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Pourquoi nous avons fait annuler le show de L’Artiss Charland du 12 mai à Montréal ?

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Mai 192018
 

Du Comité anti-raciste du Plateau Montroyal

Qui est L’Artiss? C’est un chansonnier, un gars qui aime jouer du blues dans son garage avec ses chums boomers ou dans des boites à chanson. Le seul problème c’est que L’Artiss est aussi membre de La Meute et responsable de La Meute TV, projet qui vise à faire des reportages sur les activités internes de La Meute afin de fédérer les clans et de donner une bonne image de l’organisation raciste.

Steeve Charland est persuadé d’être une bonne personne. Il aime les gens, il est généreux, il cite régulièrement des artistes progressistes comme Fred Pellerin, Richard Desjardins et Pierre Falardeau, ou encore le syndicaliste Michel Chartrand. Mais allez savoir pourquoi, L’Artiss est membre du groupe raciste La Meute, il a une peur insensée de l’Islam et s’oppose à l’immigration.

Nous n’avons fait que rendre l’information disponible, après le travail s’est fait tout seul. Dés le début nous avons contacté la propriétaire du bar et la personne qui s’occupe de booker des shows. Cette dernière reconnaissait avoir été trompé et ne souhaitait pas faire de promotion à La Meute.

À notre connaissance, plusieurs dizaines de personnes ont appelé et écrit des mails au bar. D’autres bands qui jouent habituellement dans ce bar on aussi fait pression, ce qui a donné une bonne excuse au booker pour annuler le show.

Tout ça s’est fait en quelques heures. Faire annuler ce show a été facile car tout le monde déteste les racistes. On devrait faire ça plus souvent!

Aujourd’hui, L’Artiss et son entourage chiale sur la perte de leur liberté d’expression. La liberté d’expression est une liberté fondamentale importante, mais elle ne peut et ne doit pas exister seule, dans l’absolu. Elle entre en résonance avec toutes les autres libertés individuelles, comme la liberté d’être en sécurité ou la liberté de circuler. Or, le message véhiculée par La Meute est un message de haine, qui invite au racisme et vise à empêcher les populations migrantes de se rendre et de vivre en sécurité au Québec (oui oui on l’a bien lu votre criss de manifeste qui ressemble à un devoir de cégépien copié sur internet).

C’est pour cela que nous ne laissons pas les racistes s’exprimer, manifester, parler ou chanter, car le racisme n’est pas une opinion mais un crime qui fait un grand mal aux individus et à la société. C’est aussi pour cela que nous continuerons d’annuler vos shows, de dénoncer vos propos et de vous combattre sur tous les terrains. Ne cherchez plus vos droits et libertés, les racistes n’ont aucun droits

En conclusion : FUCK LA MEUTE pis si tu veux vivre de la chanson L’Artiss, quitte La Meute et aime ton prochain!

Deux statues de la reine Victoria sont vandalisées à Montréal

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Mai 192018
 

De subMedia

Communiqué anonyme original produit par le Brigade Henri Paul* contre la monarchie, partagé avec subMedia:

Quelques jours avant la Fête datée et insultante commémorant la reine Victoria, deux statues importantes érigées en hommage à la reine Victoria furent vandalisées pendant la nuit du 17 au 18 mars à Montréal.

Le monument en mémoire à la reine Victoria au centre-ville de Montréal (érigé en 1872), ainsi que la statue de bronze sur la rue Sherbrooke (érigée en 1900) à l’Université McGill, ont été arrosées avec de la peinture rouge.

Cette action se base en opposition au colonialisme et à l’impérialisme, et exprime également une aversion envers la monarchie britannique parasitique (ainsi qu’envers toute monarchie). De plus, nous nous inspirons directement du vandalisme récent (avec peinture verte) des mêmes statues de la reine Victoria à l’occasion de la Saint-Patrick ce mars dernier, action revendiquée par la Brigade de solidarité anticoloniale Delhi-Dublin.

Pour la Brigade de solidarité anticoloniale Delhi-Dublin, ces statues représentent “un héritage criminel de génocide, de meurtres de masse, de torture, de massacres, de terrorisme, de famines forcées, de camps de concentration, de vols, de dénigrement culturel, de racisme et de suprématie blanche.”

Les statues de la reine Victoria devraient être ôtées de l’espace public et placées dans un musée en tant qu’objets historiques. Les statues et les monuments publics ne devraient pas représenter l’oppression. La présence de statues commémorant la Reine Victoria à Montréal est, pour citer la Brigade de solidarité anticoloniale Delhi-Dublin, “ une insulte aux nations autochtones en Amérique du Nord (l’Île de Tortue) et en Océanie, ainsi que les peuples d’Afrique, du Moyen-Orient, des Caraïbes, du sous-continent indien, et partout où l’Empire britannique a commis ses atrocités.”

Ces statues sont également insultantes pour les gens qui représentent les luttes irlandaises progressistes, ainsi que pour les Québécois.es. Par contre, nous dénonçons les “Québécois.es de souche” racistes et anti-immigrant.es au Québec (les souchebags) qui tentent de s’approprier l’héritage des patriotes pour mieux représenter leurs idées néo-fascistes.

Contexte important: notre action d’hier soir contribue à une nouvelle tradition de ciblage de symboles et monuments coloniaux pour qu’ils soient vandalisés et, éventuellement, enlevés: Cornwallis à Halifax, John A. Macdonald à Kingston et à Montreal, le mouvement Rhodes Must Fall en Afrique du Sud, la résistance aux monuments Confédérés aux États-Unis, et bien d’autres encore.

Pour encore citer la Brigade de solidarité anticoloniale Delhi-Dublin: “Notre action est une expression de solidarité anticoloniale et anti-impérialiste, et nous encourageons d’autres gens à entreprendre des actions semblables contre des monuments et symboles racistes qui ont leur place dans des musées, et non dans nos espaces publics partagés.”

— Communiqué par le Brigade Henri Paul* contre la monarchie

* Henri Paul était conducteur du Mercedes de luxe qui transportait la Princesse Diana lors de son accident mortel à Paris en 1997. Chaque membre de la monarchie britannique mérite un conducteur français saoul.

Retour sur la manif contre la « marche pour la vie »

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Mai 182018
 

 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Chaque mois de mai, des milliers de personnes se réunissent à Ottawa pour la «marche pour la vie», une initiative d’organisations opposées au libre choix et à la libre information en ce qui concerne l’interruption volontaire de grossesse. Cette année, ce fut le 10e du mois que les manifestant.es anti-choix prirent les rues de la capital pour manifester contre les droits des femmes (et toutes personnes avec un utérus) d’avoir le droit sur leur propre corps, d’avoir le droit d’avorter. La Riposte féministe organisa un contingent montréalais pour joindre une contre manifestation avec des groupes féministes de l’Outaouais et d’Ottawa. Nous étions à peu près 50 personnes à partir de la station Berri-UQAM ce matin là, caféinées d’indignation.

Le débarquement se fit au Confederation Park, au centre-ville, où déjà des militant.es étaient réuni.es et distribuaient des tracts aux passants et passantes dans la rue. Pendant près d’une heure, la parole fut prise par des femmes et des personnes de la diversité sexuelle et de genre autour des thèmes communs de la défense de l’autonomie corporelle dans toutes ses expressions, des institutions étatiques coloniales et impériales qui taisent les voix des personnes opprimées par le genre/sexe et du droit à l’avortement sécuritaire, accessible et légale.

