Montréal Contre-information
Montréal Contre-information
Montréal Contre-information

Flying Joes ou ces artistes qui s’associent à l’extrême droite

 Commentaires fermés sur Flying Joes ou ces artistes qui s’associent à l’extrême droite
Sep 262018
 

Flying Joes

De Dure Réalité

La Meute a L’artiss Charland pour pousser sa chansonnette, Storm Alliance, cette autre organisation islamophobe et anti-immigration, quant à elle, a décidé de faire appel au groupe de rock progressif Flying Joes pour animer l’une de leur soirée. En effet, nous avons appris que la formation se produira en spectacle pour le Party Storm Alliance qui aura lieu le 29 septembre prochain au Camping Wigwam d’Upton, en Montérégie, bien que le lieu du spectacle ne soit pas annoncé publiquement.

Fondée en 2016, par le suprémaciste blanc Dave Tregget (aussi fondateur des Soldats d’Odin du Québec), Storm Alliance est l’un de ces groupes ayant apparu dans le sillon de La Meute et de l’élection de Donald Trump aux États-Unis. Ils se sont particulièrement fait remarquer cette année en participant à plusieurs manifestations anti-immigration, notamment aux frontières de Lacolle. Le Party qui aura lieu le 29 septembre n’est pas une simple fête privée, mais plutôt une réunion politique. Ce sera également l’occasion pour l’organisation de rebondir suite à plusieurs revers consécutifs subit cette été et possiblement de se restructurer. Ils espèrent qu’une centaine de membres du groupe xénophobe participeront au rassemblement.

Privilégiant le dialogue, nous avons décidé d’aller discuter avec le chanteur et bassiste de Flying Joes, Sylvain « Syd » Bédard afin de comprendre ses motivations pour ce concert. En effet, ce dernier participait à un événement à l’Atomic Café à Montréal et nous avons eu la chance de lui poser quelques questions. Bien qu’il nie faire partie de Storm Alliance, Bédard nous a confirmé qu’il partageait quelques idées du groupes dont la volonté de faire respecter les frontières et la peur de voir ces gens venir ici profiter de l’aide sociale.

 

Questionné quant à savoir s’il avait peur que la réputation de Flying Joes soit ternie par l’association avec le groupuscule d’extrême droite, Syd Bédard nous a confié n’avoir aucune crainte : « S’il fallait que je vérifie tous les shows auxquels on participe en tant que groupe, je ne gagnerais pas ma vie comme ça, j’ai déjà joué pour bien pire ». Il nous a toutefois confié que s’il entendait des propos déplacés ou haineux, le concert n’aurait pas lieu. Il semble donc que le concert n’aura pas lieu, du moins si on se penche sur la liste des participants à l’événement Facebook du Party. En effet, on y retrouve des membres de la plupart des organisations d’extrême droite québécoises telles que La Meute, les Wolves of Odin, Génération Identity Canada ou le Front Patriotique du Québec. De plus, Storm Alliance nous ont habitué à plusieurs débordements racistes et antisémites lors des événements organisés par ses militants, comme dans ce vidéo datant du 19 mai 2018 lors d’une manifestation à Lacolle.

Intrigués par les réponses du leader de Flying Joes, nous avons essayer d’en savoir un peu plus sur le groupe formé en 2014. Selon son site web, le trio a pu notamment se faire connaître en jouant lors du Festival Grand Prix Crescent F1 de Montréal et certaines de leurs chansons ont même pu être entendues lors des parties de hockey des Canadiens et dans des publicités de Budweiser. Le groupe prévoit également participer au Gala Humour Aveugle, organisé par la Fondation des Aveugles du Québec les 23 et 24 novembre prochain au Théâtre Saint-Denis à Montréal.

brillantine et grignotinSyd Bédard et sa conjointe Andrée « Belle-Isle » Bélisle semblent avoir bâti un véritable réseau culturel afin de pouvoir vivre de leur musique. Bédard, en plus d’avoir fait partie du groupe Jelly Fiche, participe également à deux spectacles hommages au groupe CCR, soit Graveyard Train Revival et CCR Reborn (avec ses collègues de Flying Joes). Madame Bélisle, quant à elle, est la propriétaire de la compagnie Fonogramme, qui sert de maison de disques à Flying Joes, en plus de faire de la musique en solo. Ensemble, Bélisle et Bédard forment un duo de chanson et théâtre pour enfants appelé Brillantine et Grignotin. Il y a fort à parier que les parents aimeraient bien connaître les liens qu’entretient Syd Bédard avec des organisations d’extrême droite avant d’envoyer leurs enfants à un spectacle de Brillantine et Grignotin qui vise notamment les garderies, bibliothèques, municipalités et écoles primaires.

