Montréal Contre-information
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Déploiement de bannière : Junex Decâlisse

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Sep 062017
 

Déploiement de bannière et tractage à l’UQAM pour souligner la rentrée et commencer la semaine d’action ! On nous informe qu’un des militants y a fait connaissance avec une membre de la famille Lavoie, famille des président et vice-président de Junex. Nous sommes ravis de savoir que le message leur sera directement acheminé.

Pas de Frontières : Personne N’est Illégal

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Sep 062017
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le week-end dernier, un groupe d’organisateurs-trices anti-racistes ont collaboré avec des artistes graffeurs pour s’efforcer de rappeler aux gens de Montréal et à travers le Québec que personne n’est illégal, qu’il n’y a pas d’immigration illégale.. L’oeuvre a été réalisée sous le viaduc Sherbrooke entre le Stade Olympique et le Parc Maisonneuve.

Montréal se situe sur Kanien’kehà:ka, territoire non-cédé ayant longtemps servi de lieu de rassemblement pour plusieurs Premières Nations. L’État canadien a été fondé sur la dépossession et le déplacement des peuples autochtones hors de leur territoires, cultures et langues, et c’est sur cela qu’il continue de s’appuyer pour exister. Les frontières sont des dispositifs illégitimes imposés par l’État pour diviser et déplacer les gens et les communautés et pour donner une apparence naturelle à ces divisions.

Le frontières font la promotion du nationalisme colonial, renforcent le pouvoir et le contrôle étatique et protègent les intérêts politiques et économiques de l’élite capitaliste. Il ne peut y avoir de canadiens légitimes entre des frontières qui ont été établies grâce au vol et au génocide.

Nulle. Justice. N’est. Possible. Sur. Des. Terres. Volées.

Le camp de la rivière est là pour rester

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Sep 022017
 

De Camp de la Rivière

L’orage torrentiel d’hier soir nous amené à passer une soirée calme, à la lueur des chandelles, bercée par le crépitement des gouttes de pluie sur les toiles : certain.es jouaient au scrabble, d’autre se faisaient la lecture à voix haute. Aujourd’hui, malgré la grisaille qui ne démord pas, l’ambiance est énergique au Camp de la Rivière. Nous avons appris que Junex suspend ses travaux pour quatre mois, le temps que MMS ainsi que les conseils de bande de Gespeg, de Gesgapegiag et de Listuguj mènent des consultations publiques auprès des habitant.es des trois réserves, à propos du développement des hydrocarbures sur le territoire Mi’gmak non-cédé.

Il y a trois semaines, le blocage anonyme de la route d’accès aux sites Galt a considérablement déstabilisé la compagnie pétrolière, qui jusque là menait ses projets d’exploration en se faisant le moins possible remarquer, sans qu’il n’y ait eu de consultation publique préalable. Nous voulons souligner que cette nouvelle étape, annoncée aujourd’hui par les conseils de bande, n’aurait très probablement pas eut lieu sans les énormes efforts d’une multitude de personnes luttant sur le terrain : ceux et celles qui se sont mis en jeu lors du blocage, les autochtones et allochtones qui collaborent autour du camp de la rivière ainsi que les groupes écologistes qui luttent depuis des années en Gaspésie.

Le Camp de la Rivière est effervescent et installé pour rester. La suspension des travaux de Junex n’offre aucune garantie de l’arrêt définitif de ceux-ci, ni de la fin des projets d’exploitation d’hydrocarbures sur le territoire. Nous sommes donc déterminé.es à poursuivre la lutte. Le Camp de la Rivière est un lieu d’organisation, de partage d’informations et d’échange d’idées. La nécessité de ce genre d’espace, qui inspire et fait des vagues bien au-delà du campement en tant que tel, demeure cruciale. Nous désirons un débat public actif, se déroulant de façon horizontale, et c’est ce que nous continuerons à nourrir. La force des relations créées ou maintenues par la vie du campement est significative.

