travers de la manif a permis de prévenir l’isolation du bloc du reste de la manifestation. Ça a aussi aider à nuire aux tentatives des disperstions. Avoir, à divers endroits dans la manif, différents groupes de personnes prêtes à rester ensemble malgré les gaz et les charges signifie que beaucoup d’autres peuvent gagner la confiance nécessaire à la reproduction de ces gestes. L’expérience de cette année, avec les regroupements par la suite et la continuation de la manif même après avoir attaqué Lemay en est une preuve excellente!

***Nous avons aussi remarqué cette année que beaucoup de monde dans la manif avaient des caméras ou filmaient avec leur cellulaire. Filmer et prendre des photos met les gens en danger, que ça soit fait par des médias de masse ou pas. Même si vous ne voulez pas donner vos images aux flics, ou que vous avez l’intention de brouiller les visages du monde avant de partager les photos, il demeure le risque que vous soyez arrêté et que votre stock incrimine des gens. Pour simple rappel : ne filmez pas les visages dans les manifs, et ne soyez pas surpris si vous vous faites tasser des manifs parce que vous le faites.

Le succès de l’attaque contre Lemay est un développement excitant dans le cadre de la lutte contre la prison pour migrant.es. Lemay avait déjà été attaqué plusieurs fois dans les dernières années : ses projets de condos ont été défoncés, des criquets ont été mis dans leur siège social pis leurs serrures ont aussi été brisées. Mais ces attaques n’ont pas été aussi publique que pendant cette manif. Et on imagine qu’elles impliquaient un nombre plus petit de personnes. On a vraiment été touché par la force et la solidité des centaines de personnes qui se sont tenues et sont restées ensemble pendant que cette firme d’architecture dégeulasse se faisait démolir en pleine journée. C’est le genre de force collective et de détermination qui sera à notre avis nécessaire dans la suite de la lutte contre la prison pour migrants qui continuera de se dérouler dans les prochains mois.

Longue vie aux manifs incontrôlables ! Longue vie à la lutte contre les prisons pour migrant.es !

Détruisons les prisons, débordons les frontières !

Fuck Lemay, bon premier mai à tout le monde !

La CLAC: Communiqué d’après-manif du 1er Mai anticapitaliste

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Mai 022019
 

De la Convergence des luttes anti-capitalistes

  • Aucune entrevue ne sera accordée aux médias d’information corporatistes.
  • Spécial fuck you à Québecor Média et sa cohorte de tâcherons.
  • Les autres peuvent joindre la CLAC à info@clac-montreal.net

Pourquoi nous avons marché encore?

Le 1er mai est né de luttes ouvrières menées par des immigrant-e-s. Elles ont eu lieu sur ce continent il y a plus de cent ans. Aujourd’hui, l’impérialisme capitaliste globalisé a créé des conditions qui forcent des millions de personnes à laisser leur maison pour trouver un refuge et tenter de survivre. Ces millions de personnes sont placées dans des situations d’extrême vulnérabilité, créant une population sans statut et exploitable. D’ailleurs, selon un article du Devoir publié aujourd’hui, le risque de subir des accidents de travail causant des blessures graves ou la mort est deux fois plus élevé pour les travailleuses et travailleurs étranger-ère-s.

Autour de nous, les forces capitalistes et racistes érigent les murs de la forteresse canado-étatsunienne, rendant les conditions de vie et de travail plus difficiles et précaires pour les migrant-e-s. C’est pourquoi en ce 1er mai, nous avons attaqué les complices de la machine anti-immigration : les infrastructures frontalières, les compagnies qui s’enrichissent en construisant des prisons pour migrant-e-s, le système de déportation inhumain. Ce 1er mai, nous disons fuck les frontières, les prisons et tous ceux et celles qui attaquent les migrant-e-s!

Pourquoi Lemay? Parce qu’il profite des prisons et des déportations

Depuis deux ans, Lemay profite de façon hypocrite de l’emprisonnement des migrant-e-s. Seulement un mois après avoir inauguré une « murale des droits humains » sur leur nouveau bâtiment dans Saint-Henri, le groupe Lemay a remporté un contrat de plusieurs millions de dollars pour la nouvelle prison pour migrant-e-s à Laval. Le contrat de la firme d’architecture de la prison prévoit :

  • des clôtures couvertes de verdure pour réduire l’effet visuel,
  • camoufler les barreaux de fer aux fenêtres pour les rendre invisibles au public,
  • cacher la zone des enfants avec une barrière visuelle de 6 pieds.

