Commentaires fermés sur Feu de pneus pour la Palestine
Mai022024
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Dans la nuit du 29 avril, les anarchistes ont fait un feu de pneu sur les voies ferrées à Saint-Henri. L’action a été effectuée pour perturber le trafic de train momentanément en solidarité avec la Palestine et le 1er mai anticapitaliste. Nous espérons que cette action inspire les autres à perturber l’économie et le flux de capital à travers le monde.
Lundi dernier, une scène remarquable s’est déroulée près de Wemotaci. Des défenseurs de la terre Atikamekw ont érigé un blocus pour faire entendre leur voix contre la coupe à blanc de leur territoire, Nitaskinan. Face à la détermination des défenseurs, un dialogue tendu mais nécessaire a eu lieu. Découvrez notre vidéo pour voir comment ces moments se sont déroulés et comprendre l’importance de ces actions. Pour plus d’informations et soutenir leur cause, visitez https://gardiensduterritoire.com
Des membres du Collectif anarchiste Emma Goldman ont accroché une bannière « Non au génocide, Canada complice. Gaza libre » sur un symbole militaire trônant dans un parc d’Arvida. Quatre mois après que les Israéliens aient totalement bouclé la bande de Gaza,(action en contravention avec le droit international) et après que Tsahal ait ouvert le feu et tué une centaine de civils lors d’une distribution d’aide humanitaire, le gouvernement canadien annonce qu’il fera parachuter des vivres sur la Bande de Gaza par l’entremise de l’armée jordanienne. Cette action est une autre insulte pour les millions d’humains qui s’entassent aujourd’hui à Rafah. Ces derniers souffrent d’une grave pénurie d’eau, sont à risque de famine et d’éclosions d’épidémies de toutes sortes. Quand leurs familles ne sont pas tout simplement décimées par les bombes larguées sans relâche sur la bande de Gaza par les avions de chasse de fabrication américaine en service dans l’armée de l’air israélienne. Est-ce que nous allons laisser un autre génocide se commettre au vu et su de tous? Les postes de contrôle terrestres doivent être ouverts pour acheminer l’aide humanitaire!
Le Canada doit mettre fin à sa politique des deux poids, deux mesures (la Russie et l’invasion de l’Ukraine) et dénoncer les crimes de guerre commis par l’armée israélienne et prendre action contre le gouvernement israélien. De plus, le gouvernement canadien doit cesser l’envoi de matériel militaire à Israël. Dans les deux premiers mois de l’agression israélienne sur la bande de Gaza, le gouvernement fédéral a autorisé pour 28,5 millions de dollars de nouveaux permis d’exportation de matériel militaire vers Israël, soit plus que les exportations militaires de 2022 (1).
Une pression maximale doit être exercée sur le gouvernement du Premier ministre Netanyahu pour faire taire le bruit des armes. Le gouvernement canadien doit œuvrer à trouver une solution permanente et durable au conflit israélo-palestinien en faisant respecter le droit au retour des réfugiés palestiniens, en exigeant la fin de l’apartheid israélien et de la colonisation illégale de la Cisjordanie. Une colonisation maintes fois condamnée par l’assemblée générale des Nations unies depuis 1967.
Il est temps d’agir, l’histoire nous regarde!
1. 21 millions pour 2022 et 26 millions de dollars en 2021.
Commentaires fermés sur Solidarité contre la répression : Action contre Indigo
Jan142024
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Aux petites heures du matin du 13 janvier, nous avons posé une action en solidarité avec les personnes arrêtées à Toronto le 23 novembre 2023. La police de Toronto a dépensé des centaines de milliers de dollars afin de s’introduire dans des maisons, menotter des aînéEs, saccager des effets personnels et terroriser des familles. Des parents ont été menotté.es devant leurs enfants. À son retour à la maison, une personne a retrouvé sa porte brisée et une chaise de patio ayant été lancée dans la cour avant. Les membres d’une autre famille se sont fait ordonner de ne pas parler dans leur langue maternelle. Les arrêtéEs ont prétenduement poser l’action ordinaire de poser des affiches sur une librairie de la chaîne Indigo et d’éclabousser sa façade de peinture. Cette action visait la foundatrice et CEO de Indigo, Heather Reisman, qui redirige les profits de Indigo vers la fondation HESEG, laquelle offre des bourses d’éducation à des individus émigrant en Israël pour s’enroler dans l’IDF, soutenant et encourageant ainsi le recrutement à l’international pour l’armée israëlienne. Afin de punir plus durement les militantEs arrêtéEs, de terroriser les autres militantEs engagéEs auprès du mouvement en solidarité avec les Palestinien.nes et de légitimer les persécutions qu’elle commet, la police a encouragé un récit médiatique décrivant l’action comme des crimes motivés par une haine antisémite. La cruauté de ces arrestations et de ces fouilles illustre que si la police était vraiment intéressée à empêcher les attaques haineuses, ses membres ne seraient tout simplement pas allés travailler.