C’est dans cette perspective que nous réitérons l’appel à la semaine d’actions, qui sera lancée par la manifestation à Gaspé lundi le 4 septembre prochain. Venez marcher avec nous à 14h, après s’être régalé.es lors de l’épluchette de maïs ! Rejoignez-nous en tout temps au camp de la rivière, que ce soit pour un bref passage, le temps de discuter autour du feu ou pour un séjour prolongé. Nous vous invitons d’ailleurs à une journée d’ateliers de bannières et de cirque ainsi qu’à une soirée slam, demain, samedi le 2 septembre. Le soleil de fin d’été laisse place aux premières fraîcheurs automnales et nous sommes toujours là, enthousiastes et déterminé.es.

Appel à une semaine d’actions contre le lobby du pétrole en solidarité avec la lutte contre Junex en Gaspésie : 4 au 10 septembre

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Août 262017
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Plusieurs groupes luttent actuellement contre l’exploitation des hydrocarbures en Gaspésie afin d’empêcher Junex, Pétrolia, Squatex et autres radins de saccager la péninsule.

Le moment est oppurtun pour mettre fin à leurs conneries parce que notre rapport de force existe et prend de l’ampleur et parce que l’industrie pétrolière n’est pas encore ancrée dans les mentalités.

Dans cette perspective, nous lançons un appel à l’organisation d’actions durant la semaine du 4 au 10 septembre en appui avec le blocage des puits de Junex, le camp de la rivière à Gaspé et en solidarité avec la municipalité de Ristigouche Sud-Est. Le 5 septembre débutera le procès de Ristigouche poursuivit par Gastem pour 1,5 millions pour avoir adopté un règlement visant à protéger les sources d’eau potable de ses 168 citoyens.

Tous les moyens sont bons pour mettres fin à leurs activités. Nous faisons appel à votre imagination pour nous démontrer votre appui. Voici quelques suggestions pour vous inspirer:

Bannières, conférences, appel aux dons, événements familliaux, occupation, blocage, sabotage, fête, tractage, affichage, graffiti, musique, poésie, spectacle de rue, sculpture, manif en vélo, en 4 roues, en tracteur ou en hélicoptère, dégât de melasse, vidéo youtube, bombe de semences, manger bio ou sortir son bac de récup., grève de la faim, mettre de la gum balloon dans le gun à gaz, feux d’artifice, manger le dessert avant le plat principal, des cannes de tomates qui pendouillent derrière ton char, demander des subventions au gouvernement pour creuser tout et n’importe quoi, acheter des claims, se créer une compagnie pétrolière (faire diversion sur la bourse), flash mob, boire de l’eau potable pendant qui en reste, etc. etc. etc.

ARRIERE MALFRATS!

A titre informatif, voici une liste non-exhaustive de différentes instances ou acteurs ciblés faisant partie de la grande famille du lobby pétrolier au Québec.

– Bureaux de Pétrolia, Junex, Gastem et Squatex
– Raymond Savoie, Président de Gastem
– Martin Bélanger, Président de Pétrolia
– Jean-Yves Lavoie, Président de Junex
– Pierre Arcand, ministre des catastrophes naturelles
– David Heurtel, ministre de l’environnement
– Bernard Lemaire, investisseur dans Junex et fondateur de Cascades

Cet appel s’inscrit dans une lutte anti-coloniale, anti-oppressive et anti-capitaliste dans le but de créer des liens de solidarité entre différents groupes ou individus à travers le territoire.

On va gagner!

Les chefs traditionnels du 1er et du 7e district s’opposent aux projets de Junex

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Août 232017
 

Aujourd’hui, nous, Chefs des Conseils traditionnels des 1er et 7e Districts de Mi’kma’ki, sommes réunis pour le Banquet Junexit organisé par le Camp de la Rivière. Nous sommes ici non seulement pour soutenir l’occupation mise en place depuis le 7 août contre Junex, mais également pour réaffirmer nos droits et titres ancestraux sur ce territoire non-cédé et invaincu, tel que stipulé par la Proclamation Royale de 1763. Nous affirmons notre présence sur les lieux en vue de protéger notre territoire sous les Clauses de protection pour les territoires non-cédés et protégé par le droit constitutionnel, la charte des droits, les droits de l’homme et le droit international.