À 13h30, nous partîmes, solidaires et fortes, bloquer le départ de la manifestation Pro-Vie, appellation hypocrite qui détourne l’attention des enjeux qu’entourent cette prise de position conservatrice : le désir de contrôle de la femme et de son corps, la discrimination des personnes LGBTQIA+ et le racisme. Malgré notre plus petit nombre, nous formons une opposition solide et vocale qui empêcha effectivement la manifestation anti-choix d’avancer. Après près d’une heure de résistance, le camp antiféministe opposé renonça et recula. Ce fut symboliquement le moment le plus significatif de la journée.

La contre-manifestation bifurqua à son tour pour tenter de bloquer à nouveau la manifestation, ayant continué leur marche sur une autre route parallèle. Nous prîmes alors une plus petite rue perpendiculaire pour la rejoindre. La police s’empressa de nous dépasser afin de construire un mur impénétrable constitué d’une chaine de vélo allant d’un bout à l’autre de l’intersection. Cet encloisonnement fut une tactique de répression policière : elle aura consisté à faire exister un sujet révolutionnaire radical, nous, une counter gang dangereuse et violente. La police ne cherchait pas à nous détruire, mais plutôt à nous produire en tant que sujet politique. Comme le comité invisible l’a expliqué dans À nos amis : « Quand la répression nous frappe, commençons par ne pas nous prendre pour nous-mêmes, dissolvons le sujet-terroriste fantasmique que les théoriciens de la contre-insurrection se donnent tant de mal à imiter; sujet dont l’exposition sert surtout à produire par contrecoup la «population» – la population comme amas apathique et apolitique, masse immature bonne tout juste à être gouvernée, à satisfaire ses cris du ventre et ses rêves de consommation. »

L’intention de la non-violence de notre part était claire dès le début de la contre-manifestation. Nous exprimons notre indignation pacifiquement. La répression policière subit de notre côté seulement était alors injustifiée pour des raisons de sécurité. Il était alors évident que l’emprisonnement par force servait à légitimer la prise de position adverse, celle des «pro-vie». C’était une démonstration de soutien indéniable pour les arguments anti-féministes, camouflée sous le devoir de protégé une liberté d’expression incontestable dans la société néolibérale.

Par le fait même, la tactique de répression servait aussi à réduire nos revendications à une posture violente et sans fondement. Les policiers ont réussi à inverser le backlash, transférant la violence des propos anti-choix sur nous, qui ne faisons qu’affirmer nos droits sur notre propre corps. Ceci a permis de donner libre cours à une manifestation ouverte de violence masculiniste et antiféministe envers nous, contingent emprisonné et donc vulnérable.

La «peace-line», formé de policiers, renforçait le vieux paradigme dualiste, créant une opposition : d’une part, les bons citoyens défendant le droit à la vie, et d’autre part, la gang d’insurgées, violentes. Mais il ne faut oublier que la vraie violence se trouvait du côté protégé. En effet, cette manifestation reflète la montée de l’extrême droite et du fascisme en Amérique du Nord. On pouvait y lire des slogans comme « All lives matter », « Make Canada Great Again » et « Not your body not your choice». La plupart de ces affiches étaient portées par des hommes cisgenres blancs. En plus, il y avait beaucoup d’étudiant.es du secondaire, provenant majoritairement d’écoles catholiques qui défilaient avec leurs pancartes pro-vie confectionnés en classe, ce qui reflète un endoctrinement systémique et étatique imposé dès un très jeune âge.

Continuons à dénoncer les mouvements néonazis et fascistes pour ne pas banaliser une telle violence. Soyons solidaires aux peuples autochtones, aux personnes racisées, aux femmes et personnes de la diversité sexuelle et de genre! Malgré les difficultés émotionnelles, psychologiques et physiques, cette contre-manifestation fut porteuse des voix militantes passées et présentes et servit de rappelle que la lutte est encore à mener. Merci à la Riposte Féministe de Montréal de nous rappeler la force vivante de la communauté.

Montréal… fais la connaissance de tes ordures néonazies

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Mai 052018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Au cours de la dernière année, des antifascistes de Montréal ont réussi à identifier un certain nombre d’individus, et finalement un petit groupe plutôt pitoyable d’hommes dans la vingtaine et la trentaine, surtout actifs en ligne mais s’efforçant d’établir une réaction néonazie « en personne » dans notre ville. Évoluant parfois sous la bannière « Alt-Right Montreal », ou ARM, ou ARM & Hammer, ces individus sont également liés à Generation Identity (qui a depuis changé son image de marque et pris le nom de ID Canada), le groupe fantôme Northern Order, et d’autres groupes d’extrême droite actifs à Montréal.

Cet article est le premier d’une série portant sur ce milieu de la « droite alternative » néonazie à Montréal. Il comporte des captures d’écran tirées d’un forum de discussion privé. Plusieurs éléments de ces discussions sont traumatisants.

Ceci est un avertissement que de nombreux éléments de racisme, d’antisémitisme et de misogynie extrêmes inclus dans cet article pourraient (re)déclencher des traumatismes.

Vous pouvez lire l’intégralité du contenu du forum de discussion
« Montreal Storm » en visitant montrealnazileaks.net

Vous pouvez aussi télécharger l’archive ici pour consultation hors-ligne


Gabriel Sohier-Chaput, aka Zeiger

À l’automne 2016, plusieurs trolls d’extrême droite de la région de Montréal ont convergé sur un forum de discussion hébergé par l’application Discord dans le but explicite d’organiser des rencontres en personnes et de consolider un réseau Alt-Right néonazi local pour éventuellement planifier des actions directes à Montréal. Ce forum Discord s’appelait « Montreal Storm », et une récente fuite des discussions privées de ses membres révèle le caractère absolument antisémite, raciste, misogyne, homophobe et transphobe de ces ordures nazies, mais aussi, dans certains cas, plusieurs indices permettant d’identifier quelques uns des personnages les plus influents de ce milieu, dont un important propagandiste néonazi du nom de Gabriel Sohier-Chaput, lequel n’était jusqu’à présent connu du monde que sous le pseudonyme Zeiger.

« Partys de piscine » et « clubs de lecture » pour les nazis d’à côté

Le Daily Stormer (DS) et The Right Stuff (TRS) sont deux des principaux sites Internet lié à la résurgence actuelle du néonazisme au sein de l’extrême droite nord-américaine. Le fondateur, premier administrateur et principal rédacteur du Daily Stormer, Andrew Anglin, est d’ailleurs particulièrement fier de la rhétorique violente qui a fait de sa plateforme haineuse « le site Internet le plus censuré au monde ». Les deux sites comportent un forum de discussion où toutes sortes de troll Alt-Right convergent (souvent à partir d’autres forums, comme 4Chan, 8Chan et Reddit) pour partager des mèmes racistes, antisémites et misogynes, commenter l’actualité politique, échanger des conseils misogynes sur la manière de traiter leurs copines, et répandre des commentaires haineux depuis le confort de leur sous-sol.