La police ne peut protéger les complices du génocide partout ou en tout temps. Nous avons utilisé un extincteur rempli de peinture rouge pour redécorer l’intérieur du magasin Indigo au centre-ville de Montréal, après avoir brisé les fenêtres. Il n’y a eu aucune arrestation.
Nous avons agi afin de montrer qu’il y a un mouvement qui ne tolérera aucune persécution politique éhontée. Nous voulons attirer l’attention sur les arrêté.es de Toronto afin qu’illes ne soient pas oubliéEs. La police, tout autant que les capitalistes comme Heather Reitman, ne doivent pas avoir la permission de librement terroriser celleux qui expriment leur résistance. Clairement, la loi n’apporte pas notre sécurité et nous devons être les agent.es de notre propre justice.
Nous sommes anarchistes. Nous refusons de supporter un quelconque gouvernement ou parti, qu’il soit ethno-nationaliste, islamiste, fasciste, colonial ou démocratique et libéral. Nous contestons que les problèmes du monde soient réductibles à des enjeux d’ethnicité ou de religion, qu’elles soient juive, arabe ou musulmane. Nous soutenons la liberté et le bonheur de tout le monde. Les gouvernements, les médias et les capitalistes d’Israël, du Canada et des É-U considèrent le siège de Gaza comme une occasion d’accroître leurs propres pouvoir, richesse et privilège. Leur manque de respect envers la valeur de la vie humaine, qui leur profite et qui indigne quiconque observe la situation, devient plus clair à chaque massacre à Gaza. Ceci est évident même pour les gens vivants en Israël qui ont perdu leur droits de manifester ou d’exprimer leur désaccord, et qui ont pu constater que les vies juives ne comptent pas non plus dans la campagne de punition collective et de capture de territoire que mène le gouvernement israélien. Cela est encore plus clair pour les familles des otages israélienEs (trois d’entre elles ont d’ailleurs perdu un être cher, abattus par les troupes israéliennes alors qu’iels agitaient un drapeau blanc). Nous sommes désenchantéEs et avons décidé d’ignorer les cycles médiatiques habituels et leurs attentes de manifestations obéissantes.
Nous avons agi parce que c’est tellement facile de causer des dégâts. Notre but est de miner tous les actes de répression politique ainsi que de bâtir une offensive contre les gouvernements et les capitalistes. Nous espérons que cette action soit populaire et inspire d’autres gens. Lorsque que des actions de ce genre se répandent, que nous soyons caché.es dans la nuit ou fondu.es dans la foule, notre habileté à changer le futur croît radicalement. Aucun sauveur ne prépare son entrée en scène. Nous n’attendrons pas en vain que quelque chose survienne. Personne ne nous a demandé d’accomplir cette action. Il s’agit du genre de résistance que nous voulons voir exister, et donc nous l’avons mise en oeuvre. Si vous lisez ceci, sauf si vous êtes unE flic ou unE capitaliste, nous vous encourageons à vous renseigner sur les idées anarchistes, comment vous habiller pour vous anonymiser et comment agir sans laisser de trace numérique.
Fin octobre 2023, aux heures les plus calmes de la nuit, un petit groupe a rapidement mis en place un blocus des voies ferrées du CN au « bc », dans la région de Hope.
Le blocus consistait en un étau de table de travail en fer de 100 livres – dont les mâchoires étaient fixées directement au rail – surmonté d’une pile de plusieurs centaines de livres de chaînes et de ferraille.
D’un côté du gigantesque étau de table de travail était peint en rouge « FREE GAZA ». De l’autre côté, on pouvait lire « CGL OFF THE YINTAH ». Le barrage était fixé à un tronçon de rail incurvé dans la forêt, à proximité d’aucune habitation. Les trains de marchandises du CN traversent cette zone plusieurs fois par heure. Le barrage a été fixé immédiatement après le passage d’un train, afin de laisser le plus de temps possible pour travailler en toute sécurité.
Seules deux lignes ferroviaires transportent l’ensemble du système de fret de la « Colombie-Britannique » : le CN et le CP. Leurs itinéraires se chevauchent dans une vaste zone du territoire Secwepemc, entre Hope et Kamloops, que les autorités qualifient de « point d’étranglement » pour le système de fret du gouvernement – ses lignes d’approvisionnement pour l’extraction des ressources. Si ces deux lignes sont perturbées ou fermées simultanément, c’est tout le système de fret ferroviaire de la « province » qui s’arrête. Mettons-nous au travail.
Veuilez jeter vos déchets sur les rails. Plus il y a de déchets, de verre brisé et de ferraille sur les rails, plus les travaux s’encrassent.
[Voir ce texte pour des méthodes permettant d’éviter de causer un déraillement ; NdMtlCI]
Alors que nous prenons les mesures nécessaires pour envoyer ce communiqué anonyme, nous souhaitons encourager des tactiques allant au-delà des boycotts. C’est une bonne chose de cesser de donner de l’argent aux entreprises génocidaires. Il est maintenant temps de franchir une nouvelle étape et de commencer à prendre l’argent de ces entreprises. La récente autoréduction massive de nourriture dans un Whole Foods à Lenapehoking, soi-disant New York, est un excellent exemple.