Visiblement, Sylvain Bédard n’a pas apprécié notre visite et les questions que nous lui avons posées. Effectivement, ce dernier a pris soin de produire un statut Facebook passif-agressif dans lequel il nous enjoint d’arrêter de l’écoeurer avec le Party Storm Alliance et de se mêler de nos « foutu[e]s affaires ». Précisons, que nous ne connaissons aucun groupe d’extrême gauche appelé « Rise up » et que si un tel groupe existe, nous n’y sommes aucunement liés. Madame Bélisle, loin de se désolidariser des opinions et des actions de son conjoint, a partagé son statut en plus d’y ajouter ce commentaire : « On peut tu faire de la musique sans faire de la politique!? ». Et bien, madame Bélisle, faire un concert pour Storm Alliance, c’est prendre une position politique, et la position que Flying Joes choisit, c’est l’extrême droite.

Bella Ciao – Épisode 2

 Commentaires fermés sur Bella Ciao – Épisode 2
Sep 252018
 

De Montréal-Antifasciste

Pour ce deuxième épisode de Bella Ciao, le podcast de Montréal Antifasciste, nous vous proposons une discussion sur la grande manifestation contre le racisme le 7 octobre à Montréal, ainsi que des perspectives anti-fascistes et anti-racistes sur les élections québecoises.

*Pour toutes les infos sur la manif du 7 octobre:
www.facebook.com/events/255359678444137/

*Abonnez-vous au podcast! Vous pouvez désormais trouver Bella Ciao sur iTunes, Sticher, Google Play, et Soundcloud.

Bonne écoute!

 

Affichage contre Jérôme Blanchet-Gravel

 Commentaires fermés sur Affichage contre Jérôme Blanchet-Gravel
Sep 152018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Jérôme Blanchet-Gravel est un gros porc.

Cela fait quelques mois que nous entendons parler du jeune essayiste prétentieux, raciste et misogyne Jérôme Blanchet-Gravel. Que ce soit pour ses propos «d’écrivain» ou d’étudiant aux universités Laval puis d’Ottawa. On parle de propos dégueulasses à la fois dans la sphère publique, comme ses textes pour les medias réactionnaires Causeur ou Sputnik, mais aussi dans la sphère privée, comme le démontre des captures d’écran qui ont fuité dans les dernières semaines et qui ont été publiées sur plusieurs pages FB

Jérôme n’aime pas trop qu’on lui mette le nez dans sa propre merde car il se voit comme le futur Mathieu Bock-Coté. Nous n’en avons pas besoin d’un deuxième!

La semaine passée nous avons placardé différentes affiches incluant ses citations dégueulasses, autour de deux lieux symboliques:
– le bar le Quartier de Lune dans Limoilou à Québec, où Jérôme devait prendre la parole dans le cadre du lancement d’un livre de Phillipe Sauro Cinq-Mars
– le bar l’Amere à boire ou tu il s’était fait demander de ne plus revenir car c’est un macho qui s’active à perpétuer la culture du viol avec ses articles (contre le mouvement #meetoo par exemple)

En nous attaquant à lui, nous nous attaquons au racisme islamophobe, à la misogynie, à la culture du viol mais aussi à la bourgeoisie dont il fait parti.

En effet, on ne va le plaindre : papa a beaucoup d’argent, lui même possède un vignoble et tes sœurs sont avocates et médecin… Il se considère comme un être supérieur, nous le ferrons redescendre sur terre à toutes les occasions possibles.

Car tu es un gros porc Jérôme.

signé : le collectif des «petites salopes d’inclusives» (citation de Jérôme Blanchet-Gravel)

Bon matin les racistes !

 Commentaires fermés sur Bon matin les racistes !
Août 272018
 

Du Collectif Emma Goldman

Le 25 août dernier, le groupe raciste La Meute organisait dans tous ses clans une « action de visibilité ». Sans doute tanné de manifester enfermé dans des stationnements à étages, le Clan 02 a choisi cette fois de miser sur sa force : les autos, et d’organiser un défilé de chars allégoriques. De Chicoutimi à Saint-Félicien en passant par Jonquière, Saint-Bruno et Roberval, les louveteaux se sont déplacés en convoi dans le confort de leurs bolides peinturés à la canette et décorés avec du tape à peinture.

Elle et ils avaient pour plan de s’arrêter un peu moins d’une trentaine de minutes devant les bureaux des députés afin de scander « fuck Couillard » et distribuer quelques tracts réclamant au nouveau gouvernement d’avantage de mesures discriminatoires. Alex Maltais nous a même montré son petit côté artistique en nous offrant un petit graffiti de patte de loup sur le trottoir.