En 2016, des leaders de facto ou autoproclamés de ce mouvement, jusque là essentiellement virtuel, ont commencé à promouvoir l’idée d’organiser des rencontres en personne (IRL – In Real Life) localement afin de bâtir un réseau décentralisé de noyaux néonazis un peu partout sur la planète (quoique principalement répartis aux États-Unis). Les réunions de TRS étaient appelées « Standards Pool Party » (ou partys de piscine) et ceux du Daily Stormer, « Stormer Book Clubs » (ou clubs de lecture). Depuis les forums de DS et TRS, les plus motivés des utilisateurs ont migré vers une multitude de forums distincts sur le serveur Discord. (Discord a originellement été conçu pour servir d’application de clavardage et de système vocal sur Internet à l’intention des amateurs de jeux vidéos, mais ses fonctionnalités particulières en ont fait une plateforme attrayante pour les organisations suprémacistes blanches cherchant à s’organiser discrètement à très grande échelle. Notons d’ailleurs au passage qu’une grande partie de la base de l’Alt-Right provient justement des milieux gamers.)

En surveillant de près les forums du Daily Stormer et d’autres discussions privées, il est vite devenu apparent qu’un certain nombre de « Stormer Book Clubs » ont été implantés au Canada au cours de la dernières année. (Note : la section « Book Clubs » des forums DS a récemment été fermée par prétexte de sécurité). Le forum de discussion « Montreal Storm » a été l’un des premiers à y apparaître. En passant en revue l’archive de ces discussions, il est immédiatement évident que l’une des principales figures de ce projet est l’individu qui se cache derrière le pseudonyme Zeiger.

Mais qui est donc ce schmuck de Zeiger?

De son propre aveu, Zeiger a été initié à l’extrême droite par les idées de William Pierce, la tête dirigeante de l’organisation néonazie National Alliance, aux É.-U., de 1974 jusqu’à sa mort en 2002. Zeiger allait par la suite mettre en place ou soutenir activement un certain nombre de projets médiatiques néonazis, contribuant ainsi à reconsolider une réaction néonazie révolutionnaire au sein de l’extrême droite qui correspond davantage à la culture politique des trolls de 4chan et du « Gamergate » qu’à celle des skinheads racistes et du KKK des générations précédentes. À cet égard, Zeiger est au cœur de la sous-culture qui deviendrait le volet explicitement néonazi du mouvement que l’on classe aujourd’hui sous la bannière Alt-Right (droite alternative).

Zeiger s’est avéré un propagandiste extrêmement actif et prolifique pour le Daily Stormer au cours des dernières années, en écrivant des centaines d’articles pour le site. Il semble par ailleurs être l’un des principaux administrateur du site ainsi qu’un important idéologue, tout juste derrière Anglin et le principal technicien du projet, Andrew « Weev » Auernheimer, dans cette hiérarchie étroitement contrôlée.

Zeiger était également l’un des principaux collaborateurs et administrateurs du site Internet et du forum IronMarch.org (aujourd’hui fermée), aux côtés du fasciste russe Alexander Slavros. IronMarch a réussi à fédérer des néonazis de partout sur la planète, mais principalement des États-Unis, sous la bannière « Gas the Kikes! Race War Now! 1488! Boots on the Ground! » (Gazons les Juifs! Guerre raciale maintenant! 1488! Passons à l’action!) IronMarch s’est arrogé une position révolutionnaire au sein de l’extrême droite, une position fortement inspirée du néonazi James Mason et de sa publication Siege, un appel à la guerre raciale propagé dans les années 1980.

Un certain nombre de participants au forum IronMarch ont formé l’AtomWaffen Division, un réseau néonazi révolutionnaire dont plusieurs membres ont plus tard été impliqués dans des meurtres et un attentat à la bombe raté. (Dans un récent reportage de ProPublica on apprend que des documents internes dont les journalistes ont obtenu copie indiquent qu’Attomwaffen « compte des membres répartis dans 23 états américains ainsi qu’au Canada »). Selon le Southern Poverty Law Centre, une organisation antiraciste libérale américaine qui collabore étroitement avec la police :

« Ironmarch a servi d’incubateur pour divers groupes haineux aux États-unis, dont American Vanguard, créé en 2015, qui est devenu Vanguard America en 2017. James Fileds, avant de tuer Heather Heyer et de blesser plusieurs autres personnes, a été aperçu avec un bouclier marqué du logo de Vanguard America, à Charlottesville. »

L’avatar de Zeiger sur plusieurs forums et plateformes de médias sociaux est un totenkopf rouge, l’emblème universellement reconnu des Waffen SS, marqué d’un Z. Le totenkofp est aussi adopté par les membres d’Atomwaffen.

Zeiger est aussi lié à un magazine en ligne intitulé Noose, hébergé sur RopeCulture.org et décrit comme « faisant partie du réseau IRONPRIDE des projets virtuels d’IRONMARCH ». Le projet se décrit ainsi :

« Nos cœurs demandent l’aventure et notre sang exige le châtiment. Que le Jour de la Corde arrive le plus tôt possible, mais d’ici là, #tiethenoose (préparez le nœud coulant) et amusez-vous. Participez à promouvoir le mode de vie fasciste avec #ropeculture. »

Le Jour de la Corde est une référence au roman de William Pierce, The Turner Diaries, où les « traîtres à la race », en particulier les femmes ayant eu des relations sexuelles avec des Juifs ou des personnes de couleur, sont pendu.e.s par les insurgés fascistes.

Sous le nom de plume Charles Chapel, Zeiger a aussi cosigné avec Alexander Slavros un livre intitulé A Squire’s Trial (Le procès de l’écuyer), qui est une espèce de variation fasciste sur la dialectique entre Don Quichotte et Sancho Panza. Zeiger est l’auteur d’un autre livre, Hammer of the Patriots, dont l’objectif avoué est d’entraîner les fascistes à gagner des débats contre les gauchistes et les libéraux en se passant d’arguments rationnels.

« Il ne suffit pas de l’emporter sur nos ennemis, il faut les humilier totalement pour les empêcher d’employer la même rhétorique ailleurs. Le gagnant n’est pas celui qui met de l’avant les meilleurs arguments, parce que nous sommes des ennemis, quoi qu’il en soit. Le gagnant est celui qui domine. Ton but est de convaincre le public que tu es son défenseur et que le marxiste est faible et stupide. La stratégie du marteau a été élaborée autour de cet objectif et repose entièrement sur une simplification des enjeux : simplifier jusqu’à ce que le public soit forcé d’être d’accord avec ce que tu dis. »

De fait, outre ses efforts de réseautage en ligne, Zeiger s’est principalement consacré à réfléchir à l’utilisation efficace de la propagande.

La stratégie médiatique de Zeiger consiste notamment à provoquer une réponse exagérée de la gauche de manière à désensibiliser le public et la société aux dangers que pose l’extrême droite. À cet égard, il est cité dans un récent article du Rolling Stone :

« Si nous causons une tempête médiatique chaque fois que nous apposons quelques collants, nous sommes en contrôle du discours. » « [Et] s’ils arrêtent de relayer notre propagande, nous gagnons quand même, car ça signifie que le système est maintenant désensibilisé au nazisme pur et dur. »

L’archive des discussions sur le forum « Montreal Storm » montre que Zeiger a mis cette idée en pratique lorsque les stratèges du Daily Stormer ont fait circulé l’idée d’utiliser Pokemon pour recruter des enfants. Les administrateurs du site se sont évidemment réjouis que certains médias grand public reprennent cette histoire fabriquée de toutes pièces.