Vous avez cessé d’aller chez Starbucks – commencez maintenant à retourner chez Starbucks pour voler et détruire leurs marchandises. Perturbez leurs profits de manière de plus en plus directe. Les petits rasoirs cachés sont parfaits pour ouvrir les sacs de café et déchirer les produits, tout en ayant l’air de simplement manipuler et examiner les marchandises.
Les conteneurs d’huile de cuisson usagée sont parfaits pour être versés sur les livres et les produits en papier dans les magasins qui soutiennent le génocide. Huilez votre Indigo local par exemple – ciblez les produits les plus chers possible. Transportez l’huile dans une bouteille d’eau ou une tasse à café réutilisable, ou dans de minuscules flacons qui tiennent dans la paume de votre main.
Ne jetez plus les restes de nourriture, en particulier la viande, mais fabriquez des boules puantes. Mettez les aliments dans des récipients bien fermés et laissez-les pourrir à la chaleur. Lorsqu’ils sont prêts, déversez subtilement leur contenu dans les commerces que vous souhaitez perturber.
rassemblez-vous, faites preuve de créativité et allez-y
Commentaires fermés sur Palestine : Quelques rappels sur ce que solidarité veut dire
Nov022023
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Les dernières années ont été le théâtre de réflexions intenses et conflictuelles au sein de la gauche radicale concernant la manière d’agir en solidarité avec les groupes marginalisés et opprimés ainsi que sur le rôle d’allié.e – auquel plusieurs, dont je suis, on préféré celui de complice. Sans aucun doute, les luttes autochtones, noires, queer et transféministes ont profondément bouleversé les vocabulaires et les pratiques, enrichissant et complexifiant énormément nos pensées et nos luttes. Ces questions ont tout à la fois transformé les rapports de force, suscité des désaccords profonds, créé des scissions, donné lieu de nouvelles alliances. Malgré des fractures multiples, ce contexte particulier a permis d’établir au moins quelques bases relativement consensuelles, qui me semble effarant de devoir rappeler en cette période où la guerre menée par Israël contre le peuple palestinien nous oblige à adopter à nouveau une position de solidarité.
En effet, le devoir d’écouter et de croire les opprimé.e.s, tout particulièrement quand on se trouve du côté des dominant.e.s, paraît soudainement ne plus relever de l’évidence dans le contexte palestinien, alors qu’il s’est imposé comme impératif dans une foule d’autres situations. De la même manière, il ne semble pas être si clair qu’on se doit ces jours-ci de reprendre la posture adoptée notamment face aux luttes autochtones de décolonisation : prioriser et mettre de l’avant la(les) parole(s) du peuple concerné et reconnaître totalement son leadership dans le mouvement de résistance en cours. Pourtant, dans notre solidarité avec la Palestine, il nous faut encore une fois accepter le second rôle, se taire parfois, apprendre, écouter.
Bien sûr, écouter ne veut pas dire arrêter d’exercer une réflexion critique sur les informations et les prises de positions qui nous parviennent. Écouter veut aussi dire : éviter la tentation d’homogénéiser les Palestinien.e.s, tenter de percevoir les voix multiples qui traversent leur mouvement de libération, prendre le temps d’essayer de comprendre ses conflits internes, les penser avec la lenteur qui est nécessaire quand on pense des situations qui font sens dans des codes qui nous sont étrangers. Mais écouter veut assurément dire « ne pas être en train de parler » ; reconnaître notre extériorité extrême à ce que vivent les Palestien.ne.s – en Palestine ou ailleurs – et reconnaître donc que nous ne sommes peut-être pas en position de développer et de partager publiquement des considérations stratégiques. Si cela me semble évident, une chose me paraît encore plus certaine : apporter des nuances et souligner la complexité de la situation n’est aucunement notre rôle. Dans un moment où la soi-disant « complexité du conflit » ne cesse d’être utilisée comme argument dans l’espace public pour contourner une franche condamnation d’Israël, relayer ce type de réflexion est tout simplement gênant.
Il faut réussir à coupler une position de véritable écoute, avec ce que ça implique d’humilité et d’incertitude, à une position de ferme et engageante solidarité. Dans le contexte où le gouvernement canadien réitère sans cesse son soutien à la violence israélienne, cette deuxième dimension est essentielle et urgente. Et surtout, il faut se pointer. Aller aux manifs, aller aux actions, peu importe le fait que leurs tactiques puissent peut-être différer des rituels de la gauche radicale montréalaise. La solidarité avec la Palestine n’est pas affaire d’internationalisme abstrait et symbolique, mais d’opposition concrète à notre propre État, qui est matériellement engagé dans l’oppression du peuple palestinien.