À Chicoutimi en matinée, ils et elles étaient 10. Il ne s’agit pas d’une mobilisation monstre, mais l’info ayant été coulé, un groupe de militantEs antiracistes étaient présentEs pour leur souhaiter un bon matin. Une action concertée d’un groupe raciste ne doit pas pouvoir se déployer dans nos rues sans une présence antiraciste. La présence affichée d’un groupe qui se rassemble autour de la haine et la peur de l’étranger comme le fait La Meute ne doit pas être toléré, aussi risible puisse être leur action. Que ce serait-il passé si, samedi matin, une personne appartenant aux communautés culturelles qu’ils haïssent avait dû passer par la rue Racine ?

Le groupe de militants antiracistes s’en ai donc donné à cœur joie à enlever plusieurs affiches et drapeaux que les racistes avaient savamment tapés sur leur char. Un militant s’est même risqué à attraper le drapeau installé sur la voiture de Marie-José Dufour (alias Marie Louve), chef du Clan 02, alors qu’elle était à l’intérieur, s’attirant ainsi ses foudres. Fachée, Dufour a contacté les forces de l’ordre afin de se plaindre officiellement de dommage matériel.

Il n’est rien resté du passage de La Meute à Chicoutimi et c’est tant mieux. Il n’y a pas de place pour le racisme dans nos quartiers. Poser des actions concrètes à chaque manifestation de groupes haineux et intolérants est la seule chose à faire.

Le groupe de militants sont revenus après que les louveteaux soient partis afin de nettoyer le logo que Alex Maltais avait laissé sur le trottoir. À leur grande surprise, le graffiti avait déjà disparu laissant derrière lui une flaque d’eau! Que s’est-il passé? Alex, sachant que les policiers arrivaient, a choisi d’effacer son œuvre ? Ou alors les policiers l’ont obligé à le faire? Peut-être qu’entre temps d’autres citoyens ont choisi d’effacer le logo du groupe raciste? Le mystère demeure entier.

La Meute a tenté d’attaquer un campement contre l’embourgeoisement à Chicoutimi… et ce fut un échec !

 Commentaires fermés sur La Meute a tenté d’attaquer un campement contre l’embourgeoisement à Chicoutimi… et ce fut un échec !
Août 162018
 

Du Collectif Emma Goldman

Un chef narcissique qui réclame vengeance après s’être fait ridiculiser à répétition, un mouvement de radicalisation au sein d’un « clan » d’extrême-droite gêné par les échecs lamentables qui se cumulent, des membres de La Meute qui se sont rapproché-e-s de skinheads néonazis de la capitale et de la métropole, des « bonhommes » et des « bonnes femmes » bien gardé-e-s dans l’ignorance par la propagande de réseaux sociaux ouvertement racistes et islamophobes… Voilà brièvement pourquoi le 4 août, un campement militant organisé sur un terrain vague du centre-ville de Chicoutimi pour y réclamer l’aménagement d’un parc a été attaqué par une dizaine de personnes adhérant à l’extrême-droite. L’extrême-droite a historiquement été réactionnaire face aux mouvements populaires, cette attaque en bande organisée en est qu’une nouvelle illustration. Il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un nouvel échec risible de la part de nos fascistes locaux. Des « taupes » du Clan 02 (Saguenay-Lac-St-Jean), de plus en plus inquiètes d’une radicalisation du clan soutenue d’en haut par le chef de La Meute, Sylvain Brouillette, nous ont transmis un échange paru sur le groupe secret du Clan 02 dans lequel des membres préparent la tentative d’agression. Nous en faisons paraître plusieurs extraits, accompagnés de commentaires explicatifs.