Zeiger n’a pas seulement été prolifique sous la forme écrite. Il a sa propre chaîne Youtube, sous le nom Hammercast, et a fait de nombreuses interventions sur d’autres podcasts néonazi, comme This Hour Has 88 Minutes, Late Night Alt-Right et Mysterium Fasces, ainsi que sur le Krypto Report, le podcast de Robert Warren Ray (alias Azzmador), un associé particulièrement disjoncté du Daily Stormer. En septembre 2016, Zeiger a aussi donné une longue entrevue (fort instructive) à un podcast français au sujet de sa collaboration avec le site fasciste Blanche Europe. Il a aussi un compte Twitter , qui est tombé silencieux à peu près au moment où le site Medium a publié un article sur lui, au début de décembre 2017.

Le forum « Montreal Storm » sur Discord était la première étape de la mise en place d’un groupe « dans la vraie vie». Plus tard, à l’été 2017, Zeiger a été l’un des principaux organisateurs d’un rassemblement Alt-Right pancanadien dans la campagne québécoise sous le nom de « Leafensraum » (un jeu de mots combinant la feuille d’érable et le concept hitlérien de Lebensraum). Il a organisé cet événement avec deux autres membres du groupe Alt-Right Montreal, connus sous les pseudonymes « Passport » et « Date/Late of Dies ». Leafensraum a attiré des néonazis de partout au Canada, dont un certain « professeur » anonyme qui a donné une conférence aux participants, suivi d’une longue séance de questions et réponses « sur l’avenir du Canada et de notre mouvement, ainsi que sur son expérience du monde universitaire ». (Des chercheurs.euses antifascistes croient que ce professeur est probablement Ricardo Duchesne, l’homme derrière le Council of European Canadians, qui enseigne la sociologie et l’histoire à l’Université du Nouveau-Brunswick à Saint-John, et qui est devenu au cours des dernières années l’un des plus influents universitaires fascistes au Canada. Des membres de ce même groupe ont d’ailleurs organisé une conférence privée de Ricardo Duchesne à Montréal en juin 2017, dans un dans un lieu gardé secret.)

À partir de ses nombreuses apparitions sur les podcasts, il est manifeste que Zeiger est un Canadien-Français vivant à Montréal. Il nous est alors apparu important de débusquer ce trou-du-cul qui se cache à la vue de tous dans notre propre ville.

C’est alors qu’est survenu la débâcle de Charlottesville.

Mettre un visage sur le pseudonyme…

Nous savons qu’une vingtaine d’individus d’extrême droite de la région de Montréal et d’ailleurs au Canada ont fait le voyage jusqu’à Charlottesville, en août 2007, pour participer au festival suprémaciste blanc « Unite the Right ». Cet événement de deux jours se voulait une démonstration de force par l’extrême droite dans cette ville universitaire de Virginie. Mais le 12 août, des douzaines de personnes ont été blessées et une femme, Heather Heyer, a été tuée lorsqu’un suprémaciste blanc a lancé sa voiture à grande vitesse dans une foule de contremanifestant.e.s. Ceux des braves guerriers du milieu Alt-Right local qui n’avaient pas pu faire le voyage en Virginie se sont empressés de célébrer l’attentat en publiant des mèmes répugnants sur le forum « Montreal Storm ».

 

Zeiger avait été très actif dans la promotion de l’événement de Charlottesville, et son coadministrateur du forum « Montreal Storm », Late of Dies (ou Date, de son vrai nom Athan Zafirof, sur qui l’on se penchera plus tard…) avait organisé le transport à partir du Canada. Le reportage réalisé par Vice dans la foulée de « Unite the Right », mettant en vedette Christopher Cantwell (lequel allait bientôt passer à la postérité comme le Nazi pleurnichard, et plus tard comme le Nazi-qui-collabore-avec-les-flics) a déclenché une réponse antifasciste immédiate sur les réseaux sociaux, lorsque des camarades ont cherché à identifier les montréalais aperçus dans le reportage. Shawn Beauvais-MacDonald et Vincent Bélanger-Mercure (deux autres membres actifs du forum de discussion « Montreal Storm ») ont vite été identifiés par les administrateurs de la page Facebook Anti-Pegida Québec.

De gauche à droite : Shawn Beauvais-MacDonald, alias FriendlyFash, Gabriel Sohier-Chaput, alias Zeiger, (inconnu), (inconnu), Vincent Bélanger-Mercure, alias, Le Carouge à épaulettes

Le seul personnage qui s’entretient avec Cantwell à la caméra, cependant, n’a été que plus tard identifié comme Zeiger, lorsqu’Azzmador a publié sa couverture complète de la débandade de Charlottesville sur sa chaîne Youtube. À un certain point de sa diffusion en direct, Azzmador présente Zeiger par son nom, après quoi ce dernier prononce un mauvais discours sur la « force et l’unité de l’extrême droite », tellement pitoyable qu’Azzmador lui-même l’interrompt finalement pour reprendre ses propres simagrées antisémites (considérablement plus spectaculaires).

De gauche à droite : « Lee Rogers », Gabriel Sohier-Chaput, alias Zeiger, Robert Warren Ray, alias Azzmador, (inconnu), tous du Daily Stormer

Le projet de découvrir qui est notre néonazi local devenait soudainement d’autant plus intéressant. Non pas que Zeiger se soit particulièrement caché… Malgré sa participation de haut niveau à certains des plus abominables projets de propagande néonazie déployés au cours des dernières années, on pouvait facilement trouver au moins une vidéo de lui en ligne, et il maintenait un certain nombre de comptes de médias sociaux. Il est d’ailleurs étonnant de constater que sa liste d’amis Facebook est toujours publique .

Lorsque les antifascistes ont finalement mis la main sur les archives du forum de discussion « Montreal Storm », tout est vite devenu plus clair. Ça n’était alors qu’une question de temps avant que nous puissions mettre un nom sur ce visage…

Mettre un vrai nom sur le visage…

Avec l’adresse que Zeiger avait lui-même affichée sur le forum de discussion pour inviter ses petits camarades à regarder le débat Trump/Clinton, en septembre 2016, nous avons vite déterminé que la personne qui habite à cette adresse (à ce jour) est un professeur de guitare de 30 ans répondant au nom de Laurent Chaput. Sur le compte Instagram de Chaput, nous avons trouvé quelques images d’un autre jeune homme dont nous avons conclu qu’il devait être son frère ou une proche connaissance. En menant d’autres recherches, nous avons trouvé que son nom de famille complet est en fait Sohier-Chaput. À partir du profil d’utilisateur de Zeiger sur IronMarch, nous savions que son compte Skype était gabriel_zeiger. Une simple recherche sur Google pour « Gabriel Sohier-Chaput » a révélé un compte Soundcloud et un compte Google+ à son nom, lesquels comportaient la même image de profil. Cette image avait exactement le même décor en arrière-plan que dans l’entrevue que Zeiger avait donnée en septembre 2016 pour Blanche Europe.

La recherche Google a aussi permis de trouver une vidéo d’une « prestation » (vraiment mauvaise, disons-le) que Sohier-Chaput avait donnée en 2011 dans le cadre d’un concours oratoire. En comparant la voix et la prestance physique des deux, à partir du discours de Zeiger à Charlottesville, il est évident que Zeiger et Gabriel Sohier-Chaput sont une seule et même personne. En comparant l’image de profil de Sohier-Chaput avec les photos de l’étranger dans le compte Instagram de Laurent Chaput, il est aussi évident que Gabriel et Laurent sont probablement frères.