Prendre cette position est aussi notre responsabilité envers celles et ceux de qui notre territoire est la terre d’exil, que ça soit temporairement ou durablement. Il me semble capital de participer à ce que les Palestinien.ne.s avec qui on partage notre ville se sentent non seulement respecté.e.s comme humain.e.s de qui on défend les droits fondamentaux, mais aussi comme actrices et acteurs détenteur.trice.s d’une agentivité indéniable, possédant des pensées, des héritages et des pratiques politiques extrêmement riches et singulières. Comme citoyen.e.s d’un État directement impliqué dans ce qui fait de la Palestine un endroit inaccessible et inhabitable pour sa diaspora, on se doit de faire tout ce qu’on peut pour faire du lieu où l’on habite un espace vivable pour celles et ceux qui se sont retrouvé.e.s ici, un lieu où vie est synonyme de dignité et pas uniquement de survie et où l’exil peut se déployer comme une expérience politique. Et ce commentaire vaut aussi pour tous les gens issus de peuples pour qui la situation palestinienne est un enjeu fondamental, profondément ancré dans la culture politique.
Aux Palestinien.nes et à leurs complices de toujours, issu.e.s d’ailleurs au Moyen-Orient et dans le monde arabe : Sachez que certains silences sont un immense respect pour votre lutte et qu’ils n’excluent pas une totale solidarité, en mots comme en gestes. Je sors du mien seulement parce que je vois mes ami.e.s du Moyen-Orient effarés par la faiblesse de la prise de position de la gauche radicale locale et que cela me pousse à écrire, parce que je souhaite que mon monde politique puisse être pour le leur un espace sincèrement accueillant et solidaire.
À celles et ceux qui partagent ma sorte de silence : Pointez-vous. Si la solidarité en mots peut effectivement ne pas valoir pas grand-chose ces temps-ci, la solidarité dans la rue ne sera jamais de trop.
Commentaires fermés sur Intifada partout : Action directe au bureau de Mélanie Joly
Nov012023
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Une bannière a été accrochée devant l’immeuble où se trouve le bureau de Mélanie Joly (225 Chabanel O., Montréal). De la peinture rouge a été versée, et la liste des noms des Palestinien.ne.s tué.e.s par le génocide israélien en cours à Gaza (produite par le ministère de la Santé de Palestine) a été laissée devant la porte de l’immeuble.
La déclaration suit.
Le Canada, à nouveau coupable de génocide
Certains disent que Gaza est la plus grande prison du monde. Nous sommes tout à fait d’accord avec cette description, bien qu’il s’agisse désormais d’un euphémisme, puisque Gaza est devenu un camp d’extermination. Bloquer l’eau, la nourriture, les médicaments, l’électricité, le carburant et l’internet à une population entièrement dépendante des importations et de l’aide internationale, tout en la bombardant, ne peut produire qu’un seul résultat. Vous pouvez éviter le mot autant que vous voulez, mais la réalité est la suivante : le gouvernement israélien commet un génocide, au vu et au su de tous, Mélanie Joly, Justin Trudeau et le reste des invertébrés parasites qui sont censés représenter notre volonté et nos intérêts.
Le réseau international de complicité
Au moment où cette déclaration sera publiée, la dernière phase du génocide aura tué plus de 10 000 Palestiniens. Ce chiffre inclut des familles entières, des enseignant.e.s, des médecins, des journalistes, des étudiant.e.s, des chauffeurs, des infirmières, des vendeurs de rue, des artistes, etc. L’État colonial israélien teste chaque jour le seuil mondial des crimes contre l’humanité. Le Canada n’est peut-être pas celui qui largue un millier de bombes par jour à Gaza, ou qui distribue des fusils d’assaut à des colons déterminés à annexer et à abattre des familles. Cependant, Israël ne serait pas en mesure de le faire sans le soutien indéfectible des États impérialistes du « Nord global ». Israël n’existerait même pas aujourd’hui s’il n’était pas continuellement armé, financé et légitimé par les puissances impérialistes d’Europe, certaines de leurs anciennes colonies comme le Canada et l’Australie, et l’empire hégémonique des États-Unis.
Liée militairement par l’OTAN et économiquement par des accords commerciaux et des forums tels que le G7, cette coalition impériale entretient son alliance avec l’État fasciste d’Israël afin de conserver une forteresse militaire dans cette région historiquement stratégique. Cette alliance est cruciale pour la stratégie de déstabilisation mise en avant par les États-Unis, qui cherche à empêcher les peuples et les États de la région hostiles à l’hégémonie américaine de s’unir dans une lutte anti-impérialiste. Israël est essentiel à l’empire américain, qui est essentiel à la puissance canadienne. Les médias dominants, détenus par des conglomérats capitalistes ou des États, travaillent main dans la main avec cette coalition pour légitimer le nettoyage ethnique des Palestiniens en diffusant le discours fasciste déshumanisant du gouvernement israélien.
Solidarité internationale : Agir ici et maintenant !