La Cheffe de Unamaki, le 1er District Mi’kmaq, qui mène sa propre lutte contre l’exploration gazière et pétrolière de Alton Gas, ainsi que la lutte historique et victorieuse contre la fracturation en 2011, à Elsipogtog (6e District), ajoute ainsi son appui à l’opposition présente du 7e District à l’exploration et à l’extraction sur son territoire par Junex.

Après le démantèlement de la barricade, la lutte ne fait que commencer, et des coalitions se forment entre les Chefs des Districts Mi’kmaq du nord et du sud, ainsi que les protecteurs de l’eau et de la terre allochtones.

En tant que Chefs de Conseils traditionnels Mi’kmaq, nous affirmons notre souveraineté complète et inviolable sur la terre que Junex tente de détruire en toute illégalité. Nous ne sommes pas concernés par les Chefs des Conseils de Bande imposés par la Loi sur les Indiens, dont l’autorité se borne exclusivement aux frontières des Réserves Indiennes fédérales, comme stipulé dans le Chapitre 91.24 de la Loi constitutionnelle. La Loi sur les Indiens ne définit que les frontières des réserves, et non pas les territoires traditionnels de chasse et de pêche. En dehors des Réserves Indiennes fédérales, l’autorité et la juridiction relève des droits ancestraux, et donc des Chefs traditionnels de Districts.

Nous demandons un moratoire immédiat sur toute exploration et/ou développement de gaz et/ou de pétrole dans le 7e District du territoire traditionnel Mi’kmaq.

En tant que peuple Mi’kmaq, nous avons le devoir et l’obligation de défendre et de protéger le territoire ancestral de notre district. Nous ne pouvons pas rester silencieux et accepter le forage de notre territoire, qui empoisonnera notre terre, notre eau, notre faune et notre flore. Nous appelons tous les groupes et individus qui se sentent concernés par la protection de l’eau et de la terre sur le territoire de Gespegawagi à faire entendre leur appui, à agir et à rejoindre la lutte sur place.

Suzanne Patles, Unamaki, 1er District de Mi’kma’ki
Gary Metallic, Gespegawagi, 7e District de Mi’kma’ki

Plaque raciste enlevée à Montréal

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Août 212017
 

Soumission anonyme à MTL Counter-info

Inspirés par le mouvement populaire détruisant les monuments racistes en Amérique du Nord dans le sillage de Charlottesville et en solidarité avec les anti-racistes qui marchent contre le groupe de la suprématie blanche La Meute à Québec aujourd’hui, des membres de la communauté ont enlevé et détruit une plaque de Patrimoine Canada célébrant le génocide colonial tôt ce matin à Montréal. Elles l’ont remplacé par un avis commémorant les personnes tuées sur le site et en respect à la résistance au colonialisme et à la suprématie blanche. Il y a beaucoup de monuments semblables à Montréal, en attente d’être retirés …

Déclaration de Freddy Stoneypoint

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Août 172017
 

Déclaration de Freddy Stoneypoint telle que livrée à ses avocats Me Riahi et Me Desvignes.

« En tant que représentant des protecteurs de l’eau Bawating, mon seul souhait est d’activer mon être cérémoniel en défense de la terre et de l’eau par des moyens pacifiques. Je ne suis pas un activiste, je suis un homme Anishinaabe qui travaille à protéger le territoire pour les générations futures. Je remercie tous les gens qui me supportent afin de construire un meilleur futur pour tous sur l’île de la Tortue. Demain à 10h30 je recevrai une décision concernant mon audience de remise en liberté. »

Junexit; Par dela les masques et les médias

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Août 162017
 

Soumission anonyme à MTL Counter-info

L’encre a beaucoup coulé ces derniers temps a propos du blocage des puits Galt de Junex en Gaspésie. Malgré tout, l’information sur ce qui se passait sur le lieu du blocage demeurait plutot limitée, les flics, tout comme les bloqueuses-bloqueurs sont demeuréEs avares de mots.

Je ne m’étendrais pas sur le comment ou le pourquoi de cette action.
Je tiens seulement a partager des moments d’une puissance incroyable qui ne seront jamais relayés par les médias, mais qui furent bien réels.