Ok.

Mais qu’est-ce que ces ordures mijotent?

En lisant ces discussions il est devenu clair que les membres de ce petit groupe était derrière l’apparition d’affiches et d’autocollants racistes près de l’Université McGill en 2016, qu’ils avaient collaboré avec les Soldats d’Odin dans la tentative ratée de perturber une conférence antiraciste en 2017, et que certains étaient aussi présent à la manifestation organisée par Georges Hallak le 4 mars 2017 devant l’Hôtel de Ville de Montréal, à laquelle différents groupes d’extrême droite avaient aussi participé.

Même si l’ancien modérateur anglophone de La Meute, Shawn Beauvais-MacDonald, était actif dans le forum de discussion sous le pseudonyme FriendlyFash (anciennement “Bubonic”), il est évident que ces néonazis n’ont rien d’autre que du mépris pour des groupes comme La Meute et Storm Alliance, qu’ils perçoivent comme des dupes (« cucks ») souhaitant réformer un système qui selon eux doit être complètement abattu. Des deux côtés du fossé idéologique, des tensions surviennent lorsque les militant.e.s qui aspirent à la révolution doivent composer avec une majorité de personnes, perçues comme réformistes, qui ne reconnaissent pas la gravité du problème. Ici, par exemple, MacDonald déplore l’annulation d’une manifestation anti-immigration prévue devant le Stade olympique en août 2017, suite à l’annonce par les dirigeants de La Meute qu’ils retiraient leur soutien à l’événement :

Dans le même ordre d’idée, deux autres membres du forum « Montreal Storm » discutent ici de Storm Alliance :

Au cours de la dernière année, les groupes comme La Meute et Storm Alliance ont été décrits par les antifascistes québécois comme des projets d’extrême droite « nationalistes-populistes »; ils sont racistes, mais s’en défendent publiquement; prétendent être en faveur de la démocratie, mais tolèrent pourtant la présence de fascistes dans leurs rangs. Ce que nous avons constaté au cours de la dernière année, est une augmentation en popularité des tendances fascistes au sein même de ce milieu « nationaliste-populiste ». Quoi qu’en disent les porte-parole de La Meute, de Storm Alliance et d’autres groupes de la même farine, de nombreux membres du milieu Alt-Right Montréal ont été aperçus dans leurs manifestations en 2017.

Shawn Beauvais-MacDonald (au centre) et ses acolytes de ARM & Hammer, lors d’une manifestation du Front patriotique du Québec (FPQ), le 23 avril 2017

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Shawn Beauvais-MacDonald lors du rassemblement de La Meute à Québec, le 20 août 2017

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Shawn Beauvais-MacDonald à la manifestation de Storm Alliance à la frontière Canada/É.-U., le 30 septembre 2017

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Vincent Bélanger-Mercure à la manifestation de Storm Alliance à la frontière Canada/É.-U., le 30 septembre 2017

Mais les fascistes ne se contentent pas de réseauter dans ce milieu plus populaire, ils s’organisent également au sein de leurs propres groupes. Depuis que sa présence à Charlottesville a été révélée publiquement, Beauvais-MacDonald a quitté La Meute et s’est publiquement rallié à Atalante , un groupe néofasciste basé à Québec. D’autres membres du groupe Discord « Montreal Storm » sont clairement impliqués dans la création de Generation Identity Canada (maintenant ID Canada).

genid

Les membres de ce groupe sont tous des hommes dans la vingtaine ou la trentaine, et semblent tous obsédés par la sorte de racisme et de misogynie assumée dont les groupes nationalistes-populistes disent vouloir se distancer. Ils parlent ouvertement de créer des « camps de viol » et de mettre en vigueur la « charia blanche » pour réduire les femmes à l’esclavage.

(Avertissement : ces captures d’écran sont extrêmement racistes et misogynes: 1, 2, 3, 4, 5; d’autres captures d’écran misogynes, dans l’ordre: 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8;  et celle-ci évoquent le viol de féministes et celle-ci la mise en vigueur de la « charia blanche » — le terme Alt-Right « thot » signifie for « that ho over there » – « cette pute-là »).

Ils se moquent ouvertement du génocide et du meurtre de Musulmans, de Juifs et de personnes de couleur. Après le massacre perpétré par Alexandre Bissonnette à Québec, un participant dit que cette ville s’en voit « culturellement enrichie ».

bissonnette

fagbashing

vinigambini

omar

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ethnostate

It doesn’t take a genius to see that they’re likely involved with the Northern Order Charles Manson Nazi posters that have been turning up across Canada.

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L’archive du forum « Montreal Storm » sur Discord révèle toutefois que ce groupe est encore petit et désorganisé. Mêmes leurs plans les plus modestes semblent dépasser leurs capacités réelles. En même temps, la plupart de ces hommes en sont encore à leurs premiers pas en politique militante; ils pourraient tout à fait renforcer leurs capacités si nous leurs laissons la chance d’apprendre et de grossir.

Compte tenu des fantasmes violents auxquels s’abandonnent les membres de l’Alt-Right de Montréal, et leurs désirs avoués de violer et de tuer celles et ceux qu’ils considèrent comme des traîtres et des ennemis, les risques que ces individus posent ne se limitent pas nécessairement à leur capacité de s’organiser efficacement. Des jeunes hommes blancs avec des fantasmes violents sont responsables de pratiquement tous les événements de violence de masse en Amérique du Nord. Comme le montre la récente tuerie de masse perpétrée à Toronto par Alek Minassian, qui semble être directement influencé par la sous-culture « Incel »,  en soit un milieu misogyne étroitement lié à l’Alt-Right, les risques que posent ces jeunes hommes sont bien réels et concrets. (À cet égard, il n’est pas fortuit que Shawn Beauvais MacDonald, sur son compte Facebook actuel, « Hans Grosse » désigne l’école Colombine comme son école secondaire, ou qu’il considère comme un gag désopilant le fait de coller le visage d’Adolf Hitler par-dessus le visage d’une copine…)

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Le Stormer Book Club de Montréal n’est qu’une section locale d’un réseau amorphe (et dont nous ne savons encore que peu de choses) de jeunes néonazis convertis relativement récemment partout en Amérique du Nord. Ce réseau est principalement situé aux États-Unis, et il semble que le groupe de Montréal soit la section locale la plus grosse au Canada.

Cela étant dit, il est tout de même déstabilisant d’apprendre que l’un des personnages ayant joué un rôle central dans la construction de ce nouveau réseau néonazi international, et ayant été un pionnier de son approche propagandiste, est un hipster de Montréal qui a pu vivre paisiblement dans cette ville jusqu’à aujourd’hui.

Il était grand temps que cela change.

Vous pouvez lire l’archive complète du forum Montreal Storm sur montrealnazileaks.net

Si vous avez des renseignements qui pourraient nous permettre d’identifier un ou plusieurs membres de ce groupe, ou n’importe quel de leurs associés, veuillez écrire à doxxlesnazis@riseup.net.

 

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Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers

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Avr 302018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Les saletés de fachos croient pouvoir instrumentaliser le féminisme et envahir nos espaces.