Peu importe la couleur de peinture qu’ils utilisent, ça reste une prison. Nous voulons vivre dans un monde sans prisons et sans frontières, où tous les gens peuvent vivre dans la dignité et le respect. Enfermer les personnes, limiter leurs mouvements, les déporter vers des situations dangereuses, voire vers la mort, ne font que causer plus de violence et de douleur.

Non aux frontières et aux prisons ! Non aux compagnies qui profitent de la vulnérabilité des personnes migrantes !

Chassons le PCR de nos milieux

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Avr 182019
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Il est à noter que cet article traite du dossier de la section montréalaise du Parti Communiste Révolutionnaire qui a été expulsée du PCR canadien en 2017. Les deux groupes continuent néanmoins d’utiliser le même nom. Ce texte ne vise pas à faire une critique des doctrines maoistes, mais à mettre en lumière les actions du PCR-Montréal.

Le PCR-Montréal est malade, achevons-le !

Si le PCR a longtemps pacifiquement cohabité avec la gauche anticapitaliste montréalaise, c’est loin d’être le cas depuis quelques années, Longtemps toléré, y compris par les anarchistes, il semble que son côté folklorique et rigolo (voire pathétique) a finit par tomber dans le sectarisme et même le conservatisme social.

En effet, le parti n’arrête pas d’enchaîner les coups d’éclat les plus malaisants. Son aile jeunesse (ou ce qu’il en reste) joue un rôle particulièrement toxique en essayant de jouer aux gros bras, en agissant violemment avec les militant.e.s progressistes autour d’eux. Pourtant, quand de véritables néonazis viennent les confronter, allant même jusqu’à leur voler une bannière, ces derniers ne réagissent pas et se laissent faire. Ça en dit long sur ce qui les anime…

Pendant ce temps, la vieille garde du parti continue de produire des textes tous plus illisibles les uns que les autres tout en laissant la jeunesse agir à sa guise. S’il est sensé régner une discipline de fer au sein des groupes maoistes, force est de constater que l’establishment du parti n’a plus aucun contrôle sur sa jeunesse, ou encore qu’elle considère ses actions comme bénéfiques.

Voici une chronologie non exhaustive des derniers événements liés au PCR et qui nous apparaissent problématiques :

– 4 Mars 2017 : Le PCR essaie d’aller contre-manifester contre La Meute à son lieu de rassemblement secret, sans avertir les autres groupes antifascistes mobilisés cette journée-là. Résultat, La Meute peut facilement manifester dans le Vieux-Montréal alors qu’elle aurait pu être stoppé à cet endroit si le mot s’était passé aux autres groupes.

– 4 mars 2017 : Le PCR Montréal expulse violemment de la Maison Norman Bethune des militants anglophones du même parti. Ils les accusent d’êtres des « révisionnistes petits-bourgeois » parce que ces derniers veulent prendre position pour l’inclusion des personnes trans. À la suite de cette attaque, la section montréalaise est expulsée du PCR Canada. Pourtant, les vieux stalinistes montréalais continueront d’utiliser le même nom et prendront aussi le contrôle du site web de l’organisation ainsi que de la Maison Norman Bethune.

– 8 mars 2017 : Le PCR scinde la manifestation féministe pour se mettre en avant d’un second contingent comprenant une majorité de personnes qui ne sont pas au courant de la manoeuvre. Leur bannière de tête est tenue par une majorité d’hommes. Depuis, le parti a été expulsé de la coalition qui organise la manifestation annuelle.

– 28 mars 2017 : Un membre du PCR Montréal agresse un employé du Café Aquin de l’UQAM directement sur son lieu de travail.

– Été 2017 : Le PCR Montréal est expulsé de la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC). Ce sont les actes transphobes du parti ainsi que leur entêtement à ne pas respecter les décisions prises en coalition qui motivent ce geste. À partir de 2018, le PCR Montréal organisera seulement des manifestations autonomes et utilisera des plans de caméras avantageux pour faire croire qu’il mobilisent les masses, alors qu’en fait, le parti n’a jamais été aussi petit en nombre.