Nous saluons celleux qui ont défilé dans les rues, bloqué les bureaux gouvernementaux et les fabricants d’armes, et exprimé leur solidarité sur les murs et les fenêtres de cette triste, triste, triste putain de ville construite sur des terres volées. Cependant, nous sommes convaincu.e.s que nous ne sommes pas les seul.e.s à être déçu.e.s et frustré.e.s par la passivité et le retard de nos camarades d’extrême gauche à prendre des mesures transformatrices contre le génocide en cours. Nous déplorons également les déclarations publiées par des organisations de gauche telles que [caviardé] qui ont mis sur un pied d’égalité la violence des colonisé.e.s et celle des colonisateurs.
Tout en comprenant la menace de violence à laquelle les militants sont confrontés de la part des puissantes forces sionistes internationales, nous puisons notre courage auprès de nos camarades en Palestine qui sont en première ligne de cette violence génocidaire et coloniale. Ils nous appellent à la solidarité. Le moment est venu de répondre à leurs appels à l’action sans hésitation. La solidarité n’est pas un slogan ni un hashtag. La solidarité se matérialise par l’action. S’abstenir de répondre rapidement et avec force aux appels à la grève, à la protestation, au sabotage et au boycott venant de Palestine, c’est donner un laissez-passer à « nos » gouvernements dans leur soutien inconditionnel à Israël.
Paix coloniale ou lutte de libération ?
La paix n’est pas l’absence de conflit ; la paix est la présence de la justice. La justice en Palestine, tout comme au Canada, signifie la décolonisation. Ce processus matériel implique que les colonisé.e.s récupèrent leurs terres, qu’iels puissent jouir du droit au retour et qu’iels obtiennent des réparations, ce qui, malheureusement pour nos alliés libéraux autoproclamés, signifie que la violence fera inévitablement partie du processus. Certes, abattre des « non-combattants » israéliens peut être critiqué d’un point de vue humaniste et stratégique. Néanmoins, nous devons garder à l’esprit qu’Israël est un État colonial de settlers dans lequel chaque citoyen.ne doit suivre une formation et un service militaires. Les « civils » d’Israël sont littéralement né.e.s pour servir un projet de nettoyage ethnique. Une population soumise quotidiennement à l’humiliation, à la répression de l’État et des colons, à la pauvreté artificielle, à l’apartheid et à la dépossession des terres, ne peut être tenue à un niveau moral plus élevé que celui de l’État fasciste israélien. Un cessez-le-feu, bien que nécessaire dans l’immédiat, n’est pas en soi une solution à long terme pour la population de Gaza ou de la Palestine.
Nous défendons une Palestine libérée, de la rivière à la mer.
En tant que citoyens de l’État colonial colonisateur du Canada, notre tâche immédiate n’est pas de délibérer sur la légitimité de l’opération Al-Aqsa Flood, mais plutôt d’aider la lutte palestinienne pour l’autodétermination en frappant le réseau international de complicité d’Israël. Cela implique de renverser nos propres États impérialistes, d’attaquer nos gouvernements et de bloquer la production capitaliste et l’exportation de marchandises vers Israël. Les fabricants d’armes qui alimentent le génocide du peuple palestinien par Israël doivent être bloqués, détruits et couverts de honte. Vous pouvez trouver les fabricants les plus proches de chez vous sur Worldbeyondwar.org (voir leur campagne « Canada : Stop Arming Israel »).
Demander l’application du droit international ou humanitaire est une entreprise sans espoir. Tant que les États-Unis et leurs laquais comme le « Canada » resteront les puissances dominantes d’un ordre international fondé sur le capitalisme et l’impérialisme, le nettoyage ethnique des Palestinien.ne.s se poursuivra, quels que soient les millions de personnes qui le dénoncent. Il ne s’agit pas d’une opinion, mais d’une simple description de la situation actuelle. Seul un soulèvement populaire et international, utilisant des moyens militants et des méthodes conflictuelles, a le potentiel de renverser le réseau international de complicité. Telle est notre solidarité.
Commentaires fermés sur Une autre fin de ce monde est possible : La solidarité avec les peuples autochtones et le blocage des infrastructures extractives au Canada
Sep292023
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Traduction de Infokiosques, première parution décembre 2019
Sommaire
Une autre fin de ce monde est possible Annexe 1 : Infrastructures de transport au Canada Annexe 2 : Goulets d’étranglement des infrastructures vulnérables Annexe 3 : Blocage Wildfire pendant la crise d’Oka Annexe 4 : Blocages pendant la journée d’action Idle No More Annexe 5 : Actions anarchistes de solidarité dans le sud de l’Ontario Annexe 6 : Une sélection de communiqués repris de warriorup.noblogs.org Annexe 7 : Les 20 pires goulets d’étranglements du trafic
Pour lire les 7 annexes télécharger le pdf de la brochure (page par page, livret).