Avant de décortiquer l’échange, voici les faits : le campement militant qui a été tenu à Chicoutimi dans la nuit du 4 août a eu lieu comme prévu et a duré toute une nuit, mais a subi de nombreuses bavures de la part d’extrémistes de droite. La veille, lors d’une séance d’affichage, des militants et militantes libertaires ont été pris à partie. Une militante témoigne : « Nous faisions de l’affichage autour du terrain vague pour l’occupation du lendemain quand nous avons d’abord remarqué que plusieurs de nos anciennes affiches antiracistes avaient été enlevées ou peinturées à la cannette. Nous avons ensuite aperçu deux individus louches se promenant sur le terrain avec une lampe de poche. N’en faisant pas un cas, nous avons continué notre travail. Quelques minutes plus tard, alors que nous constations que la peinture sur une de nos affiches était encore fraîche, nous avons vu les deux individus se rapprocher de nous. Ces derniers se sont ensuite masqués et, armés d’au moins une matraque télescopique, ont foncé vers nous. Heureusement, nous nous en sommes sorti-e-s indemnes ». De nouveaux gestes de provocation ont eu lieu à l’arrivée au campement le lendemain. Mais ce n’est que vers minuit trente que les fascistes ont tenté leur agression en bande. Des petits groupes de racistes, dont les deux personnages masqués de la veille, sont alors arrivés de différentes directions. Réagissant promptement à la tentative, les campeurs et campeuses, pour la plupart déjà assoupi-e-s, ont rapidement réussi à forcer le repli des petits groupes. Ceux-ci se sont alors regroupés et ont tenté de revenir sur le campement en grand groupe. Leur tentative a été vaine devant une autodéfense populaire bien organisée. Les petits loups ont crié un paquet d’âneries dont : « on va brûler votre Bar à Pitons ». Les réactionnaires se sont rapidement enfuis et les quelques moineaux qui ont souhaité continuer de provoquer ont fait pareillement au moindre mouvement. Humiliée, la bande d’agresseurs a tout de même eu l’audace de se plaindre à la police de Saguenay pour avoir été « intimidée » par les campeurs et les campeuses. Malgré les événements, le campement s’est maintenu jusqu’au matin.

L’échange issu du groupe secret du Clan 02 de La Meute est particulièrement riche en renseignements sur cette tentative d’agression en bande et permet d’identifier plusieurs de ses auteur-e-s. L’échange est initié par le chef national de l’organisation :

Les sourires et clins d’œil cyniques de Brouillette cachent bien mal un désir de vengeance contre un groupe qui a maintes fois dénoncé ses bassesses. Dernièrement encore, il pestait bêtement contre le Collectif Emma Goldman sur les pages de La Meute : « Le groupe Anarchiste Emma Goldman est comme une princesse qui rote et qui pète devant ses sujets, ils n’ont aucune classe ». Après avoir fait paraître plusieurs commentaires d’insultes sur la page du collectif, ce sombre idiot nommé chef affirmait y collecter des informations sur les participants et participantes du groupe anarchiste, tout en se gardant bien de détailler les intentions motivant une telle collecte…

Marie-Josée Dufour, alias Marie Louve, chef du Clan 02, prend part à la coordination de la tentative d’attaque en bande, dont bien sûr elle souhaite garder plus confidentielles certaines informations sensibles comme les points de ralliement. Sylvain Brouillette commente par des « smileys » de rire les commentaires de Marie Louve, d’Audrey Black et de Jacynthe Simard. Il se bidonne. Il se réjouit visiblement de la sordide provocation criminelle que ses pantins préparent. Jacynthe Simard est pour sa part désignée chef du secteur d’Alma et des environs pour le Clan 02. Elle affirmait participer à l’action « à moins d’un imprévu ».

« Audrey Black »

Audrey Black, membre de la section régionale de La Meute et dont l’adresse associée au compte Facebook indique le nom complet « Audrey Blackburn », se réjouit de la volonté de participer de « plein » de ses amis. En consultant sa page Facebook, nous pouvons constater qu’elle maintient des relations avec des militants très radicaux de la métropole, dont notamment le skinhead néonazi Philippe Gendron. Elle est mariée à un certain « Steeve Matys » (nom Facebook), qui sur sa page publie des symboles néonazis et des logos du groupe armé d’extrême-droite « 3% ». Pour répondre à la question d’Audrey, manifester est effectivement légal et c’est même un droit ; ce n’est certainement pas les provocations réactionnaires de ses « amis » nazis qui nous l’enlèvera!

En toute conscience des revendications populaires du campement militant, Brouillette invite ses membres à y aller… dans les intentions criminelles qu’il continue de cacher. Audrey s’emballe de ces desseins et se fait bavarde quant à ses participations dans l’affaire.

Une belle discussion pleine de « smileys » et de cynisme. On croirait presque à l’honnêteté du leader de ces imbéciles. Les enquêteurs de la police seront bernés.

Luc-Olivier Bélair

L’« anti-antifa », ou tout simplement le fasciste, Luc-Olivier Bélair n’est peut-être pas le crayon le plus aiguisé de la boîte. C’est en tout cas ce que laisse présumer l’avertissement de la chef de clan Marie Louve. Il n’y aura pas eu de poivre de cayenne, mais il y aura eu une matraque télescopique. Pour leur information, le Règlement désignant des armes à feu, armes, éléments ou pièces d’armes, accessoires, chargeurs, munitions et projectiles comme étant prohibés, à autorisation restreinte ou sans restriction du Code criminel canadien décrit « l’instrument communément appelé ‘Kiyoga Baton’ ou ‘Steel Cobra’ et tout instrument semblable consistant en un fouet télescopique à ressorts déclenché manuellement et terminé en pointe de frappe de fort calibre » comme étant une arme prohibée (voir le règlement). Pour plus d’informations sur les différents usages du poivre de cayenne, le fier ceinture jaune de karaté a laissé sur son profil une annonce de vente de son condo où son numéro de téléphone est inscrit : 418-540-1266.