– Été 2017 : Dans le cadre de la campagne du PCR Montréal sur les 100 ans de la Révolution russe, des membres effectuent une activité de tractage dans le métro. C’est alors qu’un membre des Soldiers of Odin (groupe néo-nazi), seul, décide d’aller les intimider et leur vole leur bannière. Celle-ci servira éventuellement comme tapis à l’entrée d’un concert d’Atalante Québec. Les membres qui s’étaient montrés si prompt à utiliser la violence face aux militant.e.s de gauche décident de se coucher devant un véritable néo-nazi.

– 23 février 2018 : Le MER-PCR (Mouvement Étudiant Révolutionnaire, un sous-groupe du PCR) s’invite au sein du Cégep St-Laurent pour prononcer une conférence « féministe ». Le hic, c’est que suite aux événements transphobes liés au PCR Montréal, une assemblée générale étudiante prend position pour refuser l’accès au groupe (au même titre que les autres partis politiques). S’en suit des échauffourées durant lesquelles les membres du MER filment et essaient d’identifier publiquement les militantes qui les interpellent. Le MER sera expulsé du Cégep par la sécurité.

– 16 avril 2018 : Deux membres du PCR Montréal sont licenciés par leur employeur, l’association étudiante du Collège Lionel-Groulx. Une enquête subséquente prouvera que les deux employés, dont un important cadre du parti ont détourné plusieurs dizaines de milliers de dollars vers les caisses du PCR. L’association étudiante était reconnue pour être gangrenée et infiltrée par le PCR depuis de nombreuses années.

– Août 2018 : Une nouvelle scission frappe le PCR Montréal encore sur le thème de la transphobie affichée par l’organisation. Une dizaine de personnes quittent alors le parti et fonderont éventuellement un autre collectif.

– Septembre 2018 : Ça chauffe à l’UQAM pour le PCR Montréal qui envahit une assemblée générale de l’association étudiante de sciences-humaines (AFESH) pour y exhiber une bannière contre les élections. Ils seront éventuellement expulsés, une bagarre s’en suivra et ils y perdront une autre de leurs bannières. Par la suite, les mêmes membres continueront d’aller imprimer les affiches du parti dans les locaux de l’AFESH et iront même jusqu’à agresser une militante qui les interpelle en l’expulsant physiquement du local. Suite à ces événements, les membres du PCR sont persona non grata dans les locaux de l’association étudiante.

– 1er Octobre 2018 : Le PCR Montréal organise une manifestation contre les élections provinciales à Montréal. Deux trolls de l’Alt-Right sont sur les lieux et exhibent un drapeau du Kekistan pour narguer les communistes. Le PCR, si rapide sur la gâchette quand vient le temps de s’en prendre à des groupes de gauche, ne fait strictement rien.

– 28 novembre 2018 : Une dizaine de membres du PCR Montréal agressent deux militants syndicaux pour ensuite les livrer à la police en pleine manifestation de solidarité avec les employé.e.s en lock-out d’ABI.

– Printemps 2019 : Des membres du PCR commencent l’affichage de leur manifestation autonome du 1er mai. Ils en profitent pour recouvrir les affiches des autres groupes militants comme la CLAC et l’IWW qui appelle à un 1er mai féministe intersectionnel. Certains membres en profitent aussi pour arracher les autocollants du groupe Montréal Antifasciste.

En bref, attitudes sexistes et transphobes, vols et fraudes d’organismes collectifs, violence envers la gauche et aplaventrisme face à la droite, collaboration avec la police pour faire arrêter des militant.e.s, propagande douteuse, autoritarisme, sectarisme, dogmatisme, incapacité à prendre la critique, la liste est longue de ce qui est reproché au PCR.

En ce moment, il semble que le parti est plus faible que jamais. Ses membres ont été éjectés de la plupart des coalitions auxquels ils participaient. C’est le cas de la CLAC et de la coalition qui organise la manifestation du 8 mars. Résultat, le groupuscule n’attire guère plus qu’une vingtaine de personnes dans ses actions devenues de facto autonomes puisque plus personne ne veut rien savoir d’eux.