Nous avons volé leur bannière

Et nous, féministes en criss, l’avons fait disparaître

Nous sommes tentaculaires

Nous sommes partout

PAS DE QUARTIER POUR LES FACHOS
PAS DE FACHOS DANS NOS QUARTIERS

Solidarité Montréal-Montpellier : Pas de fascistes sur les campus

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Mar 312018
 

Du BASH-UQAM (lien Facebook)

Des camarades antifascistes de plusieurs campus montréalais se sont récemment réunis pour exprimer leur solidarité avec les étudiantEs en lutte, de Montpellier et d’ailleurs, qui font face à la gangrène fasciste.

Que ce soit sur nos campus ou dans la rue, les fascistes ne sont pas les bienvenus.

Nique les fachos partout

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Mar 312018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le soir du 18 mars, après que les Soldiers of Odin aient fait une sortie a l’occasion du défile de la St-Patrick, nous avons détruit le véhicule de Kathy Latulipe, présidente provinciale des S.O.O., dans une rue du quartier Villeray. Toutes les vitres de son chevrolet HHR gris (W69 K2M) ont été cassées, les pneus crevés et nous avons peint “Fuck S.O.O.” sur le côté.

Ensuite, nous avons détruit le véhicule de Stéphane Blouin, directeur de Montréal des S.O.O., devant chez lui au 2553 rue Fletcher, dans l’est de Montreal. Son Mazda CX5 bleu (G54 HTB) s’est fait cassé les fenetres.

Quelques jours plus tard, nous avons réservé le même sort au véhicule de Simon Arcand, vidéaste amateur des S.O.O., devant sa maison située au 4965 rue Laurentien à Drummondville.

Soldiers of Odin est un groupuscule raciste et fasciste qui n’a sa place nulle part dans ce monde. Nous leur barrerons la route par tous les moyens nécessaires.

Nique les fachos partout.

[Photo de gauche à droite : Stéphane Blouin, Kathy Latulipe, Simon Arcand]

Entrevue avec un organisateur.ice antifasciste à Montréal

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Mar 232018
 

MTL Contre-info a envoyé quelques questions à des personnes impliquées dans les activités anti-fascistes en cours, pour adresser certaines idées fausses qui circulent communément à propos de ces luttes. Voici ce qu’il.les avaient à dire.

Pouvez-vous me parler de l’organisation anti-fasciste à Montréal et de son rôle, particulièrement ces temps-ci ?

L’activisme anti-fasciste a une longue histoire à Montréal, qui remonte jusqu’aux années 1980. Mais avant 2017, les choses avaient été relativement tranquilles pendant quelques années, la plupart des activités ne se déroulant pas de façon publique.

L’extrême droite s’est enhardie à la suite du massacre raciste à Québec le 27 janvier 2017. Ils ont commencé à prendre la rue et à s’organiser avec une énergie sans précédent. Ainsi, plusieurs d’entre nous ont commencé à s’organiser de explicitement selon des principes anti-fascistes.

Le rôle de l’anti-fascisme est d’exposer et de neutraliser la menace que pose l’extrême-droite. Il s’agit de supporter les communautés et les individus visé.es par l’extrême-droite. Ultimement, il s’agit de supporter et de se joindre à ceux et celles qui se battent contre ce qui est à la racine de l’extrême-droite, c’est-à-dire, dans le contexte canadien, le racisme, le patriarcat, le colonialisme et le capitalisme.

Pourquoi est-il important de combattre le fascisme aujourd’hui ?
Depuis que six personnes ont été tuées et dix-neuf sérieusement blessées par un tireur raciste à Québec plus tôt cette année (2017), l’extrême-droite est sortie de l’ombre et essaie de gagner en légitimité en tant que force politique dans la société québécoise. Ce qui se passe ici s’inscrit dans une plus tendance large, qui a franchi une étape importante lors de l’élection de Donald Trump et que nous voyons à l’oeuvre à travers les pays historiquement racistes d’Europe et d’Amérique du Nord, alors que la crise économique provoque une avalanche de racisme blanc.

L’enjeu, c’est que les solutions proposées par le fascisme — blâmer les immigrants, les Juifs et les personnes de couleurs — ne font que détourner l’attention de la cause réelle des problèmes vécus par les gens, à savoir un système économique injuste et une austérité grandissante.

L’Histoire montre que si nous ne combattons pas efficacement l’extrême-droite, les gens finissent par mourir. Les enjeux sont élevés et nous n’avons pas l’intention de rester les bras croisés pendant que les choses empirent.

Quelles sont les idées fausses répandues à propos des Antifa ?

Les gens politiquement ignorant-es croient que nous sommes la cause derrière la montée de l’extrême-droite. On devrait pouvoir régler cette question en jetant un simple coup d’oeil à ce qui est arrivé en premier.

L’extrême-droite croit que nous sommes secrètement payé.es par George Soros ou par le gouvernement. Alors que la plupart des gens trouvent cette idée ridicule, elle s’aligne bien avec la façon dont l’extrême-droite a toujours expliqué les choses, c’est-à-dire en situant des forces obscures ou quelque Juif millionaire étranger comme étant à l’origine de tout ce qu’il.les n’aiment pas.

Les gens de gauche croient parfois que nous ne sommes intéressé.es que par la violence ou que les attaques sur les nazis constituent la totalité de ce dont nous nous soucions. C’est une autre idée fausse : nous sommes en fait souvent des gens qui sont aussi impliqué.es dans des activités moins sensationnalistes, luttant contre les coupures du gouvernement, la brutalité policière, le racisme ainsi que d’autres aspects de la vie régie par le capitalisme.

Plusieurs sont confus.es et pensent qu’il existe une organisation appelée « antifa ». En fait, « antifa » n’est que le mot médiatique de l’heure, une contraction allemande du mot « anti-fasciste ». Depuis l’élection de Donald Trump, on a vu la prolifération de groupes anti-fascistes à travers l’Amérique du Nord, ce qui est une bonne chose. Mais, pour le meilleur ou pour le pire, il n’existe pas d’organisation unitaire, ni même de réseau incluant tous ces groupes ou d’idéologie unique à laquelle nous adhérons tous et toutes. Il s’agit d’un mouvement de masse et, comme tous les mouvements de masse, il ne peut être réduit à une seule entité.

Une autre forme de confusion qu’il vaut la peine d’adresser réside dans la raison pour laquelle certain.es d’entre nous portent des masques pendant les manifestations. Ce n’est pas un uniforme, c’est une simple précaution, prise à la fois contre le potentiel d’arrestation et contre la vengeance de nos opposant.es. Ce n’est pas tous les anti-fascistes qui portent des masques et toute personne portant un masque ne s’identifie pas nécessairement d’abord comme anti-fasciste.

Selon vous, quelle menace posent les groupes anti-immigrants qui semblent gagner en force au Québec (et ailleurs)?

Ces groupes posent une menace, mais il faut être clair : ils n’existent de façon significative que parce que, depuis des années, des politicien.nes conventionnel.les et des personnalités médiatiques préparent le terrain à leur racisme agitateur. Ce n’est pas une coïncidence si la Meute a été fondée par des hommes qui avaient été envoyés pour faire la guerre en Afghanistan. Ce n’est pas une coïncidence si cette organisation est devenue si importante dans la province où une « Charte des Valeurs » avait été proposée par le gouvernement et est presque devenue loi. Ces groupes ne sortent pas de nulle part and les prendre au sérieux nécessite de les considérer à l’intérieur d’un contexte plus large.

