Montréal Contre-information
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Le vol, l’action directe, la solidarité

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Juil 042016
 

Soumission anonyme à MTL Counter-info

Aujourd’hui, 1er juillet, est le jour où la fondation de l’État du soi-disant Canada est célébrée. Nous avons choisi cette journée afin d’annoncer que dans les dernières semaines, nous avons redistribué gratuitement des objets et de la nourriture que nous avons volée dans des boutiques de bourgeois, auprès de personnes marginalisées et de familles provenant de diverses communautés oppressées à “Montréal”, territoire Kanien’kehà:ka non cédé. Ce texte vise à expliquer pourquoi nous avons commis ces actions, à créer des liens de solidarité avec ceux et celles qui ont récemment commis des actions similaires, et à encourager qui que ce soit à continuer de développer de telles initiatives.

Nous publions ce texte le jour du 1er juillet car nous sommes contre tous les États, et en particulier contre la violence coloniale de ceux-ci, comme le Canada, qui sont fondés sur le génocide des nations autochtones et sur l’exploitation et l’exclusion raciste des personnes qui n’ont pas la peau blanche. Nous croyons que le bien-être de la majorité des individus dans le monde dépend de la lutte constante que nous devons mener au jour le jour contre des États industriels et impérialistes comme le Canada, promoteurs et bénéficiaires principaux du capitalisme globalisé. Ce sont ces raisons qui nous poussent à enfreindre les lois de tels États, dans ce cas-ci à voler des entreprises capitalistes afin de redistribuer des biens auprès de communautés qui sont directement affectés par ce système. Le vol à l’étalage est une forme d’action directe qu’un nombre incroyable d’individus emploient afin de se procurer ce qui leur est nécessaire et ce qui leur plaît, et que le système refuse de partager. Cette fois, nous avons décidé de le faire de manière intentionnelle et collective, comme action faisant partie d’une lutte anti-oppressive bien plus large, et dans un esprit de liberté et d’autodétermination globale.

Nous avons été inspirés par des luttes récentes qui sont géographiquement et politiquement proches de nous, et nous tenons à exprimer notre solidarité avec l’ensemble des actions qui ont été réalisées. D’abord, les nations et communautés autochtones qui continuent, depuis des centenaires, à lutter pour leur survie et pour la défense de la terre, de l’eau et de la vie : les Algonquins qui se sont mobilisés contre le développement de condos le long de la rivière Ottawa, les Innus contre le barrage électrique de Muskrat Falls, les Odjibway pour le nettoyage des sols et des eaux contaminés au mercure à Grassy Narrows, et les Mohawks de Kanehsatà:ke qui continuent à lutter contre l’exploitation minière dans leur communauté. Dans les derniers mois, il y a eu plusieurs occupations de bureaux et d’offices gouvernementaux par des gens qui dénoncent la complicité des États et du Canada dans la mort et la violence portée auprès de communautés marginalisées : l’occupation du mouvement Black Lives Matter devant le quartier général de la police à Toronto, les diverses occupations de communautés autochtones des bureaux de l’AANC (Affaires autochtones et du Nord Canada) en solidarité avec la nation Attawapiskat, et l’occupation de solidarité sans frontières des bureaux de l’agence frontalière canadienne à Montréal afin de dénoncer la  violence de la déportation et des détentions des migrant-e-s et des personnes sans-statut. Nous sommes également inspirés par la résistance continuelle et moins visible de ceux et celles qui se battent pour leur survie et afin de vivre dans la dignité, forcée de vivre sans un statut légal, comme les personnes sans-papier, les personnes criminalisées et les personnes sans-abris.

Finalement, nous applaudissons l’impressionnante action anti-gentrification qui s’est déroulée à Saint-Henri, où des dizaines d’individus ont pillé un magasin gentrifié de et espace pour des milliers de dollars. Ces personnes sont proches de nous non seulement géographiquement et politiquement, mais également quant aux choix des tactiques qu’ils et elles ont décidé d’employer. Le déplacement forcé et la marginalisation des résidant-e-s vivant dans un quartier en raison de la gentrification relève directement du capitalisme et de la spéculation immobilière (entre autres) qui se déroule sur les territoires urbains. Le pillage et les attaques sur des magasins bourgeois représentent des moyens d’action importants afin de lutter contre la gentrification, que ceux-ci soient petits ou grands.