La vue était imprenable de Galt 5 (transformé par Junex en plateau désert de gravelle et de résidus de forage), du haut de la montagne entouré de foret dense, et la vie quotidienne aupres de personnes admirables était douce. Le cor sonnait trois fois par jour, annoncant l’heure du repas, ca discutait de tout, entre quelques relais de garde sur les barricades.

Je n’oublierai pas la joie espiegle qui s’emparait de nous a la vue du loader de Junex utilisé pour leur bloquer leur propre chemin, ni l’absurdité de voir des gens masqués vaquer a leurs occupations quotidiennes ou bien déhambuler une chainsaw ou une hache a la main, tout en portant l’uniforme de Junex agrementé d’un casque de construction jaune fluo.

Les barricades qui s’amélioraient de minutes en minutes, passant de quelques arbres couchés en travers du chemin a un mur de branches, renforcé avec de la terre, un echafaud en guise de tour de guet, des blocs de bétons et la machinerie placée en travers de la route. Le tout avait un look de chateau-fort imprenable.

Que dire des fous rires collectifs devant l’incomprehension totale des flics confrontés a notre silence (surtout lorsqu’ils nous ont transmis une injonction au nom de Gab Luneau).

Bien sur, tout ne fut pas parfait, nous avons eu notre lot d’embuches, de pleurs, de remises en question, de doutes et de moments tendus, mais peu importe le dénouement de cette histoire, la victoire est déja notre. Nous avons ouvert un monde de possibilités en un temps si court, le bal est lancé pour la suite.

La seule entrevue que nous avons accepté de donner a Radio-Canada et dont vous n’avez surement pas entendu parler se résume ainsi: (chanté parfaitement faussement)

Nous aurons des corbeilles pleines
De roses noires pour tuer la haine
Des territoires coulés dans nos veines
Et des amours qui valent la peine

Nous aurons tout ce qui nous manque
Des feux d’argent aux portes des banques
Des abattoirs de millionaires
Des réservoirs d’annees lumieres

Et s’il n’y a pas de lune
Nous en ferons une

Junex et tous les autres, on vous emmerde, vous ne nous retrouverez jamais et on ne vous lachera pas.

Freddy, nos pensées et tout notre respect sont avec toi.
Force et courage.

UNE AUTRE FIN DU MONDE EST POSSIBLE

Entrevue avec Gary Metallic Sr.: Nous appuyons le blocage et nous pensons que beaucoup de nos gens l’appuient

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Août 162017
 

Vidéo de Ni Québec, Ni Canada, transcription et traduction de l’anglais par MTL Contre-info

Appel d’appui par Gary Metallic ici

Gary Metallic : Mon nom est Gary Metallic, je suis le Chef de District des Surveillants du Conseil Tribal de Gespegawagi.

Frank Sorby : Et je suis Frank Sorby, sous-chef du Conseil Tribal de Gespegawagi.

Ni Québec Ni Canada : Nous sommes ici pour parler de ce qui se passe autour de la compagnie Junex, des projects Galt et du blocage. Que pensez-vous de ce qui se passe présentement?

GM : Qu’est-ce qu’on en pense? D’après ce que nous avons entendu, nous appuyons le blocage, et nous pensons que beaucoup de nos gens l’appuient. Nous ne voulons pas de pétrole ni d’exploration visant la fracturation ni d’extraction sur notre territoire parce que ça va détruire l’environnement, l’eau, la vie sauvage et tout ça.

FS : Voilà, tu as tout dit.

NQNC : Que pensez-vous de ces personnes qui veulent être en relation avec le peuple Mi’gmaq et qui veulent se battre côte à côte contre ce projet qui va dévaster la terre?

GM : Je pense que nous devons former ces alliances, parce que comme nous l’avons dit plus tôt, c’est correct de faire des manifestations et des blocages, mais seul.es nous n’arriverons pas à bloquer ce que les gouvernements et les compagnies minières, gazières, pétrolières et de fracturation essayent de faire. Les cours de justice sont à leur service et ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils ne soient démantelés. Mais si nous arrivons à former l’alliance dont nous avons parlé, où notre défense légale entourant la revendication territoriale autochtone est en combinaison avec ce que vos gens essayent de faire là-bas. Lorsque nous posons les deux ensemble, ça pourrait être, je pense, très difficile pour Québec de contester la revendication territoriale autochtone.