Les organisations d’extrême-droite dégagent un espace politique pour les idées racistes et d’exclusion à travers le spectre politique. En comparaison, le racisme des politicien.es conventionnel.les semble soudainement « modéré ». Pendant tout ce temps, ces dernier.es agissent comme des chambres d’incubation pour les individus et les groupes plus extrémistes.

À un niveau humain de base, concrètement les coûts peuvent être élevés. Six personnes se sont fait prendre leurs vies à Québec, en janvier ; quel est le message envoyé lorsque des centaines de membres de la Meute prennent la rue moins de sept mois plus tard ? Les réfugié.es au stade olympique sontsujets à l’intimidation par le groupe néo-nazi Atalante. Les gens qui traversent la frontière doivent faire face à la possibilité que des organisations de pacotille comme Storm Alliance soient présentes pour les intimider. Voilà plusieurs exemples de la violence contre laquelle nous nous battons.

Quel est votre rôle dans la riposte face à ces groupes, particulièrement à Montréal et dans la province de Québec ?

Nous avons l’intention d’exposer et de neutraliser cette menace. Nous allons documenter et révéler les liens entre les organisations, incluant les liens qui seraient autrement gardés à l’abri du regard du public. Par exemple, le néo-nazi Shawn Beauvais-MacDonald, qui était un des responsables de la Meute, a assisté au récent rassemblement haineux de Charlottesville. Ou alors l’implication de racistes derrière le scandale de fake news à propos de musulmans dans un zoo populaire, il y a quelques mois. Ou bien les suprémacistes blancs avoués qui étaient derrière la tentative de manifestation anti-réfugié.es du stade olympique du 6 août, que les gens ont réussi à empêcher.

Sur le terrain, quand les racistes tentent d’agir, nous avons comme objectif d’être physiquement présent.es pour faire ce qui est nécessaire afin de les en empêcher.

Si vous voulez en apprendre davantage sur ce que nous faisons, nous vous encourageons à consulter régulièrement les sites web Montréal Contre-Information et Montréal Anti-fasciste.

Que pensez-vous de la manifestation du 20 août à Québec et du narratif des médias de masse selon lequel les actions des contre-manifestant.es pourraient contribuer à produire un effet inverse sur la cause ?

La manifestation de la Meute à Québec était la plus grande manifestation d’extrême-droite à avoir lieu au Canada depuis les années 1930. Il faut assumer la réalité.

Notre travail était d’empêcher la Meute de prendre la rue. Il.les se sont caché.es pendant toute la journée derrière la police, dans un garage, et ont attendu que nous soyons parti.es pour marcher rapidement autour du bloc. Évidemment, la prochaine fois, nous devrons rester plus longtemps.

25 mars : Manif antiraciste à Québec! Prenez le bus de Montréal!

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Mar 212018
 

De Montréal-Antifasciste

Manifestation anti-raciste et familiale à Québec !
Dimanche le 25 mars 2018

Prenez le bus de Montréal !
L’autobus part à 9h00 et revient en soirée.

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Les groupes communautaires de Québec organisent une manifestation familiale contre le racisme ce 25 mars dans le cadre du Festival contre le racisme. La ville de Québec a été un centre d’activités anti-immigrantes et racistes, de groupes et de manifestations d’extrême-droite, mais les groupes communautaires locaux continuent de prendre la rue pour dénoncer le racisme, la haine et l’intolérance. Rejoignons-les pour les supporter solidairement, dans le cadre d’un mouvement pan-Québecois.

Le transport de Montréal est organisé pour dimanche prochain. Nous quitterons à 9h00 et reviendrons en soirée. Nous demandons une contribution de 10-20$ pour aider à couvrir les coûts, mais vous pouvez payer selon vos revenus et personne ne sera refusé s’il ne peut pas payer.

-> Merci de réserver votre place dans le bus en remplissant ce formulaire avant 13h ce VENDREDI (le 23 mars):
https://goo.gl/forms/IUQTuzPBcbnMNvms2 <-

Nous ne réserverons un bus (ou des bus) que s’il y a suffisamment de pré-incriptions, donc s’il vous plaît réserver à l’avance.

L’appel complet pour la manifestation de Québec est inclut ci-dessous.

– Collectif transport Montréal-Québec
(contact: solidaritesansfrontieres@gmail.com)

+++++++++

Manifestation familiale contre le racisme (Québec)

fb: www.facebook.com/events/2063643907215982/

Le RÉPAC 03-12, le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste et le Festival contre le racisme s’associent une fois de plus pour appeler la population à participer à une manifestation familiale à Québec le 25 mars. Marquons la fin du Festival contre le racisme en prenant la rue pour lutter contre la montée du racisme.

Trop longtemps nous avons laissé grandir la peur de l’autre, le repli identitaire et les préjugés. Nous ne pouvons plus détourner le regard ou faire semblant de ne pas entendre. Entre la xénophobie à l’endroit des demandeurs et demandeuses d’asile Haïtien.ne.s, l’attentat à la mosquée de Québec et l’annonce de l’annulation de la consultation sur le racisme systémique, nous pouvons nous inquiéter et nous indigner. La responsabilité nous incombe à tous et à toutes de prendre la parole afin d’arrêter la dérive.

Le dimanche 25 mars, Place d’Youville à 13h, joignez-vous à nous!
Unissons-nous contre le racisme!

Ont signé cet appel :
1. Regroupement d’éducation populaire en action communautaire de Québec et Chaudière-Appalaches
2. Comité populaire Saint-Jean-Baptiste
3. Bail Québec métro
4. Maison des Femmes de Québec
5. Carrefour d’animation et de participation à un monde ouvert (CAPMO)
6. La Table de concertation du Mois de l’histoire des Noirs de Québec
7. Union des Africains du Québec et amis solidaires de l’Afrique
8. Association générale des étudiantes et étudiants du Cégep Limoilou
9. Le Syndicat des professeur-e-s du Collège François-Xavier-Garneau
10. ROSE du Nord
11. L’Union étudiante du Québec (UEQ)
12. Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ)
13. Le Filon
14. Regroupement des groupes de femmes de la Capitale-Nationale (RGF-CN)
15. Centre des femmes de la Basse-Ville
16. Réseau des EtudiantEs NoirEs & Afro-DescendantEs de l’Université Laval
17. Ligue des droits et libertés – Section Québec
18. Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
19. Association de défense des droits sociaux de la Rive-Sud (ADDS Rive-Sud)
20. Comité des citoyens et des citoyennes du quartier Saint-Sauveur.
21. Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec
22. Collectif pour un Québec sans pauvreté
23. AmiEs de la Terre de Québec
24. Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN)

Les groupes qui souhaitent joindre leur voix à cet appel à la mobilisation peuvent le faire en écrivant à repac@repac.org.

Quelques notes sur la campagne d’affichage d’Atalante à Montréal

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Jan 262018
 

De Montréal-Antifasciste

Grand cas a été fait le weekend dernier (20-21 janvier 2018) d’une campagne d’affichage sauvage à Montréal ciblant différentes personnalités politiques et militantes. Sans minimiser l’importance de cette action, nous croyons qu’il est nécessaire d’en relativiser la gravité et surtout, d’en nommer les auteurs.