L’action qui a été menée à Saint-Henri a certainement réussi à faire mousser l’attention publique et les médias de masse autour de la question de la gentrification. À travers ces discussions, certains arguments sont ressortis auxquels nous aimerions maintenant répondre. Certain-e-s disent que la gentrification est causé principalement par de grandes compagnies immobilières ou encore par des magasins à grande superficie, et que nous ciblons donc les mauvaises personnes (dans ce cas-ci les petites boutiques). Cet argument ignore complètement le fait que le développement de la gentrification, qui se fait en grande partie par le développement de grands immeubles à condos, est grandement facilité par l’implantation de nouvelles petites boutiques chics ou de cafés hipsters, qui proposent des produits fins qui sont complètement hors de prix et que la plupart des résident-e-s du quartier ne peuvent pas se procurer (ce qui crée, éventuellement, le remplacement de la population actuelle par les propriétaires de ces nouveaux condos, et ainsi de suite). Pendant ce temps, la sécurité policière devient accrue puisqu’elle protège ces transformations, et la ville dénonce de toute évidence ces attaques puisqu’elle tire profit des changements qui se produisent dans le quartier.

D’autres personnes vont approuver la lutte contre la gentrification, mais vont dénoncer publiquement l’utilisation de tactiques de pillage et d’autres moyens considérés comme étant illégaux aux yeux de la loi. Nous répondons à cela que l’ensemble des systèmes dont nous luttons contre et qui sont interreliés, comme la gentrification, l’État canadien, et le capitalisme globalisé, sont porteurs d’une violence et d’un misère incroyable qui se déroule à tous les jours, et cela depuis des centaines d’années. Pour survivre, nous nous devons de lutter contre ces systèmes qui nous sont imposés. Vous dites que nous sommes allés trop loin avec nos actions considérées comme étant illégales? Nous disons que nous ne sommes pas encore allés assez loin, et même bien loin de là. Briser quelques lois qui nous sont imposées est le moindre que l’on puisse faire. Nous espérons de tout notre cœur, pour le bien de tous et toutes, que nous serons en mesure d’aller bien plus loin, ensemble et collectivement, par tous les moyens nécessaires et qui sont actuellement en notre disposition.

Par amour et en solidarité avec tous ceux et celles qui luttent!

Not a safe space

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Juil 042016
 

notasafespace-1

De espacenotsafe

1.

On observe depuis plusieurs années une utilisation plus courante du langage et des pratiques de l’anti-oppression.
S’il est important d’analyser les structures, les mécanismes et les relations de pouvoir, la tournure morale qui émerge de ce processus nous préoccupe. La prise de conscience critique, socle de toute politique d’émancipation, fait place à l’installation d’espaces sous haute surveillance et à des interventions dont les méthodes rappellent celles de n’importe quel pouvoir normatif (qu’on se souvienne du boycott d’Expozine, des cours de yoga gratuits annulés, de l’expulsion des dreadlocks du salon du livre anarchiste de Montréal en 2015).

2.

Ainsi, nous voulons demander : est-il possible de combattre les oppressions sans en reproduire leurs mécanismes propres (police, tribunaux) ? Trouve-t-on une réelle puissance quand on pose de tels gestes ? Relèvent-ils de la simple vengeance ? Mais dans ce cas, pourquoi ces gestes se parent-ils des attributs de la vertu, devenant ainsi producteurs d’hégémonie, plutôt que d’assumer ouvertement le conflit ? Visent-ils plutôt à transformer les rapports dans la durée ? Mais alors, pourquoi traiter les comportements « indésirables » comme des pathologies individuelles à punir, plutôt que de se concentrer sur les dynamiques collectives qui les rendent possibles ?

3.

Nous sommes extrêmement conscient.e.s des déterminismes qui nous oppriment ou font de nous des oppresseur.e.s en puissance, mais nous sommes convaincu.e.s que c’est la tâche révolutionnaire de nous en libérer. Nous voulons croire à la possibilité d’un devenir-révolutionnaire qui arrive à se détacher des subjectivations ordinaires, à un devenir camarade qui puisse défaire les identités prédéfinies et les rôles qui leur sont associés. « Il y a de la plèbe dans toutes les classes », disait un camarade.