« Les blocages peuvent non seulement « mettre le monde à l’arrêt », mais aussi ouvrir l’espace pour en construire un nouveau ou, dans le cas des peuples colonisés, un monde retrouvé. Nous pouvons nous référer à de nombreux blocages ou occupations autochtones des dernières décennies pour en trouver des exemples de pratiques cérémonielles, culinaires et d’autres pratiques de reproduction sociale qui incarnent de nouvelles façons de vivre, elles-mêmes issues de la résistance. De même, nous voyons dans la revitalisation de la culture guerrière qui s’exprime à Standing Rock et à d’autres moments de révolte autochtone une possibilité plus large d’une vie sans l’État ni capitalisme […] Nous le trouvons évident que les blocages sont une tactique cruciale dans notre guerre contre l’annihilation planétaire. [ ] Avec cet impératif tactique, nous appelons toutes les guerrières et révolutionnaires du monde entier à s’orienter immédiatement sur le blocage des infrastructures. Les collectifs doivent étudier le fonctionnement des infrastructures pour trouver les points d’étranglement les plus vulnérables et s’organiser en conséquence pour les bloquer de façon efficace. Ceux qui n’ont pas de camarades de combat peuvent encore contribuer au combat par des actes de sabotage en loup solitaire.
Disrupt the Flows : War Against DAPL and Planetary Annihilation
Une autre fin de ce monde est possible
Nous sommes plusieurs anarchistes colons [« settler anarchists »] dans le territoire dominé par le gouvernement canadien. Notre objectif en écrivant ce texte est de mettre en avant certaines considérations stratégiques pour des anarchistes qui voudraient contribuer à la défense des terres, ainsi que de rendre publique quelques recherches sur les vulnérabilités des infrastructures extractives canadiennes à cette fin. Nous espérons également que les communautés autochtones pourront utiliser ces recherches à leurs propres fins.
Nous comprenons que la tâche à accomplir dans notre coin du monde n’est rien de moins que la décolonisation du territoire dominé par le gouvernement canadien et l’économie capitaliste. Décoloniser ce territoire signifie nécessairement détruire sa gouvernance coloniale – un gouvernement qui dépend du génocide continu des peuples autochtones pour préserver sa souveraineté sur les terres qu’il a volées. Son système et le mode de vie qu’il apporte sont fondamentalement construits sur l’exploitation de la terre et de ceux qui l’habitent.
Ce n’est un secret pour personne que l’économie canadienne dépend fortement de l’exploitation des « ressources naturelles ». L’infrastructure de transport sur laquelle cette économie s’appuie pour acheminer ces ressources vers le marché, et leur donner de la valeur, est pratiquement indéfendable et ses goulots d’étranglement sont souvent proches des communautés autochtones – ce qui, comme nous le verrons, fait paniquer la contre-insurrection. Malheureusement, les anarchistes se sont rarement engagés avec le potentiel d’action et de solidarité que suppose cette situation de dépendance et de vulnérabilité. Nous pensons que nous ne pouvons pas limiter la défense de la terre à des parcelles de territoire à conserver, ou à des incursions de colons dans des territoires qui tombent sous un traité, car l’économie coloniale empoisonne le bassin versant et propage la dévastation au-delà de ces frontières coloniales. Renverser l’ensemble de l’économie coloniale est une tâche de très longue haleine, mais à moyen terme, nous voulons développer une capacité à bloquer et à détruire les infrastructures et les développements industriels, de la construction de pipelines aux opérations d’exploitation minière et de construction de barrages, en passant par tous les projets d’extraction auxquels les populations autochtones résistent. Lorsqu’il y a une capacité du mouvement, nos blocages peuvent devenir des communes ; des espaces qui mêlent défense et soins collectifs, débarrassés des lois et des logiques du capitalisme et du gouvernement.
Nous pensons qu’il est essentiel que les contributions anarchistes à la défense des terres évoluent vers des formes de résistance plus collectives qui bloquent les infrastructures, ainsi que vers l’établissement de relations face à face entre les communautés anarchistes et autochtones, mais ce texte se concentrera sur la plus petite échelle des groupes affinitaires dont les contributions peuvent se réaliser à court terme (tout en ayant un impact sur le moyen et le long terme), et ces contributions peuvent se réaliser même lorsqu’il n’y a pas de communauté en lutte contre un projet d’extraction particulier.
Il est important pour nous de réfléchir à la manière dont nous pouvons contribuer à court terme, car la plupart du temps, il n’y a pas d’escalade des tensions autour des luttes pour la défense des terres, et nous voulons agir dans le présent et nous préparer de manière adéquate pour le cas où cela se produirait. Tout d’abord, les contributions à court terme aideront à construire un imaginaire sur la façon dont l’économie extractive peut être combattue dans les moments où il n’y a pas de capacité du mouvement pour maintenir des occupations prolongées, dans le but que ces tactiques soient reprises plus largement dans les futures agitations sociales autour de l’extraction des ressources. De plus, des actions comme celles-ci peuvent avoir des impacts matériels significatifs sur les projets d’extraction dans le présent et avoir des conséquences réelles pour le projet génocidaire en cours du Canada. Enfin, elles peuvent démontrer aux communautés autochtones que les anarchistes prennent des risques contre des ennemis communs dans notre propre lutte. Nous pensons qu’il s’agit là d’une condition préalable à une puissante solidarité.