NQNC : Que pensez-vous de cette résurgence de colons qui veulent construire des liens de solidarité et de lutte avec les peuples autochtones, dans ce cas avec les personnes Mi’gmaq, de différentes manières et sur différents fronts?

GM : Eh bien, notre position a toujours été, en tant que Conseil Tribal du 7e District, que nous devons co-exister. Personne ne va aller nulle part. Nous avons vécu ensemble plusieurs centaines d’années. Peut-être cela n’a pas été la plus paisible des relations, mais dorénavant, vu la manière dont les choses se passent, avec les gouvernements et les corporations prédatrices qui détruisent nos terres et nos ressources et l’environnement. Et il est temps pour les gens de les arrêter. Et la seule manière de le faire est de former ces alliances, que ça soit Mi’gmaq, français, acadiens, anglais, c’est la seule manière dont nos voix pourront être entendues.

NQNC : Que pensez-vous de la réaction de Manon Jeannotte, la chef du conseil de bande de Gespeg?

GM : C’est une réaction typique de conseil de bande, spécialement s’ils font affaire avec les gouvernements et les compagnies pétrolières et gazières. Je pense que c’est la relation qui existe ici dans le district, que c’est la relation qui a existé depuis 2005, je crois. Et uniquement à partir de sa déclaration, quand elle dit que si on s’opposait à ce qui se passe par rapport à l’extraction e pétrole ou e gaz par Junex ou Squatex, ils se rencontreraient en personne. Mais ça fait déjà près d’une décennie qu’ils se rencontrent en personne. Et si je me base sur leur déclaration, je ne pense pas qu’ils aient une quelconque intention de s’opposer à ce qui se passe.

NQNC : Qu’est-ce qui devrait se faire maintenant?

GM : Maintenant, comme je l’ai mentionné plus tôt, des alliances doivent être formées, ensemble avec les gens qui sont sur le site, et nos gouvernement traditionnels tribaux du District. Nous avons les moyens de fournir les arguments légaux et constitutionnels pour prouver que cette terre nous appartient toujours. Le Québec n’a pas d’affaire et n’a pas de précédent pour donner une quelconque autorisation à quiconque sans notre consentement, et ce qu’on fait c’est contester qu’il le fasse. Et je pense qu’en amenant cette revendication d’un titre de propriété autochtone, avec les arguments constitutionnels qui viennent avec, que ce sont toujours des territoires Mi’gmaq non cédés, nous allons certainement obtenir leur attention.

NQNC : Pourquoi pensez-vous que beaucoup de groupes environnementalistes, principalement constitués de colons, ne comprennent pas la relation entre le capitalisme et les conseils de bande? Qu’ils ne prennent pas ça en considération lorsqu’ils parlent des relations avec les peuples autochtones? Ça amène beaucoup de confusion et de surprise pour des gens lorsque les conseils de bande signent des accords avec les compagnies, ou leur apporte leur support ou ne s’y opposent pas ou quoi que ce soit…

GM : Eh bien c’est un gros problème, parce que même nous avons ça aussi entre nous. Nos propres gens ne le comprennent pas. Parce que dans les coulisses, dans les négociations à huis-clos avec les gouvernements et les compagnies de pétrole et de gaz, nous ne savons pas ce qui se passe. Mais nous savons, en tant que gouvernement traditionnel du district, que cette relation n’est pas légitime. Parce qu’il y a une définition des conseils de bande et des systèmes des gouvernement traditionnels. Et ça veut dire que les systèmes ancestraux traditionnels étaient là longtemps avant que les conseils de bande n’aient été créés en 1876. Et ainsi, les conseils de bande ne sont qu’une entité fédérale, en fait une entité qui négocie pour elle-même les revendications de territoires et de droits. Et voilà la clé. Notre défense devant le tribunal en témoigne spécifiquement. Et pour ajouter à cela, nous avons aussi cette clause de co-existence avec les colons non-autochtones, que ça peut être fait aisément. Comme je l’ai dit, nous avons vécu ensemble pour plus d’un siècle.