Prendre conscience que le mode de vie occidental suppose l’impérialisme, que la colonisation se perpétue et que la domination s’aggrave est nécessaire et oblige à prendre parti. Mais la mauvaise conscience n’émancipera jamais qui que ce soit : l’histoire des vaincu.e.s, il s’agit de la porter en soi comme un appel. Cet appel, nous ne pouvons y répondre qu’en trahissant nos déterminismes d’origine, en quittant nos existences privatisées et en élaborant de nouveaux rapports.

De fait, la politique concerne tous les plans de l’existence, privés ou publics.
Or, il nous semble que l’effort de rendre le monde habitable envers et contre les dispositifs de pouvoir qui l’assaillent relève moins :

  • de la culpabilité que l’expérimentation de nouveaux modes d’être ensemble ;
  • de la « prévention » du chaos que d’une capacité à agir en situation ;
  • de la définition de normes de vie ou de prescriptions morales « adéquates » que d’une lutte contre les assignations, la police et la Loi.

4.

Nous ouvrons ici un espace de discussion. Ce site se veut un espace de collages sur une problématique qui nous inquiète, mais qui nous importe assez pour qu’on s’en saisisse. Il y aura une modération pour s’assurer qu’on reste dans le sujet et éviter les argumentations ad hominem, mais nous encourageons l’expression de nuances et de divergences. Les formes peuvent être variées, mais les textes devront être courts (400 à 600 mots environ), car nous voudrions qu’ils puissent se répondre les uns aux autres. Les contributions pourront être anonymes ou non pour privilégier la construction de la pensée au détriment des guerres d’influence.

En espérant que la question vous interpelle, nous attendons vos messages à l’adresse notasafespace@riseup.net.

Amicalement,
Charybe et Scylla

Un politicien attaqué lors d’une vigile en mémoire des queers tués à Orlando

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Juin 272016
 

Soumis à MTL Counter-info

L’après-midi du jeudi 16 juin dernier, quelques organisations gaies respectables ont tenu une vigile dans le Village Gai de Montréal en mémoire des victimes de la récente tuerie à Orlando. Le Collectif carré rose (CCR), qui dirige la campagne visant à augmenter la quantité de flics et la sécurité dans le Village pour contrer les « attaques homophobes » (lire ici : les riches qui se font agresser), a invité un tas de politiciens locaux et provinciaux pour parler à la foule, dont le premier ministre québécois Philippe Couillard. Alors que les politiciens prétendaient ne pas être complices de la violence contre les personnes queer et trans, et qu’ils exploitaient la douleur de la foule pour se faire du capital politique, le CCR et leurs ami-es ont salivé à la promesse de nouvelles possibilités de lobbying pour leur merde pro-flic.

Nous étions donc enthousiastes d’apprendre qu’un membre de la foule, l’activiste trans Esteban Torres – selon la poursuite et les médias – a attaqué physiquement Couillard lorsqu’il a commencé à parler, forçant le premier ministre à être évacué de l’événement. Il a été reporté que l’arme d’Esteban était une simple boule de papier, lancée sur une distance de quelques mètres et atteignant sa cible. Cela nous semble un choix intelligent pour forcer un leader politique à évacuer un espace, puisqu’il s’agit d’un acte individuel pour lequel il semble improbable d’éviter l’arrestation, mais qui n’entraînera pas de temps de prison, alors qu’on peut difficilement l’imaginer pour d’autres méthodes lorsqu’on agit seul.

Nous aurions souhaité avoir pu être là pour faire suivre cette attaque de quelques briques.

Aucun flic, aucun politicien ne devrait se sentir protégé dans le Village.

Solidarité avec Esteban !

Fuck le Collectif carré rose !

Le SPVM hors du village !

– des anarchistes

Une émeute en guise d’after-party aux Francofolies : Fuck la police

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Juin 272016
 

Soumis à MTL Counter-info

À Montréal, le FOMO (Fear of Missing Out – la peur d’avoir manqué quelque chose) fait rage chez les anarchistes qui ne sont pas des fans de musique francophone alors que plus d’une centaine de festivaliers des Francofolies ont provoqué une émeute vendredi soir dernier après la performance du rapper français MHD. Âgée majoritairement de moins de 20 ans, la foule a lancé des briques, bouteilles et des cônes de construction à la police, a défoncé les vitrines d’au moins 20 magasins entre les rues St-Denis et Drummond, a renversé des kiosques marchands, et a attaqué le quartier général du SPVM, brisant plusieurs de ses fenêtres sur la façade de la rue St-Urbain. Selon les rapports, six policiers ont été blessés.