Ils trouvent quand même le moyen de flatter leur égo stalinien en parlant de reconstruction et en citant Lénine… Ça pourrait presque être triste si ce n’était pas si drôle. Préférant rester doctrinaires plutôt que d’admettre que le PCR Montréal ne fait plus que de la merde, ses membres n’auront d’autre choix que de se regarder dans le miroir lorsque le parti s’éteindra une bonne fois pour toutes et qu’ils chercheront les coupables. Ils pourront en profiter pour faire leur autocritique…

Le PCR est à terre, il est temps d’agir pour qu’il ne se relève plus jamais. C’est pourquoi nous appelons à une diversité d’actions visant à ne plus tolérer leur présence dans nos activités, dans nos milieux et même dans nos villes. Il est temps de faire le ménage et de ne plus accepter ce groupe qui fait figure d’anachronisme dans le paysage politique. Il est temps de ne plus les laisser salir l’opposition au capitalisme et souiller les idées révolutionnaires. Il est temps de les traiter comme n’importe quel autre secte transphobe, autoritaire et à la limite de la théorie du complot.

Arrachons leurs affiches et autocollants, sortons les des manifestations, fermons leur la gueule quand ils essaient de faire leurs beaux discours, détruisons leur matériel, recouvrons leurs graffitis, ne leur laissons plus ne serait-ce qu’un centimètre pour agir.

Détruisons le PCR-Montréal.

– Des militant.e.s anarchistes, communistes, socialistes, révolutionnaires, féministes, queers, antifascistes et syndicalistes

Appel à perturber le Sommet des champions de la nature

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Avr 012019
 

De Printemps tout le temps [page Facebook]

Les 24 et 25 avril prochains, à Montréal, aura lieu un « Sommet des champions de la nature », réunissant « de grands philanthropes, des chefs d’entreprise, des organisations non gouvernementales, des organismes des Nations Unies, des dirigeants autochtones et des ministres de l’environnement du monde entier ».

Pendant que la planéte brûle, que les populations les plus pauvres subissent violemment les conséquences des désastres environnementaux, et que les espèces disparaissent à un rythme effréné, les dirigeants espèrent se réunir paisiblement pour un énième congrès. On n’a pourtant pas besoin d’un autre sommet organisé par l’État canadien, reconnu pour son économie extractiviste et coloniale (qui vient d’ailleurs de s’acheter un pipeline à 4,5 milliards de dollars), pour nous dire qu’un « nouveau partenariat » entre une poignée de ministres et de grands capitalistes nous sauvera de la crise climatique. Ces « champions de la nature » sont les responsables de la catastrophe en cours. Il est hors de question de les laisser continuer à administrer le désastre à coups de promesses creuses.

Le 24 et 25 avril 2019, perturbons leur sommet! Multiplions les actions et les manifestations pour leur montrer que le « championnat de la nature » sera gagné par ceux et celles qui défendent l’eau, la terre et tout ce qui y vit. Non pas par ceux qui les exploitent.

1er mai anticapitaliste 2019 – Square Cabot – 18h30

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Mar 262019
 

De la Convergence des luttes anti-capitalistes

Ce mercredi 1er mai, à 18h30 au Square Cabot, la caravane anticapitaliste emmerde vos frontières et vos prisons !

Pour une personne tentant de fuir des conditions de vie misérables, qu’est-ce qu’une frontière si ce n’est une clôture autour d’une prison ? Après tout, quelle est la différence entre forcer des personnes à vivre dans un endroit contre leur gré et un emprisonnement ?

Être forcé de travailler pour une compagnie canadienne, au Honduras, en Haïti, en Colombie ou ailleurs n’est guère mieux qu’être en détention. Une prison dont l’objectif est de produire toutes les cochonneries qui forment la base de notre confort moderne. Ce type de séquestration rend l’exploitation moins visible pour nos sociétés occidentales, mais montre bien que l’esclavage n’a pas disparu ; il a simplement changé d’habits. Ces personnes exploitées ramassent nos fruits, fabriquent nos t-shirts, pêchent nos poissons, meurent pour que les riches puissent être toujours plus riches, jour après jour, après jour, après jour …

Lorsque les exploitéEs tentent de se rebeller, les États impérialistes ne sont que trop contents de vendre aux gouvernements, aux groupes armés ou aux gardienNEs de prisons locaux les armes et les outils pour réprimer toute vélléité de changer le système. Des policièrEs en Amérique centrale, des armes en Afrique, des fonds en Asie … tout ce qu’il faut pour maintenir les populations locales sous contrôle. Tout ce qu’il faut pour soutenir la pyramide chancelante du capitalisme.