De vrais bouffons. Selon ces aveux, Luc-Olivier Bélair est apparemment armé et préparé pour en découdre avec des militants et militantes qui dénoncent l’embourgeoisement, les groupes racistes et d’extrême-droite dans la région. Quel humaniste!

Ce n’est pas bon de cultiver ainsi de la rengaine. La mémoire est sélective et il y a de la perte de contact avec la réalité dans votre délire sectaire. Espérons que vous vous en rendrez compte avant de tenter d’autres gestes de violence.

Hugues Bonneau, portier du Clan 02 et membre de la garde de La Meute, en veut au Collectif Emma Goldman. Au mois de juin dernier, le collectif avait révélé dans un texte sur son blogue que Bonneau était le président de l’Association conservatrice de Rivière du Nord, dans les Laurentides. Les médias avaient alors questionné le Parti Conservateur du Canada sur le rôle de cet individu, après quoi il a été immédiatement révoqué de ses fonctions – le PCC refusant clairement d’être associé à un membre de La Meute.

Malheureusement, le Belge « Katana », remplaçant du sordide « Tit-loup-fourre-tout », alias Éric Proulx, au Conseil de La Meute ne nous a pas fait cet honneur. Le cynisme sur les réseaux sociaux n’aide pas à la compréhension des consignes ; Pineault, conseiller municipal du district 1 à Saint-David-de Falardeau, ne comprend toujours pas ce qui se trame.

Les messages qui suivent sont publiés alors que le campement s’installe sur le terrain vague. Certains provocateurs, dont Audrey Black, sont présents sur les lieux et tentent bêtement d’identifier des manifestants et manifestantes.

Magali Ringuette, une adepte de théories conspirationnistes, est ici très rancunière envers une personne qu’elle n’a en fait jamais rencontrée et qu’au fond, elle ne connait pas du tout, si ce n’est que son opposition médiatisée à La Meute. Sur sa page Facebook, elle se déclare ouvertement islamophobe et porte des propos haineux absolument délirants.

Live update!

L’agression se prémédite, clin d’œil, clin d’œil. C’est un peu plus tard, vers minuit trente, que la tentative d’agression en bande a eu lieu… tentative qui sera un autre échec lamentable pour eux malgré leur matraque télescopique.

Les provocateurs ont ironiquement appelé la police en prétendant s’être sentis intimidés par la réaction prompte des occupants et occupantes, même s’il n’y a eu aucun coup de porté. Ils ont porté plainte contre les gens dormant dans des tentes qu’ils ont tenté d’attaquer. C’est une noble cause pour des fascistes !

À l’heure des bilans : se féliciter d’avoir tenté d’attaquer un campement assoupi à 10 personnes. Sur place, les provocateurs affirmaient ne pas être de La Meute – voilà ce qu’Audrey qualifie d’« en civil ». Félicitations à Sylvain Brouillette pour la minable bande de petits criminels qu’il commande. En dépit de ses bouffons, le campement militant pour la revendication du parc a atteint plusieurs de ses objectifs dans le cadre de la campagne du Collectif contre l’embourgeoisement du centre-ville.

En terminant, nous souhaitons réitérer l’un des principes à la base de nos événements « Marmite autogérée » : l’autodéfense populaire. L’incident du campement illustre bien la mise en application efficace de ce principe.

« Nombre d’organismes vivants, dont les roses et leurs épines, développent leur propre système d’autodéfense – non pas pour attaquer, mais pour défendre la vie. Comme nous visons un changement sociétal et la libération, nous nous opposons bien sûr radicalement aux institutions sur lesquelles reposent plus de 400 ans de domination colonialiste, capitaliste et patriarcale, ainsi qu’au crime organisé. Puisque la police se positionne très clairement du côté de nos exploiteurs et de nos oppresseurs, nous ne pouvons compter que sur nos propres moyens pour assurer notre sécurité. Nous ne resterons pas les bras croisés devant les agressions racistes, homophobes, sexistes et de toutes autres natures. Nous sommes prêts et prêtes à s’organiser! »

Bella Ciao – Épisode 1 (le podcast de Montréal Antifasciste)

 Commentaires fermés sur Bella Ciao – Épisode 1 (le podcast de Montréal Antifasciste)
Août 102018
 

De Montréal-Antifasciste

Et c’est lancé! Voici le tout premier épisode de Bella Ciao – le podcast de Montréal Antifasciste.