Les comptes-rendus mentionnent que les policiers sont montés sur le stage pour confronter les fans après que ces derniers soient eux-mêmes montés sur le stage durant la performance plus tôt en soirée. À ce moment, des chants de ‘Fuck la police’ ont pu être entendus. Et lorsque le show s’est terminé, la foule a prouvé que même la plus petite humiliation due à la police – relativement parlant bien sûr – est le terreau pour une émeute digne de ce nom. Malheureusement, il y a eu deux arrestations et peu de personnes étaient masquées.

Il semble que dans les derniers mois à Montréal, les événements dans lesquels les anarchistes ont participé ont participé à la création d’un climat d’hostilité contre la police et se traduisant rapidement en violence contre nos ennemis, parmi non seulement les anarchistes mais aussi toutes les personnes vivant dans la ville qui ont une raison d’haïr la police.

Cependant, les anarchistes pourraient être mieux préparés à intervenir lors de ces explosions de révolte, possibles hors des manifestations politiques ou des attaques initiées par des anarchistes. Sachons reconnaître et agir avec le potentiel de ces moments pour étendre les espaces et les temps d’ingouvernabilité, afin de créer des ruptures dans la normalité qui ne sont pas prévues par le pouvoir et alors plus susceptibles de devenir incontrôlables, pour ébranler la foi des activistes dans les calendriers de mouvements sociaux, et pour lier les anarchistes avec d’autres complices imprévisibles.

Une fois de plus : Fuck la police !

Une balade pour la dégentrification a pillé une boutique bobo

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Juin 082016
 

Soumission anonyme à MTL Counter-info

La soirée du 28 mai 2016, une balade pour la dégentrification a eu lieu dans les rues de St-Henri. Un black bloc d’approximativement 30 personnes a brièvement déambulé sur le rue Notre-Dame puis a pillé la boutique bobo “Le 3734”. Alors que la plupart du groupe tenait la rue, quelques personnes sont rentrées dans le magasin avec des sac de sports qu’elles ont remplis de saucisses fraîches et séchées, de fromage, de sirop d’érable et d’autre denrées. La vitrine extérieure était pendant ce temps redécorée avec un graffiti “Fuck Empire” ainsi que des affiches expliquant les intentions ayant motivé cette action. Toujours sur Notre-Dame, des bombes fumigènes ont été lancées à l’avant et à l’arrière du groupe, lequel a pu par la réussite se disperser en passant par le chemin de fer, avant même que la police n’arrive sur les lieux. Aucune arrestation n’a été faite. Dans les jours qui ont suivis, nous avons redistribué la nourriture à des gens du quartier qui n’ont habituellement pas accès à ce genre de produit. Voici le texte de l’affiche qui a été posée sur la vitrine :

Avec les condos, sont arrivés dans St-Henri toutes sortes de commerces chers, de restos branchés et d’épiceries bourgeoises. Toutefois, malgré cette affluence de nourriture, le quartier reste pratiquement un désert alimentaire pour les gens qui ont peu d’argent. Quel paradoxe de vivre dans un monde où on produit tellement de nourriture, mais où on ne la rend pas accessible aux gens qui ont faim !

Le 28 mai, on a tenté de rééquilibrer un peu les choses, à la mesure de nos moyens. On s’est masqué.es pour cacher notre identité, on est allé.es dans un de ces commerces hors de prix, on a pris tout ce qu’on pouvait et on est allé.es le redistribuer joyeusement dans le quartier. Inspiré.es par les dernières actions contre la police dans différents quartiers et sachant que celle-ci allait se pointer pour protéger les proprios, on a apporté ce qu’il fallait pour nous protéger.

Tout le monde mérite de bien manger et il y a assez de nourriture pour tout le monde ! C’est avec beaucoup de plaisir qu’on a organisé ce pillage, qui est un pied-de-nez aux forces qui nous appauvrissent et nous affament. On invite tout le monde à faire de même !

Vive la dégentrification !