Dans ces circonstances, comment ne pas voir les caravanes de personnes migrantes comme des personnes fuyant une prison de pauvreté et de misère ? Fuyant une exploitation éternelle ? Or, cette fuite est inacceptable pour notre système impérialiste actuel. Il se construit alors un réseau financé par les États pour kidnapper toutes les personnes qui tentent de se libérer. Un réseau dont l’unique but est de les ramener à leur esclavage initial. Un réseau formé d’agentEs frontalièrEs, de prisons pour familles migrantes, de police de l’immigration. Toute une chaîne s’étirant du Canada jusqu’aux néo-colonies internationales. Une chaîne formée d’enfants emprisonnés pendant des années, de familles éparpillées à travers le monde, de femmes violées, d’hommes tués, d’espoirs assassinés.

Le capitalisme, c’est l’accumulation de la richesse dans le Nord aux dépens du Sud. C’est la construction d’une forteresse capitonnée destinée à une poignée de privilégiéEs, aux dépens de toute décence humaine. Le capitalisme, c’est l’éternelle exploitation pour les trois quart de l’humanité. Ce 1er mai, attaquons les sinistres agents du capital, les mains visibles de ces esclavagistes : l’infrastructure frontalière, les entreprises qui s’enrichissent en construisant des prisons, la machine inhumaine derrière les déportations. Ce 1er mai, nous emmerdons les frontières, les prisons et tous ces systèmes qui continuent de construire des barrières entre les peuples.

Ce 1er mai, marchons pour la liberté ! Marchons pour la mort d’un système qui n’a plus rien d’humain ! Marchons contre le Capital !

Point de départ principal

Autres rassemblements et départs

  • Manif de l’IWW (détails à venir)

Appel à un contingent anticapitaliste et décolonial pour la manifestation Crise climatique: sonnons l’alarme

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Mar 122019
 

Des Comités de défense et de décolonisation des territoires (Facebook)

Vendredi 15 mars 13h00
Coin Duluth / Parc

La crise écologique, c’est rien de nouveau: ça fait plus de 50 ans que les cris d’alarme des scientifiques se succèdent, que les ravages du capitalisme et du colonialisme sur l’environnement et les populations crèvent les yeux. Ce que les médias annoncent aujourd’hui comme une catastrophe n’est que l’aboutissement d’une économie fondée sur l’accélération et la croissance, qui fonctionne par l’entremise de la dépossession et la destruction. L’urgence est là, partout autour de nous. On l’observe depuis des années, on l’a intériorisée. On nous presse de modifier nos comportements individuels -en consommant moins, en recyclant ou en réduisant notre empreinte écologique- comme si ça pouvait changer quelque chose, alors qu’on sait au fond qu’on a besoin de bien plus, qu’il n’y a rien à espérer de ces gouvernements et de ce système. Y’a pas de réforme qui puisse l’améliorer, pas de compromis possible avec l’organisation étatique de l’exploitation et du désastre.

Malgré le sentiment d’impuissance généralisé, on voit poindre des foyers de résistance: des blocages de pipelines, des communautés autochtones qui s’organisent contre des projets miniers, des étudiant-es du secondaire en grève. Toutes ces manifestations de notre colère témoignent d’une même volonté de défendre nos mondes. De briser la bulle qui enferme chaque individu dans sa petite case, ou seules les actions individuelles font sens. Les luttes pour la défense et la décolonisation des territoires se présentent maintenant comme des manières de s’organiser contre ce qui nous détruit. Contrairement à l’écologie bien-pensante et au greenwashing, elles seules peuvent mettre un frein au saccage.