Une intox circule depuis quelque temps à l’effet que le groupuscule d’extrême droite Atalante, implanté depuis plusieurs années à Québec, souhaite ouvrir une « nouvelle » branche à Montréal. Le coup d’éclat foireux de la nuit du 20 au 21 janvier serait le baptême de feu de cette fameuse branche.

Or, nous savons  pertinemment que la soi-disant branche montréalaise d’Atalante est constituée autour des mêmes cabochons qui sévissent dans la métropole depuis un certain temps, principalement au sein des Soldats d’Odin. Parmi eux, quelques individus qui ont déjà été présentés sur ce site, dont Philippe Gendron et David Leblanc (SOO), et Shawn Beauvais-MacDonald, un suprémaciste blanc inspiré par l’alt-right qui est maintenant un habitué de nos pages.

Voyons d’abord qui était de la partie, ce fameux soir de janvier. Sur la page Facebook d’Atalante, les fachos ont eux-mêmes publié un album photo de leur forfait.

///

Cet individu a la même carrure, le même manteau de cuir (image du centre), la même posture et le même style vestimentaire distinctif que Shawn Beauvais-MacDonald, dont nous avons déjà parlé à plusieurs reprises sur ce site.

Comme l’a déjà rapporté le site On Jase, l’utilisateur Facebook Alan Kovak (faux nom; de son vrai nom Martin Minna; alias Boris Popovich; ses trois comptes sont aujourd’hui désactivés) a imprudemment publié sur son compte une série de photos et une vidéo où il se vantait d’avoir participé à la campagne d’affichage avec une poignée de comparses… qu’il a eu la bonne idée d’identifier.

Beauvais-MacDonald est assez facilement identifiable, non seulement par son gabarit et ses vêtements, mais par sa participation bien documentée à de nombreuses manifestations d’extrême droite au cours de l’années 2017 :

Shawn Beauvais-MacDonald à la manifestation de La Meute à Montréal, le 4 mars 2017. Notez la tuque “Venus”.

 

Shawn Beauvais-MacDonald à une manifestation «patriotique» à Montréal, le 23 avril 2017. Accompagné de quelques acolytes.

 

Shawn Beauvais-MacDonald à la manifestation suprémaciste Unite the Right, à Charlottesville, Virginie, le 12 août 2017.

 

Shawn Beauvais-MacDonald à la «manifestation dans le garage» de La Meute, à Québec, le 20 août 2017.

Nous savons également que Shawn Beauvais-MacDonald est proche d’Atalante et des Soldats d’Odin, comme en fait foi cette photo de famille avec Raphaël Lévesque (alias Raf Stomper, leader d’Atalante) et sa présence facilement reconnaissable dans le contingent d’Atalante/SOO à la manif du 25 novembre, à Québec :

Raphaël Lévesque (alias Raf Stomper) et Shawn Beauvais-MacDonald. Notez le t-shirt.

 

Le contingent d’Atalante sur le rempart de l’Esplanade de Québec, le 25 novembre 2017.

 

Shawn Beauvais-MacDonald dans le contingent d’Atalante/SOO à la manifestation d’extrême droite à Québec le 25 novembre 2017. Notez le manteau de cuir, la tuque “Venus” et le t-shirt…

Parlant d’Atalante Québec, quelques membres ou sympathisants du groupe ayant participé à la campagne d’affichage du 20 janvier sont aussi facilement identifiables en recoupant des photos de diverses sources.

Cet individu a exactement la même tenue que Mathieu Bergeron, un proche d’Atalante, facilement reconnu sur le rempart de l’Esplanade et dans la manifestation d’extrême droite à Québec le 25 novembre 2017 :

Mathieu Bergeron dans le contingent d’Atalante/SOO de la manif d’extrême droite à Québec, le 25 novembre 2017. Notez la casquette du groupe Légitime Violence. La même que sur les deux photos précédentes.

 

Mathieu Bergeron

 

Mathieu Bergeron

Le membre le plus connu d’Atalante est sans doute Raphaël «Raf Stomper» Lévesque, qui était aussi manifestement de la virée à Montréal le 20 janvier :

Raphaël Lévesque, leader d’Atalante, en campagne d’affichage à Montréal le 20 janvier 2018. Notez le blouson The North Face et les espadrilles New Balance.

 

Atalante sur le rempart de l’Esplanade à Québec. Raphaël Lévesque au centre.

 

Raphaël Lévesque motive ses sturmtruppen dans la manifestation d’extrême droite devant l’Assemblée nationale, le 25 novembre 2017.

 

Raphaël Lévesque en joyeuse compagnie; à droite, le stomper «Yannick Sailor».

De nombreuses photos du Québec Stomper Crew et de l’entourage de Légitime Violence se trouvent sur le site Montréal Contre-Information, dont la plupart représentent Raphaël Lévesque.

Un troisième complice d’Atalante a aussi été reconnu dans l’album photo de la campagne d’affichage du 20 janvier, soit Vincent Cyr, de Varennes :

Vincent Cyr, sympathisant d’Atalante, à Montréal le 20 janvier 2018. Notez les tatouages sur les mains et l’écusson sur le blouson aviateur.

 

Vincent Cyr. Notez les tatouages, l’écusson, le blouson et le pantalon camo.

 

Vincent Cyr, sympathisant d’Atalante. Notez l’écusson Rock Against Communism.

 

Vincent Cyr avec Atalante sur le rempart de l’Esplanade, à Québec, le 25 novembre 2017.

 

Vincent Cyr avec Atalante et les Soldats d’Odin dans la manifestation d’extrême droite à Québec, le 25 novembre 2017.

Pour rester dans l’entourage immédiat d’Atalante, il semblerait qu’un autre nazillon des Québec Stompers, Jonathan Payeur, soit au moins en partie responsable de la production des bannières du groupe, dont l’allure distinctive est due à la police de caractère utilisée. Voici un échange révélateur à ce propos sur la page Facebook de Raf Stomper :

Jonathan Payeur, proche d’Atalante et du Québec Stomper Crew.

 

Jonathan Payeur, proche d’Atalante et du Québec Stomper Crew.

 

On s’en voudrait d’oublier notre bon ami David Leblanc, le nazi-pas-raciste et homme à tout foirer des Soldats d’Odin, qui s’est lui aussi fait avoir par l’ineptie de son complice Martin Minna, alias Alan Kovak :

David Leblanc, des Soldats d’Odin, à gauche.

 

David Leblanc, des Soldats d’Odin Montréal, qui montre à quelle hauteur il vole. Avec lui, Guillaume Levesque et Ian Alarie, de Varennes.

 

David Leblanc, avec le contingent des Soldats d’Odin, à Québec, le 25 novembre.

 

Weekend occupé, pour Dave Leblanc, qui était à Sherbrooke le 21 janvier pour participer à la «Journée du drapeau» avec Les Insoumis. En arrière plan, Philippe Gendron et Katy Latulippe.

 

///

Plutôt que de succomber à la peur ou de contribuer par mégarde à leur propagande en partageant sans donner de contexte les photos de leurs exploits racistes, nous croyons qu’il faut démasquer et exposer ces fascistes qui se donnent de plus en plus de latitude dans nos villes.

Si vous avez d’autres informations au sujet des individus mentionnés dans cet article ou d’autres fascistes, communiquez avec alerta-mtl@riseup.net.