Ce soir, c’est un grand banquet, on fête la complicité et l’abondance !

degentrification

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CAMOVER MONTRÉAL

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Mai 282016
 

camfeaturedSoumission anonyme à MTL Counter-info

Dans CamOver, vous jouez un groupe d’humains confronté à une invasion de caméras dans un quartier en pleine gentrification. La lutte contre les caméras est importante, mais votre propre survie est primordiale! Pour gagner vous allez devoir nouer des alliances avec vos ami.es dans vos quartiers et détruire le plus de caméras possible. La partie se déroule tout au long de l’été. À la fin, le quartier qui totalise le plus de points remporte la partie.

Que le vandalisme commence! Rendons nos nuits d’été magiques et excitantes!

Déroulement

1. Préparation
Parlez à vos ami.es et rassemblez un petit groupe de confiance. Promenez-vous dans le quartier et repérez les cibles potentielles. Durant le repérage, prenez soin de notez, pour chaque cible, les endroits suivants : où se masquer sans être vu.es ; où se positionnent les personnes chargées de surveiller les alentours ; quelle sera la voie de sortie.

Rassemblez les items suivants :
masque, gants & vêtements non-identifiables
extincteur / marteau / corde / peinture / roches

2. Sabotage
Le soir venu, sélectionnez l’outil adéquat puis mettez-vous en route. Positionnez les guetteurs, masquez-vous à l’endroit préalablement choisi et vérifiez que personne ne vous observe. Exécutez l’acte de sabotage puis empruntez la voie de sortie le plus rapidement possible.

3. Laissez les gens savoir
Comptabilisez vos points : un point par caméra. Écrivez un court texte relatant les événements puis envoyez-le à mtlcounter-info.org. Il est possible de joindre au texte une image ou un vidéo. Si vous avez été en mesure de repartir avec une ou plusieurs caméras détruites, soyez créatif.ves : posez avec elles, dansez avec elles, faites-en des marionnettes ou une installation artistique.

Pourquoi jouer ?
• Développer des habiletés utiles dans de multiples contextes : manipuler certains outils, déterminer des trajets d’action, devenir non-identifiable, s’enfuir de la police, communiquer dans ce genre moment.
• Nourrir des complicités d’action avec des ami.es
• Transformer notre rapport à notre quartier : connaître les rues, les bâtiments, les passages, etc.
• Rendre le quartier plus sécuritaire : pour les personnes dont les activités quotidiennes sont criminalisées (vendeur.ses de drogue, travailleur.ses du sexe, etc.), pour les personnes qui pratiquent le street art, pour ceux et celles qui désirent lutter contre les systèmes de domination.

Pour la carte géographique des caméras de Montréal :
montreal.sous-surveillance.net
Pour publier les communiqués de vos actions:
mtlcounter-info.org

Idée pour l’utilisation d’une corde
• Attachez un petit objet, comme un morceau de bois, à une corde.
• Lancez la corde par-dessus le bras de la caméra.
• Saissez les deux extrémités de la corde puis tirez!

Comment remplir de peinture un extincteur ?
• Les extincteurs adéquats sont de couleur grise et ont un boulon et une valve. Ils peuvent être volés dans les blocs appartement et les restaurants.
• Vider l’extincteur en appuyant sur la gachette, puis retirer la partie supérieure en dévissant le boulon. Verser un mix de peinture de latex et d’eau, à un ratio de 1:1.
• Replacez la partie supérieure et pressurisez l’extincteur avec une pompe à velo ou un pressuriseur jusqu’à 100 PSI.
• Utiliser des gants pour manipuler l’extincteur pour éviter d’y laisser des empreintes digitales.
• Il est suggéré de porter un imperméable à jeter pour éviter les éclaboussures sur les vêtements.

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Invitation au 3ème camp d’action éco-anarchiste de Rebel!Rebuild!Rewild!

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Mai 172016
 

Chèr.es camarades, radical.es amoureuxes de la Terre, néophytes,

C’est avec grand plaisir que nous vous invitons à la troisième édition du camp d’action annuel Rebel! Rebuild! Rewild! qui se tiendra du 1er au 5 juin en territoire anishnabe, juste au nord d’Ottawa. Notre but est simple : rassembler des gens dans un esprit d’écologie révolutionnaire, avec l’espoir de renforcer le mouvement radical dans notre biorégion.