Nous lançons ce podcast pour marquer le 1e anniversaire des événements à Charlottesville, et aussi le 10e anniversaire de l’assassinat de Fredy Villanueva par le SPVM. RIP Freddy, RIP Heather Heyer! /// ACAB ///

Vous pouvez écouter le podcast ici, et aussi vous abonner:

*Soundcloud

*Stitcher

*Google Play Podcasts

Et bientôt sur d’autres plateformes aussi. Bonne écoute!

Bella Ciao! Le nouveau podcast de Montréal Antifasciste

 Commentaires fermés sur Bella Ciao! Le nouveau podcast de Montréal Antifasciste
Août 082018
 

De Montréal-Antifasciste

Nous avons désormais un podcast! Bella Ciao est le nouveau podcast de Montréal Antifasciste. Le premier épisode sortira ce vendredi pour marquer le 1er anniversaire des événements à Charlottesville. Mais en attendant, voici un aperçu!

Dans le premier épisode de Bella Ciao, nous vous proposons des chroniques sur Charlottesville, les différences entre le populisme et le fascisme, et un texte traduit en français de l’historien Mark Bray.

Le podcast sera disponible sur le siteweb de MAF, ainsi que sur Soundcloud:
https://soundcloud.com/podcastbellaciao

Vous pouvez déjà vous abonner au podcast sur Stitcher, et bientôt sur des autres plateformes comme Apple Podcasts et Google Play.

Restez à l’écoute!

1 juillet : une victoire antifasciste

 Commentaires fermés sur 1 juillet : une victoire antifasciste
Juil 252018
 

De Montréal-Antifasciste

Le 1er juillet, La Meute, Storm Alliance et un nouveau groupe nommé « Independence Day » s’étaient donné pour but de converger au centre-ville de Montréal afin de marcher contre l’immigration « illégale ». La Meute promettait pour l’occasion une manifestation d’une importance historique, autant numériquement que symboliquement. Grâce à une réponse coordonnée d’antifascistes, d’antiracistes, de militante-e-s anarchistes et communistes, d’activistes autochtones et anticoloniales-aux, de groupes pour la justice migratoire et de résident-e-s de Montréal, ce fut plutôt un échec historique. C’était la première tentative de La Meute de manifester à Montréal depuis le 4 mars 2017, et cette fois-ci, ils n’ont pas été en mesure de prendre la rue et d’exprimer leur rhétorique haineuse.

Les antifascistes ont fait face à un certain nombre de défis logistiques. Les racistes avaient déclaré sur les réseaux sociaux qu’ils se réuniraient dans « l’est de Montréal » et marcheraient à partir de là, mais n’annonceraient les détails précis que le matin même de la marche. La manifestation antiraciste a été convoquée à la Place Simon Valois, non loin du métro Joliette, une zone considérée comme un « pilier de la gauche radicale » et dont on espérait qu’elle servirait de zone de rassemblement pour aller plus à l’est si nécessaire (on supposait alors que l’extrême droite se réunirait au métro Radisson). Il semblerait que les renseignements relatifs à « l’est de Montréal » n’aient en fait été qu’une désinformation de leur part, puisqu’ils se sont finalement donné rendez-vous au métro Bonaventure, à l’ouest du centre-ville. En très peu de temps, les forces antiracistes se sont arrangées pour avoir des tickets de métro, et après un rassemblement à la Place Valois avec des discours du Montreal Wolf Pack (une patrouille de rue autochtone) et des organisatrices antifascistes locales, elles se sont dirigées vers la station Joliette pour prendre le métro vers l’ouest.

Entre 200 et 300 personnes se sont rendues à la place Simon Valois, et environ 200 se sont dirigées vers l’endroit où les manifestant-e-s d’extrême droite se réunissaient. Il y a eu une certaine confusion (dont la faute incombe aux organisateurs-trices) sur la nature du rassemblement antiraciste. Sur les médias sociaux, il avait été annoncé que cela ne serait pas une contre-manifestation, mais celleux qui ont participé à l’organisation de l’événement et la plupart des personnes qui étaient présent-e-s au rassemblement voulaient confronter l’extrême droite. C’est pourquoi les gens ont choisi de se déplacer à Bonaventure. À tout-e-s celleux qui se sont présenté-e-s en espérant une manifestation distincte contre le racisme, et qui ont été déçu-e-s quand c’est devenu une contre-manifestation au centre-ville, nous offrons nos excuses. Nous tenterons de communiquer de manière plus cohérente et précise à l’avenir.