Le 15 mars prochain, alors qu’on sera des milliers dans les rues lors de la manifestation pour le climat, profitons de l’occasion pour mettre en évidence la nécessité de transformer ensemble nos façons de penser et de composer avec ce qui nous entoure et nous constitue, de bousculer l’ordre établi et de défendre nos mondes!

Il manquait juste l’étincelle

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Mar 102019
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

On était tous et toutes là, à la manifestation Défonçons des portes ouvertes que des gens avaient organisée pour la rémunération des stages. C’était drôle. Le monde pétait les portes que les gens avaient sorti un moment dans la manif, beau coup! Pis là on a commencé à les entasser faire une petite pile. Y’a même une couple de personnes qui ont roulé en petites boules les tracts qu’illes avaient pis les ont pitché dans le tas de morceau de bois qui avaient été y’a 5 minutes des portes. Les bons vieux trucs de camping.

On était tous et toutes là, autour de la pile de bois, avec nos clopes, à regarder nos ami.es pis le potentiel incendiaires de ce qu’il y a avait devant nous. Mais personne a rien faite. On était pas tant aussi, pis la police était pas loin. Mais je nous ai déjà vu pas mal plus audacieux et audacieuses. Je nous ai déjà vu pas mal plus excité.es par une situation comme ça.

On était tous et toutes là, mais il manquait l’étincelle. L’étincelle qui manque d’ailleurs à cette grève depuis le début. En même temps c’est toujours notre premier réflexe au début de chaque mouvement social. On veut pas avoir l’air méchant.es. On veut bien paraître pis à un moment donné à force de se faire mépriser on s’en calisse pis on mets toute en feu. La rémunération des stages c’est genre la revendication la plus légit de l’histoire du mouvement étudiant. Arrêtons d’essayer de faire les beaux pis les belles pi devenons réellement combatif.

L’étincelle va sûrement venir sous peu. Il faut juste que la prochaine fois qu’on croise le regard de nos ami.es on se transforme en complices. Pis qu’on mette ensemble le feu au poudre !

Je nous souhaite une grève enflammée !

Vie ouvrière : Nouveau podcast de Dure Réalité

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Mar 062019
 

De Vie ouvrière

 

Dans ce premier podcast, l’équipe de Vie ouvrière vous présente:

-Reportage sur la grève qui a lieu en ce moment à la TÉLUQ.

-Chronique Kulture-Ouvrière, K-O avec Chloé. Sting et la solidarité entre travailleur et travailleuse.

-Chronique sur la parentalité dans la lutte des classes, un regard sur l’expérience cubaine.

-Entrevue avec 1 des 5 courrier à vélo, tous sauvagement mis à la porte par la compagnie QA courrier, à Montréal.

-Reportage sur sur une grogne populaire, contre l’embourgeoisement de leur quartier, Hochelaga.

-Vox Pop à Asbestos:  »70 ans plus tard, si je vous dit  »grève de l’amiante » ça vous dit quoi? »

Proprio sur la plage, travailleur-ses à la rue: Les ancien-nes employé-es du M. Mme réclament plus de 20,000$ en salaire impayé

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Mar 062019
 

Du SITT-IWW

Outre nos campagnes d’organisation, le SITT-IWW organise aussi des campagnes Réclame ta paye, où nos membres viennent en aide à des travailleurs et travailleuses qui se sont fait volé leur salaire après avoir été renvoyé.e.s. Ces campagnes concernent le plus souvent la restauration et des cas de quelques centaines de dollars. Lorsqu’une travailleuse est entrée en contact avec nous au sujet de quelques salaires impayés dans un restaurant qui venait de fermer, nous ne nous attendions pas à l’ampleur de la situation qui allait se présenter à nous.

Présentement, le SITT-IWW est sur un énorme cas pour sa campagne Réclame ta paye : plus de 20.000 $ en salaire et pourboires non payés et 11 personnes impayées, depuis au moins décembre dernier, plus pour certain-es. Certains-es des travailleurs et travailleuses ont été dans l’incapacité de payer leur loyer, d’autre ont dû demander de l’aide à des banques alimentaires ou bien ont eu des comptes de banque dans le négatif suite à  de nombreux chèques sans fonds de la part des boss. Toutes ces personnes ont travaillé au bar à vin M.Mme situé au 244 Laurier Ouest à Montréal, qui a fermé ses portes soudainement le 26 janvier dernier.