Vous pouvez nous qualifier d’écologistes si vous voulez, mais notre écologisme ne porte pas sur la préservation de ce système. Le capitalisme ne sera jamais viable, et l’impérialisme utilisera toujours le colonialisme pour satisfaire son appétit insatiable. Nous nous opposons au capitalisme, et nous nous opposons au colonialisme. Nous voyons la civilisation foncer inexorablement dans un mur, et nous avons l’intention de survivre à son effondrement. Pour cela, nous avons besoin de territoire, d’eau, de connaissances sur l’environnement, et, ce qui est peut-être le plus crucial, de relations fortes fondées sur l’affinité, la collectivité, la réciprocité et l’amour. Nous rêvons d’une constellation de communautés autonomes, capables d’assurer leur subsistance et leur défense.

Pour obtenir plus d’informations sur les politiques concernant les espaces sécuritaires (« safer space »), la nourriture et la vie au camp, et pour vous inscrire ou proposer un atelier, visitez notre site Web à l’adresse rebelrebuildrewild.org.

– le collectif R!R!R!

Appel d’ateliers

Dans l’optique de réaliser les objectifs exprimés par les trois R!, le collectif est à la recherche de personnes pour animer des ateliers. Nous invitons les camarades qui luttent avec détermination contre ce monde qui exploite et détruit la vie un peu plus à tous les jours par la globalisation de génocides et d’écocides à venir partager leurs connaissances. Tous vos savoirs pratiques en matière de rébellion contre cet ordre social mondial sont les bienvenus, que vous luttiez contre le racisme, le colonialisme, le patriarcat, le capitalisme, la civilisation…

Tous vos savoirs pratiques d’une vie plus écologique, plus égalitaire, plus horizontale… sauraient enrichir la collectivité : processus de guérison, soins envers le vivant, décolonisation, accueil et soutien aux réfugié.e.s et migrant.e.s, permaculture et autres cultures plus respectueuses du territoire, ainsi que différentes autres façons de vivre davantage soutenables (notamment l’usage des plantes médicinales, le compostage, les techniques d’existence en forêt, de médiatisation,…), etc.

Tous vos savoirs pratiques en lien à la destruction active de ce qui exploite, opprime, colonise, réprime, détruit… sauraient rendre plus forte la collectivité (et ici l’énumération est laissée à la discrétion et à l’imagination)!

Pour proposer un atelier, visitez notre site Web à l’adresse rebelrebuildrewild.org.

Nous avons également besoin de l’ensemble d’entre vous pour faire fonctionner ce camp. R!R!R! a lieu dans un esprit de participation, de responsabilité collective, de soins mutuels et de partage des efforts. Le collectif effectue certaines tâches de coordination, mais nous espérons que les personnes qui viennent au camp y participent pleinement pour que nous réalisions tout le monde ensemble cette grande expérience collective.

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Pour la multiplication des balades : réflexions sur la manif contre la police à Hochelag’

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Mai 102016
 

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De Anarchistnews

Après avoir participé à ce qui a été appelé comme une manifestation contre la police à Hochelaga jeudi le 14 avril, on a eu envie de sortir quelques réflexions hors de nos salons, vers les vôtres peut-être…

Premièrement, on a été fucking content-es de voir circuler un flyer qui appelait à une manifestation de quartier à Hochelag’. On a envie de pouvoir participer à des moments de lutte dans le quartier et pas uniquement au centre-ville et/ou dans des manifestations appelées sur Facebook.

On peut clairement déjà souligner que la manif a plutôt feelé comme une action que comme une manif, parce qu’il n’y a qu’une trentaine de personnes qui ont répondu à l’appel. Est-ce que ça aurait pu être une manif avec la manière dont ça a été appelé? Probablement pas. Ça a l’air difficile de faire circuler des flyers subtilement, moins d’une semaine à l’avance, et d’avoir une centaine de personnes qui se pointent. Mais on n’a pas envie que les gens doivent appeler ça une action non plus, autrement on a l’impression que l’invitation ne pourrait pas être publique (pour des raisons de sécurités) et qu’il y aurait un objectif clair – que les gens doivent suivre. Alors, on tombe dans le cul-de-sac du tryptique typiquement montréalais manif/action/manif-action. On ne feel pas que ce qui s’est passé est une manif, et on a pas envie que ça doive être appelé comme une action. On propose d’employer un autre terme pour ce genre de marche offensive : une “balade”. Ça garde l’idée d’une marche, qui pourrait être errante, et on lui ajouterait la connotation d’offensivité – peu importe la forme que pourrait prendre cette offensivité. Et l’invitation peut être lancée publiquement, et les gens savent qu’ils ont la place dans la balade pour avoir leurs propres initiatives. La balade est ouverte comme la manif, offensive comme l’action.