Il est également important de noter que, pour différentes raisons, nous étions très peu de personnes pour organiser et mobiliser en vue de cette manifestation. Le 1er juillet est une journée particulièrement difficile pour organiser une manifestation à Montréal, car beaucoup de gens déménagent ce jour-là. La gauche compte aussi beaucoup sur les forces étudiantes et leurs réseaux, lesquels sont absents durant l’été. Et enfin, les antiracistes se mobilisaient déjà cette semaine (et ce jour-là) pour visiter les communautés habitant près de la frontière dans une «Caravane de bienvenue aux réfugié-e-s à la frontière». Bien que nous ayons fait de notre mieux, considérant le très petit nombre d’organisateurs-trices, certaines tâches ont malheureusement été négligées. Une conséquence de ceci est que malgré notre victoire dans la rue, nous avons été incapables d’imposer ou même de mettre de l’avant nos propres idées dans les médias les jours qui ont suivi. La prochaine fois nous devons faire mieux.

Malgré ces défis, le jour même, une fois arrivé-e-s au centre-ville, il est devenu clair que nous étions nettement plus nombreux-ses que nos adversaires. Un peu spontanément, nos forces se sont séparées en deux, enfermant les racistes derrière les lignes de police qui les protégeaient. S’en est suivi plusieurs heures de siège sous une chaleur étouffante (le 1er juillet le plus chaud jamais enregistré à Montréal) alors que nous maintenions les manifestant-e-s d’extrême-droite immobiles. Un grand bravo à celleux qui sont resté-e-s sur place sous le soleil brûlant, à celleux qui ont pris l’initiative d’aller chercher de l’eau pour leurs camarades, une fois que l’eau apportée par les organisatrice-teurs a été épuisée, et à celleux qui ont pris la tête en criant des slogans antiracistes, antifascistes et anticolonialistes pour maintenir l’énergie de la manifestation malgré la chaleur.

Les dirigeants de La Meute a plus tard affirmé que leur marche a été un succès, malgré le fait qu’à peine une centaine de personnes s’y soient pointées, venues de partout au Québec, parce qu’elles ont réussi à marcher quelques mètres jusqu’à leur première cible (les bureaux d’Immigration Canada, qui étaient de toutes manières fermés ce jour-là!) avant que nous venions les bloquer. Un simple coup d’œil aux commentaires publiés dans leurs groupes privés, cependant, montre clairement ce qu’il en est de l’affaire, soit qu’ils avaient l’intention de marcher et ont été bloqués par nos forces, car ils avaient compté sur la police pour retenir ou attaquer les antifascistes (comme celle-ci l’avait fait en avril 2017 à Montréal et en novembre de la même année à Québec). Quand cela ne s’est pas produit, ils n’avaient aucun plan B, et dans ce qui est en train de devenir une tradition de La Meute, ils ont passé la plus grande partie de l’après-midi à échapper à la chaleur dans un parking de garage.

En ce qui concerne Storm Alliance, si peu de leurs membres se sont présentés que le « chef » Éric Trudel a fini par réprimander son propre groupe dans une vidéo post-manif sur Facebook en traitant ses membres de « jaseux » sans action. Nous ignorons ce que Trudel avait pris (notez le reniflement constant pendant la vidéo…), mais cette attaque décousue contre son propre groupe le fait ressembler de plus en plus, lui et son groupe, à une bande de clowns. Le groupe n’est certainement pas retombé sur ses pieds depuis que son fondateur Dave Tregget a quitté l’hiver dernier.

De nombreux facteurs ont contribué à notre succès à bloquer cette tentative de marche raciste. D’abord et avant tout, le succès n’était pas strictement le nôtre, mais était en fait le succès de la gauche radicale montréalaise, laquelle contient de nombreuses tendances divergentes et comporte de sérieux différends idéologiques, mais qui s’est néanmoins regroupée pour coopérer de manière exemplaire. Les antifascistes font partie d’un mouvement plus large avec une histoire profonde et riche dans cette ville; nous ne pouvons gagner que lorsque nous nous souvenons de ce fait et puisons dans ces forces. Deuxièmement, notre mouvement antifasciste lui-même a eu plus d’un an, depuis la première sortie publique de La Meute à Montréal, pour apprendre de ses erreurs. Alors que notre mouvement était il n’y a pas si longtemps un réseau nébuleux et désorganisé de groupes ayant peu ou pas de communication les uns avec les autres, nous sommes maintenant beaucoup plus efficaces dans notre capacité à coordonner les actions. Troisièmement, il faut mentionner que les forces de La Meute étaient incroyablement mal organisées ce jour-là, même sans tenir compte de la chaleur intense. Les meutards ont apparemment oublié leur eau et leurs pancartes dans les voitures, semblaient compter sur la police pour diriger leur manifestation à leur place, et un membre a même perdu une liste de tous les participant-e-s de leur Clan, puis n’a même pas averti leurs membres de cette bourde avant que les antifascistes aient trouvé ces documents et les aient publiés de sorte que tout le monde puisse les voir.

