Montréal Contre-information
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Déc 052014
 

Anti-dev

Cette nuit du 29 Novembre, on s’est faufilé dans le département d’ingénierie de l’Université McGill et avons bloqué les serrures du Aerospace Mechatronics Lab avec de la supercolle, comme geste minimal de solidarité avec les survivant-es de l’attaque de l’État Israélien cet été contre Gaza, dans laquelle 800 frappes de drones ont eu lieu au cours d’une période de 50 jours.

Des documents officiels obtenus d’un groupe du campus nommé «Demilitarize McGill» par une requête d’accès à l’information que le AML a reçu plus de 262000$ de l’Armée canadienne pour développer un logiciel pour un drone miniature, ou «robot de frappe» désigné pour la surveillance et la guerre en milieu urbain.

L’arrivée de cette technologie de drones a originellement offert au public inconscient l’épatante fantaisie d’une précision chirurgicale dans l’exercice de la force meurtrière, alors qu’on sait très bien qu’il existe un corpus significatif documentant le fait que les campagnes de drones des USAs et de l’Israël ont tué, blessé, et déplacé des milliers de non-combattants en Afghanista, au Pakistan, en Somalie, (en Libye) et dans les territoires occuppés.

Les frappes de drones sont aussi connues pour causer des souffrances considérables et inassumées dans les vies de gens ordinaires, en plus de morts et de blessé-es. Par exemple, les drones volent 24 heures par jour, 7 jours par semaine au-dessus de villages de zones tribales fédéralement administrées (FATA) du Nord Ouest du Pakistan, frappant maisons, véhicules et espaces publics sans avertissement. Leur présence inquiétante terrorise des populations entières, produisant un climat social de souffrance et d’horreur psychologique sans relâche. Femmes, hommes et petits enfants, dont les seules «activités terroristes» sont d’avoir été né-es du mauvais côté de la suprématie Blanche et du capitalisme impérialiste, sont forcé-es de vivre à l’ombre de ces robots assassins volants, en tentant de vivre des vies normales au sein du bourdonnement permanent de propulseurs au loin: un rappel constant de la surveillance à longueur de journée, et de la mort.

On a pris cette action, en partie, pour envoyer un message. Pas à l’Administration (à qui on a RIEN à dire, à part peut-être qu’ils aillent se faire foutre) mais plutôt à nos comparses subversif-ves; on sait que vous êtes là, dans le corps étudiant en général. Notre but est de créer une situation graduellement plus déplaisante pour l’Administration à travers une série d’actes anonymes de sabotage, desquels leur seule issue est de mettre un terme à leur projet en cours de développement d’armement pour les profits à l’Université McGill… et on vous invite à vous joindre à nous! Pour se joindre à l’AAI, tout ce que vous avez besoin est de simplement arriver avec votre propre plan et le mettre en action. Croyez-le ou non, c’est bien plus facile que vous le pensez et amusant aussi!

Apprends et mets en pratique une forte culture de sécurité. En organisant des actions, soyez conscient-es des caméras de sécurité, empreintes digitales et votre trace électronique. Travailles avec des gens à qui tu fais confiance et que vous connaissez bien ou bien travailles seul-e. Réfléchis et sois préparé-e aux possibles conséquences, et si tu travailles avec d’autres; gardes en tête que les gens viennent de différents milieux et ne pourraient pas être capables d’assumer le même niveau de risque… et c’est correct! Après cela, il y a virtuellement aucune limite d’avec quoi on peut s’en tirer.
Finalement, considérez utiliser de la peinture en pulvérisateur ou des crayons marqueurs pour tagger n’importe quelle surface sur les lieux de votre action avec l’acronyme AIA. Bien-sûr, ça ne va pas toujours être possible ou tactiquement expédient or c’est aux groupes et individus de faire cet appel pour eux-elles-mêmes. À toute instance, nous tenons cet acronyme comme ayant une importance particulière car, de cette façon, nos actions seront liées les unes aux autres, mobilisant le momentum en les plaçant dans un contexte plus global.

Les actions prennent du sens quand elles arrivent en relation avec chacunes, quand elles ne peuvent tomber dans l’isolation «d’incidents individuels». Des actions relativement innoffensives peuvent devenir politisées, et menaçantes en résultat du contexte dans lequel elles se réalisent et le discours par lequel elles sont communiquées.

Allez! Il y a plus de raison d’attendre, or organisons-nous dès aujourd’hui en un antagonisme fluide et mobile du genre à rendre les forces de sécurité de l’Administration impuissantes à nous contenir et contrôler. À partir de ce moment, le flux fluide et ininterrompu de de savoirs, capitaux et technologies ne sera plus pris pour acquis dans les environs, et l’establishment militaire va regretter le jour où il a décidé de mettre le pieds ou prendre forme sur notre campus.

L’université est en guerre; nous aussi.

AAI (Action Anti-Impérialiste)