Alors que le Canada accélère la dévastation écologique, et que le réchauffement climatique rend les latitudes au nord de l’île de la Tortue stratégiquement et économiquement plus précieuses pour les gouvernements, les conflits entre le gouvernement canadien et les autochtones qui défendent le territoire deviendront encore plus fréquents. Les anarchistes doivent être prêts à contribuer à ces moments de manière significative et efficace, au-delà du symbolisme limité d’actions telles que la pose de banderoles et le bris de fenêtres, qui ont peu d’impact. Pour pouvoir intensifier notre solidarité, nous devons développer des pratiques dans le présent, ainsi que des relations de lutte entre les anarchistes et les communautés autochtones engagées dans la défense des terres. De telles relations seront essentielles pour aller au-delà de la solidarité en grande partie limitée qui s’exprime à travers les communiqués, ainsi que pour évaluer comment différentes formes de solidarité seront reçues par différentes communautés hétérogènes en lutte.
En 1990, pendant la crise d’Oka, lorsqu’un projet capitaliste sur un cimetière mohawk a provoqué un conflit armé avec le gouvernement canadien, le sabotage des pylônes à haute tension et les blocages durs des autoroutes et des chemins de fer se sont répandus comme une traînée de poudre. Cette menace d’insurrection autochtone est une considération primordiale dans le maintien de l’ordre contre toute action autochtone, car le gouvernement a vu comment de telles étincelles peuvent s’enflammer s’il n’avance pas prudemment, surtout lorsqu’il s’agit de revendications territoriales et de traités. Au cours d’une occupation de défense des terres à Caledonia en 2006, le commissaire de la Police Provinciale de l’Ontario (OPP) a expliqué qu’il avait agi en supposant qu’un faux pas de ses agents contre l’occupation aurait conduit à « une flambée [autochtone] dans tout le pays ». Pour désamorcer cette plus grande menace, l’OPP n’a pris aucune mesure directe contre elle (pour en savoir plus sur la façon dont la stratégie de contre-insurrection a évolué depuis Oka, voir From Oka to Caledonia : Assessing the Learning Curve in Intergovernmental Cooperation).
Ceux qui sabotent des infrastructures critiques, le développement capitaliste et la police qui les défend seront malheureusement toujours une minorité, mais si cette minorité dispose d’une base de soutien social, elle est beaucoup plus difficile à isoler ou à éradiquer. Les contributions de cette minorité peuvent avoir un impact contagieux lorsqu’elles inspirent les autres. Être une minorité active comporte le risque d’instrumentaliser les communautés avec lesquelles nous sommes solidaires, c’est pourquoi nous prenons soin de distinguer cette voie de celle de l’avant-garde :
« La différence essentielle entre une minorité influente et insurrectionnelle et une avant-garde ou un groupe populiste est que la première valorise ses principes et ses relations horizontales avec la société et tente de diffuser ses principes et modèles sans les posséder, alors qu’une avant-garde tente de les contrôler – que ce soit par la force, le charisme ou la dissimulation de ses véritables objectifs… La minorité influente travaille à travers la résonance, pas à travers le contrôle. Elle prend des risques pour créer des modèles inspirants et de nouvelles possibilités, et pour critiquer les mensonges opportuns. Elle ne jouit d’aucune supériorité intrinsèque et le fait de se replier sur cette hypothèse la conduira à l’isolement et à l’insignifiance. Si ses créations ou ses critiques n’inspirent pas les gens, elle n’aura aucune influence. Son but n’est pas de gagner des adeptes, mais de créer des dons sociaux que d’autres personnes peuvent utiliser librement. »
– The Rose of Fire has Returned
Et dans le cas des infrastructures critiques dont la perturbation a un effet en cascade, les forces contre-insurrectionnelles l’ont bien compris : « …les dures leçons sur l’efficacité dévastatrice qu’une petite bande de rebelles déterminés et bien dirigés [sic] peut avoir.
– Douglas Bland
Il peut être utile d’examiner de plus près la façon dont ces ennemis pensent à l’insurrection autochtone au Canada. L’analyste militaire conservateur Douglas Bland prévient depuis longtemps que la vulnérabilité économique du Canada repose sur « l’infrastructure critique qui transporte les ressources naturelles et les produits manufacturés des mines, des champs pétrolifères, des installations hydroélectriques et des usines vers les marchés internationaux. » Sans ces systèmes critiques, prévient-il, « l’économie du Canada s’effondrerait ». Ses écrits mettent en garde les décideurs politiques contre la menace d’une insurrection autochtone au Canada, fondée sur la « théorie de la faisabilité »
[Feasibility Theory]. Dans la littérature contre-insurrectionnelle, la prévision de la probabilité d’une insurrection passe d’un modèle centré sur les motivations des insurgés à un modèle centré sur la faisabilité d’une insurrection dans un contexte donné. Les griefs qui motivent l’insurrection sont une constante qui ne peut être désamorcée dans un contexte de génocide colonial, ou de capitalisme d’ailleurs. C’est pourquoi les contre-insurgés étudient ce qui rend une insurrection faisable pour commencer, et proposent ensuite des politiques visant à éliminer ces conditions dans la mesure du possible.