Un autre facteur important en notre faveur : les récentes interventions par des militant-e-s montréalais-e-s ont attiré l’attention médiatique sur le fait que la police a ouvertement pris le parti de l’extrême droite lors de nombreuses manifestations au cours de la dernière année; ceci a créé une situation où la police était sous pression de ne pas trop embarrasser leurs patrons en se rangeant trop ouvertement du côté de La Meute cette fois-ci.

Enfin, il faut aussi noter que les forces d’extrême droite étaient divisées le 1er juillet. Alors que Storm Alliance et Independence Day rejoignaient la marche de La Meute, une autre petite manifestation d’extrême droite se frayait un chemin à travers les rues de Montréal. Le Front patriotique du Québec – une petite étoile dans une plus grande constellation de forces racistes, et pour qui l’indépendance du Québec est primordiale – organise un « rassemblement pour une République du Québec » tous les 1er juillet depuis plusieurs années maintenant. Le FPQ n’a pas fait preuve de gentillesse envers La Meute, qui a choisi de convoquer un rassemblement anti-immigration en même temps que leur marche annuelle. Bien qu’il y ait eu des appels à « l’unité » dans la droite, les militant-e-s du FPQ ont ouvertement attaqué La Meute en dénonçant le caractère « fédéraliste » de ce groupe. Bref, de nombreux nationalistes, y compris des racistes et des extrémistes de droite dans le camp nationaliste, voient de plus en plus dans La Meute un groupe peu fiable et arrogant qui profite de l’attention des médias mais qui est incapable de mobiliser sur le terrain.

Parce qu’il faut donner crédit à qui de droit, l’image de « La Merde » que les antiracistes ont utilisé sur les médias sociaux et les posters pour le 1er juillet est en fait empruntée à Sylvain Lacroix, ancien membre du FPQ, proche du groupe 3 %, qui tente lui-même maintenant de créer une milice d’extrême droite au Québec. Celleux qui se sont plaint en ligne que cette image était « anti-Québec » devraient se regarder dans le miroir : l’image est venue de vos propres rangs, et de la section nationaliste de vos rangs, qui plus est! La haine de La Meute peut être assez intense dans d’autres groupes d’extrême droite, avec même parfois des menaces de violence (dont nous ne pouvons pas montrer les captures d’écran pour des raisons que les gens devraient pouvoir deviner).

Plus marginalement, les membres de la scène Alt-Right de Montréal (qui contient de nombreux néonazis) considèrent également La Meute comme un groupe de losers.

Nous avons peut-être gagné cette bataille, mais la guerre contre la montée de l’extrême droite, ici et ailleurs, continue. Ne nous méprenons pas : leur mouvement ne cesse de croître, leurs idées anti-immigrant-e-s, racistes, islamophobes et misogynes sont encore prises au sérieux, et leur rhétorique est toujours véhiculée par les partis politiques dominants, dont la CAQ, qui a de très bonnes chances de gagner les prochaines élections provinciales du Québec en octobre.

Il est important de célébrer nos succès, mais il est encore plus important, maintenant plus que jamais, que ces petites victoires nous motivent pour le long combat à venir!

On leur avait promis l’enfer, ils ont gouté à l’enfer : Rapport d’action

 Commentaires fermés sur On leur avait promis l’enfer, ils ont gouté à l’enfer : Rapport d’action
Juil 062018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Avant la fin de semaine d’action

Le 23 juin les adresses d’une militante de La Meute et d’une autre de Storm Alliance vivant dans le quartier Hochelaga ont été dévoilées et une petite visite leur a été rendue.

Le 27 juin le CRAM a partagé la revendication du peinturage des monuments de Maisonneuve et de Macdonald.

La fin de semaine d’action en images

Le soir une manifestation nocturne avait éré prévue en cas de besoin. Suite à la victoire, 75 personnes environ se sont rassemblées et on pris une petite photo afin d'adresser un message à tous les groupes racistes et haineux.
« of 16 »

 

Une belle victoire, on leur avait promis l’enfer, ils ont gouté à l’enfer.

Continuons le combat, le fascisme ne passera pas! Un autre appel à l’action sera publié plus tard dans l’été, restez à l’affut !