NQNC : En dehors de cette situation, et plus largement, que pensez vous que nous puissions construire comme relation plus concrètement, pour construire des meilleures relations entre les personnes autochtones et les personnes non-autochtones?

GM : De meilleures relations… Je pense qu’il y a un facteur commun qui nous lie tous ensemble : la Terre Mère et les ressources qui doivent être protégées. Parce que si vous regardez autour de la planète et ce qui est en train de se passer, avec les changements climatiques et tout ça, l’eau contaminée comme au Dakota du Nord. Si l’eau est contaminée, l’eau offre la vie à tous les humains et toutes les espèces. Maintenant si on ne les protège pas, si on ne peut pas faire ça en tant qu’êtres humains, eh bien qu’est-ce qui va se passer?

Et l’autre raison pour laquelle nous devons former ces alliances et co-exister est que nos gouvernements, qu’il soient fédéraux ou provinciaux, ont fait un terrible travail de gestion de nos terres et de nos ressources, comme on peut le voir aujourd’hui. Le résultat, c’est le réchauffement climatique. Nous avons des scientifiques qui disent que l’utilisation des énergies fossiles ne cesse pas, l’humanité va simplement disparaître, presque comme les dinosaures. Mais personne n’écoute. Alors des alliances entre nos peuples doivent naître, pour reprendre cette autorité à ces gouvernements, qui ont abusé de l’autorité qui leur a été donnée. Ça ne se fera pas par votre système, le système électoral. Nos peuples doivent dorénavant affirmer ce titre autochtone, et reprendre ça aussi. Et c’est là que la co-existence pourra arriver.

Urgent : Fond légal et manifs de solidarité pour Freddy Stoneypoint, un Défenseur de la Terre Autochtone

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Août 162017
 


Il y a un besoin urgent de fonds pour la défense légale de Freddy Stoneypoint, un homme Anishinaabe arrêté lundi soir dernier dans un raid de police contre le blocage contre la fracturation sur le terreitoire Mi’gmaq au soi-disant « Québec ».

Des barricades ont été érigées et le site a été bloqué pour plus d’une semaine avant que le camp ne soit attaqué par l’unité tactique de la Sûreté du Québec. Les protecteurs et protectrices de la terre et de l’eau font toujours face à la machinerie de la police, au service des compagnies pétrolières. Les défenseur.es auront besoin de toute le support et la solidarité pour que la lutte réussisse à bloquer la destruction des territoires.

Freddy fait face présentement à des accusations d’entrée par effraction, de méfait de plus de 5000$ et de vol de plus de 5000$, et sera détenu au moins jusqu’à jeudi, date à de sa comparution en cour. Il est détenu à la prison provinciale de New Carlisle.

Freddy a démontré avec consistance une force morale, une détermination et une force de conviction inspirantes dans la lutte pour la souveraineté autochtone et la défense de la terre, de l’air et de l’eau dont dépendent toutes les espèces animales, les humains et les générations futures.

Il est maintenant temps pour tous.tes ceux.elles d’entre nous qui nous reconnaissons dans cette lutte d’aider à la défense de Freddy contre l’attaque du système de justice colonial « Canadien ». Nous affirmons qu’il n’y a pas de séparation entre bons et mauvais au sein des protecteurs et protectrices de la terre et de l’eau. Plutôt, la ligne de fracture se situe entre, d’une part, ceux et celles qui veillent sur les territoires et, d’autre part, les partisans des ravages de l’économie extractiviste.

Rejoignez-nous Jeudi, le 17 août à 1hpm en face du Palais de « Justice » de Percé pour une manifestation en support à Freddy Stoneypoint dans sa lutte légitime. Facebook ici.

Si vous êtes à Montréal, vous pouvez vous joindre à la manif de solidarité du côté nord du Parc des Faubourgs (près du metro Papineau) à 13h! Facebook ici.

Il y a un besoin urgent de fonds pour payer les frais légaux de Freddy et les coûts de voyage de son équipe légale. S’il-vous plaît, contribuez selon vos moyens. Youcaring ici.