Les boss et l’historique: 

Les propriétaires sont John Hovannes Kalanjian, Asbed (ou Aspid) Istanboulian et Sevan Istanboulian. Les deux derniers sont aussi propriétaires du Café Mystique, un distributeur de produits du café à travers le monde et présent dans plusieurs commerces au Québec. Ils sont aussi propriétaires de la chaîne de café Toi, moi et café qui tente de s’implanter dans plusieurs stations de métro à Montréal. Basé sur les témoignages des travailleurs et travailleuses, nous voudrions vous en apprendre plus sur la façon d’agir d’Asbed avec ses employés-es. Asbed était le boss le plus présent des deux frères au M.Mme et au Toi, moi et café voisin du restaurant.

Comme ces deux commerces partagent un couloir arrière communiquant entre eux, il était facile pour les employés-es d’apprendre davantage sur les mauvaises habitudes d’Asbed Istanboulian, qui sévit depuis plusieurs années : d’autres histoires de vol de salaires, vol de pourboires, retard de payes, chèques sans fond… Asbed aurait aussi l’habitude de profiter des conditions précaires de travailleurs et de travailleuses en situation d’immigration pour les faire travailler énormément, les sous-payer ou bien tout simplement ne pas les payer à la fin.

De plus, Asbed Istanboulian a un historique de négligence et d’insalubrité dans la gestion de ses commerces. Afin d’économiser sur des coûts liés à la salubrité, il préférait utiliser des trappes à souris non réglementaire — clients-es et employés-es coexistaient avec des souris bruyamment agonisantes — au lieu de faire appel à un exterminateur, ce qui n’est pas conforme aux règles de la MAPAQ. Il a tendance à ne pas payer certains fournisseurs et des factures impayées au point où il a reçu plusieurs visites d’huissiers au restaurant. Il a aussi tendance à être très peu joignable par ses employés-es, laissant ainsi ces derniers et dernières sans les moyens minimums nécessaires au bon roulement d’un restaurant, comme par exemple négliger de passer des commandes à des moments névralgiques du restaurant (comme des réservations et des partys de bureau). Il avait aussi coutume d’accuser les employés-es d’être les causes des problèmes financiers du restaurant.

Asbed Istanboulian n’est pas à ces premiers vols de salaires puisque nous savons que l’ancienne équipe du restaurant M.Mme avait intenté des plaintes aux normes du travail et que nous avons retrouvé sur leur page Facebook un témoignage d’il y a 4 ans d’une travailleuse du Toi, moi et café sur Laurier qui s’était fait voler son salaire. Nous avons aussi appris que des employés-es d’autres Toi et moi café n’auraient pas été payé.e.s.

La situation en ce moment:

Le syndicat a déjà entrepris des actions syndicales envers les propriétaires du M.Mme. Deux travailleuses sur 11 ont été payées! Le comble? Nous avons appris qu’Asbed est parti en voyage dans le sud pour la semaine! Comme quoi le bonheur de certains se fait au profit de la misère de certain.e.s. Le syndicat n’a pas l’intention de laisser un boss faire l’autruche.

Pour conclure, sachez que le Café mystique, propriété de Asbed Istanboulian, se targue d’être le plus grand distributeur de café équitable au Canada, alors qu’il n’est pas du tout équitable avec ses employés-es. Sachez aussi que lui et ses partenaires prévoient d’ouvrir 26 nouveaux Toi, moi et café dans des stations de métro et à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Nous vous invitons vivement à boycotter les Toi, moi et café et les produits de Café mystique et à dénoncer sur leurs pages Facebook et autres sites promotionnels de ces commerces les agissements des propriétaires, notamment des salaires et pourboires qu’ils ont été volés à plusieurs travailleurs et travailleuses.

Nous lançons ainsi un appel à tous et toutes: si vous aussi avez par le passé travaillé pour Asbed Istanboulian – au Toi moi & Café, au restaurant M.Mme ou autre – et que vous avez été victime d’un vol de salaire, contactez le SITT-IWW. Nous vous offrons notre solidarité et sommes prêt.e.s à vous venir en aide.

An injury to one is an injury to all!