Poursuivons.

Comme ce moment a été appelé comme une manif dont l’offensivité n’était pas précisée, la situation manquait de transparence pour les gens qui sont venus y participer – ce qui est dangereux pour tout le monde. Le flou du call a fait en sorte qu’une partie des gens qui se sont présenté-es n’étaient pas préparé-es adéquatement pour ce genre de moment. Non seulement il aurait mieux valu mentionner sur le flyer que les gens avaient tout intérêt à venir participer à un black bloc, ou à porter des vêtements qui permettent de dissimuler leur identité. Cela aurait d’ailleurs permis aux gens de s’attendre à participer à une manifestation combative. Si on comprend que les gens ne veulent pas nécessairement révéler les détails de ce qu’illes ont en tête lorsqu’ils lancent une invitation, on pense quand même que les gens devraient avoir un minimum d’informations pour décider de manière éclairée s’illes veulent participer, et si c’est le cas, pour pouvoir se préparer mentalement et physiquement. C’est une question de sécurité, de confiance, et ça reste déterminant dans le long-terme pour nos capacités à tenir ce genre d’offensive.

Aussi, le point de départ de la manifestation était hautement problématique. Une trentaine d’êtres humains masqués dans un parc, ça a de quoi faire freaker les voisins, et voilà comment on se retrouve avec deux chars de flic sur le dos avant même le début de quoi que ce soit. Il faudra à l’avenir trouver des endroits plus subtils où se rassembler sinon le même scénario va se répéter. D’ailleurs, c’est parce que les flics se sont pointé dès le début que les gens qui avaient des informations à donner n’ont pas pu le faire – ou de manière vraiment rushée et même criée alors qu’on tentait de gagner la rue Darling pour monter jusqu’à Ontario. Avoir un meilleur point de départ aurait probablement pu résoudre jusqu’à un certain point le manque de transparence du tract.

Props à la gang, d’ailleurs, puisqu’on a su rester ensemble dès ce moment où les flics sont arrivés sur nous. On a la vive impression que si tout le monde s’était dispersé dès le début, il y aurait eu des arrestations. Le fait qu’on aille décidé de continuer ensemble, de se faire confiance, et de suivre les indications vers le point de sortie aura clairement sauvé bon nombre d’entre nous de se faire arrêter.

Props à tout le monde d’avoir chargé les flics pour désarrêter la personne qui avait été attrapée par la police.

Props à tout le monde pour la férocité et la violente ténacité qui a permis de tenir les chars de flics à distance du groupe pendant que les vendeurs de condos Royal Lepage étaient attaqués et que les gens trouvaient le moyen de se sortir d’un éventuel guet-apens policier.

Props d’avoir attaqué la flicaille de merde qui permet à ce monde colonial, patriarcal, capitaliste, de tenir contre nous.

Props à une balade à Hochelag. En espérant qu’on trouve toutes sortes de stratégies pour continuer l’offensive.

On s’voit dans l’prochain black bloc!

Xox

Festival de Films Anarchistes 20-22 mai

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Mai 102016
 

Cette année, le Festival de Films Anarchistes c’est trois soirées de projections radicales, du 20 au 22 mai 2016, suivi d’un party de clôture le dimanche!

Le programme complet est sur notre site web: Projections insurgées

Vendredi le 20 mai, 18h au Café l’Artère

Samedi le 21 mai, 18h (lieu à confirmer)

Dimanche le 22 mai, 18h au Café l’Artère + suivi du Party de clôture au Café l’Artère aussi!


Le Collectif de Projections insurgées organise le FFA pour une deuxième année avec l’objectif de promouvoir les médias radicaux indépendants et les espaces où les discussions et les idées subversives peuvent fleurirent!

Le collectif Projections Insurgées à été créé à soi-disant «Montréal» au printemps 2014 par Médi@s Libres, SubMedia.tv et Ni Québec, ni Canada. Nos évènements sont enracinés dans des principes anticapitalistes, anticolonialistes, antipatriarcaux et non-autoritaires.

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