« La théorie de la faisabilité » énumère cinq facteurs de la faisabilité d’une insurrection, qui, selon Bland, sont tous présents dans le contexte canadien, et dont le gouvernement canadien n’a qu’un certain degré de contrôle et seulement sur les trois premiers. Ces facteurs sont les suivants :
1) Fractionnement social – jargon pour l’oppression de classe et coloniale et la menace de la souveraineté autochtone. Le gouvernement cherche à y remédier par l’assimilation, le rachat des communautés qui résistent aux projets d’extraction, et l’instauration des structures telles que les conseils de bande [band councils] qui maintiennent le contrôle du gouvernement sur la population par le biais de visages autochtones travaillant pour les intérêts coloniaux.
2) Cohorte de guerriers – hommes jeunes et d’âge moyen susceptibles de devenir des guerriers. Bland néglige complètement la façon dont les femmes et les personnes bi-spirituelles contribuent à la résistance autochtone. Le gouvernement tente de réduire le « recrutement » de ces populations dans les mouvements de résistance par des programmes d’éducation et de formation visant à l’assimilation.
3) Garantie de sécurité – la perception de la capacité du gouvernement à réprimer et à sécuriser les infrastructures. Le gouvernement tente de minimiser la menace d’une garantie de sécurité inadéquate en finançant la formation de services de police dans les réserves. Comme nous l’avons vu avec les émeutes des colons de Chateauguay pendant l’affrontement d’Oka, cette fonction répressive peut également être exercée par la société des colons.
4 et 5) Exportations des ressources et topographie – « Le contrôle juridictionnel du territoire reste largement indéterminé et en question. L’infrastructure de transport et d’énergie du Canada – l’épine dorsale du commerce des ressources du pays – chevauche ou borde bon nombre de ces terres autochtones et contestées. Le développement, l’extraction et le commerce des ressources naturelles représentant 25 % du PIB canadien, la sécurité des infrastructures de transport et d’énergie est essentielle. Les infrastructures de transport et d’énergie du Canada sont très vulnérables : elles couvrent de vastes distances, ont une redondance limitée et de multiples points d’étranglement, et sont susceptibles d’avoir des effets en cascade si les perturbations sont durables ou généralisées. Sa vulnérabilité et le risque qui en résulte pour l’économie canadienne sont importants, et une perturbation soutenue aurait des effets catastrophiques en l’espace de quelques semaines. » La topographie et la dépendance à l’égard des exportations sont les deux facteurs déterminants impossibles à modifier. En fait, le Canada va probablement devenir encore plus dépendant de son économie d’exportation dans les années à venir.
Cela dit, nous n’avons pas besoin de la preuve de la faisabilité d’une insurrection autochtone par un universitaire blanc. Nous le voyons dans l’histoire consistante de la résistance autochtone au génocide depuis le premier contact, et récemment dans les révoltes à Oka, Ipperwash, Ts’Peten, Caledonia, Six Nations, Elsipogtog et à travers le territoire pendant Idle No More.
Les annexes qui suivent examinent plus en détail la vulnérabilité des infrastructures extractives. Nous espérons qu’elles seront utiles aux groupes affinitaires et aux communautés qui luttent contre l’économie extractive sur tout le territoire.
Pour lire les 7 annexes télécharger le pdf de la brochure (page par page, livret).
Commentaires fermés sur Appel à la solidarité du mouvement Ekoni Aci ! Blocage au km 16 !
Mai132023
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Afin de faire respecter le moratoire des coupes forestières sur leur territoire, le Nitaskinan, des Atikamekw de Manawan installent présentement un nouveau blocage. Il est situé au km 16 sur le chemin de la Manawan, au nord de St-Michel-des-Saints. Les compagnies forestières ont été mises au courant qu’elles ne pourront pas revenir avec leur machinerie au dégel le 19 mai. Nous devrons être nombreux nombreuses pour s’assurer qu’elles respectent cette consigne.
Il est possible de venir dès maintenant pour aider à installer le camp. Ceux et celles qui pourront se libérer, les moments les plus sensibles risquent d’être du 19 au 26 mai. Le barrage restera en place par la suite et la solidarité toujours nécessaire.
Les Atikamekw de Wemontaci ont également besoin d’appui présentement, dans le coin de Renard au rat. La tension monte et les propos se font menaçant.
Il est aussi possible d’envoyer des sous pour le matériel, la nourriture et les déplacements ici: https://gofund.me/5820583c